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chapitre 1 eco bis

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Chapitre 1 : Le Marché
I-
La définition du problème économique
Besoins : il s’agirait que le maximum de nos besoins soient satisfaits (on entend par là les
besoins humains, ainsi tout en sacrifiant le reste : animaux, environnement…)
Individualisme méthodologique (par opposition à l’holisme) : c’est-à-dire que les
phénomènes collectifs s’expliquent par les besoins des individus : on agit selon nos besoins
propres.
Holisme : par opposition, on se réfère à un système collectif pour expliquer un système
individuel (race, classe sociale…). On n’est pas partisan de cela (raison scientifique).
Subjectivité : chacun d’entre nous est singulier, unique.
Ex : Qui aime aller au cinéma ? Tout le monde aime ça.
Quel type de cinéma ? apparition de sous-groupe
Quelle scène préfères-tu de tel ou tel film ? …
… et cela jusqu’à atteindre la subjectivité et en devenir totalement singulier.
Le droit lui, reconnait notre subjectivité.
Seulement, l’Homme n’aime pas la subjectivité… il porte des jugements, il en devient
intolérant.
Ex : manger ce que moi je mange, s’habiller comme moi je m’habille.
Comme s’il y avait une bonne manière pour tout.
Ainsi, l’économie, elle, ne s’autorise aucun jugement de valeurs, l’économiste est amoral.
Action (but de satisfaire nos besoins subjectifs) : cela s’articule autour de la structure d’un
plan ; entre des objectifs et des moyens, et donc laisse apparaitre un lien entre plusieurs
plans afin de créer des gains de satisfaction (ex : amphi, fac, cours, examens…).
Nous sommes donc des producteurs de satisfactions subjectives, le but étant d’être mieux
demain qu’aujourd’hui quel que soit le niveau de satisfaction d’aujourd’hui.
Plan (objectifs/moyens) : les plans (ou moyens) sont rares et sont donc des ressources (tout
est limité = rareté)
(C’est le cerveau qui envoie les informations).
Le problème étant que les besoins sont eux totalement illimités et donc on n’est jamais
satisfaits (c’est une accumulation de rêves sans aucune limite).
C’est alors que l’on passe notre temps à rechercher quelque chose que l’on ne possède pas.
Choix : choisir c’est renoncer !
Il s’organise sous forme de listage des préférences, le but étant de procéder par élimination
(ex : mon choix : études de droit)
Cela est vrai pour tout le monde (problème de rareté) et entraine donc de la frustration (pas
d’argent).
Seulement, même les personnes riches connaissent cette frustration. En effet, possédant
déjà tant de choses, elles n’ont plus le temps de consommer de nouvelles choses (pas de
temps).
Nous sommes donc tous pauvre de par ce que l’on consomme que ce soit le temps ou
l’argent…
•
« L’Économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation
entre les fins et les moyens rares à usages alternatifs » (Lionel Robbins, 1932, Essai
sur la nature et les significations de la science Économique).
Les ressources rares impliquent des coûts :
• Explicites = frais d’inscription, fatigue…
• Implicites (= coûts d’opportunité) = sacrifice consenti pour accomplir une
activité/meilleure option à laquelle on a dû renoncer pour accomplir cette activité (si
on fait quelque chose, on ne peut pas faire autre chose en même temps)
•
Rationalité de l’action, chacun cherche à satisfaire ses besoins subjectifs (Individuel,
collectif, social)
Il y a 3 catégories d’erreur dans l’action :
•
•
Avoir choisi les mauvais moyens pour la fin recherchée. (Pas assez révisé).
•
Erreur sur les caractéristiques de la fin recherchée (Que faire de dix euros pour le
maximum de satisfaction : aller voir un film, commander une pizza, on les classe : 1.
le cinéma : le film est raté donc je suis déçu, j’ai fait une erreur j’aurai dû faire autre
chose).
•
Erreur sur soi-même (s’ennuyer dans notre métier, incertitude sur soi-même)  le
plus grave
Allouer les ressources (rares) en direction des fins les plus urgentes.
Une économie ou une société rationnelle alloue ses ressources en direction des fins les plus
urgentes des membres qui compose la collectivité.
Si on est au niveau collectif, on ne peut les transporter/transposer sur une collectivité.
(Produire une économie de bien être)
La contrainte d’ignorance : on ne sait pas ce qu’il y a dans la tête des autres, on ne peut
projeter ce que l’on pense sur quelqu’un.
On doit savoir mesurer l’intensité des préférences en direction de tel ou tel bien (il ne suffit
pas de compter les têtes)  jamais de choix majoritaire
La solution de l’échange permet de connaitre l’intensité des préférences et donc de savoir ce
qu’il y a dans la tête de chacun.
II-
Le rôle du marché
• Robinsonnade
X
Robinson
50
Vendredi
0
Y
0
70
X = biens de robinson = 50
Y = biens de vendredi =70
Un économiste altruiste s’intéresse à ces deux personnes. Il possède une ressource : celle de
produire soit un X soit un Y, et voulant qu’ils soient les plus heureux possible, il veut produire
le bien qui satisfait le mieux la collectivité. Il se pose la question de savoir ce qu’il doit
produire pour cette économie de bien-être.
Robinson et Vendredi discutent et se rendent compte qu’ils ont des X et des Y, a donc lieu un
échange car on préfère diversifier sa consommation que de la spécialiser afin d’éviter l’ennui
Robinson préfère avoir une combinaison X Y que de se spécialiser tout comme Vendredi.
• Marchandage...
• Admettons qu’ils s’entendent sur un échange :
• Transaction (troc, échange bilatéral)
10 X  20 Y
1 X = 2 Y
L’économiste a vu cet échange et a donc résolu le problème d’ignorance : ils préfèrent X à Y
car la valeur d’un X est supérieure à la valeur d’un Y. Il va donc leur proposer un X
•
X
Y
Z
Information sur l’ordre des préférence (ordinalité), mais aussi sur l’intensité (cardinalité)
Notre société est une société d’échange.
Robinson
50
0
0
Vendredi
0
70
0
Samedi
0
0
90
Collectivité plus complexe (3 personnes), dans une même histoire mais on imagine qu’un
pilote voit son avion exploser et a le temps de s’éjecter. Dans cet avion, il y avait de la
marchandise Z.
Même cas que précédemment, première rencontre entre 2 individus : Robinson et Samedi
procèdent à un échange :
15 X 30 Z
1X=2Z
X est préféré à Z
Rencontre entre Vendredi et Samedi
7 Y 28 Z
1Y=4Z
Y est préféré à Z
Sa logique : si Robinson et Vendredi se croisaient et qu’ils décidaient d’échanger, ils
échangeraient 1 Y contre 2 X car 2 X = 4 Z (on fait x2) et 1 Y = 4 Z donc 1 Y = 2 X
 Notre économie contemporaine
Pas la peine de perdre du temps en demandant à Robinson et Vendredi d’échanger pour
connaitre les préférences car on peut faire un échange indirect
Paradoxe : il n’y a pas eu d’échange direct entre X et Y mais production d’une information
grâce à un échange indirect !
Z est le seul bien de l’économie qui s’échange contre tous les autres, il représente l’argent
Un seul bien contre l’argent (Z).
Question de la monnaie
Z est une monnaie = un bien ultra liquide qui s’échange contre tous les autres biens. Ce sont
des échanges monétaires : des biens contre la monnaie qui donnent donc lieu à des prix.
C’est un système de prix = un système d’information permettant donc d’allouer
rationnellement les facteurs.
On vit dans une société de marché. En tant qu’économiste, on aime les prix (= synthèse
d’informations sur nous-même), ils sont des réseaux d’information
Le marché est un ensemble des prix monétaires ou de prix relatifs.
Théoriciens du marché :
« Catallaxie » (Hayek, prix Nobel 1974)
Notre seule existence implique d’avoir de l’argent dans notre poche. Sans argent, on n’est
rien sur le marché c’est une réalité.
De plus en plus de bien font l’objet d’échanges. (Marché des organes, enfants…). Notre lien
social est un lien d’échange. On ne peut pas avoir une relation sociale avec quelqu’un sans
un échange (implicitement).
Échanger c’est admettre dans la communauté.
On est affecté du sort des gens qu’au moment où l’on a des échanges avec. On accepte ces
échanges seulement si ça nous intéresse et que cela nous provoque un bien être.
Qui fait partie de notre communauté ? Ceux avec qui on échange.
(Katallattein  échanger, admettre dans la communauté, faire d’un ennemi un ami)
Ex : deux personnes vont vouloir créer une Europe politique, l’équivalent des EU. Mais la
France et l’Allemagne empêchaient de penser ça. Ces personnages sont rentrés par le biais
de l’économie (Montesquieu : idée du développement du commerce afin de développer la
paix dans ses pays)  enjeux Allemagne et France = structure d’échange jusqu’à l’Union
Européenne.
C’est un succès !  Il y a une réciprocité d’intérêt, l’Allemagne est passée d’un ennemi a un
ami.
La fonction essentielle du marché est la fonction cognitive (coordination) : c’est un
arrangement institutionnel qui permet de lever l’ignorance sur les besoins des agents.
III-
Prolongements
On va valoriser de moins en moins l’unité supplémentaire.
•
Premier graphique : quantités du bien consommé
Plaisir = utilité marginale (Um), utilité tirée de l’unité supplémentaire par rapport à celle
qu’on a déjà consommé (U1, U2, U3…).
Ex : « J’ai soif et je n’ai pas bu », on boit à plusieurs reprises (Q1, Q2, Q3…) mais plus on va
boire et moins on aura du plaisir à boire ce verre (moins de bulles de plaisir). Puis on arrive
au point de satiété où la boisson n’est plus un bien mais un déplaisir  on s’arbitre entre
des coûts.
•
Plus on consomme un bien et moins on le valorise
•
Loi de l’utilité marginale décroissante : l’utilité de chaque nouvelle gorgée d’eau est
inférieure à celle de la précédente
•
Deuxième graphique : utilité totale
Le point de satiété est de 100 : sommet du plaisir (en gardant le même exemple).
Phénomène de changement des prix : la valorisation de certaines choses change en fonction
du temps (changement de prix car plus de personnes sont intéressés). La valeur des choses
change et quitte la mode puis revient…
Ils distinguent deux comportements de l'utilité :


•
L'utilité marginale (Um) signifie le niveau de satisfaction procurée par la dernière
unité consommée d'un bien ou par chaque unité supplémentaire d'un bien.
L'utilité totale (Ut), c'est-à-dire l'intensité de satisfaction obtenue par la
consommation d'une quantité, d'un bien.
Troisième graphique
On met en parallèle de l’unité marginale la droite de coût marginal (= cout d’opportunité)
pour voir ce qu’il serait plus avantageux de consommer. Dès qu’on dépasse le point de
croisement, le sacrifice de laisser des X est supérieur au plaisir de consommer des Y, c’est le
moment où le taux de change s’inverse. C’est l’évolution des prix
On consomme un bien si l’unité marginale de ce bien est supérieure au coût marginal de ce
bien
• Altruisme et profit
En économie, le marché correspond aux facteurs de production, aux chefs d’entreprises, aux
capitalistes. Les chefs d’entreprises n’ont qu’un but : maximiser leur profit. Si l’entrepreneur
est altruiste, il perdra de l’argent et du monopole du marché, les autres entreprises vont
faire plus de profit, plus de publicité, d’innovations. Après un certain temps, les clients et
actionnaires de l’entrepreneur altruiste vont s’en aller vers des entreprises plus florissantes
et l’entrepreneur altruiste va disparaitre du marché. Il faut dégager un profit plus ou moins
égal à celui des autres entrepreneurs afin de pouvoir survivre en tant qu’entreprise. Il
n’existe pas d’agents économiques bienveillants au pouvoir
Peu importe les motivations de ceux qui produisent, ils sont obligés de produire le bien qui
satisfait au mieux le consommateur. Chacun, en recherchant son intérêt particulier, concourt
sans le vouloir à l’intérêt général (principe de la main invisible de Smith : théorie selon
laquelle l'ensemble des actions individuelles des acteurs économiques, guidées uniquement
par l'intérêt personnel de chacun, contribuent à la richesse et au bien commun.)
• L’état de droit
Quand Robinson et vendredi ses rencontrent, il y a plusieurs scénarios possibles : par
exemple, ils peuvent échanger mais Robinson peut s’apercevoir qu’il est plus fort que
Vendredi et il décide de prendre ses Y par un rapport de force et non par volonté de
Vendredi. L’un aura tous les biens et l’autre rien. Si cette situation se passe, on ne peut plus
déterminer les préférences et on ne peut savoir comment allouer la ressource rare (sans
échanges, pas d’informations)
Il faut donc éviter cette situation et pour cela, il faut au début définir les droits de propriété :
si on dit que Robinson a les X et Vendredi les Y, Robinson aura besoin de l’accord de
Vendredi pour consommer des Y. La relation sociale doit être basée sur l’échange et non sur
un rapport de force.
En plus du droit de propriété, il faut définir les sanctions pour punir ceux qui violent le droit
de propriété. Ces sanctions doivent être déterminées par une tierce personne. Cette
personne est l’état. L’état a le monopole de la violence légitime : on utilise la violence
uniquement en cas de violation des droits de propriété. Nos rapports ne peuvent jamais être
fondés sur la violence. L’état définit les droits de propriété et les défend.
IV-
Conclusion
Les droits de propriété sont attribués aux individus car ils ont des besoins. Il y aura
forcément des échanges qui vont prendre une forme monétaire, ce qui va produire les prix
marchands qui produisent de l‘information sur les préférences des consommateurs et grâce
à cette information, ceux qui possèdent des ressources productives peuvent allouer
rationnellement ces ressources en direction des fins les plus urgentes puis on coordonne les
stratégies de production des firmes avec les choix ou les désirs des consommateurs.
On dit que l’offre est égale à la demande : tout ce qui est produit est demandé est tout ce
qui est demandé est produit
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