croissance économique

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C. Rodrigues
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Chapitre 8
ESH - ECO1 / Chapitre 8
ESH – ECO1
La croissance économique
1
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Introduction
Qu’est ce que la croissance économique ?
2
2) La croissance économique est un phénomène de long terme
;
3) La croissance économique est un objectif de la politique
économique.
 Remarque par rapport au concours :
La croissance économique est, d’une part, un thème de recherche à
proprement parler et, d’autre part, une question transversale
présente dans de nombreux débats économiques (inégalités, emploi,
compétitivité, politique économique, développement, etc.).
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1) Distinction entre la thématique de la croissance économique
et celle des fluctuations (cycles économiques) ;
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelle problématique pour la croissance économique ?
3
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Publication principale :
• L’économie du XXème
siècle, 1961
ESH - ECO1 / Chapitre 8
François Perroux (1903-1987), Économiste français,
professeur au Collège de France
4
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Croissance économique
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
5
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Simon Kuznets a reçu en 1971 le
troisième prix Nobel d'économie « pour
son interprétation fondée sur des
données empiriques de la croissance
économique, qui a renouvelé et
approfondi la connaissance de la
structure économique et sociale et du
processus de développement ».
• Américain d'origine russe, Simon
Kuznets est né en 1901 à Kharkov, en
Ukraine ; il émigre en 1922 aux ÉtatsUnis, où il termine ses études à
l'université de Columbia.
• La croissance économique est :
« l’augmentation à long terme de la
capacité
d’offrir
une
diversité
croissante de biens, cette capacité
croissante étant fondée sur le progrès
de la technologie et les ajustements
institutionnels et idéologiques qu’elle
demande ».
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La croissance économique selon Simon Kuznets (1901-1985)
6
• Croissance économique et crise économique
• Croissance économique et récession
• Croissance économique et dépression
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Croissance économique et expansion
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques notions proches de la croissance économique
7
Crise
Récession
Récession
Trend
Reprise
économique
Dépression
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Indicateur de dimension (PIB)
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Une représentation du cycle économique
Expansion
1er cycle économique
2ème cycle économique
8
Croissance économique et expansion
Croissance économique et crise économique
Croissance économique et récession
Croissance économique et dépression
Croissance économique et développement
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
•
•
•
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques notions proches de la croissance économique
9
La Révolution Industrielle marque le début d’une période de
croissance sans précédent dans l’histoire de l’humanité
2.
la croissance économique est un phénomène irrégulier et
non homothétique
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Deux « constats » de départ à propos de la croissance
économique
10
ESH - ECO1 / Chapitre 8
« Comprendre les mécanismes de la croissance économique reste
l’un des défis majeurs auxquels est confrontée la théorie
économique. Ce défi est d’autant plus important à relever que la
période est marquée par l’émergence et le développement de
technologies génériques perturbant l’ensemble du tissu
économique. Ce défi théorique se double d’un défi politique :
comment expliquer le déficit de croissance des grands pays de
l’Union européenne quand les États-Unis et les pays émergents en
Asie connaissent des taux de croissance parmi les plus élevés
observés dans les économies de marché ».
C. Rodrigues / Lycée Militaire
L’énigme de la croissance économique
J. L. Gaffard : « Dynamique industrielle, productivité et croissance », Revue de
l’OFCE, n° 98, juillet 2006.
11
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Professeur d’économie à
l’Université de Nice SophiaAntipolis, membre de
l’OFCE.
• Site professionnel :
• http://www.ofce.sciencespo.fr/pageschercheurs/homegaffard.htm
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Jean-Luc Gaffard
12
Trois questions économiques occupent une place centrale
dans le débat public :
1) un débat sur les liens entre croissance économique,
développement et préservation des équilibres écologiques
2) un débat sur les indicateurs de richesses : comment mesurer
efficacement la hausse des richesses produites ?
3) un débat sur les déterminants de la croissance économique
et sur la question de la convergence ou de la divergence de
la croissance entre les pays (au sein des PDEM d’une part et
entre les PDEM et les PED d’autre part)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Comment évaluer la croissance économique ?
13
• Quelle différence entre l’indice des prix et le déflateur de PIB ?
 « De manière générale, un déflateur implicite mesure les variations de prix dans un
domaine de l'économie en divisant la grandeur en valeur par cette même grandeur en
volume.
 Les déflateurs implicites sont nommés d'après l'agrégat utilisé. Les déflateurs du PIB,
de la dépense de consommation finale, de la formation de capital brute, des
exportations et des importations mesurent les variations de prix dans leur domaine
respectif de l'économie. Ils sont utilisés pour corriger les agrégats des effets de
l'inflation.
 Le déflateur du PIB s'écarte de l'indice des prix à la consommation, en fonction
notamment, de l'évolution des prix des importations, des exportations et de la FBCF ».
 Source : insee.fr
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• La croissance économique se mesure à partir du PIB ;
 Attention à distinguer le PIB nominal et le PIB réel :
PIB réel = PIB nominal . 100 / déflateur de PIB
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La comptabilité de la croissance économique
14
Le TVAM s’interprète comme la tendance ou trend de la
croissance pour une période donnée : c’est le taux de variation
annuelle qui, appliqué pendant n années, accroît le PIB de sa
valeur de l’année 1 à sa valeur de l’année n.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• La croissance économique peut se mesurer à partir du taux de
croissance global ou du taux de variation – croissance - annuel
moyen (TVAM).
TVAM = [(Cmn)1/n – 1] . 100
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La comptabilité de la croissance économique
15
•
•
•
•
Illustration :
il faut 69,7 ans pour doubler le PIB avec un taux de 1 %,
35 ans pour le doubler avec 2 %,
23 ans seulement avec 3 % !
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Remarque empirique à propos du rythme de la croissance
économique :
• +1, + 2, + 3 % de hausse annuelle du PIB réel change
profondément la structure de l'économie sur le long terme
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La comptabilité de la croissance économique
16
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.1. La croissance économique : faits
stylisés et premières interprétations
1.1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
17
6
Variations en %
4
ESH - ECO1 / Chapitre 8
2
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Variations du PIB de la France en volume (en %)
1991-2014
0
-2
-4
-6
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Source : INSEE
www.coe-rexecode.fr
18
6
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Variations du PIB mondial en volume (en %)
2000-2013
Variations en %
4
2
ESH - ECO1 / Chapitre 8
0
-2
-4
-6
53 pays
Etats-Unis, Canada, Mexique, Japon, Australie, Nelle Zélande, Corée du Sud,
Hong-Kong, Taïwan, Singapour, Malaisie, Thaïlande, Philippinnes, Indonésie, Inde,
Chine, Union Européenne à 27, Norvège, Suisse, Turquie, Russie, Brésil, Argentine,
Chili, Colombie, Pérou, Afrique du Sud.
-8
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Source : calcul Coe-Rexecode depuis offices statistiques nationaux
www.coe-rexecode.fr
19
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ESH - ECO1 / Chapitre 8
Extrait du document 6 // La croissance économique de la
France
20
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Extrait du document 1 // Taux de croissance du PIB pour
quelques pays, depuis 1820
21
1945-1947
1948-1950
1950-1960
1914-1950
Allemagne
+ 2,6
- 63,3
+ 5,2
+ 7,7
+ 1,3
Etats-Unis
+12,3
- 6,2
+ 4,4
+ 3,3
+ 2,8
France
- 13,5
+ 21,5
+ 9,7
+ 5,8
+ 1,0
Japon
- 1,4
- 15,6
+ 8,4
+ 9,2
+ 1,8
Royaume-Uni
+ 3,8
- 3,4
+ 3,4
+ 2,7
+ 1,3
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1940-1944
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Extrait du document 2 // Taux de croissance annuel moyen du
PIB pour quelques pays (1914-1950)
22
Source : Angus Maddison, Les phases du développement capitaliste. Economica, 1981.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : R. Gordon. Deux siècles de croissance économique. 2003.
23
1973-1998
France
4,2
1,6
Allemagne
4,9
1,8
Japon
8,1
2,5
Royaume-Uni
2,5
1,9
États-unis
2,2
1,5
Moyenne
4,4
2,9
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1950-1973
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Extrait du document 2 // Croissance annuelle moyenne du PIB
par habitant (%)
Source : O. Blanchard et D. Cohen, Macroéconomie, Pearson Education, 2001 (p. 38)
24
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Évolution du PIB/hab. des principaux pays de l’OCDE en US
dollars 2005
25
Source : EUROSTAT.
2001-2011
(TVAM)
2006
(VA)
2008
(VA)
2013
(VA)
Monde
4,0
3,6
5,3
5,2
4,0
ALENA
3,3
1,7
3,4
2,9
2,5
Amérique du
Sud
2,8
4,2
5,8
4,4
4,2
Union
européenne à
27
2,5
1,4
3,2
2,8
1,3
Japon
1,1
0,6
2,2
2,0
1,7
NPI d’Asie
3,6
4,7
5,3
5,1
5,2
Chine et
Indochine
8,9
10,2
10,5
10,3
8,6
Autres pays
d’Asie
et d’Océanie
6,1
7,2
8,5
5,8
6,7
Source : CEPII (2014), L’économie mondiale 2013, La Découverte, Coll. Repères.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1997-2006
(TVAM)
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Taux de croissance du PIBPPA (en %)
26
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Économiste anglais qualifié de « postkeynésien ». Il a notamment travaillé
sur la répartition des revenus et sur
les transformations à long terme de
l’économie.
• Il a été professeur à l’Université de
Cambridge (Grande Bretagne) à partir
de 1952.
• Il fut conseiller économique de
plusieurs gouvernements travaillistes
durant les Trente Glorieuses.
• Bibliographie sélective :
• Essays on value and distribution
(1960).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Nicholas Kaldor (1908-1986)
27
1.
2.
Hypothèse : il existe des caractéristiques communes à la
croissance économique quels que soient les pays que l’on
considère. Kaldor en identifie 5 :
Hausse de Y/L ;
Hausse de K/L ;
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Les faits stylisés de la croissance selon Kaldor //
28
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Productivité
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
29
Productivité apparente du travail : Y/L
Productivité apparente du capital : Y/K
Coefficient de travail : L/Y
Coefficient de capital : K/Y
Intensité capitalistique : K/L
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
•
•
•
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques indicateurs macroéconomiques
30
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Illustration des deux premiers critères des faits stylisés de la
croissance selon Kaldor // France
31
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Illustration des deux premiers critères des faits
stylisés de la croissance selon Kaldor // France
32
1.
2.
3.
4.
5.
Hypothèse : il existe des caractéristiques communes à la
croissance économique quels que soient les pays que l’on
considère. Kaldor en identifie 5 :
Hausse de Y/L ;
Hausse de K/L ;
Stabilité de K/Y ;
Stabilité du taux de profit (π/K) ;
Stabilité du partage salaires / profits.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Les faits stylisés de la croissance selon Kaldor //
33
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1.1. La croissance économique : faits stylisés et premières
interprétations
1.1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
1.1.2. La croissance économiques : premières interprétations
1.1.2.1. Les phases de la croissance mondiale selon Maddison
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
34
•
•
•
Économiste et historien britannique.
Professeur émérite à l’Université de
Groningue (Pays-Bas).
« Maddison est un pionnier dans le domaine
de la reconstitution de comptes nationaux sur
de longues périodes, allant jusqu'à l'an 1. Il
combine des méthodes de recherche modernes
avec sa propre connaissance de l'histoire
économique, en particulier sur la performance
des différents pays en matière de PIB par
habitant. Ses travaux permettent de
comprendre pourquoi et comment certains
pays sont devenus riches, tandis que d'autres
sont restés pauvres (ou sont retombés dans la
pauvreté). Maddison est aujourd'hui reconnu
comme le plus grand chercheur du monde
dans ce domaine » (www.wikipedia.fr)
Bibliographie sélective :
• L’économie mondiale 1820-1992 (1995).
• L’économie mondiale, une perspective
millénaire (2001).
Site Internet personnel :
• http://www.ggdc.net/maddison/
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Angus Maddison (né en 1925)
35
c)
La conquête ou la colonisation de zones peu peuplées ;
les échanges internationaux et les mouvements de capitaux
;
L’innovation technologique et institutionnelle (un facteur
central à partir de la Révolution Industrielle).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
a)
b)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les facteurs structurels qui influencent la croissance
économique sur le long terme selon Maddison
36
Phase 1 : 1820-1870
Phase 2 : 1870-1913
Phase 3 : 1913-1950
Phase 4 : 1950-1973
Phase 5 : 1973-2008 ?
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1)
2)
3)
4)
5)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les 5 phases de la croissance économique mondiale selon A.
Maddison //
37
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Principales caractéristiques :
Mise en place du capitalisme libéral ;
Le continent européen contribue pour les 2/3 à la croissance
mondiale ;
Une croissance économique essentiellement extensive ;
Domination géopolitique et économique de la Grande
Bretagne.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Phase 1 // 1820-1870
38
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Principales caractéristiques :
 Accélération de la croissance du fait de la 2ème révolution industrielle ;
 Stabilité des relations monétaires internationales (étalon-or) ;
 Mobilité accrue des facteurs de production :
• Capital : l’Angleterre est le « banquier du monde » : les capitaux placés à
l’étranger représentent 1,5 fois son PIB en 1914 ;
• Travail : forts mouvements migratoires nationaux et développement des
migrations internationales.
 Amélioration des moyens de communications
 Internationalisation des échanges : première mondialisation de l’économie.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Phase 2 // 1870-1913
39
• Bibliographie sélective :
• Notre
première
mondialisation
(2003) ;
• Made in monde (2006)
• Site Internet professionnel (MIT) :
• http://web.mit.edu/polisci/faculty/S.Berge
r.html
• Un entretien en ligne résumant son
ouvrage :
• http://www.scienceshumaines.com/-0aleslecons-de-la-premiere-mondialisationentretien-avec-suzanne-berger0a_fr_14294.html
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Professeur de Sciences Politiques au
MIT de Cambridge (États-unis).
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Suzanne Berger
40
 Durant les années 1930 : « politique des égoïsmes sacrés »
Accélération de la productivité globale des facteurs ;
Exemple américain ;
Exemple français ;
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Principales caractéristiques :
Forte instabilité qui dissimule une accélération du potentiel de
croissance ;
Le protectionnisme freine la croissance ;
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Phase 3 // 1914-1950
41
• Les grands industriels rationalisent l’organisation de la production :
• Henri Ford. Ma vie et mon œuvre », 1925.
• Le marché américain atteint des dimensions considérables en termes de
consommation : il circule 26,5 millions de voitures contre 1,5 millions en
France sur cette décennie.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• De 1919 à 1929 :
• le produit national s'accroît de 25 % ;
• la production industrielle s’accroît de 90 %,
• les cours boursiers sont multipliés par trois.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Exemple américain
42
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• La guerre de 1914-1918 pénalise fortement la croissance économique
française ;
• Mais, paradoxalement, l’industrie connaît une période faste. Entre 1924 et
1929 :
• Le produit industriel augmente de 40 %.
• La productivité du travail s’accroît de 5 à 6 % par an contre un gain
annuel de 2 % au XIXème siècle (notamment dans les secteurs du
charbon, de l’acier, de l’électricité, de l’automobile).
• Les industries lourdes progressent plus vite que les industries de biens
de consommation : l’industrialisation de la France s’accélère, la
concentration augmente sensiblement avec l’introduction progressive du
taylorisme.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Exemple français
43
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Principales caractéristiques :
 Une croissance économique exceptionnelle pour la majorité des pays ;
 Rattrapage des pays affaiblis par la guerre et des PED qui servent de
débouchés aux pays proches de la frontière technologique ;
 Croissance économique fondée sur le « compromis fordiste » et sur
l’interaction « production de masse » / « consommation de masse » ;
 Gains de productivité toujours élevés (mais ils l’étaient surtout dans la
période antérieure) ;
 Ouverture commerciale internationale croissante (GATT).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Phase 4 // 1950-1973
44
Volume des exportations mondiales de marchandises et PIB mondial
Variation annuelles moyennes 1950-2011
C. Rodrigues / Lycée Militaire
16
14
12
10
8
6
4
ESH - ECO1 / Chapitre 8
2
0
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
1950-60 1960-70 1970-80 1980-90 1990-00 2000-11
2001
2002
2003
Exportations
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
PIB
Source : site Internet de l’OMC : http://www.wto.org/french/res_f/statis_f/its2012_f/its12_charts_f.htm
2011
45
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Principales caractéristiques :
 Ralentissement de la croissance mondiale (effondrement des pays de l’Est,
marginalisation de certains PED notamment) ;
 Pour les PDEM :
 hausse de la contrainte extérieure ;
 Remise en cause des politiques keynésiennes de soutien à la demande ;
 Triple processus de mondialisation : des échanges, des systèmes productifs,
de la finance ;
 Instabilité de l’économie mondiale (éclatement de « Bretton-Woods » à partir
de 1971) ;
 « Consensus de Washington » et politiques de désinflation compétitive.
 Mais la récession est à relativiser (retour à la « normale »).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Phase 5 // 1973-2008 ?
46
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Le consensus de Washington est un ensemble de mesures
appliquées aux économies en difficulté face à leur dette
(notamment en Amérique latine) par les institutions financières
internationales siégeant à Washington (Banque mondiale et Fonds
monétaire international) et soutenues par le département du Trésor
américain à la fin des année 1980.
• Il reprend les idées présentées en 1989, sous la forme d'un article
par l’économiste John Williamson soutenant dix propositions
fortement inspirées des recommandations de M. Friedman (doctrine
conservatrice de politique économique) dont :
1. Une stricte discipline budgétaire
2. La libéralisation des taux d’intérêt
3. Un programme vaste de privatisation
• Le consensus de Washington a conduit à creuser les inégalités dans
les pays pauvres. Il a fait l’objet de nombreuses critiques dans les
années 1990.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Le consensus de Washington
47
 Croissance effective très élevée en Chine et en Inde (pays en
rattrapage ou pays émergents) ;
 Débat sur les conditions de la saturation du rattrapage.
• Divergence croissante, écarts maintenus ou convergence entre
l’Europe et les Etats-Unis
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Processus de rattrapage de certains pays émergents sur la
décennie 2000 (BRICS) :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Prolongement de l’analyse de Maddison : vers
une 6ème phase ?
48
49
Source : Lettre du CEPII, mai 2012
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
50
Source : CEPII, panorama de l’économie mondiale 2012
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
51
Source : CEPII, panorama de l’économie mondiale 2012
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
52
Source : CEPII, panorama de l’économie mondiale 2012
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : http://www.cepii.fr/BLOG/bi/post.asp?IDcommunique=275
53
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : http://www.cepii.fr/PDF_PUB/lettre/2013/let339.pdf
54
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : http://www.cepii.fr/PDF_PUB/lettre/2013/let339.pdf
55
 Croissance effective très élevée en Chine, Inde et dans une moindre
mesure Brésil ;
 Hausse de l’épargne dans les pays émergents ;
 Vers un changement du régime de croissance en Chine à partir de
2012 ?
• Ce processus de rattrapage est-il pérenne ?
 Quelle interaction entre la croissance et les institutions politiques ?
 Quelle distance avec la frontière technologique ?
 Quelle évolution du marché intérieur ?
 Quelle place dans la globalisation financière ?
 Quelle articulation avec le développement durable ?
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Processus de rattrapage de certains pays émergents sur la décennie
2000 (BRICS) :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Prolongement de l’analyse de Maddison : vers
une 6ème phase ?
56
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1.1. La croissance économique : faits stylisés et premières
interprétations
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
1.1.2. La croissance économiques : premières interprétations
1.1.2.1. Les phases de la croissance mondiale selon Maddison
1.1.2.2. La croissance française au XXème siècle : quels enseignements ?
57
• Jean Fourastié (1907-1990), économiste français :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Le grand espoir du XXème siècle (1949)
• Les Trente Glorieuses ou la révolution invisible (1979).
58
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
Des facteurs « initiaux » :
•
Les « besoins » de la reconstruction ;
•
Le plan Marshall en 1947.
Trois principaux facteurs structurels :
1) Un facteur démographique : baby-boom et immigration (création de l’ONI en
1945 devenu aujourd’hui l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration –
OFII - : http://www.ofii.fr/) ;
2) Un facteur de politique économique avec la planification française et des
réformes structurelles :
• Encadrement des marchés et essor des entreprises publiques ;
• Politique des revenus (création du SMIG en 1950) ;
• Mise en place du système de protection sociale (Sécurité sociale créée en
1945) ;
• Planification à la française : création du Commissariat Général au Plan (CPG)
en 1946 par J. Monnet (devenu aujourd’hui le Commissariat Général à la
Stratégie et à la Prospective sous la présidence de J. Pisanni-Ferry :
http://www.strategie.gouv.fr/blog/) ;
3) Un facteur commercial : ouverture commerciale internationale (rôle premier des
accords du GATT et second de la CEE).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quels sont les facteurs qui ont été favorables à la croissance des
Trente Glorieuses en France ?
59
1954 1965
1975
Automobile
8%
47 %
74 %
Téléviseur
1%
46 %
87 %
Réfrigérateur
3%
56 %
91 %
Machine à laver
8%
44 %
77 %
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Taux d'équipement des ménages ouvriers en biens durables en Europe de l'Ouest
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Extrait du document 4
Source : Beaud, 1990
60
1.1. La croissance économique : faits stylisés et premières
interprétations
1.1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
1.1.2. La croissance économiques : premières interprétations
1.1.2.1. Les phases de la croissance mondiale selon Maddison
1.1.2.2. La croissance française au XXème siècle : quels
enseignements ?
1.1.2.3. Croissance économique effective, croissance
économique
potentielle
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
61
ESH - ECO1 / Chapitre 8
 La croissance potentielle peut être définie comme « la croissance
maximale compatible avec une inflation stable ».
• Le calcul de cette croissance potentielle implique l’affectation de
valeurs à des paramètres dont l’évaluation est délicate :
1. taux de croissance de la population active ;
2. taux d’emploi ;
3. taux de chômage incompressible (ou taux de chômage structurel) ;
4. Taux de croissance de la productivité.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Distinction entre croissance effective et croissance potentielle
62
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Croissance (économique) potentielle
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
63
 Apport de M. Friedman :
 NAWRU : non accelerating wage rate of unemployment
 NAIRU : non accelerating inflation rate of unemployment
C. Rodrigues / Lycée Militaire
 Un taux de chômage en deçà duquel l’économie ne peut pas
durablement descendre sous peine d’accélérer le rythme de
progression de l’inflation
 Le taux de chômage incompressible est le taux de chômage
structurel
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Qu’est ce qu’un taux de chômage
incompressible ?
64
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Alban William Phillips (1914-1975), est un économiste néozélandais.
• En 1958, Alban William Phillips publie une étude statistique
portant sur le marché du travail britannique (période 18671957). Il établit une relation empirique décroissante entre le
taux de croissance des salaires nominaux et le taux de
chômage.
65
au
• Site
Internet
professionnel :
• http://www.sfu.ca/~rli
psey/
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Professeur
d’économie
Canada.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Richard Lipsey (né en 1928)
66
Taux de variation des
Salaires nominaux
Taux de chômage
0
U0
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La courbe de Phillips-Lipsey
67
Taux d’inflation
Taux de chômage
0
U0
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La courbe de Phillips-Lipsey bis
68
L’interprétation de la courbe de Phillips-Lipsey par M.
Friedman
Taux de chômage
0
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Taux de variation de w
ou
Taux d’inflation
(%)
NAWRU
ou
NAIRU
69
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Loi d’Okun
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
70
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La loi d’Okun // Économie américaine, second XXème siècle
71
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La loi d’Okun // Économie française, 1990-2008
72
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Gap d’Okun
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
73
Croissance potentielle et croissance effective
Croissance effective
Surchauffe
inflationniste
« Gap » d’Okun
Croissance potentielle
Echelle de temps longue
(décennies)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Indicateur de dimension (PIB)
74
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Tendance et fluctuations du PIB aux États-Unis 1960-2004
Source : Benassy-Quéré,
Politique économique. De Boeck,
2004
75
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Tendance et fluctuations du PIB en France 1960-2004
76
Source : Benassy-Quéré, 2004
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciencespo.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelle mesure de la croissance potentielle ?
77
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Une mesure du gap d’Okun (output gap) par l’OFCE
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
78
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le taux d’inflation en France
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
79
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Scenarii de fermeture du gap d’Okun
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
80
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
81
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
82
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Flux d’embauche dans l’économie française selon les types de
contrats (en milliers d’embauches)
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
83
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Chômage structurel ou chômage conjoncturel ?
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
84
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Chômage structurel ou chômage conjoncturel ?
Note : TCE signifie taux de chômage d’équilibre. Il s’agit d’une alternative au NAIRU calculé par les
économistes de l’OFCE.
Ceux-ci retiennent deux modèles conduisant à une surévaluation du TCE (modèle WS-PS) ou à une
sous-évaluation du TCE (Phillips-PS)
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
85
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Chômage structurel ou chômage conjoncturel ?
86
Source : OFCE, 2013.
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/129/revue-129.pdf
1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
1.2. Facteurs de production et croissance économique
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.2.1. Croissance économique, capital et progrès technique
1.2.1.1. Progrès technique et innovation chez Schumpeter
 Attention à l’inversion des sous-parties par rapport au plan du dossier !!
87
De manière générale, le progrès technique désigne
l’amélioration des connaissances permettant de mieux tirer
partie des facteurs de production utilisés pour produire.
• Il correspond à des modifications de caractère technologique
dans les procédés de production et dans la nature des biens
réalisés. Il a trois types d’effets :
1) Il permet de produire plus avec la même quantité d’inputs.
2) Il permet de produire des biens et services nouveaux
incorporant une qualité plus grande.
3) Il permet la suppression de goulots d’étranglement qui
limitent la production (nouveaux débouchés liés à
l’accroissement des gains de productivité et à la baisse des
prix des produits).
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Qu’est ce que le progrès technique ?
88
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Progrès technique
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
89
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• « Le progrès technique est défini de façon générale
comme un accroissement de la connaissance que les
hommes ont des lois de la nature appliquées à la
production. Il consiste donc en l'invention de produits
et procédés nouveaux, qui augmentent le bien-être
des individus soit par un accroissement soit par une
transformation de la consommation. »
ESH - ECO1 / Chapitre 8
P. Ralle et D. Guellec (2003) Les nouvelles théories de la
croissance économique, La Découverte, Coll. Repères, 3ème
édition.
90
• Bibliographie principale :
• Business cycles (1939).
• Capitalisme, socialisme et démocratie
(1942)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Economiste autrichien difficile à
classer dans une école théorique
sinon qu’il est en rupture avec la
conception néoclassique.
• Son objectif principal était surtout
d’expliquer
la
dynamique
économique là où les économistes
orthodoxes cherchaient à rendre
compte
des
situations
de
déséquilibre ou d’équilibre. Ses
travaux l’ont conduit à mettre
l’accent sur le rôle de l’innovation
dans la croissance économique.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950)
91
L’invention est la production de connaissances nouvelles (des
idées) ;
2)
L’innovation est un dispositif nouveau, produit ou procédé,
effectivement vendu ou mis en œuvre dans le système
productif ;
3)
La diffusion consiste en l’adoption de ce dispositif technique à
grande échelle, ou par une large population d’agents.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Depuis Schumpeter, on distingue trois stades dans le processus de
changement technique //
92
1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
1.2. Facteurs de production et croissance économique
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.2.2. Croissance économique, capital et progrès technique
1.2.2.1. Progrès technique et innovation chez Schumpeter
1.2.2.2. L’ incorporation du progrès technique à la croissance : une
première tentative
93
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Robert Solow est américain. Il a
obtenu un doctorat de l'université
Harvard à Cambridge, Massachusetts
en 1951. En 1950, il commence à
enseigner au MIT. Il fait partie d’un
groupe d’économistes dits « de la
synthèse » avec P.A. Samuelson.
• Bibliographie principale :
• A contribution to the theory of
economic growth. (1956).
• Changement technique et fonction
de production agrégée (1957).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Robert Solow (né en 1924), Prix Nobel 1987
94
• limites empiriques des travaux des économistes classiques et néoclassiques sur la croissance ;
• Malgré la croissance intensive à l’œuvre au milieu du XXème siècle, Solow cherche : a) à
identifier les limites de l’accumulation du capital ; b) les conditions d’une croissance stable.
• Modèle qui repose sur 4 hypothèses :
① Les facteurs de production sont parfaitement substituables : le coefficient de capital est
variable et s’accroit au fur et à mesure que la croissance substitut du capital au travail ;
② Le produit national est donné par une fonction de production de type Cobb-Douglas ;
③ La totalité de l’épargne est investie : le taux d’épargne détermine le rythme
d’accumulation du capital.
④ La productivité marginale du capital est décroissante : pour un volume de travail donné,
la hausse du capital induit une hausse de plus en plus faible de la production. La
croissance repose bien sur l’accumulation du capital mais celle-ci devient de moins en
moins efficace au fur et à mesure que l’économie s’enrichit.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Point de départ :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Le modèle de croissance de Solow (19561957) //
95
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• L’objectif est de présenter la production par tête (y = Y/L) en
fonction de l’intensité capitalistique (k = K/L), c’est à dire le
capital par unité de travail (ou encore le capital par tête).
• De la fonction de production initiale à deux variables, on
obtient une fonction à une seule variable en divisant les deux
membres par L :
y = k1-α.
• Cette fonction montre que, au fur et à mesure que l’intensité
capitalistique (k) s’accroit, cela conduit à une progression du
produit par tête (y) mais dans des proportions moindres du
fait de la loi des rendements décroissants.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Le modèle de croissance de Solow (19561957) //
96
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
L’épuisement de la croissance dans le modèle de Solow
Avec :
y : Y/L  production par tête
k : K/L  capital par tête (ou intensité capitalistique)
97
• sur le marché du travail : le volume de travail s’adapte en fonction du taux de
salaire
• sur le marché du capital : le volume de capital s’adapte en fonction du taux
d’intérêt
b.
c.
Il existe un épuisement naturel de la croissance. La dépréciation du stock de
capital s’effectue à un taux constant : lorsque l’économie s’enrichit, il faut
consacrer une part de plus en plus grande à l’amortissement dans
l’investissement brut (nécessité d’entretien du stock de capital par tête) : il
vient un moment ou toute l’épargne investie sert à l’amortissement.
Une convergence conditionnelle des économies est à l’œuvre : rattrapage des
pays qui ont accumulé le plus de capital par tête par les pays les moins
développés. Au final, toutes les économies convergent bien vers l’état
stationnaire mais pas au même rythme et la convergence est dite
conditionnelle car le processus implique de partager certains paramètres
macroéconomiques tel que le taux d’épargne ou le rythme de la croissance
démographique.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Le modèle de Solow conduit à 3 enseignements :
a. Une croissance équilibrée est possible si les facteurs de production sont
substituables : la combinaison productive se modifie avec les ajustements des
prix des facteurs sur le marché. Si les mécanismes de marché ne sont pas
perturbés, la croissance ne produit pas de déséquilibres :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Le modèle de croissance de Solow (19561957) //
98
• l’économie américaine est entrée plus précocement dans sa
phase de croissance et dans l’accumulation de son capital par
tête et elle subit, à partir de 1945, un rattrapage rapide des pays
d’Europe et du Japon.
• Ce rattrapage est conditionnel dans la mesure où tous les pays
du globe ne sont pas concernés par le processus : les futurs PED
qui présentent une structure sensiblement différente sur le plan
démographique et sur celui de leur taux d’épargne ne
connaissent pas ce rattrapage.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
① il rend efficacement compte du processus de convergence
des pays d’Europe et du Japon vis-à-vis des Etats-Unis
entre 1945 et la fin des années 1970 :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
La double portée heuristique du modèle de
Solow //
99
a.
Une hausse du taux d’épargne national permet une poursuite
temporaire de la croissance.
• Par hypothèse toute l’épargne est investie, cette hausse conduit à «
déplacer vers le haut » la fonction y = k1−α et, in fine, à repousser
l’épuisement de la croissance.
• Si empiriquement, de nombreux pays ont vu leur taux d’épargne
s’accroitre sous les effets de l'enrichissement cumulatif, ce
mécanisme n’est cependant pas universel et pose le problème de
l’arbitrage entre l’épargne et la consommation au niveau
macroéconomique.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
② Si l’une des conclusions du modèle selon laquelle la
croissance doit finalement s’épuiser n’est pas corroborée
par les faits, Solow a examiné trois mécanismes permettant
d’envisager une «prolongation» de la croissance :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
La double portée heuristique du modèle de
Solow //
100
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
L’impact d’une hausse du taux d’épargne dans le modèle
de Solow
101
a.
Une hausse du taux d’épargne national permet une poursuite temporaire de
la croissance.
• Par hypothèse toute l’épargne est investie, cette hausse conduit à « déplacer vers le haut
» la fonction y = k1−α et, in fine, à repousser l’épuisement de la croissance.
• Si empiriquement, de nombreux pays ont vu leur taux d’épargne s’accroitre sous les
effets de l'enrichissement cumulatif, ce mécanisme n’est cependant pas universel et
pose le problème de l’arbitrage entre l’épargne et la consommation au niveau
macroéconomique.
b.
Une croissance démographique soutenue repousse temporairement l’état
stationnaire.
• La hausse de la population entraine à terme celle du facteur travail et diminue ainsi
l’intensité capitalistique (k). Si k diminue, la convergence vers l’état stationnaire est
repoussée de manière transitoire tant que la croissance démographique reste supérieure
au rythme d’accumulation du capital.
c.
Le modèle rend possible une explication de la croissance intensive en
prévoyant l’introduction du progrès technique. Si la combinaison
capital/travail devient plus efficace, la courbe du produit par tête se déplace
vers le haut et l’état stationnaire est repoussé. Si le progrès technique
augmente à intervalles de temps réguliers, la croissance peut alors se maintenir
sans limites.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
② Si l’une des conclusions du modèle selon laquelle la croissance doit finalement
s’épuiser n’est pas corroborée par les faits, Solow a examiné trois
mécanismes permettant d’envisager une «prolongation» de la croissance :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
La double portée heuristique du modèle de
Solow //
102
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Solow propose dans ce 3ème mécanisme une « version alternative » de son
modèle dans laquelle on ajoute un paramètre « A », un résidu qui représente le
progrès technique.
• Le modèle propose, dans ce cas, une fonction de production du type :
Y = A. L . K1• En accord avec l’hypothèse de la rémunération des facteurs de production à leur
productivité marginale, Solow montre que « » représente la part des salaires
dans la richesse nationale et (1- ) la part des profits.
• Le taux de croissance de l’économie peut alors logiquement se décomposer
comme suit :
∆Y/Y = . ∆L/L + (1- ). ∆K/K + ∆A/A
• Autrement dit, le taux de variation du PIB est égal à la part des salaires dans la
valeur ajoutée pondérée par le taux de variation de l’emploi + la part des
profits dans la valeur ajoutée pondérée par le taux de variation du capital + le
taux de variation du « résidu ».
• Puisque les taux de croissance du facteur travail et du facteur capital sont
connus, ainsi que le partage salaires/profits, le modèle permet d’évaluer
précisément le poids respectif des différentes composantes de la fonction de
production.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Le 3ème mécanisme de la prolongation de la
croissance : le progrès technique exogène //
103
•
•
•
•
•
•
•
Jean-Jacques Carré, Paul Dubois, Edmond Malinvaud. La croissance française, 1972.
Sur la période 1951-1969, ils estiment les TCAM des différentes variables de la façon suivante :
Y/Y = + 5 %
α = 0,72
β = 0,28
L/L = - 0,14 %
K/K = + 3,93 %
• En remplaçant les réels ci-dessus dans l’équation on obtient :
Q/Q = 0,72. (-0,14) + 0,28. (+ 3,93)
Q/Q ≈ + 1 %
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Travaux économétriques portant sur la mesure empirique du «résidu de Solow» (donc la
productivité globale des facteurs).
• Selon la formule célèbre de M. Abramovitz, ce résidu est « la mesure de notre ignorance ».
• Il est assimilé à un progrès technique autonome, ou encore exogène (« une manne tombée du
ciel »).
• Si le modèle ne dit rien quant aux origines de ce progrès technique exogène, il permet cependant
la mise en œuvre de mesures économétriques. Ainsi, dans une étude célèbre publiée en 1967, E.
Denison (Why growth rates differ ?) montre que le progrès technique explique entre 30 et 60 %
de la croissance économique à l’œuvre dans les pays industrialisés depuis les années d’aprèsguerre !
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Corroboration empirique du modèle de Solow //
104
1896-1929
1929-1951
1951-1973
1973-1984
P.I.B. marchand
1,8
0,9
5,4
2,2
Travail
0,3
– 0,15
0,75
– 0,1
Capital
0,35
0,20
1,55
0,05
Résidu
1,15
0,85
3,1
2,25
P. Dubois. Economie et statistiques, n°181, « Rupture de croissance et progrès technique », I.N.S.E.E., oct. 1985
C. Rodrigues / Lycée Militaire
en variations
annuelles
moyennes
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Contribution des facteurs de production à la croissance
économique : travail, capital, progrès technique
105
Union européenne à 15
1990-1995 1995-2000 2000-2004
1,6
2,7
1,5
-0 ,9
0,9
0,4
-0,5
1,4
0,7
-0,4
-0,5
-0,3
2,5
1,8
1,1
1,2
0,9
0,4
1990-1995
2000-2004
PIB
2,5
2,4
Heures travaillées
1,3
-0,4
Emploi
1,1
0,4
Durée du travail
0,2
-0,8
Productivité du travail
1,2
2,8
PGF*
0,5
1,7
* PGF : productivité globale des facteurs
Source : Benassy-Quéré (A), Coeuré (B), Jacquet (P), Pisani-Ferry (J). Politique économique. De Boeck,
2013
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Etats-Unis
1995-2000
4,2
1,9
1,7
0,2
2,3
1,1
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Sources de la croissance du PIB aux Etats-Unis et dans la zone euro (taux de croissance annuels
moyens) 1990-2004
106
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Productivité par tête et productivité globale des facteurs pour les Etats-Unis et la zone euro 19982013 (en indices base 100 = 1998)
Source : P. Artus. Flash économie, 4 janvier 2013, Natixis
107
1.1. La croissance économique : quelques faits
stylisés
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.2. Facteurs de production et croissance économique
1.2.2. Croissance économique, capital et progrès
technique
1.2.3. Croissance économique et emploi
108
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Evolution du facteur travail au XXème siècle dans différents pays développés
Source : d’Après A.
Maddison
(2001).
L’économie mondiale, une
perspective
millénaire.
OCDE.
109
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Durée annuelle du travail pour quelques pays (en heures par actif en
emploi)
Source : Insee Première n°1273, janvier 2010.
110
Plusieurs périodes peuvent à ce titre être distinguées afin de rendre compte de ce mouvement de baisse
de la durée du travail :
① Jusqu’au milieu des années 1960, le phénomène s’explique essentiellement par le déclin de l’emploi
agricole et par la hausse du taux de salarisation de la population active.
② Entre les années 1970 et les années 1980, la baisse de la durée du travail concerne pour l’essentiel les
salariés à temps plein par le biais de deux canaux : a) la baisse de la durée moyenne hebdomadaire
de travail des salariés à temps ; b) la hausse du nombre de jours de congés annuels (passage à 4
semaines en 1968 et à 5 semaines en 1982).
③ Enfin depuis les années 1980, la baisse de la durée du travail s’explique principalement par le
développement de l’emploi à temps partiel. Ce phénomène peut-être rapproché de celui de
l’extension des activités de services d’une part et de la hausse de l’activité féminine d’autre part :
a.
Que ce soit le temps partiel subi qui concerne plutôt les emplois à faible niveau de qualification
ou le temps partiel choisi et qui statistiquement concerne davantage les femmes, il peut
s’interpréter comme une autre forme de partage du temps de travail qui s’est mis en place dans
de nombreux pays (47 % aux Pays-Bas ou 26 % des emplois salariés sont à temps partiels par
exemple en 2007 contre 15 % en France).
b.
Si ce processus s’intensifie à partir des années 1990 s’agissant de la France (il concerne 9,5 % des
salariés en 1990 et atteint près de 18 % en 2011), c’est davantage la réduction effective de la
durée hebdomadaire travaillée sous les effets de la baisse légale qui explique la baisse globale
de la durée du travail depuis deux décennies.
c.
Au final, depuis les années 1990, la baisse de la durée annuelle du travail est similaire en
Allemagne et en France (autour de 135 heures mensuelles) mais elle s’explique davantage outreRhin par une hausse du temps partiel.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Facteurs explicatifs de la réduction du temps de travail à long
terme
111
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Comment expliquer les écarts entre la productivité horaire
et la productivité par tête ?
112
Source : G. Cette, J. Mairesse, Y. Kocoglu. La productivité en France, au Royaume Uni,
aux Etats-Unis et au Japon au cours du XXème siècle. Revue de l’OFCE n°111, octobre 2009
Etats-Unis
Allemagne
France
Pays-Bas
Royaume-Uni
Japon
UE à 25
100
71,4
76,2
77,4
78,4
74,6
67
Productivité par
emploi
100
78,2
88,7
74,9
79,2
71,5
73,3
Source : G. Cette, Productivité et croissance en Europe et aux EtatsUnis, La découverte, 2007.
Productivité
horaire
100
98,6
106,7
100,5
88,9
74,3
81,6
C. Rodrigues / Lycée Militaire
PIB/hab.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
PIB par habitant, productivité par tête et productivité horaire en 2005 pour
quelques PDEM (en % du niveau des Etats-Unis), en parité de pouvoir d’achat 2005
113
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Le produit intérieur brut par habitant (PIB/hab.) dépend de la
productivité du travail et de l’intensité d’utilisation des
ressources en main d’œuvre.
• On désigne par N le nombre d’habitants, par L le nombre
d’emplois et par T la durée annuelle moyenne du travail.
• Le PIB par habitant peut alors s’écrire :
PIB/N = (L/N).T.(PIB/L.T)
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Durée annuelle du travail, emploi et revenu
114
•
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
•
PIB/N = (L/N).T.(PIB/L.T)
Le terme (PIB/L.T) représente la productivité horaire du travail.
On note P la population en âge de travailler (15-64 ans) on a alors :
(L/N) = (L/P). (P/N)
Le terme (L/P) représente le ratio entre l’emploi et la population en
âge de travailler : c’est le taux d’emploi.
Le terme (P/N) qui mesure le rapport entre la population en âge de
travailler et la population totale s’appelle le ratio démographique.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Durée annuelle du travail, emploi et revenu
115
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Au final, le PIB par habitant se décompose en quatre facteurs
selon la formule :
PIB/habitant =
(ratio démographique) . (taux d’emploi) . (durée du travail) .
(productivité horaire)
• Le produit des trois premiers facteurs correspond aux effets
de l’utilisation des ressources en main d’œuvre. Par
construction, il est égal au nombre d’heures de travail par
habitant (LT/N).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Durée annuelle du travail, emploi et revenu
116
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Le revenu par habitant est en France inférieur de 30 % à celui des États-Unis
(fin des années 2000) essentiellement du fait d’une moindre utilisation des
ressources en main d’œuvre en France (P. Artus, 2007) :
 Le facteur démographique joue un rôle mineur dans les écarts de
PIB/hab. avec les Etats-Unis ;
 Les deux facteurs clés sont le taux d’emploi et un plus faible durée
annuelle moyenne du travail en France.
• Explications :
• Une « préférence collective pour le loisir » plus importante en Europe
(importance du cadre institutionnel) ;
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Durée annuelle du travail, emploi et revenu
117
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : Artus (P.). Temps de travail, revenu et emploi, Rapport du CAE, 2007
118
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Le revenu par habitant est en France inférieur de 30 % à celui des États-Unis
(fin des années 2000) essentiellement du fait d’une moindre utilisation des
ressources en main d’œuvre en France (P. Artus, 2007) :
 Le facteur démographique joue un rôle mineur dans les écarts de
PIB/hab. avec les Etats-Unis ;
 Les deux facteurs clés sont le taux d’emploi et un plus faible durée
annuelle moyenne du travail en France.
• Explications :
• Une « préférence collective pour le loisir » plus importante en Europe
(importance du cadre institutionnel) ;
• Un rapport au travail subi à partir des années 1970 : rôle des syndicats
dans le « partage » du travail ; extension de la précarité du travail.
• Une productivité en emploi structurellement plus faible que celle des
Etats-Unis (écart à la frontière technologique).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Durée annuelle du travail, emploi et revenu
119
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : P. Artus, Flash économie n°186, Natixis, mars 2011
120
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Source : P. Artus, Flash économie n°186, Natixis, mars 2011
121
1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
1.2. Facteurs de production et croissance économique
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.2.2. Croissance économique, capital et progrès
technique
1.2.3. Croissance économique et emploi
1.2.3.1. Emploi, durée du travail et productivité
1.2.3.2. Emploi, division du travail et productivité
122
Adam Smith : division du travail et extension des marchés
Le cas d’école de la « manufacture des épingles » ;
Les trois effets de la DTT ;
La « main invisible » est à l’origine de la DTT ;
La DTT est une condition nécessaire mais non suffisante à la richesse des
Nations :

dans la société fondée sur le marché, chaque individu ne produit plus
par son travail que « de quoi satisfaire une très petite partie de ses
besoins. La plus grande partie ne peut être satisfaite que par l’échange
du surplus de ce produit qui excède sa consommation, contre un pareil
surplus du travail des autres. Ainsi, chaque homme subsiste d’échange
et devient une espèce de marchand, et la société elle-même est
profondément une société commerçante ».

La DTT doit s’accompagner d’un processus d’accumulation du capital.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
1)
2)
3)
4)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les déterminants de la progression de la productivité du travail
// A. Smith
123
« Penchant naturel à l’échange »
Hausse de
l’habileté
Suppression des
Temps morts
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Intensification de la
Division Sociale du Travail
Création / Intensification de la
Division Technique du Travail
Stimulation
de l’innovation
Extension des
marchés
Gains de
productivité
Accumulation
du capital
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Les déterminants de la progression de la productivité du travail // A.
Smith
Richesse des
Nations
124
Allyn Young (1876-1929). « Increasing returns and economic
progress », 1928 (Conférence prononcée à l’Université de Glasgow
le 10 septembre 1928), article traduit en français sous le titre :
« Rendements croissants et progrès économiques ».
•
Conférence en ligne (en anglais) sur le site:
•
http://socserv2.socsci.mcmaster.ca/~econ/ugcm/3ll3/young/incre
as.html
•
Limite de l’analyse de Smith : il n’examine que la division du
travail en métier (DST) et la division du travail au sein de la
manufacture (DTT). Il existe selon Young une division du travail
entre les entreprises (inter-firmes) qui est un facteur déterminant
de la croissance économique à partir de la Révolution Industrielle.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les déterminants de la progression de la productivité du
travail // Allyn Young
125
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Le raisonnement de Young suit plusieurs étapes :
1) Avec la division du travail, « un groupe de processus complexes est transformé en une
succession de processus simples, dont certains au moins, se prêtent à l’utilisation de
machines ».
2) L’introduction des machines stimule la division du travail et celle-ci vient buter sur la
taille du marché : « ce serait du gaspillage que de fabriquer un marteau pour enfoncer
un unique clou ; il serait préférable d’utiliser n’importe quel instrument peu maniable
que l’on a sous la main ».
3) Les rendements d’échelle croissants découlent des méthodes détournées de
production. Ces méthodes correspondent aux processus complexes de division du
travail entre les firmes qui permettent de réaliser des économies d’échelle :
a. chaque activité nouvelle se développe sur un marché de plus en plus étendu ;
b. chaque activité nouvelle bénéficie d’externalités positives.
4) Portée empirique : il donne une explication au dépassement de l’économie
britannique par l’économie américaine au début du XXème siècle.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les déterminants de la progression de la productivité du
travail // Allyn Young
126
Division sociale du travail
Division du travail
Inter-firmes
Méthodes détournées de production
Extension
des marchés
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Division technique du travail
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les déterminants de la progression de la productivité du travail // Allyn
Young
Économies d’échelle
Externalités positives
127
1.2. Facteurs de production et croissance économique
1.2.2. Croissance économique, capital et progrès
technique
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1.1. La croissance économique : quelques faits stylisés
ESH - ECO1 / Chapitre 8
1. La contribution des facteurs de production à
la croissance économique
1.2.3. Croissance économique et emploi
1.2.3.1. Emploi, durée du travail et productivité
1.2.3.2. Emploi, division du travail et productivité
1.2.3.3. Population active et transformation du système
productif
128
Cette définition a été conventionnellement adoptée par le
Bureau International du Travail en 1982.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• La population active est définie comme la partie de la
population en âge de travailler (15-64 ans) qui occupe un
emploi (population active en emploi) à laquelle s’ajoute la
population qui en recherche un (chômeurs).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La population active /
129
Il arrive sur le taux d’activité soit calculé par rapport à la
population totale (il est dans ce cas plus faible toutes choses
égales par ailleurs).
Il est possible de calculer des taux d’activité par âge ou par
sexe.
Attention à ne pas confondre le taux d’activité avec le taux
d’emploi qui mesure le rapport entre la population active en
emploi et la population en âge de travailler.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Le taux d’activité se mesure par le rapport de la population
active et de la population en âge de travailler (15-64 ans).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le taux d’activité /
130
Déficit
migratoire
Solde naturel
Excédent migratoire
Absence d’effet de
calendrier
Excédent naturel
Variation de la population
totale
Déficit naturel
Présence d’un effet
de calendrier
Variation de la population
active
Âge d’entrée de sortie de
la vie active
Evolution des taux
d’activité
Incitations collectives à
l’activité
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Solde migratoire
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Les déterminants de la hausse de la population active
131
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Population active et taux d’activité par sexe et âge en moyenne
annuelle
France 1980-2011
Source : Insee, France portrait social 2012.
132
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Taux d’emploi dans l’Union Européenne / 2000-2011
Source : Insee, France portrait social 2012
133
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• La population active en emploi a également été l’objet de
profondes transformations depuis le milieu du XXème siècle :
1. Développement des formes particulières d’emploi (FPE)
ainsi que le temps partiel ;
2. Extension des emplois à niveau de qualification
intermédiaire et à haut niveau de qualification.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Evolution de la structure de la population
active en emploi //
134
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Evolution des formes particulières d’emploi, 1982-2011,
France (en milliers et en %)
Source : Insee, 2013.
135
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Les FPE, les « jeunes » actifs et le niveau de diplôme //
136
Source : Insee, France portrait social 2012
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Population active en emploi à temps partiel, France 1975-2011
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes âgées de 15 ans ou plus.
Source : Insee, séries longues sur le marché du travail, enquêtes Emploi 1975-2011. France portrait social 2012.
137
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Population en emplois selon le niveau de diplôme, France
1982-2010
(en milliers et en %)
Source : Insee, enquêtes emploi.
138
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Taux de chômage au sens du BIT, selon le diplôme, 1 à 4
ans après la fin des études initiales
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes âgées de 15 ans ou plus.
Note : les taux de chômage présentés dans ce graphique correspondent à l’interprétation française du chômage BIT jusqu’en
2002. À par tir de 2003, ils correspon- dent à l’interprétation d’Eurostat, adoptée par l’Insee depuis novembre 2007.
Source : Insee, enquêtes Emploi 1978-2011. France portrait social 2012
139
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Chômage trois ans après la sortie pour les générations 2004 et
2007, selon le diplôme – France
Champ : France métropolitaine, ensemble des sortants de formation initiale.
Lecture : en 2010, 24 % des actifs titulaires d’un CAP ou d’un BEP sortis de formation initiale depuis trois ans (génération
2007) sont au chômage. En 2007, le taux de chômage de leurs homologues de la génération 2004 était de 17 %.
Note : dans les enquêtes Génération 2007 et 2010, on demande aux personnes quelle est leur situation d’activité (en emploi,
au chômage, etc.). Il s’agit donc d’une mesure du chômage « déclaré » et non pas de chômage au sens du BIT (comme le
mesure l’enquête Emploi, voir fiche 3.4).
Source : Cereq, enquête Génération 2010 (auprès de la génération 2007) et enquête Génération 2007 (auprès de la génération
2004). France portrait social 2011.
140
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Le système productif des PDEM a connu une transformation
structurelle importante depuis la Révolution Industrielle. Deux
questions :
1. Comment rendre compte de l’évolution sectorielle du
système productif sur la longue période ?
2. Quel lien peut-on établir entre la « désindustrialisation » et
la perte de compétitivité de certains PDEM depuis quelques
années ?
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelle évolution du système productif ?
141
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Allan. G. Fisher. The clash of progress and security, 1934 ;
• Colin Clark : l’économie est structurée en « trois secteurs
d’activité ». Clark considère comme « primaires les activités
agricoles, minières, forestières et maritimes ; comme
secondaires les activités manufacturières et la construction ».
Il regroupe, par défaut, dans le secteur dit « tertiaire » toutes
les autres activités.
• J. Fourastié. Le grand espoir du XXème siècle, 1949.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La loi des trois secteurs : faible intérêt et fortes limites
142
1)
2)
Ce découpage du système productif et de la répartition de la
population active présente deux limites essentielles :
les frontières entre les secteurs sont formelles ;
L’hypothèse d’inégale répartition des gains de productivité
selon les secteurs proposée par J. Fourastié est
empiriquement non valide.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La loi des trois secteurs : faible intérêt et fortes limites
143
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Pour l’INSEE, un secteur d’entreprise est un ensemble
d’entreprises exerçant la même activité principale mais qui
peuvent avoir des activités secondaires différentes.
• Une branche regroupe des entreprises ou des fractions
d’entreprises qui exercent la même activité c'est-à-dire le
même produit ou le même groupe de produits.
• Une filière regroupe un ensemble d’activités qui sont reliées
entre elles par des opérations d’achat et de vente.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
La classification du système productif : secteurs d’entreprises,
branches d’activité et filières de production
144
Sur le long terme, tous les PDEM ont connu une évolution
comparable (données ci-dessous pour la France) :
1) Baisse régulière et soutenue de la part de l’emploi agricole durant
tout le XXème siècle : près de 55 % des actifs occupés sont
employés dans le secteur agricole en 1840 contre moins de 3 % en
2010 ;
2) Augmentation de l’emploi dans les services qui s’accélère à partir de
la récession des années 1970 : 35 % des actifs occupés étaient
employés dans les services en 1932, cette part relative s’élève à plus
de 75 % en 2010 ;
3) Hausse puis un reflux de l’emploi industriel à partir du « second
XXème siècle » : après un « pic » à 39 % de l’ensemble des actifs
occupés en 1974, les parts des actifs occupés dans l’emploi
industriel s’établit à 22,5 % en 2010.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
L’évolution sectorielle de la population active
145
Agriculture
Industrie
Construction
Services
Total
1962
20,6
29,8
8,7
40,9
100,0
1968
15,6
29,1
10,5
44,8
100,0
1975
10,0
29,5
9,1
51,4
100,0
1982
8,2
25,9
8,3
57,6
100,0
1990
5,7
22,7
7,4
64,2
100,0
1999
4,1
18,3
5,8
71,8
100,0
2011
2,9
13,9
7
75,8
100,0
Source : Insee Première « 50 ans de mutations de l’emploi » n°1312, 2010 et enquêteemploi 2012.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Secteur
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Répartition sectorielle de l’emploi – France 1962-2011
(en %)
146
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Emploi total par secteurs dans l’UE en 2009 (%)
147
Source : INSEE, 2012
Evolution inégale des
gains de productivité
Depuis 1970 :
société post- industrielle
Tertiarisation et
Facteurs d’offre
Tertiarisation et
Facteurs de demande
C. Rodrigues / Lycée Militaire
1900 – 1970 :
société industrielle
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Evolution sectorielle du
système productif
148
• A. Sauvy. La machine et le chômage (1981) ;
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Les facteurs d’offre :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les origines du développement des activités de services :
facteurs d’offre et facteurs de demande
149
Innovations de produits
Hausse de la demande
De produits de consommation
Progrès technique
Hausse de la production
Hausse de la demande de travail
Pour produire les innovations
Hausse de la demande de travail
Pour produire les biens de
consommation
Créations d’emplois
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Baisse des prix des produits
C. Rodrigues / Lycée Militaire
A. Sauvy : le mécanisme de la compensation
150
Sous les effets du progrès technique, trois effets se combinent :
1)
Des destructions d’emplois industriels liées aux investissements
de productivité ;
2)
Des créations d’emplois industriels liées à la production
(investissements de capacité) et maintenance du capital
incorporant plus de progrès technique.
3)
Des créations d’emplois dans les services consécutives aux
nouveaux biens et nouvelles activités impulsés par le progrès
technique.

Au final, indépendamment de la question du solde destructionscréations d’emplois, le progrès technique conduit à un mécanisme
de « déversement » des emplois de l’industrie vers les services.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
A. Sauvy : de la compensation au déversement
151
• A. Sauvy. La machine et le chômage (1981) ;
• Loi de Baumol ;
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Les facteurs d’offre :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les origines du développement des activités de services :
facteurs d’offre et facteurs de demande
152
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Cette loi énonce que, dans le secteur des services, à faibles gains
de productivité, la hausse des coûts de production tend à être
structurelle.
• Cette hausse des coûts contribue par la suite à un ralentissement
de la croissance économique dans ce secteur si les salaires dans
les services s’alignent sur ceux des autres secteurs dans lesquels
le progrès technique a entraîné d’importants gains de
productivité.
• Ainsi, les coûts relatifs des services à faibles gains de productivité
tendent à croître puisque la substitution du capital au travail y est
difficile sous peine de dénaturer le produit final.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La loi de Baumol
153
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C’est ainsi que la loi de Baumol a été surnommée la « loi de la
fatalité des coûts » (Baumol’s costs disease).
Baumol a pris l’exemple du théâtre pour illustrer cette idée. En
1965, la fondation Ford s’inquiète des besoins croissants des
théâtres de Broadway. Elle charge William J. Baumol et
William G. Bowen d’analyser la situation économique de ce
secteur. Les deux économistes publient ainsi « Performing arts,
an economic dilemna » MIT, 1966.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
La loi de Baumol
154
• A. Sauvy. La machine et le chômage (1981) ;
• Loi de Baumol ;
• Les facteurs de demande :
• D. Bell. Vers la société post-industrielle (1973) :
• La progression des services dans l’emploi est une conséquence de la
loi d’Engel ;
• La progression des services dans l’emploi est une conséquence de la
transformation qualitative de l’emploi.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Les facteurs d’offre :
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les origines du développement des activités de services :
facteurs d’offre et facteurs de demande
155
1)
2)
3)
La thèse de la « désindustrialisation » des PDEM est
infirmée pour trois raisons principales :
La productivité connaît un nouvel essor avec l’avènement
des NTIC (cas notable de l’économie américaine malgré son
orientation vers la production de services) ;
le secteur des services devient de plus en plus hétérogène
(pratiques d’externalisation et industrialisation des
services) ;
la progression du secteur des services est un déterminant
important de la croissance économique (Recherche et
Développement, formation et éducation notamment).
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Vers une remise en cause de la « tertiairisation de l’économie »
156
1)
2)
3)
4)
Hypothèse : un nouveau système productif
est en train d’émerger. Il insiste notamment
sur quatre ruptures essentielles par rapport à
la « société industrielle » :
les NTIC conduisent à une révolution
technologique et entraîne les PDEM vers une
« société de l’information » ;
on assiste à une révolution dans
l’organisation du travail fondée sur les
principes de la flexibilité du travail (surtout
présent dans les services) ;
la globalisation financière conduit à
l’imposition du modèle de la corporate
governance qui pousse au recentrage des
firmes sur leur « cœur de métier » (voir
chapitre 8) ;
on assiste à l’émergence d’une nouvelle
« économie-monde » : les PDEM se
spécialisent dans des activités de conception
et de distribution des produits tandis que les
pays émergents prennent à leur charge les
activités de fabrication.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
D. Cohen. Trois leçons sur la société post-industrielle, 2006
157
•
« Le capitalisme du XXème
siècle s’est construit autour
d’une figure centrale : celle de
la grande firme industrielle.
(…) Le capitalisme du XXIème
siècle
organise
scientifiquement la destruction
de cette société industrielle.
Les différents étages de la
grande entreprise industrielle
sont dissociés les uns des
autres (…), ce sont désormais
les salariés qui subissent les
risques, et les actionnaires qui
s’en protègent. C’est la fin de la
solidarité qui était inscrite au
cœur de la firme industrielle ».
ESH - ECO1 / Chapitre 8
•
C. Rodrigues / Lycée Militaire
D. Cohen. Trois leçons sur la société post-industrielle, 2006
158
2.1.1. Les modèles keynésiens : une croissance économique
déséquilibrée
=> Voir cours de secours
2.1.2. Les modèles néoclassiques et de la synthèse :
une croissance économique équilibrée
=> Voir cours de secours
2.1.3. Le renouveau des théorie de la croissance
C. Rodrigues / Lycée Militaire
2.1. Croissance et déséquilibres économique
ESH - ECO1 / Chapitre 8
2. Comment expliquer la croissance
économique ?
159
• Au sens de Solow, il y a convergence entre les performances
économiques de deux pays dès lors que le pays dont le PIB par
tête est inférieur à celui d’un autre connaît un taux de
croissance de son PIB global durablement supérieur à celui du
premier.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Quelle distinction établir entre la notion de convergence et
celle de divergence ?
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Convergences ou divergences dans
l’économie mondiale ?
160
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Convergence ou divergence dans l’économie mondiale ?
Source : G. Cette, Productivité et croissance. La Découverte, 2007
161
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Convergence ou divergence dans l’économie mondiale ?
162
Source : G. Cette, Productivité et croissance. La Découverte, 2007
Pour répondre à cette question, les théories
contemporaines de la croissance économique
distinguent deux étapes de réflexion :
1) Quels sont les déterminants du progrès technique ?
2) Quels sont les mécanismes de propagation du
progrès technique dans les fonctions de production
?

C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
Comment le progrès technique se transforme-t-il en gains de
productivité ?
163
•
a.
b.
c.
d.
La première question est la plus complexe : d’où le progrès
technique vient-il et sous quelles conditions se transforme-til en gains de productivité ?
Quatre analyses se complètent :
La croissance et le capital humain
Incitations à l’innovation et pression concurrentielle
P. Romer : la théorie de la croissance endogène
P. Krugman : rendements d’échelle externes et économie
spatiale
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
164
La croissance et le capital humain
 "le stock de connaissances (et plus largement de compétences)
valorisables économiquement, et intégrées aux individus", (D. Guellec et
P. Ralle dans Les nouvelles théories de la croissance).
 Cela inclue à la fois un capital général (connaissances et savoirs-faire liés
à la formation et à l'éducation) et un capital spécifique, comme la
maîtrise d'un processus de fabrication en raison de l'expérience.
 Dans les pays les plus pauvres, le capital humain est avant tout lié à la
santé et à l'éducation élémentaire : pratiques d'hygiène, alphabétisation,
etc.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
a.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
165
Théodore. W. Schultz
(1902-1998) PN 1979
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Gary Becker (1930)
PN, 1992
Robert Lucas (1937)
PN 1995
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le capital humain
Le capital humain
génère des rendements
croissants
Capital général
Capital spécifique
Le capital humain
génère des externalités
positives
166
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Capital humain
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
167
Incitations à l’innovation et pression concurrentielle
 Un plus grand nombre de firmes sur le marché favorise-t-il l’innovation ?
 Pourquoi certaines firmes choisissent-elles une stratégie d’innovation et
pas d’autres ?
 Comment expliquer que les Etats-Unis restent le territoire le plus proche
de la frontière technologique ?
C. Rodrigues / Lycée Militaire
b)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
168
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Frontière technologique
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
169
Incitations à l’innovation et pression concurrentielle
 Un plus grand nombre de firmes sur le marché favorise-t-il l’innovation ?
 Pourquoi certaines firmes choisissent-elles une stratégie d’innovation et pas d’autres ?
 Comment expliquer que les Etats-Unis restent le territoire le plus proche de la frontière
technologique ?
• L’adoption d’une stratégie d’innovation dépend de certaines
caractéristiques internes à la firme. Les firmes développent des
savoir-faire liés à la cœur de métier (voir chapitre 6).
• L’hypothèse schumpetérienne de pression de la concurrence pour
expliquer l’innovation résiste mal aux tests empiriques dans les
économies contemporaines : certains marchés monopolitistiques
sont fortement innovants (aéronautique) tandis que d’autres
marchés au contraire très concurrentiels sont également très
innovants (NTIC).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
b)
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
170
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• cela s’explique par le fait que l’incitation à l’innovation de dépend
pas de la structure du marché mais du degré d’éloignement de
celui-ci dans le territoire considéré avec la frontière technologique.
On peut alors distinguer deux cas de figure :
1. Si les firmes sont proches de la frontière technologique sur leur
marché, lorsque celui-ci est concurrentiel, l’incitation à innover est
forte. C’est la situation des firmes dite « coude à coude ». En
général, les innovations sont incrémentales. Lorsqu’une
innovation majeure apparaît, le marché passe en concurrence
monopolistique mais cette situation est généralement de courte
durée.
2. Si les firmes sont loin de la frontière technologique,
l’intensification de la concurrence sur les marché les décourage à
innover : les firmes fondent leur croissance sur leur capacité à
produire efficacement en s’appuyant sur les technologies
existantes.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
P. Aghion et P. Howitt //
171
•
a)
b)
c)
La première question est la plus complexe : d’où le progrès
technique vient-il et sous quelles conditions se transforme-til en gains de productivité ?
Quatre analyses se complètent :
La croissance et le capital humain
Incitations à l’innovation et pression concurrentielle
P. Romer : la théorie de la croissance endogène
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
172
• Site web professionnel :
• http://www.stanford.edu/~pr
omer/
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Économiste américain,
Université de Stanford
(Sillicon Valley, San Fransisco).
• Bibliographie principale :
• Increasing Returns and Long
Run Growth (Journal of
Political Economy, Octobre
1986).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Paul Romer (né en 1955)
173
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Il propose un modèle à trois secteurs : a) le secteur de la Recherche et
Développement ; b) le secteur des capitaux ; c) le secteur des produits de
consommation.
• Ce modèle présente trois conclusions importantes :
1. Le progrès technique est endogène dans la mesure où il est produit par un
secteur économique : plus on investit dans ce secteur, plus on accroît les
probabilités d’améliorer la technologie.
2. Le premier secteur fabrique des produits collectifs (la technologie et
l’apprentissage qui s’en suit sont des produits non rivaux) et bénéficie luimême des produits collectifs antérieurs (chaque chercheur ou ingénieur
bénéficie des découvertes mises au point précédemment : il y a ainsi une
première source d’externalité positive) ;
3. Les firmes présentes dans les secteurs 2 et 3 bénéficient des externalités
positives du secteur 1 : la technologie et l’apprentissage s’incorporent au
capital physique ce qui conduit l’économie vers des rendements d’échelle
croissants (rendements internes à chaque firme dans le cas de Romer).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le modèle de Romer (1990) //
174
La croissance économique dépend des investissements qui
sont réalisés dans le secteur de la RD ;
II. C’est la croissance économique elle-même qui est
endogène ;
III. La croissance endogène explique les processus de
divergence dans les performances macroéconomiques des
pays.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
I.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le modèle de Romer conduit à trois conclusions importantes :
175
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le modèle de Romer : quelle corroboration empirique ?
Source : G. Cette, Productivité et croissance. La Découverte, 2007
176
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le modèle de Romer : quelle corroboration empirique ?
Source : G. Cette, Productivité et croissance. La Découverte, 2007
177
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Le modèle de Romer : quelle corroboration empirique ?
Note : un brevet est dit triadique lorsque l’invention qu’il désigne a fait simultanément l’objet d’une demande de
brevet auprès de l’Office européen des brevets (OEB), de l’Office japonais des brevets (JPO) et de l’émission des
titres de propriété à l’United state patent and trademark office (USPTO).
Source : P. Artus, Flash économie n°874, Natixis, 19 décembre 2012
178
 A noter que l’Inde, l’autre géant économique de l’Asie, demeure un « nain » en
recherche et développement avec une part du PIB consacrée à la R&D qui stagne aux
alentours de 0,80 % et un effectif d’un peu plus de 150 000 chercheurs.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• La Chine a fait croître sa part des dépenses de recherche et développement dans le
PIB de 0,90 % en 2000 à 1,44 % en 2007 puis à 1,9 % en 2009.
• L’objectif du gouvernement chinois : 2,5 % en 2020 (niveau des Etats-Unis) ;
• Nombre de chercheurs : la Chine présente un effectif de 1,423 millions de personnes,
contre 1,425 millions aux Etats-Unis et 1,321 millions pour l’Union européenne.
• Propriété intellectuelle : 484 brevets déposés par la Chine à la fois aux Etats-Unis, au
Japon et auprès de l’Office européen des Brevets. Elle reste loin derrière les EtatsUnis (15 942 brevets), l’Union européenne (14 795 brevets) et le Japon (14 187
brevets).
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Dépenses de R&D : Rapport sur la science 2010 de
l’UNESCO
179
•
a.
b.
c.
d.
La première question est la plus complexe : d’où le progrès
technique vient-il et sous quelles conditions se transforme-til en gains de productivité ?
Quatre analyses se complètent :
La croissance et le capital humain
Incitations à l’innovation et pression concurrentielle
P. Romer : la théorie de la croissance endogène
P. Krugman : rendements d’échelle externes et économie
spatiale
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
180
• Bibliographie sélective :
• Increasing returns and economic
geography. Journal of political
economy (JPE) - 1991
• Geography and trade, 1991
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Economiste américain, Université
de Princeton (NJ)
• Lauréat du Prix Nobel
d’économie en 2008 pour ses
travaux sur « les effets des
économies d’échelle sur les
modèles du commerce
international et la localisation
des activités économiques »
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Paul Krugman
181
• Ce mécanisme peut conduire à la constitution de monopoles nationaux (les firmes éliminent
les concurrents en augmentant la production).
• Par la suite, le monopoleur entre en compétition à l’international avec les firmes analogues
des autres pays. Il cherche alors à se différencier.
• Cette analyse explique pourquoi les PDEM échangent entre eux des produits similaires mais
différenciés.
• Il y a des rendements d’échelle externes lorsque les entreprises d’une zone bénéficient
d’un environnement favorable qui permet de réduire les coûts unitaires lorsque la
production augmente (Sillicon Valley : présence de sous-traitants spécialisés, laboratoires
de recherche, infrastructures de transports, etc.). Les zones géographiques ont tendance à
se spécialiser là ou les rendements d’échelle externes sont les plus élevés.
 Le développement de la compétitivité structurelle des territoires est un facteur de
déplacement de la frontière technologique. C’est pourquoi les politiques de l’offre (comme
la politique commerciale stratégique, la politique industrielle ou la politique de Recherche
et Développement) stimulent la croissance économique potentielle.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
• Il y a des rendements d’échelle internes lorsque la hausse de la production plus que
proportionnelle aux facteurs relève de l’organisation même de la firme.
C. Rodrigues / Lycée Militaire
P. Krugman. Geography and trade, 1991 //
182
• Marshall distingue trois catégories d’externalités liées à
l’espace (Principles, chapitre X) :
① Externalité liée au volume de la demande qui s’adresse aux
firmes (réduction des coûts de transport et partage d’inputs
spécialisés) : impact sur la taille ou le prix du marché par
exemple
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Avec le concept d’externalité, Marshall peut-être considéré
comme un précurseur des travaux de Krugman
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Externalités et effets d’agglomération : A.
Marshall
② Externalité liée à l’ampleur et à la diversité du marché du
travail (« épaisseur du marché du travail »)
③ Externalité liée à l’échange d’information
connaissances (effet de débordement : spillover)
et
de
183
Agglomération des
activités en district
industriel (clusters)
Proximité entre les firmes de l’ensemble
du système productif (échanges
intersectoriels) :
Liens clients-fournisseurs, diversité de la
main d’œuvre, développement
d’infrastructures
Agglomération des
activités en pôles
diversifiés
(métropoles)
Economies
marshalliennes
Economies
d’urbanisation
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Economies de
localisation
(ou de spécialisation)
Proximité entre les firmes d’un même
secteur ou d’une même branche :
Main d’œuvre dédiée, savoir-faire,
innovations.
L’ensemble génère une « atmosphère
industrielle » (industry in the air) entre
concurrents
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les économies marshalliennes : un schéma de
synthèse
184
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Compétitivité
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Définition
185
Pour répondre à cette question, les théories
contemporaines de la croissance économique
distinguent deux étapes de réflexion :
1) Quels sont les déterminants du progrès technique ?
2) Quels sont les mécanismes de propagation du
progrès technique dans les fonctions de production
?


Comment le progrès technique se transforme-t-il en gains de
productivité ?
Deux niveaux de réponses :
a)
b)
L’articulation entre le progrès technique et les deux autres facteurs
de production
La qualité du contexte institutionnel
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
186
• Question complémentaire :
• Quel appariement entre la qualification des individus et la
qualification des emplois ?
 Débat sur le déclassement des emplois et le déclassement des
individus…
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Le paradoxe de la productivité :
• « On voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de
la productivité » (R. Solow, 1987).
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Le paradoxe de la productivité et l’appariement de
qualification //
187
• « Les institutions sont des contraintes humainement conçues
qui façonnent les interactions entre les hommes » (D. North).
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Le contexte institutionnel peut être plus ou moins favorable à
l’intégration du progrès technique dans l’économie du
territoire.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Douglass North. PN 1993 //
188
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Les institutions correspondent à des règles, des normes (formelles ou non), des
organisations, qui encadrent les activités humaines. Dani Rodrik et Arvind
Subramanian distinguent 4 formes types d’institutions :
① La première catégorie regroupe les institutions protégeant les droits de
propriété et garantissant l’exécution des contrats. Ce sont les institutions
« créatrices de marchés » : en leur absence les marchés n’existent pas ou
connaissent des dysfonctionnements.
② La deuxième catégorie regroupe des institutions « de réglementation des
marchés »: prise en compte des effets externes, de l’existence d’économies
d’échelle sources de monopoles naturels, de l’imperfection de l’information…
③ La troisième catégorie correspond aux institutions « de légitimation des
marchés » : la fonction est d’assurer une protection sociale, la redistribution
des revenus et la gestion des conflits.
④ La quatrième catégorie regroupe les institutions « de stabilisation des
marchés » (par exemple, les règles budgétaires, les banques centrales) qui
évitent les déséquilibres macroéconomiques excessifs.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Les 4 types d’institutions selon D. Rodrik et A.
Subramanian //
189
Pour répondre à cette question, les théories
contemporaines de la croissance économique
distinguent deux étapes de réflexion :
1) Quels sont les déterminants du progrès technique ?
2) Quels sont les mécanismes de propagation du
progrès technique dans les fonctions de production
?


Comment le progrès technique se transforme-t-il en gains de
productivité ?
Comment les gains de productivité se propagent-ils sur la
croissance économique ?
C. Rodrigues / Lycée Militaire
•
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment expliquer le double processus de convergence /
divergence qui caractérise les différentes régions du monde ?
190
• Les effets macroéconomiques de la hausse de la PGF sur les
coûts facteurs sont multiples et cumulatifs :
• hausse du volume des produits,
• amélioration de la qualité des produits (et donc suppression de
goulots d’étranglements sur les marchés),
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• La dynamique de la PGF est un déterminant central de la
croissance économique dans les PDEM à partir du milieu du
XXème siècle.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment les gains de productivité se propagent-ils
sur la croissance ?
• baisse des prix (et donc gain de compétitivité-prix pour les
secteurs portés sur les marchés extérieurs),
• hausse de la rémunération des facteurs de production
notamment
191
Hausse des salaires
nominaux
Baisse des prix
de vente
Hausse du pouvoir d’achat
des ménages
Hausse de la consommation
domestique
Extension
des marchés
Gains de productivité
Hausse des profits
Hausse des impôts
Hausse de la
compétitivité-prix
Hausse des
exportations
Hausse de l’investissement
privé
Hausse de
L’investissement
public
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Baisse des coûts
Des facteurs
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Gains de productivité et coûts des facteurs
192
Croissance économique
• Les effets macroéconomiques de la hausse de la PGF sur la
qualité des services producteurs sont multiples et cumulatifs :
• Incitation à l’innovation de produit
• Incitation à l’innovation de procédé
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• La dynamique de la PGF est un déterminant central de la
croissance économique dans les PDEM à partir du milieu du
XXème siècle.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Comment les gains de productivité se propagent-ils
sur la croissance ?
193
Gains de productivité
Innovation de produit
Amélioration d’un produit
ou d’un procédé existant
Rendements d’échelle internes croissants
Nouveaux débouchés
Hausse des débouchés
Extension
des marchés
Hausse de l’investissement
Amélioration de
la compétitivité structurelle
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Amélioration des « services producteurs » :
Effet qualité
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Gains de productivité et services producteurs
Croissance économique
194
2.2. Croissance et intervention de l’Etat
C. Rodrigues / Lycée Militaire
2.1. Croissance et déséquilibres économique
ESH - ECO1 / Chapitre 8
2. Comment expliquer la croissance
économique ?
195
C. Rodrigues / Lycée Militaire
• Politique de Recherche et Développement et d’investissement
dans les NTIC ;
• Politique d’éducation et de formation ;
• Politique de l’emploi pour rendre plus efficace l’appariement
entre la formation du facteur travail et les exigences du
marché du travail (qualification) ;
• Politique commerciale stratégique (pour les marchés
oligopolistiques).
• Politiques industrielles et politiques de la concurrence.
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Exemples de politiques économiques structurelles qui conduisent à
stimuler la croissance économique potentielle //
Voir manuel ESH Armand Colin p 613 et suivantes…
196
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
P. Artus. Flash économie, 4 janvier 2013, Natixis
197
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
198
Source : P. Artus, Natixis, Flash économie n°181, mars 2012
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
Source : P. Artus, Flash économie, La zone euro est-elle en déflation ? 24 mars 2014
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=75823
199
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
200
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
201
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
202
ESH - ECO1 / Chapitre 8
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
203
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
204
Source : Insee
http://www.insee.fr/fr/indicateurs/ind37/20140331/Apu2013.pdf
C. Rodrigues / Lycée Militaire
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
P. Artus. Flash économie, 4 janvier 2013, Natixis
205
Nombre de brevets triadiques par million d’habitants (1999-2010)
C. Rodrigues / Lycée Militaire
Dépenses de RetD totales en % du PIB 1999 - 2011
ESH - ECO1 / Chapitre 8
Quelques perspectives en guise de
conclusion…
206
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