focalisation 68 Les références aux différents cours d’eau pour désigner les larmes sont hyperboliques.Manipuler( 1. J’ai posé mes clefs sur la table et elles n’y sont plus.2. Il a pris la dernière barre chocolatée.3. Je vois beaucoup mieux depuis que je porte des lunettes. 4. Il a attrapé le ballon au vol.5. Nous avons muré notre terrain afin d’éviter toute intrusion.6. Il compte l’argent de ses économies à la fin du mois.7. J’ai gouté ce fruit pour la première fois.8. Ils ont dévoré leur plat sans échanger un seul mot.6 1. Il perd le fil de ses idées.2. Ce plat est exquis.3. Le feu se propage vers le village.4. Le chat joue avec la bobine de fil.5. En Norvège, la pêche est un pilier de l’économie.6. Nous avons fait le tour de la question.7. Il a le cœur fragile.8. Le pilier de l’édifice menace de s’effondrer.9. Elle n’y a vu que du feu.10. J’aimerais entreprendre un tour du monde.11. Il a mis les pieds dans le plat.12. Il n’a pas de cœur.Écrire9 Voici des exemples de phrase au sens propre et au sens figuré pour chaque mot.• Le tonnerre gronde au-dessus de la plaine.Il a quitté la scène sous un tonnerre d’applaudissements.• Je n’ai pas la bonne clef pour ouvrir cette armoire.Elle vient de trouver la clef du mystère.• Ce piment est particulièrement fort.La venue de cette jeune fille apporte du piment à sa vie.• De grosses chaleurs sont annoncées pour la fin de l’été.Ils m’ont accueilli avec chaleur.• Le torrent est sorti de son lit à cause de la pluie.Il a versé un torrent de larmes en apprenant mon départ.• Les enfants font un tel bruit qu’il est impossible de se concentrer.Sa dernière révélation a fait beaucoup de bruit. Produire à l’orals L’exercice d’invention amène dans un premier temps les élèves à trouver des expressions figurées construites à partir d’un élément du corps humain puis à en vérifier le sens. À l’issue de cette recherche préalable, les élèves inventent un dialogue cocasse reposant sur un jeu de mots ou un effet de surprise que doit révéler une lecture expressive à voix haute.Ressource numériqueLe manuel numérique enrichi vous propose les exercices 3, 7 et 10 (fiche 1) et 4, 8 et 11 (fiche 2) permettant ainsi de compléter les exercices proposés dans le manuel.lienmini.fr/jdl4-103Fiche 1Repérer3 a. Ce carton est lourd : d’un poids important. Le temps est lourd : sans air et humide.Arrête de plaisanter, tu es vraiment trop lourd ! : sans finesse ni intelligence. Il a le cœur lourd : malheureux. Nous pataugeons dans une eau lourde : non limpide.Ceci pèse lourd dans son dossier : accablant, à charge.Le style de cet écrivain est lourd : maladroit et répétitif.Son parfum est lourd : fort et entêtant.Il est plongé dans une lourde rêverie : difficile à interrompre. Il m’a confié une lourde tâche : difficile et de grande impor-tance. b. La seule phrase dans laquelle l’adjectif est utilisé au sens propre est la première : « Ce carton est lourd. »Manipuler7 a. 1. Ses paroles sont un tissu de mensonges.2. Il récoltera les fruits de ses efforts.3. Elle ne doit pas perdre pied.4. Cette séparation lui a déchiré le cœur.b. 1. Ses paroles sont un ensemble de mensonges.2. Il profitera du résultat de ses efforts.3. Elle ne doit pas se sentir mal à l’aise.4. Cette séparation lui a fait beaucoup de peine.Écrirep a. Partir la tête haute : partir avec dignité.N’en faire qu’à sa tête : agir selon sa fantaisie.Être tête en l’air : être distrait.Faire la tête : bouder.Garder la tête froide : rester calme.b. Avoir la tête sur les épaules – sans queue ni tête – en tête-à-tête – avoir la grosse tête.Fiche 2Repérer4 a.Les sanglots longsDes violonsDe l ’autom neBlessentMon cœurD’une langueurMonotone [...]Paul Verlaine, « Chanson d’automne », Poèmes saturniens, 1866.b. Paul Verlaine personnifie la saison automnale, miroir de ses propres émotions. Les « sanglots longs des violons » renvoient au bruit de la tempête tandis que le cœur est blessé en tant que siège des émotions. Il s’agit bien évidemment d’une bles-sure morale annoncée par le terme « sanglots ».155© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources pensent : ainsi sont-ils d’abord invités à s’identifier à Félicité, à partager ses probables émotions, puis à prendre du recul et à donner leur avis sur son comportement.Objectifs pédagogiques– Rendre les élèves acteurs de leur lecture.– Leur permettre de dépasser leurs impressions brutes.– Leur faire prendre conscience de la richesse de la langue littéraire.– « Leur faire percevoir des effets esthétiques et en analyser les sources. » (B. O. spécial n°11 du 26 novembre 2015)Mise en œuvreLes élèves sont placés par groupe de quatre : un secrétaire et un rapporteur sont choisis. Lors de la restitution collective, tous les groupes exposeront leurs conclusions et les confron-teront aux autres.DéroulementAvant de lancer le travail des groupes, le professeur lit l’extrait. La lecture magistrale rend compte de la tension dramatique et du suspense. Il est alors possible de demander aux élèves ce qu’ils ont ressenti (sans d’abord solliciter une analyse). Les élèves commencent ensuite le travail de groupe. Une fois l’atelier achevé, la même question est posée une nouvelle fois : il s’agit alors de montrer aux élèves qu’ils ont en général une bonne perception de l’ambiance et des enjeux du texte et surtout que le travail sur la langue et le lexique en parti-culier leur permet de comprendre et d’expliquer ce qui a fait naitre telle ou telle émotion de lecteur.Partie 1L’activité commence par immerger les élèves dans le texte : les questions attirent leur attention sur ce que le texte donne à voir et à entendre. Il s’agit moins ici de manier le métalangage (comparaison, comparé, comparant, outil de comparaison) que de comprendre l’effet d’une figure de style. On veille à ce que les élèves ne négligent pas les questions qui invitent, après le repé-rage, à l’interprétation.1. – Le brouillard est comparé à une écharpe.– Flaubert évoque une seconde fois le brouillard dans la phrase suivante : « C’était un taureau ... brouillard. » (l. 7-8).– Le lecteur, comme les personnages, progresse dans la cam-pagne normande où la visibilité est rendue mauvaise par le brouillard : Flaubert peut ainsi saisir le lecteur en faisant surgir le taureau. L’animal avait été annoncé par son beuglement, mais le danger n’était pas encore repérable. Flaubert crée un effet de surprise qui dramatise la scène.2. Dans cette comparaison, l’auteur rapproche les sabots du taureau de marteaux : le martèlement de l’animal sur le sol produit un bruit sourd qui fait penser au bruit du marteau. La sensation auditive souligne la puissance de l’animal.Qu’avons-nous observé ?Le beuglement du taureau, le piaffement qui annonce la charge et le brouillard soudain déchiré par le surgissement de l’animal créent une grande anxiété chez le lecteur.Partie 2On attend dans cette deuxième partie que les élèves saisissent le texte dans son déroulement : c’est pourquoi il ne leur est pas seu-lement demandé de faire des repérages mais surtout de classer et d’analyser des relevés. Ce faisant, on attire leur attention sur les nuances lexicales (avança/galopait) et la précision du voca-bulaire.1. – Les deux expressions qui font référence au cri du taureau sont : « beuglement formidable » (l. 7) et « en beuglant horri-blement » (l. 11-12). – L’adjectif « formidable » est à entendre ici dans son sens vieilli : qui inspire une grande crainte. « Horriblement » indique que le beuglement inspire l’épouvante : le cri de l’animal semble aller crescendo, de même que la rage (ou peut-être la peur) qu’il éprouve lui-même.– La bonne étiquette est : « agressif ». 2. – Les formes verbales apparaissent dans l’ordre suivant : « se trouvait », « avança », « galopait », « descendit », « poussa », « tomba », « gravir », « s’arrêta ».TaureauMme Aubainse trouvaitavançagalopaits’arrêtadescenditpoussatombagravir– Le taureau d’abord immobile va charger. Les verbes sont présentés selon une gradation ascendante.– L’énumération des verbes de déplacement montre com-ment Madame Aubain tente d’échapper au taureau.3. Le taureau devient de plus en plus menaçant : le danger qu’il représente se rapproche auditivement et visuellement. Madame Aubain est prise de panique, l’énumération des verbes de mouvement montre qu’elle se précipite, affolée, pour mettre ses enfants à l’abri.Partie 3Dans cette partie, c’est le registre du texte que l’on conduit les élèves à identifier. L’objectif n’est pas de nommer le registre mais de découvrir comment Flaubert l’installe petit à petit dans le texte. Les élèves plus faibles seront soutenus par des ques-tions qui sollicitent l’identification et le regard qu’ils portent sur Félicité.1. – On attend des élèves qu’ils évoquent la terreur, l’effroi devant l’imminence de la mort atroce de Félicité menacée par le tau-reau. On pourra leur faire remarquer que ces sentiments naissent d’une identification au personnage.– Les expressions décrivant la proximité du taureau sont : « acculé » (l. 15), « rejaillissait à la figure » (l. 15-16) et « une seconde de plus » (l. 16).2. – é/ventrait : préfixe ex-.« éventrer » signifie blesser en déchirant ou en ouvrant le ventre. Félicité a failli être profondément incisée par les cornes du taureau. Le lecteur éprouve de l’empathie pour le personnage auquel il s’identifie et pour lequel il tremble.– Il s’agit bien d’un coup de théâtre : alors que le lecteur ima-gine Félicité, femme vulnérable face à la masse puissante et menaçante du taureau, promise à une mort certaine, elle en réchappe in extremis.3. – L’adjectif « héroïque » qualifie la manière dont les habi-tants de Pont-l’Évêque considèrent le comportement de la servante. – Félicité semble indifférente, comme si elle ne mesurait pas l’exploit qu’elle avait accompli. Elle force pourtant l’admira-tion par son courage et son sang-froid.159© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources 5 – Les genres et les registreslittéraires p. 284-285▶ Cette leçon ouvre la deuxième partie de l’étude du lexique. Elle consolide les connaissances des élèves sur les genres lit-téraires et développe leur approche des registres. Si le registre comique et le registre épique sont généralement connus des élèves, les autres registres répertoriés dans la leçon n’ont sou-vent pas été abordés avant la 4e. Le tri des adjectifs proposés dans l’exercice permet de reformuler les définitions données dans la leçon.La leçon aide les élèves à faire la distinction entre une caté-gorie et un effet littéraires ; elle vise aussi à montrer qu’un registre n’est pas lié à un genre littéraire en particulier et inversement. Nous ferons ainsi constater aux élèves que le comique peut s’exprimer dans un texte de théâtre (activité 4) et dans un poème (exercice 2) et qu’un texte poétique peut recourir au registre lyrique (exercice 10) aussi bien qu’au registre comique. La leçon envisage l’étude des genres et des registres, non seulement en réception (activités 1 et 4, execice 1 notamment) mais aussi en production (activité 3, exercices 6, 11 et 12).Objectifs pédagogiques À l’issue de la leçon, les élèves : – ont appris à distinguer genre et registre littéraires ;– sont capables de choisir le genre et le registre adaptés à la visée du texte qu’ils écrivent.Activité 1a. Les spectateurs se trouvent au cinéma : leur visage est éclairé par la lumière produite par l'écran, ils sont assis sur des fauteuils rouges.b. Tous rient ou sourient.c. Ils sont vraisemblablement en train d’assister à la projection d'un film comique que l'on peut rapprocher d’une pièce de théâtre.Activité 2Cette activité invite les élèves à mobiliser leurs souvenirs de lecture et à travailler la justification d'une réponse : il s'agit ici d'aller au-delà des commentaires tautologiques (Ce livre m’a fait rire parce qu’il est drôle) et de les inviter à citer des éléments précis relatifs aux personnages, à l’intrigue, au style des livres qu'ils lisent.Activité 3a. Le professeur peut vérifier, à l’aide des dessins, si les phrases ont été comprises. Le premier dessin doit faire apparaitre une coiffure aussi haute que le corps du cou aux pieds, le second des talons aussi hauts que tout le reste du corps.b. Les dessins rendent visible la caricature que Montesquieu fait des Français et suscitent le rire.Activité 4a. Ce texte est extrait d’une pièce de théâtre : on peut l'identi-fier avec le nom des personnages, suivi d’une didascalie écrite en italiques puis de leur réplique.b. L’extrait est comique : la conclusion (Mon chien est un chat) est absurde. On peut montrer aux élèves le décalage entre l’apparent sérieux de la démarche et la conclusion fantaisiste. Le professeur préci-sera le fonctionnement d’un syllogisme : raisonnement à deux propositions (dites prémisses) conduisant à une conclusion nécessaire. Il est possible de prolonger l’activité en proposant aux élèves d’écrire des syllogismes : certains rigoureux, d’autres déca-lés et fantaisistes.Repérer1 Le texte de Chateaubriand est extrait d’un roman écrit en 1802. Le passage recourt au registre lyrique.2 Les affirmations correctes sont :– le langage est familier. En effet, le texte comporte des mots élidés (« j’paye »), des termes familiers (« s’en fout », « fout en pétard ») et une interjection (« bof »).– la chanson évoque les relations sociales. On peut citer : « je mendie », « le bourgeois ».– l’auteur veut faire rire. Il y a un décalage entre la situation sociale du clochard et sa satisfaction à acheter un croissant pour le chien afin de choquer les bourgeois.Interpréter( ComiquehilarantSatiriquemoqueurironiqueLyriquemélancoliquenostalgiquePathétiquemélancoliquelarmoy antTragiquefatalinévitableÉpiquespectaculairegrandioseCet exercice permet d’affiner les distinctions entre des registres qui semblent proches : « mélancolique » peut renvoyer au registre lyrique ou au registre pathétique, selon que le sentiment est seu-lement exprimé ou destiné à émouvoir le lecteur ; « larmoyant » insiste sur l’effet produit sur le lecteur, il est donc associé au registre pathétique ; « moqueur » et « ironique » pourront être commentés : le professeur montrera que c'est l’intention de ridiculiser, de tour-ner en dérision qui les distingue de l’adjectif « hilarant ».6 On raconte son enfance avec nostalgie en recourant au registre lyrique.On tourne en dérision les personnes prétentieuses en recou-rant au registre satirique.On raconte une bataille qui oppose deux armées en recourant au registre épique.Il est intéressant de demander aux élèves de revenir aux défini-tions de la leçon pour justifier le choix des registres.Produire à l'oralp a. L’extrait des Méditations poétiques recourt au registre lyrique : le poète rend hommage à sa muse, il emploie la pre-mière personne, les vers sont emprunts de nostalgie dont les phrases exclamatives traduisent l’intensité.b.L’activité de mise en voix peut être prolongée avec un extrait plus long. Le professeur demande alors aux élèves de faire une recherche sur les circonstances de la rédaction du Lac, le destin de Julie Charles à qui le poème rend hommage et peut leur faire écouter la pièce musicale inspirée à Niedermeyer par les vers de Lamartine afin de préparer la lecture et l'interprétation.160© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources Lires Afin de guider les élèves, le professeur leur demande de s’ex-primer sur la visée de leur projet d'écriture : souhaitent-ils célébrer la beauté du mont Blanc ou évoquer les dangers de l’ascension ?Fiche 1Repérer" Le premier extrait est un texte de théâtre. Le deuxième, est extrait d’un roman.Interpréter7 On retrouve l’Odyssée d’Homère (eau – dix – haie).Produire à l’oralq L’interprétation donnée par les élèves doit souligner le registre comique du passage. Les didascalies donnent des indi-cations dans ce sens. Fiche 2Repérer4 – Dans l’extrait de Phèdre, les passages qui relèvent du registre tragique sont : « fatal hymen » et « cruelle destinée ».– Dans l’extrait d’Iphigénie, on surligne « La colère des Dieux », « oracle cruel / Veut qu’ici ».– Dans l’extrait d’Andromaque, on surligne « J’étais né pour » et « mon sort est rempli ».Interpréter8 J. Fante, Mon chien stupide, 1985 : comique.P. Éluard, Capitale de la douleur, 1926 : pathétique ou lyrique.J. Cocteau, La Machine infernale, 1932 : tragique.J. Verne, Vingt mille lieues sous les mers, 1869 : épique.J.-J. Rousseau, Les Confessions, 1782 : lyrique.J. du Bellay, Les Regrets, 1558 : lyrique.J. W. von Goethe, Les Souffrances du jeune Werther, 1774 ; pathétique.R. Puértolas, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, 2013 : comique.Voltaire, De l’horrible danger de la lecture, 1765 : satirique.Molière, Les Précieuses ridicules, 1659 : satirique.9 1. épique (haie – pie –queue).2. théâtre (thé – âtre).3. lyrique (lit – riz – queue).4. pathétique (pas – thé – tique).Ressource numériqueLe manuel numérique enrichi vous propose les exercices 3, 7 et 11 (fiche 1) et 4, 8 et 9 (fiche 2) permettant ainsi de compléter les exercices proposés dans le manuel.lienmini.fr/jdl4-1056 – Le lexique de la poésie p. 286-287▶ La leçon sur le lexique de la poésie s’inscrit naturellement après celle qui traite des genres et des registres littéraires. À la fin du cycle 3 et au début du cycle 4, les élèves ont déjà rencontré de nombreux poèmes, célébrant le monde et évo-quant le voyage ou l’ailleurs. Ils ont acquis des connaissances sur le texte poétique, sa mise en page, les rimes et les vers réguliers. À ces notions, que la leçon rappelle on en ajoute ici de plus complexes sur le rythme (enjambement, rejet), les sonorités (allitérations, assonances) et l’essence du texte poé-tique (poèmes en prose). L’un des objectifs est de dépasser l’idée selon laquelle un poème est nécessairement écrit en vers et rimé d’une part et qu’il suffit de vers et de rimes pour rendre un texte poétique d’autre part. Les activités de découverte et de manipulation et les exercices visent à ce que les élèves perçoivent les ressources expres-sives de la langue poétique. Ils accordent une place de choix à l’analyse des qualités rythmiques et sonores des poèmes et font volontairement alterner lecture en réception (ressource audio de l’activité 1) et en production (activité 4).L’exercice qui clôt la leçon est consacré à la mise en voix d’un quatrain de Baudelaire dont les élèves, grâce à la leçon et aux exercices précédents, rendront la richesse musicale. Si les activités et les exercices sont pour la plupart réservés à l’oral (diction prenant en compte les règles de versification, mise en voix), deux exercices (9 et 10) d’écriture à contraintes sont également proposés. L’exercice 10, dont le support est un tableau de Janmot, renforcera dans l’esprit des élèves les liens forts qui unissent poésie et peinture.Objectifs pédagogiques À l’issue de la leçon les élèves : – ont appris à dire le texte poétique en en respectant les règles ;– perçoivent les ressources expressives de la langue poétique.Activité 1a. Voici la forme originale du poème.Leurs jambes pour toutes montures,Pour tous biens l’or de leurs regards,Par le chemin des aventuresIls vont haillonneux et hagards.Le sage, indigné, les harangue ;Le sot plaint ces fous hasardeux ;Les enfants leur tirent la langueEt les filles se moquent d’eux.C’est qu’odieux et ridicules,Et maléfiques en effet,Ils ont l’air, sur les crépuscules,D’un mauvais rêve que l’on fait ; [...]b. Le poème est écrit en octosyllabes avec des rimes croisées : le compte des syllabes et le repérage des rimes permettent de retrouver la mise en page originale du poème.Activité 2a. Certains mots ne sont pas prononcés comme dans le lan-gage ordinaire, en prose.b.On veillera à ce que les élèves respectent la règle des « e » finaux. Ceux qui sont soulignés sont à prononcer.1. Les étoiles, points d’or, percent les branches noires.2. Allons ! La belle nuit d’été !161© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources Le texte▶ La séquence sur le texte clôture la partie langue du manuel avec six leçons pouvant être traitées indépendamment les unes des autres : les repères spatio-temporels et connecteurs logiques, la situation d’énonciation, les reprises pronominales, les paroles rapportées : discours direct et indirect, les points de vue, exprimer un avis, une opinion, un jugement. L’étude de ces notions pourra prendre place au sein de groupements consacrés au récit et au discours en complément de la pratique de la lecture de textes littéraires. L’atelier de classe suscite la réflexion par groupe sur les éléments permettant de différencier le récit et le discours. Les indicateurs spatio-temporels vus dans la première partie seront étudiés dans la première leçon de la séquence augmentée de l’étude des connecteurs logiques. La seconde partie orientée sur les différents points de vue amorce une notion développée à la leçon 31. Enfin, la troisième partie de l’atelier d’ouverture sera largement enrichie par les leçons 28, « La situation d’énonciation », et 30, « Les paroles rapportées : discours direct et indirect ». Nous avons choisi, pour cette séquence linguistique, d’ajouter deux leçons consacrées aux reprises pronominales et à l’expression d’un point de vue afin d’apporter aux élèves les outils nécessaires à leurs productions personnelles. Objectifs pédagogiques Les compétences fondamentales mobilisées autour de cette séquence ont pour enjeu de promouvoir la lecture, l’interprétation autonome des textes et la production personnelle orale et écrite. Chacune de ces notions fera l’objet d’un approfondissement en classe de 3e.Atelier de classe p. 346-347▶ La séquence linguistique sur la notion de texte débute par un atelier qui mobilise les acquis des élèves sur le récit et les différents éléments qui le constituent. La double page s’organise en trois pôles principaux : les indicateurs spatio-temporels, les points de vue et la situation d’énonciation. Les phases d’observation puis de manipulation en groupe per-mettront de revenir sur la distinction du récit et du discours. Cette étude peut prendre place au sein d’un corpus littéraire et artistique axé sur l’écriture réaliste. Par exemple, on pourra proposer cette étude en parallèle avec celle du thème 3 du manuel, « La fiction pour interroger le réel ». Le tableau de Caillebotte pourra quant à lui être mis en relation avec ceux de Béraud (p. 116-117) et de Renoir (p. 348) ou étudié en com-plément du questionnement sur le thème de la ville (p. 224-263). Les exercices de l’atelier invitent tout particulièrement à la manipulation et à la réflexion collective.Objectifs pédagogiques À l’issue de cet atelier, les élèves sont capables de : – distinguer un récit et un discours ;– repérer les indicateurs spatio-temporels qui structurent un récit ;– distinguer les différents points de vue ;– comprendre une situation d’énonciation.Partie 1 2. – Les informations surlignées en orange donnent des indi-cations d’ordre temporel ; les informations surlignées en bleu donnent des indications de lieu.– Les expressions surlignées peuvent être supprimées sans nuire à la compréhension du texte.– Elles apportent des précisions permettant aux lecteurs de situer l’action dans un contexte réaliste. 3. Voici un exemple de récit. Les propositions soulignées donnent des indications de temps ; les propositions entre crochets donnent des indications de lieu.Au moment de traverser le large boulevard, le couple dissi-mulé [sous un parapluie noir] fonça tête baissée. [Au beau milieu du carrefour], l’homme et la femme furent soudain sur-pris par l’arrivée d’une voiture à cheval. Ils interrompirent leur traversée quelques secondes afin de laisser passer la calèche qui surgit brutalement [devant eux] sans prendre la peine de ralentir sa course. Partie 21. – La scène est décrite au travers du regard de Jeanne.– Les verbes qui le montrent sont : « regardait », « s’intéres-sait », « voyait ».– Les synonymes de « sans doute » sont : « probablement », « peut-être », « apparemment ». L’expression « sans doute » montre que la scène est décrite du point de vue limité de Jeanne qui, du haut de son appartement, n’a pas une parfaite connaissance de ce qui se passe dans la rue.2. Les sujets des verbes en gras sont : « Jeanne », « un passant », « une dame et sa fille ».– Le point de vue change de personnages et passe successi-vement de Jeanne au passant, puis à la dame et sa fille.3. – Tous ces verbes renvoient à une perception.– Les élèves sont amenés à rédiger un texte au point de vue externe.– L’accès à la conscience et aux perceptions des personnages est rendue impossible par l’usage de la focalisation externe. La description parait plus brutale, plus neutre et moins pré-cise. Partie 31. « Je déteste la pluie » : l’homme seul au centre tête baissée.« Excusez-moi, je souhaiterais passer » : l’homme de dos à droite au premier plan.« J’aurais dû prendre mon parapluie » : l’homme au loin à gauche derrière la voiture.« Dépêchons-nous de traverser, une voiture arrive » : le couple de trois-quarts dos se dirigeant vers la gauche.2. – L’homme se parle à lui-même sur le boulevard parisien lorsqu’il arrive au trottoir.– L’homme parle au couple qui lui fait face sur le trottoir au moment où ils se croisent.– L’homme se parle à lui-même au milieu du boulevard alors qu’il traverse.– L’homme ou la femme parle à son conjoint au milieu du boulevard alors qu’ils traversent.205© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources Ressource numériqueLe manuel numérique enrichi vous propose les exercices 3, 8 et 11 (fiche 1) et 4, 9 et 12 (fiche 2) permettant ainsi de compléter les exercices proposés dans le manuel.lienmini.fr/jdl4-127Fiche 1Repérer3 1. Balzac fit des études de droit puis il se consacra à la littérature.2. Il créa d’abord une petite imprimerie mais il fit faillite.3. Il n’était jamais satisfait de ses textes, si bien qu’il les réé-crivait sans cesse.4.Chaque fois que son éditeur imprimait ses romans, Balzac demandait d’y apporter des corrections.Manipuler8 1. Il est généreux si bien que tout le monde abuse de sa bonté. 2.Bien que cet édifice soit centenaire, il a résisté aux deux guerres mondiales. 3.Comme l’orage menace, il vaut mieux renoncer à notre ran-donnée. 4. Elle aime le cinéma alors que son frère déteste cela.5.Non seulement il est idiot mais en plus il est méchant.Écrireq Les élèves doivent produire un texte explicatif de progres-sion chronologique et logique à la fois. Chaque nouvelle étape observée doit être mise en relation avec la précédente et/ou la suivante. On sera attentif à la diversité et la cohérence des connecteurs utilisés. Fiche 2Repérer4 a. 1. Temporel. 2. Temporel.3. Logique. 4. Logique. 5. Logique.b. 1. J’ai de nouveau très soif : locution adverbiale.2.D’abord, elle vise, puis elle tend son arc : locution adver-biale ; adverbe.3. Il a une piscine dans son jardin. Aussi, se baigne-t-il sou-vent : conjonction de coordination.4. Tout le monde l’apprécie. En effet, il est attentionné : locu-tion adverbiale.5.D’une part, je n’y arrive pas, d’autre part, cela ne m’intéresse pas : locution adverbiale.Manipuler9 Les connecteurs logiques sont soulignés, les connecteurs temporels encadrés et les connecteurs spatiaux en gras.Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait décloseSa robe de pourpre au soleil,A point perdu cette vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au votre pareil.Las ! voyez comme en peu d’espace,Mignonne, elle a dessus la place,Las, las ses beautés laissé choir !O vraiment marâtre Nature,Puisqu’une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à cette fleur, la vieillesseFera ternir votre beauté. P. de Ronsard, Les Odes, 1550-1552.b. Les verbes sont présentés dans cet ordre sur la frise chrono-logique : avait déclose ; a perdu / a laissé ; allons / voyez / dure / croyez / fleuronne / cueilliez ; fera.Écrires Les élèves doivent produire un texte structuré et exprimer leur pensée de façon nuancée. On peut prévoir pour cet exercice un travail préparatoire au brouillon permettant d’organiser les différents arguments et exemples selon une logique précise que les élèves seront amenés à justifier.28 - La situation d’énonciation p. 350-351▶ Pour aborder la notion de situation d’énonciation, nous avons choisi un tableau de Gustave Courbet. La rencontre représentée par le peintre se révèle un précieux support pour cerner le contexte original dans lequel intervient la produc-tion d’un énoncé. Le questionnaire qui y est associé révèle peu à peu le sens du tableau et l’identité des interlocuteurs. L’extrait de Maupassant (activité 3) invite lui aussi à trouver progressivement la clé d’une énonciation a priori énigma-tique. Il s’agit avant tout de solliciter la réflexion des élèves afin de leur permettre de construire le sens d’un document. Les extraits exploités par le questionnaire et les exercices de production renvoient à des genres différents afin de multi-plier les approches de la notion : journal intime, monologue, récit à la première personne, lettre et dialogue. Les derniers exercices de production écrite et orale ouvrent à des situa-tions de communication liées au quotidien (la famille, les amis, le collège), ce qui favorisera l’expression spontanée et sensibilisera à l’utilité de la maitrise de la langue.Objectifs pédagogiques À l’issue de cette leçon, les élèves sont capables de : – repérer les indices pour identifier la situation d’énonciation (marques de personnes, indicateurs de temps, de lieu...) ;– définir la situation d’énonciation.Activité 1a.On attend que les élèves proposent un titre en rapport avec le contexte rural et le thème de la rencontre.b. Le titre choisi par Courbet appartient au discours direct et correspond à une situation d’énonciation.207© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources b. La prise de parole est prouvée par les tirets, les deux points, les guillemets, les points d’exclamation et d’interrogation.c. Les personnages semblent parler directement dans les phrases 1, 2, 4, 6 et 8 parce qu’on y trouve les signes de ponc-tuation propres au discours direct et les pronoms de 1re et 2e personnes.Activité 4La phrase « Le professeur félicita l’élève pour son excellente rédaction. » contient un verbe de parole, du passé simple, la 3e personne.La phrase « Bravo, ta rédaction est excellente ! » contient un signe de ponctuation qui ouvre le discours, du présent de l’indicatif, la 1re et la 2e personnes.Repérer1 a. Les phrases au discours direct sont les phrases 1, 3, 4 et 6. Les phrases au discours indirect sont les phrases 2 et 5. b.1.« Qui t’a permis de rentrer ? », hurla-t-il.2. Il m’assura que j’étais le bienvenu.3.« Tu dois te concentrer », sermonna-t-elle.4. Je conclus : « C’est la vérité. »5. On lui a indiqué qu’il la trouverait au parc.6.« Je suis heureux de vous retrouver, lui déclara-t-il, cela fait si longtemps que je vous cherche. »2 PonctuationVerbes PronomsTemps verbauxDiscours direct« ... » ? ! :réprimandarétorquai tujeprésentfuturpassé composéimparfaitDiscours indirect.suis ditse demandejeilpassé composépassé simpleprésentManipuler5 1. « Il dort encore », m’expliqua-t-elle.2. « Quelle heure est-il ? », se demande-t-il.3. « Je viendrai demain », m’indiqua-t-il.4. « On m’a menti », déclara-t-elle.5. « Je tiens à toi », lui murmura-t-il.Lire6 a. Il lui demanda comment allait son père. Laurent répondit qu’il ne le savait pas, qu’ils étaient brouillés et que cela faisait cinq ans qu’ils ne s’écrivaient plus. L’employé, étonné d’une pareille monstruosité, lâcha un cri. Laurent pré-cisa que son père avait des idées bien à lui.b. Le discours direct contribue au réalisme de la scène et il permet au lecteur de mieux saisir les émotions et les pensées des personnages.Écrire9 On valorisera les dialogues qui progressent avec cohérence ainsi que la diversité des types de discours choisis.Produire à l’orals La spontanéité de l’expression doit permettre de vérifier l’acquisition de la notion. On valorisera les élèves qui recourent à une intonation adaptée pour rendre compte des signes de ponctuation rendus invisibles dans le cadre d’une production orale.Ressource numériqueLe manuel numérique enrichi vous propose les exercices 3, 7 et 10 (fiche 1) et 4, 8 et 11 (fiche 2) permettant ainsi de compléter les exercices proposés dans le manuel.lienmini.fr/jdl4-130Fiche 1Repérer3 1. Je demandai : « Est-ce que j’ai un message ? »2. « Comment est-ce possible ? », balbutia-t-elle.3. Il me répondit qu’il n’aimait pas l’hiver.4. Elle lui demanda quel était le message.5. « Viens, ici.– Non, hors de question ! »Manipuler7 1. Je prétends que je n’ai plus d’argent.2. Tu annonces que tu vas te marier.3. Vous venez de me dire que vous ne compreniez pas.4. Tu exiges qu’il te rende ton argent.Écrirep 1. « Puisque personne ne veut m’écouter, je ne dirai plus rien », marmonna-t-il.2. « Je ne suis pas d’accord avec vous ! », répartis-je.3. « Ne pourrait-on pas lui proposer notre aide ? » suggéra-t-il.4. « J’ai un secret à te confier en particulier », susurra-t-elle.5. « Je t’en prie, ne me juge pas trop vite », imploras-tu.6. « Vous êtes vraiment ridicules ! », railla-t-il. Fiche 2Repérer4 Il prit ses habits et son beau linge, ne garda sur lui que le strict nécessaire, il alla chez Samanon qui lui offrit cinquante francs de toute sa défroque. Il supplia l’usurier de lui donner assez pour prendre la diligence, il ne put le fléchir. Dans sa rage, Lucien monta d’un pied chaud à Frascati, tenta la fortune et revint sans un liard. Quand il se trouva dans sa misérable chambre, rue de la Lune, il demanda le châle de Coralie à Béré-nice. À quelques regards, la bonne fille comprit, d’après l ’aveu que Lucien lui fit de la perte au jeu, quel était le dessein de ce pauvre poète au désespoir : il voulait se pendre.— Êtes-vous fou, monsieur ? dit-elle. H. de Balzac, Illusions perdues, 1837-1843.211© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources Manipuler8 Horace mit la main à l’épée et poursuivit sa sœur qui s’en f uy a it :« C’est trop, ma patience à la raison fait place, va dedans les enfers plaindre ton Curiace ! », hurla-t-il.Camille, blessée, lança un cri au loin : « Ah ! traître ! » Horace revint sur ses pas en s’exclamant : « Ainsi reçoive un châtiment soudain quiconque ose pleurer un ennemi romain ! »Écrireq Les élèves sont amenés à reformuler un débat opposant des arguments contraires. On sera sensible à la précision des verbes d’expression utilisés et à la correction syntaxique. La production doit apparaitre exclusivement sous la forme du discours direct. 31 - Les points de vue p. 356-357▶ Cette leçon peut prendre place au sein d’un groupement de textes narratifs. L’originalité du point de vue choisi par Caillebotte pour représenter le boulevard servira de support précis pour aborder la notion de focalisation et donnera lieu à des manipulations variées. Les élèves sont d’emblée incités à se positionner physiquement par rapport à la scène représen-tée avant d’être amenés à interpréter les extraits de Balzac et de Stendhal. Les supports exploités dans la leçon multiplient les variations de points de vue afin de diversifier les produc-tions personnelles des élèves qui s’exerceront tour à tour aux points de vue interne, externe et omniscient. La notion de focalisation peut être abordée par le biais du cinéma afin de rendre compte concrètement des variations des descriptions selon le positionnement de l’observateur et son implication dans l’action. La leçon trouvera un prolongement dans une réflexion sur le statut du narrateur.Objectifs pédagogiquesÀ l’issue de cette leçon, les élèves sont capables de :– distinguer les différents points de vue ;– réécrire un texte en modifiant le point de vue.Activité 1a. Le tableau représente une scène de rue. On distingue la sil-houette de trois passants, un homme assis sur un banc, une voiture à cheval, un arbre, des pavés, une grille au pied de l’arbre.b. Le peintre est placé en hauteur à sa fenêtre.c. La vue sur la rue serait plus profonde, l’on verrait les visages des passants, leur tenue vestimentaire plus en détails.d. Pour représenter le boulevard dans toute sa longueur, il faudrait se placer au centre du boulevard légèrement suré-levé et suivre le boulevard des yeux.Activité 2a. La scène est vue du point de vue de Rastignac.b. Le personnage est en hauteur et il regarde Paris.Activité 3a. Les personnages sont Madame de Rênal et le jeune paysan.b. Madame de Rênal est vue par le narrateur ; le jeune paysan est vu par Madame de Rênal.c. La description change de point de vue quand Madame de Rênal aperçoit le jeune homme près de la porte d’entrée : « quand elle aperçut ».Repérer1 a. 1. Il. 2. Je. 3. Elle. 4. Je. 5. Il.b. Le narrateur raconte. Il ne fait pas partie de l’action dans les phrases à la 3e personne, mais il fait partie de l’action dans les phrases à la 1re personne.c. 1. « Il » voit « la jeune fille ».2. « Je » voit « sa sœur ».3. « Elle » voit « derrière elle ».4. « Je » voit un « étrange individu ».5. « Il » voit « une lueur dans la pénombre ».2 a. et b. 1.Il était âgé de cinquante-six ans, grand et trapu, le visage profondément ridé par le soleil à cause des sorties en mer quotidiennes.2.Ilsemblait avoir la cinquantaine, il était grand et trapu, le visage ridé comme s’il avait passé sa vie au soleil.c. Dans la phrase 1, le point de vue est omniscient. Dans la phrase 2, il est interne.Manipuler5 1. Julia était devant moi. Je criai son nom et elle se retourna. 2. Le regard de Paul se fixa sur elle. Elle était rayonnante !3. Eugène, d’ordinaire plus confiant, se demandait comment il parviendrait à ses fins et il inventait toutes sortes de scénarios, manifestant son inquiétude par des sursauts involontaires et à peine perceptibles.6 1. L’homme assis sur le banc paraissait tout petit vu d’en haut, il semblait noyé dans son large habit noir, ne laissant voir que le bout de son nez dissimulé sous son chapeau haut de forme.2. L’homme assis à mes côtés tremblait légèrement, il fixait un passant de ses gros yeux noirs. Les poings serrés et les jambes croisées, il murmurait des propos imperceptibles.Écrire9 Elle était assise, au milieu du banc, toute seule. Elle leva la tête et elle aperçut un jeune homme qui passait devant elle. Il fléchit les épaules comme pour mieux se dissimuler puis il alla se placer de son côté, quelques mètres plus loin. Il lui sem-bla qu’il la regardait.Produire à l’orals La description sera plus ou moins précise selon le point de vue adopté : du plan rapproché au plan large. Les éléments décrits doivent différer les uns des autres : on attendra de fortes sensations tactiles et auditives pour la première description (dans la fosse) alors que pour la seconde (dans les gradins), les sensations visuelles doivent primer.212© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources Ressource numériqueLe manuel numérique enrichi vous propose les exercices 3, 7 et 10 (fiche 1) et 4, 8 et 11 (fiche 2) permettant ainsi de compléter les exercices proposés dans le manuel.lienmini.fr/jdl4-131Fiche 1Repérer3 a. Les verbes « aperçut » et « reconnais » appartiennent au champ lexical de la vue.b. Au début du texte, les paysans sont vus par Duroy.c. Ils sont décrits par le narrateur.d. Le premier point de vue est interne, le second est omnis-cient.Manipuler7 a.1. Le point de vue est interne.2. Le point de vue est omniscient.3. Le point de vue est externe.b. 1. Je vis à peine son visage dissimulé sous un large chapeau qui semblait porté pour une occasion particulière.2. C’était un gaillard de trente-cinq ans qui, été comme hiver, s’évertuait à rendre de petits services auprès des gens du vil-lage.3. Il s’empara de la carte d’un geste brusque. « Garçon, s’il vous plaît ! », lança-t-il.Écrirep La production écrite doit rendre compte des sensations visuelles, auditives et tactiles du narrateur-personnage. On valo-risera l’emploi du champ lexical des perceptions, le recours aux modalisateurs et à l’expression du doute. Fiche 2Repérer4 a. 1. Le lecteur s’identifie au personnage.2. Le personnage semble réel.3. Le lecteur reste dans l’incompréhension.b. 1. Point de vue interne.2. Point de vue omniscient.3. Point de vue externe.Manipuler8 1. Julien et Léo commencèrent à échanger des coups tout en bousculant violemment leur camarade qui se trouvait à proximité.2. J’entrai dans une salle noire de monde. Je ne distinguai rien dans ce brouhaha assourdissant. Quelques hommes en veste noire me prièrent de les laisser avancer en direction du buffet. En me retournant, j’aperçus un groupe de femmes qui s’éven-taient ou relevaient leur voile en dentelle.3. Un jeune homme courut vers la fille et lui adressa la parole. « Ne t’en fais pas, tout ira bien maintenant. » La fille se mit à pleurer. Écrireq Les élèves sont amenés à rédiger un texte au point de vue interne ou externe. Le choix du point de vue doit coïncider avec le degré de précision de la description. La difficulté de l’exercice réside dans la prise en compte tout au long de la production écrite d’un point de vue unique. Cet exercice peut faire l’objet d’une simulation jouée par les élèves avant la mise à l’écrit.32 - Exprimer un avis, une opinion, un jugement p. 358-359▶ Les compétences linguistiques qui servent l’argumentation et la modalisation ont été abordées en 5e. Ces compétences sont développées en 4e avec la leçon sur le point de vue à laquelle succède logiquement l’étude du lexique qui permet d’Exprimer un avis, une opinion, un jugement. On enrichit en 3e le travail sur l’argumentation en introduisant la distinction entre explicite et implicite, l’ironie et les modalisateurs.Cette leçon accorde naturellement une place de choix aux dis-cours ou message destinés à convaincre : ainsi de l’extrait du message radio de Charles de Gaulle (activité 2), de la citation extraite du discours de Martin Luther King (exercice 3) et de l’extrait de Germinal, dans lequel Lantier tente de persuader les mineurs de ne pas se résigner et de poursuivre la grève. On notera la progression dans le choix des supports : la leçon s’ouvre avec une activité qui prend appui sur des phrases qui évoquent un fait d’actualité avec un lexique simple (acti-vité 1) ; elle se clôt avec un exercice dont le support est un extrait de l’Encyclopédie (exercice 13).L’activité 3 propose une réflexion originale à partir d’un pho-togramme du film de S. Lumet, Douze hommes en colère : le lexique du jugement est ici envisagé selon son acception dans le domaine judiciaire. On pourra, à cette occasion, com-menter les termes suivants : majorité, majorité absolue, unani-mité et faire un lien avec le programme d’EMC qui aborde, au cycle 4 « Le droit et la règle : des principes pour vivre avec les autres ».Objectifs pédagogiquesÀ l’issue de cette leçon, les élèves sont capables de :– faire la différence entre avis, opinion et jugement ;– distinguer un énoncé qui décrit une réalité d’un énoncé qui donne un point de vue ;– repérer et utiliser le lexique qui permet d’exprimer un point de vue.Activité 1Terme employéUn exempleavisJe pense, personnellement, qu’il faut vraiment lutter contre le réchauffement climatique.opinionJ’estime, comme beaucoup, que la COP 21 a été utile.jugementJ’affirme que les actions humaines sont en partie responsables du réchauffement climatique.213© Magnard, 2016 – Jardin des Lettres 4e – Livre Ressources