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2017lyon067

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VETAGRO SUP
CAMPUS VETERINAIRE DE LYON
Année 2017
- Thèse n° 067
ACTUALITES EN CHIRURGIE ET RADIOLOGIE
INTERVENTIONNELLE DU CŒUR ET DES GROS VAISSEAUX
CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 3 novembre 2017
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
par
DARON Kévin
Né le 17 juin 1991
à Riom (63)
VETAGRO SUP
CAMPUS VETERINAIRE DE LYON
Année 2017
- Thèse n° 067
ACTUALITES EN CHIRURGIE ET RADIOLOGIE
INTERVENTIONNELLE DU CŒUR ET DES GROS VAISSEAUX
CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 3 novembre 2017
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
par
DARON Kévin
Né le 17 juin 1991
à Riom (63)
2
Liste de Enseignants du Campus Vétérinaire de Lyon
Civilité
Mme
M.
Mme
M.
Mme
Mme
Mme
Mme
M.
M.
Mme
Mme
M.
M.
M.
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M.
M.
M.
M.
Mme
M.
M.
M.
Mme
M.
Nom
ABITBOL
ALVES-DE-OLIVEIRA
ARCANGIOLI
ARTOIS
AYRAL
BECKER
BELLUCO
BENAMOU-SMITH
BENOIT
BERNY
BONNET-GARIN
BOULOCHER
BOURDOISEAU
BOURGOIN
BRUYERE
BUFF
BURONFOSSE
CACHON
CADORÉ
CALLAIT-CARDINAL
CAROZZO
CHABANNE
CHALVET-MONFRAY
DE BOYER DES ROCHES
DELIGNETTE-MULLER
DEMONT
DJELOUADJI
ESCRIOU
FAU
FOURNEL
FREYBURGER
FRIKHA
GILOT-FROMONT
GONTHIER
GRANCHER
GREZEL
GUERIN
HUGONNARD
JANKOWIAK
JAUSSAUD
JOSSON-SCHRAMME
JUNOT
KODJO
KRAFFT
LAABERKI
LAMBERT
LATTARD
LE GRAND
LEBLOND
LEDOUX
LEFEBVRE
LEFRANC-POHL
LEPAGE
LOUZIER
MARCHAL
MOUNIER
PEPIN
PIN
PONCE
PORTIER
POUZOT-NEVORET
PROUILLAC
REMY
RENE MARTELLET
ROGER
SABATIER
SAWAYA
SCHRAMME
SERGENTET
THIEBAULT
TORTEREAU
VIGUIER
VIRIEUX-WATRELOT
ZENNER
Prénom
Marie
Laurent
Marie-Anne
Marc
Florence
Claire
Sara
Agnès
Etienne
Philippe
Jeanne-Marie
Caroline
Gilles
Gilles
Pierre
Samuel
Thierry
Thibaut
Jean-Luc
Marie-Pierre
Claude
Luc
Karine
Alice
Marie-Laure
Pierre
Zorée
Catherine
Didier
Corinne
Ludovic
Mohamed-Ridha
Emmanuelle
Alain
Denis
Delphine
Pierre
Marine
Bernard
Philippe
Anne
Stéphane
Angeli
Emilie
Maria-Halima
Véronique
Virginie
Dominique
Agnès
Dorothée
Sébastien
Anne-Cécile
Olivier
Vanessa
Thierry
Luc
Michel
Didier
Frédérique
Karine
Céline
Caroline
Denise
Magalie
Thierry
Philippe
Serge
Michael
Delphine
Jean-Jacques
Antonin
Eric
Dorothée
Lionel
Département
DEPT-BASIC-SCIENCES
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DEPT-ELEVAGE-SPV
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DEPT-AC-LOISIR-SPORT
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3
MAJ: 13/04/2017
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Professeur
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Professeur
Stagiaire
Contractuel
Contractuel
Contractuel
Stagiaire
Contractuel
4
Remerciements
A Madame le Professeur Sylvie DI FILIPPO
De la faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon,
Pour nous avoir fait l’honneur de présider notre jury de thèse,
Avec mes hommages les plus respectueux.
A Monsieur le Professeur Éric VIGUIER
De VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon,
Pour m’avoir proposé ce sujet passionnant, pour m’avoir guidé au cours de ce travail, pour votre
disponibilité, pour votre humanité et pour tous nos entretiens au cours desquels j’ai toujours
apprécié votre passion et votre vision de ce métier,
Pour tous vos précieux conseils que je tâcherai de suivre pour le reste de ma carrière,
Avec mes remerciements les plus sincères.
A Monsieur le Professeur Jean-Luc CADORE
De VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon,
Pour avoir accepté de juger ce travail en faisant partie de notre jury de thèse,
Avec l’expression de toute ma gratitude et de mon profond respect.
5
6
Table des matières
Table des figures .................................................................................................................................... 11
Table des tableaux.................................................................................................................................. 17
Liste des abréviations ............................................................................................................................. 19
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 21
PARTIE I : Principes généraux en chirurgie et radiologie interventionnelle cardiaque........................ 23
1. Anesthésie ................................................................................................................................23
2. Les stratégies chirurgicales permettant d'intervenir sur le cœur. ...........................................23
2.1.
Voies d’abord en chirurgie cardiaque ..............................................................................24
2.1.1.
2.1.2.
2.1.3.
2.1.4.
2.2.
2.2.1.
2.2.2.
3.
Thoracotomie intercostale ....................................................................................................... 24
Sternotomie médiane ............................................................................................................... 24
Thoracotomie transdiaphragmatique ....................................................................................... 25
Thoracoscopie transdiaphragmatique et intercostale .............................................................. 25
Stratégies permettant la réalisation d'intervention à cœur ouvert ................................25
Occlusion veineuse ................................................................................................................... 25
La circulation extra-corporelle .................................................................................................. 27
Les stratégies interventionnelles permettant d’intervenir sur le cœur ...................................30
3.1.
Principe général et matériel de base utilisé en cardiologie interventionnelle ................30
3.1.1.
3.1.2.
3.1.3.
3.2.
3.2.1.
3.2.2.
3.3.
3.3.1.
3.3.2.
3.4.
3.5.
3.5.1.
3.5.2.
3.6.
3.6.1.
3.6.2.
3.7.
3.8.
3.8.1.
3.8.2.
3.9.
Angiographie et fluoroscopie numérique ................................................................................. 30
Echocardiographie transthoracique, transoesophagienne et intracardiaque .......................... 31
Aiguilles d’accès, fils de guidage, introducteurs et cathéters ................................................... 32
Accès vasculaire ...............................................................................................................34
Accès veineux ........................................................................................................................... 34
Accès artériel ............................................................................................................................ 35
Mise en place de systèmes d’occlusion ou « occluders » ................................................37
Matériel .................................................................................................................................... 37
Principe général des procédures interventionnelles et hybrides ............................................. 39
Les implants thrombogéniques ou coils ..........................................................................41
L’utilisation de cathéters à ballon ou ballonnets gonflables ...........................................41
Matériel .................................................................................................................................... 41
Principe général des procédures interventionnelles ................................................................ 43
L’utilisation d’endoprothèses tubulaires ou « stents » ...................................................44
Matériel .................................................................................................................................... 44
Principe général des procédures .............................................................................................. 45
L’utilisation de pacemaker...............................................................................................45
L’ablation par radiofréquence .........................................................................................47
Principe général de l’ablation par radiofréquence ................................................................... 47
Matériel .................................................................................................................................... 47
Le retrait des vers du cœur ..............................................................................................50
PARTIE II : Traitements chirurgicaux et interventionnels des cardiopathies rencontrées chez les
carnivores domestiques .......................................................................................................................... 53
1. Traitements de la persistance du canal artériel .......................................................................53
1.1.
Présentation de la cardiopathie ......................................................................................53
1.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................55
1.3.
Indications .......................................................................................................................55
1.4.
Traitements chirurgicaux de la persistance du canal artériel ..........................................56
1.4.1.
1.4.2.
1.5.
1.5.1.
1.5.2.
Ligature du canal artériel après thoracotomie ......................................................................... 56
Ligature du canal artériel sous thoracoscopie .......................................................................... 56
Traitements interventionnels de la persistance du canal artériel ...................................57
Mise en place d’un ACDO ......................................................................................................... 57
Mise en place de coils ............................................................................................................... 58
7
1.6.
Résultats PCA ...................................................................................................................59
Traitement de la communication interventriculaire ................................................................60
2.1.
Présentation de la cardiopathie ......................................................................................60
2.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................62
2.3.
Indications .......................................................................................................................63
2.4.
Traitement interventionnel d’une communication interventriculaire ............................63
2.5.
Traitement hybride d’une communication interventriculaire .........................................64
2.6.
Résultats ..........................................................................................................................64
3. Traitement des communications interatriale et atrio-ventriculaire ........................................65
3.1.
Présentation des cardiopathies .......................................................................................65
2.
3.1.1.
3.1.2.
Présentation de la communication interatriale (CIA) ............................................................... 65
Présentation de la communication atrio-ventriculaire (CAV) ................................................... 67
3.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................67
3.3.
Indications .......................................................................................................................68
3.4.
Traitement chirurgical d’une communication interatriale et atrio-ventriculaire ............68
3.5.
Traitement interventionnel d’une communication interatriale ......................................69
3.6.
Traitement hybride d’une communication interatriale ...................................................71
3.7.
Résultats ..........................................................................................................................71
4. Traitement de la sténose pulmonaire ......................................................................................72
4.1.
Présentation de la cardiopathie ......................................................................................72
4.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................72
4.3.
Indications .......................................................................................................................73
4.4.
Traitements chirurgicaux de la sténose pulmonaire .......................................................74
4.4.1. Valvuloplastie par la mise en place d’une greffe en patch à cœur ouvert ............................... 74
4.4.2. Valvulotomie/valvulectomie pulmonaire ................................................................................. 75
4.4.3. Utilisation de prothèse tissulaire autologue utilisant la technologie de « l’architecture
tissulaire propre » ................................................................................................................................... 75
4.5.
4.5.1.
4.5.2.
Traitement interventionnel de la sténose pulmonaire ....................................................76
Valvuloplastie par ballon .......................................................................................................... 76
L’utilisation de stent ................................................................................................................. 79
4.6.
Résultats ..........................................................................................................................80
5. Traitement de l'obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit (ventricule droit
double chambre et sténose pulmonaire infundibulaire primaire) ...................................................81
5.1.
Présentation de la cardiopathie ......................................................................................81
5.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................82
5.3.
Indications .......................................................................................................................82
5.4.
Traitement chirurgical du ventricule droit double chambre ...........................................83
5.5.
Traitement interventionnel de l’obstruction de la chambre de chasse du ventricule
droit .................................................................................................................................83
5.6.
Résultats ..........................................................................................................................84
6. Traitement de la sténose aortique ...........................................................................................84
6.1.
Présentation de la cardiopathie ......................................................................................84
6.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................85
6.3.
Indications .......................................................................................................................85
6.4.
Traitement interventionnel de la sténose aortique ........................................................86
6.4.1.
6.4.2.
6.4.3.
7.
Mesure de pressions intracardiaques et angiographie............................................................. 86
Valvuloplastie par ballon coupant ............................................................................................ 86
Valvuloplastie par ballon à haute pression ............................................................................... 86
6.5.
Résultats ..........................................................................................................................87
Traitement des dysplasies atrio-ventriculaires ........................................................................88
7.1.
Présentation des dysplasies des valves atrio-ventriculaires ............................................88
7.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................88
7.3.
Indications .......................................................................................................................89
8
7.4.
Traitement chirurgical de la dysplasie (ou régurgitation) tricuspide : Remplacement
valvulaire tricuspide .....................................................................................................................89
7.5.
Traitement interventionnel des sténoses atrio-ventriculaires ........................................90
7.5.1.
7.5.2.
8.
7.6.
Résultats ..........................................................................................................................93
Traitement du cor triatriatum ..................................................................................................94
8.1.
Présentation de la cardiopathie ......................................................................................94
8.2.
Epidémiologie ..................................................................................................................95
8.3.
Indications .......................................................................................................................95
8.4.
Traitement chirurgical du cor triatriatum ........................................................................95
8.5.
Traitement interventionnel du cor triatriatum ................................................................97
8.5.1.
8.5.2.
9.
Valvuloplastie par ballon de la sténose tricuspide ................................................................... 90
Valvuloplastie par ballon de la sténose mitrale ........................................................................ 92
Traitement du cor triatriatum dexter ....................................................................................... 97
Traitement du cor triatriatum sinister .................................................................................... 100
8.6.
Résultats ........................................................................................................................101
Traitement de la tétralogie de Fallot......................................................................................101
9.1.
Présentation de la cardiopathie ....................................................................................101
9.2.
Epidémiologie ................................................................................................................102
9.3.
Indications .....................................................................................................................102
9.4.
Traitements chirurgicaux de la tétralogie de Fallot .......................................................103
9.4.1.
9.4.2.
Technique de Blalock-Taussig Shunt modifiée. ...................................................................... 103
Réparation ouverte de la tétralogie de Fallot. ........................................................................ 103
9.5.
Résultats ........................................................................................................................104
10. Traitement de la maladie valvulaire dégénérative mitrale ....................................................104
10.1. Présentation de la cardiopathie ....................................................................................104
10.2. Epidémiologie ................................................................................................................105
10.3. Indications .....................................................................................................................105
10.4. Traitement chirurgical de la MVDM (Bozon, Bozon) .....................................................107
10.5. Résultats ........................................................................................................................108
11. Traitement des tumeurs cardiaques ......................................................................................110
11.1. Présentation des cardiopathies .....................................................................................110
11.2. Epidémiologie ................................................................................................................110
11.3. Indications .....................................................................................................................111
11.4. Traitements chirurgicaux des tumeurs cardiaques .......................................................111
11.4.1.
11.4.2.
Retrait de masse par thoracotomie ................................................................................... 111
Retrait de masse sous thoracoscopie ................................................................................ 112
11.5.
Traitement interventionnel des tumeurs cardiaques par mise en place de « stent »
ou endoprothèse tubulaire ............................................................................................114
11.6. Résultats ........................................................................................................................117
12. Traitement des vers du cœur .................................................................................................117
12.1. Présentation ..................................................................................................................117
12.2. Epidémiologie ................................................................................................................118
12.3. Indications .....................................................................................................................118
12.4. Traitement interventionnel utilisé pour le retrait des vers cardiaques .........................119
12.4.1.
12.4.2.
Imagerie pendant la procédure ......................................................................................... 119
Procédure d’extraction ...................................................................................................... 120
12.5. Résultats ........................................................................................................................121
13. Traitement des bradyarythmies .............................................................................................122
13.1. Présentation ..................................................................................................................122
13.2. Epidémiologie ................................................................................................................123
13.3. Indications .....................................................................................................................123
13.4. Techniques d’implantation chirurgicales d’un pacemaker ............................................124
13.4.1.
Implantation par thoracotomie intercostale (Visser et al. 2013) ...................................... 124
9
13.4.2.
13.4.3.
13.5.
Implantation par thoracotomie transdiaphragmatique (Visser et al. 2013) ..................... 124
Implantation par thoracoscopie transdiaphragmatique (Libermann 2015) ...................... 125
Techniques d’implantation interventionnelles d’un pacemaker ...................................127
13.5.1.
13.5.2.
13.5.3.
13.5.4.
Stimulation temporaire ...................................................................................................... 127
Placement de sonde........................................................................................................... 128
Test du fonctionnement de la sonde ................................................................................. 132
Mise en place du générateur ............................................................................................. 132
13.6. Résultats ........................................................................................................................132
14. Traitement des tachyarythmies .............................................................................................133
14.1. Présentation et Indications............................................................................................133
14.2. Epidémiologie ................................................................................................................135
14.3. Technique d’ablation par radiofréquence .....................................................................135
14.3.1.
14.3.2.
14.4.
Procédure de cartographie ................................................................................................ 135
Ablation par radiofréquence sensu stricto ........................................................................ 137
Résultats ........................................................................................................................138
CONCLUSION .................................................................................................................................... 141
BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE ................................................................................................. 143
10
Table des figures
Figure 1 : Occlusion veineuse, thoracotomie gauche (MacPhail 2013). ....................................................... 26
Figure 2 : Occlusion veineuse, thoracotomie droite (MacPhail 2013). ......................................................... 26
Figure 3 : Occlusion des veines cave crâniale et azygos (Crédit photographique E.Viguier Service de
chirurgie campus vétérinaire de Lyon Vet Agro Sup). .................................................................................. 26
Figure 4 : Principe de fonctionnement de la CEC chez le chien (Uechi 2012). ............................................ 27
Figure 5 : Système de fluoroscopie mobile C-arm (Sun 2015). .................................................................... 31
Figure 6 : Le cathéter ViewFlex Plus et son transducteur de phase (flèche) utilisé pour
l'échocardiographie intracardiaque (ICE)(Chetboul et al. 2017). .................................................................. 32
Figure 7 : Sonde échocardiographique transoeso-phagienne (TEE) (Domenech, Oliveira 2013) ................ 32
Figure 8 : Aiguille d'accès ou aiguille de Seldinger (18 G) (Sun 2015) ........................................................ 32
Figure 9 : Exemple de fils de guidage utilisés en cardiologie interventionnelle (Sun 2015). ....................... 32
Figure 10 : Transition douce entre la gaine vasculaire, le dilatateur et le fil de guidage (Sun 2015)............ 33
Figure 11 : Exemple d'introducteurs vasculaires (Scansen 2016), ................................................................ 33
Figure 13 : Accès veineux percutané de la veine jugulaire externe d'un chien (Scansen 2016).................... 34
Figure 14 : Image montrant l'isolement de la vascularisation fémorale droite (Scansen 2016) .................... 35
Figure 15 : Diagramme (gauche) et photo (droite) d'un occluder générique de la gamme « Amplatzer »
montrant ses différents composantes et mesures (Gordon 2015). ................................................................. 37
Figure 16 : Exemple de fermeture d’une communication sous contrôle fluoroscopique (Mise en place
d’un ACDO pour la fermeture du canal artériel) (Stauthammer 2015). ........................................................ 39
Figure 18 : Cathéter de dilatation à ballon simple (gonflé (bas), dégonflé (haut)) (Sun 2015) (Scansen
2016). ............................................................................................................................................................. 41
Figure 19 : Cathéter de dilatation à ballon coupant (gonflé (bas) et dégonflé (haut)) (Kleman et al. 2012). 42
Figure 20 : Dispositif de gonflage du ballon incluant un manomètre permettant de contrôler la pression ... 42
Figure 21 : Exemple de valvuloplastie par ballon sous contrôle fluoroscopique (Valvuloplastie d’une
sténose pulmonaire) (Scansen 2015). ............................................................................................................ 43
Figure 22 : Stent métallique extensible par ballon (en haut à gauche) - Stent métallique auto-extensible
(en haut à droite) – Stent couvert (en bas) (Scansen 2016). .......................................................................... 44
Figure 23 : Les différents composants d'un pacemaker (à partir de (Bright 2008)) ...................................... 46
Figure 24 : Laboratoire d’électrophysiologie (Santilli, Perego 2015). .......................................................... 48
Figure 25 : Electrodes utilisées pour la cartographie endocardique (Santilli, Perego 2015). ........................ 48
Figure 26 : Kit de ponction transseptale incluant un introducteur de 100 cm et une aiguille transseptale
spécialement conçue (Santilli, Perego 2015). ................................................................................................ 49
Figure 27 : Système d'ablation par radiofréquence (Santilli, Perego 2015). ................................................. 49
Figure 28 : Matériel utilisé pour l’extraction des vers du cœur (Saunders 2015).......................................... 50
Figure 29 : Schéma de la persistance du canal artériel (PCA) (Robinson, Robinson 2016). ........................ 54
Figure 30 : Angiogramme aortique chez des chiens présentant un canal artériel gauche droite (Miller et
al. 2006). ........................................................................................................................................................ 54
11
Figure 31 : Vues intraopératoires du canal artériel (Crédit photographique E. Viguier Service de
chirurgie campus vétérinaire de Lyon Vet Agro Sup). .................................................................................. 56
Figure 32 : Représentation schématique du placement de trocarts pour la fermeture du canal artériel sous
thoracoscopie ................................................................................................................................................. 57
Figure 33 : Angiogramme du canal artériel (Stauthammer 2015). ................................................................ 58
Figure 34 : Angiogramme latéral chez un petit chien subissant une occlusion du PCA par mise en place
de coils suite à un accès veineux.................................................................................................................... 59
Figure 35 : Représentation schématique des emplacements anatomiques des communications affectant
le septum interventriculaire. La paroi libre du ventricule droit a été enlevée pour révéler le septum
interventriculaire. ........................................................................................................................................... 61
Figure 36 : Schéma d’une CIV (Robinson, Robinson 2016). ........................................................................ 62
Figure 37 : Images TEE intraopératoires de la fermeture hybride d’une CIV (Saunders et al. 2013). ......... 64
Figure 38 : Radiographies thoraciques en vue de profil (A) et de face (B) après le placement du
dispositif CIV chez un chien. ......................................................................................................................... 64
Figure 39 : Image fluoroscopique de la recapture et du repositionnement d'un occluder (Durham et al.
2015). ............................................................................................................................................................. 65
Figure 40 : Représentation schématique des emplacements anatomiques des principales communications
affectant le septum interatrial (Scansen, Schneider, Bonagura 2015). .......................................................... 66
Figure 41 : Schéma d’une CIA (Robinson, Robinson 2016). ........................................................................ 67
Figure 42 : Réparation d’une CIA et d’une CAV (Orton 2012). ................................................................... 69
Figure 43 : Utilisation d’un ballon de mesure Amplatzer II pour la mesure de la taille d’une CIA
(Gordon 2015). ............................................................................................................................................... 70
Figure 44 : Image fluoroscopique latérale illustrant la fermeture d'une CIA grâce à la mise en place
d'un ASO (Gordon et al. 2009). ..................................................................................................................... 70
Figure 45 : Approche transatriale ouverte suite à une thoracotomie droite permettant le déploiement
d'un ASO après occlusion veineuse (Gordon et al. 2010). ............................................................................ 71
Figure 46 : Schéma de sténose pulmonaire (Robinson, Robinson 2016). ..................................................... 72
Figure 47 : Schéma résumant les indications de traitement des sténoses pulmonaires valvulaires
(construit à partir de (Estrada, Moïse, Renaud-Farrell 2005), (Fonfara et al. 2010), (Brockman 2012),
(Fujiwara et al. 2012), (Orton 2012), (Scansen 2015)). ................................................................................. 73
Figure 48 : Schéma de valvuloplastie pulmonaire par greffe en patch (Orton 2012). ................................... 75
Figure 49 : Méthode de préparation séquentielle du Stent-biovalve (Funayama et al. 2015). ...................... 76
Figure 50 : Angiographie lors d'une valvuloplastie pulmonaire par ballon (Scansen 2015). ........................ 77
Figure 51 : Circulation coronaire normale, circulation coronaire présentant un unique ostium coronaire
gauche (OCG) avec une artère coronaire droite prépulmonaire anormale et circulation coronaire
présentant un unique ostium coronaire droit (OCD) avec une artère coronaire gauche prépulmonaire
anormale
(Visser, Scansen, Schober 2013). .................................................................................................................. 78
Figure 52 : Images enregistrées lors d’une valvuloplastie pulmonaire utilisant deux ballons (Estrada,
Moïse, Renaud-Farrell 2005). ........................................................................................................................ 79
12
Figure 53 : Image postmortem du cas n°2 montrant l'emplacement du stent couvert (*) (Scansen et al.
2014). ............................................................................................................................................................. 80
Figure 54 : Correction du ventricule droit double chambre (Orton 2012). .................................................... 83
Figure 55 : Dilatation par ballon du ventricule droit double chambre chez un chien (Scansen 2015). ......... 84
Figure 56 : La sténose aortique et subaortique (Robinson, Robinson 2016). ................................................ 85
Figure 57 : Angiographie sélective du ventricule gauche chez un chien avec sténose sous-aortique
(Kelman et al 2012). ...................................................................................................................................... 86
Figure 58 : Schéma du remplacement valvulaire tricuspide (Arai et al. 2011). ............................................ 90
Figure 59 : Image angiographique lors de la valvuloplastie d'une sténose tricuspide (Wey 2015). .............. 91
Figure 60 : Image fluoroscopique d’une valvuloplastie à deux ballons (Wey 2015). ................................... 91
Figure 61 : Images fluoroscopiques de deux approches de valvuloplastie par ballon pour une sténose
tricuspide sévère chez le chien (Wey 2015). ................................................................................................. 91
Figure 62 : Images fluoroscopiques de la valvuloplastie par ballon d’une sténose mitrale sévère chez
un chien via une approche transseptale (Arndt, Oyama 2013). ..................................................................... 92
Figure 63 : Images échographiques d'un cor triatriatum dexter (Barncord et al. 2016). ............................... 95
Figure 64 : Image intraopératoire du traitement chirurgical d'un cor triatriatum sinister chez un chat
sous CEC (Borenstein et al. 2015). ................................................................................................................ 96
Figure 65 : Correction du cor triatriatum dexter chez un chien sous occlusion veineuse (Orton 2012). ...... 97
Figure 66 : Images angiographiques d'un chien avec cor triatriatum dexter (Keene, Tou 2015). ................. 98
Figure 67 : Images fluoroscopiques d’une dilatation conventionnelle par ballon après utilisation d’un
ballon coupant chez un chien présentant un cor triatriatum dexter (LeBlanc et al. 2012). ........................... 98
Figure 68 : Guidage de la procédure étape par étape sous contrôle échographique chez le chien en coupe
petit axe parasternale droite (Birettoni et al. 2016)........................................................................................ 99
Figure 69 : Image angiographique latérale après placement d'un stent (Barncord et al. 2016). .................. 100
Figure 70 : Une série d'images fixes obtenues par TEE montre le flux sanguin (en couleur) à travers
la membrane auriculaire gauche (Stern et al. 2013). ................................................................................... 100
Figure 71 : Tétralogie de Fallot (Robinson, Robinson 2016). ..................................................................... 102
Figure 72 : Shunt de Blalock-Taussig modifié (Orton 2012). ..................................................................... 103
Figure 73 :Réparation de la tétralogie de Fallot (Orton 2012)..................................................................... 104
Figure 74 : Photo de la valvule mitrale antérieure et des commissures valvulaires chez un Cavalier
King Charles Spaniel de 8 ans atteinte d'une maladie valvulaire dégénérative mitrale (Borgarelli,
Buchanan 2012). .......................................................................................................................................... 105
Figure 75 : Visualisation d'un cordage rompu intraopératoire et après excision (encadré en bas à droite)
(Uechi 2014) : .............................................................................................................................................. 107
Figure 76 : Remplacement de cordages tendineux mitraux par la mise en place de cordage artificiel
(Uechi 2014). ............................................................................................................................................... 107
Figure 77 : L'annuloplastie mitrale (Uechi 2014). ....................................................................................... 108
Figure 78 : Image TTE montrant un rapport AG/Ao=2,13 (Bozon 2017). ................................................. 109
Figure 79 : Image TTE montrant un rapport AG/Ao=1,3 (Bozon 2017). ................................................... 109
Figure 80 : Image TEE montrant une régurgitation mitrale de grade 3 (Bozon 2017). ............................... 109
13
Figure 81 : Image TEE montrant une régurgitation mitrale de grade 1 (Bozon 2017). ............................... 109
Figure 82 : Image TTE montrant une rupture de cordage mitral (Bozon 2017). ......................................... 109
Figure 83 : Image TTE montrant une bonne coaptation des valvules mitrales (Bozon 2017). ................... 109
Figure 84 : Image intraopératoire d'une greffe en patch d'un fragment de péricarde dans l'atrium droit
(Morges et al. 2011) ..................................................................................................................................... 112
Figure 85 : Lieu d'insertion des canules utilisées lors de la résection thoracoscopique d'une masse
cardiaque (Libermann, Monnet 2015). ........................................................................................................ 112
Figure 86 : Pinces de traction atraumatiques de 5 mm, étirant le péricarde, permettant d'améliorer la
visualisation de l'auricule droite (Libermann, Monnet 2015). ..................................................................... 113
Figure 87 : Différentes images d'un chien présentant une masse atriale droite, une masse médiastinale
crâniale et l'obstruction de la veine cave caudale (CdVC) (Weisse, Scansen 2015). .................................. 114
Figure 88 : Série d’angiogrammes de soustraction digitale avant la mise en place du stent chez un chien
avec une tumeur cardiaque entrainant une obstruction atriale droite au niveau de la veine cave crâniale
à l'origine d'un syndrome de la veine cavale crâniale et d’un épanchement pleural. .................................. 115
Figure 89 : Série d’angiogrammes de soustraction digitale obtenue après la pose du stent chez le même
chien que dans la figure 88 .......................................................................................................................... 116
Figure 90 : Images fluoroscopique issue d’un chien avec un syndrome cave montrant le dispositif de
retrait par panier dans l’atrium droit, traversant la valve tricuspide dans le ventricule droit
(Saunders 2015) . ......................................................................................................................................... 119
Figure 91 : Echocardiographie transthoracique en 2D avant l’intervention (Cavaliere et al. 2017). .......... 120
Figure 92 : Echocardiographie transœsophagienne lors de l'intervention (Cavaliere et al. 2017). ............. 120
Figure 93 : Cathéter piège et piège à col de cygne en nitinol (Scansen 2011). ........................................... 121
Figure 94 : Tracés ECG de BAV 2 de haut garde (A) et de BAV 3 (B) (Scansen 2011). ........................... 122
Figure 95 : Tracé ECG montrant la présence d'un rythme sinusal avec des périodes de pause sinusale,
compatible avec un sick sinus syndrome chez un Schnauzer nain (Scansen 2011). ................................... 123
Figure 96: Tracé ECG montrant la formation de deux complexes d'échappement jonctionnel suivis
d'une période de pause sinusale et d'un complexe d'échappement ventriculaire chez un Springer Spaniel
anglais présentant une persistance de l'atrium silencieux (Scansen 2011). ................................................. 123
Figure 97 : Positionnement de l’animal en décubitus dorsale, légèrement basculé vers la droite pour
faciliter le placement des pinces laparoscopiques et de la sonde du côté de l'implantation ventriculaire
(Libermann 2015). ....................................................................................................................................... 125
Figure 98 : L’applicateur de la sonde est inséré par la canule gauche. La sonde est vissée dans le
myocarde sous contrôle thoracoscopique (Libermann 2015). ..................................................................... 126
Figure 99 : Implantation de la sonde dans une zone épicardique dépourvue de vaisseau coronaire
(Libermann 2015). ....................................................................................................................................... 126
Figure 100 : Mise en place du générateur contre le muscle intercostal le plus tôt possible au cours de la
procédure afin de démarrer le pacemaker (Libermann 2015). ..................................................................... 127
Figure 101 : Utilisation de la veine saphène latérale (chien à gauche) (Estrada 2015) ou de la veine
jugulaire externe (chat à droite)(Scansen 2011) pour la stimulation temporaire. ........................................ 128
Figure 102 : Vues radiographiques thoraciques orthogonales montrant le positionnement de la sonde à
l’apex du ventricule droit (Estrada 2015). ................................................................................................... 129
Figure 103 : Vues radiographiques thoraciques orthogonales montrant le positionnement de la sonde
14
dans le septum ventriculaire droit (Estrada 2015). ...................................................................................... 130
Figure 104 : Vues radiographiques thoraciques orthogonales montrant un système de stimulation à
double chambre utilisant une sonde ventriculaire gauche placée via le sinus coronaire (Estrada 2015). ... 131
Figure 105 : Tracé ECG d'un Labrador présentant une tachycardie atriale focale (Martin 2015)............... 134
Figure 106 : Tracé ECG d'un jeune Boxer présentant un flutter atrial (Martin 2015). ................................ 134
Figure 107 : Tracé ECG d'un Labrador chez un chien présentant des voies accessoires
atrio-ventriculaires congénitales (Martin 2015)........................................................................................... 135
15
16
Table des tableaux
Tableau I : Voies d'abord selon les cardiopathies et les techniques chirurgicales (Orton 2012) ........... 24
Tableau II : Accès vasculaire selon les cardiopathies ............................................................................ 36
Tableau III : Occluders de la gamme Amplatz utilisés en cardiologie interventionnelle vétérinaire .... 38
Tableau IV : Nomenclature des pacemakers pour une stimulation anti-bradycardie ((Bernstein et al.
2002) North American Society of Pacing and Electrophysiology/British Pacing and
Electrophysiology Group generic code (NBG Code) for pacing system nomenclature)....................... 46
Tableau V : Avantages et inconvénients des différents équipements utilisés pour l’extraction de
vers cardiaques chez les carnivores domestiques .................................................................................. 51
Tableau VI : Diamètre de l’atrium gauche et aire de l’orifice mitral chez deux chiens suite à une
valvuloplastie mitrale. ............................................................................................................................ 93
Tableau VII : Résultats obtenus suite à la réparation chirurgicale mitrale d’un chien atteint de
MVDM ................................................................................................................................................. 109
Tableau VIII : Tableau récapitulant la durée de survie retrouvée dans la littérature de chiens
atteints d’hémangiosarcome primaire cardiaque, selon le traitement mis en place. ............................ 117
Tableau IX : Zones à cartographier, accès vasculaire, type de tachycardie, selon le type de
cathéters utilisés en électrophysiologie ................................................................................................ 136
Tableau X : Taux de complication et de succès selon le type de tachycardie rencontrée (Santilli,
Perego 2015) ........................................................................................................................................ 138
17
18
Liste des abréviations
ACD : Artère coronaire droite
ACDO : Amplatz Canine Duct Occluder
ACG : Artère coronaire gauche
AD : Atrium droit
ADOII : Amplatzer Duct Occluder II
AG : Atrium gauche
Ao : Aorte
AoSA : Angle entre l’axe du septum ventriculaire
et l’axe de l’aorte
AP : Artère pulmonaire
ARVC : Cardiomyopathie ventriculaire droite
arythmogène (arrhythmogenic right ventricular
cardiomyopathy)
ASD : Angiographie de soustraction digitale
ASO : Amplatzer Septal Occluder
AuG : Auricule gauche
AV : Atrio-ventriculaire
BAD : partie postérieure basse de l’atrium droit
BAR : Rapport ballon sur anneau de la valve (balloon annulus ratio)
BAV 2 : Bloc atrio-ventriculaire de second degré
BAV 3 : Bloc atrio-ventriculaire de troisième degré
BEMS : Stents métallique extensibles par ballon
(balloon expandable metallic stent)
CAV : Communication atrio-ventriculaire
CCVD : Chambre de chasse du ventricule droit
CD : Cuspide aortique coronaire droite
CaVC ou CdVC : Veine cave caudale
CrVC : Veine cave crâniale
CEC : Circulation Extracorporelle
CG : Cuspide aortique coronaire gauche
CIA : Communication interatriale
CIV : Communication interventriculaire
CN : Chien
CT : Chat
CTD : Cor triatriatum dexter
CTS : Cor triatriatum sinister
Cx : branche circonflexe de l'artère coronaire
DMC : Diamètre minimal du canal
DVM : Dysplasie valvulaire mitrale
DVT : Dysplasie valvulaire tricuspide
ECG : Electrocardiogramme
EIC : Espace intercostal
e-PTFE : Polytétrafluoroéthylène expansé
FA : Flutter atrial
HAD : Partie haute de l’atrium droit
ICE : Echocardiographie intracardiaque (intracardiac echocardiography)
ICT : Isthme cavo-tricuspide
IVC : Retour veineux caudal
MAD : Partie latérale moyenne de l’atrium droit
MVDM : Maladie valvulaire dégénérative mitrale
mVSDO : Muscular Ventricular Septal Defect
Occluder
NC : Cuspide aortique non coronaire
OCCVD : Obstruction de la chambre de chasse du
ventricule droit
OCD : Ostium coronaire droit
OCG : Ostium coronaire gauche
PCA : Persistance du canal artériel
Pc : Branche paraconale interventriculaire de l'artère coronaire
PFO : Persistance du foramen ovale
PImVSO : Post Infarction Muscular Ventricular
Septal Occluder
PTFE : Polytétrafluoroéthylène
RCA : Artère coronaire droite
RF : Radiofréquence
Rt Atrial Mass : Masse atriale droite
SA : Sténose aortique
SAV : Sténose atrio-ventriculaire
SC : Sinus coronaire
SEMS : Stent métallique auto-extensible (selfexpanding metallic stent)
SP : Sténose pulmonaire
SVC : Veine cave crâniale perméable
TAF : Tachycardie atriale focale
TDF : Tétralogie de Fallot
TEE : Echocardiographie transoesophagienne
(transesophageal echocardiography)
TRAVO : Tachycardie réciproque atrio-ventriculaire orthodromique
TSV : Tachycardie supraventriculaire
TTE : Echocardiographie transthoracique (transthoracic echocardiography)
TV : Tachycardie ventriculaire
VD : Ventricule droit
VDDC : Ventricule droit double chambre
VFD : Veine fémorale droite
VFG : Veine fémorale gauche
VG : Ventricule gauche
VJED : Veine jugulaire externe droite
VP : Veine pulmonaire
19
INTRODUCTION
La cardiologie vétérinaire est une discipline qui progresse à grand pas aussi bien sur le plan
médical que chirurgical et « l’idée qu’(elle) se transformerait en une sous spécialité à part entière semblait incongrue il y a 40 ans alors qu’il était généralement admis que les maladies
cardiaques étaient rares chez les animaux et incurables lorsqu’elles étaient présentes » déclarait
alors David K. Detweiler, père de la cardiologie vétérinaire, lors d’une conférence tenue au
Gary Bolton Memorial lors du congrès de l’American Animal Hospital Association en 1983
(Buchanan 2013).
Ainsi, la chirurgie cardiaque a véritablement commencé à faire son entrée dans le monde vétérinaire en 1950 avec le retrait de vers du cœur chez un chien situé dans le ventricule droit sous
occlusion veineuse suite à une thoracotomie. Depuis, d’autres opérations ont vu le jour chez les
carnivores domestiques, avec le premier traitement chirurgical de la persistance du canal artériel en 1952, de la sténose pulmonaire en 1953, des bradyarythmies en 1968 ou encore de l’insuffisance mitrale grâce à l’implantation d’une prothèse valvulaire sous circulation extracorporelle en 1976.
Plus récemment la thoracoscopie et de la radiologie interventionnelle cardiaque ou cardiologie
interventionnelle ont fait leur apparition dans le traitement des cardiopathies des carnivores
domestiques. Alors que la thoracoscopie consiste à intervenir dans le thorax à la faveur de petites incisions assurant le passage d’une caméra et d’instruments chirurgicaux, la cardiologie
interventionnelle consiste à accéder au cœur et aux gros vaisseaux sans ouvrir le thorax, par
voie endovasculaire (artérielle ou veineuse) à l’aide de cathéter permettant le passage de coils,
de stents, de ballons ou de système d’occlusion. Ces évolutions, aussi bien guidées par la
science que par la société, de plus en plus préoccupée par le bien-être animal, viennent alors
relever le nouveau défi des techniques chirurgicales peu ou pas invasives dîtes « mini-invasives ».
Ce travail a pour objectif de présenter les possibilités chirurgicales et cardio-interventionnelles
les plus récentes, ancrées dans des pratiques utilisées plus couramment depuis ces dernières
années dans le traitement des cardiopathies chez le chien et le chat.
Dans une première partie, il sera tout d’abord exposé les principes généraux régissant la chirurgie cardiaque et la cardiologie interventionnelle, puis dans une seconde partie, la présentation de chaque cardiopathie opérable, son épidémiologie, les indications d’interventions, les
techniques chirurgicales et cardio-interventionnelles associées et les résultats obtenus suite
aux traitements seront déclinés successivement.
21
22
PARTIE I : Principes généraux en chirurgie et radiologie interventionnelle cardiaque
Les interventions cardiaques sont associées à des stratégies particulières à la fois pour endormir
l'animal, pour accéder au cœur et pour corriger les anomalies qui l'affectent. La mise en place
de ces stratégies nécessite l'utilisation d'un équipement spécialisé et adapté à un organe central,
thoracique et animé par des battements spontanés. Cette première partie présente les prérequis
nécessaires à la compréhension des opérations sur le cœur, en reprenant tout d'abord des principes généraux relatifs à l'anesthésie cardiaque, puis en exposant les stratégies inhérentes à la
chirurgie et à la radiologie interventionnelle cardiaque.
1. Anesthésie
Lors de la prémédication, il est possible d’utiliser des opioïdes (hydromorphine, oxymorphine,
méthadone) et des benzodiazépines (midazolam, diazepam). Si le patient est en bradycardie, un
anti-cholinergique (atropine, glyccopyrolate) est associé (Orton 2012), (MacPhail 2013).
Les patients sont ensuite préoxygénés, puis induits. L’étomidate et le fentanyl présentent une
bonne marge de sécurité pour les patients atteints de maladies cardio-vasculaires (Orton 2012).
Néanmoins, l’étomidate est associé à une rémission plus longue et difficile de l’animal alors
que le fentanyl n’induit pas un effet hypnotique ce qui peut rendre l’intubation délicate
(MacPhail 2013). Le propofol associé au fentanyl peut être utilisé chez des animaux sains sans
qu’il y ait d’altération majeure des paramètres cardiovasculaires (MacPhail 2013). L’association de la kétamine au diazepam peut être appropriée pour l’induction des patients les plus à
risque. Elle doit cependant être évitée en cas d’insuffisance mitrale car elle augmente l’importance de la régurgitation (MacPhail 2013).
L’entretien est réalisé grâce à l’isoflurane ou le sévoflurane délivré dans du dioxygène. Il est
possible d’utiliser des opioïdes (fentanyl) ou des benzodiazépines (midazolam) associés à des
blocs neuromusculaires (opioïdes, lidocaïne, bupivacaïne, atracurium besylate) afin d’obtenir
une anesthésie balancée (Orton 2012).
Le monitoring comprend la mesure de la pression artérielle directe, l’électrocardiogramme, la
fréquence respiratoire, l’oxymétrie de pouls, l’end-tidal CO2, la température corporelle, la diurèse, la pression veineuse centrale, les gaz du sang, le ionogramme, le temps de prothrombine
et de céphaline, le taux de protéines et les lactates selon la sévérité de l’affection. Une ventilation en pression positive est également utilisée pendant la chirurgie avec ou sans pression positive en fin d’expiration (Orton 2012).
2. Les stratégies chirurgicales permettant d'intervenir sur le cœur.
Cette sous partie présente les stratégies chirurgicales développées pour intervenir sur le cœur.
Dans un premier temps, les différentes techniques pour accéder au cœur en tant qu'organe situé
dans la cavité thoracique seront exposées, puis dans un second temps les méthodes particulières
permettant la réalisation d'interventions à cœur ouvert alors que celui-ci est encore battant (occlusion veineuse) ou arrêté (CEC) seront énoncées.
23
2.1. Voies d’abord en chirurgie cardiaque
Cinq techniques permettent l’accès à la cavité thoracique chez les carnivores domestiques : la
thoracotomie intercostale, la sternotomie médiane, la thoracotomie et la thoracoscopie transdiaphragmatique et la thoracoscopie intercostale.
2.1.1. Thoracotomie intercostale
La thoracotomie intercostale est une ouverture de la cavité thoracique réalisée sur un espace
intercostal (EIC) de la paroi costale gauche ou droite.
Elle peut être indiquée lorsque l’intervention ne nécessite l’accès qu’à un seul hémithorax. Elle
présente l’avantage de donner une bonne approche des structures immédiatement en regard de
l’ouverture ainsi qu’aux structures situées dorsalement. En revanche, elle présente les inconvénients de ne permettre qu’un accès limité aux structures controlatérales (Orton 2012) et ipsilatérales à l’incision puisque, dans ce dernier cas, il n’est possible d’écarter les côtes que d’une
courte distance (Tillson 2015). Ainsi le site d’incision détermine la visibilité des tissus et potentiellement le résultat de l’intervention. Pour choisir le bon EIC et atteindre les structures
souhaitées, il est possible de réaliser une radiographie latérale. Actuellement, lorsque cela est
possible, la thoracotomie intercostale est remplacée par la thoracoscopie intercostale.
2.1.2. Sternotomie médiane
La sternotomie médiane est obtenue après section longitudinale du sternum et peut s'étendre du
manubrium sternal crânialement à l'appendice xiphoïde caudalement (Borenstein, Monnet,
Behr 2011).
Elle est indiquée dès qu’il est nécessaire d’avoir un bon accès aux deux côtés de la cavité thoracique ainsi qu’aux structures médiastinales ventrales (Tillson 2015). Cependant, les structures dorsales, comme les gros vaisseaux, sont plus difficiles à atteindre (Orton 2012).
Tableau I : Voies d'abord selon les cardiopathies et les techniques chirurgicales (Orton 2012)
Cardiopathie
Techniques chirurgicales
Voies d'abord
Thoracotomie
gauche (EIC)
Sternotomie
CT : 4 – (5)
CN : 5
PCA
Ligature du canal artériel
CIA/CAV
Intervention à cœur ouvert (CEC)
Cerclage de l'artère pulmonaire
Intervention à cœur ouvert (CEC)
4
Valvulotomie/valvulectomie
4
(x)
5 (occlusion veineuse)
4
x
(CEC)
CIV
SP valvulaire
TDF
CTD
CTS
VDDC
MVDM
DVT
Tumeur cardiaque
Bradycardies
Thoracotomie
droite (EIC)
5
(x)
Greffe en patch de la valve pulmonaire
Shunt modifié de Blalock-Taussig
Intervention à cœur ouvert (CEC)
Intervention à cœur ouvert (occlusion veineuse)
Intervention à cœur ouvert (CEC)
Intervention à cœur ouvert (CEC)
Réparation à cœur ouvert (CEC)
Remplacement de la valve
Retrait de la masse tumorale
Implantation de pacemaker
24
5
x
5
4
x
4
x
4-5
5
x
2.1.3. Thoracotomie transdiaphragmatique
La thoracotomie transdiaphragmatique est obtenue suite à une céliotomie médiane crâniale puis
une incision du diaphragme au niveau du tendon central du diaphragme et de la pars sternalis
(Visser et al. 2013). La thoracotomie transdiaphragmatique peut être indiquée dans l’implantation de sondes épicardiques d’un pacemaker (Visser et al. 2013), (Tillson 2015).
2.1.4. Thoracoscopie transdiaphragmatique et intercostale
La thoracoscopie transdiaphragmatique et intercostale sont des techniques mini-invasives permettant d’observer les structures contenues dans la cavité thoracique. Elles sont réalisées grâce
à de mini-abords autorisant l’insertion de l’optique de la caméra pour visualiser la zone opératoire et le passage d’autres instruments chirurgicaux (Monnet 2009).
Potentiellement, la thoracoscopie permet une meilleure visualisation des structures qu’une chirurgie ouverte en raison de l’obtention d’une bonne illumination et magnification (Libermann,
Monnet 2015). Elle permet de réduire grandement le traumatisme et le délabrement tissulaire
lié à la voie d’abord et ainsi la douleur de l’intervention. Enfin, le confort du patient et les délais
de cicatrisation sont améliorés (Monnet 2009).
La thoracoscopie peut être indiquée dans le traitement d’une PCA (Borenstein, Behr, et al.
2004), la résection et la biopsie de masses cardiaques (Libermann, Monnet 2015) et l’implantation de pacemaker (Libermann, Monnet 2015).
2.2. Stratégies permettant la réalisation d'intervention à cœur ouvert
2.2.1. Occlusion veineuse
L'occlusion veineuse est une technique utilisée pour la réalisation de courtes interventions chirurgicales à cœur ouvert au cours desquelles l’ensemble du retour veineux arrivant au cœur est
temporairement interrompu.
Chez un patient normotherme, l’arrêt circulatoire doit idéalement être inférieur à 2 minutes,
afin de minimiser le risque de lésions ischémiques cérébrales et cardiaques, pouvant dans ce
dernier cas être à l’origine d’une fibrillation ventriculaire. L’arrêt circulatoire peut être prolongé
jusqu’à 4 minutes chez un patient dont l’ensemble du corps est placé en légère hypothermie
(32°C à 34°C) (MacPhail 2013). La température corporelle ne doit pas être inférieure à 32°C
en raison d’une augmentation significative du risque de fibrillation ventriculaire en dessous de
cette température (Orton 2012), (MacPhail 2013).
L’occlusion veineuse présente les avantages d’être simple, de ne pas nécessiter le recours à un
matériel spécialisé et de ne pas occasionner d’anomalies cardiopulmonaires, métaboliques et
hématologiques majeures après l’intervention (Orton 2012), (MacPhail 2013). Cependant, les
inconvénients de cette technique sont la limitation du temps d’intervention, les mouvements du
champ opératoire et l'indisponibilité d'une stratégie de secours en cas de retard d'achèvement
de l’opération (Orton 2012). Par conséquent, l’occlusion veineuse nécessite une planification
méticuleuse et un chirurgien très expérimenté (Orton 2012).
L'occlusion veineuse peut être réalisée à partir d'une thoracotomie gauche ou droite ou d'une
sternotomie médiane selon la voie d’abord choisie. Des tourniquets de Rummel sont placés
autour des veines caves et de la veine azygos pour accomplir une occlusion veineuse. Il est
important d’isoler le nerf phrénique droit afin d’éviter de le léser lors du placement des tourniquets (MacPhail 2013).
25
L'accès direct aux veines caves et à la veine azygos pour l'occlusion veineuse est facilement
obtenu à partir d'une thoracotomie droite ou d'une sternotomie médiane alors qu’il est plus difficilement obtenu à partir d'une thoracotomie gauche, en particulier lorsque le cœur est de taille
augmentée. Lors d’une thoracotomie gauche, la veine cave et la veine azygos sont accessibles
en disséquant les structures à travers le médiastin (Orton 2012).
Figure 1 : Occlusion veineuse, thoracotomie gauche (MacPhail 2013).
Mise en place de tourniquets de Rummel autour de la veine cave crâniale
et caudale et de la veine azygos.
Figure 2 : Occlusion veineuse, thoracotomie droite
(MacPhail 2013).
Mise en place de tourniquets de Rummel autour de la
veine cave caudale et autour de la veine cave crâniale
(bloquant également le retour veineux issu de la veine
azygos).
Figure 3 : Occlusion des veines cave crâniale et azygos (Crédit photographique E.Viguier Service de chirurgie campus vétérinaire de
Lyon Vet Agro Sup).
Isolement du nerf phrénique gauche (tête de flèche) et occlusion de
la veine cave crâniale (flèche).
26
2.2.2. La circulation extra-corporelle
2.2.2.1. Principe général de fonctionnement
La circulation extra-corporelle (CEC) est une machine remplaçant le cœur et les poumons d’un
patient lors d’une intervention à cœur ouvert. La CEC consiste à détourner le sang veineux issu
des atriums ou des veines caves vers un oxygénateur externe, puis à le renvoyer sous pression
dans la circulation artérielle grâce à une pompe. La CEC permet ainsi d’obtenir un champ opératoire immobile, exsangue et un temps nécessaire à la réalisation d’interventions cardiaques
complexes (Orton 2012). Une opération sous CEC fait intervenir une équipe comprenant un
chirurgien, un perfusionniste (en charge du fonctionnement de la CEC), un anesthésiste et une
technicienne assistante (Orton 2012). Le succès de l’opération dépend alors de la communication et de la coordination entre les différents membres de l’équipe.
Les principaux composants de la CEC sont trois à cinq pompes, un générateur thermique, un
oxygénateur, un débitmètre de gaz et une cuve anesthésique (Orton 2012).
Figure 4 : Principe de fonctionnement de la CEC chez le chien (Uechi 2012).
Une canule artérielle est placée dans une artère carotide et une canule veineuse est placée dans une veine
jugulaire. Les deux canules sont connectées à la CEC. Le sang veineux est aspiré par la canule jugulaire et
envoyé par le réservoir jusqu'à l'oxygénateur grâce à la pompe artérielle puis retourne dans l'organisme via
la canule artérielle.
2.2.2.2. Montage et fonctionnement de la CEC
2.2.2.2.1.
L’anti-coagulation
L’initiation de la CEC est réalisée suite à l’administration d’héparine à une dose variant entre
1 à 4 mg/kg par voie intraveineuse ou intracardiaque (Jentile 2014). Le temps de céphaline
activé est alors contrôlé toutes les 30 minutes et maintenu à une valeur supérieure à 480 secondes (Orton 2012). Cette étape est nécessaire en raison de l’état procoagulable créé par la
CEC, provoquant une activation des plaquettes et une inflammation à l’origine d’un dysfonctionnement et d’un appauvrissement plaquettaire, considéré comme un élément majeur des saignements postopératoires observés en médecine humaine (Pelosi et al. 2013).
27
2.2.2.2.2.
La canulation
La canulation est l’introduction de canule dans un vaisseau ou une cavité pour drainer un fluide
ou administrer des médicaments. Lors d’une CEC, les canules ou les cathéters, selon le diamètre, permettent la communication entre le circuit et la vascularisation du patient.
La CEC fait intervenir plusieurs types de canulations :
• La canulation veineuse, dépendante de l’approche chirurgicale (Orton 2012), (Pelosi
et al. 2013) et pouvant être disposée au niveau des deux veines caves, de l’atrium droit
(Orton 2012), (Pelosi et al. 2013), de la veine fémorale ou de la veine jugulaire externe
(Borenstein, Monnet, Behr 2011), (Pelosi et al. 2013). Elle permet le drainage du sang
de l’animal jusqu’au circuit de la CEC.
• La canulation artérielle, indépendante de l’approche chirurgicale et pouvant être disposée au niveau de l’artère fémorale et de l’artère carotide (Orton 2012), (Pelosi et al.
2013). Elle permet le retour du sang oxygéné au patient (Orton 2012).
• La canulation de cardioplégie, assurant la distribution de la solution arrêtant les battements du cœur, par voie rétrograde ou antérograde (Jentile 2014).
• La canulation « de récupération », permettant au chirurgien d'aspirer le sang où il le
désire durant l'intervention afin de diminuer les pertes sanguines lors de la chirurgie et
de mieux voir les structures pouvant être masquées par le sang (Jentile 2014).
• La canulation « de décharge », placée le plus souvent dans le ventricule gauche, pour
aspirer le sang qu’il contient (Jentile 2014).
2.2.2.2.3.
L’oxygénateur
L’oxygénateur utilisé au cours de la CEC est un oxygénateur à membrane. Il assure les échanges
gazeux (apport d’O2 et élimination du CO2 dans le sang), nécessite un volume d’amorçage de
la machine moins important qu’un oxygénateur à bulles et réduit les microtraumatismes des
éléments figurés sanguins (Jentile 2014).
2.2.2.2.4.
Les pompes de CEC (Jentile 2014)
La CEC comporte différents types de pompes :
• La pompe artérielle, permettant de fixer le débit de perfusion (en L/min ou en tours/min)
dépendant de la surface corporelle de l’animal (déterminée à partir de sa taille et de son
poids). Le débit théorique est calculé puis est ajusté par le perfusionniste en fonction
des paramètres physiologiques mesurés en cours d'intervention (pression moyenne, gaz
du sang, etc).
• La pompe de cardioplégie, assurant la distribution de la solution de cardioplégie vers la
circulation coronaire par voie rétrograde ou antérograde.
• La pompe de récupération, permettant l’aspiration des pertes sanguines lors de l’opération et sa réinjection dans le réservoir.
• La pompe de décharge, assurant, le plus souvent, la purge du ventricule gauche.
• La pompe artérielle de secours, assurant le débit de CEC en cas de panne de la pompe
artérielle
28
2.2.2.2.5.
Hémodilution
L’hémodilution au cours de la CEC est souhaitée afin de contrer l’augmentation de la viscosité
sanguine pendant l’hypothermie (Orton 2012). L’hémodilution permet une diminution de la
viscosité sanguine, une amélioration de la perfusion régionale et de l’apport en dioxygène aux
tissus, une amélioration du débit sanguin sous faible pression de perfusion et une réduction des
complications induites par la CEC (neurologiques, rénales, pulmonaires) et les saignements
postopératoires (Jentile 2014). L’objectif est de diminuer l’hématocrite jusqu’à des valeurs
comprises entre 25 et 28% (Orton 2012). L’hémodilution est obtenue en remplissant les tubulures de la CEC avec un volume calculé de solution d’amorçage constitué de soluté cristalloïde.
L’hématocrite du patient diminue alors lorsque son sang se mélange au volume d’amorçage
(Orton 2012).
2.2.2.2.6.
Hypothermie
L’hypothermie ou diminution de la température globale du corps est utilisée de façon à diminuer le métabolisme et à augmenter la tolérance cardiaque à l’hypoxie au cours de la CEC
(Jentile 2014). De plus, elle permet également de réduire le débit de perfusion (Pelosi et al.
2013). Il existe différents degrés d’hypothermie allant d’une hypothermie légère (30°C - 25°C)
à très profonde (inférieure à 10°C) (Jentile 2014). Une hypothermie légère à modérée peut être
utilisée pour des chiens de poids supérieur à 10 kg, alors qu’une hypothermie profonde est
utilisée pour des chiens de moins de 10 kg (Orton 2012), (Pelosi et al. 2013). La température
est contrôlée en continu grâce à une sonde œsophagienne et rectale et les chiens sont refroidis
à l’aide d’un générateur thermique et de bains-marie de refroidissement/réchauffement (Orton
2012).
2.2.2.2.7.
Débit de la CEC
Le débit de CEC est fixé par la pompe artérielle et dépend de plusieurs facteurs dont la taille et
l’âge du patient, la température et l’hématocrite.
Le débit de CEC doit être maintenu au minimum pour subvenir aux besoins du patient avec une
saturation veineuse en O2 supérieure à 70% et une concentration en lactates dans les normes.
La quantité de flux veineux venant de l’animal doit également être considérée. Généralement,
le débit de perfusion doit correspondre au flux veineux venant de l’animal. Ainsi, à l’équilibre,
le niveau sanguin dans le réservoir reste constant et le débit d’entrée veineux est équivalent au
débit de sortie artérielle. Une résistance au flux veineux doit le plus souvent être ajoutée au
système par une occlusion partielle de la ligne veineuse de manière à maintenir une pression
veineuse centrale autour de 5 mmHg. Durant la CEC, la pression artérielle sert de repère pour
ajuster le débit de perfusion. Comme le flux n’est pas pulsatile au cours d’une CEC, des pressions de perfusion inférieures à la normale sont adéquates. Idéalement, la pression artérielle
moyenne doit être comprise entre 50 et 70 mmHg. La pression artérielle moyenne chute fortement au début de la CEC en raison de l’hémodilution. De la phényléphrine peut être administrée
régulièrement pour augmenter les résistances vasculaires et maintenir une pression artérielle
moyenne adéquate (Orton 2012).
29
2.2.2.2.8.
Cardioplégie
L’arrêt du cœur est obtenu suite au clampage de la crosse aortique et à l’administration d’une
solution cristalloïde hautement concentrée en potassium dans le sinus coronaire de façon rétrograde ou dans la racine aortique de façon antégrade (Pelosi et al. 2013). La solution de cardioplégie peut être administrée de façon continue ou intermittente par une canule de cardioplégie
(Pelosi et al. 2013). La solution de cardioplégie permet l’arrêt de l’activité électrique et mécanique du myocarde, réduisant ainsi ses besoins métaboliques. Le refroidissement du myocarde
à une température de 4 à 8°C peut également permettre de diminuer davantage son métabolisme
(Orton 2012).
3. Les stratégies interventionnelles permettant d’intervenir sur le cœur
Cette sous partie présente les stratégies interventionnelles développées pour intervenir sur le
cœur. Le matériel de base, nécessaire en cardiologie interventionnelle, sera tout d’abord exposé,
puis les techniques d’accès vasculaire seront abordées et enfin les techniques plus spécifiques
au traitement des cardiopathies seront présentées. Lorsque qu’une même technique répond au
traitement de plusieurs cardiopathies, le matériel utilisé et le principe général de la procédure
sont développés dans cette partie alors que les particularités spécifiques de la technique associées à chaque cardiopathie seront davantage détaillées en partie 2. En revanche, si la technique
n’est utilisée dans le traitement que d’une seule maladie cardiaque, le matériel nécessaire est
présenté en partie 1 tandis que le principe général de la procédure sera expliqué en partie 2.
3.1. Principe général et matériel de base utilisé en cardiologie interventionnelle
3.1.1. Angiographie et fluoroscopie numérique
L’angiographie consiste en l’étude radiographique des vaisseaux suite à l’injection
intraveineuse d’un produit de contraste permettant de les souligner. Dans le cadre de radiointerventions, l’angiographie est couplée à l’utilisation d’une fluoroscopie numérique.
La fluoroscopie numérique est une méthode permettant la capture d’images radiographiques en
temps réel avec une haute vitesse d’acquisition (plus de 25 images par seconde) et leur affichage
sur un écran grâce à un système de fluoroscopie numérique.
En cardiologie, la fréquence cardiaque des carnivores ne permet qu’un bref remplissage des
structures vasculaires. L’examen image par image de l’enregistrement d’une séquence
angiographique est alors nécessaire pour visualiser l'anatomie cardiovasculaire et effectuer des
séries de mesures. Ainsi, la vitesse élevée d’acquisition d'images permet d’éviter à l’opérateur
de "manquer" une lésion pendant l'injection du produit de contraste dans un organe à haut débit
comme le cœur (Scansen 2016).
La fluoroscopie numérique permet également l’archivage digital, l’obtention d’images avec une
haute résolution et la réalisation d’une magnification électronique, d’une angiographie de
soustraction digitale et d’une cartographie. L'angiographie de soustraction digitale est une
technique par laquelle une image fluoroscopique est mémorisée puis soustraite numériquement
du reste de la séquence cinématographique avant l'administration d’un produit de contraste
endovasculaire. Cette technique facilite la visualisation des structures cardiovasculaires
(Scansen 2016). La cartographie repose sur le même principe, à l’exception qu’un
angiogramme peut être superposé à une image fluoroscopique prise en direct et les fils de
30
guidage ou les cathéters peuvent être manipulés à l’intérieurs des vaisseaux, sans nécessiter
l’ajout supplémentaire de produit de contraste (Scansen 2016).
Figure 5 : Système de fluoroscopie mobile C-arm (Sun 2015).
A : Support C-arm et système d'acquisition d’images.
B : Colonne de vision mobile.
Dans les centres hospitaliers vétérinaires, le système de fluoroscopie numérique standard Carm est utilisé alors que les détecteurs numériques à panneau plat tendent à se démocratiser
(Sun 2015).
L’angiographie permet d’identifier les lésions cardio-vasculaires, d’effectuer des mesures afin
de choisir le matériel le plus adapté et de contrôler le succès de l’intervention.
La fluoroscopie numérique permet au clinicien d'observer le cheminement du matériel
interventionnel à mesure qu'il arrive dans la région d'intérêt.
3.1.2. Echocardiographie transthoracique, transoesophagienne et intracardiaque
La cardiologie interventionnelle sous contrôle échocardiographique transthoracique (TTE) et
transoesophagien (TEE) devient de plus en plus répandue dans les centres vétérinaires.
Récemment une intervention guidée par échocardiographie intracardiaque (ICE) a même été
décrite (Chetboul et al. 2017). Ces différents modes d’échocardiographie permettent
l’évaluation de la morphologie des lésions, le monitoring lors de la procédure, le choix des
dispositifs à utiliser (ballons, occluders, stents) et l’évaluation du succès de l’intervention. Ils
cherchent également à trouver des alternatives aux inconvénients des interventions sous
contrôle fluoroscopique que représentent l’exposition du personnel médical et du patient à des
radiations ionisantes et les injections répétées de produit de contraste iodé lors d’angiographies
pouvant avoir des effets indésirables (développement de néphropathie) (Domenech, Oliveira
2013).
Plusieurs interventions ont pu être réalisées avec succès sous contrôle TEE, TTE voir ICE
incluant la fermeture du canal artériel grâce à un disposotif d’occulsion autodéployable
(ACDO), (Saunders et al. 2010), (Falcini, Gaspari, Polveroni 2011), (Caivano et al. 2012),
(Porciello et al. 2014), (Chetboul et al. 2017), (Doocy, Nelson, Saunders 2017) ; la
valvuloplastie de SP (Locatelli et al. 2011), (Caivano et al. 2012) ; la dilatation d’un cor
triatriatum dexter (Birettoni et al. 2016) ; le retrait de dirofilaires cardiaques (Cavaliere et al.
2017) ; la valvuloplastie d’une sténose mitrale (Wey 2015) et la fermeture d’une CIA (Gordon
et al. 2010) ou d’une CIV (Saunders et al. 2013), ces trois dernières opérations faisant
intervenir une approche hybride (chirurgicale et interventionnelle).
31
Figure 6 : Le cathéter ViewFlex Plus et son transducteur de phase (flèche) utilisé pour l'échocardiographie intracardiaque (ICE)(Chetboul et al. 2017).
Figure 7 : Sonde échocardiographique transoesophagienne (TEE) (Domenech, Oliveira 2013)
A : Sonde transoesophagienne
B : Mollettes de contrôle et frein
C : Mollette de contrôle pour la rotation du
transducteur
3.1.3. Aiguilles d’accès, fils de guidage, introducteurs et cathéters
Les aiguilles d’accès sont des aiguilles à paroi fine et à lumière large qui permettent le passage
de fil de guidage au sein des vaisseaux.
Figure 8 : Aiguille d'accès ou aiguille de Seldinger (18 G) (Sun 2015)
composée d'une canule externe et d'un stylet interne pointu.
6
Les fils de guidages sont utilisés pour faciliter le placement des introducteurs dans un premier
temps puis des cathéters afin que ces derniers puissent atteindre leur cible. Ils servent deux
VETERINARY
INTERVENTIONS
objectifs, le IMAGE-GUIDED
premier étant de
sélectionner le vaisseau désiré, le second étant de servir de tuteurs
aux cathéters. Les fils de guidage varient selon leur diamètre, leur forme, leur rigidité, leur
fuselage et leur composition.
D
B
E
C
Figure 9 : Exemple
fils de
guidage
utilisés
en cardiologie
interventionnelle
(Sun 2015).
Figurede1.7
Guide
wires
(0.035")
from the left
to right:
straight Glidewire, Rosen wire, Safe-T-J wire, curved
access by the use of butterfly infusion
Glidewire, and curved Roadrunner hydrophilic wire. Used
les enters
introducteurs
sont placés, ils facilitent l’insertion des cathéters et des fils de
utterfly needle (D) Lorsque
punctures and
with permission from Usón J, Sun F, Crisóstomo V, et al.
n connection tubeguidage.
(E) is cutLes
through
introducteurs
comprennent
unendoluminales
dilatateur et yune
gaine intervasculaire. Ainsi, lorsqu’un
(2010) Manual
de técnicas
radiología
wire is inserted. The needle is removed
vencionista
en veterinaria. Jesús
Usón
Minimally
Invasive
fil
de
guidage
est
placé
dans
l’introducteur,
une
transition
douce
est obtenue entre le fil, le
replaced with a 0.035" wire using the
Surgery Centre, Caceres, Spain.
et la gaine.
micropuncture set. dilatateur
A regular introducer
er the 0.035" wire. The micropuncture
uide wire (A), 21G percutaneous needle
or longer and allow for removal and replacement of
ors (C).
longer catheters without losing
32 selective access. Other
date an 0.018" and a 0.035" guide
characteristics of guide wires include tip shape, taper,
core stiffness, and coating.
The soft leading tips of guide wires are available
0.035-in or 0.038-in diameter to achieve access. Whether using an access needle
or an OTN catheter, the operator should verify the desired wire passes easily prior
to gaining access to the vessel or organ.
In small animals, access with a microintroducer, a 4F or 5F sheath that tapers to a
0.018-in guide wire (see Fig. 2), is a preferred strategy because this allows for use of a
smaller-gauge access needle (typically 21-gauge or 22-gauge) and lessens trauma to
the target. The needle is placed into the organ lumen via palpation or ultrasound guidance and verified by a “flash” of bodily fluid (eg, urine from the renal pelvis or blood
from a femoral artery). When the access needle is within the lumen, a wire is advanced
to provide a scaffold over which the introducer sheath can be directed. Once a microintroducer is placed, a larger
diameter
begaine
placed
in the
Figure 10
: Transitionwire
douce can
entre la
vasculaire,
le vessel lumen through
et le fil de for
guidage
(Sun 2015).
the microintroducer anddilatateur
exchanged
a conventional
sheath of the desired size. A
sheath
beintroducteurs
short or long
and of variable
shape
andd’entrée
typically
has a ethemostatic
Lemay
rôle des
est d’assurer
une protection
du site
vasculaire
de permettre valve
at theles
end
as well
as a side
port. etThe
size
of a sheath
is given
by its internal
diameter
échanges
de plusieurs
cathéters
autres
systèmes
ce qui limite
les traumatismes
vasculaires
(eg, an
sheath has(Sun
an 2015).
innerIldiameter
of 8F), inprésentant
contrastunetovalve
catheter
sizing, as
lors8F
de manipulations
existe des introducteurs
hémostatique
described
later.latéral à son extrémité extérieure. La valve limite les pertes sanguines et l’aspiration
et un orifice
d’air lorsare
de tubes
l’introduction
de matériels
l’entrée
vasculaire
alors que l’orifice
permet
Catheters
of variable
shape àand
size that
are manipulated
in the
body und’effectuer
des
mesures
de
pression,
d’administrer
une
solution
d’héparine,
d’injecter
un
der fluoroscopic guidance (Fig. 3). They are radiopaque and have a Luer adaptor
on
produit de contraste et d’effectuer des prélèvements sanguins (Sun 2015).
Figure 11 : Exemple d'introducteurs vasculaires (Scansen 2016),
Fig. 2. Examples
of introducer sheaths for vascular access. From the top to bottom are 5F
comprenant une gaine vasculaire montée sur un dilatateur traversé par un fil de guidage. Certains
microintroducer,
5F microintroducer with 0.018-in wire showing the taper from sheath to
introducteurs présentent un port latéral. L'encadrement dans le coin supérieur droit montre la valve
dilator tohémostatique
wire, 7F !
13-cmdesheath
with
side utilisées
port, and
7F ! vasculaire.
45-cm Ansel sheath with angled
à l'arrière
la plupart
des gaines
pour l'accès
tip and
side
port. sont
The des
inset
in the
upper right
corner
the hemostatic
valve
at the back
Les
cathéters
tubes
radio-opaques,
insérés
dansshows
l’introducteur
et guidés sous
contrôle
of most
sheaths used
forexiste
vascular
access. formes et tailles. Les cathéters couramment utilisés
fluoroscopique.
Il en
de différentes
en cardiologie interventionnelle sont les cathéters angiographiques permettant l’injection de
produit de contraste, les cathéters à ballon ou ballonnet, les cathéters permettant l’introduction
de systèmes d'occlusion ou d’endoprothèses.
33
Drainage
Drainage
catheters
catheters
areefflux
placed
placed
in
a hollow
in fluids
a(eg,
hollow
viscous,
abscess,
abscess,
ortube)
potential
space
space
within
within
the
body
the
body
to
allow
to
allow
efflux
ofare
bodily
ofin
bodily
fluids
nephrostomy
(eg,viscous,
nephrostomy
tube)
or
toor
facilitate
orpotential
to space
facilitate
drainage
drainage
Drainage
Drainage
catheters
catheters
are
placed
are
placed
a
hollow
in
a
hollow
viscous,
viscous,
abscess,
abscess,
or
potential
or
potential
space
within
within
the body
the
body
toaallow
to allow
efflux
efflux
of
bodily
of bodily
fluids
fluids
(eg, nephrostomy
(eg, nephrostomy
tube)
tube)
or to
facilitate
orcatheters
to facilitate
drainage
drainage
from
from
a
pathologic
pathologic
process
process
(eg,
peritoneal
(eg,
peritoneal
abscess).
abscess).
Most
Most
drainage
drainage
catheters
are
a
are a
the
body
the
body
toaallow
to allow
efflux
efflux
ofprocess
bodily
of bodily
fluids
fluids
(eg, nephrostomy
(eg, nephrostomy
tube)
tube)
or to
facilitate
orcatheters
to facilitate
drainage
drainage
from
from
a
pathologic
pathologic
process
(eg,
peritoneal
(eg,
peritoneal
abscess).
abscess).
Most
Most
drainage
drainage
catheters
are
a
are a
pigtailpigtail
or
locking-loop
or
locking-loop
configuration,
configuration,
which
which
maximizes
maximizes
drainage
drainage
while
while
minimizing
minimizing
from
from
a
pathologic
a
pathologic
process
process
(eg,
peritoneal
(eg,
peritoneal
abscess).
abscess).
Most
Most
drainage
drainage
catheters
catheters
are
a
are a
pigtaildislodgement
pigtail
or locking-loop
or oflocking-loop
configuration,
configuration,
which
which
maximizes
maximizes
drainage
drainage
while
while
minimizing
minimizing
dislodgement
the
of
system.
the
system.
They
They
are
placed
are
placed
over
over
a
wire
a
wire
using
using
a
stiff
a
stylet
stiff
stylet
to
to
pigtail
pigtail
or locking-loop
or oflocking-loop
configuration,
configuration,
which
which
maximizes
maximizes
drainage
drainage
while
while
minimizing
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dislodgement
dislodgement
the
of
system.
the
system.
They
They
are
placed
are
placed
over
over
a
wire
a
wire
using
using
a
stiff
a
stylet
stiff
stylet
to
to
straighten
straighten
the of
catheter.
the
Thesystem.
locking-loop
The
locking-loop
catheter
catheter
maintains
pigtail
its
configuration
configuration
dislodgement
dislodgement
thecatheter.
ofsystem.
the
They
They
are placed
are placed
over
over
a maintains
wirea its
using
wire
using
apigtail
stiff
a stylet
stiff
stylet
to
to
straighten
straighten
the
catheter.
the
catheter.
The
locking-loop
The
locking-loop
catheter
catheter
maintains
maintains
its
pigtail
its
pigtail
configuration
configuration
by
use
by
of
use
a
string
of
a
string
that
is
that
tightened
is
tightened
and
secured
and
secured
at
the
at
external
the
external
end
of
end
the
of
catheter
the
catheter
straighten
straighten
catheter.
the
catheter.
The
locking-loop
The
locking-loop
catheter
catheter
maintains
maintains
its
pigtail
its of
pigtail
configuration
configuration
by use
by
use
athe
string
ofstylet
string
that
is
that
tightened
is
tightened
and
secured
and
secured
the
external
theprior
external
end
end
the
ofcatheter
the catheter
once
once
theof
stylet
the
isa removed.
is removed.
Release
Release
of
this
of
string
this
string
isatrequired
isatrequired
to
prior
removal;
to
removal;
removal
removal
by
use
by
of
use
a
string
of
a
string
that
is
that
tightened
is
tightened
and
secured
and
secured
at
the
at
external
the
external
end
of
end
the
of
catheter
the catheter
once
once
the
stylet
the
stylet
is
removed.
is
removed.
Release
Release
of
this
of
string
this
string
is
required
is
required
prior
prior
to
removal;
to
removal;
removal
removal
should
should
be performed
be performed
over aover
wireato
wire
straighten
to straighten
the curved
the curved
end and
endavoid
and avoid
trauma
trauma
to the
to the
once
once
the
stylet
the
stylet
is
removed.
is
removed.
Release
Release
of
this
of
string
this
string
is
required
is
required
prior
to
prior
removal;
to
removal;
removal
removal
should
should
be
performed
be
performed
over
a
over
wire
a
to
wire
straighten
to
straighten
the
curved
the
curved
end
and
end
avoid
and
avoid
trauma
trauma
to
the
to the
tissuetissue
tract. tract.
should
should
be
performed
be
performed
over
a
over
wire
a
to
wire
straighten
to
straighten
the
curved
the
curved
end
and
end
avoid
and
avoid
trauma
trauma
to
the
to the
tissuetissue
tract.tract.
tissuetissue
tract. tract.
TECHNIQUES
TECHNIQUES
TECHNIQUES
TECHNIQUES
Vascular
Vascular
Access
Access
– Venous
– Venous
Figure 12 : Exemples de cathéters utilisés pour des injections angiographiques
TECHNIQUES
TECHNIQUES
Vascular
Vascular
Access
Access
– Venous
– Venous
en–for
cardiologie
interventionnelle
(Sun
2015). is achieved
Venous
Venous
access
access
interventional
interventional
procedures
procedures
is achieved
percutaneously
percutaneously
usingusing
the the
Vascular
Vascular
Access
Access
Venous
–for
Venous
Venous
Venous
access
access
for interventional
forfemoral
interventional
procedures
procedures
is achieved
is (Fig.
achieved
percutaneously
the
the
external
external
jugular
jugular
vein
or
vein
or femoral
vein
in
vein
dogs
in dogs
and
cats
and
cats percutaneously
5).
(Fig.
The
5).skin
The over
skinusing
the
overusing
vein
the vein
Venous
Venous
access
access
for
interventional
for
interventional
procedures
procedures
is
achieved
is
achieved
percutaneously
percutaneously
using
using
the
the
3.2.
Accès
vasculaire
external
external
jugular
jugular
vein
or
vein
femoral
or
femoral
vein
dogs
dogs
and
cats
and
(Fig.
cats
(Fig.
5).1-mm
The
skin
The
over
skin
over
the
vein
is
clipped,
is
clipped,
scrubbed,
scrubbed,
and
draped
and
draped
in in
avein
sterile
in in
a sterile
fashion.
fashion.
A
1-mm
A
to5).
2-mm
to 2-mm
skin the
incision
skinvein
incision
external
external
jugular
jugular
vein
or
vein
femoral
or
femoral
vein
vein
dogs
dogs
and
cats
and
(Fig.
cats
5).
(Fig.
The
skin
The
over
skin
over
vein
the
vein
3.2.1.
Accès
veineux
is clipped,
is clipped,
scrubbed,
scrubbed,
and
draped
and
draped
in in
a
sterile
in in
a sterile
fashion.
fashion.
A
1-mm
A
1-mm
to5).
2-mm
to 2-mm
skin the
incision
skin
incision
is clipped,
clipped,
scrubbed,
scrubbed,
and draped
and
in afémorale
sterile
in a sterile
fashion.
fashion.
A 1-mm
1-mm
to percutanée
2-mm
to 2-mm
skinselon
incision
skin
Lais veine
jugulaire
externe
ou
la draped
veine
sont abordées
parA voie
la incision
technique de Seldinger modifiée comme décrite ci-dessous.
Figure 13 : Accès veineux percutané de la veine jugulaire externe d'un chien (Scansen 2016).
Fig. 5.AFig.
of percutaneous
of percutaneous
venous
venous
access
access
to the
canine
the canine
external
external
jugular
jugular
vein. (A)
vein.
The
(A) The
:Images
La 5.
zoneImages
d’introduction
du matériel
est tondue
et préparée
deto
manière
aseptique.
Fig. 5.B
Fig.
5.is la
Images
of
percutaneous
of
percutaneous
venous
venous
access
access
to
canine
the
canine
external
external
jugular
jugular
vein.
vein.
(A)
(A)
:Images
Après
pose
desterilely
champs
chirurgicaux,
une
incision
de
2the
mmtopermet
le
passage
cathéter
puis
d’un
fil The
neck
is
neck
clipped
clipped
and
and
sterilely
scrubbed.
scrubbed.
(B)
After
(B)
After
draping
draping
and
a
and
2-mm
ad’un
2-mm
skin
incision,
skin
incision,
access
access
is The
is
Fig.
5.
Fig.
Images
5.
Images
of
percutaneous
of
percutaneous
venous
venous
access
access
to
the
to
canine
the
canine
external
external
jugular
jugular
vein.
(A)
vein.
The
(A)
The
neck
is
neck
clipped
is
clipped
and
sterilely
and
sterilely
scrubbed.
scrubbed.
(B)
After
(B)
After
draping
draping
and
a
and
2-mm
a
2-mm
skin
incision,
skin
incision,
access
access
is
is
de
guidage
la lumière
ducatheter
vaisseau.
obtained
obtained
withdans
awith
22-gauge
a 22-gauge
catheter
and aand
0.018-in
a 0.018-in
guideguide
wire iswire
directed
is directed
into the
intolumen.
the lumen.
neck
is
neck
clipped
is
clipped
and
sterilely
and
sterilely
scrubbed.
scrubbed.
(B)
After
(B)
After
draping
draping
and
a
and
2-mm
a
2-mm
skin
incision,
skin
incision,
access
is
C
:
Le
cathéter
est
remplacé
par
un
micro-introducteur,
dont
l’insertion
est
facilitée
par
le
fil
de
guidage
mainobtained
obtained
with
a
with
22-gauge
a
22-gauge
catheter
catheter
and
a
and
0.018-in
a
0.018-in
guide
guide
wire
is
wire
directed
is
directed
into
the
into
lumen.
theaccess
lumen.
(C) A (C)
4F A
microintroducer
4F microintroducer
is advanced
is advanced
over the
overguide
the guide
wire. wire.
(D) A (D)
0.035-in
A 0.035-in
guideguide
wire
is
wire is
is
tenu
en
position.
obtained
obtained
with
with
22-gauge
a 22-gauge
andover
aallowing
and
0.018-in
aallowing
0.018-in
wire
iswire
directed
is A
directed
into
the
into
lumen.
the
lumen.
(C) A advanced
(C)
4F A
microintroducer
4F amicrointroducer
iscatheter
advanced
iscatheter
advanced
the
over
guide
the
guide
wire.
wire.
(D)
A(D)
0.035-in
guide
guide
wire
is
wire(E)
is
advanced
through
through
the
microintroducer,
the
microintroducer,
aguide
stronger
aguide
stronger
scaffold
scaffold
for0.035-in
the
for
sheath.
the
sheath.
(E)
D
: UnA
fil4F
de guidage
de plus
gros
diamètre
remplace
le
précédent,
formant
unwire.
support
plusA
rigide
pour
la
gaine
(C)
Amicrointroducer
(C)
4F
microintroducer
microintroducer
is
advanced
is
advanced
over
the
over
guide
the
guide
wire.
(D)
A
(D)
0.035-in
0.035-in
guide
guide
wire
iswire
is
advanced
advanced
through
through
the
microintroducer,
the
microintroducer,
allowing
allowing
ainstronger
aincase)
stronger
scaffold
scaffold
for
the
forsheath.
the
sheath.
(E)
(E)
The
The
microintroducer
is
removed
is removed
and
the
and
sheath
the
sheath
(9F
(9F
this
this
is
case)
advanced
is advanced
over
the
over
guide
the
guide
vasculaire.
advanced
advanced
through
through
the
microintroducer,
the
microintroducer,
allowing
allowing
ain
stronger
ain
stronger
scaffold
the
for
sheath.
sheath.
(E)
(E)
The microintroducer
The
microintroducer
is removed
is removed
and
sheath
the
(9F
(9F
this
case)
this
is
case)
advanced
is for
advanced
over
the
over
the
wire.
(F)
wire.
The
(F)introducer
The
introducer
sheath
sheath
is and
sutured
isthe
sutured
to
thesheath
to
skin
the
ofskin
the
of
neck
thescaffold
and
neck
the
and
procedure
the
procedure
canguide
procanguide
proE : Le micro-introducteur est remplacé par une gaine vasculaire, avancée sur le fil de guidage.
wire.microintroducer
(F)
wire.
(F)
introducer
The
sheath
isand
sutured
sutured
to
the
to
skin
the
of
skin
thein
of
neck
the
and
neck
the
and
procedure
the
procedure
can
procan
proThe
The
microintroducer
is removed
is removed
the
and
sheath
sheath
(9F
in
(9F
this
case)
this
case)
advanced
issmall
advanced
over
the
over
guide
the
ceed.
ceed.
TheThe
use
The
ofuse
aintroducer
microintroducer
of
asheath
microintroducer
isis
optional
isthe
optional
but
preferred
but
preferred
inis
small
in
dogs
or
dogs
cats
or
tocats
limit
toguide
limit
F : Une fois la gaine vasculaire suturée à la peau, la procédure peut commencer.
ceed.
ceed.
The
use
The
of
use
a
microintroducer
of
a
microintroducer
is
optional
is
optional
but
preferred
but
preferred
in
small
in
small
dogs
dogs
or
cats
or
to
cats
limit
to
limit
wire.
(F)
wire.
The
(F)
introducer
The
introducer
sheath
sheath
is
sutured
is
sutured
to
the
to
skin
the
of
skin
the
of
neck
the
and
neck
the
and
procedure
the
procedure
can
procan
prodamage
damage
to thetovessel.
the vessel.
damage
damage
theof
tovessel.
the
ceed.
ceed.
Thetouse
The
use
a microintroducer
ofvessel.
a microintroducer
is optional
is optional
but preferred
but preferred
in small
in small
dogs or
dogs
catsortocats
limit
to limit
damage
damage
to thetovessel.
the vessel.
34
OTN catheter for small dogs and cats.
Vascular Access – Arterial
Percutanous femoral arterial access can be performed and is the standard of care in
people, with manual compression and reduced mobility prescribed after sheath
removal
to provide
hemostasis
of une
the compression
arteriotomy.suffisamment
Manual compression
found
Après
le retrait
du matériel
vasculaire,
longue, dewas
l'ordre
de 10
to
provide
insufficient
hemostasis
in
dogs
after
percutaneous
arterial
access
and
à l5 minutes selon la taille relative de la ponction, et le régime antiplaquettaire et anticoagulant,
therefore most arterial interventions involve surgical exposure of the femoral artery.
est nécessaire (Borenstein, Monnet, Behr 2011).
The inguinal region is clipped, scrubbed, and draped. A 3-cm to 4-cm incision is
made distal to the inguinal ring along the long axis of the limb over the femoral pulse.
3.2.2. isolates
Accès artériel
Dissection
the femoral artery and vein (see Fig. 6). Suture is passed proximal
L’artère
fémorale
et l’artère
carotide peuvent
abordées
paror
voie
percutanée.
chez
and distal
to the
site of puncture
and anêtre
access
needle
OTN
catheter Cependant
is advanced
le chien
uneartery.
compression
vasculaire
manuelle
après intervention
ne back-bleeding
permet pas d’obtenir
into the
Pressure
is greater
in the artery
than vein and
can beune
significant.
Rapid exchange
pressure
the siteà during
wire manipulation
hémostase
suffisante.
Il est doncand
préférable
deatrecourir
un débridement
chirurgicaland
pour
sheath
placementaux
arevaisseaux.
required L’artère
to minimize
bloodest
loss.
accéder
directement
fémorale
située plus en profondeur que l’artère
Carotid
arterial
access
is
similar,
although
the
surgical
approach
is deeper.
Carotid
carotide. Pour cette dernière, il convient de bien la séparer du
nerf vague
avant d’envisager
access is achieved through a lateral incision in the neck, dorsal to the jugular vein.
l’accès vasculaire.
Figureimage
14 : Image
montrant
de la vascularisation
fé- dissection, the
Fig. 6. Intraoperative
of the
caninel'isolement
right femoral
vasculature. After
droite (Scansen
femoral artery is morale
seen lateral
(cranial)2016)
to the vein. Not shown is the femoral nerve, which
chirurgical,
l'artère
fémorale
estD,
observée
lies lateral to the Après
arterydébridement
and has been
retracted
in this
image.
distal; laL, lateral; M, medial;
téralement à la veine. Le nerf fémoral (non observé sur cette
P, proximal.
image) est situé latéralement à l'artère fémorale et a été rétracté.
D, distal; P, proximal; L, latérale; M, médial.
Une fois le débridement effectué, des sutures sont placées de façon proximale et distale par
rapport au site de ponction. Par la suite, la procédure d’accès à l’artère est identique à celle de
la veine. Les échanges de systèmes doivent être effectués rapidement en comprimant l’artère
afin de limiter les pertes sanguines.
En fin d’intervention les artères peuvent être ligaturées ou réparées chirurgicalement par suture
ou à l’aide de dispositif de fermeture vasculaire (Angio seal®, Perclose Proglide®) (Scansen
2016).
35
Tableau II : Accès vasculaire selon les cardiopathies
Cardiopathie
Artère
Carotide
PCA
ACDO
Coils
Veine
Fémorale
Jugulaire externe
Fémorale
x (droite)
(x petits CN)
CIV
x
x
x
x
x
x (droite)
x
x
x
SAV
x
x
CTD
x (droite)
x
CTS
x
x
x (droite > gauche)
x
CIA
SP
OCCVD
SA
x
x
Tumeur cardiaque
Stimulation cardiaque
x
Ablation par RF
x
Extraction de vers cardiaques
X (droite > gauche)
36
x
3.3. Mise en place de systèmes d’occlusion ou « occluders »
3.3.1. Matériel
Les systèmes d’occlusion ou « occluders » permettent la fermeture de vaisseaux et de communications intracardiaques. Trois mois après leur implantation, ils sont entièrement recouverts
par du tissu endothélial permettant d’obtenir une étanchéité parfaite de la communication.
Un « occluder » est composé de différentes parties comme décrites ci-dessous.
Figure 15 : Diagramme (gauche) et photo (droite) d'un occluder générique de la gamme « Amplatzer »
montrant ses différents composantes et mesures (Gordon 2015).
A : disque de rétention distal, de diamètre A1
B : disque de rétention proximal, de diamètre B1, attaché (vissé) au câble de distribution (D)
C : ceinture, de diamètre C et de longueur C1
Les occluders sont composés d’une tresse ou d’une spire de métal en nitinol, auquel peut être
ajouté du polyester. Cette composition autorise leur compression au sein d’un chargeur ou d’un
cathéter et le retour à leur forme initiale après avoir été relâché dans l’organisme (Scansen
2016). Les systèmes d’occlusion sont reliés à un câble de distribution permettant leur placement
aux endroits souhaités. Le câble de distribution assure également la fixation d’une vis. Lorsque
celle-ci est tournée dans le sens des aiguilles d’une montre, elle permet la libération complète
du dispositif du câble de distribution.
Enfin, les systèmes sont biocompatibles et ne subissent pas d’usure significative pour le reste
de la vie de l’animal.
37
Tableau III : Occluders de la gamme Amplatz utilisés en cardiologie interventionnelle vétérinaire
Occluder
874
PART TWO
Caractéristiques
Indications
Soft Tissue Surgery
“Amplatz Canine Duct Occluder (ACDO)
may occur. Because ductal division requires additional techstandard”
nical expertise, only experienced surgeons should perform
this procedure.
Placement of hemoclips on the ductus to make medial
dissection unnecessary has been described. Hemorrhage
occurs at the same rate as for ligation methods and is associated with dissection of the cranial aspect of the ductus.
Disque distal : plat
Disque proximal : concave
Preoperative Management
Fermeture d’une
PCA
Preoperative arrhythmias should be controlled before
surgery. If the animal has signs of CHF, treatment with inodilators (i.e., pimobendan), vasodilators (i.e., hydralazine or
enalapril), and diuretics (i.e., furosemide; see Box 28-1)
should be initiated preoperatively. Excessive diuretics and/or
vasodilators may cause hypotension and should be avoided.
1cm
Anesthesia
“Amplatz Canine Duct
Occluder (ACDO)
Disque distal : plat
Bradycardia occasionally occurs during PDA ligation. An
Amplatzer Canine Duct Occluder. (Courtesy
anticholinergic (i.e., atropine
or glycopyrrolate)
should
Low
Profil”
Disque
proximal
: beconcave
Dr. M. Miller, Texas A&M University.)
available and should be given if the heart rate drops to below
60 beats per minute inNombre
the dog. Blood should
be
available
réduit de forcouches sur le mailSurgical correction of PDA is most commonly accomtransfusion if excessive hemorrhage occurs during the surgiplished by circumferential ligation of the ductus arteriosus.
cal procedure. Techniques
for
anesthetic
management of
lage en nitinol
conférant une plus
Ligation of PDA is considered curative and should be percardiovascular patients are discussed on p. 856.
formed as soon as possible after diagnosis. Secondary MR
grande
compressibilité
que l’ACDO
Surgical Anatomy
usually regresses after surgery owing to reduction in left
ventricular dilation. Ligation may be performed using a
The ductus arteriosus in dogs and cats is usually wide
autorisant
standard dissection approach or the Jackson (or Jackson and
(approximately 1 cm)standard,
but relatively short
(<1 cm). It is le passage de cathéHenderson) approach (see p. 875). The latter technique
located between the aorta and the main pulmonary artery,
de 4 Frand left subclavian
carries a higher risk of residual flow and should be used only
caudal to the origin ofter
the brachycephalic
when bleeding or rupture associated with the standard disarteries. As a result, most mixing of oxygenated and nonoxysection
precludes its use.Septal
A minimallyOccluder
invasive approach (ASO)”
has
genated blood occurs in the descending aorta in dogs with
“Amplatzer
FIG 28-9.
also been described (Borenstein et al, 2004).
Inadvertent ductal rupture during dissection is the most
serious complication associated with PDA repair. The risk of
this complication decreases with more experienced surgeons.
Small ruptures, especially those on the medial of the ductus,
often respond to gentle tamponade, but tears may enlarge
and worsen if dissection is continued. If bleeding occurs,
sodium nitroprusside (5 to 25 μg/kg/min IV to effect) may
be administered to lower the systemic mean arterial pressure
to 50 to 65 mmHg within 5 to 10 minutes so that ligation
can be continued. If bleeding is severe, vascular clamps may
be needed to occlude the aorta while the ductus is ligated.
Once bleeding is controlled, a decision must be made
whether to continue surgery if the ductus was not ligated, or
to stop in favor of repair at a later time. Second surgeries are
more difficult owing to adhesions at the surgical site, so
complete occlusion should be attempted during the initial
procedure, if possible. Simple ductal ligation often is not
possible after a rupture has occurred. In such instances, surgical alternatives include ductal closure with pledgetbuttressed mattress sutures and ductal division and closure
between vascular clamps. The divided ductal ends are closed
with a continuous mattress suture oversewn with a simple
continuous pattern. Ductal closure without division is safer
than with surgical division, but recannulation of the ductus
reverse PDA. Thus normally oxygenated blood is supplied to
the head and neck, whereas desaturated blood is presented
to the caudal half of the body (see the comments in the “Differential Diagnosis” section on p. 872). The left vagus nerve
always passes over the ductus arteriosus and must be identified and retracted during dissection. Often the left recurrent
laryngeal nerve can be identified as it loops around the
ductus.
Diamètre disque distal > Diamètre
disque proximal
Fermeture d’une
PCA
Fermeture d’une
CIA
Positioning
animal is positioned in right lateral recumbency, and the
“Amplatzer Patent Foramen OvaleThe
left thorax is prepared for aseptic surgery.
Occluder (PFO)”
SURGICAL TECHNIQUE
Standard Approach
Perform a left fourth space intercostal thoracotomy (see
p. 965). Identify the left vagus nerve as it courses over the
ductus arteriosus, and isolate it using sharp dissection at the
level of the ductus. Place a suture around the nerve and
gently retract it (Fig. 28-10). Isolate the ductus arteriosus by
bluntly dissecting around it without opening the pericardial
sac. Pass a right-angle forceps behind the ductus, parallel
to its transverse plane, to isolate the caudal aspect of the
ductus. Then dissect the cranial aspect of the ductus by
angling the forceps caudally approximately 45 degrees
Diamètre disque distal < Diamètre
disque proximal
Fermeture d’une
CIA (PFO)
Disques de diamètre, largeur, contour
identiques
Fermeture d’une
CIV
Disques de diamètre, largeur, contour
identiques
Fermeture d’une
CIV
Disques de diamètre, largeur, contour
identiques
Fermeture d’une
CIV
“Amplatzer muscular Ventricule Septal
Defect Occluder (mVSDO)”
“Amplatzer Duct Occluder II (ADOII)”
“Post-Infarction Muscular Ventricular
Septal Occluder (PImVSO)”
Remarque : La taille en mm du mVSDO, de l’ADOII, de l’ASO, du PImVSO et de l’ACDO est basée sur la
taille de la ceinture une fois déployée. Pour le PFO, la ceinture est très petite et la taille du dispositif est basée
sur la taille du disque de rétention.
38
3.3.2. Principe général des procédures interventionnelles et hybrides
3.3.2.1. Procédures interventionnelles
La procédure commence par un accès vasculaire pouvant être associé à l’administration intraveineuse d’antibiotique, d’héparine et d’anti-arythmique. Elle est ensuite suivie de la mesure
des lésions réalisée soit après angiographie (PCA), soit après échocardiographie transoesophagienne (CIV, PCA), transthoracique ou intracardiaque (PCA), soit après association des deux
techniques d’imagerie (PCA, CIA, CIV). Une fois le diamètre de la communication obtenu, un
« occluder » de diamètre adéquat est choisi. L’ensemble du dispositif (occluder et chargeur) est
alors rincé de façon abondante avec une solution saline stérile afin de chasser toutes les bulles
570 VETERINARY IMAGE-GUIDED INTERVENTIONS
d’air et ainsi éviter les embolies gazeuses lors du déploiement de l’occluder.
A
B
C
D
E
F
G
H
Figure 58.7 (A) The angled end-hole catheter is advanced in the aorta to the level of the ductus. The catheter tip is directed
Figure
16 : Exemple de fermeture d’une communication sous contrôle fluoroscopique (Mise en place d’un
towards the ductal ampulla by rotating the catheter end. (B) The exchange wire is advance across the ductus into the main
ACDO
pour
la fermeture
canal artériel)
(Stauthammer
2015).
pulmonary artery.
The wire du
is directed
into the appropriate
location
by the end-hole catheter. Following placement of the
exchange
wire,
the
catheter
is
removed
over
the
wire.
(C)
The
delivery
sheath
dilatorLa
(arrow
head)
advancedest
A : Avancement d’un cathéter à extrémité angulée dans l'aorte,
au (arrow)
sein duandcanal.
pointe
duarecathéter
over the exchange wire into the main pulmonary artery. The dilator minimizes potential damage to the vascular endothelium
dirigée
vers l'ampoule du canal.
and the ductal wall. The dilator should be slightly retracted into the sheath lumen to minimize contact with the pulmonary
B :valve.
Avancement
d’undilator
fil d'échange
(PCA) removed,
(ou de guidage
la within
communication.
Le artery
fil estaway
dirigé
The wire and
are subsequently
while the(CIA/CIV))
sheath tip isjusqu’à
positioned
the pulmonary
from
the
valve.
(D)
The
ACDO
device
is
then
loaded
into
the
delivery
sheath
and
advanced
to
the
sheath
tip.
(E)
The
distal
disc
au bon endroit grâce au cathéter à extrémité angulée. Le cathéter est ensuite retiré sur le fil.
is exteriorized into the pulmonary artery away from the valve. The waist of the device should also be partially exteriorized. The
C distal
: Avancement
de la gaine de distribution (flèche) et du dilatateur (tête de flèche) sur le fil d'échange dans
disc is moved into apposition with the ductal ostium by simultaneously retracting the sheath and delivery cable. Tactile
l'artère
pulmonaire
principale.
Retrait
complet
du fil device
et du dilatateur
positionnement
laresult
pointe
de la gaine
feedback and subtle changes
in device
motion
signal proper
positioning. et
Additional
retraction de
may
in exteriorization
of
the
proximal
disc.
(F,
G)
The
proximal
disc
is
exteriorized
by
maintaining
tension
on
the
delivery
cable
via
a
gentle
pullà l'intérieur de l'artère pulmonaire à distance de la valve. Application d’une valve hémostatique à l'extrémité
ing motion on the delivery cable while retracting the sheath over the cable. Release of the tension on the delivery cable following
deexteriorization
la gaine. will allow for the proximal disc to reform its native shape. (H) Prior to device release, a small volume of contrast
D is: Chargement
et avancement
dispositif
ACDO
(occluder/chargeur)
dansislaevident
gainewithin
de distribution.
Retrait
administered through
the sheath du
lumen
to confirm
proper
device placement. Contrast
the ductal ampulla
and
residual
flow
through
the
device
(arrow)
is
common
due
to
slight
device
displacement
from
the
attached
delivery
cable.
complet du chargeur. Avancement de l’occluder jusqu’à la lésion.
E :loader
Implantation
de l’occluder sous contrôle fluoroscopique
(et/ou TEE). Extériorisation du disque de rétention
tip will need to be fully inserted across the
direction of movement along with straightening of the
distal
dans
l'artère
pulmonaire
à
distance
de
la
valve.
Extériorisation
la ceinture.
Apposition
hemostasis valve on the sheath before advancing
delivery cable partielle
when thededistal
disc encounters
thedu
the device
into the distal
lumen.avec
To prevent
pulmonary
Continuingsimultanée
to withdraw
disque
de rétention
l'ostiumhemorrhage,
pulmonairethe
du canal
grâce àostium.
une rétractation
dethe
la sheath
gaine et
from the valve once the device
tip will initiate deployment of the proximal disc. The
duloader
câble is
dewithdrawn
distribution.
is within the sheath. The device is then advanced
proximal disc should be deployed by maintaining
F, G : Extériorisation du disque de rétention proximal en maintenant la tension sur le câble de distribution par
through the sheath lumen with a gentle pushing
tension with a steady, gentle traction on the delivery
unmotion
léger mouvement
de traction
le câble
tout en rétractant
câble. disc
L’arrêt
la tension
on the delivery
cable, sur
while
simultaneously
cable latogaine
keepsur
thele distal
in de
contact
with sur
thele
câble
de distribution
après
extériorisation
proximal
reprendre
sa The
forme
initiale.
maintaining
the sheath
tip within
the MPA. permettra
The sheathau disque
pulmonic
ostiumde(Video
58.5).
sheath
is then
should be withdrawn
away
fromdethe
pulmonary
slowly
withdrawn
over the
cable
while maintaining
H tip
: Administration
d’un petit
volume
contraste
à travers
la lumière
de la gaine
avant
la libération
du dispovalve before exteriorizing the distal disc of the ACDO
tension on the delivery cable until the proximal disc is
sitif pour confirmer le placement correct du dispositif (ou vérification effectuée sous contrôle TTE/TEE). Vito prevent valvular damage from device entanglement.
fully exteriorized. Afterwards, a gentle pushing motion
sualisation
nette disc
du contraste
dansofl'ampoule
canal. Observation
fréquente
flux résiduel
travers le
After the distal
and a portion
the devicedu
waist
on the delivery
cable mayd’un
be necessary
for theàproximal
dispositif
(flèche)
en raison
d'unthe
léger
déplacement
du dispositif
par câble
de distribution
associé.
Il peuthas
perhave been
exteriorized
within
pulmonary
artery,
disk to resume
its cupped
shape. Once
the device
the sheath
device are
together until
sister
tant queand
l’occluder
n’awithdrawn
pas été entièrement
relâché.been exteriorized from the sheath, a small volume
the distal disc engages with the pulmonary ostium,
at which point resistance may be felt (Video 58.4).
Often the device will exhibit a subtle change in
39
(3–5 ml) of contrast is administered by hand injection
to document device position (Video 58.6). Marked resistance to the injection is often noted with smaller sheath
L’occluder est ensuite relâché en fixant et en tournant la vis fournie sur le câble de distribution
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sous contrôle fluoroscopique et/ou TEE jusqu’à
la libération du câble.
Enfin un angiogramme peut à nouveau être réalisé pour évaluer le degré d’occlusion puis le
câble, la gaine de distribution et la gaine vasculaire sont entièrement retirés et le site d’accès
est refermé chirurgicalement.
3.3.2.2. Procédures hybrides
Les procédures hybrides font intervenir un abord chirurgical du cœur en association avec un
équipement interventionnel pour fermer les communications interventriculaires et interatriales.
Elles permettent le traitement des petits animaux (peut-être même des chats) ou des animaux
dont la communication nécessite un dispositif et un système de distribution de plus grande taille
que l'accès veineux disponible. Elles permettent également la formation d’un angle optimal
pour le déploiement d’un occluder ne pouvant être obtenu grâce aux approches percutanées et
aux systèmes de distribution actuellement disponibles (45°, 180°). Les procédures hybrides ne
nécessitent généralement pas de fluoroscopie car toutes les étapes sont effectuées sous contrôle
TEE ou par échocardiographie épicardique. Enfin, le système de distribution et le matériel de
cathétérisme associés ne sont pas nécessaires pour la réalisation des procédures hybrides, réduisant le coût des équipements consommables.
Les procédures hybrides commencent par une ouverture du thorax par sternotomie médiane
(CIV) ou par thoracotomie droite située au niveau du 4e EIC (CIA) et péricardotomie. Puis la
palpation du cœur guidée par un contrôle TEE ou échocardiographique épicardique permet
d’identifier la zone la plus adéquate pour atteindre la communication. Une suture en bourse
simple associée à des renforts de sutures « pledgets » (CIV) ou double (CIA), sécurisée par un
tourniquet de Rummel est réalisée permettant le passage d’un introducteur via une technique
de Seldinger modifiée à travers l’atrium/le ventricule droit jusqu’à la communication. Le choix
de la taille du dispositif est basé sur des mesures TTE préopératoires, confirmées par des mesures TEE intra-opératoire. L’occluder utilisé est un ASO pour la fermeture d’une CIA
(Gordon et al. 2010) alors qu’il s’agit d’un ADOII pour la fermeture d’une CIV (Saunders et
al. 2013). Le dispositif est ensuite préparé de façon classique puis est chargé dans l'introducteur.
Il est ensuite déployé à l’endroit de la CIV sous contrôle TEE. Après le déploiement du dispositif, aucun flux transseptal n’est observé sous contrôle TEE en mode Doppler couleur. L’occluder est libéré après vérification du placement correct et du fonctionnement normal des structures adjacentes comme les valves (ex : valve aortique et tricuspide pour la CIV). L'introducteur
est retiré et la suture en bourse est resserrée et nouée. Le péricarde est laissé ouvert et le thorax
est fermé de façon classique. Une angiographie peut être effectuée à travers un cathéter veineux
jugulaire droit pour confirmer la position du dispositif et évaluer la présence d’un shunt résiduel.
40
3.4. Les implants thrombogéniques ou coils
Les implants thrombogéniques ou coils sont des structures spiralées utilisées pour occlure une
communication en induisant une thrombose grâce à leur forme complexe, leurs fibres synthétiques ou leur revêtement par un gel hydrophile gonflant lors de leur déploiement (Scansen
2016). Ils peuvent être en acier inoxydable, en inconel, en nickel ou en platine. Un coil est
rattaché à un fil de guidage, il est ensuite passé à travers un cathéter pour être enfin délivrée au
niveau du site cible. Certains coils sont attachés à un système de distribution permettant leur
positionnement précis ainsi que leur recapture (Scansen 2016). En cardiologie interventionnelle, les coils sont utilisés dans le traitement de la PCA chez le chien et le chat, notamment
chez de petits animaux.
Figure 17 : Exemples de coils utilisés en cardiologie
interventionnelle vétérinaire (Scansen 2016).
3.5. L’utilisation de cathéters à ballon ou ballonnets gonflables
3.5.1. Matériel
Les cathéters à ballon ou ballonnet sont des cathéters présentant un ballon à leur extrémité
distale permettant, par son gonflement, la dilatation du rétrécissement d’un orifice, d’une lumière ou encore de valves (Scansen 2016). Ils sont insérés dans les vaisseaux sur un fil de
TOOLS
THEafin
TRADE
– INTERVENTIONAL
RADIOLOGY
guidage, puis positionnés au9 centre
de laOF
sténose
de maximiser
la force radiale exercée
à
son niveau (Scansen 2016).
curves
(secondary
tertiary)
the primary
Un cathéter
à ballonorutilisé
pour la beyond
dilatation comporte
4 parties : la pointe, le ballon, le timon
curveet enable
stabilization
of the
engaged
catheter
tip où s’insère le fil de guidage
le connecteur.
Le connecteur
possède
deux orifices,
un central
un latéralvessels
permettant
gonflement
et lethe
dégonflement
du ballon. Un ballon standard est
in theetbranch
andlehelp
to force
catheter tip
composé
d’un corps
cylindrique and
séparant
deux extrémités
coniques (une distale et une proxideeper
in position.
Berenstein
Vertebral
catheters
male) (Sun
2015).curve catheters. Cobra catheter is a
are typical
simple
double curve catheter, in which the primary and
secondary curves are in the same direction. Recurvant
catheters (reverse curve catheters) indicate that the pri1
mary and secondary
curves are in opposite orientad
2
tion. Examples of recurvant catheters
are Simmons
3 and
Sos-selective catheters.
4
When recurvant catheters L
are introduced over a
guideFigure
wire18into
thedeaorta
they
must
be(gonflé
re-formed
to (haut)) (Sun 2015) (Scansen 2016).
: Cathéter
dilatation
à ballon
simple
(bas), dégonflé
their original
configuration
prior to
1 : Pointe, 2 :packaged
Ballon, 3 : Timon,
4 : Connecteur (possédant
deuxmaniorifices), d : diamètre du ballon, L : lonFigure 1.10 Angioplasty balloo
gueur du
ballonselective
(entre les deux catheterization.
marqueurs radio-opaques).
pulation
for
Generally,
8 mm × 40 mm) before and after inflat
recurvant catheters will resume their original shape
sion from Usón J, Sun F, Crisóstomo
spontaneously provided there is sufficient space in the
de técnicas endoluminales y radiolo
vessel lumen and shape-memory capability of the cathveterinaria. Jesús Usón Minimally In
eter. Otherwise, the Waltman loop technique
and other
Caceres, Spain.
41
strategies can be used to re-form the catheter shape.
Once the tip of a recurvant catheter engages the orifice
Ti
B
Il existe des ballons spécialisés comme le ballon coupant présentant des microlames à sa surface
intervenant lors du gonflement (Scansen 2016) ou le ballon de mesure d’une CIA présenté en
partie 2 § 3.5 (Gordon 2015).
Figure 19 : Cathéter de dilatation à ballon coupant (gonflé (bas) et dégonflé (haut))
(Kleman et al. 2012).
Les microlames sont fixées longitudinalement sur la surface extérieure du ballon et présentent
une expansion radiale lors du gonflage. Elles créent des entailles longitudinales sur la paroi
d’un vaisseau permettant sa dilatation et son étirement de façon plus efficace lors de la valvuloplastie par ballon à haute pression.
Après dégonflage du ballon, les microlames se replient dans le ballon évitant de lésions des
vaisseaux.
Les propriétés physiques d’un ballon sont le diamètre, la longueur et la compliance. Le diamètre
correspond au diamètre nominal du ballon gonflé, mesuré à une pression déterminée. La longueur correspond à la longueur du corps cylindrique, indiquée par une paire de marqueurs radioopaques situés au-dessous du ballon (Sun 2015). Des mentions techniques associées au gonflement du ballon sont également utilisées comme la pression nominale du ballon (valeur à laquelle le ballon atteint son diamètre marqué), la pression nominale de rupture (valeur à laquelle
la probabilité de rupture du ballon est inférieure à 0,1%) et la pression moyenne de rupture
(valeur à laquelle la probabilité de rupture du ballon atteint 50%). La compliance est l’étendue
avec laquelle le ballon s’étire au-delà d'un diamètre prédéterminé lorsqu'une certaine force est
appliquée (Sun 2015). Plus le matériel utilisé est compliant, plus il aura la capacité de s’étirer
à une pression donnée. La dilatation de structures sténosées fait intervenir des ballons non compliants. Ils ont la particularité de s’étendre localement de façon non excessive. La dilatation du
ballon doit être contrôlée par un dispositif de gonflage présentant un manomètre (Scansen
2016).
Figure 20 : Dispositif de gonflage du ballon incluant un manomètre permettant de contrôler la pression (Scansen 2016).
Enfin, le choix d’un ballon de dilatation lors d’une valvuloplastie, repose sur le rapport diamètre
du ballon sur diamètre de l’anneau de la valve, noté BAR (balloon annulus ratio).
42
3.5.2. Principe général des procédures interventionnelles
L’utilisation de cathéter de dilatation à ballon est indiquée dans le traitement des sténoses valvulaires (sigmoïdes et atrio-ventriculaires), des cors triatriatums, des obstructions de la chambre
de chasse du ventricule droit (ventricule droit double chambre, sténose pulmonaire infundibulaire) et également dans la mesure du diamètre d’une CIA (détaillée en partie II § 3.5).
3.5.2.1. Valvuloplastie par cathéter de dilatation à ballon simple
La valvuloplastie par cathéter de dilatation à ballon simple est utilisée pour traiter de nombreux
types de sténoses cardiaques chez les carnivores domestiques. La procédure commence par un
accès veineux (veine jugulaire externe ou fémorale) ou artériel pour la sténose aortique subvalvulaire. Des mesures de pressions sont réalisées afin de calculer le gradient de pression à travers
l’orifice sténosé. Un cathéter est inséré afin d’injecter un produit de contraste nécessaire à la
réalisation d’une angiographie. Celle-ci permet d’évaluer l’anatomie lésionnelle cardiovasculaire et le niveau d’obstruction (subvalvulaire, valvulaire et supravalvulaire), de mesurer l’importance de la sténose et d’apprécier la présence d’une régurgitation associée. Les mesures angiographiques ainsi obtenues permettent de choisir le ballon de dilation adéquat pour la valvuloplastie, reposant notamment sur le BAR. La valvuloplastie par ballon sensu stricto se déroule
comme expliqué sur la figure suivante (Figure 21).
583
PULMONARY VALVE STENOSIS
A
C
E
B
D
F
Figure
2159.6
: Exemple
de valvuloplastie
par A
ballon
sous contrôle
fluoroscopique
d’une sténose
Figure
Balloon pulmonary
valvuloplasty.
right ventricular
angiogram
is obtained to (Valvuloplastie
evaluate valve morphology
and
locate the site
of stenosis2015).
(A); in this dog, valvular and supravalvular stenosis is apparent. A balloon wedge pressure catheter
pulmonaire)
(Scansen
is then floated out the pulmonary artery and into a branch pulmonary artery (B); in this case the catheter was positioned in the
A :right
Angiographie
droitesufficient
pour évaluer,
autres,
de la valveguide
et localiser
le site
pulmonary ventriculaire
artery as it provided
stability,entre
though
the leftlais morphologie
preferred. An appropriate
wire is then
advanced
through the wedge pressure catheter and placed in the distal pulmonary artery (C); in contrast to this image, the
de la
sténose.
end of the wire should always be visualized to avoid excessive advancement. The selected balloon dilation catheter is
B-Cdistal
: Avancement
d’un fil de guidage. Mise en place du cathéter de pression à ballon dans une branche de
then advanced over the guide wire and the balloon markers (arrowheads) are used to position the balloon across the pulmonary
l’artère
pulmonaire.
valve annulus (D). With rapid inflation of the balloon, a central waist (arrow) is observed as the balloon engages the stenosis
With greater du
pressure,
the waist
resolves and
balloon
its de
proper
inflatedLes
shape
as the valve(têtes
fusion de
is torn
(F). perD :(E).
Avancement
cathéter
de dilatation
à the
ballon
surtakes
le fil
guidage.
marqueurs
flèche)
mettent
de positionner le ballon à travers l'anneau de la valve
(ici la valve pulmonaire).
of ensnaring tricuspid valve chordae tendineae. The
the inflation device, a mixture of iodinated contrast
E : author
Gonflement
rapide
du with
ballon
à unleftmélange
de contraste
et 1:3,
de solution
saline
sous
contrôle
has had
success
thegrâce
Judkins
catheterde produit
and saline
(from 1:1 to
contrast to
saline)
is drawn
shape, CHGBUn
catheters,
Cobra catheters,
and even
up and
3–4 ml of a au
similar
mixture
is drawn into
fluoroscopique.
rétrécissement
central (flèche)
est observé
et correspond
site de
la sténose.
catheters
(asceinture
the curlcentrale
will slowly
and
the
For larger
balloons,plus
a lesser
proportion
of
F : pigtail
Disparition
de la
lorsrelease
du gonflement
du syringe.
ballon avec
une pression
élevée.
Elle corresdirect the guidewire toward the outflow tract if it is
contrast to saline should be used as the rate of balloon
pond
au déchirement
des cuspides
fusionnées.
est ensuite
répétée plusieurs
advanced
with the pigtail
positioned
in the RVL’opération
apex).
deflation
is partially
dependentfois
on afin
the d’apprécier
viscosity of la
disparition
complète
de
la
sténose
In very tight valves with severe infundibular narrowthe fluid used for inflation; contrast is necessary to
ing, an end-hole catheter with a straight or angled-tip
visualize inflation, but results in a slower deflation
(not a J-tip) hydrophilic guide wire may be the only
rate. The process of purging the balloon is then
means to successfully cross the valve. In these cases,
performed; briefly, negative pressure is applied to the
extreme care should be taken to advance the guide 43 balloon using the syringe and the three-way stopcock,
wire with minimal force and allow it to find the true
which is released by turning the stopcock open to the
valve orifice; damage to the tricuspid valve, RV
inflation device and closed to the syringe. The air that
Une fois la sténose dilatée, le cathéter à ballon est retiré sur le fil de guidage maintenu en position dans le vaisseau. Des mesures de pressions, associées ou non à une angiographie, sont à
nouveau réalisées afin d’objectiver l’importance de la réduction du gradient de pression à travers l’orifice dilaté. Enfin, selon la stabilité de l’anesthésie du patient, la morphologie initiale
de la lésion, le succès du gonflement initial et la disparition du rétrécissement sur le ballon, la
procédure est arrêtée ou bien poursuivie en utilisant un ballon de plus gros diamètre. La gaine
vasculaire est enfin retirée et l’hémostase de la veine ou de l’artère est réalisée de façon classique.
3.5.2.2. Valvuloplastie par cathéter de dilatation à ballon coupant
La valvuloplastie par cathéter de dilatation à ballon simple peut être précédée par l’utilisation
d’un cathéter de dilatation à ballon coupant. Les mesures de pressions et l’angiographie sont
obtenues de façon similaire à la technique précédemment décrite. Après insertion d’un fil de
guidage, le cathéter à ballon coupant est introduit dans le vaisseau en veillant à ce que le ballon
soit bien dégonflé afin qu’il n’entraine pas de lésions sur son passage. Une fois arrivé à l’emplacement de la sténose, le ballon est gonflé et des images similaires à la technique précédente
sont obtenues par fluoroscopie. L'avantage du ballon coupant par rapport au ballon conventionnel, réside dans sa capacité d'augmenter l'étirement du vaisseau tout en limitant les lésions par
la création de déchirures longitudinales. Après disparition de la sténose, il est important d’effectuer un retrait lent et régulier du liquide contenu dans le ballon pour permettre un bon repliement des microlames coupantes. Le ballon est alors retiré puis remplacé par un cathéter de
dilatation à ballon simple.
3.6. L’utilisation d’endoprothèses tubulaires ou « stents »
3.6.1. Matériel
Les stents sont des dispositifs implantés pour maintenir ouverte une lumière rétrécie ou pour
servir de support au positionnement de coils ou d’autres traitements d’embolisation. Il existe
de très nombreux modèles de stents, composés avec différents types de matériaux. En cardiologie interventionnelle vétérinaire trois types de stents sont utilisés : les stents métalliques extensibles par ballon (BEMS), les stents métalliques auto-extensibles (SEMS) et les stents couverts.
Figure 22 : Stent métallique extensible par ballon (en haut à gauche) - Stent métallique auto-extensible (en
haut à droite) – Stent couvert (en bas) (Scansen 2016).
Les BEMS sont placés sur un cathéter de dilatation à ballon dont le gonflement permet le déploiement du stent au niveau de sa cible. Les BEMS sont généralement en acier inoxydable et
sont utilisés lorsque l’ouverture précise d’une lésion focale est nécessaire.
44
Il existe deux types de SEMS, différant selon leurs caractéristiques de déploiement, les SEMS
tressés et coupés au laser.
Les SEMS tressés sont en acier inoxydable ou en nitinol. Ils sont comprimés par un système de
livraison et déployés au site cible. Ils ont la propriété d’être plus long lorsqu’ils sont comprimés
dans le système de distribution et de devenir plus court en longueur à mesure qu'ils se dilatent
jusqu'au diamètre final. Les SEMS tressés présentent l’avantage de pouvoir être recapturés, de
sorte qu'un positionnement inapproprié peut être corrigé et le stent peut être réintroduit dans le
système de distribution s’il n’est déployé qu’à moins de 60% à 70%.
Les SEMS coupés au laser sont obtenus à partir d'un seul tube de nitinol et utilisent les propriétés de transformation de phase thermique de cet alliage. Au-dessous de sa température de transformation, le nitinol peut être déformé et serti sur un système de distribution, une gaine extérieure empêchant alors la ré-expansion. Lorsque que le stent est chauffé à température corporelle, la structure cristalline de l'alliage change et revient à la taille d'origine. Les SEMS coupés
au laser sont déployés en retirant la gaine et ont un raccourcissement minimal. Cependant, la
nature de leur fabrication empêche leur recapture.
Enfin, les stents couverts aident à contenir la prolifération d'un tissu ou préviennent la récidive
d'une sténose (Scansen 2017).
3.6.2. Principe général des procédures
Les stents ont été utilisés pour le traitement palliatif d’un cor triatriatum dexter (Barncord et
al. 2016), de tumeur cardiaque (Weisse, Scansen 2015) et d’une SP associée à une dysplasie
valvulaire sévère chez deux chiens (Scansen et al. 2014).
La procédure débute par l’obtention d’un ou plusieurs accès veineux. Une angiographie est
ensuite réalisée afin d’apprécier l’importance de la lésion à dilater par le stent et les autres
anomalies cardiaques pouvant être concomitantes. Des mesures de pression sont ensuite réalisées. Le stent est ensuite introduit dans la gaine vasculaire puis libéré à l’endroit souhaité. Des
mesures de pressions sont à nouveau effectuées pour évaluer l’importance de la diminution du
gradient de pression à travers la lésion, puis la gaine vasculaire est retirée.
3.7. L’utilisation de pacemaker
Un système de stimulation cardiaque artificiel permanent ou « pacemaker » est utilisé pour le
traitement de bradyarythmies symptomatiques chroniques. Il est composé d’un boitier de stimulation, d’un connecteur, d’un conducteur et d’une sonde.
45
Boitier de stimulation :
• circuit électronique
• batterie
A
B
Sondes endocardiques
Conducteur
Electrode/Sonde
Sondes épicardiques
Figure 23 : Les différents composants d'un pacemaker (à partir de (Bright 2008))
A : Sonde endocardique à barbillon
B : Sonde endocardique à vis
La sonde peut être fixée à l’endocarde (sonde endocardique) ou à l’épicarde (sonde épidcardique). Cette fixation peut être passive en cas d'utilisation d'une sonde à barbillons ou active en
cas d'utilisation d'une sonde à vis.
La récupération des données et la programmation du pacemaker se font par télémétrie avec un
programmateur externe. Il permet notamment d’afficher les ECG et les électrogrammes en
temps réel, et de tester la durée de vie de la batterie, l'impédance de la sonde, la conduction
ventriculoatriale rétrograde et les seuils de stimulation (Bright 2008).
La nomenclature internationale classe les différents modes de fonctionnement des pacemakers.
Cette codification permet de comprendre très rapidement les règles de fonctionnement du pacemaker.
Tableau IV : Nomenclature des pacemakers pour une stimulation anti-bradycardie ((Bernstein et al.
2002) North American Society of Pacing and Electrophysiology/British Pacing and Electrophysiology
Group generic code (NBG Code) for pacing system nomenclature).
Position
I
II
III
IV
V
de la lettre
Chambre stimulée
Chambre détectée Mode de
Fonctions
Stimulation
Catégorie
O : Aucune
A : Atrium
V : Ventricule
D : Mixte (A+V)
O : Aucune
A : Atrium
V : Ventricule
D : Mixte (A+V)
fonctionnement
O : Aucun
T : Déclenché
I : Inhibé
D : Mixte (T+I)
complémentaires
O : Aucune
R : Modulation de
fréquence
multi-sites
O : Aucune
A : Atrium
V : Ventricule
D
:
Mixte
(A+V)
La première lettre indique le ou les site (s) de stimulation.
La deuxième lettre désigne le ou les site (s) de détection d’activité électrique.
La troisième lettre renseigne sur le mode de réponse à l'activité électrique détectée.
La quatrième lettre fait référence aux fonctions complémentaires.
La cinquième lettre indique si une stimulation multi-sites est présente.
46
Les modes de fonctionnement les plus courants en médecine vétérinaire sont les modes VVI et
VVIR (Bright 2008) où un pacemaker à sonde unique fonctionne au niveau d’une seule
chambre cardiaque. Pour ces modes, le pacemaker émet un stimulus dans le ventricule, détecte
son activité électrique intrinsèque et s’inhibe si celle-ci apparaît. L'inhibition de la production
de stimulus en réponse à une activité ventriculaire spontanée empêche la formation de rythmes
compétitifs et de conséquences potentiellement mortelles engendrées par un stimulus électrique
délivré pendant la période de vulnérabilité du cycle cardiaque.
Un autre mode de fonctionnement utilisé en médecine vétérinaire est le mode VDD où un pacemaker à sonde unique endocardique ou à deux sondes épicardiques fonctionne dans deux
chambres cardiaques différentes. Pour ce mode, le pacemaker émet un stimulus dans le ventricule, détecte une activité électrique intrinsèque dans le ventricule et l’atrium, stimule le ventricule à la suite d’une onde P et l’inhibe lorsqu’une activité électrique intrinsèque ventriculaire
apparaît. L’implantation d’un pacemaker dans deux chambres cardiaques permet d’améliorer
les paramètres hémodynamiques et neuro-hormonaux en rétablissant la synchronisation atrioventriculaire et en permettant des taux de stimulation variables. Ainsi, ce mode de fonctionnement limite la fréquence d’apparition « d’un pacemaker syndrome » correspondant, en médecine humaine, aux conséquences cliniques et hémodynamiques indésirables rencontrées à la
suite de l’implantation d’un pacemaker dans une seule chambre cardiaque.
3.8. L’ablation par radiofréquence
3.8.1. Principe général de l’ablation par radiofréquence
L’ablation par radiofréquence repose sur la conversion de l’énergie électromagnétique en énergie thermique permettant d’obtenir une température létale à la sortie d’une électrode, à l’origine
de la destruction de tissus arythmogéniques endocardiaques ou épicardiques. La densité de courant est proportionnelle au courant électrique total circulant à travers l’électrode et inversement
proportionnelle à la distance électrode-tissu (Wright, Knilans, Irvin 2006). Il en résulte que
l’élévation de la température à l'interface électrode-tissu génère des lésions myocardiques par
chauffage résistif des couches superficielles et par un chauffage conducteur des couches profondes. Des lésions tissulaires irréversibles sont alors obtenues pour des températures supérieures ou égales à 50°C (Wright, Knilans, Irvin 2006).
Quatre à cinq jours après l'ablation par cathéter, il apparaît des zones de nécrose de coagulation
bien délimitées, entourées d’une zone hémorragique, d’infiltrations de cellules mononuclées et
de neutrophiles. Après deux mois, des zones de fibrose, un tissu de granulation, des cellules
adipeuses, un cartilage et des cellules inflammatoires chroniques sont présentes à l’endroit des
zones ayant été ablatées (Wright, Knilans, Irvin 2006).
3.8.2. Matériel
L'ablation par radiofréquence est précédée d'une étude cartographique endocardique ou épicardique minutieuse sous contrôle électro-anatomique. L'équipement nécessaire pour l'ablation par
cathéter comprend :
• Une unité fluoroscopique C-arm permettant le positionnement des cathéters dans les
chambres cardiaques et les vaisseaux grâce à deux vues : une vue latérale droite et une vue
oblique dorsoventrale orientée à 30°.
47
map the His potentials; decapolar, to map the corodetailed endocardial or epicardial mapping study under
nary sinus and the right atrial wall potentials; and a
532 VETERINARY
IMAGE-GUIDED
electro-anatomic
guidance. The equipment
needed toINTERVENTIONS
Lasso catheter, to map the pulmonary venous ostia
perform catheter ablation includes:
(Figure 54.2).
79%
for
focal
atrial
tachycardia).
tributaries
two
views:
right
30
1. A C-arm fluoroscopic unit that allows positioning of
4. Ausing
transseptal
puncture
kit to
obtainlateral
left atrialand
access.
7.2%
have within
been the
observed
(15% and vascular
degree dorsoventral
(Figure
54.1).
catheters
cardiac chambers
It is composedoblique
of a specially
designed
needle, a long
accessory pathways;
Recurrence rates of
CTI-dependent atrial flutter; 4.5% accessory pathways;
2% focal atrial tachycardia) with a complication rate
of 6.2% (2% accessory pathways; 5.2% focal atrial
tachycardia).
Equipment
Radiofrequency catheter ablation is preceded by a
detailed endocardial or epicardial mapping study under
electro-anatomic guidance. The equipment needed to
perform catheter ablation includes:
1. A C-arm fluoroscopic unit that allows positioning of
catheters within the cardiac chambers and vascular
2. An electrophysiologic system, which displays 12
surface and 10–12 endocavitary electrographic
leads and permits the mapping of endocavitary
potentials to analyze the sequence of activation and
to perform atrial and ventricular stimulations.
3. Several different electrode catheters, introduced
with the modified Seldinger technique, which differ depending on the area of interest: quadripolar, to
map the His potentials; decapolar, to map the corolabonary sinus and the right Figure
atrial54.1
wallElectrophysiologic
potentials; and
a
ratory including an external workstaLasso catheter, to map the
pulmonary
venous
ostia
tion where one operator analyzes
intracardiac and surface electrograms,
(Figure 54.2).
performs mapping and pacing and
4. A transseptal puncture kit
to obtain left atrial access.
activates radiofrequency energy; and
It is composed of a specially
designed
needle, awith
long
a surgery
room, equipped
a
C-arm fluoroscopic unit, cardioverter
defibrillator and multiple screens.
Here a second operator places the
electrocatheters with fluoroscopic and
intracardiac electrographic guidance.
Figure 24 : Laboratoire d’électrophysiologie (Santilli, Perego 2015).
Poste externe où un opérateur analyse les électrocardiogrammes intracardiaques et de surface, effectue
la cartographie et la stimulation et active l'énergie de radiofréquence.
Salle de chirurgie, équipée d'une unité fluoroscopique C-arm, d'un défibrillateur cardioverseur et de
plusieurs écrans. Ici, un deuxième opérateur place les électrocathéters sous contrôle fluoroscopique et
électrographique intracardiaque.
A
•
B
FigureC 54.1 Electrophysiologic labo-
Système électrophysiologique affichant 12 sondes électrographiques
de surface
et 10-12
ratory including
an external
workstaFigure 54.2 Electrodes used for endocardial mapping: (A) decapolar electrode used to map coronary sinus potentials and
tion
where
one
operator
analyzes
right atrial potentials;
(B) quadripolar permettant
electrode used to map
His potentials; (C) lasso
used to mapendocapulmonary
vein
sondes électrographiques
endocavitaires
la cartographie
descatheter
potentiels
intracardiac and surface electrograms,
potentials.
vitaires afin d’analyser la séquence d'activation et d’effectuer des
stimulations
et and
performs
mapping atriales
and pacing
activates
radiofrequency
energy;
and
ventriculaires.
a surgery room, equipped with a
C-arm fluoroscopic unit, cardioverter
defibrillator and
multiple screens.
Cathéters portant plusieurs électrodes différentes permettant la cartographie
endocardique
Here a second operator places the
Ils sont introduits grâce à la technique de Seldinger modifiée. Il existe
différents
types de and
electrocatheters
with fluoroscopic
intracardiac
electrographic
guidance.
cathéters selon la zone à cartographier.
•
A
B
C
Figure
25 : Electrodes
utilisées
pour la cartographie
endocardique
(Santilli,
Perego
2015).
Figure 54.2
Electrodes used
for endocardial
mapping: (A)
decapolar electrode
used
to map
coronary sinus potentials and
atrial potentials;
(B) utilisé
quadripolar
used toles
map
His potentials;
(C) lasso
catheteret
used
map pulmonary
Aright
Cathéter
décapolaire
pour electrode
cartographier
potentiels
des sinus
coronaires
les topotentiels
de la vein
potentials.
paroi
atriale droite
B Cathéter quadripolaire utilisé pour cartographier les potentiels de Hiss
C Cathéter Lasso utilisé pour cartographier les potentiels des ostiums des veines pulmonaires
•
Kit de ponction transseptale permettant de traverser le septum atrial afin d'accéder à l'atrium
gauche. Il est composé d'une aiguille, d’un introducteur de grande taille pour atteindre la
fosse ovale par une approche caudale et d’un fil de guidage.
48
533
ARRHYTHMIA ABLATION
Figure 26 : Kit de ponction transseptale incluant un
introducteur de 100 cm et une aiguille transseptale
spécialement
conçue puncture
(Santilli,kit,Perego
2015).
Figure
54.3 Transseptal
including
a 100 cm
introducer set and a specially designed transseptal needle.
•
Aiguille spécialement conçue pour la pericardiocentèse et l'approche épicardique transpéricardique en cas de tachycardie ventriculaire épicardique.
•
Système d'ablation à température contrôlée. Si les cibles sont situées dans des zones à faible
Figure 54.5 Ablation system with controlled temperat
débit sanguin tels que l'ostium du corps coronaire ou l'ostium d’une
veine pulmonaire, un
and the possibility to monitor power, impedence and ti
of
radiofrequency
erogation, as well as 7 Fr, 4 mm therm
système d'ablation par refroidissement par irrigation est utilisé.
•
coupled-tipped steerable catheter to perform radiofreque
catheter ablation.
Cathéter d'ablation orientable de 7 Fr dont l’extrémité comporte un diamètre de 4-8 mm,
permettant d’effectuer une stimulation programmée de l’atrium ou du ventricule afin d’obMapping Procedure
tenir une cartographie endocardique et de délivrer l'énergie radiofréquence permettant
To perform radiofrequency catheter ablation
533 ARRHYTHMIA ABLATION
l’ablation.
arrhythmic substrate and the target site should
established through a detailed electrophysiologi
study. The procedure is conducted under gene
anesthesia induced with propofol 4 mg/kg IV bol
after pre-anesthetic medication with midazol
0.2 mg/kg IM, and maintained with a mixture of i
flurane (1–2%) and oxygen (100%). Antiarrhythm
drugs should be discontinued for at least five h
introducer set to reach the fossa ovalis from a caudal
lives before the procedure. Dogs are placed in dor
approach and a 0.018” wire (Figure 54.3).
recumbence and venous accesses for endocard
5. A specially designed needle for pericardiocentesis
mapping are obtained using a modified Seldin
and transpericardic epicardial approach in cases of
Figure 54.3 Transseptal puncture kit, including a 100 cm
technique (see Chapter 44). Under fluoroscopic a
epicardial
ventricular
tachycardia.
introducer set and a specially designed transseptal needle.
intracardiac ECG guidance one decapolar and o
6. A biphasic cardioverter/defibrillator to perform
quadripolar electrode catheter are placed respectiv
electrical cardioversion and defibrillation (Figure 54.4).
through the right external jugular vein into the co
7. A temperature-controlled ablation system and, in
nary sinus (CS), and through the right femoral vein
the case of low blood flow target sites such as the
the tricuspid valve annulus to record His bun
coronaryFigure
body
ostium
or
the
pulmonary
vein
ostium,
54.5 Ablation
system
with controlled temperature
Figure 27 : Système d'ablation
par
radiofréquence
(Santilli, Perego
2015).
and the possibility
to monitor
power,system.
impedence and time
potentials. An ablation catheter with a deflecta
a thermocool
irrigated
ablation
of
radiofrequency
erogation,
as
well
as
7
Fr,
4
mm
thermoContrôle possible
desteerable
la température,
latopuissance,
l'impédance
et le temps
curve
is then positioned through the right or
8. A 7 Fr
catheter
a tip
diamcoupled-tippedablation
steerable catheter
performwith
radiofrequency
ablation.
femoral vein into the high right atrium, right ventr
of catheter
4–8 mm
to deliver radiofrequency energy
d'étalement deseter
radiofréquences.
or tricuspid annulus to perform atrial
(Figurede
54.5).
Cathéter d’ablation
7 Fr, de 4mm à son extrémité, orientableular
et àapex,
pointe
Figure 54.4 Biphasic cardioverter defibrillator with external
pacing used to perform cardioversion of atrial fibrillation
or asynchronous defibrillation of malignant ventricular
arrhythmias.
Mapping
Procedure
thermique pour effectuer
l'ablation
par radiofréquence.
Figure 54.4 Biphasic cardioverter defibrillator with external
pacing used to perform cardioversion of atrial fibrillation
or asynchronous defibrillation of malignant ventricular
arrhythmias.
introducer set to reach the fossa ovalis from a caudal
approach and a 0.018” wire (Figure 54.3).
5. A specially designed needle for pericardiocentesis
and transpericardic epicardial approach in cases of
epicardial ventricular tachycardia.
6. A biphasic cardioverter/defibrillator to perform
electrical cardioversion and defibrillation (Figure 54.4).
7. A temperature-controlled ablation system and, in
the case of low blood flow target sites such as the
coronary body ostium or the pulmonary vein ostium,
a thermocool irrigated ablation system.
8. A 7 Fr steerable ablation catheter with a tip diameter of 4–8 mm to deliver radiofrequency energy
(Figure 54.5).
To perform radiofrequency catheter ablation the
arrhythmic substrate and the target site should be
established through a detailed electrophysiological
study. The procedure is conducted under general
anesthesia induced with propofol 4 mg/kg IV bolus,
after pre-anesthetic medication with midazolam
0.2 mg/kg IM, and maintained with a mixture of isoflurane (1–2%) and oxygen (100%). Antiarrhythmic
drugs should be discontinued for at least five halflives before the procedure. Dogs are placed in dorsal
recumbence and venous accesses for endocardial
mapping are obtained using a modified Seldinger
technique (see Chapter 44). Under fluoroscopic and
intracardiac ECG guidance one decapolar and one
quadripolar electrode catheter are placed respectively
through the right external jugular vein into the coronary sinus (CS), and through the right femoral vein to
the tricuspid valve annulus to record His bundle
potentials. An ablation catheter with a deflectable
curve is then positioned through the right or left
femoral vein into the high right atrium, right ventricular apex, or tricuspid annulus to perform atrial or
49
3.9. Le retrait des vers du cœur
L’extraction des dirofilaires cardiaques est réalisée grâce à différents dispositifs incluant des
pinces rigides, flexibles ou en trépieds, des collets d’extraction endoscopiques, des cathéters à
pièges et des brosses à cheval (non présentées ici) (Scansen 2011), (Santilli, Perego 2015).
Figure 28 : Matériel utilisé pour l’extraction des vers du cœur (Saunders 2015).
A : Collet d’extraction endovasculaire avec 4 fils. En position entièrement ouverts et partiellement fermés
B : Piège à simple boucle Amplatz Goose Neck® avec le fil avancé hors de la fin du cathéter à piège.
C : Piège avec 3 boucles entrelacées EN®.
D : Pince crocodile flexible
Idéalement, un dispositif doit permettre le retrait des vers du cœur sans les endommager et sans
endommager le système cardiovasculaire du patient. Le choix du dispositif est également influencé par la taille du patient et la localisation du vers dans le cœur droit et les artères pulmonaires.
50
Tableau V : Avantages et inconvénients des différents équipements utilisés pour l’extraction de vers cardiaques chez les carnivores domestiques
Equipement
Pince crocodile
endoscopique
/Pince en trépied
Avantages
Inconvénients
Articles
- accès jusqu’aux artères pulmonaires
- pas besoin de veinotomie accéder à la veine jugulaire (limite
les saignements pendant la procédure)
- procédure réalisable pour un chien présentant une dilatation
atriale droite importante du fait d’une visualisation aisée du
dispositif partout dans le cœur
- risque d’arrêt cardiaque en raison de l’insertion de la gaine dans le ventricule droit (notamment CN<5kg)
- fatigue du myocarde due à l’utilisation de cathéter et de système de retrait
rigides.
- coût plus important en raison de l’utilisation de cathéter intracardiaque
- plus disponibles facilement
- pas adaptés aux CN<5-7kg
Lee et al 2008
Saunders 2015
Yoon 2013
- accès limité à la veine cave crânial et à l'atrium droit/accès au ventricule
droit et aux artères pulmonaires impossible
- trop larges pour être introduites au niveau de la veine jugulaire d’un petit
chien, d’un chat ou d’un furet
- veinotomie nécessaire
- possibles lacérations du vers lors de la fermeture du collet
- risque de thrombo-embolie lors du retrait du collet ou par un vers lacéré
- veinotomie nécessaire
Saunders 2015
- possibles lacérations du vers lors de la fermeture du piège
- veinotomie nécessaire
Saunders 2015
Scansen 2011
Pince crocodile
rigide
Collets
d’extraction
endovasculaires
- accès jusqu’aux artères pulmonaires
- permet d’attraper davantage de vers à la fois par rapport à
une pince trépied
- réduction du temps d'intervention par rapport à une pince
trépied
- adaptés à un grand nombre de patients
- moins susceptibles d’entraîner des lésions vasculaires du fait
du logement dans une gaine vasculaire
Piège
- accès jusqu’aux artères pulmonaires
- moins susceptibles d’entraîner des lésions vasculaires du fait
du logement dans un cathéter piège
Yoon 2013
Saunders 2015
Yoon 2011
L’utilisation des pièges est préférée chez le chat et le furet alors que celle des collets d’extraction endovasculaire est préférée chez le chien
(Saunders 2015)
51
52
PARTIE II : Traitements chirurgicaux et interventionnels des cardiopathies rencontrées chez les carnivores domestiques
Cette seconde partie est consacrée à l’explication des différentes interventions chirurgicales et
interventionnelles utilisées actuellement pour traiter les cardiopathies rencontrées chez les carnivores domestiques, incluant à la fois des cardiopathies congénitales ou acquises. Chaque
sous-partie sera traitée en donnant tout d’abord une présentation de la cardiopathie ainsi que de
son contexte épidémiologique, puis en énonçant les indications de traitement permettant de
choisir l’option thérapeutique la plus appropriée selon le profil du patient et enfin en développant les traitements chirurgicaux et interventionnels et les résultats auxquels ils sont associés.
1. Traitements de la persistance du canal artériel
1.1. Présentation de la cardiopathie
Le canal artériel est un vaisseau reliant l’artère pulmonaire principale à l’aorte descendante et
détournant le sang de la circulation pulmonaire fœtale.
A la naissance, l’expansion des poumons est à l’origine du passage de sang à travers l’artère
pulmonaire, puis l’augmentation de la concentration en dioxygène et la baisse de la concentration en prostaglandines maternelles permettent la contraction des cellules musculaires lisses de
la media du canal provoquant alors sa fermeture.
Chez les animaux atteints, une hypoplasie ou une asymétrie de répartition de cellules musculaires et une prédominance de tissu élastique non contractile dans la paroi du canal sont à l’origine de son défaut de fermeture. Ainsi, le passage de sang oxygéné de l’aorte vers l’artère pulmonaire principale forme un shunt gauche-droite. Il est responsable d’une surcharge volumique
du cœur gauche à l’origine de son hypertrophie excentrique et peut conduire, d’abord, à une
insuffisance cardiaque congestive gauche, puis, à une surcharge barométrique du cœur droit
entraînant une insuffisance cardiaque congestive droite. Parfois, la PCA est associée à une hypertension pulmonaire suprasystémique à l’origine d’un shunt droite-gauche. Il en résulte alors
une hypoxémie et une cyanose des portions caudales du corps.
53
Figure 29 : Schéma de la persistance du canal artériel (PCA) (Robinson, Robinson 2016).
Dans la plupart des cas il se produit un flux sanguin à travers le canal artériel pendant la systole et la diastole de
l'aorte vers l'artère pulmonaire.
Le ventricule droit s'hypertrophie de façon concentrique en raison d'une augmentation de la postcharge (hypertension artérielle pulmonaire). L'atrium et le ventricule gauche s'hypertrophie de façon excentrique en raison
d'une augmentation de la précharge (surcharge volumique issue de la circulation pulmonaire).
AD : atrium droit, AG : atrium gauche, VD: ventricule droit, VG: ventricule gauche, AP : artère pulmonaire, VP :
veine pulmonaire
Chez le chien, il existe plusieurs types de morphologie de canal artériel : le type I, IIA, IIB et
III. Le type de canal artériel le plus couramment rencontré est le type IIA
Figure 30 : Angiogramme aortique chez des chiens présentant un canal artériel gauche droite (Miller et al.
2006).
A droite de chaque angiogramme se trouve un schéma correspondant aux caractéristiques morphologiques du
canal artériel. Type I : le diamètre du canal diminue graduellement en taille depuis l'aorte jusqu'à l'artère
pulmonaire. Type IIA : les parois du canal sont parallèles l'une à l'autre et son diamètre diminue brutalement
à l'ostium pulmonaire. Type IIB : le diamètre du canal diminue nettement depuis l'aorte jusqu'à l'artère pulmonaire. Type III : le canal est tubulaire avec peu ou pas de changement de diamètre sur toute sa longueur.
54
Lors d’un shunt gauche-droite, l’animal présente, le plus souvent, une légère intolérance à l’effort et un retard de croissance (Broaddus, Tillson 2010), (Orton 2012). L’auscultation cardiaque révèle un souffle continu faisant un bruit de « machine à laver » dont le punctum optimum se situe au niveau du 3e EIC à la base du cœur (Broaddus, Tillson 2010) associé ou non
à la présence d’un thrill. De plus, un pouls fémoral bondissant ou hyperkinétique peut également être présent (Broaddus, Tillson 2010) (Orton 2012). Lors d’un shunt droite-gauche,
l’animal présente une intolérance à l’effort sévère ainsi qu’une faiblesse des membres postérieurs. Habituellement, l’auscultation cardiaque et le pouls sont normaux (Orton 2012).
1.2. Epidémiologie
La PCA est une des cardiopathies les plus fréquemment rencontrées chez le chien (Oliveira et
al. 2011) alors qu’elle est plus rarement rencontrée chez le chat (Scansen, Schneider,
Bonagura 2015).
Chez le chien, les dernières études rétrospectives rapportent une prévalence variant entre 17%
(Schrope 2015) et 20,9% (Oliveira et al. 2011) des cardiopathies congénitales. Une prédisposition des femelles est constatée (Schrope 2015) et la PCA est plus fréquemment constatée chez
des races comme le Caniche, le Spitz Loup, le Bichon Maltais, le Bichon Frisé, le Yorkshire,
le Cocker Spaniel, le Pékinois, le Colley, le Shetland, le Spitz nain ou encore le Welsh Corgi
Pembroke (Orton 2012). De plus une origine héréditaire a été établie chez le Caniche et le
Welsh Corgi Pembroke (Orton 2012).
Chez le chat, une prévalence variant entre 3% (Tidholm et al. 2015) et 11,3% (Scansen,
Schneider, Bonagura 2015) des cardiopathies congénitales a été rapportée dernièrement.
1.3. Indications
Au vu du mauvais pronostic à long terme en l’absence de correction, la fermeture de la PCA
est indiquée chez le chien et le chat lorsqu’il est associé à un shunt gauche-droite. Il existe de
nombreuses options de traitement aussi bien chirurgicales qu’interventionnelles. Traditionnellement, la fermeture du canal artériel a pu être réalisée de façon chirurgicale suite à une thoracotomie. En 2004, la fermeture du canal artériel a même été effectuée sous thoracoscopie
(Borenstein, Behr, et al. 2004). Cependant, le caractère invasif et les complications associées
aux interventions chirurgicales peuvent être remplacées par des alternatives interventionnelles
incluant l’utilisation d’Amplatzer Duct Occluder, d’Amplatzer Vascular Plug, de ACDO ou
encore de coils (Tobias, Stauthammer 2010). Sur l’ensemble de ces dispositifs, seuls les deux
derniers semblent présenter un intérêt en routine (Tobias, Stauthammer 2010). Actuellement,
le dispositif le plus fréquemment utilisé est l’ACDO car il peut convenir à des chiens dont la
taille est supérieure à 1,5 kg (Stauthammer et al. 2015). Pour les chiens de poids inférieur,
l’occlusion de la PCA peut être réalisée soit de façon chirurgicale, soit en utilisant des coils
(Hogan et al. 2004). L’ACDO convient également à de nombreuses morphologies de canal
artériel, cependant pour un canal artériel de type III, il est préférable d’effectuer sa fermeture
de façon chirurgicale (Stauthammer 2015).
La fermeture d’une PCA associé à un shunt droite-gauche est contre-indiquée.
55
1.4. Traitements chirurgicaux de la persistance du canal artériel
1.4.1. Ligature du canal artériel après thoracotomie
Le canal artériel est abordé par thoracotomie au niveau du 4e EIC gauche chez le chien et au
niveau du 4e ou 5e EIC gauche chez le chat. L’ensemble du thorax est préparé de façon aseptique. Une incision ventrale au processus vertébral jusqu’à la jonction chondro-costale, en regard de l’EIC choisi, est pratiquée. Le nerf vague gauche passe au-dessus du canal artériel et
sert de repère anatomique pour son identification. Une dissection minutieuse au moyen d’une
pince à dissection et d’un dissecteur vasculaire à angle droit est ensuite réalisée (Broaddus,
Tillson 2010). Il est préférable de mener une dissection proche de l’aorte (car le canal y est
moins fragile) et profonde sur la face latérale. Le nerf vague est isolé au niveau du canal puis
est rétracté doucement grâce à une ou deux ligatures. Parfois, une veine cave crâniale gauche
persistante peut recouvrir le canal artériel. Dans ce cas, elle doit être isolée et rétractée avec le
nerf vague. Une veine cave crâniale gauche persistante ne doit pas être ligaturée ou séparée. Le
canal artériel est isolé par dissection mousse sans ouvrir le péricarde.
Des ligatures de fil tressé irrésorbable de décimale 1 à 4 selon la taille du canal sont passées
autour du canal à l'aide de dissecteur vasculaire à angle droit. Le canal artériel est fermé en
serrant lentement et en attachant chaque ligature de fil tressé. La fermeture de la PCA avec des
clipsBhémostatiques a été rapportée, cependant, les canaux de plus de 12 mm de diamètre ne
peuvent être pris en charge par cette technique.
Dorsal
Crânial
A
Caudal
B
Ventral
Figure 31 : Vues intraopératoires du canal artériel (Crédit photographique E. Viguier Service de chirurgie
campus vétérinaire de Lyon Vet Agro Sup).
Dorsalvasculaire à angle
A : Le nerf vague est légèrement rétracté dorsalement avec une ligature. Le dissecteur
droit est passé du pôle caudal au pôle crânial du canal. Le nerf phrénique est ventral au canal (tête de
flèche).
B : Suture du canal artériel à l'aide de deux brins séparés. Une suture est placée en partie supérieure, l'autre
en partie inférieure du canal
Crânial
Caudal
1.4.2. Ligature du canal artériel sous thoracoscopie
Pour une ligature du canal artériel sous thoracoscopie, l’animal est placé en décubitus latéral
droit et la préparation aseptique standard d’une thoracotomie gauche est réalisée. Une incision
à égale distance de la colonne et du sternum en regard
du 3e EIC permet
de placer le vidéoscope.
Ventral
A
e
Au niveau du 5 EIC, une incision ventrale permet d’installer un rétracteur pulmonaire (forceps
à thoracoscopie) et une seconde ouverture plus dorsale autorise le passage d’une pince à clip
hémostatique. Le nerf vague sert de repère à l’identification du canal artériel. Enfin, une dissection minutieuse des tissus mous crânialement et caudalement au canal artériel est suivie de
sa ligature grâce à des clips hémostatiques en titane (Borenstein, Daniel, et al. 2004).
56
Figure 32 : Représentation schématique du placement de trocarts pour la fermeture du canal artériel
sous thoracoscopie (Borenstein, Behr, et al. 2004).
1.5. Traitements interventionnels de la persistance du canal artériel
1.5.1. Mise en place d’un ACDO
L’implantation de l’ACDO a été effectuée sous contrôle TEE (Doocy, Nelson, Saunders
2017), (Porciello et al. 2014), (Silva et al. 2013), (Falcini, Gaspari, Polveroni 2011), TTE
(Caivano et al. 2012) et ICE (Chetboul et al. 2017) indépendamment ou en complément d’un
contrôle fluoroscopique. Cependant à l’heure actuelle, la fluoroscopie reste encore largement
utilisée pour effectuer ce type d’intervention et aide à visualiser l’ACDO pendant la procédure
permettant d’assurer son déploiement approprié et réduisant le risque d'embolisation, de dégâts
valvulaires et de flux résiduel à travers le canal (Stauthammer 2015). Par conséquent, seule la
fermeture du canal artériel par implantation de l’ACDO sous contrôle fluoroscopique sera décrite dans cette partie.
1.5.1.1. Accès vasculaire
L'accès à l'artère fémorale droite est obtenu en choisissant une gaine vasculaire adaptée à la
taille du vaisseau et à la taille de la gaine de distribution utilisée pour le placement de l’ACDO.
Idéalement, la gaine vasculaire doit être de 2 Fr supérieure à la gaine de distribution pour permettre son passage. Si des cathéters de guidage sont utilisés à la place des gaines de distribution,
la gaine vasculaire doit alors avoir la même dimension que le cathéter de guidage. Chez les
petits chiens, l'artère fémorale est trop étroite pour parvenir à passer la plus petite gaine vasculaire (de 6 Fr) permettant le passage du système de distribution d’un ACDO. Par conséquent,
une gaine vasculaire de 4 Fr est initialement placée puis est échangée avec une gaine de distribution de 4 ou 5 Fr lors des dernières étapes de la procédure (Stauthammer 2015).
1.5.1.2. Angiographie du canal
L'angiographie du canal est réalisée en avançant un cathéter en queue de cochon jusqu’à l'aorte
en position légèrement crâniale ou caudale par rapport à l'ampoule du canal. L’angiographie
permet l’identification du diamètre minimal du canal (DMC) ou ostium pulmonaire du canal.
Le dispositif ACDO choisi doit alors avoir un diamètre 1,5 à 2,0 fois supérieur à celui du DMC
angiographique (Nguyenba, Tobias 2008). Cette surdimension est nécessaire pour éviter l'embolisation du dispositif. Cependant, le choix d'un dispositif trop grand est aussi probablement à
l’origine d’une embolisation car l'ampoule du canal serait trop petite pour recevoir le disque
57
5
4
6
6
passage of a wire. A 0.035” straight,
6
4
6
6
exchange wire is then directed through
7
5
7
7
lumen and advanced across the PD
8
5
7
7
pulmonary artery (Figure 58.7, Video
9
6
8
8
10
7
9 Il est donc
9 également conseillé
length ofde
the
wire needs
proximal empêchant le retour
à sa forme
initiale.
mesurer
le to be at least twi
12
7
9
9
of the catheter to facilitate exchange of
diamètre angiographique de
la taille maximale que peut
14 l'ampoule
7 du canal9 afin de déterminer
9
The floppy end of the exchange wire is
within the main pulmonary artery (MPA
end-hole catheter is withdrawn.
Following removal of the catheter, th
the wire outside of the patient must be
dampened gauze square to remove any bl
which if clotted may prevent passage of
sheath over the wire. The delivery shea
8 Fr) is determined by the selected ACDO
lined on the product label (Table 58.1). The
its dilator in place is directed over the ex
and advanced across the ductus into the M
stasis valve is generally not required on th
dilator as the wire fully occludes the di
Use of the dilator is recommended to facil
across the ductus and minimize the risk of
ation and vascular endothelial damage. Th
the exchange wire must be controlled du
of the sheath to prevent looping of the wi
MPA or damage to the pulmonary valve
should also be carefully withdrawn into t
the sheath tip crosses the ductus to mini
Figure
Ductal
angiogram. The
angiogram is perFigure 33 : Angiogramme du
canal58.6
artériel
(Stauthammer
2015).
contact and potential damage to the pulm
formed
with the en
pigtail
catheter
in thesitué
aorta.
Thel’aorte.
ampullaL’ampoule du canal artériel
L’angiogramme est réalisé avec
un cathéter
queue
de cochon
dans
(Video 58.3). Once the sheath tip is posit
of the ductus arteriosus (*) is ventral to the aorta. The narthe MPA,
the dilator
and exchange wire ar
(*) est ventrale à l’aorte. Le
flux
rétrécit
du
produit
de
contraste
(flèche)
ou
le
diamètre
minimal
du canal
rowed jet of contrast (arrow) or minimal ductal diameter
removed
a hemostasis
valve applied i
représente l’ostium du canal.
La taillethe
de ductal
l’ACDO
est déterminée
parACDO
la largeur
de and
contraste.
Le
represents
ostium.
The selected
devicedu produit
present
on
the
sheath
end.
size peut
is determined
the estimer
width oflathe
contrast
jet. The
diamètre de l’ampoule du canal
être utilisébypour
taille
maximale
du dispositif.
Inspection of the ACDO device and its a
diameter of the ductal ampulla may be utilized to estimate
the
delivery cable is recommended before
maximal
device
size.
1.5.1.3. Déploiement ACDO :
by exteriorizing the device from the loade
of attachment is assessed by loosening, re
proximal
cupped comme
disc, preventing
then re-tightening the device until resista
Le déploiement de l’ACDO
est effectué
expliquétheendevice
partiefrom
1 § 3.3.2.1
resuming its original casted shape. As such, the angiogood rule of thumb is to tighten the devic
graphic diameter of the ductal ampulla should also be
and then rotate back a ½ turn. Do not o
1.5.2. Mise en place
de coils
evaluated
to aid in determination of maximal device
The device should then be reloaded u
size.
Caution
is
urged
in
deploying
a
device
with
prevent(artère
air emboli during depl
L’accès vasculaire utilisé pour le dépoilement de coils d’embolisation peutsaline
être to
artériel
a proximal disc diameter exceeding three times the
distal tip of the device should be flush wi
fémorale (Tobias, Stauthammer
2010) ou carotide (Miller, Thomas 2009)
veineuxpassage
(veine into the delivery
ampulla diameter.
tip ou
to facilitate
avoir le dispositif (Stauthammer 2015).
fémorale, veine brachiale (Tobias, Stauthammer 2010)). En Amérique du Nord, les coils sont
plus souvent déployés à l'aide d'une approche artérielle (côté gauche) par cathétérisme artériel
fémoral (Tobias, Stauthammer 2010).
Une angiographie du canal est ensuite réalisée dans les mêmes conditions que précédemment.
Idéalement, le canal doit avoir une forme d'entonnoir distincte (de forme conique) pour permettre au coil d'être logé au niveau de la partie étroite située juste avant l'artère pulmonaire
principale.
58
Figure 34 : Angiogramme latéral chez un petit chien subissant une occlusion du PCA par mise en place de
coils suite à un accès veineux.
A : Un cathéter en queue de cochon est avancé à travers le canal jusqu'à l'aorte. Le produit de contraste met
en évidence l'aorte descendante, le canal, l'artère pulmonaire principale et le ventricule droit.
B : Image fluoroscopique obtenue avant la libération du coil. Un coil détachable est positionné dans l'ampoule
du canal en laissant une boucle dans l'artère pulmonaire.
La position du coil est évaluée par angiographie et une auscultation thoracique est effectuée
pour constater le changement de nature du souffle cardiaque. Si ce dernier est toujours présent,
un second coil est alors déployé. Une fois qu'un nombre suffisant de coils est déployé, le cathéter et les gaines sont retirés et le vaisseau choisi est refermé de façon classique.
1.6. Résultats PCA
Le taux de mortalité peropératoire lors d’une fermeture chirurgicale du canal artériel par thoracotomie varie entre 0% et 7% (Orton 2012). Les principales complications associées à ces
interventions sont la rupture de gros vaisseaux lors de la dissection, à l’origine d’hémorragie
sévère ainsi que la persistance d’un flux résiduel à travers le canal. Les hémorragies intraopératoires sont rencontrées avec une fréquence variant entre 6% et 11% (Hutton et al. 2015) alors
que la persistance d’un flux résiduel est rencontrée avec une fréquence variant entre 21% et
53% (Tobias, Stauthammer 2010). Pour cette dernière complication, des interventions supplémentaires doivent être envisagées uniquement si le flux résiduel est hémodynamiquement
significatif (Orton 2012).
Les principales complications liées à l’utilisation de l’ACDO comprennent les infections du
dispositif, les emboles dues à la migration du matériel et les hémorragies de l’artère fémorale.
Il est à noter que l’embolisation du matériel est extrêmement rare et semble être bien tolérée si
le dispositif se situe dans la vascularisation pulmonaire (Stauthammer 2015). L’infection du
dispositif est une complication majeure étant donnée qu’elle a très peu de chance d’être traitée
par antibiotiques conduisant alors à la formation d’une embole septique (Stauthammer 2015).
L’utilisation des coils est associée à un taux de mortalité peropératoire et périopératoire de 2,4%
(Tobias, Stauthammer 2010). Les complications possibles comprennent l’interruption de la
procédure en raison de l’instabilité des coils dans 11% des cas, la migration anormale des coils
dans 22% des cas, la persistance d’un flux résiduel, l’hémolyse transitoire et le placement aberrant de coils (Tobias, Stauthammer 2010).
Il semblerait que l’utilisation des coils soit préférable chez des chiens présentant un canal artériel avec un petit DMC, inférieur à 2 mm (Tobias, Stauthammer 2010).
59
Il est généralement recommandé d’effectuer la fermeture du canal artériel le plus tôt possible.
L’intervention est considérée comme curative si elle est réalisée avant l’âge de 6 mois
(Broaddus, Tillson 2010). Chez de tels patients, les chances d’améliorer l’insuffisance mitrale
secondaire et l’insuffisance cardiaque associée à une surcharge volumique sont augmentées.
Chez des patients plus âgés ou ayant atteints le stade adulte, ces changements peuvent ne pas
être entièrement observés. Néanmoins, même chez ces patients, une intervention reste indiquée
(Broaddus, Tillson 2010).
Quelle que soit la technique utilisée, la fermeture du canal artériel est associée à une très bonne
survie à long terme chez le chat comme chez le chien (Stauthammer et al. 2015),
(Stauthammer et al. 2013) (Bascuñán et al. 2017), (Saunders et al. 2014), (Novo-Matos et
al. 2014).
2. Traitement de la communication interventriculaire
2.1. Présentation de la cardiopathie
Les communications interventriculaires sont définies comme des communications entre les
ventricules permettant l'échange de sang entre le ventricule droit et le ventricule gauche.
(Scansen, Schneider, Bonagura 2015).
Le septum interventriculaire est formé de 4 parties comprenant une partie située à l’entrée du
ventricule entre les valves tricuspide et mitrale, une partie membraneuse en région crâniale de
la valvule septale tricuspide, la séparant de la valve aortique, une partie à paroi lisse située à la
sortie du ventricule, entre les chambres de chasse des ventricules, et une partie apicale ou trabéculaire. La connaissance de cette anatomie permet d’établir une classification des communications affectant le septum interventriculaire comprenant un type de communication associé à
une communication atrio-ventriculaire et trois types de communication purement interventriculaires appelées CIV membraneuse, périmembraneuse (ou paramembraneuse), CIV juxtaartérielle et CIV musculaire (Figure 35). La CIV la plus fréquemment rencontrée chez les carnivores domestiques est celle qui concerne la partie membraneuse du septum (CIV membraneuse,
péri ou paramembraneuse). (Bomassi et al. 2015), (Scansen, Schneider, Bonagura 2015),
(Robinson, Robinson 2016).
60
directly ventral to the septal tricuspid valve leaflet
and associated with an AVSD.102 Defects that are
present with ventriculoarterial malalignment (e.g.
tetralogy of Fallot (TOF) or pulmonary atresia
(TOF-PA)) can be more challenging to classify as
descriptor can be applied. In some cases of TOF,
the defect is perimembranous, in others, it is
juxtaarterial, and in others, the VSD has characteristics of both.103
As the interventricular septum develops from
the apex to the crux of the heart, the inlet and
membranous portions are the last to close.104
Presumably as a consequence of this pattern of
development, defects in the membranous septum
are the most common in humans105 and animals.106
However, muscular defects might occur with similar or higher frequency, with a prevalence of 2e5%
of all human infants. However, most muscular VSDs
spontaneously close within the first year of life.107
Spontaneous closure of VSDs has also been reported in the dog.108 While spontaneous VSD closure
has not been documented in a cat, aneurysms of
the interventricular septum have been described
in both dogs and cats that may represent spontaneously closed defects,109 and the authors have
observed nearly closed feline VSDs at necropsy.
Excessive pulmonary blood flow associated with a
large VSD can increase pulmonary vascular resistance, leading to PHT and shunt reversal with
hypoxemia, cyanosis, and erythrocytosis. This
clinical scenario is termed Eisenmenger’s syndrome. Right-to-left shunting can also stem from
PS or a double-chambered RV (DCRV).
Diagnostic findings
Figure 35 : Représentation Figure
schématique
des emplacements
10 Schematic
representationanatomiques
of the anatomicdes communications affectant le
Cats with VSD typically present for murmur evalof ventricular
septal droit
defects
The right
septum interventriculaire. Lalocations
paroi libre
du ventricule
a (VSD).
été enlevée
pour révéler
uation le
at septum
a younginterventriage. Alternatively, cats with
ventricular free wall has been removed to reveal the
large defects or multiple malformations can presculaire.
interventricular septum. Defects associated with atriowithd'entrée
signs of du
CHFventricule
due to LV volume overload, or
septal
defects
liele
within
the inlet
portion de
of la ent
1 : Communication associée ventricular
à une CAV
située
dans
septum
au niveau
partie
signs of cyanosis related to shunt reversal. The
the right ventricle under the septal tricuspid valve
droit, sous la valvule septale leaflet
tricuspide.
systolic murmur is typically loudest on the right,
(1). Perimembranous VSDs (2) occur at the cranial
2 : CIV périmembraneuse localisée
partie
la valvule
septale
juste
de la across the thorax.
aspect ofenthe
septalcrâniale
tricuspid de
valve
leaflet, just
belowtricuspide,
although
it en-dessous
often radiates
the supraventricular
crest, resulting
fibrouslacontinuity
Thoracic
radiographs
left-sided or generalcrête supraventriculaire à l’origine
d’une continuité
fibreuseinentre
valve aortique
et tricuspide.
Ellereveal
est enof the aortic and tricuspid valves and may extend toward
ized cardiomegaly and a variable degree of pultourée d’une partie du septum
membraneux.
La
communication
peut
s'étendre
vers
la
partie
d’entrée
et
de
the inlet, outlet, or apex. Juxtaarterial VSDs (3) occur
monary overcirculation. The ECG is variable and
above du
the cœur.
supraventricular crest and immediately below
sortie du ventricule ou vers l'apex
shows voltage criteria or axis deviations compatthe pulmonary valve leaving the aortic and pulmonary
ible with
ventricular conduction
3 : CIV juxtaartérielle localisée
au-dessus
de
la
crête
supraventriculaire,
immédiatement
encardiomegaly
dessous de la or
valve
valves in fibrous continuity. Muscular VSDs (4) can
disturbances. Echocardiography confirms the
occur
anywhere
within
the aortique
interventricular
pulmonaire, à l’origine d’unedevelop
continuité
fibreuse
entre
la valve
et pulmonaire.
diagnosis, allows for the evaluation of concurrent
septum and are completely surrounded by muscle; these
4 : CIV musculaire pouvant être
localisée n'importe où dans le septum interventriculaire.
complètement
defects,Elle
andest
determines
the anatomic location of
can be located within the inlet, trabecular/apical, or
entourée par du tissu musculaire.
the VSD (Figs. 10 and 11).
outlet septum. Reproduced by permission of The Ohio
State University.
Chez les carnivores domestiques, les communications interventriculaires sont fréquemment associées à d’autres cardiopathies congénitales, comme la SP ou la TDF (Bomassi et al. 2015).
Les jeunes animaux présentant une communication interventriculaire, sont généralement
asymptomatiques, néanmoins une CIV suffisamment large peut entraîner un shunt gauchedroite à l’origine d’une surcharge volumique de la circulation pulmonaire et du cœur gauche
responsable d’une insuffisance cardiaque congestive gauche progressive. Un débit sanguin
élevé à travers le shunt peut aussi entraîner un remodelage vasculaire pulmonaire, causant alors
une augmentation des résistances vasculaires pulmonaires et de la pression artérielle pulmonaire. Si celle-ci atteint le niveau suprasystémique, une réversion de shunt se produit et entraîne
une hypoxémie et une polycythémie. Ce phénomène clinique est appelé syndrome Eisenmenger
(Orton 2012), (Scansen, Schneider, Bonagura 2015), (Robinson, Robinson 2016).
61
Figure 36 : Schéma d’une CIV (Robinson, Robinson 2016).
A travers une CIV Le sang circule souvent de gauche à droite, créant à la fois une augmentation de la précharge
et de la postcharge dans le ventricule droit. La surcharge volumique issue de la circulation pulmonaire augmente la précharge dans l'atrium et le ventricule gauche pouvant entraîner une dilatation et une hypertrophie
du ventricule gauche
2.2. Epidémiologie
La CIV fait partie des malformations cardiaques congénitales les plus fréquemment rencontrées
chez le chien et le chat (Oliveira et al. 2011), (Orton 2012), (Bomassi et al. 2015), (Scansen,
Schneider, Bonagura 2015), (Schrope 2015), (Tidholm et al. 2015).
Chez le chien, les études rétrospectives les plus récentes montrent une prévalence variant entre
7,5% (Oliveira et al. 2011) et 14% (Schrope 2015) des cardiopathies congénitales. Des races
telles que le Cocker Spaniel Anglais, les terriers de Lakeland, le Westie, le basset Hound, le
Bulldog Anglais, l’Akita et le Shih Tzus ont montré une prédisposition pour cette cardiopathie
(Orton 2012) alors que le Pinscher, le Bouledogue Français et le Berger Allemand semblent
présenter un risque plus important pour cette cardiopathie par rapport à une population de référence (Oliveira et al. 2011). Dans l’espèce canine, une origine génétique associée à la CIV a
également été suspectée, comme chez le Spitz Loup présentant une hérédité polygénique
(Orton 2012).
Chez le chat, la CIVest la cardiopathie congénitale la plus fréquemment rencontrée (Scansen,
Schneider, Bonagura 2015), (Schrope 2015), (Tidholm et al. 2015) et présente une prévalence variant entre 18,4% (Scansen, Schneider, Bonagura 2015) et 50% (Tidholm et al. 2015)
des cardiopathies congénitales.
62
2.3. Indications
La ligature de l’artère pulmonaire et la fermeture du septum interventriculaire à cœur ouvert
sous CEC sont les traitements historiques de la CIV. Dans la littérature vétérinaire, la première
technique n’a plus été décrite depuis 2005 (Summerfield, Holt 2005) alors que la seconde n’a
été rapportée qu’une seule fois (Bomassi et al. 2015) en plus de 10 ans. Actuellement le traitement définitif est réalisé grâce à un traitement interventionnel ou hybride (chirurgical et interventionnel). Toutefois, ces traitements sont rarement réalisés chez les carnivores domestiques
car lorsqu’une unique CIV est rencontrée chez un patient, elle est souvent associée à un bon
pronostic à long terme et elle n'affecte pas sa qualité ou sa durée de vie (Bomassi et al. 2015).
La fermeture d’une CIV à l’aide de cathéter n’a jamais été décrite chez le chat, alors qu’elle a
pu être réalisée avec succès grâce à des coils et des systèmes d’occlusions chez le chien. A
l’heure actuelle seuls ces derniers dispositifs semblent être utilisés.
La fermeture d’une CIV est recommandée lorsqu’un shunt gauche-droite hémodynamiquement
significatif est mise en évidence au regard des signes cliniques et d’une étude échocardiographique. Cette dernière comprend l’évaluation de la taille de la CIV, du type de CIV, de la direction et de la vitesse d’écoulement du sang à travers le shunt, des rapports Qp:Qs, CIV:Ao,
AG:Ao et la présence d’une régurgitation aortique et de lésions cardiaques associées (Bomassi
et al. 2015). Les CIV les plus susceptibles d’être fermées à l’aide d’occluders sont les CIV
musculaires et les CIV périmembranaires distants d’au moins 3-5,5 mm de la valve aortique et
des valves atrioventriculaires. D’autre part, les communications doivent également avoir une
taille comprise entre 3 et 17,5 mm car la taille du plus grand occluder musculaire ventriculaire
est de 18 mm (Gordon 2015).
Lorsqu’un animal est de petite taille, une technique hybride sous contrôle fluoroscopique, TEE
et ICE doit être choisie car l’accès vasculaire est trop petit pour pouvoir utiliser une technique
percutanée (Saunders et al. 2013).
La fermeture des CIV est contre-indiquée en cas d’une inversion de shunt suite à un syndrome
d’Eisenmenger ou lorsqu’elle est associée à une SP sévère, à moins que celle-ci ne puisse être
traitée par une valvuloplastie par ballon au préalable (Gordon 2015). Enfin, la fermeture d’une
CIV juxta-artérielle et d’une CIV périmembraneuse distante de moins de 3 mm de la valve
aortique n'est pas recommandée.
2.4. Traitement interventionnel d’une communication interventriculaire
La technique générale a déjà été décrite partie 1 § 3.3.2. Ce paragraphe revient seulement sur
certains points spécifiques de la fermeture de la communication interventriculaire.
L’accès vasculaire peut être obtenu à partir de la veine jugulaire externe (Margiocco, Bulmer,
Sisson 2008), de la veine fémorale (Durham et al. 2015) et de l’artère fémorale (Bussadori,
Carminati, Domenech 2007).
La CIV est ensuite mesurée par angiographie associée (Bussadori, Carminati, Domenech
2007), (Durham et al. 2015) ou non (Margiocco, Bulmer, Sisson 2008), à une TEE.
Les occluders qui peuvent être utilisés chez le chien pour la technique interventionnelle sont le
mVSDO (Bussadori, Carminati, Domenech 2007), (Margiocco, Bulmer, Sisson 2008), le
PImVSO (Durham et al. 2015). Il est préférable que le diamètre de la ceinture choisi soit environ de taille identique au diamètre de la CIV (Bussadori, Carminati, Domenech 2007),
(Margiocco, Bulmer, Sisson 2008), (Gordon 2015), néanmoins un surdimensionnement a
également été décrit (Durham et al. 2015). Il est également important de prêter attention à ce
63
que les disques de rétention de l’occluder soient à une distance suffisante des valves atrioventriculaires et aortique et ne gênent pas leur fonctionnement. Le volume des ventricules où les
disques de rétention sont déployés doit être suffisant pour pouvoir les accueillir et la longueur
de la ceinture doit être suffisante pour pouvoir traverser le septum interventriculaire (Gordon
2015).
2.5. Traitement hybride d’une communication interventriculaire
Cette sous partie est destinée à illustrer la technique précédemment décrite. Pour cette procé220
A.B. Saunders et al.
dure, la communication a été fermée grâce à l’ADO II (Saunders et al. 2013).
Hybrid ventricular septal defect closure
Figure
37 : Images TEE
intraopératoiresimages
de la fermeture
hybride d’une demonstrating
CIV (Saunders
al. (A)
2013).
Fig.
2 Transesophageal
echocardiographic
obtained intraoperatively
theetVSD
with left-toA : Image
montrant
présence
CIV
right
shunting
on colorlaDoppler
(B).de
A la
guide-wire
can be visualized passing through the right ventricular free wall and
crossing
themontrant
septum into
the left ventricular
lumen (C).
introducer wasvisualisé
advanced
theDoppler
wire intocouleur.
the left
B : Image
la présence
de la CIV associée
àA
unvascular
shunt gauche-droite
enover
mode
ventricular lumen (D). The first retention disc of the ADO II device has been deployed and is in contact with the left
C : Un fil de guidage peut être visualisé en passant par la paroi libre du ventricule droit et en traversant le
ventricular endocardial surface of the interventricular septum (E). Both retention discs have been deployed (F).
septum
la lumière du ventricule gauche.
LV
¼ leftdans
ventricle.
D : Un introducteur vasculaire est avancé sur le fil dans la lumière du ventricule gauche.
E : Le premier
disque
de into
rétention
dispositif
ADO II est
déployé
et en
contact
avec lawithin
surface
endocardique
through
the VSD
and
the du
left
ventricular
second
disc
was
captured
the
introducer
du septum
ventricule
gauche.the
lumen
(Fig.interventriculaire
2) being carefuldunot
to puncture
and re-deployed in the proper position against the
left
ventricular
freeseptal
wall.
Device
size déployés.
selection was
interventricular septum (Fig. 2). After
ventricular
defect closure
221device
FHybrid
: Les
deux
disques
de rétention
sont
based on pre-operative transthoracic echocardiodeployment, there was no transseptal flow seen
graphic measurements of the VSD that were conon Color Doppler TEE. The device was released
firmed with intraoperative TEE. An Amplatzer!
following confirmation of proper placement and
Duct Occluder II (ADO II) deviceg (Fig. A, available
verification that the aortic and tricuspid valve
in the online supplemental materials) was selected
leaflets were not entrapped by the device. The
because the 4 mm waist diameter would approxintroducer was removed, and the purse-string
imate the measured diameter of the VSD
suture was tightened and tied. The pericardium
(4.4 mm), the 6 mm device length would accomwas left open, and the chest was closed in a
modate the septum, and the 10 mm diameter
routine manner. Angiography was performed
retention discs would not impinge on the aortic or
through a right jugular venous catheter to confirm
tricuspid valve. The device was prepared by
device position and assess for residual shunting
soaking it in saline, screwing it onto a delivery
(Fig. B, available in the online supplemental
cable, and loading it into the introducer for
materials).
delivery. With TEE guidance, the first retention
Recovery was uneventful although the dog did
!
F) but this
resolved
disc
was
deployed
in
the
lumen
of
the
left
vendevelop
3face
Lateral
(A) (105
and
dorsoventral
(B)
thoracic
Figure 38 : Radiographies thoraciques en vue de profil (A) Fig.
et dehyperthermia
(B) après
le placement
du dispositif
within
15 min after
removal
the placement
warming in
blantricle and retracted until it was in contact with
radiographs
following
ADO II of
device
a VSD
CIV chez un chien.
a dog.
ket. inThe
following day, repeat thoracic radiothe left ventricular endocardial surface of the
graphs (Fig. 3) and echocardiography (Fig. 4, Video
interventricular septum. The introducer was
1) confirmed
device
location,
no
retracted
into
the
right
ventricle,
and
with
con2.6. Résultats
aspirin (0.4appropriate
mg/kg PO q 24
h) were
administered
residual
minimal
changes
in heart
size
tinued gentle traction on the delivery cable, the
onceshunting,
the dog was
fully awake
to prevent
thrombus
Les
complications associées à la fermeture des CIV
àformation
l’aide
de
cathéters
incluent
les
perforathe1.6
device.
Enalapril
furosemide
(LVIDd
2.2 cm, on
LVIDs
cm, VHS
11.1),and
and
normal
waist and second retention disc were deployed.
weretract
discontinued
following
thepleural
procedure.
The
tions
liées aux
fils de disc
guidage
aux
cathéters,
troubles
de
conduction
(Durham
et al. fissure
2015),
velocities.
Multiple
The second
retention
couldetbe
visualized
on les outflow
owners
were instructed
to restrict
activityconfor 4
lines
were
noted
on
thoracic
radiographs
the
epicardial
surface
which
was
attributed
to
the
(Bussadori, Carminati, Domenech 2007) et le délogement
weeks. des systèmes d’occlusion (Saunsistent The
withdog
mild
pleural
effusion
and considered
increased flexibility of the device allowing the
was
re-evaluated images
17 daysofafter
device
Fig. 42015)
Transthoracic
echocardiographic
the Dans
ders
et al.
(Durham
et al.
2015), (Gordon
à
l’origine
de
thromboembolie.
normal
following
the
thoracotomy.
The
dog a
disc to
be 2013),
retracted
more than
expected.
The ADO
placement
and
was
clinicallyshort-axis
doing well
II device
from the
right
parasternal
(A) with
tramadol
(2.0
mg/kg
qradiographs
8e12 h) for
andreceived
left parasternal
long axis
(B) views.
LAPO
¼ left
atrium,
normal
physical
exam.
Thoracic
and
LV ¼ left management.
ventricle.
g
documented reverse
remodeling
Approximately
3 h post-operAmplatzer! Duct Occluder II, 9-PDA2-04-06, AGA Medical 64 pain echocardiography
(LVIDd
2.4 cm, LVIDs
cm, VHS
Corporation,
Golden Valley,
MN, dorsoventral
USA.
atively,
clopidogrel
(7.51.5
mg/kg
PO 10.3)
q 24and
h) proper
and
Fig. 3 Lateral
(A) and
(B) thoracic
radiographs following ADO II device placement in a VSD
in a dog.
placement
of the
device.
A small soft
tissue mass
1.012 g/dL
(reference
range,
1.015e1.045)
withon the posterior
wall of the
left atrium,
which was
out proteinuria.
A coagulation
panel
was per-
Fig. 4 Transt
ADO II device
and left parast
LV ¼ left ventr
1.012 g/dL (
out proteinu
formed and
time, slightl
time (10.9
increased D-d
116.2e371.5
activity (138%
nal ultrasoun
echoic region
mildly increa
suggestive of
caution, the
administered
days. The dog
strict exercis
parin, clopid
le cas où cette dernière complication surviendrait au cours de la procédure, l’occluder doit être
récupéré dans les meilleurs délais de façon chirurgicale ou interventionnelle. Récemment, une
équipe est non seulement parvenue à récupérer de façon interventionnelle un occluder s’étant
embolisé dans le ventricule gauche mais a aussi réussi à le repositionner à travers la CIV grâce
à un système de piège (Durham et al. 2015).
Figure 39 : Image fluoroscopique de la recapture et du repositionnement d'un occluder
(Durham et al. 2015).
A : Utilisation d'un cathéter piège pour capturer la ceinture du dispositif afin de le ramener
vers le ventricule droit.
B : Le piège est soigneusement desserré et retiré tandis que le dispositif est laissé en place à
travers la CIV.
Sur les 10 dernières années, tous les chiens opérés avec une technique interventionnelle ne
présentaient plus de flux sanguin résiduel à travers la CIV immédiatement après l’opération et
les clichés radiographiques post-opératoires montraient un positionnement correct des systèmes
d’occlusion. Selon les études, un bon état clinique a été rencontré chez ces chiens entre 1 mois
(Bussadori, Carminati, Domenech 2007) et 2 ans (Margiocco, Bulmer, Sisson 2008) après
l’intervention et les examens échocardiographiques de contrôle réalisés montraient soit la persistance d’un léger shunt gauche-droite (Durham et al. 2015), soit une absence totale de shunt
(Bussadori, Carminati, Domenech 2007), (Margiocco, Bulmer, Sisson 2008) à travers la
CIV. Enfin, la fermeture hybride d’une CIV est réalisable chez les petits chiens et représente
une bonne alternative à l’intervention chirurgicale à cœur ouvert lorsque la technique interventionnelle n’est pas envisageable (Saunders et al. 2013).
3. Traitement des communications interatriale et atrio-ventriculaire
3.1. Présentation des cardiopathies
3.1.1. Présentation de la communication interatriale (CIA)
Une CIA est la persistance d’une communication entre l’atrium gauche et l’atrium droit permettant l’échange de sang entre les deux atriums.
Il existe quatre types de communications principales affectant le septum interatrial incluant une
CAV partielle appelée CIA de type ostium primum et trois CIA pures appelées CIA de type
ostium secundum, CIA de type du sinus veinosus et CIA de type sinus coronaire. La CIA la
plus fréquemment rencontrée chez les carnivores domestiques est la CIA de type ostium secundum (Scansen, Schneider, Bonagura 2015).
65
Feline congenital heart disease
S23
in cats. In the case of isolated ASD, blood shunts
from the LA to the RA due to higher right ventricular compliance. The subsequent left-to-right
shunt leads to volume overload of the right heart
and increases pulmonary blood flow. The degree of
shunting depends on the size of the defect. In
moderate-to-large ASDs, RA enlargement, RV
enlargement, and pulmonary overcirculation
develop because the right heart directly receives
both the normal systemic venous return as well as
the excess volume traversing the shunt. Although
defects in the fossa ovalis (ostium secundum
defects) are the only ‘true’ ASD, as they are the
only defects in which the deficiency of tissue is
localized to the interatrial septum, four principal
forms of ASD are recognized and they are classified
by location relative to the interatrial septum
(Fig. 4). The ostium primum ASD is a defect in the
ventral interatrial septum directly above the AV
valves and is recognized as a form of AVSD (Figs. 5
and 6). Ostium secundum defects result from
insufficiency of tissue at the fossa ovalis in the
central interatrial septum (Fig. 5). Secundum ASDs
are the most common form in other species and
appear to also be the most frequent form of ASD in
cats.14 Sinus venosus defects occur in the dorsal
interatrial septum and can be located either caudally or cranially, which
often
pulmonary schématique des emplacements anatomiques des principales communications
Figure
40 allows
: Représentation
Figure 4 Schematic representation of the anatomic
venous return to enter the RA. A rare form of ASD
locations
of atrial
septal defects
(ASD). The
right atrial
affectant
le
septum
interatrial
(Scansen,
Schneider,
Bonagura
2015).
is the unroofed coronary sinus, which is reported in
free wall has been removed to reveal the interatrial
humans and partially
in l’atrium
a recent droit
(Lacharacterized
paroi libre de
a été Defects
enlevéeinpour
révéler
le septum
septum.
the ventral
septum
above inter-atrial).
the tricase report of a dog.80 In this defect, there is a
cuspid
valve
arele
termed
primum
ASD juste
(1); those
in the des valves atrio-ventriculaires
1
:
CIA
de
type
ostium
primum,
située
dans
septum
ventral
au-dessus
communication between the LA wall and the great
area of the fossa ovalis are secundum ASD (2); those high
2 : CIA dewith
typepersistence
ostium secundum
située
l’emplacement
de lacranial
fosse or
ovale.
cardiac vein, often associated
of
in the
dorsalàatrial
septum near either
caudal
caval
inflow areinteratrial
sinus venosusdorsal
ASD (3)près
and may
be
the left cranial vena3 cava.
lesions
: CIAThese
de type
sinuspermit
veinosusvena
dans
le septum
de l'entrée
de la veine cave crâniale ou
associated with anomalous pulmonary venous drainage;
shunting of blood from the LA to the RA through
dans le cœur.
Il en résulte
passagecoronary
du sang
veineux
and anleunroofed
sinus
ASD (4)pulmonaire
represents thedans l’atrium droit.
the coronary sinus. caudale
To the authors’
knowledge,
last location
for these
defects.incomplète
Reproduced bydu
permission
sinus venosus and unroofed
sinus ASDs
4 : CIA coronary
de type sinus
coronaire,
lié à une
formation
sinus coronaire entraînant la formation
of The Ohio State University.
have not been reported in the cat.
d’une communication entre la paroi de l’atrium gauche et la grande veine cardiaque. Cette malformation est
Flow across the interatrial septum can continue
due à unebirth.
persistance
de la veine cave crâniale gauche, et à l’origine d’un drainage veineux pulmonaire
if high RA pressure souvent
persists following
This
situation can prevent
the fusion of the septum
Less common than either ASD or PFO is an atrial
anormal
primum and septum secundum that normally
septal aneurysm, in which a saccular deformity of
occurs in the first week of life. Shunting can occur
the interatrial septum is observed and is assoeven in the presence
of
otherwise
normally
formed
with excessive
tissue in the area
of the
fossa
Dans certains cas, après laciated
naissance,
la persistance
d’une
pression
élevée dans l’atrium droit
atrial septal components. Right-sided heart disovalis, with varying degrees of endocardial fibrosis
81
eases that elevate RA
pressure,
such
as
PS
or
TVD,
and septal
thickening.
Reportedsecundum
in a mature cat,
empêche la fusion du septum
primum
et du septum
composant le septum interatrial,
can prevent this normal atrial septal closure
this condition can develop with either congenital
81
à l’origine
d’un
shunt
interatrial.
Ceheart
dernier
est constaté même en présence de composants du
maintaining the right-to-left
shunting
found
in the
or acquired
disease.
fetus. This form ofseptum
interatrial
communication
is
interatrial normaux. Ainsi, les maladies cardiaques droites responsables d’une élévation
referred to as a patent foramen ovale (PFO).
Diagnostic findings
Although less common,
left-to-right
shunting
with telles
left-to-right
ASDla
typically
have tricuspide, peuvent empêcher
de la pression dans
l’atriumCats
droit,
que shunting
la SP, ou
dysplasie
across a PFO is also possible when the LA is
a mild-to-moderate systolic murmur, often most
la
fermeture
interatriale
normale
et
maintenir
le
shunt
droite-gauche
rencontré chez le fœtus.
markedly stretched (as with MVD) and if this
prominent at the left heart base and caused by
stretch prevents fusion
thede
rims
of est
the appelée
increased
flow into the du
pulmonary
trunkovale
(so-called
Cettealong
forme
CIA
persistance
foramen
(PFO). Bien que cela soit moins
foramen ovale.
‘relative pulmonary stenosis’). The flow velocity
fréquent, un shunt gauche-droite à travers une PFO est également possible lorsque l’atrium
gauche est particulièrement dilaté (comme lors d'une DVM) empêchant la fusion des marges
du foramen ovale (Scansen, Schneider, Bonagura 2015).
La plupart du temps lors de CIA, il apparaît un shunt entre l’atrium gauche et l’atrium droit à
l’origine d’une surcharge volumique du ventricule droit pouvant conduire à une dilatation du
ventricule droit et à une insuffisance cardiaque congestive droite. Suite à cela, une augmentation de la pression atriale droite peut être responsable d’un shunt bidirectionnel ou inversé entraînant une hypoxémie et une cyanose.
66
Figure 41 : Schéma d’une CIA (Robinson, Robinson 2016).
Une CIA entraîne généralement une augmentation du débit sanguin de l'atrium gauche vers l’atrium droit.
Le ventricule droit se dilate sous l’effet de cette surcharge volumique.
3.1.2. Présentation de la communication atrio-ventriculaire (CAV)
La communication atrio-ventriculaire est une cardiopathie congénitale résultant du développement anormal à la fois du septum atrio-ventriculaire séparant la partie dorsale du ventricule
gauche de la partie ventrale de l’atrium droit et de certaines parties des valves atrio-ventriculaires. En temps normal, le septum atrio-ventriculaire est issu du décalage des points d’insertion
de l’anneau mitral par rapport à l’anneau tricuspide. Or, lors de communications atrio-ventriculaires une perte de ce décalage est observée, plaçant l’anneau tricuspide et mitral sur un même
plan anatomique (Scansen, Schneider, Bonagura 2015). Les communications atrio-ventriculaires peuvent être soit complètes, partielles ou transitionnelles/intermédiaires (Scansen,
Schneider, Bonagura 2015).. Une communication complète est caractérisée par une large CIA
de type ostium primum, une CIV et un orifice atrioventriculaire commun entre les atriums et
les ventricules. Selon la position des points d’attache des cordages des valves atrio-ventriculaires, une communication atrio-ventriculaire complète peut également être subdivisée en 3
types. Une communication partielle implique qu’il existe soit une CIA, soit une CIV et que les
anneaux des valves atrio-ventriculaires apparaissent comme des orifices discrets. Enfin, une
communication transitionnelle ou intermédiaire est caractérisée par la présence d’une CIA et
d’une CIV souvent de type restrictif, associées à des anneaux tricuspide et mitral bien distincts
mais anormaux. Quelque soit le type de CAV, des anomalies au sein des valves AV peuvent
être rencontrées et entraîner différents degrés de régurgitation (Scansen, Schneider, Bonagura
2015).
3.2. Epidémiologie
La CIA est une cardiopathie rare chez le chien et le chat (Oliveira et al. 2011), (Schrope 2015),
bien qu’une étude (Chetboul et al. 2006) ait montré qu’il s’agissait de la seconde cardiopathie
congénitale la plus fréquemment rencontrée chez les deux espèces.
Chez le chien, les dernières études rétrospectives montrent une prévalence variant entre 1,1%
(Oliveira et al. 2011) et 2% (Schrope 2015) des cardiopathies congénitales. Une prédisposition
67
raciale a été constatée chez le Boxer (Chetboul et al. 2006), le Caniche Royal, le Doberman et
le Samoyède (Tobias, Stauthammer 2010).
Chez le chat, la CIA présente une prévalence variant entre 3% (Oliveira et al. 2011) et 10%
(Tidholm et al. 2015) des cardiopathies congénitales. Une prédisposition raciale a été suggérée
chez le Chartreux et le Domestic Shorthair (Chetboul et al. 2006).
La communication atrio-ventriculaire est une cardiopathie rarement décrite chez le chien chez
qui la prévalence exacte reste inconnue alors qu’elle a été estimée à 2% (Tidholm et al. 2015)
à 9,7% (Scansen, Schneider, Bonagura 2015) des cardiopathies congénitales chez le chat.
Aucune prédisposition raciale n’a été rapportée dans les dernières études rétrospectives.
3.3. Indications
La CIA est une cardiopathie qui est souvent bien compensée pendant plusieurs années chez le
chien et le chat (Chetboul et al. 2006).
Cependant, dans certains cas, un traitement chirurgical, interventionnel ou hybride peut s’avérer
nécessaire selon la présence de signes cliniques associés à la cardiopathie, selon l’importance
du shunt (fraction de shunt Qp/Qs supérieure à 1,6) et selon le remodelage cardiaque (dilatation
atriale et ventriculaire droite) (Gordon et al. 2009).
La CIA a pu être traitée chirurgicalement à l’aide d’une CEC. Cependant celle-ci est rarement
réalisée du fait de contraintes techniques et financières (Uechi et al. 2011).
Le traitement interventionnel d’une CIA ne peut être envisagé à l’aide d’occluder qu’à certaines
conditions. Tout d’abord, la communication doit être de type secundum et doit être bordée par
un tissu septal atrial autour d’un minimum de 75% de sa circonférence ce qui est nécessaire
pour le déploiement sécurisé de l'ASO. Ensuite, les volumes atriaux doivent être suffisants pour
accueillir les disques de rétention une fois le dispositif déployé et une distance convenable doit
être présente entre les disques de rétention et les structures cardiaques adjacentes (valves mitrale et tricuspide). Enfin, la taille de la CIA ne doit pas être supérieure à 38 mm car cette taille
correspond au plus grand ASO disponible (Gordon 2015).
Lorsqu’un animal est de petite taille, une technique hybride sous contrôle TEE et ICE doit être
choisie car l’accès vasculaire est trop petit pour utiliser une technique percutanée (Gordon
2015).
Enfin, la fermeture des CIA présente les mêmes contre-indications que celle de la CIV (Gordon
2015).
Le traitement chirurgical d’une communication atrio-ventriculaire peut être réalisé sous CEC
(Yamano et al. 2011).
3.4. Traitement chirurgical d’une communication interatriale et atrio-ventriculaire
La réparation à cœur ouvert d’une CIA ou d’une CAV partielle s'effectue à l'aide d'une CEC.
Une thoracotomie droite au niveau du 5e EIC est réalisée. La communication est visualisée suite
à une atriotomie droite puis fermée à l’aide d’un patch de péricarde autologue (Orton 2012) ou
d’un patch d’e-PTFE (Yamano et al. 2011), (Uechi et al. 2011). Les CIA de type sinus veineux
peuvent nécessiter une correction simultanée du retour veineux pulmonaire anormal. Celle-ci
est réalisée en prolongeant la fermeture du patch à droite de l'ostium des veines anormales, tout
en maintenant leur écoulement fonctionnel sur le côté gauche du patch. Les communications
atrio-ventriculaires partielles nécessitent une réparation de la valve mitrale avant la fermeture
de la communication septale. Cette dernière est réalisée en suturant directement la fente dans
68
la suture de la valvule septale et en effectuant une annuloplastie mitrale, si nécessaire. L'atriotomie est fermée grâce à un surjet matelas horizontal continu surmonté d’un surjet simple continu.
Figure 42 : Réparation d’une CIA et d’une CAV (Orton 2012).
A : Atriotomie droite permettant de visualiser l’endroit de la CIA ou de la CAV à l’aide d’une CEC.
B : Une canulation veineuse bicave est nécessaire pour isoler l'atrium droit pendant l’intervention. Les CAV
partielles (CIA de type ostium primum) sont invariablement associées à un défaut de fente de la valvule septale
mitrale. Réparation de la fente de la valvule mitrale avec des sutures matelas avec un fil de diamètre 5-0.
C : Fermeture de la communication grâce à un patch péricardique autologue ou en e-PTFE. Extension possible
du patch au-delà de la marge de la CIA jusqu’au bord caudal du sinus coronaire pour réduire le risque de
lésion du nœud atrioventriculaire. Fermeture de l'incision d'atriotomie avec une suture matelas continue surmontée par un surjet simple continu.
3.5. Traitement interventionnel d’une communication interatriale
La technique générale a été décrite précédemment en partie I § 3.3. Ce paragraphe revient seulement sur certains points spécifiques de la fermeture des CIA.
L’accès vasculaire est obtenu à partir de la veine jugulaire droite. Un cathéter ayant un orifice
terminal de diamètre relativement petit (4 ou 5 Fr) et un fil de guidage hydrophile à pointe en J
sont avancés sous contrôle fluoroscopique pour accéder à l'atrium gauche en passant par la CIA.
Le fil de guidage est avancé profondément jusqu’à la veine pulmonaire caudale droite. Cette
étape peut être réalisée sous contrôle TEE.
Le cathéter est ensuite remplacé par un ballon de mesure de la CIA de taille appropriée et la
CIA est mesurée comme expliqué sur la figure 43.
69
sheath with dilator within and the hemostasis port. (B) The
Amplatzer™ TorqVue™ delivery system device loader.
A
can be used to cross the defect. For ASD, a Amplatzer™
sizing balloon II is also recommended (Figure 63.6A).
B
C
D
E
Figure
The Amplatzer™
sizingde
balloon
II inflated
with air.
Note the
calibrateddemarker
bands
on the
catheter
shaft.
Figure63.6
43 : (A)
Utilisation
d’un ballon
mesure
Amplatzer
II pour
la mesure
la taille
d’une
CIA
(Gordon
(B)
This
is
a
transesophageal
echocardiographic
(TEE)
image
that
was
optimized
for
visualization
of
the
ASD
and
the
deflated
2015).
balloon sizing catheter (arrow) can be seen across the defect within the left atrium (LA). RA = right atrium. (C) This is the same
A : Ballon de mesure Amplatzer II gonflé à l'air. Notez les marqueurs radio-opaques calibrés sur le cathéter
TEE image plane from B. The balloon has been inflated partially but there is still flow (arrow) across the defect around the
sous le ballon.
balloon.
(D) This is the same TEE image plane from B and C. The balloon has been inflated more and there is now no flow
apparent,
stop-flow
balloon
has beendereached.
diameter
of the
balloon in
axis
can now(flèche),
be measured
B : ImagetheTEE
permettant
lavolume
visualisation
la CIAThe
et du
cathéter
de mesure
à short
ballon
dégonflé
posi-by
both TEE (dashed line) and fluoroscopy. (E) This is the accompanying fluoroscopic image taken once the stop-flow volume of
tionné au centre de la CIA.
the balloon was reached. Notice there is no waist seen in the balloon, which is a common finding.
C : Même vue TEE que B. Ballon partiellement gonflé avec un mélange de solution saline stérile et de produit
de contraste non ionique. Un écoulement à travers la communication est toujours observé (flèche) autour du
ballon.
D : Même vue TEE que B et C. Ballon davantage gonflé. Disparition de l’écoulement autour du ballon. Le
volume du ballon entraînant l'arrêt de l’écoulement à travers la CIA a été atteint. Mesure du diamètre du ballon
(ligne pointillée) par TEE en vue petit axe et par fluoroscopie. Noter qu’un rétrécissement n’est pas toujours
observé à la surface du ballon et sa présence n'est pas toujours compatible avec la taille du ballon permettant
d’arrêter le flux sanguin à travers la CIA.
E : Image fluoroscopique associée une fois que volume du ballon entraînant l'arrêt de l’écoulement à travers
la CIA a été atteint. Noter qu'il n'y a pas rétrécissement visible à la surface du ballon (ce qui est fréquent).
Une fois que le diamètre de la CIA est déterminé, un ASO de diamètre égal ou légèrement
supérieur à la communication (si la taille identique n'est pas disponible) est choisi.
Le reste de la procédure a été précédemment décrit en partie 1 § 3.3.2.1.
Figure 44 : Image fluoroscopique latérale illustrant la fermeture d'une CIA grâce à la mise en place d'un
ASO (Gordon et al. 2009).
Présence d'une sonde TEE dans l'œsophage, recouvrant la base du cœur. Une gaine, un câble de distribution
et un ASO sont avancés depuis l'atrium droit jusqu'à la CIA.
A : Déploiement du disque de rétention distal dans l'atrium gauche.
B : Traction vers l'arrière du disque et déploiement de la ceinture du dispositif dans la CIA.
C : Déploiement du disque de rétention proximal dans l'atrium droit.
Notez que l'ASO ne reprend pas sa forme initiale même après le déploiement des deux disques en raison d'une
tension résiduelle inévitable exercée par le câble de distribution.
70
Une fois l’ASO disposé à travers la communication, le contrôle de son bon positionnement est
confirmé sous contrôle TEE et TTE. Le positionnement sécurisé peut être supposé si l'ASO
prend sa forme originale et qu'un disque de rétention est visible dans chaque atrium et qu’une
séparation uniforme des disques de rétention est observée.
3.6. Traitement hybride d’une communication interatriale
Ce paragraphe est destiné à illustrer la technique hybride précédemment décrite en partie I §
3.3.2.2
Figure 45 : Approche transatriale ouverte suite à une thoracotomie droite permettant le
déploiement d'un ASO après occlusion veineuse (Gordon et al. 2010).
3.7. Résultats
Les complications associées à la fermeture de la CIA utilisant un occluder sont la migration
(Gordon et al. 2009) et (Gordon et al. 2010) et le relargage accidentel du matériel (Gordon
et al. 2009) ainsi que la formation de thrombus autour de l’occluder (Gordon et al. 2009) et
(Gordon et al. 2010).
Dans une étude, (Gordon et al. 2009) le traitement interventionnel de la CIA a pu être réalisé
avec succès chez 10 chiens sur 13. Chez ces 10 chiens, les résultats à court terme montrent une
occlusions complète de la communication chez 5 chiens, une persistance d’un léger shunt chez
4 chiens et une persistance d’un shunt modéré chez 1 chien. Pour ces mêmes chiens, les résultats
à moyen terme (11,2 mois +/- 8mois) montrent une occlusion complète chez 7 chiens et la
persistance d’un shunt résiduel sans conséquence hémodynamique chez les 3 chiens restants.
Le traitement hybride a également pu être réalisé avec succès chez un chien ne montrant pas de
signes d’insuffisance cardiaque congestive, ni de thrombo-embolie pulmonaire 10 mois après
la procédure et qui n’était plus sous aucun traitement au moment de la rédaction de l’article
(Gordon et al. 2010)
Enfin la fermeture chirurgicale sous CEC a pu être effectuée chez un chat. Les images radiographiques thoraciques et l’examen échocardiographique réalisés à 3 mois et 1 an après l’intervention montraient respectivement une diminution de la taille de la silhouette cardiaque et une
diminution de la taille de l’artère pulmonaire. Enfin, 3 ans après l’intervention, le chat était
toujours en bon état général (Uechi et al. 2011).
La fermeture d’une communication atrio-ventriculaire a été traitée chirurgicalement avec succès chez un chien. 4 ans et 3 mois après l’intervention, le chien présentait une régurgitation
71
mitrale, mais ne présentait plus de régurgitation tricuspide ni de shunt à travers le septum ventriculaire. 6 ans et 5 mois après l’intervention, le chien était toujours en bon état général
(Yamano et al. 2011).
4. Traitement de la sténose pulmonaire
4.1. Présentation de la cardiopathie
La sténose pulmonaire congénitale est un rétrécissement ou une obstruction de la valve
pulmonaire (Orton 2012). Elle se présente sous trois formes anatomiques différentes,
subvalvulaire, valvulaire ou supravalvulaire (Robinson, Robinson 2016) et est associée à une
hypertrophie concentrique du ventricule droit et une dilatation post-sténosique du tronc
pulmonaire (Robinson, Robinson 2016). Chez les carnivores domestiques la forme valvulaire
se décline en plusieurs types, le type A où la valve est en forme de dôme et possède des valvules
fusionnées, le type B où la valve présente des valvules épaissies et immobiles avec une
hypoplasie annulaire et des types intermédiaires entre le type A et B (Bussadori et al. 2000).
La sténose pulmonaire se traduit par des présentations cliniques variées selon la sévérité de la
lésion. Une lésion légère à modérée peut être relativement bien tolérée pendant plusieurs années
alors qu’une lésion sévère peut s’accompagner d’une insuffisance cardiaque congestive droite
voire d’une mort subite d’origine cardiaque (Bojrab 2010).
Figure 46 : Schéma de sténose pulmonaire (Robinson, Robinson 2016).
La sténose pulmonaire est généralement valvulaire et entraîne une augmentation de la postcharge
à l'origine d'une hypertrophie concentrique du ventricule droit. Une dilatation poststénotique peut
également être observée.
4.2. Epidémiologie
Les dernières études rétrospectives montrent que la SP est la malformation cardiaque congénitale la plus fréquente chez le chien (Oliveira et al. 2011), (Schrope 2015) Chez le chien, elle
représente entre 31% (Schrope 2015) et 32,1% (Oliveira et al. 2011) des cardiopathies congénitales et la forme valvulaire est la forme la plus courante (Tobias, Stauthammer 2010),
(Orton 2012). Une prédisposition raciale est principalement rencontrée chez le Bulldog anglais, le Chihuahua et plusieurs races de terriers (Orton 2012). Chez les Bulldogs et les Boxers
72
la SP est souvent associée à une artère coronaire gauche aberrante, issue de l’artère coronaire
droite (Fonfara, Martinez Pereira, Dukes McEwan 2011). Cette artère aberrante vient entourer la chambre de chasse du ventricule droit, crânialement à la valve pulmonaire.
La SP congénitale est une maladie moins fréquente chez le chat, représentant entre 3,9% (Scansen, Schneider, Bonagura 2015), (Schrope 2015) et 10% (Tidholm et al. 2015) des cardiopathies congénitales et semble prendre des formes variables, avec des cas de fusion valvulaire
et d’obstruction subvalvulaire (Scansen, Schneider, Bonagura 2015). Aucune prédisposition
n'a été décrite, bien que certaines races comme le Devon Rex, l'Abyssin et le Siamois soient
plus fréquemment rapportées dans la littérature (Scansen, Schneider, Bonagura 2015).
4.3. Indications
Le traitement de la SP de façon chirurgicale ou interventionnelle est indiqué à partir d'un gradient de pression supérieur à 60 mmHg (Francis et al. 2011).
Chez les petits chiens, le traitement chirurgical (valvulotomie/greffe en patch) semble être l'option thérapeutique la plus adaptée en raison de la petite taille de leurs vaisseaux, rendant difficile
l'accès à la sténose par voie endovasculaire (Fujiwara et al. 2012), (Tanaka et al. 2009).
Chez les chiens de plus grande taille, l'option chirurgicale est envisagée lors d'une sténose supravalvulaire (Tanaka et al. 2009), (Soda et al. 2009), (Fujiwara et al. 2012), subvalvulaire
(Kittleson, Kienle 1998) ou d'une obstruction dynamique de la chambre de chasse du ventricule
droit (Orton 2012). Pour les sténoses valvulaires, la meilleure option thérapeutique est résumée
sur le schéma suivant.
Races
Brachycéphales
Autres races
Type A
Valvulotomie
ou
Valvulectomie
+
*°
Valvuloplastie
par
ballon
Echec
(valve trop
dysplasique)
Type B
Valvulotomie
+/Greffe en patch
Chien avec un anneau
valvulaire normal et
une valve anormale
Non brachycéphale
avec un anneau
valvulaire, une valve et
un muscle
infundibulaire
anormaux
Valvulectomie
partielle (via une
artéritomie
pulmoanire seule)
Greffe en patch
Figure 47 : Schéma résumant les indications de traitement des sténoses pulmonaires valvulaires (construit
à partir de (Estrada, Moïse, Renaud-Farrell 2005), (Fonfara et al. 2010), (Brockman 2012), (Fujiwara et al.
2012), (Orton 2012), (Scansen 2015)).
* Si le diamètre de l'anneau valvulaire est inférieur à 20 mm, un seul ballon doit être utilisé avec un BAR
compris entre 1,2-1,5.
° Si le diamètre de l'anneau valvulaire est supérieur à 20 mm, deux ballons doivent être utilisés.
+ Chez les brachycéphales, un seul ballon doit être utilisé avec un BAR compris entre 0,6-1.
73
Récemment, le traitement palliatif d’une SP valvulaire sévère a été proposée chez 2 chiens par
la mise en place de stent dans la chambre de chasse du ventricule droit et au niveau de l’anneau
de la valve pulmonaire. Pour ces deux cas, ce choix thérapeutique a été considéré en raison du
caractère hautement dysplasique de la valve qui aurait rendu inefficace la valvuloplastie conventionnelle par ballon (Scansen et al. 2014).
Chez les félins, la valvuloplastie par ballon est également possible, bien qu'elle ait été beaucoup
moins décrite que chez le chien (Johnson, Martin 2003), (Chai et al. 2010).
4.4. Traitements chirurgicaux de la sténose pulmonaire
Les techniques chirurgicales utilisées pour traiter la SP, sont connues depuis longtemps. Aujourd’hui, seules la valvuloplastie pulmonaire ouverte par greffe en patch et la valvulotomie/valvulectomie pulmonaire sont utilisées pour traiter certains types de sténoses ne répondant
pas à la technique interventionnelle par ballon. Le traitement de la SP fait également l’objet de
nouveaux travaux de recherches reposant sur l’utilisation de prothèse valvulaires endothélialisées de façon autologue après transplantation sous la peau. Une fois la prothèse endothélialisée,
elle est réimplantée à la place de la valve pulmonaire sténosée (Yamanami et al. 2010),
(Funayama et al. 2015).
4.4.1. Valvuloplastie par la mise en place d’une greffe en patch à cœur ouvert
La technique de greffe en patch peut être réalisée sous CEC (Fujiwara et al. 2012) ou sous
occlusion veineuse (Orton 2012). Elle consiste à ouvrir le cœur par une incision du ventricule
droit associée ou non à une incision de l’artère pulmonaire, à réséquer les valvules dysplasiques
ainsi que les éléments tissulaires à l’origine de la sténose, puis à suturer un patch de forme ovale
en PTFE ou issu du péricarde
autogène (Orton 2012) ou de la veine cave de bovin traitée (Tanaka et al. 2009) au site d’ouverture.
74
CHAPTER 106
A
D
B
•
Cardiac Surgery
1829
C
E
F
Figure 48 : Schéma de valvuloplastie
pulmonaire par greffe en patch (Orton 2012).
Figure 106-17 Pulmonic patch-graft valvuloplasty. Open patch-graft correction of the pulmonic
stenosis is accomplished through a left thoracotomy. Tourniquets are passed around the venae
A : Thoracotomie gauche, puis
pose
de
tourniquets
de Rummel
veines
cavae and azygous vein
(A). A partial-thickness
incision is madeautour
in the rightdes
ventricular
outflowcaves et de la veine azygos.
tract (B). A wide oval-shaped synthetic or autogenous pericardial patch is sutured to the partialB : Incision d'épaisseur partielle
dans
la
chambre
de
chasse
du
ventricule
droit.
thickness ventriculotomy incision and the cranial aspect of the pulmonary artery (C). Venous
inflow occlusion is initiated, and the pulmonary artery and right ventricle are incised full thickness
(D). Dysplasticsynthétique
valve leaflets are incised
excised as necessary
(E). The open incision
C : Suture d’une pièce péricardique
ouorautogène
à l'épaisseur
deis tempol'incision partielle de ventricurarily closed with a tangential vascular clamp, and inflow occlusion is discontinued. The heart is
de-aired
by
releasing inflow
occlusion as the vascular clamp is placed. Circulatory arrest time
lotomie et à la partie crâniale
de
l'artère
pulmonaire.
should ideally be less than 2 minutes. The heart is resuscitated with gentle cardiac massage if
Closure of the patch-graft is completed by suturing the unclosed portion of the patch,
D : Occlusion veineuse puisnecessary.
incision
de l'artère pulmonaire et du ventricule droit dans toute leur épaisseur.
and the vascular clamp is removed (F). (From Orton EC (ed): Small animal thoracic surgery,
Baltimore, 1995, Williams & Wilkins.)
E : Incisions ou excisions des valvules dysplasiques.
resuscitated as necessary.
Circulatory arrest
time ideally
the preferred
thoracic
approach is median
sternotomy. ArteF : Fermeture temporaire
de l’incision
ouverte
à should
l’aide d’une
pince
vasculaire
tangentielle
et arrêt de l'occlube less than 2 minutes. The unsutured portion of the patch
rial cannulation is performed in the left femoral artery. Venous
graft is then closed and the vascular clamp removed.
cannulation
can be byles
a single
two-stage cavoatrial
cannula
sion veineuse. Evacuation
de
l’air
contenu
dans
le
cœur
en
relâchant
tourniquets.
Le
temps
d'arrêt circuintroduced via the right atrial appendage. After initiation of
An alternative method favored by some surgeons is accardiopulmonary bypass, the patch-graft procedure can be
complished by suturing the redundant patch-graft over the
latoire devrait idéalement
être
inférieur
à
2
minutes.
Le
cœur
est
ressuscité
par
des
massages
cardiaques
performed on the beating heart without cardioplegia.
proposed ventriculotomy and valvulotomy sites. A longitudinal incision is made through the patch over the planned
doux si nécessaire.
Fermeture
de la greffe
patch
en suturant
Outcome la partie non fermée du patch. Retrait de la
ventriculotomy
and valvulotomy
sites (Figureen
106-18).
During
venous inflow occlusion, a full-thickness incision is made into
Correction of pulmonic stenosis should be regarded as a palpince vasculaire. the pulmonary artery and extended across the pulmonic valve liative rather than curative procedure. The degree of palliation
into the right ventricular outflow tract. The heart is de-aired,
a tangential vascular clamp is placed on the patch incision,
and venous inflow occlusion is discontinued. The incision in
the patch is closed with a simple continuous or continuous
mattress suture pattern.
Lastly, open pulmonic patch-graft valvuloplasty can be performed with the aid of cardiopulmonary bypass.84 In this case,
depends on the degree of obstruction relief achieved. Ideally,
the systolic pressure gradient should be decreased to below
50 mm Hg. In this case, the risk for developing progressive
heart failure should be substantially reduced and exercise
tolerance improved. The risk for sudden cardiac death likely
diminishes but is not eliminated by a successful surgical
correction.
4.4.2. Valvulotomie/valvulectomie pulmonaire
La valvulotomie ou la valvulectomie partielle sont réalisées après artériotomie pulmonaire pendant une brève occlusion de l’afflux sanguin veineux. L’artériotomie pulmonaire permet l’inspection directe de la valve ainsi qu’une commissurotomie des valvules fusionnées ou une excision des valvules immobiles épaissies (Orton 2012).
4.4.3. Utilisation de prothèse tissulaire autologue utilisant la technologie de « l’architecture tissulaire propre »
Le principe de cette technique repose sur une approche pratique de la médecine régénérative
basée sur le phénomène d’encapsulation d’un corps étranger au sein d’un organisme vivant
(Yamanami et al. 2010), (Funayama et al. 2015). La technologie utilisée pour le développement de nouvelle prothèse valvulaire auto-extensive est appelée stent-biovalve (Funayama et
al. 2015). La préparation d’un stent-biovalve est obtenue à partir d’un moule formé par un stent
en nitinol et 3 sortes d’acrylate formant une valve à trois valvules. Ce moule est ensuite implanté
sous anesthésie dans une poche sous-cutanée du dos d’un beagle. Après 4 semaines le moule
est entièrement recouvert par du tissu conjonctif. Les excédents de tissus et le revêtement
d’acrylate sont retirés, ce qui permet l’obtention du stent-biovalve.
Par la suite, une opération sous CEC est réalisée chez un beagle et permet le retrait de la valve
pulmonaire native et l’implantation au même emplacement du stent-biovalve dans l’artère pulmonaire principale (Funayama et al. 2015).
75
56
M. Funayama et al.
Figure
Méthode
de préparation
séquentielle
Stent-biovalve
(Funayamaconvex
et al. and
2015).
Figure 149 :The
sequential
preparation method
of the du
stent-biovalve.
(A) Assembling
concave rod (step a),
(A)
Assemblage
de la
tigeb),
convexe
et concave
(étape
a), montage
duc,
stent
b), from
et coiffage
avec un
mounting
NiTi stent
(step
and capping
with an
acrylate
cover (step
1B).NiTi
After(étape
removal
the subcutaneous
pouches
of
beagle
dogs,
the
mold
was
completely
encapsulated
(step
d),
extra
tissue
membrane
was
trimmed
(step
revêtement acrylate (étape c, B). Après élimination des poches sous-cutanées, le moule est complètement ene), and the acrylate cap removed (step f). Then the Stent-Biovalve was obtained (step g, 1C). NiTi; nitinol.
capsulé (étape d), l’excédent de tissu membranaire est éliminé (étape e), et le capuchon en acrylate est retiré
(étape f). Enfin, le stent-biovalve est obtenu (étape g, C). NiTi : Nitinol.
Mold preparation
Measurement of burst strength
4.5. Traitement
la sténose
pulmonaire
Stent-Biovalve
moldsinterventionnel
(outer diameter,de
17.5
mm;
The burst strength of 3 SBVs was determined by
length, 4.5.1.
33 mm)Valvuloplastie
were prepared, par
according
to
the
using a specially designed tensile tester apparatus.
ballon
schematic diagram shown in Figure 1, using the
The leaflet specimens were fixed on a sample
La
valvuloplastie
ballondiameter,
d'une SP 15
a étémm;
effectuée
sous
TEE (Locatelli
etitsal.center.
2011)
nitinol
(NiTi)-stentpar(inner
folder
withcontrôle
a hole (diameter,
2 mm) at
15 mm) and
3 kinds
acrylate parts,
Theactuelle,
burst strength
was determined
by measuring
etlength,
TTE (Caivano
et al.
2012).ofCependant
à l’heure
la fluoroscopie
reste encore
largeincluding a concave mold (outer diameter, 15 mm;
the water pressure at the instant of tissue rupture
ment
utilisée pour effectuer ce type d’intervention.
Par conséquent, seule la valvuloplastie par
length, 27 mm), a convex mold (outer diameter,
using a pressure transducerf as previously
ballon
souslength,
contrôle
sera cover
décrite dans
cette16partie.
17.5 mm;
23 fluoroscopique
mm), and a acrylate
described.
(outer diameter, 17.5 mm; length, 24 mm). All
acrylic parts were prepared using a threeImplantation procedure
e
Mesure
de pression et angiographie
dimentional4.5.1.1.
(3D) printer.
All beagle
dogs were
with continuous
La procédure commence par l’accès à la veine jugulaire
externe
ou lamaintained
veine fémorale.
Des meStent-biovalve preparation
infusion of butorphanol (0.3 mg/kg per minute)
sures de pressions sont effectuées pour évaluer le gradient de pression transpulmonaire avant
and 1.5% isoflurane, following pre-anesthetic
l’angiographie
le produit
peut affecter
la fonction
cardiovasculaire
et modifier
The molds werecar
embedded
in de
thecontraste
subcutaneous
medications.
Thoracotomy
was performed
on the
left
4th
intercostal
space
and
then
the
arterial
and
pouches
of
beagle
dogs.
Pre-anesthetic
medices valeurs (Scansen 2015).
cations included atropine sulfate (0.025 mg/kg
venous cannulas were inserted into the carotid
IM), midazolam (0.3 mg/kg IV), butorphanol
artery and the jugular vein, respectively. Car(0.2
mg/kg
IV),
and
cefazolin
sodium
(20
mg/kg
diopulmonary
bypassd’effectuer
was initiateddes
following
hepL’injection de produit de contraste dans le ventricule
droit permet
mesures
de
IV). All beagle dogs were oxygenated by mask with
arin administration (400 U/kg), and then cardiac
l’anneau
de
la
valve
pulmonaire
et
de
visualiser
le
niveau
d’obstruction
(subvalvulaire,
valvu100% oxygen. Anesthesia was induced with propoarrest was induced with cardioplegia (10 mL/kg).
laire
supravalvulaire),
la présence
d’une régurgitation
la sévérité
l’obstruction
fol (4etmg/kg
IV) and maintained
with 2% isoflurane.
After thetricuspide,
native pulmonic
valvesde
were
removed,
Four
weeks
after
embedding,
the
molds
were
SBV
was
coated
with
argatroban
forl’artère
antimusculaire dynamique dans la chambre de chasse du ventricule
droit,
la
morphologie
de
removed from the subcutaneous pouches of the
coagulation.17,18 Stent-Biovalve after treatment
pulmonaire
principale
et de sesprotocol.
branches et l’angiographie
dynamique
levophase
l’évadogs under the
same anesthetic
with anticoagulation
wasen
shrunk
on ice,pour
and placed
in the artérielle
cylinder-shaped
device (inner
luation des structures du cœur gauche et de l’anatomie
coronarienne.
Cettediameter:
dernière
étude
est particulièrement importante chez les brachycéphales
chez qui le trajet artériel coroe
f
Object 260 Connex, Stratasys Ltd., Rehovot, Israel.
N5901, Nihon-Denki Sanei Co., Tokyo, Japan.
naire est anormal (Scansen 2015).
76
582
VETERINARY IMAGE-GUIDED INTERVENTIONS
A
C
E
B
D
F
50 : Angiographie
lors
d'une valvuloplastie
pulmonaire par
ballon
(ScansenD2015).
FigureFigure
59.5 Angiography
during
balloon
pulmonary valvuloplasty.
Panels
A through
are right ventriculograms from a
A
à
D
:
Ventriculogrammes
droit
d'un
Boxer
(A
&
C)
et
d’un
Bulldog
Anglais
(B & D)
avec
sténose
valve
Boxer (A & C) and an English Bulldog (B & D) with pulmonary valve stenosis. Panels
A&
B are
takendeatlaend-diastole
and
pulmonaire.
show right ventricular hypertrophy, post-stenotic dilation of the main and branch pulmonary arteries, and either thickA & Bpulmonary
(fin de diastole)
Présence
hypertrophieridge
ventriculaire
dilatation
post-sténotique
des
ened fused
valve :leaflets
(A)d’une
or a subvalvular
of tissuedroite,
with ad’une
cranial
filling defect
(B). The systolic
frames
from each
dog show
similar
findings etthough
the
dynamicainsi
subvalvular
obstruction
secondary to right
ventricular hyperprincipales
artères
pulmonaires
de leurs
branches,
que de la fusion
et de l’épaississement
des cuspides
trophyde
is la
severe
(C) and the
ridge
in de
(D)tissu
is more
clearly visualized.
(E) A de
still
image taken
from an aortic
valvein
pulmonaire
(A),subvalvular
ou bien d’une
bande
sous-valvulaire
avec un défaut
remplissage
crânial
root injection
from a Chesapeake Bay Retriever to show normal coronary arterial anatomy. In (E) the right coronary artery
(B).
(RCA) can be seen arising from the cranioventral sinus of Valsalva, while the ostium of the left coronary artery (arrowhead)
E : L’artère coronaire droite (ACD) est issue du sinus de Valsalva crânio-ventral, alors que l’ostium de l’artère
is seen arising at the caudodorsal sinus and divides into the paraconal coronary artery (Pc) that descends along the intercoronaire gauche est issu du sinus de Valsalva caudo-dorsal. Elle se divise ensuite en artère coronaire paraventricular groove and the circumflex artery (Cx) that traverses around the atrioventricular groove. In comparison (F) is a
conale
(Pc)from
qui descend
long duin
sillon
interventriculaire
en artère
(Cx) qui
circule
levophase
image
the sameleBulldog
(B) and
(D) showing aetsingle
rightcirconflexe
coronary artery
(RCA)
withprès
the du
left coronary
atrioventriculaire.
arterialsillon
circulation
(arrowhead) arising from the right coronary artery. Note that the position of the single right coronary
F :FL’image
angiographique
en levophase
du même
Bulldog prise
en B et D montre
artère coronaire
artery in
corresponds
to the cranial
indentation
and subvalvular
narrowing
seen inune
the unique
right ventricular
outflow tract in
(RCA)
panels droite
(B) and
(D). avec la circulation de l’artère coronaire gauche issue de l’artère coronaire droite. Noter la position de l’unique artère coronaire droite qui correspond à l’indentation et au rétrécissement subvalvulaire observé dans la chambre de chasse du ventricule droit observés sur les images B et D.
and the stiffness of the balloon dilation catheter to be
or 0.025” guide wire6 can be used, but such wires
used.Après
In general,
0.035” guide
wiresde
inlaa valve
standard
provide
less stability
advancement
and
l’angiographie,
l’anneau
pulmonaire
est even
à nouveau
mesuréduring
en utilisant
une
stiffness4 or super-stiff5 are preferred for BPV. In small
inflation of the balloon dilation catheter and stiffer
image calibrée pour corriger la magnification à l’aide d’un cathéter marqueur positionné dans
dogs or those with severe RV hypertrophy, the
varieties should be selected. Once the guide wire is
l’œsophage
du chien
super-stiff
guide wires
place(Scansen
too much2015).
pressure on the
positioned in the distal pulmonary artery, the BWP
Le diamètre
dethe
l’anneau
pulmonaireparticularly
mesuré par angiographie
est comparé
à celui
mesuré guidance
par
tricuspid
valve and
RV endocardium,
catheter is removed
under
fluoroscopic
to
whenéchocardiographie
they are advanced
a jugular
venous
maintain
guide
wire (BAR)
position.
In àsome
et unfrom
ballon
présentant
un rapport
ballon sur
anneau
égal
1,2 à dogs,
1,5 partiapproach. For larger dogs, the standard stiffness guide
cularly small dogs with severe RV hypertrophy, it is
(Estrada et al. 2006) est choisi.
wires are typically too flexible and do not maintain
not possible to advance a BWP catheter out the RV outthe balloon in proper position during inflation; as such,
flow tract or across the valve. In such cases, standard
Valvuloplastie
pulmonaire
ballon catheters with a reverse curve can be
super-stiff guide 4.5.1.2.
wires are preferred
for large
dogs or par
end-hole
inflexible
balloon dilation
catheters.
For verypar
small
to direct
the guide
wire toward
the outflow
La valvuloplastie
par ballon
commence
la miseemployed
en place d’un
cathéter
de pression
à ballon
dogs,à the
chosen
balloon
dilation
catheter
may
not
tract,
although
these
are
less
desirable
as
they
partir d’une veine jugulaire, dans l’oreillette droite, le ventricule droit puis le tronc pulmonairecross the
accept a 0.035” guide wire. In such instances, a 0.018”
tricuspid valve with a stiffer tip and increase the risk
jusqu’à l’artère pulmonaire gauche.
Par la suite, la technique est la même que celle décrite en partie 1 § 3.5.2.1
Après dilatation de la sténose, si sa disparition n’est pas obtenue, un ballon plus large est choisi
tout en veillant à ce qu’il ne dépasse pas un BAR de 1,5.
77
4.5.1.3. Considérations particulières
4.5.1.3.1.
Valvuloplastie par ballon en cas de circulation artérielle coronaire
anormale
Figure 51 : Circulation coronaire normale, circulation coronaire présentant un unique ostium coronaire gauche (OCG) avec une artère coronaire droite prépulmonaire anormale et circulation coronaire
présentant un unique ostium coronaire droit (OCD) avec une artère coronaire gauche prépulmonaire
anormale (Visser, Scansen, Schober 2013).
La tête de l’animal correspond au bas de la page et son côté gauche correspond à la droite de la page.
ACD : artère coronaire droite ; ACG : artère coronaire gauche ; Cx : branche circonflexe de l'artère
coronaire ; Pc : branche paraconale interventriculaire de l'artère coronaire ; CCVD : chambre de chasse
du ventricule droit ; NC : cuspide aortique non coronaire ; CD : cuspide aortique coronaire droite ; CG :
cuspide aortique coronaire gauche.
Certains chiens présentent des anomalies n’autorisant pas la valvuloplastie décrite précédemment. Ainsi les brachycéphales sont des sujets plus à risque en raison de leur circulation artérielle coronaire anormale présentant un unique ostium coronaire droit ou gauche. Dans de tels
cas, l'artère coronaire manquante est issue de l'autre artère coronaire et passe crânialement à
l'anneau de la valve pulmonaire (Figure 7). Chez ces chiens, une SP est couramment observée
et une valvuloplastie pulmonaire avec un ballon de taille standard (BAR de 1,2 à 1,5) peut
entraîner une diminution du débit sanguin coronaire ou une avulsion de l’artère coronaire pouvant entraîner la mort de l’animal (Scansen 2015). Une valvuloplastie par ballon utilisant un
BAR compris entre 0,6 à 1,0 (Fonfara et al. 2010) chez ces chiens a été décrite comme permettant une certaine réduction de la sévérité de la sténose observée sans être délétère pour
l’animal.
4.5.1.3.2.
Valvuloplastie pulmonaire utilisant deux ballons
Chez les chiens avec un anneau valvulaire pulmonaire dépassant 20 mm de diamètre, une technique double ballons est préférée. En effet, si le diamètre de l'anneau pulmonaire mesuré est de
21 mm, le diamètre effectif souhaité pour le ballon est d’environ 27 mm (1,3 × diamètre de
l'anneau de la valve pulmonaire). Or, un ballon de 27 mm met du temps à se gonfler et a une
pression de rupture relativement basse. Il est donc conseillé d’utiliser deux ballons simultanément en les choisissant selon la formule D=[0,82 × (D1 + D2)] où D est le diamètre effectif
recherché et D1 et D2 sont les diamètres des deux cathéters à ballon sélectionnés (Estrada,
78
Moïse, Renaud-Farrell 2005). Dans l’exemple précédent, les ballons choisis pourraient inclure un ballon de 15 mm et un ballon de 18 mm car le diamètre effectif est de ~ 27 mm [0,82
× (15 + 18)].
L'accès vasculaire est obtenu en utilisant simultanément les deux veines fémorales de façon
Figure 7 à
Frame
A shows a sampling
various1sizes
of balloon
dilation
catheters
afterDeux
inflation.
comparable
la technique
décriteofenthepartie
§ 3.5.2.1
pour
un seul
ballon.
filsThedelimited
guidage
number of sizes restricts the selection of a balloon with exactly the measured and desired balloon/anulus ratio. When
balloonsdans
are required
(e.g. branche
25 mm) a large
sized introducer
is requiredpuis
(e.g. deux
10 or 12ballons
Fr) or direct
placement
in
sontlarge
avancés
la même
de l'artère
pulmonaire,
sont
positionnés
the vein. Both of these methods can be traumatic to the vessels and other structures. Double ballooning permits the
au niveau
de laballoons,
sténoseand,
et therefore,
gonflés2simultanément.
Au moins
deux
voire
trois
opérateurs
use of 2 smaller
smaller introducers. However,
2 small
balloons
inflated
does
not equal onesont
large
balloon
as
seen
in
frame
B.
The
configuration
of
the
dilation
forces
are
such
that
the
sum
of
the
2
small
balloons du
nécessaires pour la réalisation de la technique à double ballons car le réglage de la position
must be larger than the calculated size needed for the desired balloon/anulus ratio (a balloon 1.2e1.5 times the
cathéter
et leanulus).
gonflage
simultané
deux
est impossible
avec
un seul
L’utimeasured
A calculation
can bedes
made
of thecathéters
effective balloon
dilation size as
the sum
of theopérateur.
2 balloons times
a constant factor of 0.82 as shown in frame C. In frame D a table illustrates the effective balloon size for commonly
lisation
de deux ballons plutôt qu’un permet de limiter les saignements au niveau de l’abord
used double ballooning procedures.
vasculaire par l’utilisation d’un seul introducteur de grande taille, de limiter les risques d’hypotension lors de la procédure ainsi que les risques de traumatismes cardiovasculaires (Estrada, Moïse, Renaud-Farrell 2005).
Figure 52 : Images enregistrées lors d’une valvuloplastie pulmonaire utilisant deux ballons (Estrada, Moïse,
Figure 8 These figures were recorded during the double ballooning procedure. In frame A the balloons are
Renaud-Farrell
2005).
positioned across
the valve leaflets. In frame B inflation begins and shows a waisting at the level of the stenosis. In
C the stenosis
‘popped’.
In thisles
particular
dilation it would have been preferred that the catheter had
A :frame
Positionnement
deshas
ballons
à travers
valvules.
greater arc at the right ventricular outflow tract. In this case there is excessive tension caudally. In some cases such
B :aDébut
du gonflement, montrant un rétrécissement des ballons situé à l'emplacement de la sténose.
positioning can cause arrhythmias. Such a consequence also holds during single balloon valvuloplasty. Videos
C :complementing
« Libération »this
de image
la sténose.
can be downloaded from the supplementary material at doi: 10.1016/j.jvc.2004.12.001.
4.5.2. L’utilisation de stent
Le traitement palliatif d’une SP sévère a été décrit chez 2 chiens par la mise en place de stent
sous contrôle fluoroscopique.
Pour le premier cas, deux BEMS sont successivement implantés à 7 mois d'intervalle respectivement au niveau de l'anneau pulmonaire et de la chambre de chasse du ventricule droit. L'implantation du second stent est décidée suite à la mise en évidence d'une obstruction dynamique
musculaire sévère de la chambre de chasse du ventricule droit.
Pour le second cas, suite à une tentative de valvuloplastie par ballon à haute pression réalisée 6
semaines auparavant, un stent couvert de PTFE extensible par ballon est implanté dans la
chambre de chasse du ventricule droit afin de prévenir la prolifération musculaire de tissu et la
formation d’une sténose à travers le stent.
79
Figure 53 : Image postmortem du cas n°2 montrant l'emplacement du stent couvert (*) (Scansen et al. 2014).
Le stent est situé dans la chambre de chasse du ventricule droit et s'étend jusqu'à l'anneau pulmonaire. Le stent
est perméable.
4.6. Résultats
Quelle que soit la technique utilisée, le traitement de la SP est un traitement palliatif (Orton
2012).
La valvuloplastie pulmonaire par ballon est le traitement de choix pour la forme valvulaire
(Monnet, Menaut 2015). Une meilleure réduction du gradient de pression est obtenue lorsque
celle-ci est de type A plutôt que de type B (Locatelli et al. 2011). En effet, la procédure permet
la déchirure des commissures des valvules fusionnées mais n’empêche pas l’obstruction secondaire à l’hypoplasie annulaire ou à l’épaississement et la redondance du tissu valvulaire
(Scansen 2015). Le succès immédiat et à long terme après valvuloplastie pulmonaire par ballon
est défini par une diminution d’au moins 50% du gradient de pression initiale ou par un gradient
de pression inférieur à 80 mm Hg ou inférieur à 50 mm Hg après 24 heures ou encore inférieur
à 75 mm Hg après 1 an (Locatelli et al. 2011). Plusieurs études (Locatelli et al. 2011),
(Johnson et al. 2004) ont alors montré qu’il était possible d’obtenir de tels résultats chez une
majorité des chiens traités. En 2004, Johnson et al. 2004 a également montré que la technique
permettait de réduire les signes cliniques et de prolonger la survie chez les chiens atteints de SP
sévère et qu’elle était associée à une diminution de 53% du risque de mort subite (Johnson et
al. 2004). Chez les Bulldogs anglais, la survie à long terme chez les chiens traités par valvuloplastie par ballon reste encore à démontrer (Fonfara, Martinez Pereira, Dukes McEwan
2011). Chez les félins, des études ont montré une amélioration du niveau d'activité après valvuloplastie pulmonaire par ballon (Johnson, Martin 2003), (Chai et al. 2010).
Des cas de récidives de SP ont été décrits à la suite de la procédure (Sunahara et al. 2015),
(Locatelli et al. 2011). Il est alors possible d’intervenir à nouveau (Scansen 2015), (Locatelli
et al. 2011) ou bien de recourir à une alternative chirurgicale (Brockman 2012).
Une étude récente a montré qu’une valvotomie ou une valvuloplastie ouverte par greffe en patch
permettaient une réduction significative du gradient de pression de 153 à 58 mm Hg à l’issue
du suivi post-opératoire, dont la durée variait entre 6 mois à 5 ans (Fujiwara et al. 2012). Une
autre étude utilisant la valvuloplastie ouverte par greffe en patch montre que six des sept chiens
survivants présentaient des gradients de pression inférieurs à 40 mm Hg, 3 mois après la chirurgie (Tanaka et al. 2009). Cependant dans cette étude, le taux de mortalité péri-opératoire
était de 30%. Les techniques chirurgicales sous CEC traitent avec succès les sténoses pulmonaires subvalvulaires, valvulaires, supravalvulaires (Brockman 2012), (Fujiwara et al. 2012),
(Soda et al. 2009) ne pouvant répondre aux techniques interventionnelles, y compris chez des
80
animaux de petite taille (Tanaka et al. 2009) pour un taux de récidive qui serait plus faible
(Fujiwara et al. 2012). Toutefois l’usage de la procédure est limité par le coût, la disponibilité
et le risque de morbidité post-opératoire (Orton 2012).
Le traitement palliatif de deux cas de SP valvulaire sévère associée à une importante dysplasie
valvulaire a été réalisé avec succès par la mise en place de stent dans la chambre de chasse du
ventricule droit. De plus il a permis une réduction du gradient de pression transvalvulaire, passant de 202 mmHg à 90 mmHg pour un chien et de 168 mmHg à 95 mmHg pour l'autre. Une
résolution temporaire des signes cliniques a été obtenue dans les 2 cas. La survie était respectivement de 8 mois et 7 mois après l'implantation de stent (Scansen et al. 2014).
Les travaux menés sur le stent-biovalve sont intéressants à plusieurs niveaux. Concernant sa
fabrication, le stent-biovalve présente l’avantage de pouvoir être conçu dans une large gamme
de forme et de taille pour convenir à tout type d’individu. De plus, la fabrication du stentbiovalve ne nécessite pas de gestion cellulaire in vitro complexe, ni de conditions d’hygiène
exceptionnelles de laboratoire qui sont coûteuses en temps et en argent (Yamanami et al.
2010). Intrinsèquement les stent-biovalves présentent une bonne capacité d’extension, une tolérance à l’éclatement, une grande flexibilité et une superélasticité qui permet d’éviter d’endommager les valvules qu’il porte et d’éviter la migration du système en position non optimale
(Funayama et al. 2015). Enfin, après l’implantation, les stent-biovalves ne nécessitent pas
l’utilisation d’anticoagulant et n’entraînent pas de rejet. Ce système de remplacement valvulaire
pourrait donc être un traitement adapté chez les jeunes chiens nécessitant une intervention précoce (Funayama et al. 2015).
5. Traitement de l'obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit (ventricule droit
double chambre et sténose pulmonaire infundibulaire primaire)
5.1. Présentation de la cardiopathie
Le ventricule droit double chambre est une malformation cardiaque congénitale, décrite chez
le chien et le chat, à l’origine d’une obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit.
Elle résulte de la présence de faisceaux musculaires anormaux issus de la paroi septale et s’étendant jusqu’à la paroi marginale du ventricule droit, entraînant sa division en une chambre proximale à haute pression et une chambre distale avec une pression normale (Koffas et al. 2007),
les deux chambres communiquant entre elles par un ostium (Fukushima et al. 2011). Chez
l’homme comme chez le chien, il existe deux types de ventricule droit double chambre dépendant de la localisation des faisceaux musculaires anormaux : un type oblique bas, où le site
d'attache des faisceaux musculaires est continu avec l'apex cardiaque et un type horizontal haut,
où des faisceaux musculaires sont attachés à la paroi marginale du ventricule droit (Fukushima
et al. 2011). D’autres anomalies cardiaques en association au ventricule droit double chambre
ont été rapportées comme par exemple la CIV (Fukushima et al. 2011), (Koffas et al. 2007),
interatriale (Fukushima et al. 2011), la régurgitation tricuspide (Fukushima et al. 2011), le
cor triatriatum ou encore l’hypertrophie du ventricule gauche (Koffas et al. 2007).
La SP infundibulaire primaire est également une obstruction congénitale de la chambre de
chasse du ventricule droit observée chez le chien et le chat (Schrope 2008). Elle se présente
sous la forme d’une bande de tissu fibromusculaire située entre la cavité du ventricule droit et
l’infundibulum pulmonaire ou sous la forme d’un épaississement fibromusculaire de l’infundibulum (Scansen 2016).
81
La présentation anamnestique et clinique de ces cardiopathies est similaire à celle de la SP et
des signes d’insuffisance cardiaque droite peuvent être présents chez les animaux présentant
des lésions sévères.
5.2. Epidémiologie
Le ventricule droit double chambre est une cardiopathie rarement rencontrée chez le chien et le
chat (Fukushima et al. 2011), (Brockman et al. 2009). Chez le chien, elle semblerait toucher
davantage les mâles que les femelles (Fukushima et al. 2011). Le ventricule droit double
chambre tend à s’aggraver avec l’âge de l’animal (Koffas et al. 2007), (Fukushima et al.
2011), cependant certains chats avec une sténose « sévère » peuvent rester asymptomatiques
pendant une durée médiane de 3,6 ans (2-9 ans), sans intervention chirurgicale définitive (Koffas et al. 2007).
La sténose primaire infundibulaire est également une cardiopathie congénitale rare chez les
carnivores domestiques (Schrope 2008). Elle peut être difficile à distinguer du ventricule droit
double chambre par échocardiographie. Cependant chez le chat, si une CIV est présente ou que
l'obstruction semble être majoritairement musculaire et qu’elle s'étend jusqu’à l’apex du ventricule droit, un ventricule droit double chambre reste le diagnostic le plus probable (Scansen
2016).
5.3. Indications
Les indications à la chirurgie sont pratiquement les mêmes que celles de la SP, bien que les
chiens présentant un ventricule droit double chambre semblent tolérer un gradient de pression
moins élevé que ceux présentant une SP. Ainsi les chiens avec un gradient de pression supérieur
à 50 mm Hg à travers la lésion doivent envisager un traitement chirurgical. Une aggravation de
la régurgitation tricuspide, une intolérance à l'effort sévère et la présence de syncope sont également des indications pour la chirurgie. En revanche, les chiens présentant une insuffisance
cardiaque réfractaire aux traitements médicaux ou une fibrillation atriale, sont de mauvais candidats à la chirurgie (Orton 2012). Chez les chats, en raison du manque de preuves en faveur
d'un traitement chirurgical, seuls ceux développant des signes cliniques ne doivent être considérés pour la chirurgie (Brockman et al. 2009).
Le cadre d’utilisation de la valvuloplastie par ballon n’a pas été clairement défini du fait d’un
faible nombre de cas présentant une obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit.
Cependant, la valvuloplastie par ballon pourrait être indiquée pour traiter la SP infundibulaire
primaire chez des chats ne présentant aucune maladie cardiaque gauche et/ou de signes d’insuffisance cardiaque, même si l’anneau fibreux n’est pas clairement visible à l’échocardiographie (Schrope 2008).
82
5.4. Traitement chirurgical du ventricule droit double chambre
La correction chirurgicale du ventricule droit double chambre chez le chien peut être effectuée
sous CEC. Une sternotomie médiane est réalisée. Le reste de la procédure est décrit sur la figure
suivante.
Figure 54 : Correction du ventricule droit double chambre (Orton 2012).
A : Incision longitudinale au -dessus de l'obstruction ventriculaire dans la chambre de chasse du ventricule
droit.
B : Excision de la bande fibromusculaire, sans léser l'appareil papillaire de la valve tricuspide.
C : Fermeture de la ventriculotomie par un large patch synthétique ou péricardiaque autologue de forme
ovale pour élargir la zone transversale de l'obstruction. La greffe en patch est sécurisée avec un surjet simple
continu renforcé avec des sutures matelas renforcées.
La lésion peut aussi être traitée sous occlusion veineuse avec un patch couplé ou non à une
excision de la bande fibromusculaire. Dans ce cas, un patch synthétique ou autologue de forme
ovale est présuturé dans la chambre de chasse du ventricule droit avec des sutures matelas renforcées, interrompues. Une technique consiste également à passer les sutures matelas de l'extrémité proximale du patch à travers les tourniquets de Rummel sans qu’ils soient attachés. Une
ventriculotomie à travers l'obstruction est réalisée sous le patch présuturé pendant l'occlusion
veineuse. Le patch est ensuite fermé en resserrant les tourniquets après arrêt de l’occlusion
veineuse. Les tourniquets sont retirés l'un après l'autre et le sutures matelas sont fermées.
5.5. Traitement interventionnel de l’obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit
Chez le chien, le ventricule droit double chambre a été traité grâce à une dilatation avec des
ballons à haute pression (en Kevlar) ou grâce à une prédilatation avec un ballon coupant afin
de lever l'obstruction fibreuse ou fibromusculaire. Chez le chat, la sténose infundibulaire a pu
être traitée à l’aide d’un cathéter viscéral de Chuang (CHG-B) qui est un cathéter de pression
formant une courbe d’environ 135° à son extrémité distale qui permet son passage à travers
l’obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit avec un minimum de manipulations
(Schrope 2008).
83
Figure 55 : Dilatation par ballon du ventricule droit double chambre chez un chien (Scansen 2015).
A : Angiographie utilisant la soustraction digitale confirmant la présence d’une sténose moyenne
(flèches) et de l’hypertrophie proximale du ventricule droit.
B : Mise en évidence du rétrécissement du ventricule droit lors de la dilatation par ballon à l’aide d’un
ballon haute pression.
5.6. Résultats
L’intervention chirurgicale associant la ventriculotomie et la greffe en patch a permis de traiter
avec succès le ventricule droit double chambre chez des chiens (Willard, Eyster 1981), (Martin et al. 2002) et un chat (Brockman et al. 2009). Dans l’étude menée par sept chiens ont été
opérés, six ont survécu à l’opération permettant une réduction moyenne du gradient de pression
de 22 mmHg +/- 15mmHg, correspondant à une réduction moyenne de 71% du gradient de
pression par rapport au gradient initial. Quatre chiens sur six ont survécu et ont été considérés
comme sains par leurs propriétaires entre 2 et 56 mois après la chirurgie.
La valvuloplastie par ballon a été réalisée chez des chiens entraînant une réduction du gradient
de pression et une amélioration des signes cliniques bien qu’aucune étude statistique n’ait été
réalisée (Scansen 2015). Chez le chat, la dilatation par ballon pour des cas de sténoses infundibulaires a été réalisée avec succès chez quatre chats sur six (Schrope 2008), permettant une
réduction moyenne du gradient de pression de 58,5 mm Hg. Une amélioration du pronostic a
été notée chez les chats ne présentant aucun signe clinique d’insuffisance cardiaque congestive
au moment de l’intervention.
6. Traitement de la sténose aortique
6.1. Présentation de la cardiopathie
La sténose aortique correspond à un rétrécissement de l’orifice aortique pouvant se décliner en
trois formes : subvalvulaire, valvulaire ou supravalvulaire, la forme subvalvulaire étant la plus
fréquemment rencontrée. Les lésions qui la composent peuvent former de petites plaques fibreuses à la surface de l’endocarde de la chambre de chasse du ventricule gauche sur la partie
du septum interventriculaire, jusqu'à une bande fibreuse encerclant complètement la partie subvalvulaire de l’aorte. La sténose est à l’origine d’une augmentation de la postcharge entraînant
une hypertrophie concentrique du ventricule gauche et d’un flux sanguin turbulent en aval de
la lésion générant une dilatation poststénosique de l’aorte.
Cliniquement, beaucoup de patients sont asymptomatiques, cependant certains peuvent présenter une intolérance à l'effort, une faiblesse des membres postérieurs, une syncope, une insuffisance cardiaque congestive gauche ou une maladie systémique secondaire à une endocardite
valvulaire (Kleman 2015). De plus, la prolifération intime de collagène et le dépôt de glycosaminoglycanes dans la paroi des artères coronaires sont fréquents et peuvent expliquer la présence de nécrose myocardique multifocale et de fibrose à l’origine d’arythmies ventriculaires
et de mort subite (Robinson, Robinson 2016).
84
Figure 56 : La sténose aortique et subaortique (Robinson, Robinson 2016).
Elle entraîne une augmentation de la postcharge dans le ventricule gauche qui s’hypertrophie de façon
concentrique. Une dilatation poststénosique de l'aorte est également présente.
6.2. Epidémiologie
La sténose aortique (subvalvulaire et valvulaire) fait partie des malformations cardiaques congénitales les plus fréquemment rencontrées chez le chien et le chat (Oliveira et al. 2011),
(Scansen, Schneider, Bonagura 2015), (Schrope 2015), (Tidholm et al. 2015).
Chez le chien, les études rétrospectives les plus récentes montrent une prévalence variant entre
15% (Schrope 2015) et 21,3% (Oliveira et al. 2011) des cardiopathies congénitales pour la
sténose aortique subvalvulaire alors qu’elle est de 5,7% (Oliveira et al. 2011) pour la sténose
aortique valvulaire. La sténose subvalvulaire est principalement rencontrée chez le Berger Allemand, le Braque de Weimar, le Golden Retriever, le Pointer Allemand, le Saint Bernard, le
Terre-Neuve, le Dogue de Bordeaux, le Bulldog anglais (Robinson, Robinson 2016), le Bouvier de Flandres, le Boxer, le Dogue Allemand, le Rottweiler et le Samoyède (Strickland
2008). La sténose valvulaire est principalement rencontrée chez le Boxer et le Bull terrier (Oliveira et al. 2011).
Chez le chat, la sténose aortique subvalvulaire présente une prévalence variant entre 7,1%
(Scansen, Schneider, Bonagura 2015) et 9% (Schrope 2015) des cardiopathies congénitales
alors que la sténose aortique valvulaire présente une prévalence variant entre 8% (Schrope
2015) et 9% (Tidholm et al. 2015). Une prédisposition raciale a été notée chez le Siamois
(Scansen, Schneider, Bonagura 2015) pour la sténose subvalvulaire et chez le Birman pour la
sténose valvulaire (Tidholm et al. 2015).
6.3. Indications
Actuellement la valvuloplastie combinant l’utilisation d’un ballon coupant et d’un ballon de
dilatation haute pression fait l’objet de recherches pour traiter la sténose aortique subvalvulaire
chez le chien. Récemment, une étude a montré qu’il pouvait être intéressant de mesurer par
échocardiographie, sur une vue grand axe parasternale droite, l’angle existant entre l’axe du
septum ventriculaire et celui de l’aorte (AoSA) pour prédire si un patient pouvait être un bon
candidat à la valvuloplastie. Ainsi, elle serait davantage indiquée chez les chiens présentant un
AoSA >160° plutôt que chez ceux présentant un AoSA <160° (Shen et al. 2017).
85
6.4. Traitement interventionnel de la sténose aortique
6.4.1. Mesure de pressions intracardiaques et angiographie
La mesure de pression dans le ventricule gauche et l'aorte est réalisée afin de calculer le gradient
de pression à travers la sténose avant d’effectuer la dilatation par ballon.
Une angiographie du ventricule gauche et du départ de l’aorte est réalisée. Le diamètre de l'obstruction subvalvulaire et valvulaire est mesuré au niveau des points d’attache des cuspides semilunaires à partir de l’image angiographique de haute qualité et d'une règle calibrée ou d'un cathéter. Lors de cette étape, il faut éviter de mesurer les sinus de Valsalva dilatés fréquemment
592 VETERINARY IMAGE-GUIDED INTERVENTIONS
observés.
of the aortic valve annulus primarily based on angiographic measurements from a left ventricular angiogram or aortic root angiogram. The author also utilizes
transthoracic and transesophageal echocardiographic
measurements of the aortic annulus to develop a tentative interventional plan, and the final balloon selection
is based on all three measurements. The recommendation for balloon selection is based on human reports
describing the use of a balloon:annulus ratio <0.9 as a
risk factor for a suboptimal gradient reduction and the
use of a balloon:annulus ratio >1.0 as a risk factor for
severe aortic regurgitation.
Immediately prior to BAV, a test inflation of the
high-pressure balloon is performed with a mixture of
2:1 saline to contrast to remove as many air bubbles as
possible. The inflation device should be primed and
the test inflation performed prior to advancement of
the guide wire into the left ventricle in order to reduce
morbidity secondary to ventricular arrhythmias. An
extra stiff 0.035” × 260 cm guide wire is then placed
Figure 57 : Angiographie
sélective
du ofventricule
gauche
chez
un chien
sténose
into avec
the left
ventricle through the pigtail catheter.
Figure 60.3
Still frame
a selective left
ventricular
angiogram in a dog with subaortic stenosis. Contrast is seen within
A large curve in the extremity of the guide wire is
sous-aortique (Kelman
et al 2012).
the left ventricle and highlights the narrowing of the left
cautiously maintained within the apex of the left venLe produit de contraste
souligne
ventricule
le rétrécissement
de asasoft curve to the extremity of the
ventricular
outflow le
tract.
There is also gauche
trace mitraletregurgitricle. Molding
tation and post-stenotic dilation of the aortic arch and
guide
wire
prior
to placement within the left ventricchambre de chasse.brachiocephalic
Il montre également
une régurgitation mitrale et la dilatation
trunk. Note the measurement of the diamular apex may be helpful to decrease myocardial
poststénotique de la eter
crosse
aortique
du tronc
brachiocéphalique.
Noter la mesure
of width
of the et
subaortic
stenosis
(arrow) and the
damage and clinically significant arrhythmogenesis.
measurement of the diameter of the width of the aortic
du diamètre de la sténose
subvalvulaire
(flèche)
et
de
l'anneau
aortique
située
aux is then removed slowly while the
The pigtail
catheter
annulus at the hingepoints (open arrow). Additionally, a
guide
wire
is
simultaneously
manipulated to prevent
echocardiography
probeouverte).
is seen within
thesonde d'échocardiopoints d’attache des transesophageal
cuspides semi-lunaires
(flèche
Une
any movement from the ideal curved position within
esophagus. This image complements Video 60.1.
graphie transœsophagienne est également placée dans l'œsophage. the left ventricular apex. The high-pressure balloon
dilation catheter is then advanced over the guide wire
and across the center of the subaortic obstruction,
the left ventricular outflow tract and then allowing
6.4.2. Valvuloplastiecontraction
par ballon
coupant
while again simultaneously manipulating the guide
to push the partially inflated balloon into
wire to
excessiveaortiques
wire accumulation within the
the subaortic
stenotic lesion
is helpful to un
engage
the pour
La valvuloplastie par ballon coupant
présente
uniquement
intérêt
lesavoid
sténoses
left ventricle. The high pressure balloon can then be
cutting balloon within the lesion. During initial inflasubvalvulaires. Le diamètre tion,
du ballon
coupant pressure
doit être
à peutoprès
à celui de la
sté-using an inflation
inflated to approximately
10 atm
gentle advancement
is applied
the identique
device. During inflation it is necessary to have two or
cutting balloon catheter in order to prevent the balloon
nose. La technique est similaire
celle
précédemment
décrite
en partie
1 §people
3.5.2.2.
Cependant,
three
performing
the inflation. One person is
from à
being
expelled
into the aortic arch.
The cutting
needed
to
maintain
the
balloon
balloon
is
typically
inflated
2
to
3
times
and
can
be
il est à noter que le ballon, initialement positionné en dessous de la chambre de chasse du ven-position across the
subaortic lesion via gentle traction or advancement
effectively positioned within the stenotic lesion during
tricule gauche, est rapidement
façon (Video
partielle
la pression
nominale
de 6areATM
and one
or two people
required to inflate the
thegonflé
majority de
of inflations
60.3). jusqu’à
Following inflaballoon. In order to compensate for systolic contraction, the cutting balloon is completely deflated to
puis poussé par les contractions
cardiaques
dans
la
lésion
sténosique
subvalvulaire.
De
plus,
tion pushing the balloon forward, it is helpful to iniensure protection of the vasculature from the blades.
tially begin
with only
one-third of the balloon
cutting
balloon and 0.018”
guide wire are est
then appliqué
lors du gonflement initial, unTheléger
mouvement
d’avancement
auinflation
cathéter
portant
above the lesion. Balloons sized at 20 mm or greater
removed.
le ballon coupant afin de l'empêcher d'être expulsé dans la crosse aortique.
require more volume than can be delivered via the
standard inflation device. Therefore, a three-way stopHigh-Pressure Balloon Valvuloplasty
cock and a luer-lock syringe in combination with the
inflation device are used to deliver an increased
pigtail
catheter
again flushed
and placed within
6.4.3. ValvuloplastieThepar
ballon
à ishaute
pression
volume quickly while maintaining pressure within the
the introducer, across the aortic valve, and into the left
inflationUn
device.
One person
ventricle.
high pressurejusqu’au
balloon dilation
catheter is gauche.
Le cathéter en queue de cochon
est Aréintroduit
ventricule
cathéter
de initially
dila- delivers 20 ml of
sterile 2:1 saline and contrast mixture into the balloon
selected to be approximately 90 to 100% the diameter
tation à ballon à haute pression est choisi pour obtenir une plus grande force radiale afin de
déchirer suffisamment la crête fibromusculaire et d’obtenir une augmentation de la taille de
l'orifice. Le diamètre du ballon est choisi pour être environ égal à 90% à 100% du diamètre de
l'anneau de la valve aortique. Le choix du ballon repose essentiellement sur des mesures angiographiques du ventricule gauche ou du départ de l’aorte bien que des mesures TTE et TEE
86
soient également possibles. Des travaux réalisés en médecine humaine ont également décrit des
facteurs de risque associés à la valeur du BAR. Une valeur inférieure à 0,9 constitue un facteur
de risque pour une réduction suboptimale du gradient alors qu’une valeur supérieure à 1,0 constitue un facteur de risque de régurgitation aortique sévère.
Le fil de guidage est ensuite placé dans le ventricule gauche à travers le cathéter en queue de
cochon. Une grande boucle à l'extrémité du fil de guidage est maintenue avec précaution à
l’apex du ventricule gauche. Cependant, la formation d'une petite boucle à l'extrémité du fil de
guidage avant son passage à l’apex du ventricule gauche peut être utile pour réduire les lésions
du myocarde et l’apparition d’arythmies cliniquement significatives.
Le cathéter en queue de cochon est retiré lentement. Le cathéter de dilatation à ballon à haute
pression est ensuite avancé sur le fil de guidage, à travers le centre de l'obstruction subaortique,
tout en prévenant l’accumulation excessive du fil de guidage dans le ventricule gauche.
Le ballon à haute pression peut alors être gonflé à environ 10 ATM. Afin de compenser la
contraction systolique poussant le ballon plus en aval du vaisseau, il est préférable de commencer l'insufflation avec seulement un tiers du ballon au-dessus de la lésion.
Une fois la disparition de la sténose obtenue, le cathéter de dilatation par ballon à haute pression
et le fil de guidage sont retirés. Une mesure de pression de façon rétrograde est répétée pour
évaluer le gradient de pression résiduel à travers la sténose aortique subvalvulaire et une angiographie du ventricule gauche et du départ de l'aorte peuvent également être répétées pour évaluer la présence d’une régurgitation aortique.
6.5. Résultats
Le traitement de la sténose aortique subvalvulaire grâce à une valvuloplastie par ballon est associé à de nombreuses complications incluant des traumatismes artériels locaux, des arythmies
ventriculaires ou atriales, un bloc de branche ou atrioventriculaire, une aggravation de la régurgitation aortique, une atteinte et une régurgitation aiguë de la valve mitrale, une perforation
ventriculaire, une embolie systémique ou un arrêt cardiaque (Kleman 2015).
Les résultats actuels restent mitigés. L'analyse provisoire de 28 chiens atteints, traités par une
valvuloplastie combinant l’utilisation d’un ballon coupant puis d’un ballon à haute pression,
suggère qu'une diminution significative du pic de gradient pression transvalvulaire peut être
attendue, passant d'une moyenne de 143 mmHg à 78 mmHg, 24h suivant l’intervention. Par la
suite, cette réduction persiste pendant une durée variant de 1 à 24 mois après l’intervention.
Cependant, une augmentation du gradient de pression transvalvulaire a été notée chez une minorité de chiens au fil du temps et trois chiens ont développé une insuffisance cardiaque progressive et une insuffisance cardiaque congestive gauche, deux chiens sont morts subitement
après la procédure et un chien a été euthanasié pour des épisodes de syncope récurrents (Kleman et al. 2012). Une étude récente a suggéré que cette variation de réponse pouvait être liée
à la présence d’un AoSA anormal. Ainsi, il a été observé que les chiens atteints de sténose
aortique subvalvulaire sévère avec un AoSA>160°, mesuré en vue grand axe parasternale
droite, répondaient mieux à la valvuloplastie que ceux avec un AoSA<160°, cette différence
pouvant être observée 24h, 6 mois et 12 mois après l’intervention. (Shen et al. 2017).
87
7. Traitement des dysplasies atrio-ventriculaires
7.1. Présentation des dysplasies des valves atrio-ventriculaires
Les dysplasies valvulaires atrio-ventriculaires, tricuspide et mitrale, sont des cardiopathies congénitales rencontrées chez le chien et le chat, caractérisées par la présence de lésions pouvant
affecter les valvules, les cordages tendineux et les muscles papillaires. Un large spectre de lésions a été décrit incluant l’épaississement des valvules, la séparation incomplète des structures
valvulaires de la paroi ventriculaire, le raccourcissement, l’allongement, l’épaississement et la
fusion des cordages tendineux et le mauvais positionnement ou la malformation des muscles
papillaires (Strickland 2008), (Orton 2012). Les lésions sont à l’origine de conséquences hémodynamiques comprenant principalement la régurgitation valvulaire et plus rarement la sténose valvulaire, (Kittleson, Kienle 1998), (Arai et al. 2011), (Orton 2012), (Wey 2015). Elles
aboutissent alors à une surcharge volumique à l’origine d’une dilatation ventriculaire et atriale
entraînant parfois l’apparition d’arythmies supraventriculaires comme la fibrillation atriale. Des
symptômes d’insuffisance cardiaque congestive comme l’ascite ou l’épanchement pleural (lors
de régurgitation/sténose tricuspide) ou l’œdème pulmonaire (lors de régurgitation/sténose mitrale) peuvent apparaître pouvant même conduire jusqu’à la mort de l’animal (Arai et al. 2011).
7.2. Epidémiologie
La dysplasie tricuspide est une cardiopathie congénitale rencontrée chez le chien et le chat.
Chez le chien, une prévalence variant de 3,1% (Oliveira et al. 2011) à 7,5% (Schrope 2015)
des cardiopathies congénitales a été rapportée. Les races prédisposées sont les races Retrievers
(Oliveira et al. 2011), (Orton 2012), (Wey 2015), le Bulldog Anglais (Oliveira et al. 2011b),
et d’autres chiens de grandes races (Orton 2012), (Robinson, Robinson 2016). Une origine
génétique a également été déterminée chez le Labrador (Strickland 2008), (Robinson,
Robinson 2016). Chez le chat, la dysplasie tricuspide est l’une des cardiopathies congénitales
la plus fréquemment rencontrée (Schrope, Scansen, Tildhom, (Robinson, Robinson 2016), les
dernières études rétrospectives montrant une prévalence variant entre 5% (Schrope 2015) et
8% (Tidholm et al. 2015) avec une prédisposition raciale observée chez le Chartreux (Scansen,
Schneider, Bonagura 2015).
La dysplasie mitrale est une cardiopathie congénitale également rencontrée chez le chien et le
chat. Chez le chien, une prévalence de 1,9% (Oliveira et al. 2011) a été rapportée. Les races
prédisposées sont le Bull Terrier, le Berger Allemand, le Grand Danois (Strickland 2008),
(Robinson, Robinson 2016) et le Cavalier King Charles (Robinson, Robinson 2016). Les
mâles semblent être davantage touchés que les femelles (Schrope 2015). Chez le chat, la dysplasie mitrale est la cardiopathie congénitale la plus fréquente (Scansen, Schneider, Bonagura
2015), (Robinson, Robinson 2016) et présente une prévalence de 8% (Tidholm et al. 2015).
La dysplasie valvulaire associée à une sténose a été fréquemment rencontrée chez le Siamois
(Scansen, Schneider, Bonagura 2015).
88
7.3. Indications
Le traitement des dysplasies et des sténoses des valves atrio-ventriculaires n’a été rapporté que
chez le chien.
La dysplasie valvulaire tricuspide associée à une régurgitation sévère peut être traitée chirurgicalement par le remplacement de la valve par une bioprothèse. Cette technique est indiquée,
lors de congestion veineuse hépatique ou de dilatation atriale et ventriculaire droite sévère, de
préférence avant que les signes d’insuffisance cardiaque congestive ne s’installent. En revanche, les chiens présentant des signes d’insuffisance cardiaque congestive droite devenant
réfractaires aux traitements médicaux ou présentant une fibrillation atriale persistante, sont de
mauvais candidats à la chirurgie (Orton 2012).
Les sténoses mitrale et tricuspide peuvent être traitées par valvuloplastie par ballon. Celle-ci
est indiquée en l’absence de réponse à une prise en charge médicale et selon l'anatomie valvulaire (Wey 2015). Ainsi elle sera préférable chez un chien présentant des valvules allongées,
mobiles, fusionnées entre elles, formant un dôme au moment de la diastole, avec des cordages
tendineux de longueur modérée et un attachement subvalvulaire minimal, plutôt que chez un
chien possédant des valvules épaissies, immobiles et avec un attachement subvalvulaire marqué
(Wey 2015).
Un chien présentant une sténose mitrale sévère avec des signes d’insuffisance cardiaque droite
et gauche associée à une légère régurgitation mitrale a également pu être traité avec succès
grâce à une approche hybride (chirurgicale et interventionnelle) par commissurotomie mitrale
échoguidée à cœur fermé. Cette technique améliore le débit diastolique mitral, en permettant
notamment une plus large ouverture des valvules mitrales (Trehiou-Sechi et al. 2011).
7.4. Traitement chirurgical de la dysplasie (ou régurgitation) tricuspide : Remplacement
valvulaire tricuspide
La valve tricuspide dysplasique est remplacée par une prothèse issue de la valve aortique de
porc ou du péricarde de bovin implantée à l’aide de la CEC. L’accès à la valve tricuspide est
obtenu suite à une thoracotomie intercostale droite et une atriotomie droite. La suite de la procédure est décrite dans la figure 58. L'atriotomie est fermée avec un surjet matelas horizontal
continu enfoui par un surjet simple continu.
89
A
D
B
C
E
F
Figure 58 : Schéma du remplacement valvulaire tricuspide (Arai et al. 2011).
A : Les valvules de la valve tricuspide sont excisées à 2 - 3 mm de l’anneau valvulaire.
B : Des points de matelassier renforcés par des « pledgets » sont placés sur le pourtour ventriculaire de l’anneau valvulaire, les pledgets étant orientés du côté ventriculaire de l’anneau.
C : 12 à 15 points de matelassier sont placés sur le pourtour de l'anneau.
D : L’anneau valvulaire est mesuré avec un instrument de mesure pour déterminer le diamètre propre de la
prothèse valvulaire.
E : Les points de matelassier sont pré-placées à travers l'anneau de couture de la prothèse en passant de la
face ventriculaire à la face atriale de la prothèse.
La prothèse valvulaire est placée dans l'anneau tricuspide tout en appliquant une traction douce sur chacun
des fils.
F : Une grande attention est prêtée afin d'éviter l'enchevêtrement des fils dans les « pledgets » situés du côté
ventriculaire de la prothèse. Enfin la prothèse est sécurisée en nouant chacun des points.
7.5. Traitement interventionnel des sténoses atrio-ventriculaires
7.5.1. Valvuloplastie par ballon de la sténose tricuspide
L’animal est placé en décubitus latéral. Une fois l'accès veineux obtenu, la mesure des pressions
intracardiaques est effectuée de façon rétrograde successivement au niveau de l’artère pulmonaire, du ventricule droit et de l’atrium droit. Le calcul du gradient transvalvulaire est alors
effectué avant la dilatation par ballon.
Une angiographie de l’atrium droit permet ensuite de localiser la sténose et d’exclure la présence d'un shunt interatrial.
90
Figure 59 : Image angiographique lors de la valvuloplastie d'une sténose tricuspide (Wey 2015).
L'image est obtenue suite à l'injection d'un produit de contraste iodé avec la pointe du cathéter dans
l'atrium droit montrant un atrium et une auricule droite nettement dilatés, un remplissage rétrograde
de la veine cave caudale distendue, un orifice valvulaire tricuspide nettement sténotique (têtes de
flèches) et une mauvaise prise de contraste de l'artère pulmonaire.
ATRIOVENTRICULAR
VALVE
STENOSIS
RA : Atrium 601
droit,
RAu : Auricule
droite
Figure 61.7 Still angiographic image obtained following
injection of iodinated contrast with the catheter tip in the
right atrium demonstrating a markedly dilated right atrium
and right auricular appendage, retrograde filling of a distended caudal vena cava, a markedly stenotic tricuspid valve
orifice (arrowheads) and faint blushing of a pulmonary artery
(arrow). RA – right atrium, Rau – right auricular appendage.
Image used with permission of Dr. Geri Lake-Bakaar.
Figure 61.8
Still fluoroscopic
image demonstrating
a douFigure 60 : Image fluoroscopique
d’une
valvuloplastie
à deux ballons
(Wey 2015).
ble technique using the jugular approach for both balloons
Les ballons sont insérés par une
veinepatient
jugulaire
cheztricuspid
un chien
avec
in a canine
with severe
stenosis
andune sténose tricuspide sévère
residual symptoms one year after balloon dilation with a
et des symptômes résiduels unsingle
an après
une
première
valvuloplastie
à un seul ballon. La dilatation
balloon. A
jugular
cut-down was
utilized to facilitate
passage of both balloons through a venotomy. Severe right
sévère de l'atrium droit a entraîné
un
déplacement
de
l'anneau
tricuspide
de sorte qu'il n'est pas
atrial enlargement has resulted in displacement of the
tricuspid
annulus
so
that
it
is
not
perpendicular
to
the
fluoperpendiculaire au faisceau de fluoroscopie. Les pointes des fils de guidage sont positionnées dans
empty syringe, repeated aspiration is often performed
roscopy beam. Ideally the fluoroscope would be adjusted to
to remove any airles
from
the inflation
branches
de balloon(s)
l'artère and
pulmonaire
caudale
(flèche)
(tête de flèche).
allow for better
visualization
of the et
longaccessoire
axis of the balloons
during inflation. The guide wire tips are positioned in
catheter(s) before balloon inflation. Once aspiration is
600 VETERINARY
IMAGE-GUIDED INTERVENTIONS
caudal (arrowhead) and accessory (arrow) pulmonary
negative for air, a syringe of adequate volume pre-filled
artery branches.
with a 1:1 or 1:2 mixture of iodinated contrast and saline
is used for balloon inflation(s). Inflation is recommended to the manufacturer’s nominal pressure as
guidelines for successful balloon dilation have not
rapidly as possible to attempt to engage the stenotic
been described in the veterinary literature, a reduction
orifice. This often requires several attempts, with the
in the mean trans-valvular gradient to ≤5 mmHg has
most common pitfalls including improper balloon posibeen adequate in the author’s experience to result in
tioning, asynchronous inflation (double-balloon techresolution of right heart failure symptoms. If initial
nique) or movement of an incompletely filled balloon
dilation attempts do not achieve an adequate reduction
antegrade or retrograde into the right ventricle or right
in RA pressure or transvalvular gradient, repeated
atrium, respectively. As with other balloon dilation proballoon dilation with a larger balloon diameter, or
cedures, visualization of a “waist” in the balloon(s) at
converting to a double balloon technique, should be
the level of the stenotic orifice is necessary to ensure
considered. Right atrial/ventricular angiography
that the affected valve has been engaged appropriately
should also be repeated as described previously, with
and that the chosen balloon is of sufficient diameter to
subjective evaluation of the stenotic orifice, severity of
effectively dilate the valve. Once subjectively adequate
tricuspid regurgitation, and time of clearance of conballoon dilation has occurred (ideally with a sudden
trast from the RA after RA injection. Once adequate
disappearance of the balloon waist), the balloon(s) is
dilation of the stenotic orifice has been achieved and
A to minimize reduc- all catheters and introducers Bhave been removed, a
(are) deflated as rapidly as possible
tions in cardiac output that occur with obstruction of
venotomy can be salvaged using a purse-string suture
Figure
61Still
: Images
fluoroscopiques
decanine
deux
approches
de valvuloplastie
par ballon pour une sténose tricusFigure
61.6and
fluoroscopic
images
two
undergoing
the valvular
orifice,
the balloons
are removed
while ofof
3–0 or
4–0 silkpatients
around the
venotomy site.balloon
Closure ofvalvuloplasty for severe tricuspid stenosis.
leaving
the
guide
wires
in
place.
an
open
cut-down
should
follow
standard
surgical
sévère
chezapproach
le chienwith
(Wey
2015).
(A) pide
Femoral
venous
partial
balloon inflation across the stenotic orifice and appropriate positioning of the distal
Post-dilation assessment involves replacing the
protocol to minimize dead space and provide an adeguide
wire
tip in the
peripheral
pulmonary
arteries. (B)partiel
Jugulardu
venous
approach
partial
balloon inflation
across the
A
:
Approche
veineuse
fémorale
avec
ballon
à traverswith
l'orifice
sténotique
et positionneBWP catheter over a guide wire and performing a
quategonflement
number of closure layers.
When
percutaneous
stenotic
orifice
with
inadequate
extension
of
the
guide
wire
tip
(only
into
the
right
ventricle).
In
this
example,
antegrade
migrapost-dilation
rightapproprié
heart pressurede
pullback.
Although
has been utilized,
an introducer
be
ment
la pointe
distalevenous
du filaccess
de guidage
dans les
artères can
pulmonaires
périphériques.
Le reste de la procédure est identique à celle décrite dans la partie 1 § 3.5.2.1.
tion of the balloon through the stenotic orifice under high pressure could result in right ventricular freewall trauma or cardiac
B : Approche
veineuse
jugulaire
avecofgonflement
partiel du ballon à travers l'orifice sténotique avec extension
perforation.
Images
used with
permission
Dr. Geri Lake-Bakaar.
inadéquate de la pointe du fil de guidage (seulement dans le ventricule droit). Dans cet exemple, la migration
antérieure
ballon
travers l'orifice
sténotique
sous haute
pourrait
un traumatisme
vento salvage
the du
vein
after àa cut-down
procedure.
If a perthe pression
right atrium
for entraîner
angiography,
typically utilizing
triculaire
droit
ou
une
perforation
cardiaque.
cutaneous approach is preferred, an introducer should
0.5–1 ml/kg of iodinated contrast agent delivered by
be chosen that is of appropriate size to accommodate
hand-injection. Pressure injection is not typically
the balloon dilation catheter. For smaller patients, this
needed due to impaired right ventricular filling/atrial
may require one or more introducer exchanges (“upsizemptying secondary to the stenosis. The angiogram
91 documents the position of the stenotic orifice and
ing”) to arrive at the appropriately sized introducer.
All catheters and associated connectors, three-way
rules out the presence of an atrial-level shunt
stopcocks, manifolds, and syringes should be flushed
(Figure 61.7, Video 61.5). A RV angiogram may also
L'évaluation post-dilatation consiste à replacer le cathéter de pression à ballon sur un fil de
guidage et d'effectuer une mesure de pression cardiaque droite.
Si les tentatives de dilatation initiales ne permettent pas une réduction suffisante de la pression
dans l’atrium droit ou du gradient transvalvulaire, une nouvelle dilatation avec un ballon de
diamètre plus grand ou avec deux ballons doit être envisagée. Une angiographie atriale et ventriculaire droite doit également être répétée comme décrit précédemment, pour réévaluer l'orifice sténosé, la sévérité de la régurgitation tricuspide et le temps de dégagement du produit de
contraste après injection dans l’atrium droit.
7.5.2. Valvuloplastie par ballon de la sténose mitrale
Actuellement, le traitement de la sténose mitrale est réalisé grâce à l'approche standard humaine
de ponction transseptale atriale ou la technique chirurgicale hybride faisant intervenir l'introduction de cathéters de dilatation à ballon directement à travers la paroi de l'atrium gauche via
une thoracotomie.
Pour la première technique, l'accès veineux est similaire à celui utilisé pour le traitement de
sténoses tricuspides, bien que seule l'approche de la veine jugulaire ait été décrite chez les
chiens. Le cathétérisme transseptal est accompli grâce à un introducteur à travers lequel une
aiguille de Brockenbrough est utilisée pour traverser le septum interatrial. Une TEE peut être
utile pour guider le placement de l'aiguille et éviter la perforation de la paroi de l'atrium ou de
l'aorte. Après avoir traversé le septum atriale, l'introducteur est avancé à travers la septostomie
et l'aiguille de Brockenbrough est rétractée. Un fil de guidage de taille appropriée est passé à
travers l'introducteur, puis l'orifice mitral.
Chez les petites races, la manipulation et l’avancement du fil peut être difficile à travers l'apex
du ventricule gauche, nécessitant le passage d'un piège ou d’un autre dispositif de récupération
intravasculaire rétrograde à travers la valve aortique via une approche carotidienne pour saisir
l'extrémité distale du fil de guidage dans le ventricule gauche.
Après la mesure de pression de façon rétrograde (aorte, ventricule gauche, atrium gauche), le
calcul de tous les gradients transvalvulaires, et l’angiographie atriale et ventriculaire gauche,
un cathéter de dilatation à ballon est avancé sur le fil de guidage puis à travers l'orifice sténosé
pour la dilatation valvulaire. À l'exception de l'approche chirurgicale modifiée et de la ponction
602 VETERINARY IMAGE-GUIDED INTERVENTIONS
transseptale, la valvuloplastie
par ballon est la même que celle utilisée pour la valve tricuspide.
A
B
C
Figure
: Images
fluoroscopiques
de lapatient
valvuloplastie
parmitral
ballon
d’uneundergoing
sténose mitrale
Figure
61.9 62
Still
fluoroscopic
images of a canine
with severe
stenosis
balloonsévère
dilationchez
via aun
transseptal
approach.
(A)approche
Left atrialtransseptale
angiogram recorded
the introducer
chien
via une
(Arndt,after
Oyama
2013). has passed from the cranial vena cava and right atrium
through
an atrial septostomy
created enregistré
by a transseptal
needle. A pigtail
catheter
is visible
the ascending
A : Angiogramme
atrial gauche
après(Brockenbrough)
passage de l'introducteur
à partir
de la veine
caveincrâniale
et
aorta. (B) Guide wire positioning for placement of a balloon dilation catheter. The wire course is as follows: cranial cava, right
de l’atrium droit par une septostomie de l’atrium droit créée grâce à une aiguille transseptale (de Brockatrium, atrial septostomy, left atrium, mitral orifice, left ventricle, and aorta. (C) Partial balloon inflation has resulted in a waist
enbrough).
cathéter
à queue
de cochon
est visible
dans l'aorte
ascendante.
at the
level of theUn
stenosis.
Image
used with
permission
from Arndt,
J.W., Oyama,
M.A. (2013) Balloon valvuloplasty of congen: Positionnement
duoffilVeterinary
de guidage
pour le 15(2),
placement
d'un
cathéter de dilatation à ballon. Trajet du fil de
ital B
mitral
stenosis. Journal
Cardiology,
147–151,
Elsevier.
guidage : veine cave crâniale, atrium droit, septostomie atriale, atrium gauche, orifice mitral, ventricule gauche
leftetinaorte.
place at the clinician’s preference to provide
priate pressure pullback (aorta, left ventricle, left atrium),
C : Gonflement
partiel
du ballon à l’origine de son rétrécissement
au niveau
de la
sténose.
central
venous access
postoperatively.
documentation
of any
transvalvular
gradients, and left
atrial/ventricular angiography as described for tricuspid
stenosis, a balloon catheter is advanced over the guide
92 wire and across the stenotic orifice for valvular dilation.
Mitral Stenosis
With the exception of the modified surgical approach
Until recently, minimally invasive balloon dilation of
and transseptal puncture, the technique and protocol for
mitral stenosis had not been described in the veterinary
Il existe une approche hybride (interventionnelle et chirurgicale) correspondant à la commissurotomie à cœur fermé sous contrôle TEE. Après réalisation d’une thoracotomie intercostale au
niveau du 4e EIC puis d’une pericardotomie, une suture en bourse est placée sur l’atrium
gauche. Une atriotomie est ensuite réalisée au niveau de celle-ci et un cathéter de dilatation à
ballon est inséré à travers l’ouverture et avancé jusqu’à l'orifice mitral sous contrôle échocardiographique direct. Le ballon est ensuite gonflé et permet la dilatation de l’orifice sténosé. La
procédure est arrêtée, une fois que la dilatation est jugée suffisante grâce à un contrôle échocardiographique. Enfin, le cathéter est retiré, la suture en bourse est refermée. Après mise en
place d’un drain thoracique, le thorax est refermé à son tour.
7.6. Résultats
Le remplacement valvulaire tricuspide par une bioprothèse a été rapporté chez 12 chiens atteints
d’une dysplasie valvulaire tricuspide. Dix chiens sur 12 (83%) ont survécu à la chirurgie. La
chirurgie a échoué chez deux chiens pour cause de pannus inflammatoires apparus respectivement 10 et 13 mois après l’opération (Arai et al. 2011). Sept chiens ont eu une résolution
complète de la régurgitation tricuspide et ont été cliniquement normaux pendant une période
médiane de 48 mois (intervalle de 1 à 66 mois) après la chirurgie (Arai et al. 2011). Ces résultats démontrent qu’une survie à long terme chez les chiens subissant un remplacement valvulaire tricuspide est possible. Des inquiétudes demeurent néanmoins quant au développement
tardif de pannus inflammatoire chez les chiens subissant un remplacement valvulaire avec une
bioprothèse (Arai et al. 2011).
Bien que les bonnes pratiques permettant le succès de la dilatation par ballon ne relèvent pas
d’une constatation factuelle approuvée en médecine vétérinaire, une réduction du gradient
transvalvulaire moyen jusqu’à un niveau inférieur ou égal à 5 mmHg est suffisant pour aboutir
à la résolution des symptômes d'insuffisance cardiaque droite (Wey 2015).
Dans un article rédigé par Arndt, Oyama 2013, le diamètre de l’atrium gauche et l’aire de
l’orifice mitrale ont été mesurés en préopératoire et en postopératoire immédiat chez 2 chiens
présentant une sténose mitrale congénitale.
Tableau VI : Diamètre de l’atrium gauche et aire de l’orifice mitral chez deux chiens suite à une valvuloplastie mitrale.
Cas n°1
Cas n°2
Temps de la
Préopératoire
Postopératoire
Préopératoire
Postopératoire
mesure
immédiat
immédiat
Diamètre
de 5 cm
4,1 cm
4,9 cm
4,2 cm
l’atrium gauche
Aire de l’orifice 1,0 cm2
1,5 cm2
0,95 cm2
2,5 cm2
mitral
Ces deux cas montrent une augmentation de l’aire de l’orifice mitral associée à une diminution
du diamètre de l’atrium gauche consécutives à la valvuloplastie.
Au moment de la rédaction de l’article, les chiens étaient en bon état général et ne présentaient
aucun signe d’insuffisance cardiaque congestive depuis l’opération (effectuée respectivement
il y a 19 et 30 mois). La persistance d’une fibrillation atriale et le maintien d’un traitement
médical ont également été rapportés chez ces 2 chiens.
93
Enfin, la commissurotomie mitrale à cœur fermé sous contrôle TEE a permis de traiter avec
succès une sténose mitrale sévère rencontrée chez une Cairn terrier de 5 ans. 13 mois après
l’intervention, la chienne était toujours en bon état général sans aucun symptôme d’insuffisance
cardiaque droite et présentait une réduction de 42% du gradient de pression transvalvulaire par
rapport à la mesure initiale.
8. Traitement du cor triatriatum
8.1. Présentation de la cardiopathie
Le cor triatriatum ou cœur à trois atriums, est une malformation cardiaque congénitale résultant
de la persistance d'une membrane embryonnaire divisant l'atrium droit ou gauche en deux
chambres (Orton 2012).
Le cor triatriatum dexter est issu de la persistance de la valvule droite du sinus veineux, (Keene,
Tou 2015) séparant l’atrium droit en une chambre crâniale et caudale. Le plus souvent, la
chambre crâniale communique avec la veine cave crâniale, l’anneau tricuspide et l’auricule
droite alors que la chambre caudale reçoit la veine cave caudale et le sinus coronaire (Keene,
Tou 2015).
Le cor triatriatum sinister proviendrait de l’absence d’incorporation de la veine pulmonaire
commune dans l’atrium gauche pendant l’embryogenèse (Stern et al. 2013), (Borenstein et al.
2015), (Keene, Tou 2015) formant un diaphragme fibromusculaire anormal divisant l'atrium
gauche en une chambre accessoire postéro-supérieure (proximale ou caudale) et une chambre
antéro-inférieure (distale ou crâniale). Dans la majorité des cas, la chambre proximale reçoit les
veines pulmonaires, alors que la chambre distale se raccorde à l’auricule gauche, la fosse ovale
et l’orifice de la valve mitrale (Stern et al. 2013), (Borenstein et al. 2015), (Keene, Tou 2015).
La membrane séparant l’atrium en deux chambres peut être complètement imperforée ou perforée (López-Alvarez et al. 2011), (Bernardin et al. 2013), (De Monte et al. 2015), (Keene,
Tou 2015), (Barncord et al. 2016), (Birettoni et al. 2016), par un ou plusieurs ostiums. Le
degré de communication entre les chambres produit différents niveaux d'obstruction du retour
veineux, ce qui détermine la sévérité des signes cliniques. Dans les cas les plus graves, des
signes d’insuffisance cardiaque congestive gauche ou droite sont observés selon le type de cor
triatriatum rencontré (Borenstein et al. 2015), (De Monte et al. 2015) (Keene, Tou 2015).
D’autres malformations cardiaques peuvent être concomitantes au cor triatriatum dexter,
comme la CIA (Barncord et al. 2016), les shunts vasculaires (Bernardin et al. 2013), le
VDDC (López-Alvarez et al. 2011) et au cor triatriatum sinister, comme la persistance de la
veine cave crâniale gauche et une communication atrio-ventriculaire (Heaney, Bulmer 2004).
94
Stent placement for palliation
81
Figure 63 : Images échographiques d'un cor triatriatum dexter (Barncord et al. 2016).
A : Coupe grand axe parasternale droite montrant une troisième chambre auriculaire créée par une division
anormale de l'atrium droite, ainsi qu'un ventricule droit de petite taille et un ventricule gauche de taille normale.
B : Coupe petit axe parasternale droite au niveau de la valve aortique montrant le cloisonnement de l'atrium
droit et la proximité de la membrane anormale à la valvule tricuspide.
8.2. Epidémiologie
Le cor triatriatum dexter et sinister sont des malformations cardiaques congénitales rares chez
les carnivores domestiques (Schrope 2015), (Tidholm et al. 2015), (Keene, Tou 2015). Il
semblerait que leFigure
cor1 triatriatum
dexter soit plus commun chez le chien et que le cor triatriatum
Echocardiographic images. (A) Right parasternal long axis image showing a third atrial chamber created by
an abnormal partition within the right atrium, as well as a small, underfilled right ventricle and normal left ventricle.
sinister soit plus(B)fréquemment
observé chez le chat (Keene, Tou 2015).
Right parasternal short axis image at the level of the aortic valve showing partitioning of the right atrium and the
proximity of the abnormal membrane to the tricuspid valve. (C) Left apical four chamber view showing the right atrial
fibromembranous partition, a mildly thickened and dysplastic tricuspid valve, a small right ventricular chamber with
subjectively normal wall thickness and normal left atrial and ventricular chambers. The visible portion of the proper
atrial membrane appeared intact. (D) Left apical view highlighting the coronary sinus (*) which is dilated and communicating with the caudal right atrial chamber.
8.3. Indications
Pour traiter le cor triatriatum, les techniques cardio-interventionnelles sont à privilégier par
advancing the wedge pressure catheter from the
the catheter in the CaRA by injecting 10 mL of
rapport aux techniques
chirurgicales car elles constituent
approches
et mini-invafemoral vein.
contrast (Fig.des
2; Video
2). No flowefficaces
was seen
Angiographic catheters were then advanced
entering the CrRA or right ventricle, but immedisives. Cependantintoles
sont
doivent
envisagées
en tenant compte
thedeux
CrRA via approches
the jugular vein and
CaRApossibles
via the
ate et
opacification
of être
the left
heart was noted,
femoral vein. Angiography was performed through
consistent with the previously diagnosed right to
de leurs avantages et de leurs inconvénients respectifs, du poids de l'animal, de son anatomie,
Berman! angiographic catheter, Arrow International Inc,
Optiray! 350 ioversol injection 74%, Mallinckrodt Inc,
de la présence deReading,
cardiopathies
concomitantes, des
compétences
techniques de l’équipe chirurPA, USA.
Hazelwood,
MO, USA.
gicale et du plateau technique disponible (Borenstein et al. 2015).
h
g
g
h
8.4. Traitement chirurgical du cor triatriatum
La correction chirurgicale du cor triatriatum est réalisée par membranectomie sous visualisation
directe après atriotomie lors d'un bref arrêt circulatoire avec occlusion veineuse (Bernardin et
al. 2013) ou de l’utilisation d’une CEC (Borenstein et al. 2015).
Après ouverture du péricarde, l'emplacement de la membrane anormale peut être visualisé à la
surface du cœur par la présence d’une indentation dans la paroi auriculaire. Des sutures de
sécurité sont disposées dans la paroi atriale latérale pour contrôler l’incision d’atriotomie. Une
fois l’atrium ouvert, elles permettront de récliner les bords de l’incision pour exposer la cavité
atriale. La membrane anormale est alors excisée autant que possible.
Si la technique utilisant l’occlusion veineuse est choisie, une pince vasculaire tangentielle est
utilisée pour faciliter la fermeture de l'atrium et permettre rapidement la reprise du retour veineux.
Avant de refermer l’atrium, une partie du sang doit s’écouler à travers le site d'incision afin
d’éliminer l'air contenu dans le cœur. Finalement, le site d'atriotomie est refermé par un surjet
matelas horizontal continu surmonté d'un surjet simple continu (Orton 2012) ou uniquement
par un surjet simple continu (Borenstein et al. 2015).
95
d with sutures. The
surgical field and a
was inserted for the
ylene purse string
ula on the thoracic
femoral artery was finally repaired with 7-0 polypropylene.
The pericardium was left open. A 14 Fr chest tube was
inserted for continuous pleural drainage and the thorax was
closed in routine fashion with 0, 2-0, and 3-0 polyglactin 910.
Total CPB time was 30 minutes. Analgesia was provided by
intercostal nerve block (2 mL 0.25% bupivicaine) and
ketoprofen (2 mg/kg IM) and morphine administration
(0.1 mg/kg IM at extubation and every 6 hours). Additional
morphine boluses (0.1 mg/kg IV) were performed when the cat
seemed agitated and painful.
prednisolone hemimmediately before
ost-CPB inflamma50 UI/kg1 IV) was
a (DLP Pediatric
Minneapolis, MN)
eable Single Stage
rted. The venous
and not advanced
e then connected to
s), the venous and
s initiated. A small
nto the left ventricle
opylene at the level
amped and the left
heart still beating
d systemic blood
vent air embolism).
16-1/4 (D100 KID,
B machine was an
ole, multiple roller
SIII by Sorin). A
/extracorporeal set
ume to a minimum.
Figure
2 Open heart
set-up.chirurgical
Lateral and
retraction
of chez
the un chat sous
Figure 64 : Image
intraopératoire
du traitement
d'un ventral
cor triatriatum
sinister
ass. The total prime
CEC (Borenstein
et
al.
2015).
opened left atrial appendage exposed the atrial cavity. Inspection of the
La rétraction latérale
ventrale des
parois de of
l'auricule
gauche
expose
la cavité
Son inspection
ows: 80 mL crosscavity etrevealed
presence
a small
holeouvert
in the
middle
of atriale.
a larger
révèle
la
présence
d'un
petit
trou
au
milieu
d'une
plus
grande
membrane.
Celle-ci
est
excisée
autant
Ringer’s solution,
membrane. The membrane was excised as much as possible until a que possible
jusqu'à ce qu'un large passage soit créé entre l'anti-chambre et la cavité atriale.
00 IU heparin. ACT
wide passage was created between the anti-chamber and the atrial
* Ligne d'aspiration passant par l'ouverture entre les 2 chambres
"
CPB was stopped,
cavity.
, Suction line going through the opening between the 2
Atrium gauche
"normal"
of heparin) was
chambers; , “normal” left atrium; , anti-chamber.
Anti-chambre
Veterinary Surgery 44 (2015) 964–969 © Copyright 2015 by The American College of Veterinary Surgeons
96
Figure 65 : Correction du cor triatriatum dexter chez un chien sous occlusion veineuse (Orton 2012).
A : Thoracotomie du 5e EIC droit et mise en place de tourniquets autour de la veine cave crâniale et caudale
et de la veine azygos pour l'occlusion veineuse temporaire. Péricardotomie afin d'exposer l'atrium droit (RA).
Visualisation de l'emplacement du cor triatriatum sur la partie caudale de l'atrium (flèche).
B : Mise en place d’une pince vasculaire tangentielle sur la paroi auriculaire au niveau de la lésion.
C : Incision de la paroi auriculaire emprisonnée dans la pince vasculaire. Mise en place de sutures de sécurité
sur les bords de l'incision. Excision partielle de la membrane obstructive, après occlusion veineuse. Reclampage de la pince vasculaire sur l'incision auriculaire à mesure que l'occlusion de l'afflux veineux est interrompue.
D : Fermeture de l'atriotomie avec un « surjet matelas horizontal continu » surmonté d'un « surjet simple
continu ».
8.5. Traitement interventionnel du cor triatriatum
8.5.1. Traitement du cor triatriatum dexter
8.5.1.1. Dilatation par ballon de la membrane embryonnaire
8.5.1.1.1.
Sous contrôle fluoroscopique
Un introducteur est placé dans la veine fémorale droite sous anesthésie générale. L’abord vasculaire peut également être réalisé par la veine jugulaire droite si le diamètre de la veine fémorale est insuffisant pour accueillir la gaine ou qu’une pyodermite superficielle est présente à son
niveau (LeBlanc et al. 2012).
Une angiographie est réalisée figure 66, et le diamètre de l'orifice de la membrane est déterminé.
97
606
A
VETERINARY IMAGE-GUIDED INTERVENTIONS
B
C
Figure
: Images angiographiques
d'unwith
chien
cor triatriatum
dexter
(Keene, Tou
2015).
Figure
62.2 66Angiographic
images from a dog
coravec
triatriatum
dexter. (A)
A guidewire
has been
advanced from the
jugular
vein antegrade
across
restrictive
membrane
and down
vena cava.à A
doublelalumen
catheter
(to allow
A : Avancement
d’un
fil dethe
guidage
de façon
antérograde
parthe
la caudal
veine jugulaire
travers
membrane
restricmaintenance
of la
wire
position)
was then Puis,
advanced
over thed’un
guidecathéter
wire with
the tiplumière
positioned
in the
caudal vena
tive et sous
veine
cave caudale.
avancement
à double
(pour
le maintien
de lacava.
(B) Iodinated contrast is infused through the second port of the double lumen catheter to highlight the caudal vena cava,
position du fil) sur le fil de guidage avec la pointe positionnée dans la veine cave caudale.
caudal right atrium (RACa) and obstructive membrane (dashed line). Note that contrast does not opacify the cranial right
B : Injection
d’unballoon
produit
de contraste
travers
le second
cathéter
doublea larger
lumière
pour
atrium.
(C) Following
dilation,
contrast iodée
can be à
seen
streaming
into theorifice
cranialdu
right
atrium à
through
fenestration
mettre
en évidence
la veine
cave
caudale,
droit
caudale
(RACa)
et la
obstructive
(ligne
in the
anomalous
membrane
(dashed
line)
and the l’atrium
cranial right
atrium
(RACr)
can now
be membrane
visualized. Image
courtesy
of Brian
A. Scansen.
pointillée). Notez que le contraste n'opacifie pas l'atrium droit crâniale.
C : Après dilatation par ballon, une plus grande fenestration est obtenue à travers la membrane anormale
(ligne pointillée) et le produit de contraste met en évidence l'atrium droit crâniale (RACr).
The use of a cutting balloon catheter followed by
under fluoroscopic guidance. Selective angiography is
Un cathéter
angiographique
est ensuite
avancé
obtenir des
mesures
de pression
au seincontrast
des
traditional
balloon
dilation is the treatment
of choice
at pour
performed
using
a nonionic,
iodinated
the
authors’
institution
for
dogs
with
CTd
(LeBlanc
material
(e.g.,
iohexol)
for
confirmation
and
location
of
préchambres atriales crâniale et caudale.
et al, 2012). In contrast to conventional balloon inflation
the membrane (Figure 62.2). Contrast injection into the
Une dilatation par ballon coupant puis ballon simple
de la membrane embryonnaire est ensuite
that causes stretching and irregular tearing of the
caudal chamber reveals a dilated subchamber with
effectuéemembrane,
comme décrit
partie 1contain
§ 3.5.2.2.
à noter
que le
du across
ballonthecoupant
abnormal
cuttingenballoons
3–4 Il est
varying
amounts
of diamètre
contrast flow
abnormal
embedded
blades
(microtomes),
designed
to
create
membrane’s
fenestration(s).
dépend de celui de l'orifice et ne doit pas dépasser plus de 2 mm de diamètre par rapport au
regular, radially-oriented cuts when inflated (Coe et al,
The diameter of the membrane ostium can be
diamètre de l'ouverture.
1996). Although successful traditional balloon dilation
determined by angiography or transesophageal echole retrait
du ballon,inles
mesures
de pression
sont répétées
grâce àislathen
réintroduction
du
ofAprès
CTd has
been described
dogs,
unsuccessful
cardiography.
The catheter
advanced to obtain
(Miller
et al,angiographique
1989) and anecdotal
reports
of fatal balloonde lapressure
readings within the caudal and cranial atrial
cathéter
avant
l’achèvement
procédure.
dilation attempts associated with atrial wall fracture
subchambers. An 0.014 or 0.018” diameter × 260 cm
607 COR TRIATRIATUM607 COR TRIATRIATUM
also exist. Because some membranes may be more
long exchange wire (sized as recommended by the
fibrotic, the use of a cutting balloon prior to balloon
cutting balloon manufacturer), is placed across the
dilation may improve both the efficacy of the
membrane orifice and a cutting balloon is advanced
subsequent dilatation as well as the safety of the
over the wire and centered across the membrane. The
procedure. In a presumably analogous situation, using
cutting balloon is sized according to the diameter of
a cutting balloon followed by a traditional atrial
the ostium, with optimal diameter being not more
septostomy balloon has been demonstrated to create
than 2 mm larger than the diameter of the opening.
cleaner and more consistent tearing of the interatrial
The balloon is then inflated three times to a maximal
septum in humans (Coe et al, 1996).
inflation pressure. When deflating a cutting balloon,
Under general anesthesia, an introducer sheath
slow and steady withdrawal of fluid is key to allow
is placed into the femoral vein either percutaneously
proper refolding of the cutting blades into the balloon.
or directly by surgical cutdown using the modified
The cutting balloon is then removed, and a
A
B
A
B
Seldinger technique (see Chapter 44). If the femoral
conventional balloon catheter is advanced over the
Figure 62.3
Fluoroscopic
viewsfluoroscopiques
of
conventional
dilation
after cutting
balloon
dilation
incutting
aballon
cor dilation
triatriatum
Figure
62.3
Fluoroscopic
views
ofdilatation
conventional
balloon
dilation
after
balloon
a dog
withballon
triatriatum
Figure
67 : Images
d’une
par
après
utilisation
d’un
vein
is deemed
inadequate
in
size toballoon
accommodate
the conventionnelle
wire,
centered
indog
thewith
defect
and in
inflated
in cor
a similar
dexter. (A) The catheter waist
is (A)
formed
the scored
septum
dividing
right atrium
intodividing
cranial and
dexter.
The by
catheter
waist anomalous
is formed by
the scored
anomalous
septum
rightcaudal
atrium into cranial and caudal
coupant
chez
chieninflation
présentant
unballoon
corpressure,
triatriatum
dexter
(LeBlanc
et al.
2012).
appropriate
sizeun
introducer,
venous
access
cantheand
be
(Figure
62.3).
The
size
of with
balloon
deterchambers.
(B) With further
balloon
and
increased
waist
ismanner
relieved
consistent
with
tearing
andconsistent
opening
chambers.
(B) With
further
inflation
increased
pressure,
the waist
is
relieved
tearingisand
opening
A : Le rétrécissement
est formé
septum
anormal
divisant
l'atrium
droit en
une
crâniale
et
obtained
percutaneously
through
aunFrom
right
jugular
mined
ascatheterization
the approximate
diameter
of the of
membrane
of the
restrictive
membrane.
LeBlanc
et
al.par
Cutting
balloon
catheterization
for balloon
interventional
treatment
cor chambre
triatriatumtreatment
of From
the restrictive
membrane.
LeBlanc
et al. Cutting
forof
interventional
corune
triatriatum
dexter:
2chambre
cases. J Vet
Cardiol
2012;14:525–530.
with2012;14:525–530.
permission
fromUsed
Elsevier.
dexter:
2 cases.
J VetUsed
Cardiol
with
from Elsevier.
approach,
and
the
guide
wire
advanced
antegrade
or permission
caudal vena
cava. Pressure measurements are
caudale.
through
the un
ostium
(Figuresupplémentaire
62.2). An end-hole
multifollowing
withdrawal
prior toest
comB : Avec
gonflement
du ballon
et unerepeated
augmentation
de laballoon
pression,
le rétrécissement
fenestration
or
ostium,ofbut
theprocedure.
membrane
morphology
fenestration
or ostium,
but the membrane morphology
Follow-up
Follow-up
purpose
catheter
is
advanced
into
the
caudal
vena
cava
pletion
the
éliminé par la déchirure et l'ouverture de la membrane restrictive.
can vary from multiplecan
fenestrations
imperforate.
vary from to
multiple
fenestrations to imperforate.
Diuretic therapy may beDiuretic
weanedtherapy
over the
subsequent
may
be weaned over
the subsequent
The degree
of communication
between
chambers pro- between chambers proThe degree
of communication
12 weeks pending response
to thepending
intervention.
Repeat
128.5.1.1.2.
weeks
response
to
the intervention.
Repeat
Sous
contrôle
duceséchocardiographique
varying
degrees duces
of obstruction
of pulmonary
varying degrees
of obstruction of pulmonary
echocardiography is advised
in 1 month and
again in in
1 1 month
echocardiography
is advised
andreturn
again and
in 1 that
venous
obstruction
the
venous
return determines
and that obstruction
determines the
une
dilatation
du coroftriatriatum
sous
contrôle
TTEPatients
a étéwith
proposée
year. Récemment
If no change in the
transmembrane
gradient
is
year.
If no change par
in theballon
transmembrane
severity gradient
clinicalis signs.
Patients
initially
severity
of with
clinical
signs. noninitially nondetected at that time, further
follow-up
likely
unnecdetected
at that is
time,
further
follow-up
is likelyflow
unnecobstructed
may experience
delayed
of
obstructed aflow
may onset
experience
a delayed onset of
(Birettoni
et
al.
2016).
essary unless clinical signs
recur.
essary
unless clinical signs recur. symptoms, or may remain
asymptomatic
symptoms,
or maythroughout
remain asymptomatic throughout
Le site d’accès est préparé de la mêmetheir
façon
que pour latheir
technique
sous contrôle fluoroscolifetime.
lifetime.
Pathophysiologically,
the
fibromuscular
membrane
Pathophysiologically,
fibromuscular
membrane
pique.
Un
fil
de
guidage
est
avancé
à
travers
la
veine
cave
caudale
jusqu'à
lathe
chambre
caudale,
Cor Triatriatum
Sinister
Cor Triatriatum
Sinister
obstructs/impedes pulmonary
venous flow
into the venous flow into the
obstructs/impedes
pulmonary
puis à traversBackground/Indications
la perforation de la membrane
contrôle
TTE.and
Lacreates
mise
placepressure
du fil gradient.
de
left atriumsous
and creates
anleft
intra-atrial
pressure
gradient.
atrium
an en
intra-atrial
Background/Indications
The associated elevationThe
in pulmonary
pressure
associatedvenous
elevation
in pulmonary venous pressure
Cor triatriatum sinisterCor
(CTs)
is a rare
congenital
triatriatum
sinister
(CTs) is may
a rare
congenital
cause
pulmonary edema
in thepulmonary
lung lobes edema
drainedin the lung lobes drained
may cause
cardiac defect characterized
the presence
of anby the
cardiacbydefect
characterized
presence
by the
obstructed
result veins,
in reactive
the may
obstructed
and may result in reactive
98 of anveins,by and
abnormal membrane subdividing
the left atrium
into
abnormal membrane
subdividing
the left atrium
intohypertension.
pulmonary
arterial
pulmonary arterial hypertension.
two segments. Because two
CTs segments.
is far moreBecause
common
that
CTs
is far more
The common
clinical that
presentation
affected
patients isof affected patients is
The ofclinical
presentation
CTd in humans, many CTd
authors
mean CTs
when
they mean
in humans,
many
authors
CTs when
dependent
on they
the degree
of pulmonary
venousof pulmonary venous
dependent
on the degree
guidage est observée à l'aide d'une vue petit axe parasternale droite au niveau de l'aorte, légèrement modifiée en orientant la sonde dorso-caudalement pour visualiser de façon optimale la
membrane et la perforation. Le fil de guidage apparaît comme un objet linéaire hyperéchogène
et réverbérant avec une pointe en forme de crochet avançant vers l'auricule droite. L'introducteur utilisé est ensuite remplacé par un autre de plus gros diamètre. Puis, un cathéter à ballon
de 12 mm de diamètre par 4 cm de long est avancé le long du fil de guidage et positionné de
388
F. Birettoni et al.
manière à chevaucher la membrane auriculaire droite. Trois gonflements manuels sont effectués
pour distendre ou rompre la membrane. La procédure de dilatation est ensuite répétée en utilisant un cathéter à ballon de 22 mm de diamètre par 4 cm de long.
Les cathéters sont visibles sous la forme d'un épaississement grossier du fil de guidage avançant
vers la pointe et le ballon gonflé sous la forme d'une structure ovale avec des bords hyperéchogènes, une ligne hyperéchogène centrale et un contenu mélangé fluctuant. Le rétrécissement
n’est pas visualisé lors des dilatations avec le ballon de 12 mm, alors qu'il est évident lors de la
première dilatation avec le ballon de 22 mm. Après la deuxième et troisième dilatation avec ce
dernier ballon, il n’est plus visualisé.
Figure 1 Guiding the procedure step-by-step using TTE in dog 1. From the right parasternal short axis view, the
La
durée totale
de lamembrane
procédure
depuis
l'accès
vasculaire
à l'extraction
l'introducteur
perforated
intra-atrial
(arrow)
can be
seen dividing
the right
atrium into de
a cranial
(CrRA) and fémoral
a caudal
(CaRA)
est
de chamber
45 min.in which the coronary sinus (CS) opens (A); the guide wire was passed through the opening across the
membrane (B); the balloon catheter was advanced over the guide wire (C). TTE, transthoracic echocardiography.
Figure2 68Guiding
: Guidage
de la procédure
étape using
par étape
sous
échographique
le chien
enthe
coupe
Figure
the procedure
step-by-step
TTE in
dogcontrôle
1. The 12-mm
balloon waschez
inflated
within
perpetit axe
parasternale
droite (Birettoni
etballoon
al. 2016).
foration
(A);
during the inflation,
the 22-mm
showed a clear waist (arrow) in correspondence of the membrane
opening
(B); the du
waist
abruptly
afterdethe
balloon reached the maximum inner pressure (C). TTE,
A : Gonflement
ballon
de 12 disappeared
mm à l'intérieur
la perforation
transthoracic echocardiography.
B : Visualisation d’un rétrécissement (flèche) lors du gonflement du ballon de 22 mm à proximité de l'ouverture
variations of CTD may be distinguished based on
extraction
of the femoral introducer lasted 45 min
de membrane.
location
of maximale
the inletduofballon.
the coronary sinus,
and
the
postoperative
recovery
was
uneventful.
The
C : Disparition du rétrécissement après application de lathe
pression
propre
which can enter either the cranial or the caudal
ascites resolved within 2 weeks of the procedure and
chamber, or by the integrity of the membrane
the dog remained free of clinical signs or cardiac
Utilisation
de stent
which can be perforated or imperforated [2e5].
medications 8.5.1.2.
16 months after
the procedure.
dexter
is commonly
associated
L’utilisation d’un BEMS comme traitement palliatifCor
du triatriatum
cor triatriatum
sous
contrôle fluoroscowith ascites, due to mechanical obstruction of the
Discussion
pique a également été proposée (Barncord et al. blood
2016).flow through the caudal vena toward the
right
atrium.
Caudal venous
return
reduced
This
report
is
the
first
to
describe
correction
of
Après angiographie, un stent XD biliaire transhépatique,
non monté,
extensible
par isballon,
de
through the perforate membrane, and it is achCTD solely with transthoracic echocardiographic
dimension
10 mm par 27 mm de type Cordis Palmaz
Genesis, serti à la main sur un ballon haute
ieved most commonly by collateral circulation that
imaging to guide catheter placement and to monpression
de inflation.
dimension
mm
par 4wecm
est positionné
travers
la membrane
sépadrains à
into
the azygous
vein [6]. auriculaire
Conversely, blood
itor balloon
In 12
both
cases,
successflow
through
the
cranial
vena
cava
into
the
right
fully
resolved
the
clinical
signs
in
the
dogs
by
rant les deux chambres atriales. En fin de procédure, un angiogramme révèle l'amélioration
de
atrium is preserved, in agreement with the absence
sufficiently increasing the cross sectional area of
l'écoulement
sanguin
à
travers
le
stent
jusqu’à
la
chambre
atriale
crâniale.
of distention of the jugular veins in our cases.
the perforation in the atrial membrane. Our results
Resolution of clinical signs associated with CTD
are encouraging for clinicians wishing to perform
can be achieved by surgical resection [1,3,7e10]
such procedures where fluoroscopy is unavailable.
or by balloon dilation [11e14] of the membrane,
Cor triatriatum dexter is a rare, but wellthe latter being described as effective, safe and
characterized, congenital heart defect due to the
minimally invasive, although performed to-date
persistence of the right valve of the sinus venosus,
with fluoroscopic imaging.
which forms the right atrium and the sinus of the
Transthoracic and transesophageal echocava veins at the end of the heart development
cardiography (TEE) in combination with fluoro[1e3]. It is characterized by the presence of an
scopy has been used in two cases of CTD dilation to
anomalous fibrous membrane within the right
guide a catheter for pressure measurement and
atrium, which is therefore divided into two
angiography [15], and monitoring the end of guide
chambers, cranial and caudal [1e3]. Anatomic
99
84
K. Ba
and pulmonary artery,11 has been
humans associated with a variety o
defects associated with diminished v
including tricuspid atresia and per
valve of the sinus venosus.
A variety of surgical treatment op
208
Stern
et al. including the
have J.A.
been
reported
dilators, a modified patch-graft tec
membrane resection under total v
occlusion or extracorporeal circulati
loon dilation was introduced in 1999
successful in a small handful of re
since that time.9,13e15 More recently
loon dilation was presented as a trea
with long-term success in two cas
authors’ knowledge, the use of a ste
ment of CTD has not yet been report
This case provided some unique tre
lenges for correction of the CTD. The
Figure 2 Intraoperative transesophageal assessment of the left atrial pressure gradient
prior shunt
to any was
balloon
atrial
felt to be respon
procedure (A) and after the final balloon dilatation (B) demonstrate a reduction in pressure gradient from peak of 23
patient’s clinical signs and ideally n
to 4 mmHg and mean of 12.7 to 1.9 mmHg.
Figure 69 : Image angiographique
latérale après placement d'un stent (Barncord et al.occluded.
2016). However, the right ventricle
Figure 4 Lateral angiographic image following stent
been
abledetocontraste
accommodate an acute r
Le stent est situé à travers la
membrane
anormale
de
l'auricule
droite.
Après
injection,
le
1,3
placement.
The stent
traversing
thedefects.produit
A 5-month postoperative
reevaluation
wasis visualized
clear sex
or subsequent elev
atrioventricular
septal
venousNoreturn,
with
abnormal
right
atrial
membrane.
Contrast
can
be
seen
marque
la
chambre
crâniale
de
l’atrium
droit
et
le
ventricule
droit.
obtained. The cat was receiving no medication and
breed predilection is reported in veterinary
stolic pressures and development o
entering the CrRA and right ventricle immediately after
was not sedated for this reevaluation.
At this time
medicine. In human beings it accounts for only
congestive heart failure. Such sequel
injection.
the heart
murmur
was no longer
audible.
The cat’s
0.4% of patients with congenital heart disease 17
8.5.2.
Traitement
du cor
triatriatum
sinister
described in humans. Transient ball
weight had increased to 4.8
kg withsubaortic
a BCS of stenosis,
6/9
and
is frequently
accompanied by other cardiac
dynamic
atrial
septal
defect,
has et
been
5
Une
approche
hybride
est
utilisée
suite
à
une
exposition
chirurgicale
du
cœur
unedescribed
dilatationas a means to e
and the client reported a marked increase in
anomalies.
valvular pulmonic stenosis or ventricular septal
ventricular
diastolic
The
defining
feature
of CTS is the division
ofpressures and the
activity
at home.
Transthoracic
3,6e9triatriatum sinister
par
ballon
de la membrane
duechocardiography
cor
(Stern
et al.
2013).
defect.
sidedA congestive
heart failure in patie
the LA into two chambers.
fibromuscular
revealed maintenance of the reduced LA pressure
Une
thoracotomie latérale Cor
gauche
est effectuée
accéder à l'atrium
etofune
chaîne
de shunt occlus
triatriatum
dexterpour
is
occasionally
seen ingauche
to left
shunts
undergoing
membrane results from failure
the common
gradient and no evidence of membrane regrowth,
conjunction
with
a
right
to
left
shunting
patent
Dueregress
to concern
suture
en bourse
est réalisée
au sommet
de l'auricule
gauche vein
avanttol’introduction
d’une
aiguille
pulmonary
completely
duringfor the capacity
with normal
chamber
measurements
and
4,9 funcforamen
ovale.
We suspect
that the communiventricle,
correction
incorporation
of
the
pulmonary
veins
into
the
LA. of CTD without
tional
assessments.
The
peak
and
mean
intra-atrial
de diamètre 18G. Un filcation
de guidage est
avancé dans
dans le vrai atrium
theensuite
atrial
withinl'auricule
thisvariably
casepuis
the LA
PFO
was elected.
This provides
two
sized
chambers
with It was felt th
gradients were measured at across
11 mmHg
and septum
gauche.
Lerespectively.
fil est dirigéwas
à travers
de la membrane
dans
chambreballoon
auriculaire
gauche
also a l'orifice
PFO. However,
a
secundum
typelacommunications.
atrial
multiple
possible
Traditionally,
2.8 mmHg
dilation
would restore adeq
septal
defect
was
also
possible
as
we
were
unable
a
high-pressure
chamber
(the
proximal,
superior
The
owners
were
contacted
one
year
postandTEE.
provide
enough hemodyna
accessoire ou seconde chambre auriculaire caudale à haute pression sous return
contrôle
Une
to directly
on transthoracic
or accessory
chamber)orreceives
all or a development
majority
operatively and report that
the cat visualize
maintainsthe
a defect
additional
of the rig
gaine
d’introduction est ensuite
passée sur
le fil de
guidage
à travers
de
lais membrane
The atrial
shuntl'orifice
of the pulmonary
venous
return
and
connected
high activity level and hastransesophageal
experienced no echocardiogram.
return
while
reducing
the shunt magnitude
etofdans
cette
chambre auriculaire
caudale.
to the low
chambermaintaining
(distal, inferior,
clinical
signs.
was suspected
to have prevented
the pressure
development
the true
PFO was to provide
atrium)
by
a
communication
in
the
fibromuscular
of
ascites
by
acting
as
a
“pop-off”
valve
for
the
valve, thereby
preventing right side
Une dilatation par ballon coupant puis ballon simple de la membrane embryonnaire
est ensuite
low-pressure
(distal
chamber,
higher pressured caudal membrane.
right atrial The
chamber.
heart
failure.
A similar outcome h
effectuée
comme décrit However,
en partie 1the
§ 3.5.2.2.
true
atrium)
adjacent
mitral
valve
is
Discussion
right to left
shunt
andis the
sub- to the
been reported and
in a
6,7dog with CTD an
the
site
of
origin
for
the
left
atrial
appendage.
Une TEE ou épicardiquesequent
est utilisée
pour vérifier
l'augmentation
du diamètre
et la PFO with reso
hypoxemia
were suspected
to be responrightdetol’ostium
left shunting
The anatomic
placement of left auricular origin
Cor
triatriatum
sinister
in
cats
is
a
rare
consible
for
the
patient’s
exercise
intolerance.
patient’s
intolerance and c
réduction du gradient1e4
de pression intraauriculaire.
La gaine
et le filsupravalvular
sont retirés
et laexercise
suture en
CTS from
mitral stenosis,
ItWe
hasalso
been
reportedthat separates
genital heart defect.
suspected
the imperforate
memonly
a
trivial
amount
of shunting p
bourse
à fermerbrane
l'accèsother
auriculaire
est resserrée
et nouée.
Enfin, le thorax
est refermé
a useful
during
image
in catsservant
in conjunction
with
anomalies
9
was responsible
forproviding
the patient’s
small,landmark
lowing
balloon
dilation.
7,8
evaluation.
such
as
persistent
left
cranial
vena
cava
and
après mise en place d'ununderfilled
drain thoracique
pour évacuer
l'air et les hypocollections In
liquidiennes.
right ventricle
and suspected
our case, the recheck examinat
plasia, secondary to diminished venous return to
balloon dilation revealed significan
the right heart, as all blood returning from the
shunting secondary to stenosis of
caudal half of the body was shunted into the left
perforation in the obstructing memb
atrium. Right ventricular hypoplasia has been
nosis of CTD following balloon dilat
reported in a dog, associated with pulmonary
viously been reported.13 The use
10
atresia and an underdeveloped tricuspid valve,
balloon has been advocated as mean
though not in conjunction with CTD. Hypoplastic
ing restenosis in CTD with good long t
right heart syndrome, characterized by underin two patients,16 however, the use
development of the tricuspid valve, right ventricle
balloon in patients which have
Figure 70 : Une série d'images fixes obtenues par TEE montre le flux sanguin (en couleur) à travers la
Figure 3 Series of still frame images obtained by transesophageal echocardiography depict the color flow across the
membrane
auriculaire
gauche
al. 2013).
left
atrial membrane
after
2 mm(Stern
cuttingetballoon
dilatation (A), 6 mm balloon dilatation (B), and 11 mm balloon
dilatation
Probe placement
is denoted
in each
A : Après(C).
dilatation
par un ballon
coupant
de 2 image
mm by the letter P contained within a blue circle outside of the
echo
image.
B : Après
dilatation par un ballon de 6 mm
C : Après dilatation par un ballon de 11 mm
100
8.6. Résultats
Etant donné la faible prévalence de la maladie, aucune étude statistique n’a pu être menée pour
déterminer la meilleure efficacité d’un traitement plutôt qu’un autre.
Le traitement chirurgical du cor triatriatum a pu être réalisé avec succès aussi bien sous CEC
(Borenstein et al. 2015) que sous occlusion veineuse (Bernardin et al. 2013), une résolution
complète des symptômes en l’absence de traitement médical étant encore observée 4 ans
(Borenstein et al. 2015) et 11 mois (Bernardin et al. 2013) après intervention.
Le traitement interventionnel a également été mené avec succès. Aucun signe clinique n’a été
rapporté 1 à 4 ans après l’intervention et les traitements médicaux ont été rapidement arrêtés
(LeBlanc et al. 2012), (Barncord et al. 2016), (Birettoni et al. 2016).
Une approche hybride a également été proposée, montrant un arrêt des traitements médicaux
au bout de 5 mois et une absence de symptômes 1 an après l’intervention (Stern et al. 2013).
9. Traitement de la tétralogie de Fallot
9.1. Présentation de la cardiopathie
La tétralogie de Fallot (TDF) est une cardiopathie congénitale complexe composée généralement d'une communication interventriculaire, d'une déviation du septum interventriculaire par
la racine aortique, de l'obstruction de la chambre de chasse du ventricule droit et d'une hypertrophie secondaire du ventricule droit (Chetboul et al. 2016). La lésion primaire dans la TDF
est l'obstruction de l'écoulement ventriculaire droit, soit par une SP, soit par une sténose infundibulaire qui résulte d'une séparation conotroncale anormale (Robinson, Robinson 2016). Les
conséquences physiopathologiques de la TDF dépendent de l’importance relative de la SP et de
la communication interventriculaire. D’un côté, il est possible de rencontrer des animaux présentant une large CIV et une SP légère. Dans ces cas, la conséquence fonctionnelle est similaire
à une CIV hémodynamiquement non restrictive. D’un autre côté certains animaux présentent
une SP sévère, des pressions atteignant un niveau suprasystémique dans le ventricule droit et
un shunt droit-gauche. Il en résulte une cyanose modérée à sévère, un retard de croissance, une
intolérance à l’effort et une polycythémie progressive qui apparaît comme une réponse à l’hypoxie. Chez ces animaux, une durée de vie raccourcie peut être attendue en raison de complications associées à une hypoxémie chronique, une polycythémie et une mort subite d’origine
cardiaque. Entre ces deux derniers cas de figure, certains animaux présentent une SP et une
CIV équilibrée hémodynamiquement de façon analogue à une ligature de l’artère pulmonaire
lors d’une CIV(Orton 2012).
101
Figure 71 : Tétralogie de Fallot (Robinson, Robinson 2016).
La sévérité de la SP détermine la direction prédominante du flux. Si la SP est sévère, un shunt droite-gauche
se produit. Le ventricule droit s'hypertrophie de manière concentrique du fait de l'augmentation de la postcharge à son niveau.
9.2. Epidémiologie
La tétralogie de Fallot est la cardiopathie cyanotique la plus fréquente chez le chien et le chat,
représentant entre 0,6% à 6,9% de toutes les cardiopathies congénitales chez ces deux espèces
(Chetboul et al. 2016). Chez le chat, la TDF est rencontrée chez le Domestic Shorthair
(Chetboul et al. 2016) alors que chez le chien, elle est rencontrée chez le Spitz Loup, le Caniches, le Schnauzers, les Terriers, les Collies et les Shetlands. Chez le Spitz Loup, la TDF a
révélé un caractère génétiquement transmissible (Brockman 2012), (Chetboul et al. 2016),
(Robinson, Robinson 2016).
9.3. Indications
Chez le chien et le chat, la TDF est associée à la présence de signes cliniques rencontrés dans
90% des cas au moment du diagnostic et d’une médiane de survie de 23,4 mois (Chetboul et
al. 2016) suggérant ainsi qu’en l’absence d’intervention le pronostic d’un animal affecté est
rapidement réservé.
Le traitement à cœur ouvert de la TDF est un traitement à visée curative et peut être réalisé à
l’aide d’une CEC. Il consiste à disposer un premier patch pour fermer la CIV et corriger la
mauvaise position de l’aorte, puis un second afin de corriger l’obstruction de la chambre de
chasse du ventricule droit. Bien souvent, ce traitement n’est pas réalisé en raison de l’indisponibilité du matériel utilisé et de contraintes financières inhérentes à l’opération. Ainsi, des interventions palliatives peuvent être proposées incluant la correction isolée de la SP effectuée
principalement par valvuloplastie par ballon et la création d’un shunt systémique-pulmonaire
suivant la technique modifiée de Blalock-Taussig (Orton 2012). Ces techniques réduisent l’importance de la cyanose, augmentent la saturation artérielle en oxygène et favorisent le développement de la circulation pulmonaire. Récemment une valvuloplastie pulmonaire suivie 9 mois
et demi plus tard d’une technique modifiée de Blalock-Taussig a également été effectuée avec
succès chez une Beagle chez qui la TDF avait été diagnostiquée à l’âge de 6 mois.
102
9.4. Traitements chirurgicaux de la tétralogie de Fallot
9.4.1. Technique de Blalock-Taussig Shunt modifiée.
Le shunt de Blalock-Taussig est une procédure palliative permettant d’augmenter la circulation
pulmonaire grâce à la mise en place d’une connexion entre la circulation artérielle et pulmonaire. Le reste de la procédure est expliqué dans la figure ci-dessous.
Figure 72 : Shunt de Blalock-Taussig modifié (Orton 2012).
A : Un shunt de Blalock-Taussig modifié est réalisé grâce à une thoracotomie au
niveau du 4e ou 5e EIC. Un greffon autogène artériel ou un tube synthétique de
PTFE est obtenu par la ligature et la section de l’artère subclavière proximale
gauche.
B : Le péricarde est ouvert puis suturé à l'incision de thoracotomie. Des pinces
vasculaires tangentielles sont placées sur l'artère pulmonaire et l'artère subclavière gauche, et des incisions sont effectuées dans chaque vaisseau.
C-D : Les anastomoses à chaque extrémité sont réalisées à l'aide de surjets continus simples. En fin d’intervention, une vibration continue doit être palpable sur
l'artère pulmonaire après la libération des pinces vasculaires.
9.4.2. Réparation ouverte de la tétralogie de Fallot.
La correction définitive de la TDF peut être effectuée chez les chiens à l'aide d'une CEC comme
expliqué sur la figure 73.
103
Figure 73 :Réparation de la tétralogie de Fallot (Orton 2012).
A : Une réparation à cœur ouvert est réalisée grâce à une sternotomie médiane sous CEC. Après ouverture du
péricarde, une ventriculotomie est effectuée dans la chambre de chasse du ventricule droit.
B : La CIV est visualisée sous la crête supraventriculaire. La communication et la déviation de l’aorte sont
corrigés avec un patch synthétique sécurisé avec un surjet matelas interrompu.
C : Si la CIV se trouve à proximité immédiate de l'anneau tricuspide, certaines des sutures matelas peuvent être
placées à travers l'anneau du côté atrial. La chambre de chasse du ventricule droit est corrigée par le placement
d'un patch synthétique ovale dans la ventriculotomie. Le patch peut ou non être étendu à travers l'anneau de la
valve pulmonaire selon la localisation de l’emplacement de l'obstruction. Le patch-greffe est renforcé avec des
sutures matelas renforcées si nécessaire.
9.5. Résultats
La correction à cœur ouvert de la tétralogie de Fallot à l’aide d’une CEC a pu être réalisée avec
succès et a été associée à une résolution complète des signes cliniques et à une espérance de vie
normale après l’intervention chirurgicale chez plusieurs chiens (Orton 2012).
Le traitement palliatif de la TDF par la mise en place d’un shunt suivant la technique modifiée
de Blalock-Taussig a permis d’obtenir une survie à long terme chez cinq chiens sur les six ayant
subi l’opération. Au moment de la rédaction de l’article, trois chiens sur cinq ont survécu et les
deux autres sont morts six ans après l’intervention (Brockman et al. 2007).
Enfin, le traitement palliatif utilisant la valvuloplastie pulmonaire par ballon chez les chiens
atteints par une TDF semble être une technique réalisable et peut entraîner une amélioration des
signes cliniques associés à la TDF. En particulier chez les jeunes chiens, cette procédure peut
permettre de reporter le moment de la palliation chirurgicale plus invasive, de laisser du temps
pour que l’animal prenne du poids et développe sa vascularisation pulmonaire facilitant la création d’un shunt chirurgical (Weder et al. 2016).
10. Traitement de la maladie valvulaire dégénérative mitrale
10.1.
Présentation de la cardiopathie
La maladie valvulaire dégénérative mitrale (MVDM) est une cardiopathie acquise d’origine
inconnue. Elle est rencontrée chez le chien et se caractérise par un aspect pouvant varier d'un
petit épaississement focal dans la zone de contact des valvules, à de grandes zones d’épaississement nodulaire dans la portion distale et à la commissure de toutes les valvules (Borgarelli,
Buchanan 2012). Pour les cas les plus sévères, l'épaississement s'étend sur les segments proximaux des cordages tendineux primaires (Borgarelli, Buchanan 2012). L’allongement et la
rupture des cordages tendineux sont également fréquents (Borgarelli, Buchanan 2012).
La maladie valvulaire dégénérative mitrale peut entraîner l’apparition d’une régurgitation mitrale à l’origine d’une surcharge volumique du cœur gauche responsable d’une hypertrophie et
104
dogs however, elongation of chordae tendineae
combination with chronic tricuspid valve disease.21
leading to prolapse may present some echocardioAccording to Munich, MMVD lesions mainly involved
graphic and pathological features suggesting valve
the mitral valve either alone (27%) or in combination
redundancy or billowing (Fig. 1).9,13,15 The histowith the tricuspid valve (54%). Similar results were
changes in canine
MMVD, Cette
althoughréponse
similar to est progressivement inadapd’une dilatation de l’atrium etlogical
du ventricule
gauche.
reported by many other investigators.3,7,22e26
human floppy valves, also have features in common
in 1967
classified mitral
MMVD lesions into 4
tée lorsque la dilatation de la chambre
devient sévère. La dilatation deWhitney
l'anneau
valvulaire
with the fibroelastic deficiency type of degeneratypes
(Fig.
2)
ranging
from
small
nodular thickening
16e18
contribue à la progression detive
la mitral
régurgitation
insuffisance cardiaque congestive
valve disease mitrale.
described inUne
humans.
of mitral valve leaflets without chordae tendineae
appearance
of MMVD
in dogs varies
from small L'insuffisance myocardique
gauche peut se développer enThe
réponse
à la
surcharge
volumique.
involvement (Types 1 and 2) to a more severe
focal thickening in the contact zone, to large areas
secondaire contribue à la progression
de l'insuffisance cardiaque. Enfin,
uneand
fibrillation
thickening
ballooning of atriale
the valve cusps (Type 3)
of smooth surfaced nodular thickening of the distal
with
chordae
tendineae
thickening
peut se développer secondairement
la leaflets
dilatation
atriale, compromettant
davantage la fonctionand occasional
portion ofà all
and commissural
cusp tissue.
rupture (Type 4).24 The lesions were similar to those
cardiaque (Orton 2012).
In severe cases the thickening extends into proximal
in human beings with mucoid degeneration.19,27
segments
of
the
attached
primary
chordae
tendiSur le plan clinique, la régurgitation mitrale se caractérise par un souffle
holosystolique
apexien
Histologically
the lesions of
MMVD were characterneae. Lengthening and rupture of chordae tendiizedàbylacollagen
destruction
and deposition of acid
gauche (Borgarelli, Buchanan
2012).
Son
intensité
peut
être
corrélée
sévérité
de
l’affecneae are also common in dogs with advanced MMVD.
mucopolysaccharide
in
the
spongiosa and the
tion (Borgarelli, HaggstromKogure
2010).
Danstheles
cas ofles
plustendineae
sévères, le souffle irradie à la base
measured
lengths
chordae
fibrosa. To further indicate the similarities between
relative
to valve lengthdroit
and confirmed
elongated
du cœur gauche ainsi que dans
l’hémi-thorax
en raison
de l’élargissement
l’atrium
et
MMVD in dogs andde
humans
two independent
studies
19
chordae
tendineae
in
advanced
degrees
of
MMVD.
du ventricule gauche et de la présence concomitante d’une régurgitation
tricuspide
chez
certains
recognized
that mitral
valve
prolapse in the dog was
commonly observed as part of MMVD.13,15
patients (Borgarelli, Haggstrom 2010).
Nearly all investigators use the terminology of
Gross and Kugel to identify four layers in the cardiac
valves as the atrialis, ventricularis, spongiosa and
fibrosa.28 The first two layers face the respective
cardiac chambers and consist of endothelium and
immediate subendothelial tissue containing fibroblasts, scattered collagen fibers and a thin layer of
elastic fibers. The spongiosa layer is loose connective
tissue with interstitial cells and minimal fibers. The
fibrosavalvulaires
consists of dense collagen that is continuous
Figure 74 : Photo de la valvule mitrale antérieure et des commissures
Figure 1 Photograph of the anterior mitral valve
with
the
collagen core of chordae tendineae.
chez un Cavalier King
Charles
Spaniel
de
8
ans
atteinte
d'une
maladie
valvulaire
leaflet and commissural cusps in an 8 year-old Cavalier
dégénérative mitraleKing
(Borgarelli,
Buchanan
2012). mitral valve
Charles Spaniel
with myxomatous
disease. Valve
leaflets are
thickened,
particLes valvules sont nettement
épaissies,
en markedly
particulier
le long
des zones de contact,
ularly along
the contact
with gauche.
segments L'épaississement
that Epidemiology
avec des segments faisant
protrusion
danszones,
l'atrium
valvuprotrude
into
the
left
atrium.
Valve
thickening
extends
laire s'étend le long des cordages tendineux sous-jacents et plusieurs cordages sont
into subjacent chordae tendineae and several chordae How common is it? Opinions differ but all investirompus.
gators report that MMVD is the most common heart
are ruptured.
10.2.
Epidémiologie
La MVDM est la cardiopathie la plus courante chez le chien, ayant une prévalence de 7% dans
l’ensemble de la population (Orton 2015) et représentant 75% de toutes les cardiopathies
(Borgarelli, Haggstrom 2010). La MVDM est également la cause la plus fréquente d’insuffisance cardiaque congestive chez le chien (Borgarelli, Buchanan 2012).
La MVDM est plus généralement observée chez des patients âgés (Borgarelli, Buchanan
2012), (Abbott 2008) de petites races ou de races moyennes comme le Caniche, le Spitz nain,
le Schnauzer, le Chihuahua, le Pinscher, le Whippet, le Fox Terrier, le Boston Terrier, le Teckel,
le Cocker Spaniel Anglais et le Cavalier King Charles Spaniel (Robinson, Robinson 2016).
Chez cette dernière race, la MVDM présente une prévalence particulièrement élevée et peut
parfois s’exprimer cliniquement chez de jeunes patients (Abbott 2008). Les mâles sont davantage affectés que les femelles (Borgarelli, Buchanan 2012), (Abbott 2008).
Enfin, l’étiologie de la MVDM reste encore inconnue, mais il est probable qu’une composante
génétique intervienne chez certaines races comme le Cavalier King Charles (Gordon,
Saunders, Wesselowski 2017).
10.3.
Indications
Le traitement de la MVDM est obtenu de façon chirurgicale par réparation mitrale sous CEC
et consiste à remplacer les cordages mitraux rompus et à effectuer une annuloplastie mitrale.
La sélection des cas prend en compte de nombreux critères incluant le stade ACVIM, l’âge et
105
la race, les caractéristiques échocardiographiques de la cardiopathie, la présence d’hypertension
pulmonaire, le statut de santé de l’animal et le souhait des propriétaires (Bozon 2017).
Concernant le stade ACVIM, l’intervention est principalement indiquée pour les chiens en stade
C ou B2 présentant une rupture de cordage. L’intervention sur un chien en stade D est possible
mais plus risquée et s’effectue à la demande des propriétaires.
Pour ce qui est de la race et de l’âge de l’animal, l’opération est idéale si les chiens ont un âge
compris entre 5 et 11 ans, elle est possible s’ils ont un âge compris entre 11 et 13 ans et elle est
risquée s’ils ont un âge compris entre 13 et 15 ans (Bozon 2017).
A l’échocardiographie, les chiens pour lesquels l’opération est indiquée, présentent un rapport
AG/Ao>1,7, un prolapsus mitral de grade 3, une rupture de cordage et une régurgitation mitrale
de garde 3/4 ou 4/4 (Bozon 2017).
Une pression artérielle pulmonaire supérieure à 60 mmHg représente une contre-indication à
l’intervention car elle est associée à un mauvais pronostic vital de l’animal. Dans ce cas, un
traitement antihypertenseur pulmonaire utilisant le sildenafil peut être prescrit afin de réduire
la pression artérielle pulmonaire jusqu’à une valeur inférieure à 60 mmHg rendant l’opération
possible (Bozon 2017).
Une valeur de NT-Pro-BNP sérique supérieure à 2100 pmol/L obtenue avec le test ELISA Cardiopet proBNP IDEXX constitue également une indication à l’intervention chirurgicale.
Enfin, l’opération est à éviter chez les animaux présentant une maladie de Cushing, une hyperthyroïdie, un diabète sucré, une pancréatite chronique, un syndrome néphrotique, un processus
tumoral, une anémie et une thrombopénie quel qu’en soit leur origine, des troubles de la coagulation, une perte de protéines en raison d’une entéropathie, un syndrome brachycéphale sévère, une insuffisance myocardique, des arythmies ventriculaires, une infection du tractus urinaire, un parasitisme ou une infection du gros intestin et une atteinte par des hémopathogènes
(Bozon 2017).
En conclusion, la valvuloplastie mitrale présente les meilleures chances de succès lorsque les
chiens sont âgés de 5 à 11 ans, de classe ACVIM B2 à C et qu’ils présentent une pression
artérielle pulmonaire inférieure à 60 mmHg (Bozon 2017).
Actuellement, de nouvelles techniques mini-invasives pour le traitement d’une régurgitation
mitrale sévère sont encore à l’étude. Parmi elles, il est possible de citer le dispositif MitralSeal
(Avalon Medical, Stillwater, MN) qui est une valve bioprothétique montée dans un stent en
nitinol auto-extensible, déployé à travers l’apex du ventricule gauche à l’aide d’une approche
hybride chirurgicale-transcatéther. Une modification de conception de troisième génération est
en cours et le début de la phase C de l’essai clinique mené sur les chiens doit avoir lieu en 2017
(Orton 2015).
D'autres procédures transcathéters ou hybrides comme le système de réparation valvulaire bord
à bord MitraClip (Abbott Laboratories, Chicago, IL) et les systèmes de cordages tendineux
artificiels tels que le NeoChord (NeoChord Inc, Minneapolis, MN) ou le dispositif Harpoon
Medical (Harpoon Medical, Inc, Baltimore, MD) peuvent également être utilisés chez le chien,
bien que certaines modifications de conception soient nécessaires pour adapter le matériel à la
population vétérinaire (Gordon, Saunders, Wesselowski 2017).
106
10.4.
Traitement chirurgical de la MVDM (Bozon, Bozon)
Le début de l’intervention consiste à accéder au cœur suite à une thoracotomie au niveau du 4e
A une réclinaison des poumons puis Bune péricardectomie. Une dissection permet
C la
EIC gauche,
séparation de la base de l’aorte et de l’artère pulmonaire. L’ensemble du matériel permettant le
fonctionnement de la CEC est ensuite mis en place. Une atriotomie gauche est réalisée et permet
la découverte de cordages rompus (Figure 75).
Artificial chordal replacement
Figure 75 : Visualisation d'un cordage rompu
intraopératoire et après excision (encadré en bas à
droite) (Uechi 2014).
Un pré-placement des cordages artificiels est effectué. Ils sont en e-PTFE ou Gore-Tex et permettent le remplacement des cordages tendineux rompus. Des doubles sutures de cordages artificiels appuyés sur des tampons ou « pledgets » sont disposés entre les muscles papillaires et
• ePTFE materials are sutured to the papillary muscle
les feuillets mitraux. Selon le nombre de
cordages
rompus,
4 à 6leaflet.
nouveaux cordages sont insand
the tip of
the mitral
tallés.
Artificial chordal replacement
A
B
C
Figure 76 : Remplacement de cordages tendineux mitraux par la mise en place de cordage artificiel (Uechi
2014).
A,B : Implantation d'un cordage artificiel double brin en e-PTFE muni d'un pledget à travers la portion latérale
de la valvule septale puis à travers le muscle papillaire crânio-latéral.
C : Photo intra-opératoire de la mise en place d'un cordage artificiel (photo personnelle).
Une annuloplastie mitrale semi-circulaire est ensuite effectuée. Elle permet de resserrer l’anneau mitral afin de diminuer voire d’annuler la régurgitation mitrale, maintenant ainsi une
bonne coaptation systolique. Elle est obtenue en réalisant une double suture semi-lunaire en ePTFE au sein de l’anneau mitral autour de la valvule postérieure. A chaque commissure de
l’anneau mitral, la suture est renforcée par des pledgets. Dans certains cas, une nouvelle bande
d’e-PTFE est découpée sur mesure puis suturé aux commissures valvulaires en plus des sutures
précédentes. Le serrage des sutures est réalisé par le chirurgien de façon adéquate afin d’ajuster
au mieux la taille de l’anneau prothétique, en tenant compte des mesures échographiques préopératoires des diamètres de l’anneau mitral et du tronc aortique ouverts au maximum.
107
Artificial chordal replacement
A
B
C
Figure 77 : L'annuloplastie mitrale (Uechi 2014).
• ePTFE materials are sutured to the papillary muscle
A : Des sutures interrompues sont placées dans l'anneau
mitral
et passées
à travers
une bande en e-PTFE
and the
tip of
the mitral
leaflet.
B : L'annuloplastie est achevée en serrant les sutures plaquées sur la bande d’e-PTFE
C : Image intraopératoire de l'annuloplastie mitrale
Les cordages de remplacement sont serrés. La principale difficulté réside dans leur ajustement,
en longueur et en tension, afin d’obtenir une coaptation optimale lors de la fermeture de la valve
mitrale. En effet, s’ils sont trop courts, le mouvement valvulaire est restreint alors que s’ils sont
trop longs, ils sont inefficaces pour contrôler le prolapsus valvulaire (Uechi et al. 2012). La
coaptation adéquate est ensuite vérifiée en administrant du sérum physiologique sous pression
dans la chambre ventriculaire gauche après inclinaison de la table d’opération.
L’atrium gauche est suturé et l’air intra-atrial est évacué sous contrôle échocardiographique.
L’aorte est déclampée. Suite à l’arrêt de l’administration de la solution de cardioplégie et après
massage cardiaque direct, le cœur doit battre à nouveau de façon spontanée. Si cela est nécessaire, un pacemaker temporaire est placé ou bien une défibrillation ventriculaire est entreprise.
Un contrôle TEE permet d’apprécier la coaptation des feuillets mitraux et la diminution d’au
moins 80% de la régurgitation mitrale.
La température corporelle est progressivement remontée, le débit de la pompe artérielle est peu
à peu diminué. Les canules carotidienne et jugulaire sont retirées et la CEC est arrêtée. Suite à
l’administration de protamine permettant de reverser l’effet de l’héparine, le thorax est refermé
plan par plan et un drain thoracique est posé.
10.5.
Résultats
Les résultats attendus doivent être examinés sous différents aspects incluant le rapport AG/Ao,
la régurgitation mitrale, le nombre de médicaments, la pression artérielle pulmonaire, le prolapsus de la valve mitrale et la survie à court et à long terme suite à l’intervention.
108
LA/AO
PRE-OP
= 2.13= 2.13
LA/AO
PRE-OP
LA/AO
6 DAYS
POST-OP
= 1.3= 1.3
LA/AO
6 DAYS
POST-OP
Tableau VII : Résultats obtenus suite à la réparation chirurgicale mitrale d’un chien atteint de MVDM
Avant l’intervention
Après l’intervention
Rapport AG/Ao
AO
AO
LA
LA
AO
LA
AO
LA
ROBBIE,CKC,CKC,
10 yo,
ACVIM
ROBBIE,
10 yo,
MN,MN,
ACVIM
C C
Figure 78 : Image TTE montrant un
rapport AG/Ao=2,13 (Bozon 2017).
TRANS-ESOPHAGEAL
ECHO
(TEE)
TRANS-ESOPHAGEAL
ECHO
(TEE)
Chez
90% des
chiens VALVE
> 1,7 REPAIR
BEFORE
MITRAL
Figure 79 : Image TTE montrant un rapport
AG/Ao=1,3 (Bozon 2017).
TRANS-ESOPHAGEAL
ECHO
(TEE)
TRANS-ESOPHAGEAL
ECHO
(TEE)
Chez 75%
desMITRAL
chiens <VALVE
1,7 REPAIR
AFTER
AFTER
MITRAL
VALVE
REPAIR
Chez 65% des chiens < 1,2
EXPECTED
RESULTS
EXPECTED
RESULTS
BEFORE MITRAL VALVE REPAIR
Régurgitation
mitrale
Mitral
Mitral
regurgitadon
regurgitadon
Mitral
Mitral
regurgitadon
regurgitadon
LA LA
LA LA
LV LV
LV LV
LOLA,
X Shih-Tzu
10 yo,
3 kg, ACVIM
C
LOLA,
MalteseMaltese
X Shih-Tzu
10 yo, FS,
3 kg,FS,
ACVIM
C
Figure 80 : Image TEE montrant une
régurgitation
mitraleECHO
de (TEE)
grade(TEE)
3
TRANS-ESOPHAGEAL
ECHO
TRANS-ESOPHAGEAL
(Bozon
2017).
BEFOREBEFORE
MITRALMITRAL
VALVE VALVE
REPAIRREPAIR
Grade 3 & 4 dans 100% des cas
Figure 81 : Image TEE montrant une régurgitation mitrale
de gradeECHO
1 (Bozon
2017).
TRANS-ESOPHAGEAL
ECHO
(TEE)
TRANS-ESOPHAGEAL
(TEE)
EXPECTEDRESULTS
RESULTS
EXPECTED
AFTER MITRAL
VALVE REPAIR
AFTER MITRAL
VALVE REPAIR
Grade 1 dans 90% des cas
Prolapsus mitral
Cordage Cordage
rupture rupture
LV
LA
Good MV Good MV
leaflets leaflets
coaptadoncoaptadon
LV
LA
LA
Figure 82 : Image TTE montrant une
rupture de cordage mitral (Bozon
2017).
Présence d’un prolapsus
LV
LV
LA
Figure 83 : Image TTE montrant une bonne coaptation des valvules mitrales (Bozon 2017).
EXPECTED
RESULTS
EXPECTED
RESULTS
Coaptation normale des valvules mitrales
Avant l’intervention, 100% des chiens reçoivent entre 2 et 6 médicaments par jour. Après 30
jours de post-opératoire, 92% des chiens reçoivent entre 0 ou 1 médicament (sildénafil) par jour
et après 3 mois de post-opératoire, 100% des chiens ne reçoivent plus aucun traitement (Bozon
2017).
50% des chiens ayant une hypertension artérielle pulmonaire avant l’intervention, présentent
toujours une hypertension artérielle pulmonaire après l’intervention (Bozon 2017).
Le taux de succès global de l’opération est de 90%. Il comprend un taux de succès de 99% chez
des chiens en stade B2, de 95% chez des chiens en stade C et de 75% chez des chiens en stade
D (Bozon 2017).
109
Une survie à long terme supérieure à 2 ans a été rapportée chez trois chiens suite à la réparation
de la valve mitrale (Mizuno, Mizukoshi, Uechi 2013). L’un d’entre eux est mort 2 ans après
l’intervention en raison d’une régurgitation mitrale sévère consécutive à un détachement partiel
de la suture circonférentielle (Mizuno, Mizukoshi, Uechi 2013). Les autres ont survécu pendant plus de 5 ans, mais une sténose valvulaire mitrale a persisté chez un chien (Mizuno,
Mizukoshi, Uechi 2013).
11. Traitement des tumeurs cardiaques
Les tumeurs cardiaques affectent le chien et le chat, cependant seules celles du chien seront
traitées dans cette partie car pour celles du chat, un traitement chirurgical ou interventionnel
n’a jamais été décrit.
11.1.
Présentation des cardiopathies
Différents types de tumeurs cardiaques ont été rencontrées chez le chien incluant principalement l’hémangiosarcome, les tumeurs de la base du cœur (chémodectomes et paragangliomes),
les lymphomes et les carcinomes thyroïdiens ectopiques. Selon qu’elles soient primaires ou
secondaires, les tumeurs cardiaques sont situées à des zones différentes à l’échelle du cœur. Les
tumeurs primaires sont principalement situées sur l’atrium droit/ l’auricule droite (63%), la base
du cœur (18%) et le ventricule gauche (9%). A l’inverse, la plupart des tumeurs secondaires
(75%) se trouvent sur le tiers inférieur de la paroi libre du ventricule gauche, le septum interventriculaire ou les deux et les 25% restant se trouvent sur l'atrium droit, la paroi du ventricule
droit, ou les deux (Treggiari et al. 2015).
Les tumeurs cardiaques peuvent entraîner des signes cliniques légers à sévères, ces derniers
pouvant potentiellement menacer la survie de l’animal. Ils sont déterminés par la localisation,
la taille, le caractère invasif de la tumeur et son association à des hémorragies ou de l’épanchement dans l’espace péricardique.
Lorsqu’une tumeur est à l’origine d’un épanchement péricardique, les symptômes rencontrés
comprennent, un abattement soudain, une intolérance à l’effort, une léthargie et des signes relatifs à une tamponnade cardiaque à l’origine d’une diminution de la pré-charge et du débit
cardiaque et/ou d’une insuffisance cardiaque congestive droite. Les chiens peuvent également
présenter des épanchements de chyle, soit dans l'espace pleural, soit dans l'espace péricardique.
Les tumeurs cardiaques peuvent être responsables d’arythmies comme les tachyarythmies et les
bradyarythmies. Une compression de la veine cave crâniale ou une obstruction de la chambre
de chasse du ventricule droit par une masse cardiaque, peut entraîner respectivement un syndrome veine cave et des épisodes de syncope. Occasionnellement, lorsque celle-ci obstrue la
chambre de chasse du ventricule gauche des signes d’insuffisance cardiaque congestive gauche
peuvent être observés. Enfin, la mort subite de l’animal peut se produire suite à des hémorragies
consécutives à la rupture de la tumeur, une tamponnade cardiaque et des arythmies secondaires.
11.2.
Epidémiologie
Les tumeurs cardiaques sont rares dans la population canine et il a été estimé que leur incidence
variait entre 0,12% et 4,33% (Treggiari et al. 2015). Elles sont fréquemment rencontrées chez
les individus d’âge moyen à avancé, à l'exception du lymphome qui peut également affecter de
plus jeunes patients (Treggiari et al. 2015).
Les races avec une incidence plus élevée de tumeurs cardiaques sont le Berger allemand, le
Golden retriever, le Boxer, le Bulldog, le Boston terrier, le Scottish terrier, le Setter anglais, le
110
Lévriers afghan, le Flatcoat retriever, le chien d’eau irlandais, le Bouledogue français et le Salukis (Treggiari et al. 2015).
Les races présentant un risque accru de développer un hémangiosarcome cardiaque sont le Berger allemand et les Golden retriever. Les brachycéphales, notamment le Boxer, sont prédisposés
aux tumeurs de la base du cœur (Treggiari et al. 2015).
11.3.
Indications
Le traitement chirurgical ou interventionnel des tumeurs cardiaques est un traitement palliatif
visant à augmenter la survie de l’animal tout en améliorant sa qualité de vie.
Plusieurs critères vont déterminer le type de technique utilisé pour retirer ou non la tumeur,
comprenant, la taille de l’animal, la localisation de la tumeur, sa taille et sa présence dans une
cavité cardiaque. L’échocardiographie est un examen intéressant pour révéler la présence de
masses atriales droites. Cependant elle ne permet ni de décrire leur localisation exacte, ni de
savoir si elles sont ou non résecables (Ployart et al. 2013). Par conséquent, la thoracoscopie et
la péricardioscopie sont des outils de diagnostic améliorant la prise de décision (Libermann,
Monnet 2015).
La résection de masses cardiaques par thoracoscopie est plutôt indiquée chez les grands chiens.
En effet, l'agrafeuse utilisée au cours de cette technique nécessite une distance de fonctionnement supérieure à celle obtenue chez les petits chiens ou les chats (Libermann, Monnet 2015).
Si la masse obstrue une cavité cardiaque, sa résection est réalisée à l’aide d’une occlusion veineuse (Verbeke et al. 2012), (Worley, Orton, Kroner 2016) suite à une ventriculotomie
(Worley, Orton, Kroner 2016) ou une atriotomie (Verbeke et al. 2012). Récemment l’utilisation de stents transatriaux a également été décrite chez trois chiens afin de prévenir les complications associées à une obstruction veineuse de la tumeur cardiaque (Keene, Tou 2015).
La résection de masses cardiaques par thoracoscopie est plutôt indiquée pour des masses situées
à l’apex de l’auricule droite et de taille inférieur à 2 cm. La visualisation par thoracoscopie
d'une masse de plus grande taille ou d'une masse située à la base de l'auricule droite, doit susciter le passage à une thoracotomie ou l'arrêt de l’intervention (Ployart et al. 2013). En effet,
les masses à la base de l’auricule droite rendent difficile le placement de l’agrafeuse et les
agrafes peuvent ne pas apporter une étanchéité suffisante à l’origine d’hémorragies potentiellement mortelles. Les masses de grande taille peuvent être plus délicates à manipuler et entraver
le placement de l'agrafeuse (Ployart et al. 2013).
11.4.
Traitements chirurgicaux des tumeurs cardiaques
11.4.1. Retrait de masse par thoracotomie
La résection d’une masse atriale droite est réalisée grâce à une sternotomie médiane (Worley,
Orton, Kroner 2016) ou une thoracotomie au niveau du 4e (Morges et al. 2011) ou au 5e
(Verbeke et al. 2012) EIC droit. Après péricardotomie, l’auricule droite est clampée grâce à
des clamps vasculaires puis la tumeur est excisée. L’incision d’atriotomie est fermée grâce à un
surjet matelas continu. Le clamp vasculaire est retiré et l'incision est surmontée d’un surjet
simple continu.
Dans certains cas, des masses intracavitaires peuvent obstruer le flux sanguin dans l’atrium
(Verbeke et al. 2012) ou le ventricule (Worley, Orton, Kroner 2016). Leur retrait est effectué
à l’aide d’une occlusion veineuse. Enfin, il peut être nécessaire de réaliser une greffe péricardique en patch afin de reconstituer la paroi de l'auricule droite après résection d’une tumeur de
grande taille. (Morges et al. 2011), (Verbeke et al. 2012).
111
Figure 84 : Image intraopératoire d'une
greffe en patch d'un fragment de péricarde
dans l'atrium droit (Morges et al. 2011)
11.4.2. Retrait de masse sous thoracoscopie
L'animal est positionné en décubitus dorsal, légèrement incliné sur la gauche pour faciliter l'accès à l'auricule droite. Les différentes canules permettant d'accéder à la cavité thoracique sont
positionnées comme indiquée sur la figure.
Figure 85 : Lieu d'insertion des canules utilisées lors de la résection thoracoscopique d'une masse cardiaque
(Libermann, Monnet 2015).
1 : Canule de 5mm, insérée par une approche paraxiphoïde transdiaphragmatique, permettant le passage de
l’optique.
2-3 : Canules de 5 mm, insérées au 6e et 7e EIC droit et gauche, proche du sternum, permettant le passage
d'instruments des deux dôtés de la cavité thorax.
4 : Canule de 12 mm, insérée dans le 9e EIC gauche, proche du sternum, permettant le passage de l'agrafeuse
Endo GIA
Dans la cavité thoracique, une distance minimale de travail d'environ 10 cm est requise pour
ouvrir et manipuler une cartouche d’agrafes Endo GIA de 45 mm. La cartouche doit être complètement ouverte pour être placée à la base de l’auricule droite. La canule de 12 mm sera
également utilisée à la fin de la procédure pour insérer un sac de récupération dans le thorax
afin d’extérioriser le tissu réséqué sans contaminer les canules thoraciques avec des cellules
néoplasiques.
La procédure commence par la dissection de l'ensemble du médiastin ventral en utilisant soit
une électrocautérisation ou un dispositif permettant l’étanchéité des vaisseaux. Après examen
de la cavité thoracique à la recherche de métastases, une fenêtre péricardique est créée à l’apex
du ventricule gauche. Elle doit être prolongée crânialement pour améliorer la visualisation de
l'auricule droite. Une fois la fenêtre péricardique effectuée, un télescope à 30° est utilisé pour
visualiser la base de l'atrium droit.
Si la tumeur est petite et que suffisamment d'espace est disponible pour appliquer en toute sécurité la cartouche d’agrafe Endo GIA, la procédure peut être poursuivie par thoracoscopie. Si
112
l'Endo GIA ne peut pas être placée en toute sécurité, il peut être décidé d’effectuer une thoracotomie si la tumeur est jugée résécable. Si la tumeur est résécable par thoracoscopie, des pinces
de traction atraumatiques de 5 mm sont introduites pour saisir la pointe de l'atrium droit sans
toucher la tumeur pour réduire le risque de saignement.
Chapter 35: Rig
Continued bleeding can interfere
the right atrial appendage; a suctio
the right 5‐mm cannula and positio
base of the tumor. The suction cann
to facilitate handling of the tumor.
The Endo GIA stapler is inserte
roticulator system is activated to
toward the right atrium. A 45‐mm
is usually sufficient to staple acro
appendage. A 60‐mm cartridge m
breed dog. Cartridges of this length
(opening of the stapler, rotation, c
ment is introduced with inadequ
Figure 86 : Pinces de traction atraumatiques de 5
Figure 35-5 Pericardial window extended cranially to increase visualization
close to the operating site). After
étirant
le péricarde, permettant d'améliorer la
of the rightmm,
auricle
appendage.
in the thoracic cavity, removal of
visualisation de l'auricule droite (Libermann,
opening of the cartridge, which wil
Monnet
stapled length.
A2015).
minimum working distance in the thoracic cav- the base of the right atrial append
ity of approximately 10 cm is required to open and manipulate a be necessary for improved manip
Un dispositif d'aspiration
peut être introduit par la canule droite de 5 mm et positionné dans le
45‐mm Endo GIA cartridge. The cartridge has to be fully open in may significantly increase the ang
sac péricardique à order
la base
tumeur
afinbase
d'aspirer
éventuels
saignements
entraver system facilitat
to de
be la
placed
at the
of the les
right
atrial appendage.
The pouvant
used. A roticulator
la visibilité de la base
de cannula
l'auricule
12‐mm
willdroite.
also be used at the end of the procedure to on the right atrial appendage. It
insert
a
retrieval
bag
into
thorax.
resected
tissue
is placed in
to the right atrial ap
L'agrafeuse Endo GIA est insérée via la the
canule
de Th
12emm
et une
cartouche
de 45perpendicular
mm contenant
the
bag
and
thus
exteriorized
without
contaminating
the
thoracic
of
the
cartridge.
des agrafes de 3,5 mm est utilisée. Il est à noter qu'une cartouche de 60 mm peut être requise
cannulas with neoplastic cells.
One or two grasping forceps
chez certains chiensIndesome
grande
race.
deuxborder
pinces
sont nécessaires
pourtumor and slide it
cases,
the Une
right ou
ventral
of de
the préhension
pericardial wintraction on the
appliquer une traction
sur la visualization.
tumeur et la A
glisser
les mâchoires
de l'agradow ventrale
hinders correct
fourthentre
cannula
(cannula 4) ouvertes
Endo GIA
stapler. When the ent
can
be
inserted
in
the
sixth
intercostal
space
at
the
chondrocostal
the stapler
feuse Endo GIA. Lorsque la masse entière dépasse la ligne d'agrafe, l'agrafeuseline,
est fermée
per-is closed. After v
junction.
Th
is
will
be
used
to
insert
atraumatic
forceps
to
grasp
the
ment
of
the
stapling
pendiculairement à la base de l'auricule droite. Après avoir vérifié l'emplacement correct de equipment, t
cranioventral border of the pericardium to retract it ventrally and ple cartridge was inadequate for c
l’agrafeuse, les agrafes
sont déclenchées.
cranially.
atrial appendage, a second cartrid
Si une seule cartouche
insuffisante
pourdissection
la résection
de l'auricule
droite,
une se-of the stapler te
The est
procedure
starts with
of thecomplète
entire ventral
medi- one.
Activation
astinum
using
either
electrocautery
or
a
VSD
Aft
er
an
examination
and partially
escape the
conde cartouche est placée sur la première. L'activation de l'agrafeuse tend à distally,
faire glisser
les
of
the
thoracic
cavity
for
signs
of
metastasis,
a
pericardial
window
is
cartridge
application
necessary.
tissus distalement qui échappent partiellement à la
mâchoire, rendant parfois nécessaire l’apstarted at the apex of the left ventricle.16,17 For details, see Chapter 34. preferable.
plication d’une seconde
cartouche d'agrafes. Dans ce cas, une cartouche de 60 mm est donc
The window should be extended cranially to improve visualizaAfter complete resection, the mas
préférable.
tion of the right atrial appendage (Figure 35-5).
extracted through the 12‐mm cann
After completing
window,
a 30‐degree
telescopeet
is extraite
Après résection complète,
la masse the
estpericardial
placée dans
un sac
de récupération
le sitestaple line is inspe
The par
auricular
base of the right atrium. If the tumor is small the procedure. If lesions are visualiz
de la canule de 12used
mmtoouvisualize
par unethe
mini-thoracotomie.
and enough space is available to safely apply the Endo GIA, the should be biopsied for staging purp
La ligne d'agrafes auriculaires est inspectée pour apprécier la présence de saignements en fin
procedure can be pursued under VATS. If the Endo GIA cannot
A thoracic drain is placed ventra
de procédure. Si des
lésions
sont visualisées
le parenchyme
pulmonaire,
doivent Th
être
be safely
placed,
a decision todans
convert
to an open approach
may elles
the sternum.
e cannulas are with
be made if la
thenature.
tumor is deemed resectable. If the tumor is resect- in a routine fashion.
biopsées pour en connaître
ableest
with
VATS,
atraumatic 5‐mm
forceps
are introduced
Un drain thoracique
placé
ventralement,
sousgrasping
contrôle
visuel,
le long du sternum. Les cato grasp the tip of the right auricle without touching the tumor to Challenges Specific to the T
nules sont retirées et les incisions sont fermées de façon classique.
reduce the risk of bleeding (Figure 35-6).
Mass resection is mainly indicated
the right atrial appendage and of les
masses might be more difficult to ha
placement of the stapler.10
Masses at the base of the right
must not be resected with thoracosc
placement of the stapling equipmen
may provide an inadequate seal, pote
hemorrhage.
113
Complications and Prognos
A major complication during this p
atrium and severe hemorrhage.10 Th
11.5.
Traitement interventionnel des tumeurs cardiaques par mise en place de « stent »
ou endoprothèse tubulaire
Les patients sont placés en décubitus dorsale et un accès veineux est obtenu de façon classique
en utilisant une gaine vasculaire dont la taille dépend de celle du stent. Il est préférable d’utiliser
à la fois la veine jugulaire droite et la veine fémorale gauche. Lors d’une obstruction de la veine
cave crâniale, l’accès aux aines peut être facilité en raison d’un mauvais retour veineux associé
à un gonflement de la tête et du cou. Il est important de noter qu’il est plus prudent d'éviter de
placer des gaines ou des cathéters dans la veine jugulaire externe alors que le drainage de la tête
est nécessaire.
Un fil de guidage hydrophile combiné et un cathéter Berenstein ou un cathéter Cobra sont utilisés pour accéder à l'obstruction tumorale. Parfois, cette étape est plus facilement réalisée après
injection d’un produit de contraste. Une fois l'accès obtenu, le cathéter Berenstein est échangé
contre un cathéter marqueur.
Figure 87 : Différentes images d'un chien présentant une masse atriale droite, une masse médiastinale crâniale et l'obstruction de la veine cave caudale (CdVC) (Weisse, Scansen 2015).
A : Angiographie par résonnance magnétique montrant une large masse atriale droite (Rt Atrial Mass), une
veine cave crâniale perméable (SVC) mais une absence de prise de contraste de la veine cave caudale en raison
de l'obstruction.
B : Angiogramme de soustraction digitale de la veine cave caudale montrant une masse obstructive empêchant
le retour veineux caudal (IVC). Notez le soulagement du système veineux par le biais de la veine azygos (Azygos)
entrant dans l'atrium droit crânialement à la masse.
C : Angiographie de soustraction digitale des veines caves après déploiement partiel du stent transatrial montrant une CdVC perméable se traduisant par le retour du produit de contraste dans l'atrium droit et l’absence
du remplissage de la veine azygos.
Radiographies thoraciques latérales (D) et ventro-dorsale (E) post-opératoires après la mise en place d’un stent
transatrial.
F : Examen postmortem suite à l'euthanasie de l'animal à la suite d’une léthargie progressive et d’un chemodectome métastatique, 21 mois après la mise en place initiale d’un stent
114
L'angiographie de soustraction digitale est utilisée lorsque cela est possible et il est préférable
d'injecter le produit de contraste simultanément crânialement et caudalement à la lésion pour
caractériser complètement l'étendue de la lésion.
Figure 88 : Série d’angiogrammes de soustraction digitale avant la mise en place du stent chez un chien avec
une tumeur cardiaque entrainant une obstruction atriale droite au niveau de la veine cave crâniale à l'origine d'un syndrome de la veine cavale crâniale et d’un épanchement pleural.
A : Double angiogramme obtenu par ASD latéral dans la veine cave caudale (CdVC) à travers un cathéter
marqueur (flèches blanches) et la veine cave crâniale (CrVC) à travers l’introducteur montrant une diminution
de la prise de contraste au niveau de la tumeur (ligne pointillée blanche). La CdVC permet le remplissage du
ventricule droit (RV) et la CrVC est soulagée grâce au passage du sang qu’elle draine dans la veine azygos.
B : Veinogramme de la CdVC ventrodorsale obtenu par ASD à travers le cathéter marqueur montrant la CdVC.
C : Veinogramme de la CrVC ventrodorsale obtenu par ASD montrant une obstruction au niveau de l'atrium
droit avec un flux sanguin inversé passant à travers la veine azygos.
Lorsque l'accès crânial et caudal est atteint, il peut être prudent d'accrocher le fil de guidage
d'échange afin de l’attraper à travers la gaine opposée. Cela permet un accès bilatéral à travers
l'obstruction et à travers le stent en cas de problème.
Après l’angiographie, des mesures de pression sont effectuées pour déterminer le gradient présent à travers l'obstruction créé par la tumeur. Si aucun gradient de pression n’est mesuré, il
n’est pas nécessaire de placer un stent. Le cathéter marqueur présente souvent plusieurs trous
distaux, afin de s'assurer que tous les trous dépassent l'obstruction lors de l'obtention de mesures.
À ce moment de la procédure, une biopsie vasculaire sous contrôle fluoroscopique peut être
effectuée. Cependant, il n'est pas toujours facile de savoir si la tumeur est à l’intérieur ou à
l’extérieur du vaisseau ou du cœur. La balance bénéfice/risque doit être évaluée pour la réalisation de cette étape compte tenu du caractère palliatif de l’intervention et du risque hémorragique. Une TEE ou une angiographie réalisée au moment d’un scanner ou d’un IRM peut être
effectuée avant l’intervention pour aider à identifier les zones à biopser. Après la biopsie, une
nouvelle angiographie doit être effectuée pour s'assurer qu'il n'y a pas d'extravasation du produit
de contraste ou d'hémorragie.
Les bandes du cathéter marqueur sont utilisées pour calculer la magnification radiographique.
Les stents (SEMS) choisis doivent avoir un diamètre 10 à 20% supérieur au diamètre de la veine
cave normale et une longueur s'étendant bien au-delà de la lésion, à la fois dans la veine cave
crâniale et caudale. Les SEMS tressés sont souvent recapturables (à l'inverse des SEMS coupés
au laser), ce qui peut être préférable à cet endroit. Cependant, le raccourcissement associé peut
rendre le positionnement ultime du stent plus difficile à prédire. Parfois, les diamètres des stents
disponibles sont insuffisants pour remplir toute la lumière de la veine cave. Cet inconvénient
est pallié du fait que le tissu tumoral ou la compression du vaisseau facilitera le maintien en
place des stents sous-dimensionnés ; les stents de grand diamètre sont préférés car ils permettront un meilleur retour veineux. Si les stents sont de longueur insuffisante, plusieurs stents
115
peuvent être placés à la suite pour traverser toute la lésion. Dans la mesure du possible, des
stents avec de larges interstices sont préférés. Les stents peuvent traverser la veine azygos ou
l'ostium de la veine hépatique. Le placement transitoire aide à éviter la migration des stents à
travers la valve tricuspide en assurant sa position dans les deux vaisseaux. Il peut également
empêcher que des thrombus tumoraux excessivement importants ne se disséminent dans la circulation pulmonaire. Les stents couverts ne doivent jamais être placés à travers l’atrium.
Après le déploiement du stent, une angiographie est répétée et des gradients de pression doivent
être mesurés.
Figure 89 : Série d’angiogrammes de soustraction digitale obtenue après la pose du stent chez le même chien
que dans la figure 88
A : Veinogramme latéral de la veine cave crâniale avant le déploiement complet du stent. Notez la présence
du fil de guidage (flèches blanches), le stent transatrial partiellement déployé (flèches noires) et le stent partiellement contraint (flèches pointillées noires). Le contraste peut être observé en passant par les interférences
de stent, à travers l'obstruction précédente, et dans le ventricule droit (RV). Il y a une petite quantité de reflux
dans la veine azygos, mais la direction normale du flux sanguin a repris.
B : Angiogramme double obtenu par ASD dans la veine cave caudale à travers un cathéter marqueur et une
veine cave crâniale (CrVC) à travers la gaine d'introduction montrant la présence du stent déployé (flèches
noires), la perméabilité CrVC rétablie et de même que le remplissage du ventricule droit sans remplissage de
la veine azygos.
C : Veinogramme double de la CrVC ventrodorsal obtenu par ASD et veinogramme de la CdVC montrant la
persistance de la CrVC, le stent transatrial (flèches noires), manque de remplissage de la veine azygos et ventricule droit rempli de contraste (RV).
Une suture en bourse superficielle avec du fil résorbable est généralement réalisée au site d'entrée avant l'élimination de la gaine. La veine fémorale est souvent ligaturée à la fin de la procédure et le site chirurgical est fermé de façon classique.
116
11.6.
Résultats
Le pronostic de survie de l’animal suite à la résection d’une masse cardiaque dépend de sa
nature déterminée par une analyse histopathologique.
Tableau VIII : Tableau récapitulant la durée de survie retrouvée dans la littérature de chiens atteints
d’hémangiosarcome primaire cardiaque, selon le traitement mis en place.
Traitement
Nombres
Temps de survie
Référence
de cas
(en jours)
Exérèse chirurgicale seule
Chimiothérapie seule
Exérèse chirurgicale et chimiothérapie
12
15
1
Méd=86j
Méd=42j
280j
1
140j
5
8
Méd=189j
Méd=175j
1
177j
1
260j
(Yamamoto et al. 2013)
(Weisse et al. 2005)
(Verbeke et al. 2012)
(de Madron, Helfand,
Stebbins 1987)
(Yamamoto et al. 2013)
(Weisse et al. 2005)
(Crumbaker, Rooney, Case
2010)
(Morges et al. 2011)
L’étude menée par Verbeke en 2012 montre un temps de survie étonnamment plus long en
comparaison de ce qui est rapportée dans la littérature. L’auteur attribue ce résultat au fait qu’au
moment du diagnostic l’animal était relativement jeune et la tumeur était à un stade 2 alors que
bien souvent un stade 3 est rencontré. De plus, la tumeur a été réséquée de façon suffisamment
large pour ne plus entraîner de signes cliniques.
Récemment une étude a rapporté la résection d’un chondrosarcome présent dans le ventricule
droit. Le temps de survie de l’animal suite à l’intervention était de 372 jours (Worley, Orton,
Kroner 2016).
Un traitement palliatif à long terme de tumeurs cardiaques, affectant le retour veineux, consistant à la mise en place d’un stent transatrial a été réalisé chez 3 chiens. Dans tous les cas, l’intervention a été réalisée avec succès et a permis la résolution des signes cliniques observés.
La réimplantation de stent a été nécessaire dans 2 cas sur 3, 6 mois et 14 mois après la première
implantation. Dans les deux cas, la nouvelle intervention a abouti à la régression des signes
cliniques (Weisse, Scansen 2015).
Deux chiens ont été euthanasiés respectivement 21 mois et 35 mois après la première intervention suite à la dégradation de leur état général et à la réapparition de l’ascite. Le dernier animal
est mort d’une cause indéterminée 5,5 mois plus tard. A l’examen post-mortem, le stent était
perméable (Weisse, Scansen 2015).
12. Traitement des vers du cœur
12.1.
Présentation
La dirofilariose cardiopulmonaire des chiens et des chats, parfois appelée "maladie du ver du
cœur" est une cardiopathie associée à la présence d’un nématode appelé Dirofilaria immitis
dans le cœur droit.
Dans certains cas, elle peut se compliquer en une forme potentiellement mortelle appelée syndrome cave. Chez le chien, celui-ci est souvent associé à la présence d’un grand nombre de vers
matures, alors que quelques vers peuvent suffire chez le chat (Saunders 2015). Le syndrome
cave se caractérise par une hypertension artérielle pulmonaire sévère, une diminution du débit
cardiaque associée à la migration rétrograde massive des vers adultes dans les artères pulmo117
naires principales, l'atrium droit, le ventricule droit et moins souvent les veines caves. La migration des dirofilaires peut également perturber mécaniquement le fonctionnement de la valve
tricuspide et entraver physiquement l’arrivée du sang dans l'atrium et le ventricule droit (Bové
et al. 2010). Cliniquement, ce syndrome se manifeste par une léthargie sévère d’apparition
soudaine, une dyspnée sévère, des muqueuses pâles, un souffle systolique de grade élevé associé à une régurgitation tricuspide secondaire liée à la présence des vers ou à l’élévation des
pressions du cœur droit, des signes d’insuffisance cardiaque congestive droite (Hoch,
Strickland 2008), (Saunders 2015), (American Heartworm Society). Les anomalies biologiques rencontrées sont une hémoglobinurie, une hémoglobinémie, une anémie, une acidose
métabolique, une diminution de la fonction hépatique et des troubles de la coagulation pouvant
conduire à une coagulation intravasculaire disséminée (Hoch, Strickland 2008).
12.2.
Epidémiologie
Dirofilaria immitis est un nématode ayant un caractère endémique dans de nombreux pays. La
dirofilariose canine est une cardiopathie ayant été diagnostiquée dans le monde entier. Les
chiens domestiques et les canidés sauvages constituent les hôtes définitifs et le principal réservoir du parasite bien que parfois certains hôtes inhabituels comme le chat ou le furet peuvent
également être infestés. La transmission du parasite est obtenue suite à une piqûre de moustique.
Celui-ci intervient en tant qu’hôte intermédiaire et vecteur dans le cycle biologique du parasite.
Il est à noter que de nombreuses espèces de moustiques sont capables de l’héberger.
La propagation du parasite est donc dépendante de nombreux facteurs environnementaux incluant notamment ceux permettant la survie des moustiques. Sous nos latitudes, les régions où
les risques sont les plus élevés sont l'Europe du sud (Portugal, Espagne dont les îles Canaries,
sud de la France, Italie, pays des Balkans, Grèce, République tchèque, Bulgarie, Roumanie)
ainsi que l'Afrique du Nord. La maladie est également très fréquente aux Antilles (Guadeloupe,
Martinique), en Guyane et à la Réunion (ESCCAP). Chez les chiens les valeurs de prévalence
peuvent atteindre 80% dans certaines régions alors qu’il a été estimé qu’elle représentait généralement entre 5% et 20% de la prévalence rencontrée chez le chien pour une même zone (Lee,
Atkins 2010).
12.3.
Indications
L’American Heartworm Society définit quatre classes de signes cliniques associés à la dirofilariose cardiaque canine, dont la classe IV correspond au syndrome cave (American
Heartworm Society). Celui-ci est une complication sévère de la dirofilariose relativement peu
fréquente apparaissant chez 16 à 20% des chiens affectés. Les animaux cliniquement situés
dans les classes I à III sont traités de façon médicale en utilisant un immiticide lui-même responsable de complications sévères incluant une réponse immunitaire exacerbée chez ceux appartenant à la classe IV. Ainsi, le retrait chirurgical ou interventionnel (embolectomie vermineuse) des vers constitue le traitement généralement recommandé chez ces animaux (Lee,
Atkins 2010), (Yoon, Han, Hyun 2011), (American Heartworm Society). Actuellement, le
traitement interventionnel est préféré au traitement chirurgical en raison de son caractère invasif
et du taux de mortalité élevé auquel il est associé (Yoon et al. 2013). Une étude récente a
également recommandé l’extraction des vers cardiaques chez des chiens en classe III présentant
une charge parasitaire cardiaque importante associée à des signes cliniques sévères en lien avec
la dirofilariose cardiaque (Yoon et al. 2013). De plus, selon l’expérience de l’auteur, les petits
118
chiens fortement infestés tendent à développer des complications plus sévères à l’issue du traitement adulticide. Pour cette raison, l’auteur réalise également souvent une embolectomie vermineuse chez ces chiens, même s’ils ne présentent pas de syndrome cave (Yoon et al. 2013).
Les chiens avec une hypertension pulmonaire significative et des signes d’insuffisance cardiaque droite associés à la présence de quelques vers visibles par échocardiographie et en l’absence de signes d’hémolyse ne doivent pas spécialement envisager l’extraction vermineuse cardiaque. Le retrait des vers ne permettra probablement pas l’amélioration des signes cliniques
chez ces patients (Saunders 2015).
12.4.
Traitement interventionnel utilisé pour le retrait des vers cardiaques
12.4.1. Imagerie pendant la procédure
La fluoroscopie ne permet pas une visualisation directe des vers du cœur, cependant, elle permet
à l’opérateur de suivre en temps réel la localisation du dispositif d’extraction à l’intérieur des
structures vasculaires et cardiaques et d’observer le bon déroulement de la capture des vers en
observant l'ouverture et la fermeture partielle du dispositif d’extraction.
L’échocardiographie apporte une visualisation directe des vers et aide à objectiver le retrait du
matériel. La réalisation d’une TTE selon une coupe 4 chambres apicale gauche et une coupe de
l’artère pulmonaire parasternale droite, selon la position du chien, permet d’obtenir un contrôle
échocardiographique acceptable (Yoon et al. 2013). Chez les chiens et les chats de taille adéquat, une TEE peut apporter des informations intéressantes pendant la procédure d’extraction,
mais nécessite une anesthésie générale. Une étude a même rapporté le retrait des vers avec
succès principalement sous contrôle TEE chez un chien (Cavaliere et al. 2017). Toutefois, dans
la mesure du possible, l’auteur préconise à la fois l’utilisation de la fluoroscopie et de TEE
pendant la procédure (Cavaliere et al. 2017).
Figure 90 : Images fluoroscopique issue d’un chien avec un syndrome cave montrant le dispositif de retrait par panier dans l’atrium droit, traversant la valve tricuspide dans le ventricule
droit (Saunders 2015) .
A : Le dispositif de retrait par panier est présenté complètement ouvert.
B : Pour éviter de sectionner les vers avant le retrait, le système est partiellement fermé. Le point
de rassemblement des fils représente l'extrémité du dispositif.
119
Figure 91 : Echocardiographie transthoracique en 2D avant l’intervention (Cavaliere et al. 2017).
AFIGURE
: Coupe1grand
axe parasternale
droite
cardiaque
formant(black
des arrows)
lignes are
parallèles
Transthoracic
echocardiography
in 2D.: Vers
(A) Right
parasternal(flèches
long-axis noires)
view. Heartworms
visible as ahypedouble
réchogènes
dans
le
VD,
l'AD
et
la
valve
tricuspide
(flèche
blanche).
hyperechoic parallel lines in RV, RA as well as through the tricuspid annuls (white arrow). (B) Right parasternal short-axis view optimized for
Bthe
: Coupe
petit
axeevidence
parasternale
droite
permettant
veine
présence
de cranial
vers carvenae cave.
Notice
of heartworms
within
the body of de
RA visualiser
and in caudallavena
cava.cave.
CaVC,Noter
caudalla
vena
cava; CrVC,
vena
diaques
le corps
de ventricle;
l'AD et RA,
dans
laatrium;
veine RV,
caveright
caudale.
cava; LA,dans
left atrium;
LV, left
right
ventricle.
CaVC, veine cave caudale, CrVC veine cave crâniale, LA atrium gauche, LV ventricule gauche, RA atrium
Ishihara and co-workers.3 Subsequently, when the tip of the forceps
radiographs
(lateral and droit.
dorso-ventral view) identified a right side
droit,
RV ventricule
cardiomegaly associated with right pulmonary artery (PA)
Heartworm Removal Guided by TEE in a Dog with Caval Syndrome
was in the right atrium or main pulmonary artery, it was advanced
enlargement and a multifocal interstitial/alveolar pulmonary
under TEE guidance by using the middle transverse views for the
pattern. Sinus tachycardia was diagnosed by electrocardiography.
right sided cardiac chambers, and the cranial transverse views for
Echocardiographically, right atrium (RA) and main PA were mildly
the main pulmonary artery and its right and left branches by
dilated while the right ventricular wall appeared hypertrophied.
moving it ventrally and dorsally, respectively. Transesophageal
Moreover, an echogenic mass consisting of several linear echoes
echocardiography allowed clear visualization of heartworms in the
characterized by two parallel hyperechoic lines separated by a very
right cardiac chambers and in the pulmonary artery, as well as the
thin hypoechoic area was evident within the chambers of the right
tip of the forceps by opening and closing its jaws (Figure 2). The
heart (Figure 1A). The mass was noticed to move through the
procedure was considered successfully completed since 94% (16/
tricuspid annulus and some linear echoes were even seen in the
17) of the HWs displayed with TEE (during the minimally invasive
right PA and caudal vena cava (CaVC) (Figure 1B). According to
surgical removal) were extracted from the RA and PA (only one
guidelines of the American Heartworm Society, the clinical,
residual HW was imaged distally within the left PA, beyond the
laboratory and imaging findings described in the dog from the
range of action of the flexible-alligator forceps) and no intra-
present report were indicative of CS.5 In accordance with the
procedural complications were noticed. The jugular vein was
owner’s wishes, the heartworm removal was planned. The
ligated and skin closure was completed in routine fashion. After the
following day, the dog was premedicated with methadone (0.2
surgery, the dog recovered uneventfully from anesthesia. In the
intensive
care unit, oxygen
therapy et
was
up and prednisolone
mg/kg intramuscular);
then anesthesia transœsophagienne
was induced by adminis-lors de
Figure
92 : Echocardiographie
l'intervention
(Cavaliere
al.set2017).
tration petit
of propofol
(4 position
mg/kg IV)médiale
and midazolam
(0.2 mg/kg
IV) les(0.5
mg/kg
subcutaneous
q 24 hr), heparin (150 IU /kg
Coupe
axe en
permettant
de voir
cavités
cardiaques
droites.
FIGURE 2 Transesophageal echocardiography during removal procedure. Short-axis medial position optimized for the right side chambers.
maintained
with isoflurane
40% oxygen
a mechanical
subcutaneous
12 hr),tricuspide
pimobendan(flèche
(0.25 mg
/ kg per os
q 12
Aand
: Vers
cardiaques
(flèchesinnoires)
sontwith
visibles
dans l'AD,
le VD et laq valve
blanche).
Noter
(A) Heartworms (black arrows) are visible in RA, RV as well as across the tricuspid annulus (white arrow). Notice the forceps (*) within RA. (B)
ventilator.
Cefazolin
(22
mg/kg
IV)
was
administered
every
90
min
hr)
and
cefazolin
(20
mg/kg,
intramuscular
q
8
hr)
were
la
présence de pinces (*) dans l'AD.
Almost all heartworms where removed. Notice the open ‘‘mouth’’ of the flexible alligator forceps (*) within the RA. RA, right atrium; RV, right
during
surgery.tous
The les
left vers
external
jugular
vein was
exteriorized
and ouverte
administrated.
gas dans
analysis)
and clinical
Bventricle.
: Presque
sont
retirés.
Noter
la mâchoire
de la Serial
pincelaboratory
alligator(blood
flexible
l'AD.
flexible-alligator forceps were introduced into the vein under
RA,
atrium droit; RV, ventricule droit.
combinedanyandevident
alternate
fluoroscopic
andThe
TEEowner
guidance.
Specifiwithout
prodromal
signs.
declined
a
cally, the fluoroscopic
guidance
was used
to reach
theofright
atrium,
postmortem
investigation,
therefore
a certain
cause
death
was
evaluations were repeated every 2 hr during hospitalization.
Moreover,ofthe
heartinrate
was continuously
monitored
by
diagnosis
CS dog’s
and were
complete
agreement with
previous
electrocardiogram.
However, the
despite
progressive
improvement
of
veterinary
data.1,4,6 However,
definitive
diagnosis
was obtained
12.4.2.
Procédure
d’extraction
rightidentified;
ventricle
(RV),
andacute
mainpulmonary
pulmonary
artery as describedwas
by
not
however,
thromboembolism
its clinical
condition, the
died suddenly
48 hr after the (TTE);
surgery
only
after radiography
anddog
transthoracic
echocardiography
relatively uncommon manifestation more likely to occur in
available, non-invasive procedure. It is capable of providing
Lahighly
procédure
latéral are
gauche
puis la peau
située
en
suspected. commence en plaçant l’animal en décubitus
two imaging modalities
highly recommended
by the
American
6
Heartworm
Society
when
HWD
and
CS
are
suspected.
Thoracic
regard de la veine jugulaire externe droite est préparée de façon aseptique. Après une incision
2 JAAHA | 53:1 Jan/Feb 2017
Discussion
radiology represents an easily performed imaging modality that
deCS4isàa 5life-threatening
cm de longueur
la veine jugulaire droite allows
est exposée.
Une gaine vasculaire est insérée
the clinician to assess the severity of heartworm cardiopulcomplication of HWD occurring in heavily
dans
la veine
para une
veinotomie
defrom
2-312mm
et le dispositif
d'extraction
ensuite
avancé
monary disease.
On radiographs,choisi
typicallyest
enlarged,
tortuous,
and,
infected
dogs when
mass of
worms (ranging
to more
often, truncatedpour
peripheral
intralobar et
anddiriger
interlobarlebranches
of
than 100, usually
.60 heartworms)
obstructs
venous inflow to theest nécessaire
à travers
la gaine.
Un contrôle
fluoroscopique
visualiser
passage
the PA represent the most common findings.7 Moreover, variable
heart and interferes with tricuspid valve function.1 Usually, HWs
des dispositifs d'extraction des vers. Le reste de la technique décrira le retrait des vers grâce à
degrees of pulmonary parenchymal disease and right-sided heart
prefer to colonize the PA, but, sometimes, as the worm burden
l’utilisation
d’un
cathéter
à
piège
avec
un
piège
en
col de cygne en nitinol, cependant un collet
1
enlargement may be also detected. According to the literature, our
increases, they may migrate upstream to the RV, RA, and CaVC.
d’extraction
endovasculaire,
une pince
alligator, ou
des pinces
spécialement
conçues
radiographs
showed aflexibles
right-sided cardiomegaly,
right PA
enlargeDecreases in cardiac
output as well as pulmonary
arterial embolism
ment,est
andinséré
multifocal
interstitial/alveolar
pulmonary jusqu'à
pattern.7
of dead worms
have been hypothesized
to haveLe
a further
role in the
peuvent
également
être utilisés.
cathéter
à piège
dans
la gaine vasculaire
echocardiography is a relatively inexpensive, widely
retrograde migration of HWs from PA to CaVC.4 The CS is a
l'atrium
droit. Le piège est ensuite passé à traversTransthoracic
le cathéter
et avancé dans le cœur droit. La
120definitive
geographic areas where HWD is enzootic. In agreement with the
evidence of infection, as well as assessing the cardiac
literature, the dog discussed in the present report was from an
anatomic and functional consequences of the disease.6 Echocardio-
endemic area in Italy where the infection rates approach 80%.5
graphically, HWs typically produce images characterized by two
Most studies have shown a particular predisposition of CS for small
parallel hyperechoic lines separated by a very thin hypoechoic
boucle est guidée sous contrôle fluoroscopique pour capturer les vers. Lorsque la boucle est
rétractée dans le cathéter, la boucle est serrée, les vers sont solidement fixés et peuvent être
retirés jusqu'à la gaine. Le piège, le cathéter à piège et les vers sont ensuite retirés de la veine
en même temps. Durant toute la procédure, des ligatures sont disposées autour de la veine jugulaire pendant la procédure afin d’éviter les saignements excessifs au site de veinotomie.
Quel que soit le dispositif d’extraction utilisé (collet, piège, pinces), il est important de ne pas
exercer une tension trop importante autour des vers car ces derniers peuvent être lacérés et des
débris de dirofilaires et d’antigènes peuvent se retrouver libres dans la circulation sanguine. Il
est possible que des vers restent bloqués à l'entrée du thorax ou dans la veine jugulaire lors de
leur retrait, en particulier s’ils sont attrapés en grande quantité par le dispositif ou en cas de la
présence de petites veines jugulaires. Si l'opérateur détecte que le dispositif devient difficile à
retirer dans la veine jugulaire, le dispositif doit être à nouveau placé dans l'atrium droit et complètement ouvert pour libérer certains vers. Pour extraire l’ensemble des vers, des passages
répétées dans le cœur droit sont effectués jusqu'à ce qu’aucun vers ne puisse être capturé après
plusieurs passages ou qu’une brève échocardiographie révèle l’absence de vers dans le cœur
droit ou l'artère pulmonaire principale. La veine jugulaire est réparée chirurgicalement ou ligaturée à la fin de la procédure et l'incision cutanée est fermée de façon classique.
Figure 93 : Cathéter piège et piège à col de cygne en nitinol (Scansen 2011).
(A) Le piège inséré dans le cathéter possède une boucle à angle droit par rapport à
l'arbre qui facilite la capture des vers dans le cœur droit.
(B) Les vers sont prisonniers lorsque la boucle est resserrée contre le cathéter, ce qui
permet leur retrait du corps.
12.5.
Résultats
Les principales complications rencontrées lors de l’extraction des vers cardiaques sont la thromboembolie (Yoon, Han, Hyun 2011), (Yoon et al. 2013), (Saunders 2015), (Cavaliere et al.
2017), les hémorragies (Lee, Atkins 2010), (Saunders 2015), (Cavaliere et al. 2017), les lacérations des vers cardiaques (Lee, Atkins 2010) pouvant être responsables d’une toux chronique (Yoon et al. 2013), les arythmies (Saunders 2015), (Cavaliere et al. 2017) et l’arrêt
cardiaque (Lee, Moon, Hyun 2008), (Bové et al. 2010), (Yoon et al. 2013).
Le pronostic associé au syndrome cave est réservé à sombre et il a été suggéré que celui-ci était
proche de 30% à 40% (Bové et al. 2010).
Les animaux présentant un syndrome cave sont de mauvais candidats à l’anesthésie mais l'extraction des vers cardiaques est le seul moyen suffisant pour améliorer leur état clinique. Chez
les patients les plus sévèrement atteints, l'extraction peut être effectuée avec une sédation légère
et une analgésie locale afin d'éviter une instabilité hémodynamique supplémentaire liée à
l’anesthésie. Cependant de nombreux chiens requièrent une anesthésie générale pour la procédure (Scansen 2011).
121
Une étude récente de 42 cas a révélé que la moitié des chiens ont été euthanasiés ou rendus à
leur propriétaire dans l'intention d’une euthanasie au moment du diagnostic. Sur les 21 chiens
chez qui l'extraction des vers du cœur a été tentée, 6 chiens sont morts pendant ou immédiatement après l’intervention, la procédure n’a pas été possible chez un chien en raison de la migration distale des vers et 14 chiens ont pu être traités avec succès et ont été rendus vivants à
leurs propriétaires en fin d’hospitalisation. Par la suite, ces 14 chiens ont survécu entre 2 à 56
mois, avec une moyenne de 24 mois. Les auteurs ont conclu que les chiens chez qui l’extraction
des vers avait été réalisée avec succès et qui avaient pu être rendus à leurs propriétaires à l’issu
de l’hospitalisation présentaient un bon pronostic de survie à long terme (Bové et al. 2010).
Enfin cette étude a également montré que les chiens présentant à la fois une élévation de l’alanine transférase et des vers dans les artères pulmonaires observés à l’échocardiographie avaient
un mauvais pronostic de survie (Bové et al. 2010).
13. Traitement des bradyarythmies
13.1.
Présentation
Les différents types de bradyarythmies susceptibles d’être traitées par l’implantation d’un pacemaker cardiaque sont le bloc atrio-ventriculaires de 2nd degré de haut grade, de 3e degré, le
sick sinus syndrome et la persistance de l’atrium silencieux.
Les blocs atrio-ventriculaires sont des arythmies issues d’anomalies de conduction au niveau
du nœud atrio-ventriculaire, du faisceau de His, ou des deux (Santilli et al. 2016). Ils peuvent
être causés par le remplacement chronique du faisceau atrio-ventriculaire et des branches par
un tissu fibreux ou fibro-adipeux, par une myocardite lympho-plasmocytaire ou moins fréquemment par des maladies infectieuses (Borrelia burgdorferi , Bartonella vinsonii), des endocardites bactériennes, des maladies parasitaires (Trichinella spiralis), des maladies immuniScansen
tairesB.A.(myasthenia
gravis, lupus erythematosus), des néoplasies et des traumatismes thoraciques
B.A. Scansen
non pénétrants (Santilli et al. 2016).
Figure 94 : Tracés ECG de BAV 2 de haut garde (A) et de BAV 3 (B) (Scansen 2011).
A : BAV 2 de haut grade chez un chien Treeing Feist. Plusieurs ondes P ne sont pas suivies d’un complexe QRS
(vitesse de déroulement du papier : 50 mm/s, amplitude : 10 mm/mV).
B : BAV 3 chez un Labrador Retriever. Les ondes P ne sont jamais suivies d'un complexe QRS. Noter la présence
de deux complexes QRS, d'aspect modifié (élargi), caractéristique de battements d'échappement ventriculaire
(vitesse de déroulement du papier 50 mm/s, amplitude 20 mm/mV).
Le sick sinus syndrome est lié à des anomalies de formation ou de conduction du signal électrique par le nœud sinu-atrial causé par sa fibrose et sa dégénérescence idiopathique, associée
ou non à une dérégulation du système nerveux autonome (Ward et al. 2016).
122
Figure 4: Representative ECGs of bradyarrhythmias requiring pacemaker implantation. High-grade 2nd degree atrioventricular
B.A. Scansen
Figure 95 : Tracé ECG montrant la présence d'un rythme sinusal avec des périodes de pause sinusale, compatible avec un sick sinus syndrome chez un Schnauzer nain (Scansen 2011).
(Vitesse de déroulement du papier : 25 mm/s, amplitude : 10 mm/mV).
La persistance de l’atrium silencieux est une bradyarythmie secondaire à une myopathie atriale,
cardiomyopathie idiopathique (Cervenec et al. 2017) caractérisée par l’absence d’activité électrique et mécanique dans les atriums (Scansen 2011), (Cervenec et al. 2017). Elle se traduit
par la présence d’une inflammation lymphocytaire, de fibrose, de fibroélastose ou encore de
stéatose dans un ou les deux atriums, le septum interatrial, le nœud sinu-atrial, les voies internodales, le nœud atrio-ventriculaire, le faisceau de His et le ventricule gauche (Thomason et
al. 2016).
Figure 4: Representative ECGs of bradyarrhythmias requiring pacemaker implantation. High-grade 2nd degree atrioventricular
block in a Treeing Feist dog (A; 50 mm/s paper speed, 10 mm/mV calibration), complete heart block with varying escape focus in a
Labrador Retriever (B; 50 mm/s paper speed, 20 mm/mV calibration), complete heart block with 3 ventricular escape beats followed
by cessation of escape activity in a domestic shorthair cat (C; 25 mm/s paper speed, 20 mm/mV calibration), sinus rhythm with
periods of sinus arrest consistent with sick sinus syndrome in a Miniature Schnauzer (D; 25 mm/s paper speed, 10 mm/mV calibration),Figure
and two
junctional
escapemontrant
complexeslafollowed
by ade
period
sinus arrestd'échappement
and a ventricularjonctionnel
escape complex
in an
English
96:
Tracé ECG
formation
deuxofcomplexes
suivis
d'une
Springer Spaniel with persistent atrial standstill (E; 50 mm/s paper speed, 10 mm/mV calibration). (F) An example of an ECG from a
période de pause sinusale et d'un complexe d'échappement ventriculaire chez un Springer Spaniel anglais
mixed breed dog with a properly functioning temporary pacemaker. Periods of sinus arrest are rescued by a paced beat as seen in the
unecomplexes
persistance
de the
l'atrium
silencieux
(Scansen
2011).
4th, 7th,présentant
11th, and 12th
from
left. The
pacing stimulus
is seen
as a small deflection at the onset of the paced QRS
complex(vitesse
(25 mm/s
speed, 10du
mm/mV
de paper
déroulement
papier calibration).
50 mm/s, amplitude 10 mm/mV).
Les bradyarythmies peuvent être asymptomatiques (Santilli et al. 2016) ou peuvent s’exprimer
Figure 4: Representative ECGs of bradyarrhythmias requiring pacemaker implantation. High-grade 2nd degree atrioventricular
block in
a Treeing
(A;lead
50 mm/s
paper
speed, 10 mm/mV
calibration),
complete
block with
escape
focus
in a Moise
cliniquement
parFeist
des
syncopes
(Burrage
2012),
(Santilli
et heart
al.
2016),
(Kraus,
Gelzer,
visualize
proper
placement
ofdog
the
and
troubleshoot
with
a variable
degree
of varying
sedation
or
injectable
anesLabrador Retriever (B; 50 mm/s paper speed, 20 mm/mV calibration), complete heart block with 3 ventricular escape beats followed
any difficulties
during
lead
passage
argues
for cat
fluthesia
just
to 2012),
safely
2008),by (Cervenec
etactivity
al. in2017),
deshorthair
l’intolérance
àpaper
l’effort
(Burrage
(Kraus,
Gelzer,
cessation
of escape
a domestic
(C; 25 mm/s
speed,sufficient
20
mm/mV calibration),
sinusperform
rhythm withpacemaker
of sinus in
arrest
sick desperate
sinus syndrome
Schnauzer
(D; 25 mm/s anesthetics
paper speed, 10 mm/mV
oroscopic visualization
allconsistent
but thewith
most
ofin a Miniature
placement.
Inhalation
shouldcal-be avoided
Moiseperiods
2008),
une
insuffisance
cardiaque
congestive
(Cervenec
et al. 2017),
de l’ataxie
ibration), and two junctional escape complexes followed by a period of sinus arrest and a ventricular escape complex in an English
circumstances.
When the operator is prepared, the paas should potent cardiodepressant medications.
Springer Spaniel with persistent atrial standstill (E; 50 mm/s paper speed, 10 mm/mV calibration). (F) An example of an ECG from a
(Burrage
2012)voire
même
une
mort
subite (Santilli
et al. 2016).
tient should
be breed
given
analgesia
in combination
may
bebyadministered,
mixed
doglocal
with a properly
functioning
temporary pacemaker. Anticholinergics
Periods of sinus arrest are
rescued
a paced beat as seenbut
in theare seldom
130
4th, 7th, 11th, and 12th complexes from the left. The pacing stimulus is seen as a small deflection at the onset of the paced QRS
complex (25 mm/s paper speed, 10 mm/mV calibration).
& Veterinary Emergency and Critical Care Society 2011, doi: 10.1111/j.1476-4431.2011.00623.x
13.2.
Epidémiologie
Les blocs atrioventriculaires représentent environ 20% de toutes les arythmies (Santilli et al.
visualize proper placement of the lead and troubleshoot
with a variable degree of sedation or injectable anespassage argues for
flu- fréquemment
thesia just sufficient
to safely perform pacemaker
2016).anyLedifficulties
BAV 3during
est lalead
bradyarythmie
la plus
rencontrée.
oroscopic visualization in all but the most desperate of
placement. Inhalation anesthetics should be avoided
Le sick
sinus syndrome
est la seconde
la plus
chez lemedications.
chien. Il touche
circumstances.
When the operator
is prepared, bradyarythmie
the paas should
potentcourante
cardiodepressant
tient
should
be
given
local
analgesia
in
combination
Anticholinergics
may
be
administered,
but
are
seldom
des races telles que le Schnauzer nain, le Westie, le Teckel (Robinson, Robinson
2016) et le
Cocker
familiale
de 2011,
la cardiopathie
a également été
130 Spaniel (Scansen 2011). Une&transmission
Veterinary Emergency and
Critical Care Society
doi: 10.1111/j.1476-4431.2011.00623.x
rapportée chez le Schnauzer nain (Robinson, Robinson 2016).
La persistance de l’atrium silencieux est une myopathie atriale rarement rencontrée (Scansen
2011) chez le chien et le chat. Chez le chien, elle est plus souvent rencontrée chez le Springer
Spaniel Anglais alors que chez le chat elle est plus fréquemment rencontrée chez le Siamois
(Robinson, Robinson 2016).
13.3.
Indications
L’implantation d’un pacemaker est indiquée en cas de bradycardie symptomatique chronique
rencontrée lors de BAV 3, de BAV 2 de haut grade, de sick sinus syndrome et de persistance
de l’atrium silencieux.
Le choix de la technique d’implantation dépend de plusieurs paramètres tels que la disponibilité
du matériel et d’un personnel qualifié, la taille de l’animal, les modifications structurelles cardiaques et le risque d’infection. La ou les sondes d’un pacemaker peut/peuvent être implantée(s)
de manière interventionnelle dans l’endocarde ou de manière chirurgicale dans l’épicarde suite
123
à une thoracotomie intercostale, transdiaphragmatique ou une thoracoscopie transdiaphragmatique.
Actuellement, l’implantation d’un pacemaker par voie endovasculaire est la technique de choix
car elle présente l’avantage d’être peu invasive. En revanche, les techniques chirurgicales sont
indiquées pour les chats et les chiens inférieurs à 10 kg, lorsque l’accès veineux est trop étroit
pour le passage de cathéter, en cas de pyodermite en région du cou, en cas d’endocardite, lorsque l’animal est sous traitement immunosuppresseur, lorsque le risque d’infection peropératoire
est plus important (Visser et al. 2013), en cas de dilatation des cavités cardiaques, augmentant
le risque de déplacement de la sonde (Weder et al. 2015) ou encore de l’indisponibilité du
matériel et de personnel qualifié pour une implantation endovasculaire (Libermann 2015).
De toutes les techniques chirurgicales, l'implantation de sondes épicardiques sous contrôle thoracoscopique est la procédure la moins invasive et la plus rapide (Libermann 2015). Ce dernier
aspect présente l’avantage de réduire le risque anesthésique, notamment lorsqu'un stimulateur
temporaire n'est pas utilisé en diminuant la durée entre l'induction et le démarrage du pacemaker
(Libermann 2015).
13.4.
Techniques d’implantation chirurgicales d’un pacemaker
13.4.1. Implantation par thoracotomie intercostale (Visser et al. 2013)
Au cours de l’implantation d’un pacemaker par thoracotomie, la péricardotomie est réalisée
suite à une thoracotomie latérale au niveau du 4e ou du 5e EIC. Une suture avec un fil de polypropylène de taille 3-0 ou 4-0 est placée dans l'épicarde à mi-chemin entre l’apex et la base du
cœur dans une zone dépourvue d’irrigation coronaire collatérale majeure. Chaque extrémité de
la suture est passée à travers un œillet de la sonde puis est attachée. Une 2e suture est systématiquement placée à travers la rainure proximale de la sonde épicardique et une 3e suture est
placée à la discrétion du chirurgien autour de la sonde de façon légèrement proximale à la tête
de l’électrode. Des précautions sont prises pour éviter toute tension à l'interface épicarde-sonde.
La péricardotomie est laissée ouverte et une boucle libre de la sonde est laissée dans la cavité
thoracique. La sonde est attachée au générateur puis est tunnelisée sous les muscles latéraux de
la paroi thoracique et placée dans une poche créée entre les muscles obliques abdominaux externe et interne. La thoracotomie est fermée en prenant soin de ne pas endommager le fil lors
de cette étape.
13.4.2. Implantation par thoracotomie transdiaphragmatique (Visser et al. 2013)
Lors de la thoracotomie transdiaphragmatique, une céliotomie médiane crâniale est utilisée afin
d’inciser le diaphragme au niveau du tendon central et de la pars sternalis. Après avoir placé
une suture de maintien sur chaque bord de l'incision diaphragmatique, une péricardotomie est
effectuée pour accéder à la paroi libre du ventricule gauche. La sonde est ensuite placée de
manière similaire à l’implantation par thoracotomie intercostale. La sonde est attachée au générateur qui est placé dans une poche musculaire dans la paroi gauche de l’animal créée par
incision et dilacération du muscle transverse.
Cette poche est fermée avec 1 ou 2 points en X. L'incision diaphragmatique est fermée grâce à
un surjet simple continu avec un fil de polydioxanone de taille 3-0, en prenant soin de ne pas
endommager la sonde. Enfin, la céliotomie est fermée plan par plan.
124
13.4.3. Implantation par thoracoscopie transdiaphragmatique (Libermann 2015)
13.4.3.1. Approche chirurgicale
L’abord chirurgical est effectué par l'introduction d'une caméra par une entrée paraxiphoïde
droite permettant une excellente visualisation du médiastin ventral et un contact avec le sac
péricardique, la paroi costale et le sternum.
La création d'un pneumothorax périopératoire limite l'expansion pulmonaire afin que les poumons ne gênent pas le champ visuel.
Les deux nerfs phréniques sont observés de chaque côté du sac péricardique. Suite à une péricardotomie ventrale, la caméra est introduite dans le sac péricardique afin de visualiser différentes parties du cœur.
13.4.3.2. Préparation du patient
L’ensemble du thorax et de l'abdomen est préparé de façon aseptique. Une tonte très large est
recommandée pour permettre le passage immédiat à une thoracotomie intercostale ou transdiaphragmatique si nécessaire.
Figure 97 : Positionnement de l’animal en décubitus dorsale, légèrement basculé vers la droite pour faciliter
le placement des pinces laparoscopiques et de la sonde du côté de l'implantation ventriculaire (Libermann
2015).
A : Positions des canules : (1) Canule de 5 mm recevant le téléscope par une paraxiphoïde transdiaphragmatique, (2) canule de 5 mm recevant les instruments dans le 6e EIC droit et (3) canule de 15 mm permettant
l’insertion de la sonde dans le 6e EIC gauche.
B : Installation de la salle d’opération pour le placement du pacemaker épicardique par thoracoscopie
13.4.3.3. Implantation du pacemaker
Un électrocauter peut être utilisé jusqu'à la connexion du générateur. Après l’implantation du
pacemaker, il ne doit jamais fonctionner afin d’éviter de perturber la stimulation électrique et
d’endommager le générateur.
L'insertion de la canule optique nécessite une incision cutanée quelques millimètres à droite du
processus xiphoïde.
Après insertion de la caméra et de l'endoscope dans la canule paraxiphoïde, le robinet est ouvert
et le vide pleural est obtenu.
Une paire de ciseaux endoscopiques est insérée via la canule située dans l’hémithorax droit. Le
médiastin est perforé dans une zone non vascularisée pour prolonger l'effondrement de l'espace
pleural à l’hémi-thorax gauche.
Une coagulation bipolaire ou une VSD est utilisée pour coaguler les vaisseaux médiastinaux
avant de les disséquer sur toute leur partie visible.
Les pinces de préhension sont insérées dans la canule droite afin de saisir et de rétracter le sac
péricardique. Les ciseaux endoscopiques sont introduits dans la canule gauche de 15 mm. Le
péricarde est perforé ventralement. Une péricardectomie est ensuite effectuée pour permettre
l’accès au ventricule gauche.
125
ating room setup for thora-
(Figure 34-3). It is quite difficult to reach the left ventricle during this
procedure; the most comfortable implantation for the surgeon, in the
axis proposed by the left instrument portal, is the medial portion of
the right ventricle, exposed cranially in the pericardial defect.
Because the latter is thinner than the left, the lead should be
sel‐sealing device (VSD;
de la sonde
inséré
la canule
screwed in very carefully
to avoid est
perforating
thevia
myocardium.
m, Covidien, Mansfield,L'applicateur
Constant pressure should be applied screwing; the lead should go
gauche en prêtant attention à ne pas tordre ou
Chapter 34: Thoracoscopic Place
étirer le connecteur.
or stab incision of the
ed to open the space
l screw‐in or hook fix-
ation for positioning of
rst phase of the surgery
never be after once pacctrical stimulation and
quires a cutaneous inciphoid process. The pleunserting a Veress needle
experience, the sheath
ipped trocar in the right
proach without creating
Figure 98 : L’applicateur de la sonde est inséré par
la canule gauche. La sonde est vissée dans le myoFigure 34-2 The lead applicator is inserted via the left instrument portal; the
carde
sous into
contrôle
thoracoscopique
lead is screwed
the myocardium
under visual guidance.(Libermann
2015).
Figure 99
34-3 :Lead
implantation is performed
an area ofdans
the epicardium
Figure 34-5 The generator is placed
Figure
Implantation
de lainsonde
une zone
without coronary vessels.
possible during the procedure to sta
épicardique dépourvue de vaisseau coronaire
through 1.5 turns
to ensure secure fixation. Ideally, screwing should
(Libermann
2015).
(Figure 34-5). ECG monitorin
be performed during systole.
Throughout this part of the procedure, particular care should be
taken to ensure that the cable of the lead follows the same direction
of rotation as the applicator; if not, the elasticity of the cable and its
shape memory may cause the lead to become unscrewed.
The surgeon applies careful traction on the lead after fixation to
ensure correct implantation. The flange should be flush with the epicardium; the pigtail should not be visible (Figure 34-4). If fixation is not satisfactory, the lead may be unscrewed and reimplanted without difficulty.
Using an endoscopic atraumatic grasper, the cable is positioned
in the thorax to make a large loop, without twisting, oriented toward
the ventral portion of the pleural cavity.
If a unipolar pacemaker is being used, the thoracic phase is now
complete. The connection of the lead is exteriorized via the left
instrument portal, and the generator should be connected by one
screw to the lead.
The body of the generator forms the second part of the pacemaker;
it must be in contact with a muscle to start cardiac stimulation.
To limit anesthetic time without assistance, the generator can be
placed against the intercostal muscle while the pocket is prepared
spikes (typical morphology of tr
stimulation is working and con
between the lead and pacemake
If the pacemaker is bipolar,
implanted via the left instrument
electrode. It is easier to offset the
All of the connections are ext
cable is positioned with thoras
loop in the thorax but without th
A deep subcutaneous tunnel is
dal to the left instrument portal d
of the last rib, dissecting under the
After all of the leads have been
in the pocket, making sure that t
around the pacemaker box. This
tension on the cable in the even
(Figure 34-6).
L’implantation doit être réalisée dans une zone de l'épicarde dépourvue de tout vaisseau coronaire tout en évitant le septum interventriculaire. La paroi du ventricule gauche est la zone du
cœur la plus fréquemment utilisée pour le placement de sonde épicardique (Visser et al. 2013).
Cependant, elle n’est pas facile d’accès et se trouve assez proche du septum interventriculaire.
Il est alors plus facile d'insérer la sonde directement dans l’axe de la canule en la plaçant dans
le ventricule droit, environ 1 cm plus crânialement au septum.
Comme le ventricule droit est plus fin que le gauche, la sonde doit être vissée très soigneusement pour éviter de perforer le myocarde. Idéalement, le vissage doit être effectué pendant la
systole. Lors de cette étape, il est important de faire en sorte que le connecteur de la sonde suive
le même sens de rotation que l'applicateur car dans le cas contraire, l'élasticité et la mémoire de
forme du connecteur peuvent provoquer le dévissage de la sonde.
Une traction délicate sur la sonde est effectuée pour s’assurer de son implantation correcte. Le
connecteur et l'épicarde doivent être rincés et le pas de vis de la sonde ne doit pas être visible.
Si la fixation n'est pas satisfaisante, la sonde peut être dévissée et réimplantée sans difficulté.
À l'aide d'une pince endoscopique atraumatique, le connecteur est positionné dans le thorax
pour faire une grande boucle, sans torsion, orientée vers la partie ventrale de la cavité pleurale.
La connexion du conducteur est extériorisée par la canule gauche et le générateur doit être
Figure 34-4 Incorrect insertion of the lead: the pigtail is visible; screwing
Figure 34-6 Radiography showing t
connecté à la sonde.
has not been performed efficiently.
large loop in the thorax and a secon
Le corps du générateur forme la deuxième partie du pacemaker cardiaque. Il doit être en contact
avec un muscle pour commencer la stimulation cardiaque. A l'ECG il sera alors possible d'observer des pointes (morphologie typique des potentiels de déclenchement), attestant du bon
fonctionnement de l'ensemble du pacemaker.
126
Chapter 34: Thoracoscopic Placement of Epicardial Pacemakers
305
Figure 100 : Mise en place du générateur contre le
procédure afin de démarrer le pacemaker (Libermann 2015).
through 1.5 turns to ensure secure fixation. Ideally, screwing should
Figure 34-3 Lead implantation is performed in an area of the epicardium
Figure 34-5 The generator is placed against the intercostal muscle as soon as
without coronary vessels.
possible
during the procedure
to start
cardiac pacing.
muscle
intercostal
le plus
tôt the
possible
au cours de la
be performed during systole.
Throughout this part of the procedure, particular care should be
taken to ensure that the cable of the lead follows the same direction
of rotation as the applicator; if not, the elasticity of the cable and its
shape memory may cause the lead to become unscrewed.
The surgeon applies careful traction on the lead after fixation to
ensure correct implantation. The flange should be flush with the epicardium; the pigtail should not be visible (Figure 34-4). If fixation is not satisfactory, the lead may be unscrewed and reimplanted without difficulty.
Using an endoscopic atraumatic grasper, the cable is positioned
in the thorax to make a large loop, without twisting, oriented toward
the ventral portion of the pleural cavity.
If a unipolar pacemaker is being used, the thoracic phase is now
complete. The connection of the lead is exteriorized via the left
instrument portal, and the generator should be connected by one
screw to the lead.
The body of the generator forms the second part of the pacemaker;
it must be in contact with a muscle to start cardiac stimulation.
To limit anesthetic time without assistance, the generator can be
placed against the intercostal muscle while the pocket is prepared
(Figure 34-5). ECG monitoring will confirm the appearance of
spikes (typical morphology of trigger potentials), showing that the
stimulation is working and confirming the quality of the contacts
between the lead and pacemaker box.
If the pacemaker is bipolar, the second ventricular electrode is
implanted via the left instrument portal at around 2 cm from the first
electrode. It is easier to offset the second insertion zone cranially.
All of the connections are exteriorized via the left cannula; each
cable is positioned with thorascopic monitoring to make a wide
loop in the thorax but without the risk of them becoming entangled.
A deep subcutaneous tunnel is created over a few centimeters caudal to the left instrument portal directed up to wards the caudal aspect
of the last rib, dissecting under the fascia of the latissimus dorsi muscle.
After all of the leads have been connected, the generator is buried
in the pocket, making sure that the cable or cables wrap 360 degrees
around the pacemaker box. This loop is necessary to limit the risk of
tension on the cable in the event of rotation of the pacemaker box
(Figure 34-6).
Si le pacemaker cardiaque présente 2 sondes, la deuxième électrode ventriculaire doit être implantée par la canule gauche à environ 2 cm de la première électrode. Les conducteurs sont
ensuite extériorisés via la canule et sont positionnés sous contrôle thoracoscopique en effectuant
une large boucle dans le thorax afin qu'il n'y ait pas d'enchevêtrement.
Une poche sous-cutanée est créée sur quelques centimètres caudalement à la canule gauche en
arrière de la dernière côte en disséquant sous le fascia du muscle grand dorsal.
Après connexion de l'ensemble des sondes, le générateur est placé dans la poche en s’assurant
que le connecteur ou les connecteurs s'enroulent à 360° autour du boîtier du pacemaker. Une
boucle est nécessaire pour limiter le risque de tension sur le connecteur en cas de rotation du
boîtier du pacemaker.
En fin d'intervention, un drain thoracique est placé en transcutané dans l'hémithorax droit tout
en s'assurant qu'il n'entrave pas le(s) connecteur(s). Chaque ouverture est suturée de façon classique et le vide pleural est reconstitué par aspiration du drain. Il sera immédiatement éliminé
après la chirurgie afin de ne pas risquer son déplacement intrathoracique pouvant faire sortir la
sonde.
13.5.
Techniques d’implantation interventionnelles d’un pacemaker
13.5.1. Stimulation temporaire
L’utilisation d’une stimulation temporaire permet l’implantation d’un pacemaker permanent en
toute
chez
descrewing
nombreux
patients
souffrant
deposition
bradyarythmies
et peut être accomplie de
Figure 34-4 Incorrect insertion
of thesécurité
lead: the pigtail
is visible;
Figure 34-6
Radiography showing
the correct
of the cable with one
has not been performed efficiently.
large loop in the thorax and a second loop behind the pacemaker box.
différentes manières.
13.5.1.1. Stimulation temporaire par voie intraveineuse
La stimulation temporaire par voie intraveineuse est réalisée sans utiliser de sédation ou en
utilisant une sédation légère. Une veine saphène (chien) ou jugulaire externe (chat) est préparée
de façon aseptique. Un cathéter de 22 G est placé dans la veine et un fil de guidage de taille
appropriée est avancé. Une fois le fil de guidage en place, un introducteur de 5 ou 6 Fr est placé
dans la veine pour permettre l’avancement du cathéter et l'hémostase. À ce stade, une sonde de
stimulation temporaire est mise en place, soit à l’aveugle, soit sous contrôle fluoroscopique à
l’apex du ventricule droit. Une fois positionnée à l’apex du ventricule droit, la sonde de stimulation temporaire est attachée à un générateur d'impulsions temporaires.
L'ECG est surveillé jusqu'à ce qu'une stimulation constante et que la capture de la dépolarisation
du ventricule soit accomplie.
127
vein, a 22-gauge over-the-needle catheter (B) for initial venous access, an 0.018” guide wire (C) and microintroducer sheath
(D) for vascular access, the pacing lead (E), optional sterile sleeve (F) to cover the pacing lead that is external to the introducer,
nylon suture (G) to suture the introducer to the skin, and a external pulse generator (H) to provide the pacing stimuli.
Lead Placement
In veterinary medicine, the majority of permanent
pacemakers are placed transvenously through a
jugular vein approach under general anesthesia. At
the author’s practice, once the rhythm is controlled
with temporary pacing, anesthesia is induced with
etomidate and anesthesia is maintained with inhalant
anesthesia. Animals are typically also maintained on
lidocaine and fentanyl infusions in order to reduce
anesthetic requirements. Once the patient is anesthetized and a stable rhythm is achieved via temporary
pacing as described above, a 3 to 4 cm vascular
cut-down over the jugular vein, as low as possible –
essentially at the thoracic inlet, is made. Placing leads
Figure
Utilisation
de la veine
saphène latérale
Figure 101
53.2 : The
lateral saphenous
or contralateral
jugular (chien à gauche) (Estrada 2015) ou de la veine jugulaire
in this location leads to far less motion of the lead body
vein is typically
for temporary pacing.
this la
dog,
the
externe
(chat à used
droite)(Scansen
2011) In
pour
stimulation
and temporaire.
tip (and therefore decreased likelihood of
microintroducer sheath has been placedFigure
in the right
lateral
5: Images
of
temporary
pacemaker implantation in a cat: the anesthetized p
dislodgement)
oncedans
the patient
awake. The
jugular
Pour
le
chien,
(image
de
gauche)
la
gaine
du
microintroducteur
est placée
la veineissaphène
latérale
droite,
saphenous vein, the pacing lead advanced to the right ventricle,
(A), the access sitevein
draped
and
prepped
(B),with
a small
stab incision
over the vein to
is
isolated
and
stabilized
stay
sutures
and
and
the
lead
then
connected
to
the
external
pulse
generator.
le fil de stimulation est avancé jusqu'au ventricule droit et le conducteur est connecté au générateur d’impulthe
cranial
aspect
is
ligated.
The
cranial
suture
around
introducer inserted into the jugular vein and sutured to the skin (D), the pacing lead
sions externe.
the jugular
is secured
notacut
so that the suture
can confirming appropr
temporary
pacemaker
generator
(E),but
and
fluoroscopic
image
Pour
le chat,
(image
droite)
laassonde
cardiaque
un manche
stérile
et connectée
un généassist in par
manipulating
the
jugular
vein. A àsmall
pacing,
but does
not de
appear
to be
painful
and doesest couverte
venotomy incision is made with use of small thumb
not appear
to temporaire.
cause esophageal irritation with
rateur
cardiaque
forceps and iris scissors for insertion of the permanent
short-term pacing. It is not possible, however, to pace
pacing leads.the
Leads
are passedand
from at
thelow
jugular
vein
normalizing
rhythm
doses
and a 0.46 mm
the ventricles as the lead system is effective
too far awayin
from
and intotemporaire
the chamber and location that has been
the ventricular
myocardium
to achieve
ventricular
13.5.1.2.
Autres
modalités
de
stimulation
may paradoxically
worsen
the
block
or
periods
of
sinus
the catheter
selected for permanent pacing (right
ventricular apex,
capture. Thus, transesophageal temporary pacing
47,48
Bien
que
ne
concernant
pas
directement
la
cardiologie
interventionnelle,
d’autres
techniques
de
arrest
through
vagotonic
removed wit
right ventricular
septum,effects.
left ventricular free wall via
systems might be a realistic option for
short-term
pac- central
coronary
sinus,
right
auricular
appendage
or
right
ing in patients
with SND, but
dogs
requiring
stimulation
temporaires
ontnot
étéfordécrites
chez
les
petits
animaux,
comprenant
la
stimulation
temThe procedure should be performed aseptically and
provided to t
atrial septum; methods for locations described in
pacing of the ventricular myocardium.
poraire par voie transcutanéean(Noomanová
et al. 2010)
par voie over
transoesophagienne
appropriate surgical
scrubetperformed
the site of
then advance
(Scansen 2011). Ces techniques
peuvent
être envisagées
si l'accèsantimicrobials
à un équipement
stimula- sel; advance
access
(Figure
5). Perioperative
aredeoften
time of temporary
immaking a sm
tion temporaire transitoire ouadministered
à un systèmeatdethe
stimulation
permanent pacemaker
n'est pas disponible
plantation,
though
theredes
is no
evidence
to support
their
Once inserted
(Scansen 2011). Cependant, elles
possèdent
toutes deux
limites
par rapport
à la stimulation
use
in
the
setting
of
a
sterile
procedure.
The
author
temporaire par voie intraveineuse. En effet, une anesthésie générale est requise pour la stimu- sheath is sut
l,m
prefers
use aassociée
microintroducer
setk (Scansen
placed using
lation transcutanée compte tenu
de la to
douleur
à la procédure
2011).the
De la lead is then
49
Seldinger technique
as this facilitates
même façon, la stimulation partmodified
voie transesophagienne
est plus facilement
réalisableease
sousof
anes- into the micr
access
through
a
standard
over-the-needle
catheter.
A
thésie générale. (Scansen 2011). Par ailleurs, cette dernière permet uniquement la stimulation the right ven
microintroducer set is a vascular sheath that tapers to a
tioning of th
des atriums limitant son utilisation chez les patients atteints d'un dysfonctionnement du sinus
0.46 mm, 0.018 in. diameter guidewire, allowing access
thor’s experie
nodal (Estrada 2015).
with a very small needle or catheter. Briefly, a standard
apex of the r
22-G over-the-needle catheterd is placed into the vein
ventral and c
13.5.2. Placement de sonde
En médecine vétérinaire, la majorité
des pacemakers permanents sont placés par voie intravei& Veterinary Emergency and Critical Care Society 2011, doi: 10.1111/j.1476-4431.2011.00623.x
neuse à partir de la veine jugulaire. Une fois que le patient est anesthésié et qu’un rythme stable
est obtenu grâce à la stimulation temporaire, une incision vasculaire de 3 à 4 cm sur la veine
jugulaire est réalisée à l'entrée du thorax. Le placement des sondes à cet endroit entraîne beaucoup moins de mouvement de la sonde une fois le patient éveillé. La veine jugulaire est isolée
et stabilisée avec des sutures de maintien et sa partie crâniale est ligaturée. La suture crâniale
autour de la veine jugulaire est sécurisée mais pas coupée, de sorte qu’elle puisse aider à manipuler la veine jugulaire. Une petite incision de veinotomie est réalisée pour l'insertion des
sondes de stimulation permanente. Les sondes sont passées par la veine jugulaire jusqu’à la
chambre et l'emplacement sélectionné pour la stimulation permanente (apex, septum du ventricule droit, paroi libre du ventricule gauche, auricule droite ou septum atrial droit) sous contrôle
fluoroscopique. Le choix du type de sonde repose sur la disponibilité des sondes, la préférence
du clinicien, la taille du patient, la/les chambre(s) sélectionnée(s), le type de bradyarythmie et
la fonction myocardique et valvulaire associées.
128
viewsiscan
be helpful
to confirm placement
of stylet
the lead
disorder in the patient, and underlying myocardial
stylet
removed
and exchanged
for a straight
in
Right
ventricular
apical lead
tip in to
theguide
RV apex;
the lead
at the RV
and
valvular
function.
order
the lead
into is
theappropriately
RV apex. Orthogonal
Placement of a pacing lead within the right ventricular
apex when
tip istoseen
to beplacement
at the caudoventral
views
can bethe
helpful
confirm
of the lead
apex isventricular
generally very
straightforward
and is currently
aspect
theapex;
cardiac
silhouette
on a lateral
Right
apical
lead
tip
in theofRV
the lead
is appropriately
at theview
RV
the most of
common
for the
permanent
artificial
(Figure
53.3A),
andisdeviates
slightly
toward
midline
Placement
a pacinglocation
lead
within
right
ventricular
apex
when
the
tip
seen
to
be
at
the
caudoventral
13.5.2.1. Placement
d’une on
sonde
à l’apex duprojection
ventricule droit 53.3B). If the
cardiac
pacing. Pacing
leads are typically
packaged
the of
ventrodorsal
apex
is generally
very straightforward
and is currently
aspect
the cardiac silhouette(Figure
on a lateral view
Lemultiple
placement
lapermanent
sonde
stimulation
à l'apex
du
ventricule
esttoward
assez
aisé et constitue
together
styletsde
that
are
eitherde
curved
or
lead
is active
fixation,
then it droit
is secured
appropriately
the
most with
common
location
for
artificial
(Figure
53.3A),
and
deviates
slightly
midline
straightpacing.
at the
tip;
such
stylets
can
also
be
purchased
(4–5
clockwise
rotations
of
the
lead).
Passive
fixation
cardiac
Pacing
leads
are
typically
packaged
on
the
ventrodorsal
projection
(Figure
53.3B).
If the
actuellement l’emplacement le plus couramment utilisé pour la stimulation cardiaque
permaseparately.
These
stylets
are long
can or
be
leadsis(e.g.,
plastic
tinesthen
on the
tip) appropriately
will secure by
together
with
multiple
stylets
thatthin
are wires
eitherthat
curved
lead
active
fixation,
it islead
secured
nente.
Les sondes
deand
stimulation
sont généralement
fournies
avec de
multiples
stylets
shaped to
preference
placed
within
entrapment
in the
trabeculations
of the
RV andfixation
do
not à extréstraight
at the operator’s
tip; such stylets
can also
be
purchased
(4–5
clockwise
rotations
of the lead).
Passive
the pacingThese
lead stylets
to improve
require
rotation.
determine
whether
the
of selon la
mité
courbée
ou lead
droite.
Lesthat
stylets
des (e.g.,
fils
minces
et
longs
êtrelocation
façonnés
separately.
are long
thin stiffness/stability
wires
can besontleads
plasticTo
tines
on thepouvant
lead
tip) will
secure
by
during to
advancement
into
the animal’s
vein and
also
the pacing lead
is adequate,
several
measurements
are
shaped
the
operator’s
preference
and
placed
within
entrapment
in
the
trabeculations
of
the
RV
and
do
not
préférence
de l'opérateur
et introduits dans
la sonde
de stimulation
poursystem
améliorer
sa rigidité/sa
allow
the operator
create alead
shape
in the lead that
now made
usingToandetermine
external pacing
analyzer.
the
pacing
lead to toimprove
stiffness/stability
require
rotation.
whether
the location
of
stabilité lors
de son
avancement
dans lathe
veine
delead
l'animal.
ainsiis le
placement
intrafacilitates
intracardiac
placement.
Thevein
author
uses
With
a ventricular
lead,Ils
thefacilitent
Rseveral
wave height
measured
during
advancement
into
the
animal’s
and also
pacing
is adequate,
measurements
are
only athe
straight
stylet
when
implanting
right
ventricular
to
ensure
that
the
pacing
lead
can
‘see’
complexes
well
allow
operator
to
create
a
shape
in
the
lead
that
now
made
using
an
external
pacing
system
analyzer.
cardiaque de la sonde. Une bille est également présente à l’extrémité proximale du stylet, ce
apical leads
but prefersplacement.
the 14 gauge
wire
as
enough.
Generally,
anthe
appropriately
placed
pacing
facilitates
intracardiac
Theguide
author
uses
With
a ventricular
lead,
R wave height
is measured
quistylet
aidewhen
à mieux
le bloquer
dansalso
la sonde.
Le
stylet
est légèrement
tordu
avec
unwell
angle de 60 à
thesea are
more
flexible
at implanting
the tapered
end.ventricular
These
lead
will
measure/sense
an can
R wave
that
is at
least
only
straight
right
to
ensure
that
the pacing lead
‘see’ complexes
have
a
ball
at
the
tip
of
the
stylet,
which
assists
in
10
mV
(and
usually
higher).
Next,
the
impedance
10-15the
cm14degauge
son extrémité
dirigerGenerally,
la sondeanà travers
la valve
tricuspide.
apical leads80°
but àprefers
guide wire afin
as de
enough.
appropriately
placed
pacingis Le stylet
locking
them
into
the
lead
better;
the
author
feels
this
determined.
Impedance
is
the
total
resistance
to
current
these are more
at
the la
tapered
end.
These
also
lead
will measure/sense
an R wave et
that
is at least
est flexible
inséré
dans
sonde.
Elle
est60
ensuite
avancée
au site
de veinotomie
dirigée
sous
contrôle
allows
control
forthe
leadstylet,
guidance.
A small
to
flow
gives
information
integrity is
of
have
a for
ballmore
at the
tip of
which
assists
in
10
mVand
(and
usually
higher).regarding
Next, thethe
impedance
fluoroscopique
enthe
région
caudoventrale
depacing
la silhouette
Après
avoir
traversé
la val80 degree
curve
shaped
into
styletthis
via
the
system. cardiaque.
Impedance
generally
be
locking
them
intoisthe
lead better;
thestraight
author
feels
determined.
Impedance
is the totalshould
resistance
to current
fingersfor
ormore
avule
hemostat,
roughly
10
to
15
cm
from
the
between
500
and
1000
Ω
at
time
of
implantation.
Lastly,
allows
control
for
lead
guidance.
A
small
60
to
flow
and
gives
information
regarding
the
integrity
of
tricuspide avec la sonde, le stylet courbé est retiré et remplacé par un stylet droit afin de
stylet
tip, curve
which iswill
createinto
a ventrally
directed
andpacing
most importantly,
the threshold
pacing be
is
80
degree
shaped
the straight
styletbend
via
the
system. Impedance
should for
generally
placer
la
sonde
à
l’apex
du
ventricule
droit.
that
will
help
the
lead
cross
the
tricuspid
valve.
This
determined.
fingers or a hemostat, roughly 10 to 15 cm from the
between 500 and 1000 Ω at time of implantation. Lastly,
stylet tip, which will create a ventrally directed bend
and most importantly, the threshold for pacing is
that will help the lead cross the tricuspid valve. This
determined.
Des vues orthogonales peuvent être utiles pour confirmer le placement correct de la sonde (Figure 96).
Figure 53.3 Orthogonal
view thoracic radiographs
showing53.3
lead Orthogonal
position in
Figure
the
right
ventricular
apex
view thoracic radiographs
(RVA). The
leadposition
tip is seen
showing
lead
in
to be
at the
caudoventral
the
right
ventricular
apex
aspect The
of the
sil(RVA).
leadcardiac
tip is seen
houette
lateral view
to
be at on
the acaudoventral
(A), and
slightly
aspect
of deviates
the cardiac
siltoward midline
on theview
venhouette
on a lateral
trodorsal
projectionslightly
(B).
(A),
and deviates
toward midline on the ventrodorsal projection (B).
A
B
A
B
Figure 102 : Vues radiographiques thoraciques orthogonales montrant le positionnement de la sonde à l’apex du ventricule droit (Estrada 2015).
La pointe de la sonde est observée en partie caudoventrale de la silhouette cardiaque sur
une vue latérale (A) alors qu'elle est légèrement déviée vers la ligne médiane sur une vue
de face (B).
Pour déterminer si l'emplacement de la sonde est adéquat, plusieurs mesures sont réalisées à
l'aide d'un analyseur de système de stimulation externe. Avec une sonde ventriculaire, la hauteur des ondes R est mesurée. Une sonde est correctement placée si une onde R d'au moins 10
mV est détectée. L'impédance est ensuite déterminée. Elle correspond à la résistance totale à
l’influx électrique et donne des informations concernant l'intégrité du système de stimulation.
Elle doit être comprise entre 500 et 1000 Ω au moment de l'implantation.
Enfin, le seuil de stimulation est déterminé.
13.5.2.2. Placement d’une sonde dans le septum ventriculaire droit
L’implantation d’une sonde dans le septum ventriculaire droit nécessite une fixation active
grâce à une hélice extensible. Le patient est positionné en décubitus latéral gauche et la suite de
la procédure est similaire à celle détaillée précédemment. Le stylet utilisé est façonné de façon
129
the dipoles and
also
because there
is less
muscle in
and
Right auricular
leads.
Acceptable
R wave
amplitude
these locations
left appendage
ventricular lead
free wall as intended.
vector in thisisplane.
An active
4–5 mV because of the perpendicular alignment
of or passive fixation lead can be placed within
the right
appendage
(Figure 53.6)
the dipoles and also because there is less muscle
and auricular
Right auricular
appendage
lead but care
Left ventricular
freeinwall
(LVF) via
should be taken
in selecting
an fixation
appropriate
leadbeasplaced within
vector
this lead
plane.
An active
or passive
lead can
coronary
manufactured
for
human-sized
atria.
à obtenir
une sinus
courbure plus petite à son extrémité afinthese
que are
le fil
de
etadult
la sonde
puissent
the guidage
right auricular
appendage
(Figure
53.6) but care
To place a Medtronic®
LVF free
lead,wall
firstlead
the(LVF)
coronary
The author prefers
tobeuse
a lead
that
has a an
tip appropriate
surface
Left
ventricular
via
should
taken
in
selecting
lead as
être tournés
ensemblewith
dans
le sens inverse des aiguilles
d'une montrethan
et dirigés
sous contrôle
sinus is cannulated
a steerable electrophysiology
area that is greater
4 mm2. Small
tips
coronary sinus
these are manufactured
forelectrode
adult human-sized
atria.
fluoroscopique
et nonLVF
verslead,
la
paroi
libre
dubeen
ventricule.
catheter suchvers
ale5 septum
Fr
RF Mariner
SCXL
steerable
have
theorized
to prefers
place an
per a tip surface
Toasplace
a Medtronic®
first the
coronary
The author
to increased
use a leadforce
that has
2
sinus is cannulated
a steerable
electrophysiology
that is greater
than 4 mm
. Small electrode tips
Sur des vues orthogonales,
il estwith
possible
d'observer
les imagesarea
suivantes
confirmant
le posicatheter such as a 5 Fr RF Mariner SCXL steerable
have been theorized to place an increased force per
tionnement de la sonde dans le septum du ventriculaire droit (Figure 97).
A
Figure 53.4 Orthogonal
view thoracic radiographs
showing leadFigure
position
53.4 Orthogonal
in the right view
ventricular
thoracic radiographs
septum (RVS). The
appear-lead position
showing
ance of this lead
in tip
thelocaright ventricular
tion is slightly more
cranial
septum
(RVS). The appearwithin the RV
(A)of and
ance
this lead tip locadirected more medially
(B) more cranial
tion is slightly
than an RVA lead
position.
within
the RV (A) and
Images courtesy
of Dr.
directed
more medially (B)
N. Sydney Moise,
DVM,
than an
RVA lead position.
DACVIM (Cardiology
Images and
courtesy of Dr.
Internal Medicine).
N. Sydney Moise, DVM,
B
A
B
DACVIM (Cardiology and
Internal Medicine).
Figure 103 : Vues radiographiques thoraciques orthogonales montrant le positionnement de la sonde dans
le septum ventriculaire droit (Estrada 2015).
L'extrémité de la sonde est légèrement plus crâniale (A) et plus médiale dans le ventricule droit (B) qu'une
sonde placée à l'apex du ventricule droit.
Lors du placement d’une sonde dans le septum ventriculaire droit, l’amplitude acceptable de
l'onde R est environ de 4-5 mV.
13.5.2.3. Placement d’une sonde dans la paroi libre du ventricule gauche via le
sinus coronaire
Le placement d’une sonde dans la paroi libre du ventricule gauche est précédé de la canulation
du sinus coronaire avec un cathéter d'électrophysiologie orientable. Ce cathéter est ensuite utilisé pour positionner un cathéter de guidage dans le sinus coronaire.
Un veinogramme rétrograde est ensuite effectué à travers le cathéter de guidage avec un cathéter à ballon pour obtenir une cartographie du système veineux coronaire et choisir la veine
coronaire appropriée pour le placement de la sonde. Une sonde est placée dans la paroi libre du
ventricule gauche par la veine coronaire sélectionnée par le fil et le cathéter de guidage.
130
Figure 104 : Vues radiographiques thoraciques orthogonales montrant un système de stimulation à double
chambre utilisant une sonde ventriculaire gauche placée via le sinus coronaire (Estrada 2015).
Il existe des fils de fixation passifs positionnés à la fois dans l'auricule droite et dans une veine cardiaque,
recouvrant le septum interventriculaire.
13.5.2.4. Placement d’une sonde dans l’auricule droite
Pour ce site d'implantation, une sonde possédant une large surface à son extrémité (supérieure
à 4 mm2) peut être choisie. En effet, les sondes dont l'extrémité est fine sont élaborées pour
délivrer une force plus importante par unité d’aire sur la fine paroi du myocarde atrial ce qui
les rend davantage susceptibles d'entraîner sa perforation. Un stylet droit est d’abord utilisé
pour rigidifier la sonde lors de son passage dans le corps atrial droit. Lorsque l’extrémité de la
sonde, toujours dans l'atrium droit, est située au bord de la veine cave caudale, un stylet en
forme de J est utilisé pour diriger la sonde dans l'auricule droite. Au cours de la contraction
atriale, un mouvement d’essuie-glace de l'extrémité de la sonde doit être observé, suggérant son
positionnement correct dans l'auricule.
13.5.2.5. Placement d’une sonde dans le septum atrial droit
Pour cet emplacement, une sonde fine, sans lumière et à vis fixe est passée à travers un système
cathéter de distribution orientable. Cette sonde présente les avantages d'avoir d’une part, un
corps de sonde plus petit et plus souple, convenant plus facilement aux atriums de petits chiens
et d’autre part, un plus petit diamètre, réduisant la probabilité d’apparition d’un syndrome de la
veine cave crâniale chez de telles races.
L'inconvénient associé à l'utilisation de cette sonde est la difficulté de savoir lorsqu'elle est
correctement implantée. Ainsi il s'agit de parvenir à "ressentir" l'importance de sa fixation au
myocarde afin d'éviter de le perforer.
A cet endroit, si la sonde est bien plantée, les ondes P ont une amplitude d'au moins 2 mV et
l'impédance doit être comprise entre 900-1200 Ω.
13.5.2.6. Systèmes de stimulation à double chambre
Les positions des sondes décrites ci-dessus peuvent être combinées pour permettre une stimulation séquentielle à double chambre, une détection à double chambre avec une seule sonde de
stimulation ou une stimulation biventriculaire (atrium droite, ventricule droit et ventricule
gauche).
131
13.5.3. Test du fonctionnement de la sonde
Une fois que la sonde est placée, il est important de déterminer si son emplacement est adéquat.
Plusieurs mesures sont réalisées à l'aide d'un analyseur externe de système de stimulation. Avec
une sonde ventriculaire, la hauteur des ondes R est mesurée pour s'assurer que la sonde de
stimulation perçoit correctement des complexes en suivant les recommandations du fabricant
associées à chaque sonde.
L'impédance est ensuite déterminée. Elle correspond à la résistance totale à l’influx électrique
et donne des informations relatives à l'intégrité du système de stimulation. Elle doit généralement être comprise entre 500 et 1000 Ω au moment de l'implantation.
Enfin, le seuil de stimulation cardiaque est déterminé. Il correspond au stimulus électrique minimal requis pour provoquer une contraction musculaire cardiaque. Pour des raisons de sécurité,
une marge 2 à 3 fois supérieure à cette valeur minimale est programmée pour s'assurer que la
capture/contraction ait bien lieu.
Une fois que les sondes de stimulation sont en place et aptes à fonctionner de manière adéquate,
elles sont sécurisées dans la veine jugulaire en encerclant les ligatures avec un fil en polyester
tressé 2-0. La première ligature est placée autour de la sonde et de la veine jugulaire. Ensuite,
la suture crâniale, attachée à la veine jugulaire, est légèrement tirée tout en regardant le corps
et l'extrémité de la sonde par fluoroscopie afin de s’assurer qu'il y ait suffisamment de mou sur
la sonde permettant d'éviter son changement de position lors d’un mouvement. Lorsqu'une seule
sonde est utilisée, le manchon d'ancrage est placé dans la veine jugulaire et deux à trois ligatures
supplémentaires sont placées de manière à entourer la veine jugulaire, la sonde et le manchon
d’ancrage. Lorsque plusieurs sondes sont utilisées, le manchon d'ancrage est coupé aux ciseaux
et les sondes sont fixées individuellement à la veine jugulaire par des ligatures.
13.5.4. Mise en place du générateur
Une fois que les sondes ont été sécurisées et testées, une poche sous-cutanée est réalisée soit en
disséquant en partie dorsale de la veine jugulaire dans le cou, soit en effectuant une seconde
incision et une dilacération au-dessus de la première.
Les conducteurs sont ensuite correctement connectés au générateur en suivant les indications
données par le fabricant. Les longueurs de conducteur restantes et le générateur sont placés
dans la poche sous-cutanée et l'incision est fermée de façon classique. Le cou est enveloppé
d'un bandage stérile, laissé en place pendant 2 semaines et changé au besoin. La programmation
de base est effectuée à ce moment-là, mais les réglages précis et les réglages des paramètres de
stimulation sont généralement effectués le lendemain.
13.6.
Résultats
Les complications rencontrées au cours de l’implantation d’un pacemaker sont classées en majeures et mineures. Le taux de complications majeures varie entre 11% et 27% (Ward et al.
2016), (Visser et al. 2013), (Genovese et al. 2013), (Lichtenberger et al. 2015), (Hildebrandt
et al. 2009). Les principales complications majeures incluent, le délogement de la sonde (Ward
et al. 2016) , (Visser et al. 2013), (Genovese et al. 2013), (Lichtenberger et al. 2015),
(Hildebrandt et al. 2009), les thrombo-embolies pulmonaires, les thromboses autour de la
sonde (Ward et al. 2016), les infections du générateur (Ward et al. 2016), (Genovese et al.
2013), (Lichtenberger et al. 2015), les thromboses de la veine cave crâniale (Ward et al.
2016), l’arrêt de fonctionnement du générateur (Visser et al. 2013), (Genovese et al. 2013),
l’absence de capture (Visser et al. 2013), (Lichtenberger et al. 2015) et les arythmies (Visser
132
et al. 2013), (Lichtenberger et al. 2015). Les principales complications mineures comprennent
le sérome (Ward et al. 2016), (Genovese et al. 2013), (Lichtenberger et al. 2015), la stimulation du nerf phrénique (Genovese et al. 2013) et la présence d’arythmies (Visser et al. 2013),
(Lichtenberger et al. 2015).
L’étude menée par Visser et al. 2013 a montré que les arythmies étaient davantage rencontrées
lors d’une implantation épicardique plutôt qu’endocardique d’un pacemaker.
Récemment, des études ont comparé le taux de complications majeures et mineures rencontrées
avec l’implantation d’un pacemaker double chambre ou simple chambre. L’implantation d’un
pacemaker double chambre rallonge la durée de l'anesthésie cependant les complications majeures n’ont pas été davantage observées avec ce type de pacemaker (Genovese et al. 2013),
(Lichtenberger et al. 2015) alors que les complications mineures ont été légèrement plus fréquemment rapportées avec un pacemaker double chambre plutôt qu’un pacemaker simple
chambre (Lichtenberger et al. 2015).
Enfin, il a été constaté que l’implantation d’un pacemaker avec des sondes épicardiques chez
les chiens de plus de 10 kg était associée à davantage de complications majeures (Visser et al.
2013).
Suite à l’implantation d’un pacemaker, une résolution complète des symptômes, une amélioration de la qualité de vie (Lichtenberger et al. 2015) et une survie à long terme peut être obtenue
(Hildebrandt et al. 2009), (Lichtenberger et al. 2015), (Cervenec et al. 2017), (Schmitt,
Lefbom 2016).
Aucune étude n’a permis de comparer les différentes techniques d’implantation d’un pacemaker. Ainsi les techniques chirurgicales peuvent constituer de bonnes alternatives d’implantation
lorsque la technique interventionnelle n’est pas réalisable (Visser et al. 2013), (Weder et al.
2015), (Fransson et al. 2015).
L’implantation d’un pacemaker en mode VDD permet de rétablir la synchronisation atrio-ventriculaire améliorant ainsi le statut hémodynamique et le profil neuro-hormonal de l’animal.
Cependant cette stimulation cardiaque double chambre n’augmente pas la médiane de survie et
n’améliore pas la qualité de vie par rapport à la stimulation cardiaque simple chambre
(Lichtenberger et al. 2015).
14. Traitement des tachyarythmies
14.1.
Présentation et Indications
L'ablation par radiofréquence est le traitement de première intention des tachyarythmies notamment les tachycardies supraventriculaires (TSV) les plus fréquemment rapportées chez le chien,
telles que la tachycardie atriale focale, le flutter atrial et la tachycardie atrio-ventriculaire réciproque orthodromique associée à la présence de voies accessoires (Santilli, Perego 2015).
L'ablation par radiofréquence est également indiquée pour le traitement des arythmies ventriculaires, comme la tachycardie ventriculaire associée à des élargissements localisés de la
chambre de chasse du ventricule droit (Santilli, Bontempi, Perego 2011).
La tachycardie atriale focale est définie comme une activation atriale s’initiant rythmiquement
dans une petite zone, appelée foyer, à partir de laquelle elle se propage de façon centrifuge
(Santilli, Perego 2015). Elle peut être causée par un automatisme anormal renforcé (activité
automatique) et des micro-réentrées ou des activités déclenchées retardées (activité non automatique) (Santilli, Perego 2015). Chez les chiens, la majorité des tachycardies atriales focales
sont automatiques et les foyers ectopiques sont principalement situés dans l’atrium droit (63%),
près de la crête terminale et de l'ostium du sinus coronaire. Lorsqu’ils sont situés dans l’atrium
133
ias: in-depth
complexes; this is often a negative P′ wave in lead aVR.
This is an uncommon arrhythmia in dogs. The arrhythmia is caused by
• The duration of the RP′ interval (from the QRS complex to the
a macro-reentry circuit within the right atrium. During atrial flutter, the
following P′ wave) is usually longer than the P′ R interval, that is, the
atria discharge regularly at a rate of 250–400/min and conduction will
′
′
ratio RP : P R > 1.0 (in contrast to OAVRT).
travel down the AV node to depolarise the ventricles. Often there is AV
• AV block occurs in one-third of dogs with this type of tachyarrhythblock, which can be variable, that is, 2:1 or 3:1, for example. The rhythm
mia, often
with a 2:1les
block,foyers
that is, 2 P′ectopiques
waves to 1 QRS-T.se
The répartissent
P′ waves
can beau
regular,
when there
constant ratedes
of AVveines
conduction,
that is,
gauche,
(37%)
niveau
desis aostiums
pulmo-
naires (Santilli et al. 2010).
Figure
105 : Tracé ECG d'un Labrador présentant une tachycardie atriale focale (Martin 2015).
Figure 12.4 ECG from a Labrador with a history of episodic weakness. This dog was having very long runs of sustained SVT; however, this section of tracing shows a short
paroxysm ofpériode
SVT. Note that
the start
of the SVT,la
there
is a warm-upd'une
and at the
end, a cool-down. en
The maximum
heartpériode
rate during et
the d'un
SVT is 260/min
here (25 mm/s en
and
Courte
deatTSV
révélant
présence
accélération
début de
ralentissement
10 mm/mV).
fin de période. La fréquence cardiaque maximale pendant cet épisode de TSV est de 260 bpm/min (vitesse de
déroulement du papier : 25 mm/s, amplitude : 10 mm/mV).
(b)
12 • Supraventricular arrhythmias: in-depth
Le flutter atrial correspond à un circuit de macro-réentrées dans l’atrium droit caractérisé par
un rythme atrial organisé, avec une fréquence souvent supérieure à 300 bpm chez le chien
(Santilli et al. 2010). Le circuit anatomique le plus fréquemment associé aux flutters atriaux
comprend une zone de conduction lente appelée isthme. Selon l’emplacement de celui-ci, le
flutter atrial est qualifié de typique ou d’atypique (Santilli, Perego 2015). Dans un flutter atrial
typique, l'isthme impliqué correspond, postérieurement, à l’isthme cavo-tricuspide (ICT), une
zone inférieure de l’atrium postérieure droit délimitée par la veine cave caudale et la crête
(a)
d'Eustache
et antérieurement, à l'anneau de la valve tricuspide (Santilli et al. 2010). Chez le
chien comme chez l’homme, deux formes de flutters atriaux dépendant de l’ICT sont définies
selon le sens de rotation des macro-réentrées autour de l'anneau de valve tricuspide : typique
(rotation dans le sens antihoraire) et typique inversée (rotation dans le sens horaire) (Santilli et
al. 2014).
89
Figure 106 : Tracé ECG d'un jeune Boxer présentant un flutter atrial (Martin 2015).
Section du tracé montrant une longue période de BAV, révélant la présence d'ondes F en "dents de scie"
(flèches) (vitesse de déroulement du papier 25 mm/s et amplitude 10 mm/mV).
Figure 12.6 ECGs from a young Boxer dog, which presented with congestive heart failure secondary to a sustained SVT (i.e. tachycardia induced myocardial failure). (a) The
tracings show an initial rapid heart rate of 300/min, which then reduces to 150/min. Initially, there is 1:1 conduction of the atrial flutter and then 2:1 conduction. (b) This section
of tracing shows a long period of AV block, thus revealing the underlying flutter waves (arrowed) (25 mm/s and 10 mm/mV).
Les voies accessoires atrio-ventriculaires congénitales sont des connexions musculaires entre
le myocarde atrial et ventriculaire permettant de shunter le nœud atrio-ventriculaire (Martin
2015). Dans la plupart des cas, elles sont cachées dans le cœur droit au niveau de la zone postéro-septale et postérieure droite, elles affichent une conduction non décrémentielle et sont à
l’origine d’une tachycardie réciproque atrio-ventriculaire orthodromique (Santilli, Perego 91
2015). Cette dernière s’installe à la suite d’une circulation anormale de l’onde de dépolarisation.
Initialement l’onde de dépolarisation issue du nœud sinusal se déplace dans une direction normale ou orthodoxe jusqu’au nœud AV. Elle atteint les ventricules puis remonte aux atriums de
façon rétrograde par les voies accessoires. Enfin, l’onde de dépolarisation retourne au nœud
AV. Un circuit de ré-entrée persistant se met alors en place (Martin 2015).
134
th
Figure
107ECG
: Tracé
ECGthatd'un
Labrador
un
chien
desIn voies
accessoires
Figure 12.2
from a Labrador
had a history
of episodicchez
weakness
associated
withprésentant
rapid periods of SVT.
this tracing,
the cessation of a atrio-ventriculaires
long run of SVT at 360/min
is seen following i/v injection with lidocaine (25 mm/s and 10 mm/mV).
congénitales
(Martin 2015).
Ce tracé est obtenu à la suite d'une longue période de TSV associée à un rythme de 360/min .
La tachycardie ventriculaire peut être causée par une cardiomyopathie ventriculaire droite
arythmogène. Cette cardiopathie est caractérisée par une infiltration myocardique fibro-adipeuse, soit diffuse, soit segmentaire (Santilli, Bontempi, Perego 2011). Dans certains cas des
anévrismes infundibulaires peuvent être retrouvés (Santilli, Bontempi, Perego 2011). Ces lésions sont alors responsables d'une conduction électrique anormale, d'un changement de rythme
cardiaque et de conséquences hémodynamiques favorisant les arythmies ventriculaires et la
mort subite (Santilli, Bontempi, Perego 2011).
Les animaux atteints de tachyarythmies présentent un large spectre de signes cliniques incluant
une intolérance à l'effort, des syncopes, de la toux, une dyspnée, des troubles digestifs et occasionnellement une distension abdominale consécutive à une insuffisance cardiaque congestive
associée à une cardiomyopathie induite par la tachycardie (Wright, Knilans, Irvin 2006).
14.2.
Epidémiologie
L’épidémiologie de la tachycardie atriale focale n’est pas décrite dans la littérature.
Le flutter atrial est relativement peu fréquent en médecine vétérinaire (Kraus, Gelzer, Moise
2008).
Les voies accessoires atrio-ventriculaires congénitales ont été majoritairement décrites chez les
jeunes Labradors et Boxers (Santilli et al. 2007), (Martin 2015).
Une forme héréditaire de cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (ARVC) associée
à une mort subite a été décrite chez les Boxers avec une transmission autosomique dominante
et une pénétrance réduite (Santilli, Bontempi, Perego 2011). Des cas isolés d'ARVC ont également été rapportés chez d'autres races telles que le Teckel, le Bullmastiff, le Labrador et le
Husky sibérien (Santilli, Bontempi, Perego 2011).
14.3.
Technique d’ablation par radiofréquence
14.3.1. Procédure de cartographie
L'ablation par radiofréquence est précédée d’une étude électrophysiologique minutieuse sous
anesthésie générale afin de localiser les sites arythmogèniques à détruire. Les chiens sont placés
en décubitus dorsal et les accès veineux sont obtenus selon une technique de Seldinger modifiée.
14.3.1.1. Insertion des cathéters portants les électrodes
Les cathéters sont ensuite insérés sous contrôle fluoroscopique et électrocardiographique intracardiaque à différents sites d'introduction afin de cartographier des zones précises du cœur
comme indiquées ci-dessous.
135
87
Tableau IX : Zones à cartographier, accès vasculaire, type de tachycardie, selon le type de cathéters utilisés en électrophysiologie
Type de cathéters
Cathéter décapolaire n°1
Cathéter décapolaire n°2
Cathéter quadripolaire
Accès
cœur
D
Cathéter
d’ablation
Type de tachycardie
TAF
X
X
X
FA
X
X
X
Accès vasculaire
Zone(s) à cartographier
X
VJED
VFD
VFD
X
VFD/VFG
Sinus coronaire
Paroi AD
Faisceau de His
Partie haute de AD
Apex du VD
Anneau tricuspide
Foyers ectopiques de
la paroi AG
TRAVO /TV
X
Accès
AG
ou
X
VFD/VFG
Foyers ectopiques des
VPs
VPs
Foyers ectopiques de
AuG
Cathéter Lasso
X
VFD
Ostiums des VPs
AD : atrium droit, VD : Ventricule droit, AG : atrium gauche, AuG : auricule gauche, VPs : veines pulmonaires,
TAF :Tachycardie atriale focale, FA : Flutter atrial, TRAVO : Tachycardie réciproque atrio-ventriculaire orthodromique, TV : Tachycardie ventriculaire, VJED : Veine jugulaire externe droite, VFD : Veine fémorale droite ,
VFG : Veine fémorale gauche
Plus rarement, en cas de tachycardie ventriculaire épicardique chez les chiens présentant une
cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène, une étude cartographique épicardique peut
être réalisée par une approche transpéricardique rétro-xyphoïde.
14.3.1.2. Etude électrophysiologique
Les signaux ECG à 12 sondes et intracardiaques sont affichés et analysés avec un enregistreur
électrophysiologique à une vitesse d’acquisition de 100 ou 300 mm/s. Les électrogrammes intracardiaques sont enregistrés dans une fourchette de filtrage de 50 à 500 Hz. La stimulation est
effectuée à l'aide de stimuli d’amplitude 2 fois supérieure au seuil d’excitabilité diastolique et
d’une durée de 2 ms.
Au cours de l'étude électrophysiologique, les temps de conduction (atrium-faisceau de His et
faisceau de His-ventricule) et la période réfractaire du nœud atrio-ventriculaire et des éventuelles voies accessoires atrio-ventriculaires sont évaluées avec des protocoles de stimulations
atriales et ventriculaires incrémentées et programmées.
La double stimulation atriale et ventriculaire incrémentée est utilisée au niveau du sinus coronaire et à l’apex du ventricule droit pour évaluer le point antégrade et rétrograde de Wenckebach
associé respectivement au nœud atrio-ventriculaire et aux voies accessoires.
La double stimulation atriale et ventriculaire programmée est utilisée pour évaluer la période
réfractaire efficace antégrade et rétrograde du nœud atrio-ventriculaire et des voies accessoires
et pour induire une tachycardie réciproque comme la tachycardie atrio-ventriculaire réciproque,
la tachycardie atriale micro-réciproque, le flutter atrial ou la tachycardie ventriculaire réentrée.
136
La conduction antégrade circulant le long d'une voie accessoire est mise en évidence lors d'une
pré-excitation ventriculaire au cours d’un rythme sinusal normal ou pendant la stimulation
atriale à des longueurs de cycles progressivement plus courtes.
La conduction rétrograde circulant le long d'une voie accessoire est mise en évidence par la
preuve d'une activation ventriculo-atriale excentrique lors de la stimulation ventriculaire programmée ou de la tachycardie réciproque.
Le mécanisme électrogénique des tachycardies supraventriculaires (tachycardie réciproque
atrio-ventriculaire orthodromique, tachycardie atriale focale, flutter atrial) est déterminé grâce
à différents tests électrophysiologiques dont le détail dépasse les objectifs de cette partie.
14.3.2. Ablation par radiofréquence sensu stricto
14.3.2.1. Ablation de voies accessoires atrio-ventriculaires
Après avoir effectué une cartographie, la présence d'une voie accessoire atrio-ventriculaire est
établie en enregistrant le site d'activation ventriculaire le plus précoce lors d'une conduction
antégrade dans le cas d'une pré-excitation ventriculaire (pendant le rythme sinusal ou lors d’une
stimulation atriale) et le site d'activation atriale le plus précoce au cours d'une tachycardie réciproque ou d’une stimulation ventriculaire observée dans le cas d'une voie accessoire cachée.
Des formes d’ondes unipolaires pointues et négatives sont également recherchées pour localiser
le pôle le plus proche de la voie accessoire. Les voies accessoires situées du côté gauche sont
isolées avec une cartographie épicardique grâce au cathéter multipolaire situé au niveau du
sinus coronaire, tandis que les voies accessoires situées sur la paroi libre droite et le septum
sont isolées avec une cartographie endocardique grâce au cathéter d'ablation orientable. La localisation de l’emplacement précis d’une voie accessoire est également établie après constatation de la disparition de la conduction d’un signal électrique à son niveau.
14.3.2.2. Tachycardie atriale focale
Les foyers ectopiques atriaux sont localisés au site d’activité pré-systolique le plus précoce en
rapport avec le début de l'onde P pendant la tachycardie où apparaît l'enregistrement unipolaire
pointu et négatif avec un motif QS.
L’application d’une pression mécanique au foyer permettant l’arrêt de la tachycardie et la présence d’un électrogramme fragmenté, de longue durée et de faible amplitude, permettent le
diagnostic d’une zone cible à ablater, responsable d’une tachycardie atriale focale.
Les potentiels fractionnés se composent d’au moins trois déviations négatives consécutives
avec une faible amplitude de crête à crête.
14.3.2.3. Flutter atrial
Lors d’un flutter atrial horaire, la séquence d'activation de l'atrium droit et de l'anneau de la
valve tricuspide montre une activation supérieure à inférieure du septum interatrial et une activation inférieure à supérieure de la paroi libre de l'atrium droit. Le front d'onde atrial, issu du
faisceau de His, circule jusqu’à l'ostium du sinus coronaire (SC), la partie basse postérieur de
l’atrium droit (BAD), la partie latérale moyenne de l’atrium droit (MAD), la partie haute de
l’atrium droit (HAD) et finit par rejoindre à nouveau le faisceau de His.
Lors d’un flutter atrial antihoraire, la séquence d'activation de l'atrium droit et de l'anneau de la
valve tricuspide présente une activation inférieure à supérieure du septum interatrial et une activation supérieure à inférieure de la paroi libre de l'atrium droit.
137
Une fois que le diagnostic d’un flutter atrial dépendant de l’isthme cavo-tricuspide est établi, le
temps de conduction de l’isthme cavo-tricuspide doit être évalué en mesurant le temps d'activation entre le BAD et le SC ou entre l'ostium du SC et le BAD lors d’une stimulation réalisée
à partir du site controlatéral.
Pour interrompre le flutter atrial, un bloc de conduction bidirectionnelle doit être appliqué dans
la zone de l'isthme en utilisant l'énergie radiofréquence. L'ablation de l’isthme cavo-tricuspide
est réalisée sous contrôle fluoroscopique latéral droit et électrophysiologique. L'ablation par
radiofréquence est effectuée lors de la tachycardie en positionnant le cathéter dans la partie
médiane de l’isthme cavo-tricuspide en partant de l'anneau de la valve tricuspide. Le cathéter
est ensuite déplacé progressivement vers la veine cave caudale pour produire une lésion linéaire. La procédure est terminée lors de l’arrêt de la tachycardie atriale macro-réentrante associée à l’absence de récidive suite à une stimulation atriale programmée effectuée au niveau
de l'ostium du SC et de la BAD et à la présence d'une lésion à l’origine d’un bloc bidirectionnel
sur l’isthme cavo-tricuspide. La présence d’un bloc bidirectionnel sur l’isthme cavo-tricuspide
est évaluée en stimulant alternativement l'ostium du SC et la BAD afin de rechercher un prolongement du temps de conduction situé au niveau de l’isthme cavo-tricuspide, la présence de
potentiels doubles sur le site d'ablation et la présence d'un changement, passant d’une séquence
d'activation bidirectionnelle de la paroi libre droite avec un site de collision au niveau de la
paroi libre de l’atrium droit ou du septum inter-atrial droit à une séquence d’activation supérieure à inférieure post-ablation.
14.3.2.4. Tachycardie ventriculaire
La tachycardie ventriculaire associée à la forme segmentaire de la cardiomyopathie arythmogénique du ventricule droit a été rapportée chez un bulldog anglais et est caractérisée par la
présence d'une dilatation segmentaire de la chambre de chasse du ventricule droit. Les chiens
affectés présentent une tachycardie ventriculaire incessante ayant une apparence de bloc de
branche gauche à l’origine d’un choc cardiogénique. Le circuit anatomique peut être endocardique ou épicardique. Pour un circuit endocardique, l'ablation peut être effectuée avec un cathéter d'ablation introduit dans l'artère pulmonaire pour cartographier la zone d’anévrisme.
Dans ce cas, une approche transpéricardique est nécessaire et le cathéter d'ablation est introduit
dans le sac péricardique. Ces cas montrent une tachycardie ventriculaire généralement très rapide et le site d'ablation peut être identifié pendant le rythme sinusal en cherchant des potentiels
diastoliques fragmentés, suggérant la présence d’une conduction inhomogène et lente dans le
circuit.
14.4.
Résultats
Tableau X : Taux de complication et de succès selon le type de tachycardie rencontrée (Santilli, Perego
2015)
Type de tachycardie
Taux de réussite
Taux de complication
96,1%
94%
86%
80%
72%
52%
1% (blocage AV iatrogène)
1,83%
1,3%
Non renseigné
Non renseigné
Non renseigné
Tachycardie AV réciproque
Tachycardie issue de voies accessoires
Flutter atrial
Tachycardie atriale focale (foyer atrial droit)
Tachycardie atriale focale (foyers atriaux gauches)
Tachycardie atriale focale (foyers septaux)
138
Des survies à long terme sans réapparition de symptômes ou d’arythmies ont pu être obtenues
pour la tachycardie ventriculaire, le flutter atrial et de la tachycardie réciproque atrio-ventriculaire orthodromique étant respectivement de 20 mois (Santilli, Bontempi, Perego 2011), de 6
à 18 mois (Santilli et al. 2010) et (Santilli et al. 2014) et de 6 mois (Santilli, Diana, Baron
Toaldo 2012) à 9 ans (Wright, Knilans, Irvin 2006).
Le blocage atrio-ventriculaire iatrogène est la complication la plus couramment observée lors
d'ablation par radiofréquence (5,1%), tandis que la mortalité liée à la procédure varie entre
0,08% et 0,13% (Santilli, Perego 2015). Les taux de récidive signalés après ablation par radiofréquence des voies accessoires, de la tachycardie atriale focale et du flutter atrial sont respectivement de 5,5%, 8% et 7% (Santilli, Perego 2015).
Le Docteur Santilli a pu obtenir un taux de réussite global de 92,3% (100% pour les flutters
atriaux dépendant de l’ICT, 98% pour les voies accessoires, 79% pour la tachycardie atriale
focale) (Santilli, Perego 2015). Des taux de récidive de 7,2% ont été observés (15% pour les
flutters atriaux dépendant de l’ICT, 4,5% pour les voies accessoires, 2% pour la tachycardie
atriale focale) avec un taux de complication de 6,2% (2% pour les voies accessoires, 5,2% pour
la tachycardie atriale focale) (Santilli, Perego 2015).
139
140
142
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DARON Kévin
Actualités en chirurgie et radiologie interventionnelle du cœur et des gros
vaisseaux chez les carnivores domestiques.
Thèse d’Etat de Doctorat Vétérinaire : Lyon, le 03 novembre 2017
RESUME : Les cardiopathies congénitales ou acquises des carnivores domestiques font l’objet de nouveaux traitements chirurgicaux et interventionnels. Ces traitements, transposés actuellement à la médecine vétérinaire, sont souvent connus depuis longtemps en médecine humaine et sont guidés par la nécessité de corriger les affections du cœur et des gros vaisseaux de
façon « mini-invasive ».
Ce travail a pour objectif de proposer une synthèse des connaissances actuelles de la prise en
charge chirurgicale et cardio-interventionnelle des cardiopathies chez le chien et le chat.
Tout d’abord, une première partie exposera les prérequis nécessaires à la compréhension des
opérations sur le cœur : principes généraux de l'anesthésie cardiaque et des stratégies inhérentes
à la chirurgie et à la radiologie interventionnelle du cœur et des gros vaisseaux. Puis, une seconde partie, développera la présentation de chaque cardiopathie opérable, son épidémiologie,
les indications d’interventions, les techniques chirurgicales et cardio-interventionnelles associées et les résultats obtenues suite aux traitements.
MOTS CLES :
- Chirurgie
- Radiologie interventionnelle
- Cœur
- Vaisseaux
- Carnivores
JURY :
Président :
Madame le Professeur Sylvie Di Filippo
1er Assesseur :
2ème Assesseur :
Monsieur le Professeur Eric Viguier
Monsieur le Professeur Jean-Luc Cadoré
DATE DE SOUTENANCE : 3 novembre 2017
ADRESSE DE L’AUTEUR :
398 route de l’Étoilerie
63870 Orcines
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