Les cnidaires
I. Caractères généraux
Ce sont des Eumétazoaires : présence de vrais tissus lame basale) avec différenciation
cellulaire. Ils sont diploblastiques à symétrie radiaire (ordre 4 ou 6). Ils sont dotés d’un grand
polymorphisme. Marins pour la majorité (99 %) avec quelques espèces d’eau douce.
Les cnidaires sont tous caractérisés par des cellules urticantes spécialisées : les cnidoblastes
ou cnidocytes (Cnid = ortie). La cavité digestive bien différenciée, à un seul orifice, s’ouvre
vers l’extérieur par une bouche entourée de tentacules. Alternance d'une phase polype et
d'une phase méduse au cours de leur développement. Présence d'une larve ciliée de type
planula.
II. Organisation générale
1. Description morphologique.
Les cnidaires présentent un dimorphisme morphologique: En effet, ils passent au cours de leur
cycle de vie par deux formes :
a. Forme polype est la forme benthique, sessile.
b. Forme méduse est la forme pélagique, nageuse et libre
a. La forme polype : a la forme d'un sac avec une ouverture unique bucco-anale
(provenant du blastopore de l'embryon) entourée de tentacules. A l'intérieur du sac, il y
a une cavité gastrovasculaire. Le polype est fixé par son pied sur un substrat.
b. La forme méduse a la forme d’une cloche avec la face Aborale (ou opposée à la face
orale qui porte bouche) fortement élargie et prend une forme convexe: c'est
l'Ombrelle. La face orale est concave, la bouche s'ouvre à l'extrémité d'une
pseudotrompe appelée Manubrium. L'ouverture de la face orale peut être rétrécie par
une sorte de diaphragme, le Vélum. La bouche qui devient ventrale, communique avec
la cavité gastrale qui se réduit à 4 canaux radiaires (symétrie ordre 4). Les tentacules
de la méduse portent à leur base des statocystes qui sont des organes d’équilibration.
On peut aussi y trouver des ocelles (organes photosensibles). La méduse porte les
gonades qui se situent au niveau de canaux radiaires.
Les deux formes de Cnidaires : polype et méduse
Forme coloniale : Les cnidaires sont solitaires ou coloniaux. Chez les espèces coloniales, le
polype peut par multiplication asexuée (bourgeonnement) constituer une colonie. L'ensemble
de la colonie peut être entourée par une enveloppe appelée périsac comme elle peut être nue.
Les cnidaires sont connue par un grand polymorphisme. En effet dans une colonie, on trouve
plusieurs types de polypes de formes variés et qui assurent différentes fonctions : comme les
polypes nourriciers : les gastrozoïdes ou les hydrantes, les polypes gonozoïdes ou gonanges
qui donnent des méduses porteuses de gonades, les polypes dactylozoïdes qui assurent la
défence…..
2. Organisation interne des Cnidaires
Les Cnidaires sont formés de 2 feuillets de cellules : ectoderme et endoderme et qui sont
séparés par la mésoglée.
Structure de la paroi du cnidaire
Au niveau de l’ectoderme, il y a un pavage de cellules épithélio-musculaires, des
cnidoblastes et quelques cellules interstitielles totipotentes (cellule de type embryonnaire
pouvant se différencier en différentes types cellulaire).
- Les cnidoblastes (cnidocytes ou nématocytes) sont des cellules urticantes caractérisant les
cnidaires, présentes sur toute la surface et particulièrement abondantes au niveau des
tentacules. Elles portent un cil excitable = cnidocil et contiennent un organite très volumineux
= cnidocyste (pratiquement tout le volume de la cellule). La paroi externe du cnidocyste
forme l'opercule et la partie interne contient un filament urticant (une sorte de harpon creux).
Lorsque le cnidocil est stimulé, le filament urticant se dévagine à l’extérieur après ouverture
de l’opercule. Il y a alors injection d’un venin toxique destiné à tuer les proies ou à faire fuir
les ennemis. Le liquide urticant est hautement toxique. La cellule dégénère une fois excitée.
L’endoderme est constitué de cellules digestives à rôle phagocytaire et de cellules
glandulaires sécrétant les enzymes digestifs.
La mésoglée est une matrice extracellulaire riche en collane dépourvue de cellule propre
mais colonisée par des neurones ou cellules nerveuses particulièrement abondant au niveau de
la bouche et des tentacules. Les cellules nerveuses mettent en relation les cellules épithélio-
musculaires et les cnidoblastes
III. Les principales fonctions
L’appareil digestif
Chez les cnidaires, l’appareil digestif est constitué d’une cavité et un seul orifice qui fait
bouche et anus.
Les cnidaires sont des prédateurs. Selon leur mode de vie sessile ou planctonique, ils sont soit
prédateurs actifs ou passifs. La capture de la proie se fait avec les tentacules qui la ramènent à
la bouche=> digestion et rejet des parties non assimilables.
La cavité est donc une cavité gastrique s’effectue la digestion qui est d’abord
extracellulaire avec libération d'enzyme par les cellules glandulaires, ensuite phagocytose par
les cellules digestives où a lieu une digestion intracellulaire grâce à des vacuoles digestives.
L’excrétion
Les déchets du métabolisme cellulaire sont toxiques et donc sont évacués à travers la
membrane par diffusion sous forme soluble, ammonium NH4+ qui permet d’éliminer ce
surcroit d’azote. Les particules non assimilables sont rejetées par exocytose.
L’appareil circulatoire,
C’est la mésoge qui sert de milieu intérieur. Le produit de la digestion est transféré à
l’ectoderme via la mésoglée. Toutes les cellules en contact avec le milieu extérieur peuvent
respirer et de rejeter les déchets.
La respiration
Pas d’appareil respiratoire, la respiration se fait par diffusion, passage à travers la membrane.
Le Système Nerveux et Organe des Sens
Chez les cnidaires, les cellules nerveuses s'organisant en réseau et constituant un système
nerveux diffus et rudimentaire. Les cellules nerveuses forment un réseau sans système
nerveux centralisé.
Chez les cnidaires on assiste à la différenciation des organes de sens comme des
Chémorécepteurs (olfaction)
Photorécepteur (vision: sensible à la lumière)
Statocystes (organe d’équilibration)
La reproduction
La reproduction des cnidaires est caractérisée par l'alternance de reproduction sexuée et
asexuée.
Reproduction asexuée.
- Bourgeonnement : c’est une déformation qui se produit au tiers inférieur de l’hydre : un
bourgeon ecto-endodermique donne naissance à une hydre fille qui se détache de l’hydre mère
par étranglement et se fixe sur un support. Le bourgeonnement se fait dans la bonne saison.
- Division ou scissiparité qui peut être longitudinale ou transversale
- Régénération : très répandue chez les hydres. L’animal peut se diviser en fragments et
chaque fragment à la capacité de régénérer une hydre entière.
Reproduction sexuée
Il existe des espèces gonochoriques (soit mâle soit femelle) et hermaphrodites (deux sexes
portés par le même individu). Elle s’effectue avec plusieurs modalités :
1. Mode de reproduction simple chez les Anthozoaires qui sont gonochoriques. Les
polypes de sexes séparés produisent leurs gamètes et les libèrent dans le milieu
extérieur. Après la fécondation on obtient une larve planula qui se déplace grâce à un
épithélium cilié. Cette larve se fixe sur un substrat et donne un polype.
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