3. La consolidation mémorielle
➔ LES ESSENTIELS
De la trace à la connaissance récupérable
• La mémorisation d’une notion nouvelle issue de l’extérieur relève d’un processus en plusieurs étapes
qui se chevauchent : perception, traitement, stockage, récupération.
• Une notion nouvelle ne s’inscrit quasiment jamais en mémoire durable lors d’un premier apprentissage,
pour des raisons diverses d’attention et de compréhension insuffisantes, d’oubli inévitable (processus
biologique).
• Une consolidation mémorielle trop faible relève d’une illusion d’apprentissage, qui se traduit par
exemple par des techniques d’apprentissage au dernier moment ou par du bachotage.
Les reprises espacées
• Un apprentissage avec reprises (permettant à la fois la consolidation, l’aisance de la récupération, la
compréhension et le transfert) est indispensable. Ne pas le pratiquer, c’est s’exposer à l’oubli : difficulté
d’accès ou disparition définitive.
• Pour une classe prise dans son ensemble, les reprises sont vivement conseillées à rythme expansé
(écarts de plus en plus grands dans le temps).
• Oublier suffisamment, c’est s’obliger à fournir un effort encore plus productif lors de la reprise suivante,
donc améliorer la consolidation.
• Comprendre ne suffit pas pour mémoriser, il faut consolider.
• La technique des reprises espacées convient particulièrement bien pour les informations de type
sémantique.
• Placer une évaluation trop en proximité de l’apprentissage, c’est ne pas donner à l’élève la possibilité
de consolider à terme les notions par la technique des reprises espacées.
• Dans l’idéal, il faudrait pouvoir individualiser les écarts entre les reprises. C’est la technique des
parcours personnalisés de mémorisation.
Le paramètre "temps" dans les processus mémoriels
• Les mémoires sensorielles, associées aux sens, permettent de reconnaître instantanément les signaux
venant de l’extérieur. Nous n’avons guère de maîtrise sur elles.
• La mémoire de travail, qui est la fonction exécutive de traitement des informations est durement
touchée par le temps et l’oubli. Pour la rendre plus opérationnelle, trois conditions sont à respecter :
o connaître un grand nombre de mots, de sens de concepts et de procédures,
o développer l’attention,
o et ne pas dépasser une certaine charge cognitive.
• Les mémoires sémantiques sont à long terme, mais toujours vulnérables à l’oubli.
• La mémoire procédurale des automatismes est particulièrement résistante à l’oubli, sur de très longues
durées.
Les supports pédagogiques et la planification des reprises
• Le ciblage des notions essentielles que les élèves doivent retenir sur un long terme, relève de la
responsabilité de l’enseignant, car c’est un exercice difficile pour eux.
• La conception des supports de mémorisation par reprises relève également de l’enseignant.
Investissement certain par l’enseignant, certes, mais dont les bénéfices chez les élèves sont
incontestables.
• Des applications numériques de parcours personnalisés permettent de différencier la mémorisation. On
peut citer ANKI par exemple.