Chapitre I : La Fermentation Alcoolique 1) INTRODUCTION La fermentation est la dégradation d’une substance organique végétale sous la catalyse d’un microorganisme qui libère une substance active soluble, (le ferment) appelée diastase. Pendant la fermentation alcoolique, le jus sucré de fruits (ou grains) est transformé en boissons alcoolisées. 2) LA BRASSERIE OU INDUSTRIE DE LA BIERE 2. 1. Définition La bière est une boisson : - doucereuse - nutritive - légèrement alcoolisée obtenue par fermentation du sucre des grains (souvent de l’orge) germés et aromatisés de houblon. 2. 2. Matières premières (a) Le malt : C’est de l’orge germée et séchée artificiellement. La transformation de l ’orge en malt est appelée maltage. L’usage de l’orge est justifié par les avantages de cette graminée sur les autres particulièrement à l’étape de la mouture. (b) Le houblon : Plante grimpante des régions tempérées et dont les fleurs femelles secrètent des résines amères et des huiles qui servent d'aromates à la bière. (c) Les grains crus : Généralement maïs et riz, non germés, qui remplacent à l’étape de brassage une partie du malt pour des raisons d’économie et parfois de nuance (composition) de l’extrait de brassage. (d) Les sucres : Employés dans deux cas : (e) - succédanés (substituts) de l’extrait de malt ; - édulcorants (adoucissants) de certaines bières. Les levures : Catalyseurs indispensables à la transformation des sucres fermentescibles en alcool éthylique. (f) L’eau : La qualité de l’eau utilisée est très importante pour la brasserie : les sels dissous, les substances en suspension, le pH, … déterminent la qualité de la bière à produire. Du point de vue pH par exemple, une bonne eau est celle qui permet d’obtenir un moût de pH 5,2. 2. 3.Préparation de la bière Elle comprend six grandes étapes : - maltage - brassage - fermentation - garde - filtration - soutirage C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 1 (a) Le maltage : Constitué de trois opérations essentielles qui sont : - Le trempage : donne à la graine l’humidité nécessaire à la germination. - La germination : produit les enzymes susceptibles de solubiliser les matières de réserve du grain à l’étape du brassage. Ces enzymes transforment les matières complexes insolubles en matières solubles dans l’eau. (C6H10O5)n + n/2 H2O n/2 C12H22O11 Amidon - (b) Maltose Le touraillage : arrête la germination de l’orge et sèche le malt (≈ 5% d’humidité résiduelle) par chauffage à une certaine température (60 à 65°C pour les bières blondes et 90 à 105°C pour les brunes) de l’orge trempée et germée. Cette étape effectue aussi un dégermage des grains (perte des radicelles) lors de leur frottement les uns sur les autres dans des cylindres perforés. Le malt obtenu est brillant et aromatisé. Le brassage : But : Extraire tous les éléments utiles du malt, des succédanés et du houblon pour en préparer le moût destiné à la fermentation. Opérations essentielles : - concassage - cuisson - filtration du moût - ébullition et houblonnage du moût - refroidissement du moût i. Le concassage : il s’effectue à l’aide d’un moulin composé d’une série de cylindres rotatifs. Cette mouture est fonction du type de filtration et de la quantité de grains crus. La pellicule du malt est gardée pour les besoins de la filtration. ii. La cuisson ou brassage proprement dit : son but est d’obtenir le meilleur extrait possible en quantité et en qualité à partir du malt seul ou associé à ses additifs. Elle se fait avec de l’eau à des températures appropriées (70 – 80°C). L’opération essentielle qui se produit lors de la cuisson est la transformation, sous l’action enzymatique (catalyse) des diastases produites lors du maltage, de l’amidon en substances moins complexes : dextrines, sucres,… dont les sucres fermentescibles. La réaction " Amidon Maltose" se finalise à cette étape. Les équipements essentiels sont généralement : - Un cuiseur pour les grains crus - Une cuve matière pour la saccharification diastasique des extraits du malt et des grains crus - Une cuve d’ébullition et de houblonnage iii. La filtration du moût Lorsque la saccharification du moût est terminée, on sépare le liquide des substances insolubles appelées drêches. La filtration se fait sur la couche formée par ces drêches faisant office d’une masse filtrante reposant sur un faux fond perforé de la cuve . Les eaux de lavage des drêches sont ajoutées au filtrat de l’extrait. iv. L’ébullition et le houblonnage du moût Après la filtration du moût, celui-ci est porté progressivement à la température d’ébullition. Il s’en suit : - la destruction des micro-organismes présents - la précipitation des substances colloïdales coagulées à chaud - et la stabilisation de la composition du moût (on évite les fermentations indésirables) Pendant ce temps, le moût est houblonné afin de lui donner le goût amère et l’arôme. Après une heure à une heure et demie d’ébullition on envoie le moût chaud dans un bac d’attente. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 2 v. Le refroidissement du moût Avant d’ensemencer le moût de levure, il faut le refroidir pour que celle-ci ne soit pas tuée vers 40°C. Pendant cette opération, il y a une légère oxydation des sucres avec une libération de CO 2 nécessaire à la vie de la levure. Il faut cependant protéger le moût contre toute infection qui pourrait gâter la bière. Equipements utilisés : Echangeurs de chaleur à plaques ou à tubes avec eau de refroidissement en contrecourant ou en ruissellement. (c) La fermentation : Le moût refroidi est ensemencé par une levure appropriée. Dès qu’il est en fermentation, le moût est appelé bière : c’est la bière en fermentation . Pendant cette opération la réaction globale de transformation des sucres est la suivante : C6H12O6 2 C2H5OH + 2 CO2 Equipements utilisés : cuves à doubles parois pour pouvoir y maintenir une température appropriée à la fermentation. Le CO2 dégagé est récupéré pour diverses utilisations. La fin de la fermentation est indiquée par le non dégagement du CO2. La fermentation est dite haute lorsqu’en fin de celle-ci la levure flotte à la surface de la bière (effet dû à la nature de la levure : levure haute). Elle est dite basse lorsqu’en fin d ’opération la levure précipite au fond de la cuve. Notons que dans les deux cas, la levure est récupérée pour de nouveaux ensemencements. C’est pourquoi, pour avoir une levure abondante et de bonne qualité, il faut prendre toutes les précautions pendant la préparation du moût, le refroidissement et la fermentation de la bière : stériliser le moût en n’utilisant pas de substances anti-septiques, ne pas éliminer les substances azotées et phosphatées nutritives du moût à fermenter… (d) La garde : Apres la fermentation et la récupération de la levure, la bière est stockée dans des cuves maintenues à des températures inférieures à 0° C. But : Laisser déposer la levure et les particules amorphes en suspension qui troublent la bière ; Affiner le goût de la bière (fermentation secondaire) ; Précipiter le trouble au froid pour avoir de la bière plus brillante et pour empêcher qu’elle ne se trouble au froid après filtration. Durée : de quelques jours à plusieurs mois suivant le type de bière à produire. (e) La filtration : La bière qui a terminé sa garde possède toutes les qualités organoleptiques voulues. Il est toutefois nécessaire d’enlever, par filtration dans des filtres presses, un léger voile qu’elle présente encore. La matière filtrante est constituée d’un carton spécial. (f) Le soutirage : Cette opération consiste en la mise en fûts ou en bouteilles. Pendant cette opération, la bière est exposée à l’oxydation et il est important de surveiller les points principaux suivants : Eviter toute oxydation sinon la bière présenterait une amertume désagréable et une mauvaise odeur ; Eviter toute perte de CO2 (souvent rajouté à la garde, …) qui rendrait la bière plate et non désaltérante ; Eviter toute infection en stérilisant les installations de soutirage et en pasteurisant la bière par la chaleur ( 80° C). Après soutirage et pasteurisation, la bière en bouteille ou en boîte est stockée pour la commercialisation ; celle en fût est soutirée et commercialisée directement,…sa durée de vie est ainsi relativement limitée. OBSERVATIONS : - On estime que pour produire 1 litre de bière, il faut consommer 10 litres d’eau : brassage, dilution, réfrigération, lavages, chauffage par vapeur … - La vapeur provient des chaudières au mazout, au charbon ou à l’électricité C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 3 - Le froid est produit par compressions et détentes de l’ammoniac comme fluide frigorigène. Cet ammoniac liquéfié permet le refroidissement des saumures qui transporteront le froid vers les différents points de fabrication où il est utilisé. - Le rendement (η) de la production de la bière est donné par un laboratoire de contrôle de qualité permanent tout au long de ses différentes phases. III. LES VINS ET CIDRES Boissons obtenue par la fermentation alcoolique du jus de pomme (pour les cidres) et de raisins (pour les vins) - Cidre champagnisé : cidre bouché - Cidre champagnisé à un degré moindre : cidre mousseux - Cidre champagnisé moelleux et sucré : cidre doux C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 4 Extrait de dictionnaire fermentation nom féminin 1. Transformation de certaines substances organiques sous l'action d'enzymes sécrétées par des micro-organismes. La fermentation des sucres sous l'influence des levures donne de l'alcool. 2. Décomposition enzymatique de la matière organique. 3. Litt. Agitation, sourde effervescence des esprits. bière nom féminin (néerlandais bier) Boisson fermentée légèrement alcoolisée, préparée à partir de céréales germées, principalement de l'orge, et parfumée avec du houblon. Ŕ Fam.Ce n'est pas de la petite bière : c'est tout le contraire d'une chose mièvre, inepte. vin nom masculin (latin vinum) 1. Boisson fermentée préparée à partir de raisin frais. Vin blanc, vin rouge. Ŕ Vin cuit : vin provenant d'un moût concentré à chaud. Ŕ Vin délimité de qualité supérieure (V. D.Q. S.) : vin d'appellation simple, dont la qualité est garantie par un syndicat responsable de l'appellation. Ŕ Vin de liqueur, vin doux naturel : vins obtenus à partir de moût de raisin frais et par addition d'alcool. Ŕ Vin mousseux: vin qui a subi une deuxième fermentation, en bouteille ou en cuve, soit spontanément, soit par la méthode champenoise. Ŕ Vin nouveau : vin de l'année, commercialisé rapidement après la vinification (en décembre, ou pour les vins dits de primeur, à partir du troisième jeudi de novembre). Ŕ Vin de pays : vin sans appellation, de bonne qualité. Ŕ Vin de table : vin de consommation courante. Ŕ Vin d'honneur: petite cérémonie offerte par les municipalités, les sociétés, etc., au cours de laquelle on boit du vin en l'honneur de qqn ou pour fêter qqch. Ŕ Entre deux vins : un peu ivre. Ŕ Mettre de l'eau dans son vin : se radoucir, se modérer. 2. Jus d'origine végétale dont une partie ou la totalité du sucre est transformée par fermentation. Vin de riz. Vin de palme. Ŕ Vin d'orange : boisson obtenue par macération d'oranges amères dans du vin rouge. 3. Méd. Tache de vin : angiome plan. Le vin rouge est obtenu à partir du raisin noir que l'on fait tout d'abord éclater par foulage. La vendange foulée, mise à macérer, subit la fermentation alcoolique sous l'action de levures. Le vin est ensuite soutiré pour être séparé des lies. Certains vins se commercialisent très tôt, dans l'année qui suit la vendange ; d'autres vieillissent en tonneaux ou en bouteilles. Dans la fabrication du vin blanc, les raisins, blancs ou noirs, sont foulés et pressés, et c'est le moût qui est soumis à fermentation. La consommation de vin par habitant dans le monde tend actuellement à décroître. cidre nom masculin (grec sikera, boisson enivrante) Boisson obtenue par fermentation du jus de pomme. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 5 Chapitre II : 1. La Sucrerie INTRODUCTION Le sucre est une denrée si connue qu’il est inutile de la présenter. L’aspect sous lequel on peut le trouver résulte des procédés qui ont permis de l’isoler des autres composants de la sève de certaines plantes. La sucrerie est une chaîne de traitements physico-chimiques destinés à assurer l’élimination des substances autres que la saccharose de la sève de certaines plantes. En sucrerie, on distingue deux sortes de sucres : a) Les sucres réducteurs : le glucose et le fructose, de formule générale C6H12O6 et de structures : CHO CH2OH H C OH C O HO C H HO C H H C OH H C OH HO C H HO C H CH2OH CH2OH Glucose ou dextrose Fructose ou lévulose b) Le saccharose : la solution de ce sucre ne réagit pas avec la liqueur de FEHLING qui reste bleue contrairement à la solution de glucose. Le saccharose est un disaccharide formé par la condensation des deux sucres précités, de formule générale C12H22O11 et de structure cristalline ci-après : CH2OH C H O H CH2OH H H C O OH H C H C O C H OH C C C OH OH H C CH2OH OH Tous ces composés sont élaborés grâce à l’énergie solaire dans certaines plantes au cours de la photosynthèse à partir du CO2 de l’air et de l’eau du sol. Les plantes utilisées par l’industrie pour l’extraction du sucre restent la canne à sucre et les betteraves sucrières. Elles peuvent contenir respectivement 14 à 26% et 16 à 20% de sucres. 2. PRODUCTION DU SUCRE DE BETTERAVE a) Extraction du jus sucré Cette opération consiste à épuiser méthodiquement par l’eau dans une batterie des diffuseurs les betteraves débitées en lamelles (cossettes). La solution aqueuse ainsi obtenue renferme non seulement le sucre mais aussi les sels minéraux, les acides organiques, des matières albuminoïdes, …. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 6 b) Purification du jus sucré Le jus de diffusion reçoit 20 à 30 % de chaux, ce qui neutralise les acides et empêche l’inversion des sucres pendant la concentration du jus. La chaux précipite aussi une partie des matières albuminoïdes et des substances colorées. Une petite quantité de sucre (saccharose) se transforme en sucrate calcique C12H2 2O11.CaO qui est un alcoolate de calcium soluble. L’ajoute de CaO est appelée chaulage ou défécation. Le chaulage est souvent combiné à la carbonatation, ajoute de CO2 ou rarement à la phosphatation, ajoute de P2O5. Le CO2 peut être remplacé par le SO2 (sulfitage) qui présente l’avantage de décolorer le jus sucré. Le jus chaulé est filtré et le liquide est traité par un courant de CO2 à l’ébullition. La chaux combinée au sucre se transforme en CaCO3 et régénère le sucre. On filtre de nouveau. Ces traitements peuvent se répéter plusieurs fois. Le contrôle du pH est de rigueur dans cette complexité des réactions de précipitation, floculation, stabilité et instabilité des substances en solution dans le jus. c) Cristallisation du sucre Le jus sucré est purifié et ensuite évaporé sous vide jusqu’à cristallisation partielle du sirop obtenu. Le sucre cristallisé est débarrassé du sirop restant par essorage. Le liquide est soumis à une deuxième et une troisième cristallisation (cuite), ce qui fournit de nouveaux jets de cristaux de moins en moins purs. Le sirop du troisième jet, difficilement cristallisable du fait de l’accumulation des impuretés, constitue la mélasse. On peut encore en extraire du sucre en transformant celui-ci par un excès de chaux en sucrate tricalcique, soluble de formule brute H2O.C12H22O11.3CaO . Mais on ne récupère pas le sucre du sucrate tricalcique, on utilise cette solution à la défécation du jus sucré, et le sucre qu’il renferme rentre dans le cycle des opérations. La mélasse est souvent utilisée à la préparation de l’alcool par fermentation : C12H22O11 2CO2 + 2 C2H5OH d) Raffinage du sucre La majeur partie des sucres cristallisés ne sont pas blancs. Ils subissent alors une purification ou raffinage. On ré dissout les sucres, on décolore la solution au moyen du noir animal (carbonate amorphe qui adsorbe les colorants). On concentre la solution de façon à obtenir soit une cristallisation à chaud, soit un sirop épais qu’on laisse se solidifier dans des moules. Le sucre de raffinerie est un sucre de grande pureté qui en renferme jusqu’à 99,9%. Lors du raffinage, la purification est encore meilleure si un sulfitage précède le passage de la solution sur le charbon actif. Diffusion Pulpe à presser Jus sucré Addition de chaux Carbonatation Défécation Filtration Ecumes Jus limpides Mélanges d’écumes et des eaux de pulpes Concentration et cristallisation Filtration Ecumes à rejeter Eaux de pulpe à réutiliser C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 7 3. PRODUCTION DU SUCRE DE CANNE L’obtention du sucre de canne est bien plus simple, le jus de canne renfermant moins d’impuretés. Il est obtenu par broyage et pressage dans des moulins à cylindres ou soit par diffusion généralement de la bagasse sortie du premier broyage. Pour la purification, on peut procéder soit par sulfidéfécation et chaulage, soit par chaulage direct et carbonatation simple ou double. La première méthode donnant un produit à raffiner, le jus obtenu est évaporé partiellement. Après essorage et concentration, le sirop restant donne un sucre brun à raffiner. La deuxième méthode conduit à un sucre blanc à consommer sans raffinage, mais elle exige un matériel coûteux et un contrôle chimique incessant. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 8 Extrait de dictionnaire sucre sucre nom masculin (italien zucchero ; de l'arabe) 1. Aliment de saveur douce, cristallisé, extrait de la canne à sucre et de la betterave à sucre. Sucre en poudre ou sucre semoule, sucre en morceaux. (Nom scientifique saccharose. ) Ŕ Sucre glace: sucre en poudre extrêmement fin obtenu par un broyage très poussé, employé surtout en pâtisserie. Ŕ Sirop de sucre: dissolution concentrée de sucre. Ŕ Fam. Casser du sucre sur le dos de qqn, dire du mal de lui. 2. Morceau de cet aliment. 3. Chim. Glucide. 4.Fig., fam. Pur sucre: authentique, orthodoxe, ferme dans ses opinions. Un libéral pur sucre. saccharose saccharose [-ka-] nom masculin Glucide du groupe des osides, fournissant par hydrolyse du glucose et du fructose, constituant des sucres de canne et de betterave. betterave betterave nom féminin (de bette et rave) 1. Bot. Plante à racine charnue dont il existe de nombreuses espèces sauvages et quatre sous-espèces cultivées (bette, betterave potagère, betterave fourragère, betterave sucrière). [Famille des chénopodiacées.] 2. Cour. Variété potagère de cette plante, appelée aussi betterave rouge. défécation défécation nom féminin (du latin defaecare, purifier) 1. Physiol. Expulsion des matières fécales. 2. Chim. Élimination des impuretés d'un liquide. mélasse mélasse nom féminin (latin mellaceum, vin cuit) 1. Résidu sirupeux non cristallisable de la fabrication du sucre, utilisé notamment pour l'alimentation du bétail. 2. Fam. Mélange confus. 3. Fam. Être dans la mélasse, dans une situation inextricable ou dans la misère. sulfitage sulfitage nom masculin Emploi de l'anhydride sulfureux (comme désinfectant, décolorant, producteur de froid, etc.), fréquent en vinification. bagasse bagasse nom féminin (espagnol bagazo, marc) Partie ligneuse de la canne à sucre, restant dans les moulins après l'extraction du jus sucré. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 9 Chapitre III : Les Savons et Détergents I. LES CORPS GRAS I.1 Définition D’origine animale, (suifs, graisses, saindoux…) ou végétale (huiles d’olive, d’arachide, de lin,…), les matières premières grasses sont constituées de mono-, di- ou triglycérides d’acides saturés ou non et de composés insaponifiables de nature chimique très variable. La structure générale de ces corps gras est la suivante : O CH2 O C R O CH O C R’ CH2 O C R’’ O Les groupements hydrocarbonés R, R’et R’’ sont identiques ou différents, saturés ou non saturés. De manière simpliste, les corps gras sont des esters (glycérides) provenant des acides aliphatiques et de la glycérine. O CH2 O H HO C R O CH O H CH2 O H + HO C R’ HO C R’’ 3 H2O + CORPS GRAS O Parmi les acides gras constituant les corps gras, les composés ci-après ont une place de choix: - Les acides saturés O CH3 ( CH2 )n C OH Nom 1. 2. 3. 4. Acide butyrique (tétra ou butanoïque) Acide caproïque (hexanoïque) Acide laurique (dodécanoïque) Acide myristique (tétradécanoïque) 5. Acide palmitique (hexadécanoïque) 6. 7. Acide margarique Acide stéarique (octodécanoïque) Acide arachidique (eicosanoïque) 8. Formule Caractéristiques To de fusion (oC) To d’éb. (oC) Glycéride correspondant retrouvé dans Produit Teneur (%) C4H8O2 - 5.0 162 - Beurre rance C6H12O2 - 1.5 202 à 205 - Beurre de chèvre C12H24O2 43.6 225 C14H28O2 53.8 248 C16H32O2 63.1 268 - Huile de palmiste Huile de coco Noix de muscade Beurre Huile de palme Huile de coton Beurre de cacao Suif de mouton ou de bœuf 47 – 55 48 76.7 15 – 22 38 20 – 22 24.4 24 – 27 C18H36O2 70 287 - Beurre de cacao Suif de mouton 34.5 25 – 30.5 C20H40O2 75 203 – 206 - Huile d’arachide 2.3 – 3.5 C17H34O2 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 10 - Les acides insaturés O CH3 ( CH2 )n CH CH ( CH2 )m C OH Nom 1. Formule Caractéristiques To de fusion (oC) To d’éb. (oC) Acide myristoléïque (une série d’acides tétradécènoïques isomères en C14) C14H26O2 192 – 197 2. Acide palmitoléïque C16H30O2 202 à 205 3. Acide oléïque (octadécène-8-oïque) C18H34O2 4. Acide linoléïque C18H32O2 (octadiène-9,12-oïque) Acide ricinoléïque (octadécène-9 ol,7C18H34O3 oïque) [monohydroxylé] 5. 13 – 16 223 - 24 229 – 230 Glycéride correspondant retrouvé dans Produit Teneur (%) - Huile de baleine Huile de dauphin - Huile de foie de morue Huile de baleine Huile de palme Huile de soja Huile d’arachide Huile d’olive Noyaux d’olive 16 – 20 15 – 18 40 – 51 21 – 26 71.5 84 4–5 I.2 Classification des corps gras Les matière grasses offrent un mélange complexe de triglycérides simples ou mixtes et l’analyse décèle dans les unes 4, 7, 8, et dans certaines 15 types d’acides différents. Il n’est guère possible de baser un classement là-dessus. Dans la plupart de cas, la détermination des indices suffit à indiquer certains groupements de ces corps. Parmi ces indices, on peut citer : 1. Indice d’acide (Ia) : c’est le nombre de mg de KOH neutralisant en présence de phtaléine les acides gras libres de 1g.de corps gras (indice d’acidité = degré d’acidité) 2. Indice de saponification ou indice de Köttstofer (Is) : c’est le nombre de mg de KOH saponifiant 1g de produit complètement. Exemple : Is 190 acide stéarique, oléique, linoléique… Is 240 acide laurique, myristique…… Il est d’autant plus élevé que l’acide a un poids moléculaire plus faible.(à démontrer par calcul sur des exemples !) 3. Indice d’éthers (Ie) : c’est le nombre de mg de KOH saponifiant la graisse neutre (acides combinés) contenue dans 1g du produit à étudier. Si celui-ci ne présente pas d’acides gras libres Ie = Is, s’ il en possède Ie = Is – Ia 4. Indice d’iode (Ii) ou indice de Hübl : c’est le nombre de g de l’ iode que peut fixer une prise d’essai de 100g (indice extérieur) ou de 100g des acides gras liquides (indice intérieur ou absolu). Ce dernier indice donne une classification commode, sinon rigoureuse, car les " huiles " d’animaux marins ont un Ii élevé sans appartenir à la première catégorie : - 150 ≤ Ii ≤ 200 : huiles siccatives : lin, pavot, … 120 ≤ Ii < 150 : huiles demi-siccatives : coton, colza, sésame, pépin de raisin, soja …. Ii ≤ 100 : huiles non siccatives : olive, palmiste, ricin, palme, muscade, beurre de cacao, … L’indice d’acide prend un intérêt particulier dans les huiles comestibles(acides gras) ou des huiles lubrifiantes qui doivent présenter une valeur limite. L’ indice de saponification permet de séparer les cires (Is < 100) des huiles (Is > 200). Elle nous permet de connaître le nombre de liaison d’insaturation. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 11 I.3 Extraction des corps gras d’origine végétale Bien que de conservation facile par rapport aux matières grasses animales, les pulpes de fruits, les graines ou les amandes oléagineuses doivent être tenues à l’abri de l’humidité et de la chaleur qui favorisent l’action des enzymes et conduisent à des produits acides de raffinage coûteux. L’extraction se fait : 1. Par pression dans des appareils à marteaux ou à cylindres (4, 5,ou 6), ou dans des presses hydrauliques. Le travail s’effectue à chaud ou à froid. Par solvant volatile : on peut traiter dans ce cas soit les corps oléagineux, soit les tourteaux des presses. Parmi les solvants, on peut citer : 2. - Le sulfure de carbone Le trichloroéthylène Le tétrachlorure de carbone L’éther de pétrole (essence de 40-70o) lors de la distillation du pétrole : ☺ Gaz ☺ Ether ☺ Essence légère ☺ Essence lourde ☺ Kérosène ☺ Gas oil ☺ Fuel oil ☺ Huiles et bitumes . . . Les matières grasses ainsi extraites ne sont pas constituées de glycérides purs. On y trouve : - Les matières colorantes - Les composés odorants (parfois à conserver …) - Des substances azotées (protéines et dérivés) - Des carbures, des vitamines, …. Pour nombreux produits, l’extraction doit être suivie de diverses opérations : filtration, neutralisation, désodorisation, blanchiment, … II. INDUSTRIE DE LA SAVONNERIE II.1 Définition Le traitement, à chaud, d’un corps gras par une lessive de soude ou de potasse fournit d’une part un mélange d’oléates, de palmitates, de stéarates, … alcalins, en proportion diverses et d’autre part, une eau chargée de glycérine : Réaction : C3H5 (OCOR)3 + 3NaOH 3 NaOCOR + C3H5 (OH)3 Avec R représentant le radical de l’acide. Une telle réaction, entre deux phases non miscibles et qui se poursuit à leur surface de contact, sert de base à la fabrication d’un savon qui est une pâte épaisse: - durcissant plus ou moins par la suite ; - d’une structure intime spéciale ; - douée d’un grand pouvoir détergent ; - qui comprend : ☺ 60 à 80% d’acide gras ☺ 5 à 6% d’ alcali combiné ☺ 28 à 33% d’eau Les réactions générales détaillées sont les suivantes : Estérification : O R1OH + R2 O C R2 C OH Alcool Acide + H2O OR1 Ester C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Eau Page 12 Saponification : O R2 C O + MOH R2 + R1OH O- M+ OR1 Ester C Base Savon Alcool Les savons sont donc des sels alcalins d’acide gras de formule bien définie . Mais l’art d’un savonnier réside dans la transformation de ces sels en différents produits de composition très variable, tout détergent se caractérisant par son pouvoir : - mouillant ; - émulsifiant; - défloculant ; - et dissolvant . II.2 Fabrication Ŕ type d’un savon La préparation du savon est une caustification des corps gras qui se déroule en quatre opérations se poursuivant en chaudière métallique à fond conique et dont la capacité peut dépasser 400 tonnes : - Première opération : empâtage. On réalise le début de la saponification en versant sur une lessive chaude à 10° Bé (3.2% NaOH et 1% Na 2CO3) le mélange des huiles. Pour 8000Kg d’huiles par exemple, en chaudière de 200 hl, on utilise 60 hl de lessive et le chargement dure environ 40 min. Par additions successives de lessives à 12 – 15° Bé au bout de 6 – 8 heures, on évite toute adhérence de l’émulsion aux parois. A l’ébullition, pendant environ 20 heures, l’empâtage peut se poursuivre. L’opération laisse un produit faiblement soluble à 50% de corps gras. On évite l’addition des solutions concentrés de soude pour continuer la saponification (à cause du coût élevé). On procède à une séparation par relargage (à éviter pour l’huile de palme) : début de saponification. - Deuxième opération : relargage ou séparation. On coule dans la chaudière une saumure de 24° Bé, soit 10% de NaCl et 10% d’autres sels sodiques. On laisse reposer 6 heures : les grumeaux ou granules s’agglomèrent et forment un gâteau épais à 50% de corps gras (neutralisés mais non saponifiés en totalité). On soutire la lessive résiduaire (épinage) à faire rentrer en circuit dans une nouvelle opération empâtage et la saponification peut être poursuivie. - Troisième opération : coction ou cuite. On fait une première addition de lessive à 27 – 28° Bé. A intervalle de 8 à 10 heures, on fait une deuxième addition de lessive à 25° Bé. Après cette dernière, on maintient l’ébullition pendant environ 12 heures. On soutire une nouvelle lessive résiduaire, à utiliser par la suite, 25° Bé : la lessive de cuite - Quatrième opération : Liquidation C’est une opération d’affinage du savon qui le débarrasse de l’excès d’alcali et d’eau retenus. Elle élimine les impuretés du savon qui lui donne une teinte grise : liquidation sur gras. Elle peut être indirecte : addition d’une lessive à 10° Bé et on porte la masse à l’ébullition. ☺ les produits colorants sont entrainés dans la partie inférieure de la chaudière ; ☺ une fraction d’acides gras forme une émulsion qui sépare le savon de la lessive au refroidissement. L’émulsion est à ramener à la fabrication. Dans une liquidation directe, on n’ajoute pas une nouvelle lessive. On procède simplement à une cuisson prolongée avec une ébullition assez vive. Exemple de production : - empâtage : 20h - relargage : 8h - coction : 40h - liquidation :18h C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 13 Après affinage, la cuite est laissée au repos. On soutire la lessive et le gras à part, et on coule le savon encore chaud dans des mises en bois ou en métal. Après refroidissement, on procède au découpage et à l’estampage. En moyenne, 100 Kg de corps gras donnent 150 à 155 Kg de savon marchand. II.3 Savons divers 1. 2. 3. III. Savons en poudre : Le savon à base d’huile de palme, de palmiste, de coco est pulvérisé chaud et liquide (préparé en autoclave à 180 – 200°C et contenant un peu de borax, environ 5% ou de phosphate trisodique) au sommet d’une sorte de tour, traversée de bas en haut par un courant d’air, les particules entrainées étant précipitées par un cyclone. Savons mous : Produit d’empâtage non déglycérinés et contenant un excès d’alcali, titrant en moyenne 32 à 40% d’acides gras, 45 à 50% d’eau. On les prépare en utilisant les lessives de potasse à la saponification d’huiles de lin, de colza, de poissons (désodorisées en partie), … et très souvent on ajoute à la pâte un savon de résine. Ces savons sont de consistance visqueuse. Savons de toilette : Dans une raboteuse, le savon blanc est réduit en minces copeaux qui, après addition d’un colorant et d’un parfum, sont envoyés aux pétrisseurs mélangeurs. La pâte passe alors à la peloteuse boudineuse à couteau automatique pour être débitée en petits pains, à mouler à la presse et à faire sécher. Après estampage, on termine souvent par un lustrage et l’emballage. On évite l’excès d’alcali libre et on adoucit avec un peu de glycérie. L’addition de l’éthanol amine améliore le pouvoir détersif des savons de toilette. LES DETERGENTS On appelle détergent tout composé ayant un pouvoir détersif. Cependant, cette terminologie est aujourd’hui réservée aux composés de synthèse, détergents synthétiques, substances ayant des propriétés détersives, mouillantes et émulsionnantes tel qu’on les utilise même pour les eaux dures : pas de précipitation avec les ions Ca2+, Mg2+ ; pas d’alcali libre qui attaquerait les fibres des textiles, pas de rancissement qui serait susceptible de jaunir les fibres. Ces composés jouent souvent un rôle beaucoup plus étendu que celui d’un simple agent de nettoyage : agents antiseptiques… Ces composés peuvent être : - à anions actifs : de structures R COORSO3H (Alkyl sulfate) ROPO3-, … La chaîne lipophile est liée à la partie anionique du groupe solubilisant. Parmi ces composés, les plus importants sont les substances sulfonées d’origines les plus diverses, mais l’anion à libérer lors de la dissociation doit être de grande masse. Exemples : sulfo – oléates divers sulforicinates divers dérivés sulfonés d’esters d’acides gras dérivés sulfonés d’esters d’alcools polyvalents dérivés sulfonés d’esters gras, d’amides, … dérivés d’acides carboxyliques à plusieurs COOH produits de sulfonation d’alcools secondaires dérivés sulfonés de carbures… dérivés alkyls aryls sulfonates… Cas de l’OMO bleu ou blanc : Préparation : CH3 CH3 CH3 4 CH3CHCH2 H3PO4 CH3CCCHCHCH3 CH3 C6H6 HF ou AlCl3 CH2CH2CH3 CH3 CH3 CH3CCHCHCHCH3 C6H5 CH2CH2CH3 (C12H25C6H5) C12H25C6H5 - 1° Oléum 2° NaOH C12H25C6H4SO3Na (OMO) à cations actifs : composés préparés pour la première fois par KRAFT en 1896 de structure {CH3(CH2)14CH2NH(N2H5)2}+ Cl- auquel s’ajoute en 1912 le cétylsulfonate de triéthylcétylammonium dû à REICHLER. De charge négative, leurs solutions moussantes abaissent la tension interfaciale, peptisent, défloculent, … et sont des antiseptiques et des bactéricides remarquables. Exemple : le méthyl sulfate de diéthylamine éthyl oléyl amide symétrique : SAPIMINE M.S. le chlorhydrate d’oléyl benzyl amino éthylène diéthylamine : SAPAMINE BCH Le groupe lipophile est lié à la partie cationique du groupe solubilisant. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 14 - sans ions actifs : composés non ionogènes Ils gardent en milieu acide comme en milieu alcalin leurs propriétés physico – chimiques. En général, ils présentent une longue chaîne associée à un ose ou à un polyglycol. Exemple : les SAPONINES : produits blancs, amorphes, demandés pour la fabrication des savons liquides. Extrait de dictionnaire savon nom masculin (latin sapo, -onis) 1. Produit obtenu par l'action d'une base sur un corps gras, et servant au nettoyage ainsi qu'au blanchissage morceau moulé de ce produit. Ŕ Bulle de savon : bulle transparente, irisée, que l'on produit en soufflant dans de l'eau chargée de savon. 2. Fam. Verte réprimande. Passer un savon à qqn. ; saponifier verbe transitif (du latin sapo, -onis, savon) 1. Transformer en savon. Saponifier des huiles. 2. Chim. Décomposer (un ester) par une base. saturé, e adjectif 1. Qui est rempli, imprégné à l'excès de (qqch). Sol saturé de sel. 2. Se dit d'une solution qui ne peut dissoudre une quantité supplémentaire de la substance dissoute. 3. Chim. Se dit d'un composé organique ne possédant pas de liaisons multiples. 4. Géol. Se dit d'une roche magmatique ne contenant plus de feldspathoïde. 5. Log. Se dit d'un système axiomatique caractérisé par une saturation. 6. Opt. Couleur saturée : couleur pure, intense (par opp. à couleur lavée). 7. Encombré à l'excès. Marché saturé. Autoroute saturée. 8. Qui a atteint le degré au-delà duquel qqch n'est plus supportable. Être saturé de publicité. saturer verbe transitif (latin saturare, rassasier) 1. Rassasier ; remplir à l'excès. Le marché est saturé de gadgets. 2. Amener une solution à contenir la plus grande quantité possible de corps dissous. 3. Chim. Transformer les liaisons multiples d'un composé en liaisons simples. oléagineux, euse adjectif (latin oleagineus, d'olivier) De la nature de l'huile. Ŕ Plante oléagineuse ou oléagineux, n. m.: plante cultivée pour ses graines ou ses fruits riches en lipides, dont on tire des matières grasses alimentaires ou industrielles (soja, tournesol, olivier). blanchiment nom masculin 1. Action de blanchir ; son résultat. Blanchiment d'une paroi. 2. Action de décolorer certaines matières (pâte à papier, fibres textiles, etc.) en utilisant des solutions chimiques. 3. Action de blanchir de l'argent. détergent, e ou détersif, ive adjectif et nom masculin (latin detergere, nettoyer) Se dit d'un produit permettant d'éliminer d'un milieu solide les salissures qui y adhèrent par leur mise en suspension ou en solution. mouillant, e adjectif 1. Se dit d'un liquide qui a la propriété de s'étendre sur une surface entrant en contact avec lui. 2. Agent mouillant ou mouillant, n. m. , se dit d'un corps qui, mélangé à un liquide, lui permet de mouiller un solide plus facilement que s'il était pur. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 15 émulsion nom féminin (latin emulsus, extrait) 1. Préparation obtenue par division d'un liquide en globules microscopiques au sein d'un autre liquide avec lequel il ne peut se mélanger. 2. Phot. Préparation sensible à la lumière, dont sont enduits les films et les papiers photographiques. émulsif, ive, émulsifiant, e ou émulsionnant, e adjectif Se dit d'un produit qui favorise la formation d'une émulsion ou sa conservation. émulsif, émulsifiant, émultionnant nom masculin Produit qui favorise la formation d'une émulsion ou sa conçervation. floculer verbe intransitif Chim. Précipiter sous forme de flocons, en parlant de systèmes colloïdaux. floculation nom féminin Chim., phys. Transformation réversible que subissent les suspensions colloïdales par association des particules constituantes. Ŕ Méd. Réactions de floculation : réactions biochimiques utilisées pour le diagnostic de certaines maladies, dont la syphilis. caustique adjectif et nom masculin (grec kaustikos, brûlant) Qui attaque les tissus organiques. La soude est un caustique. adjectif Mordant, incisif dans la moquerie, la satire. rancissement nom masculin Altération des aliments contenant des matières grasses, caractérisée par l'apparition de goût et d'odeur désagréables et parfois par une modification de la couleur. antiseptique adjectif et nom masculin Se dit d'un agent, d'un médicament propre à prévenir les infections. lipophile adjectif Sc. Qui a de l'affinité pour les graisses. hydrophile adjectif 1. Apte à être mouillé par l'eau sans être dissous. Coton hydrophile. 2. Chim. Qui a de l'affinité pour l'eau (par opp. à hydrophobe). C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 16 Chapitre IV : Le Pétrole et les Carburants I. LES GISEMENTS DE PETROLE Les gisements des pétroles sont en réalité des roches poreuses contenant sous pression successivement les gaz, les hydrocarbures liquides et de l’eau salée et le tout reposant sur une couche imperméable. Il n’existe dons pas d’espaces creux où se trouverait des lacs de pétrole. D’où ce nom pétrole de : - pétra : pierre - oleum : huile Extraits en liquides fluides ou visqueux, les pétroles ont une densité allant de 0,73 à 1,02 et sont des mélanges d’hydrocarbures comprenant diverses impuretés sulfonées, oxygénées et azotées. Les principaux gisements de pétrole se trouvent aux Etats – Unis , en Russie, au Vénézuela, au Moyen – Orient, au Sahara, … . Ces gisements se trouvent à des profondeurs très variables allant d’une dizaine de mètres à plus de 2 Km. La recherche et l’extraction du pétrole se font toujours par forage de façon à atteindre directement la couche liquide. Si la pression interne est grande, le pétrole jaillit ; et si celle – ci est faible, l’extraction se fait par des pompes de soutirage. Sol ou fond marin Sables Argile Couche rocheuse Gaz Hydrocarbures liquides Couche imperméable Eau salée Une fois extrait, le pétrole brut est séparé par décantation des substances en suspension et est renvoyé vers les raffineries ou les ports d’embarcation par des canalisations souterraines (pipelines ou oléoducs). Le pétrole est le produit d’une transformation millénaire des matières végétales, animales ou d’organismes inférieurs sous l’effet d’une action microbienne et des facteurs d’ordre mécanique (pression) ou d’ordre chimique (déshydratation et déshydrogénation). II. TRAITEMENT DU PETROLE 1. Introduction Le pétrole, tel qu’il est extrait, ne peut être l’objet d’une quelconque utilisation. Il subit toute une série de traitements ou opérations qui permettent d’obtenir des produits finis, prêts à l’utilisation. Les sous – produits, jadis non utilisés, font aujourd’hui l’objet de beaucoup d’applications avec par conséquent, le développement de la pétrochimie. 2. Traitement du pétrole Un brut est un mélange d’hydrocarbures d’une très grande variété parmi lesquels les alcanes prédominent, la composition variant d’un gisement à un autre ( il existe environ 200 types de bruts !). Exemple : le brut du Koweit : 42 % fuels – 38 % Kérosène – 13 % essences et 7 % pertes le brut du Quatar : 9 % fuels – 64 % Kérosène – 21 % essences et 6 % pertes Dans cette diversité de bruts, le schéma d’un traitement type est le suivant : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 17 1. 2. 3. 4. 1. Préchauffage du brut et distillation à pression atmosphérique Désulfuration Craquage (cracking) Reformage (reforming) Préchauffage du brut et distillation à pression atmosphérique Le pétrole brut est préchauffé entre 350 et 400 °C ; à cette température, environ 70 % du pétrole se vaporisent et 30 % restent liquides. Le mélange vapeur - liquide entre directement dans une tour de distillation à pression atmosphérique. Le fonctionnement d’une tour de distillation est semblable à celui d’une colonne à distiller : Fractions plus volatiles en tête Fractions moins volatiles, plus lourdes, en queue Vanne Vapeurs Les fraction issue d’une distillation peuvent, d’une façon simplifiée, se schématiser comme suite : FRACTIONS T° EBUL. (°C) * Gaz - 43 à 0 * Essences Légères (naphtes) Lourdes * Kérosène * gaz - oil ou fuel - oil Léger Lourd 35 à 180 150 à 230 200 à 315 300 à 375 * Huiles et bitumes 2. % EN POIDS COMPOSITION Mélange d’hydrocarbures C3H8 à C4H10 Mélange d’hydrocarbures C5H12 à C7H16 C6H14 à C10H22 Mélange d’hydrocarbures C11H24 à C16H34 1 USAGE Chauffage, pétrochimie 20 5 Mélange d’hydrocarbures C17H36 à C20H42 35 Mélange d’hydrocarbures lourds 40 - Solvant, pétrochimie Carburants auto Solvant Carburants moteurs à réaction Chauffage domestique moteurs diesel centrales thermiques moteurs marins industrie lourde lubrifiants graisses revêtements des routes et toitures Désulfuration Les impuretés qui accompagnent les fractions de la distillation doivent être éliminées. Ces impuretés sont essentiellement du soufre en suspension et les sulfures. Lors de la combustion, ces impuretés sulfurées et le soufre donnent le SO2, polluant et corrosif. Exemple : S H2S 3. H2S déshydrogénation catalytique Craquage (cracking) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 18 S liquide Traitement qui consiste à transformer les hydrocarbures lourds (en grande quantité dans les produits de distillation) de plus de C1 2 en hydrocarbures légers, recherchés sur le marché. Le craquage peut être thermique et/ou catalytique. Les catalyseurs usuels du cracking catalytique sont : - Al2O3 13 – 15 % et SiO2 87 – 85 % - SiO2 et MgO Les produits du cracking sont des : - alcanes ramifiés : bons carburants utilisés comme essences C6 à C10 - hydrocarbures benzéniques et oléfiniques, utilisés en pétrochimie Exemples : CH3 ( CH2 )16 CH3 500°C et Catalyseur CH3 CH3- C=CH ( CH2)5 CH3 + CH3 –CH-CH2-C-CH3 CH3 CH3 Trimethyl – 2, 2, 4 pentane Le cracking thermique (t°> 500 °C) s’opère soit en chambre calorifugée soit en tubes surchauffés à 600 – 700°C. Dans ce dernier cas, on parle de cracking en phase vapeur. La température du cracking catalytique est de l’ordre de 350 à 450°C. 4. Reformage (reforming) Ce traitement consiste à améliorer la qualité des essences issues de la distillation du brut et qui contiennent essentiellement des hydrocarbures aliphatiques linéaires (non ramifiés) qui, eux, sont des carburants de qualité médiocre. C’est en fait une cassure des hydrocarbures suivie d’ une restructuration (isomérisation). Exemples : CH3 ( CH2 )5 CH3 Pt comme Catalyseur CH3 –CH-CH2-CH-CH3 CH3 n – heptane CH3 dimethyl – 2, 4 pentane I.O = 0, très mauvais carburant I.O = 83, très bon carburant Les catalyseurs usuels du reforming sont : - Pt, Oxydes de Mo, de Cr : Cr2O3 - Molybdate de Co sur Al2O3 - SiO2 + Al2O3 Ce procédé permet également de transformer les paraffines normales en hydrocarbures aromatiques, produits de base de la pétrochimie. Exemple : Déshydrogénation : C6H12 C6H6 + 3 H2 Cyclohexane Benzène Cyclisation et Déshydrogénation : C7H16 C6H5-CH3 + 4 H2 Toluène III. LA CHIMIE DU PETROLE 1. La composition chimique du pétrole C : 85 – 86 % H : 11 – 13 % O, S, N : 1 – 4 % Les pétroles bruts contiennent essentiellement - Les hydrocarbures saturés ou paraffiniques : pétroles ou bruts pennsylvaniens ; - Les hydrocarbures cycliques insaturés ou naphtaliques ou asphaltiques : bruts caucasiens ; C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 19 2. Les bruts mixtes, avec la présence des hydrocarbures benzéniques en très faibles proportions. Traitement chimique du pétrole On élimine du pétrole un certain nombre de composés sous forme d’ impuretés : épuration. Elle se fait généralement par addition de H2SO4 suivie d’une neutralisation. Les composés organiques sulfonés et neutralisés passent dans l’eau après lavage. On décante pour séparer. Les composés à éliminer sont : - Les acides, les phénols, les aldéhydes, les cétones, les éthers ; - Les mercaptans et les sulfures ; - Les composés aminés : pyridine, … - Les composés éthyléniques. Certains essais sur le pétrole sont nécessaires avant tout traitement chimique. Ils portent sur : - Acidité ou basicité du pétrole ; - Teneur en cendres ; - Teneur en soufre ; - Teneur en hydrocarbures insaturés ; - Teneur en halogènes ; - Détermination du point éclair (t° d’inflammabilité due au chauffage ) ; - Mesure du pouvoir calorifique, … IV. REMARQUES 1. Indice d’octane Une essence peut, lors d’une compression, s’auto allumer (auto ignition), créant ainsi deux fronts de combustion (outre la bougie) dans le cylindre : c’ est le phénomène de cliquetis imposant une usure prématurée du moteur. Pour pouvoir évaluer la tendance d’une essence à occasionner le cliquetis, il a été défini l’indice d’octane (I.O.) en comparant deux carburants de comportements différents : - Le n – heptane (ou alcane détonant) : I.O = 0, il produit le maximum de cliquetis et L’iso – octane, triméthyl – 2, 2, 4 pentane (ou alcane anti - détonant) : I.O = 100, il produit le minimum de cliquetis. Les mélanges en toutes proportions (% en volume) de ces deux carburants donnent des intensités différentes de cliquetis. L’indice d’un mélange étalon est égal au % en volume de l’iso – octane dans le mélange [iso / n - heptane]. Ainsi, pour trouver l’ I.O d’une essence, on compare l’intensité du cliquetis de cette essence à celle du mélange étalon donnant la même intensité. Exemple : si une essence X a comme I.O. = 90, son intensité en cliquetis est comparable à celle d’un mélange étalon de 90% d’iso – octane et de 10% de n – heptane. Il existe aujourd’hui des composés à I.O > 100 (benzène 117, toluène 119, …) et par conséquent des essences à I.O > 100. Le calcul arbitraire de leur I.O se fait de la manière suivante : I.O. = 100 + Nbre de force ou de puissance – 100 3 Ce nombre de force est une valeur obtenue et est proportionnel à l’énergie lors de la compression du carburant. 2. Additifs des carburants - Les antidétonants le plomb tétraéthyl (ou tétraméthyl), Pb(C2H5)4, une ajoute de 0.4 mg/l (maximum permis) porte l’I.O d’une essence de 92 à 97. le plomb tétraéthyl a l’inconvénient d’engendrer des oxydes de Pb, polluants et toxiques. actuellement, on emploie des antidétonants moins dangereux tels que : le méthyl terbutyléther C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 20 - le terbutylalcool les dérivés benzéniques Les colorants Ils permettent une classification et une identification des carburants de même nature et de même qualité ou de même nature et de qualités différentes (essence touriste et essence super,…) Extrait de dictionnaire pétrole nom masculin (latin médiéval petroleum, huile de pierre) Huile minérale naturelle combustible formée principalement d'hydrocarbures, de couleur très foncée et à l'odeur caractéristique plus ou moins prononcée, d'une densité variant de 0,8 à 0,95 (discutable !). Ŕ Équivalent pétrole : quantité d'énergie produite par une source donnée (charbon, énergie hydroélectrique, nucléaire, etc.), égale à celle que fournirait une masse de pétrole prise comme référence. Production d'une centrale nucléaire exprimée en tonnes d'équivalent pétrole. Le pétrole est le résultat de la lente dégradation bactériologique d'organismes aquatiques végétaux et animaux qui, il y a des dizaines, voire des centaines de millions d'années, ont proliféré dans les mers et se sont accumulés en couches sédimentaires. L'ensemble des produits issus de cette dégradation, hydrocarbures et composés volatils, mêlé aux sédiments et aux résidus organiques est contenu dans la roche mère ; c'est de celle-ci que le pétrole, expulsé sous l'effet du compactage provoqué par la sédimentation, a migré pour imprégner des sables ou des roches plus poreuses et plus perméables, telles que grès ou calcaires. Les gisements se localisent toujours en un point singulier ou dans une anomalie naturelle de ces roches, que l'on appelle roches-réservoirs ou roches-magasins. Une couche imperméable, marne ou argile par exemple, formant piège permet l'accumulation des hydrocarbures et les empêche ainsi de s'échapper. Le pétrole se présente le plus souvent surmonté d'une couche d'hydrocarbures gazeux et se situe généralement au-dessus d'une couche d'eau salée plus dense que lui. L'épaisseur d'un gisement varie entre quelques mètres et plusieurs centaines de mètres. Sa longueur peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres au Moyen-Orient. Outre les quatre types fondamentaux d'hydrocarbures (paraffines, oléfines, naphténiques et aromatiques) qui se trouvent en proportions très variables d'un gisement à l'autre, le pétrole contient diverses substances, telles que soufre, eau salée, traces de métaux qui le rendent pratiquement inutilisable à l'état brut. Le raffinage est l'ensemble des opérations et procédés industriels mis en œuvre pour traiter et transformer, au moindre coût, le pétrole brut en carburants, essences spéciales, combustibles et produits divers. Le pétrole demeure la principale source mondiale d'énergie. pipeline ou pipe-line [piplin] ou [pajplajn] nom masculin (mot anglais) [pluriel pipelines ou pipe-lines] Canalisation pour le transport à distance de liquides, notamment du pétrole (oléoduc), ou de gaz (gazoduc). pétrochimie nom féminin Techn. Chimie des dérivés du pétrole ; ensemble de ses développements scientifiques, techniques, industriels. paraffine nom féminin (latin parum affinis, qui a peu d'affinité) Chim. 1. Vieilli. Alcane. 2. Substance blanche faite d'un mélange d'hydrocarbures saturés solides caractérisés par leur indifférence aux agents chimiques, utilisée notamment dans la fabrication des bougies et de certains emballages. Ŕ Paraffine naturelle : ozocérite. mercaptan nom masculin (latin mercurium captans, qui capte le mercure) Chim. Composé d'odeur fétide, dérivant d'un alcool dans lequel l'oxygène est remplacé par du soufre. Syn.: thioalcool pyridine nom féminin Composé hétérocyclique aromatique de formule C5H5 N, présent dans le goudron de houille. cliquetis [klikti] , cliquètement ou cliquettement nom masculin Succession de bruits légers, sonores, produits par des corps qui s'entrechoquent. Cliquetis d'épées, d'un trousseau de clés qu'on agite. Ŕ Bruit anormal du moteur d'une automobile, dû au phénomène de détonation. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 21 Chapitre V : Les Peintures et vernis I. DEFINITIONS : Peinture ou vernis est un matériau liquide, pâteux ou pulvérulent qui, appliqué en mince couche sur un support, donne, après séchage, une mince pellicule adhérente, décorative et protectrice. La présence de pigment (poudre fine opaque) constitue généralement la différence entre peinture et vernis ; ce dernier n’en étant pourvu qu’à titre exceptionnel. II. ROLE : - Protection du substrat ou subjectile (souvent primordial) Décoration de l’objet peint Les deux rôles ne pouvant pas être facilement réunis par le même produit, il est fait usage de plusieurs couches complémentaires de peinture : - couche primaire en contact avec le subjectile - couche(s) intermédiaire(s) - couche de finition généralement décorative. Autres rôles : - anti-feu - antisalissures marines - de signalisation - d’identification III. CLASSIFICATION : On peut distinguer plusieurs catégories mais nous subdiviserons globalement les peintures et vernis en : - peinture à eau - peinture à huile - autres peintures (polyesters, vinyliques, dérivés de CTC, …) - vernis gras - vernis cellulosiques IV. CONSTITUANTS : a) 4 grandes catégories peuvent être retenues : les liants les matières pulvérulentes (pigments) les constituants volatils les additifs Les liants Ce sont généralement des composés organiques macromoléculaires ou formant des macromolécules par réaction chimique. Ils sont tellement importants qu’ils permettent par leur nature de classifier les peintures. Ils jouent les rôles suivants : - assurer la cohésion de tous les constituants permettre l’adhésion au support conférer à la pellicule (le feuil) ses propriétés mécaniques C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 22 b) Les pigments Ils apportent à la peinture : - c) les propriétés optiques (couleur, opacité, ….) les propriétés spécifiques chimiques (anticorrosion, anti-feu, fongicides,…) la modification de la viscosité, plasticité, élasticité … le renforcement mécanique du liant. Les composés volatils Ils servent à maîtriser la viscosité pour permettre une fabrication et une manipulation aisées de la peinture. On peut distinguer : - d) les solvants (qui dissolvent le liant) les diluants tel que le white-spirit Les additifs Ils sont ajoutés en petite quantité et leur rôle est d’apporter une modification à une ou plusieurs étapes de la fabrication ou de l’emploi de la peinture. Dans cette catégorie entrent : - V. les siccatifs les épaississants les agents mouillants, ... PROCESSUS DE SECHAGE Le séchage désigne l’ensemble des processus physiques et / ou chimiques qui font passer la couche de peinture de l’état fluide (liquide généralement) à l’état solide. - - On distingue : le séchage physique : sans modification chimique des molécules du liant ; il y a simple évaporation des constituants volatils le séchage chimique : souvent précédé de l’évaporation des constituants volatils, ce type de séchage est assuré par une réaction chimique se traduisant par la formation des macromolécules tridimensionnelles (phénomène de réticulation). On peut y dénombrer quatre catégories de réaction : Oxydopolymérisation : se rencontre dans le durcissement des huiles siccatives. Ce phénomène est spontané au contact de l’air, mais il est souvent nécessaire de le catalyser. Polycondensation : se réalise à chaud. Ex : R – COOH + HO – R’ R – NH – CH2OH + R’– OH R – NH – CH2 – O – CH3 + R’ – OH R – CH2 OH + HOCH2 – R’ R – COO – R’ + H2O R – NH – CH2 – O – R’ + H2O R – NH – CH2 – R’ + HCHO +H2O R – CH2 – R’ + HCHO + H2O Polyaddition : peut se réaliser à température ambiante ou par étuvage. Ex : R – CH – CH2 + H – R’ R – CH – CH2 – R’ O R – N = C = O + H – R’ OH R – NH – CO – R’ Polymérisation radicalaire : réaction très rapide une fois déclenchée (température ambiante) mais l’oxygène de l’air peut inhiber les radicaux libres qui doivent assurer la poursuite de la réaction. La réaction peut être provoquée par : des peroxydes des rayonnements UV C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 23 VI. des rayonnements . LES PEINTURES A L’ HUILE Toutes les peintures à huile sont constituées de : - Une huile siccative s’oxydant à l’air ; - Un fluidifiant ; - Un siccatif qui favorise l’action oxydante de l’air; - Une poudre très fine ou pigment. e) Les corps gras : la siccativité Les acides de toutes les huiles siccatives présentent au moins une double liaison. A l’air, certaines molécules forment des peroxydes (instables), qui, à leur tour oxydent d’autres. A + O2 AO2 et ensuite AO2 + A’ AO + A’O Les 1ères molécules oxydées jouent un rôle catalytique, ce rôle peut être amélioré en ajoutant un siccatif, catalyseur d’oxydation. La phase suivante comporte l’union des molécules aux molécules géantes qui, peu à peu, envahissent toute la couche d’huile en y faisant perdre sa fluidité : le séchage est donc une réaction de polymérisation. f) Les huiles siccatives (liants) On peut citer parmi ces huiles, l’huile de lin et de soja. En général, ces huiles subissent au préalable une polymérisation partielle par chauffage en récipient clos, à 200°C, en présence de la pyrolusite (MnO2) ou du minium (Pb3O4). Une huile semi - siccative est rendue siccative par une réaction de déshydrogénation entraînant la formation de doubles liaisons. g) Les fluidifiants L’essence de térébenthine est le produit le plus employé. Les constituants essentiels de cette essence sont les acides isomères de la classe des terpènes, de formule brute : C20H32O8 h) Les siccatifs Ces catalyseurs d’oxydation sont généralement : - Oxydes de Pb : PbO (litharge), Pb3O4 - Borate de Mn - Oléates divers : Pb, Mn, Co, … i) Les pigments Substances minérales livrées en poudre très fines ou malaxées avec de l’huile de lin et donnant la couleur de la peinture à huile. Parmi elles, on distingue : - Les oxydes : ZnO, TiO2 (blancs), Pb3O4 (rouge), CoO2 (vert) - Les sulfates : PbSO4, BaSO4 (blancs) - Les sulfures : CdS (jaune), ZnS (blanc) - Les carbonates : CaCO3 (blanc) - Les chromates : PbCrO4 (jaune) - Les aluminates : Al2O3.CoO (bleu) - Les arsénites : Cu3(AsO3)2 (vert) VII. LES VERNIS Ce sont des sels d’éther cellulosique, de résine naturelle ou synthétique dans un hydrocarbure ou dans un alcool. Ces solutions s’utilisent au recouvrement des bois, des métaux, …le plus souvent en couches sèches et brillantes C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 24 qui laissent apparaître les détails de la surface recouverte. A ces solutions peuvent s’ajouter aussi : Des pigments Des plastifiants Des colorants Des ignifugeants (rendre ininflammable) Des huiles siccatives (parfois) Extrait de dictionnaire peinture nom féminin I.1. Matière colorante liquide propre à recouvrir une surface, constituée de pigments de couleur dispersés dans un liant fluide ou pâteux destiné à sécher. 2. Action de recouvrir une surface, un support avec cette matière. II.1. Art et technique de la représentation, au moyen de peinture, de sujets réels ou imaginaires, ou de la combinaison non figurative de formes et de couleurs. 2. Œuvre d'un artiste peintre ; tableau. Ŕ Fam. Ne pas pouvoir voir qqn en peinture, ne pas pouvoir le supporter. 3. Ensemble des œuvres d'un peintre, d'un pays, d'une époque. La peinture hollandaise du XVIIe s. 4. Description, évocation. La peinture des mœurs. vernis [vrni] nom masculin (italien vernice) 1. Préparation non pigmentée, composée de liants, de solvants et, éventuellement, de diluants et d'adjuvants, susceptible de donner, par application en couches minces sur des subjectiles convenablement préparés, des films adhérents et durs, translucides et brillants. Vernis à ongles. 2. Enduit mince, transparent, souvent fusible et très plombifère, employé pour les articles en terre cuite ou la faïence commune. 3. Végétal (sumac notamment) qui fournit des sucs servant à préparer du vernis. Ŕ Vernis du Japon : ailante. 4. Apparence brillante, mais superficielle. Un vernis de culture. fluidifiant, e adjectif et nom masculin 1. Méd. Se dit de substances qui fluidifient les sécrétions (bronchiques, biliaire, etc.) ou les épanchements. 2. Pétr. Se dit d'un produit pétrolier employé pour diminuer la consistance des bitumes, des peintures ou des boues de forage. térébenthine [-bã-] nom féminin (latin terebinthina) Résine semi-liquide, tirée du térébinthe (térébenthine de Chio), du mélèze (térébenthine de Venise), du sapin (térébenthine d'Alsace), du pin maritime (térébenthine de Bordeaux). Ŕ Essence de térébenthine ou térébenthine : essence fournie par la distillation des térébenthines, qu'on utilise pour dissoudre les corps gras, pour fabriquer les vernis, délayer les couleurs, etc. siccatif, ive adjectif et nom masculin (du latin siccare, sécher) Se dit d'une matière qui accélère le séchage des peintures, des vernis, des encres. pigment nom masculin (latin pigmentum) 1. Substance naturelle colorée produite par les organismes vivants, en partic. végétaux. 2. Substance insoluble dans l'eau et dans la plupart des milieux de suspension usuels, douée d'un pouvoir colorant et opacifiant élevé, destinée à donner une coloration superficielle au support sur lequel on l'applique. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 25 Chapitre VI : Les Colorants I. INTRODUCTION a) Le Spectre électromagnétique La structure de la molécule définit la couleur d’un composé organique. Le Spectre ElectroMagnétique (SEM) comprend une partie visible (10 -7 < λ < 10-6) et des parties invisibles à l’œil nu. Ondes radio Micro-ondes IR Visible UV X γ Long. d’onde Fréquence (m) (Hz) Gamme des rayonnements électromagnétiques Lumière blanche à travers un prisme b) Blanc = somme de toutes les couleurs Vert = bleu + jaune Violet = rouge + bleu Brun = rouge + jaune + bleu … Définitions Un colorant est une substance qu’on utilise pour colorer ou donner de la teinture et qui possède deux propriétés spécifiques indépendantes : - une couleur - une aptitude à être fixée sur un support (tel que la fibre d’un textile) par des techniques appropriées. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 26 - Notons qu’une bonne teinture doit : se fixer solidement sur la fibre afin de ne pas se déteindre au lavage être stable chimiquement pour résister à l’action de la lumière. La couleur est une sensation physiologique reçue, par l’intermédiaire de notre œil, de la vision d’un élément coloré. Elle est fonction de : - la nature de l’objet - le milieu dans lequel est placé l’objet (type de lumière) - l’objet de perception (l’état de l’œil) Les substances capables d’absorber et d’émettre les radiations de la partie visible du SEM sont dites colorées. La structure des corps colorés contient toujours un ou plusieurs atomes de C ou d’N non saturés. Ces groupements polyvalents et non saturés responsables de l’émission ou de l’absorption dans le domaine du visible sont appelés chromophores. Certains groupements monovalents sont dits auxochromes : ils augmentent les propriétés tinctoriales en facilitant la solubilisation des colorants et leur précipitation sur les fibres. Chromophores et auxochromes forment ensemble les chromogènes, produits qui donnent les colorants proprement dits. Exemples des auxochromes courants : - II. ─OH ; ─OCH3 ; ─OC2H5 ; ─OCO-CH3 ; ─OCO-C6H5 ; … ─NH2 ; ─NHCH3 ; ─NHCOCH3 ; … ─SO3H ; ─CO2H ; … MATIERES PREMIERES ET REACTIONS Ce sont des carbures et dérivés qui donnent lieu à des produits intermédiaires avant l’introduction des groupements chromophores. On peut citer les matières premières suivantes : - Les carbures : benzène, toluène, xylènes, naphtalènes, anthracènes, … - Les phénols et crésols. Les réactions à mettre en œuvre sont simples et de 5 types : 1) La nitration 2) La réduction ; ex : C6H5NO2 + 2 Fe + 4 H2O → C6H5NH2 + 2 Fe(OH)3 3) La sulfonation 4) La fusion alcaline; ex : C6H5SO3H + NaOH → C6H5OH + NaHSO3 5) L’alkylation ou alcoylation. III. CLASSIFICATION DES COLORANTS. Elle peut se réaliser selon trois considérations principales : - L’origine - Le mode de teinture (pour l’industrie textile) - La nature chimique du colorant A) Origine : 1) Origine végétale : - indigo (bleu) extrait de l’indigotier - alizarine (rouge) extrait de la garance - gaude (jaune) extrait de la gaude 2) Origine animale : - carmin (rouge violacé) tiré de la cochenille - pourpre (rouge foncé) tiré d’un coquillage Ces deux catégories constituent les colorants dits naturels qui sont des extraits des plantes et d’animaux qui, aujourd’hui, sont fortement supplantés par des produits artificiels de synthèse. Ci-dessous quelques autres exemples de colorants naturels: - Rouges : carthame, orseille, santal, kermès, … - Jaunes : safran, quercitron, curcuma, cachou, … - Bleus : campêche, … - Noirs : noix de galle, sépia, … C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 27 3) Colorants synthétiques : obtenus par réaction chimique à partir des substances : - aliphatiques : CH3OH, CH3COOH, … - cycliques : C6H6 , naphtalène, … B) Mode de teinture : Dans l’industrie textile et de manière générale, un colorant est dit substantif ou direct lorsqu’il teint la fibre sans mordant. Dans le cas contraire, il est appelé adjectif. Mais une subdivision beaucoup plus détaillée peut être la suivante : 1) Colorants directs ou substantifs : Ils contient un groupe polaire et sont donc absorbés directement sur les sites polaires des fibres. C’est le cas de : - colorants acides ou anioniques : sels d’acide carboxylique ou sulfonique. Ex : jaune Martius utilisé pour le coton - colorants basiques ou cationiques : sels d’ammonium ou des complexes de ZnCl2 et d’amine Ex : rouge Congo utilisé pour le coton 2) Colorants dispensables : Ils sont insolubles dans l’eau mais solubles dans les fibres. L’adsorption est lente et est améliorée par la température et la pression. Ex : Amino hydroxy – 4 anthraquinone utilisé pour le dacron Dacron=téréphtalate de polyéthylène glycol 3) Colorants développables : Ils sont préparés directement sur la fibre par réaction chimique lors de l’immersion du tissu dans les solutions réactives. Ex : naphtol suivi de paranitrobenzène diazonium 4) Colorants pour mordants : Ils sont fixés sur la fibre par l’intermédiaire d’un liant avec lequel il forme des complexes appelés : laques Ex : Alizarine (dihydroxy 1,2 anthraquinone). L’opération qui consiste en l’usage des mordants est nommé mordançage. Pour une même teinture, des couleurs différentes peuvent être obtenues en modifiant la nature de mordant. Exemples des mordants usuels : ─Al2O3 ; ─Al2(SO4)3 ; … aluns de chrome hydroxydes métalliques tanins ; … 5) Colorants de cuve : Lorsqu’un colorant est insoluble dans l’eau (cas de l’indigo), il est dit de cuve. On utilise alors son leucodérivé (produit de réduction) dont on imbibe la fibre et on l’expose à l’action oxydante de l’air. Le pigment se prépare ainsi sur le tissu-même. Leukos (du grec) = blanc Exemple : O-H O O O-H Hydroquinone (non coloré) O Quinone (coloré) Leucodérivé C) Nature chimique : 1) Les colorants nitrés Leur utilisation est assez réduite. - Chromophore : ─NO2 - Auxochromes : OH, NH2 - Caractéristiques : Ils sont jaunes ou jaunes orangés ; la couleur est donnée par la forme quinonique Ils sont insolubles dans l’eau, solubles dans les solvants organiques C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 28 - Leurs dérivés sulfonés sont solubles dans l’eau Ils sont utilisés dans la teinture de la soie et de la laine. Exemples : Acide picrique : 1-hydroxy 2,4,6 -trinitro, benzène Jaune Martius : 2,4-dinitro α-naphtol (surtout pour les pâtes alimentaires) Jaune naphtol OS ou Citronine A : dérivé 7-sulfoné de Jaune Martius (soie et laine) Aurantia : hexanitro diphénylamine (cuir et soie), il est explosif ! 2) Les colorants nitrosés - Auxochrome : ─OH Chromophore : ─C═N─(OH) colorée ─C═O ─OH ─N═O forme incolore - ═O ═N─OH forme colorée Caractéristiques : Ils donnent souvent des complexes métalliques nitrés dont la couleur est fonction de l’élément complexé. Ex : Fe : vert Ni, Co, Cr, Cu : jaune orangé ou brun 3) Les colorants azoïques Ces colorants sont intenses. - Chromophore : ─N═N─ - Auxochromes : OH, OCH3, OC2H5, NH2, … - Exemples : O ─N═N─ O ─OH → O ─N─N═ ═O H forme colorée forme incolore - Caractéristiques : Coloration grenat (rouge sombre) Ces composés peuvent être mono, di ou polyazoïques, carboxylés, sulfonés, aminés, ou hydroxylés. - Mode ou réaction de production : diazotation copulation (accouplement) avec les phénols, naphtols, … 4) Les colorants thiazoliques - Chromophore : ─N═C ═N Dérivés qui se rattachent au cycle - ═ Caractéristiques : Ces composés sont jaunes, substantifs et aux propriétés basiques. Ils résistent à l’oxydation et à la lumière. 5) Les colorants indigoïdes - Chromophore : ─CO C═ - S Caractéristiques : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 29 Les colorants indigoïdes sont des substances dont le chromophore est lié, en position ortho, à des noyaux C6H5, C10H7, C14H9, …par l’intermédiaire d’un groupement divalent NH ou d’un atome de S, rappelant ainsi la structure de l’indigo : CO OC C ══ C N N H H 6) Les colorants dérivés du phényl méthane (toluène) - Chromophore : ─C─ ou ─C═ NH NH2 - Auxochromes : ─NH(CH3) ─N (CH3)2 - Caractéristiques : Ces composés sont jaunes et aux propriétés basiques. Ex : les Auramines. Ils sont utilisés dans la teinture du papier, du coton (mordancés au tanin), des soies artificielles, du cuir et du bois. 7) Les colorants dérivés du xanthène C6H4 CH2 O C6H4 - Chromophore : ═C─O─C═ ═C─C═C─ - Auxochromes : OH, NH2 8) Les colorants dérivés de l’anthraquinone - Chromophore : ─C─ O - Auxochromes : OH, NH2 , NHR, NR2, NO2, … - Exemples : Alizarine OH CO OH CO Anthrapurpurine OH OH CO OH CO flavopurpurine C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 30 OH CO OH - OH CO Caractéristiques : Ces composés sont rouges à rouge violet sur mordant de Fe, d’Al ou de Cr. Extrait de dictionnaire spectre nom masculin (latin spectrum) I. 1. Apparition fantastique et effrayante d'un mort ; fantôme. 2. Fam. Personne hâve et maigre. 3. Représentation effrayante d'une idée, d'un évènement menaçants. Le spectre de la guerre, de la famine. II. 1. Phys. Ensemble des radiations monochromatiques résultant de la décomposition d'une lumière complexe et, plus généralement, répartition de l'intensité d'une onde (acoustique, électromagnétique), d'un faisceau de particules, en fonction de la fréquence, de l'énergie. Ŕ Spectre acoustique : répartition de l'intensité acoustique en fonction de la fréquence. Ŕ Spectre d'émission : spectre du rayonnement électromagnétique émis par une source convenablement excitée (flamme, arc ou décharge électriques, étincelle). Ŕ Spectre magnétique, électrique: dessin des lignes de force d'un champ magnétique ou électrique, obtenu en répandant de la limaille de fer, des particules conductrices dans un plan où règne ce champ. Ŕ Spectre d'absorption : spectre obtenu en faisant traverser à un rayonnement continu en fréquence une substance qui absorbe certaines radiations caractéristiques de cette substance. Ŕ Spectre atomique, moléculaire : spectre du rayonnement émis par excitation des atomes (spectre de raies), des molécules (spectre de bandes). 2. Méd. Ensemble des bactéries sensibles à un antibiotique. 3. Math. Spectre d'une matrice : ensemble des valeurs propres de cette matrice. onde nom féminin (latin unda) I.1. Mouvement de la surface de l'eau, d'un liquide qui forme des rides concentriques qui se soulèvent et s'abaissent à la suite d'un choc. 2. Litt. Eau de la mer, d'un lac, etc. 3. Ligne, dessin présentant des sinuosités, des cercles concentriques. II. 1. Modification de l'état physique d'un milieu matériel ou immatériel qui se propage à la suite d'une action locale avec une vitesse finie, déterminée par les caractéristiques des milieux traversés. Ŕ Onde ou oscillation amortie, dont l'amplitude décroît régulièrement (par opp. à oscillation entretenue). Ŕ Onde stationnaire : phénomène d'interférence dû à la superposition de deux vibrations de même fréquence et de même amplitude. Ŕ Phys. Fonction d'onde: fonction caractérisant l'état d'un quanton et dont le carré du module représente la densité de probabilité de présence du quanton. Ŕ Ondes mécaniques, qui se propagent par vibration de la matière. Ŕ Onde de choc. a. Surface de discontinuité des vitesses due à la compression de l'air aux grandes vitesses et qui se crée dans les régions où la vitesse d'écoulement dépasse celle du son. (Tout mobile se déplaçant à une vitesse supersonique crée une onde de choc.) b. Répercussion, conséquence de qqch, le plus souvent fâcheuse. Ŕ Ondes électromagnétiques, qui se propagent dans le vide, sans support matériel. Ŕ Longueur d'onde : distance minimale entre deux points consécutifs de même phase d'un mouvement qui se propage en ligne droite; fig., fam. Être sur la même longueur d'onde : se comprendre, parler le même langage. Ŕ Ondes métriques, dont la longueur est comprise entre 1 et 10 m (fréquences de 300 à 30 MHz, dites très hautes fréquences ; abréviation: T. H.F. ou, anglic., VHF). C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 31 Ŕ Ondes décamétriques (ou ondes courtes ), dont la longueur dans le vide est comprise entre 1 et 10 décamètres (fréquences de 30 à 3 MHz, dites hautes fréquences ; abréviation: H. F.). Ŕ Ondes hectométriques (ou ondes moyennes, ou petites ondes ), dont la longueur dans le vide est comprise entre 1 et 10 hectomètres (fréquences de 3000 à 300 kHz, dites moyennes fréquences ; abréviation : M. F.). ŔOndes kilométriques (ou ondes longues, ou grandes ondes ), dont la longueur dans le vide est comprise entre 1 et 10 kilomètres (fréquences de 300 à 30 kHz, dites basses fréquences ; abréviation : B. F. ). Ŕ Onde porteuse : onde électromagnétique de haute fréquence, employée pour la transmission des signaux par modulation d'amplitude ou de fréquence. 2. Ondes Martenot : instrument de musique électronique à clavier, qui transforme des oscillations électriques en oscillations mécaniques dans un haut-parleur. ondes pluriel Les ondes : la radio, les émissions radiodiffusées (parfois aussi : la radio et la télévision). NB : On distingue les ondes mécaniques (ondes sonores, vagues dans un liquide), qui se propagent par vibration de la matière, et les ondes électromagnétiques, qui se propagent en dehors de tout support matériel, dans le vide. Les ondes sonores ont des fréquences (nombre de vibrations par seconde) comprises entre 20 et 20000 Hz; les ultrasons ont des fréquences plus élevées, les infrasons des fréquences plus basses. Par ordre de fréquences croissantes, les ondes électromagnétiques comprennent les ondes radioélectriques (à partir de 30 kHz), l'infrarouge, la lumière visible (de 37 . 1013 à 75 . 1013 Hz), l'ultraviolet, les rayons X, les rayons (au-delà de 1019 Hz) et les rayons cosmiques. À partir de l'ultraviolet, les rayonnements de haute fréquence ont une action biologique. leucocyte nom masculin (grec leukos, blanc, et kutos, cavité) Globule blanc du sang et de la lymphe, assurant la défense contre les micro-organismes. (Chaque millimètre cube de sang en contient de 5000 à 8000, qui se distribuent environ en 65 p.100 de polynucléaires et en 35 p.100 de mononucléaires.) laque nom féminin (mot arabe, du sanskrit) 1. Gomme-résine rouge-brun, fournie par plusieurs plantes d'Orient de la famille des anacardiacées ; vernis noir ou rouge préparé, en Chine surtout, avec cette résine. 2. Matière alumineuse colorée, employée en peinture. 3. Produit qui, vaporisé sur la chevelure, la recouvre d'un film qui maintient la coiffure. 4. Vernis à ongles non transparent. garance nom féminin (du francique) Plante herbacée dont une espèce était cultivée autrefois dans le Midi pour sa racine, qui fournit l'alizarine, substance colorante rouge. (Famille des rubiacées.) adjectif invariable De la couleur rouge vif de la garance. Les pantalons garance des soldats de 1914. orseille nom féminin (catalan orcella) 1. Lichen d'une espèce répandue sur les côtes rocheuses de la Méditerranée. 2. Colorant tiré de ce lichen, utilisé en teinture. pourpre nom féminin (latin purpura) 1. Matière colorante d'un rouge foncé, tirée autrefois d'un coquillage. 2. Étoffe teinte en pourpre. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 32 Ŕ Litt. Dignité impériale, dont la pourpre était autrefois la marque. Ŕ La pourpre romaine: la dignité de cardinal. gaude nom féminin (germanique walda) Herbe bisannuelle appelée aussi herbe jaune, dont on extrayait une teinture jaune. (Haut. jusqu'à 1,50m ; famille des résédacées.) safran nom masculin (arabe zafarn) Crocus cultivé pour ses fleurs, dont le stigmate fournit une teinture jaune et une poudre servant d'assaisonnement ; cette teinture ; cette poudre. Ŕ Safran des prés: colchique. adjectif invariable et nom masculin Jaune-orangé. quercitron nom masculin (latin quercus, chêne, et citron) Chêne vert de l'Amérique du Nord, dont l'écorce fournit une teinture jaune. cachou nom masculin (portugais cacho, du tamoul ksu)[pluriel cachous] 1. Substance astringente extraite de la noix d'arec; pastille aromatique parfumée avec cette substance. 2. Substance extraite du bois d'un acacia de l'Inde et employée en tannerie. indigo [digo] nom masculin (mot espagnol) 1. Matière colorante qui, dans sa forme première, est d'un bleu légèrement violacé. (Elle est extraite de l'indigotier, ou obtenue par synthèse.) 2. Couleur bleu foncé légèrement violacé. adjectif invariable Qui est d'une couleur bleu foncé légèrement violacé. Des robes indigo. campêche nom masculin (de Campeche, ville du Mexique) 1. Bois lourd et dur, riche en tanin, d'un arbre de l'Amérique tropicale du genre hœmatoxylon. (Famille des césalpiniacées.) 2. Matière colorante extraite de ce bois. galle nom féminin (latin galla) Excroissance produite chez les végétaux sous l'influence de certains parasites (insectes, champignons). Syn.: cécidie Ŕ Noix de galle : excroissance des feuilles et des jeunes pousses du chêne, riche en tanin, qui se forme autour de l'œuf et de la larve d'un hyménoptère, le cynips. tanin ou tannin nom masculin (de tan) Substance amorphe contenue dans de nombreux végétaux (écorce de chêne, de châtaignier, noix de galle, etc.), qui rend les peaux imputrescibles, employée dans la fabrication des cuirs. (Les tanins fournissent aussi des encres.) sépia nom féminin (italien seppia) 1. Liquide sécrété par la seiche. 2. Matière colorante brune, autrefois faite avec la sépia de seiche, utilisée pour le dessin et le lavis. Ŕ Dessin exécuté à la sépia. adjectif invariable De la couleur de la sépia. Encre sépia. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 33 seiche nom féminin (latin sepia) Mollusque marin voisin du calmar, à flotteur interne (os), dont la tête porte des bras courts munis de ventouses et deux grands tentacules, et qui projette un liquide noir (sépia) lorsqu'il est attaqué. (Long. environ 30cm ; classe des céphalopodes.) Chapitre VII : Les Polymères I. DEFINITIONS a) b) c) II. Le polymère : Matériau composé d’une répétition d’unités relativement simples appelées monomères. Exemple : Amidon, cellulose, … : polysaccharides constitués d’un grand nombre de molécules de glucose Caoutchouc naturel : l’unité de base est l’isoprène, de structure ci-après : CH2 = C – CH = CH2 ⌡ CH3 Le plastique : On nomme plastique un grand groupe de matières solides composites, en grande partie organique, à base de résines synthétiques ou polymères naturels modifiés et possédant une résistance mécanique appréciable. Le caoutchouc : Un caoutchouc est une matière, à température ambiante, capable d’être étirée au moins au double de sa longueur initiale et de reprendre ensuite, rapidement et énergiquement, sa longueur. Après vulcanisation, il doit pouvoir conserver une dimension et une forme données. CLASSIFICATION DES PLASTIQUES Les plastiques se subdivisent en deux groupes : les matières Thermoplastiques et les matières Thermodurcissables. a) Les thermoplastiques (T.P) Elles se ramollissent une fois puis, après durcissement, peuvent se ramollir à nouveau suite à l’application de la chaleur et se redurcir au refroidissement. b) Les thermodurcissables (T.D) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 34 Elles se ramollissent une fois d’une façon irréversible lorsqu’on leur applique une chaleur suffisante (cuisson). Après être cuites, elles deviennent insolubles dans presque tous les solvants. c) III. Remarque Il faut noter que les caoutchoucs constituent une classe intermédiaire entre les T.P. et les T.D. ils sont thermoplastiques pendant le formage mais sont transformés par la cuisson ou la vulcanisation après formage, en un produit intermédiaire élastique ou caoutchouteux, et en prolongeant cette cuisson on peut obtenir un matériau presque T.D. LES REACTIONS DE POLYMERISATION Soit un monomère fonctionnel f = 1 représenté par O. Le seul type de composé qui peut se former entre deux molécules est O -- O. Exemple : CH3CH2OH + CH3CO2H → CH3CO2CH2CH3 + H2O Si on prend un monomère de f = 2, la réaction peut alors se poursuivre pour donner des molécules à chaînes longues : Exemple : n (HOOC-CH2-COOH) + n (OH-CH2-CH2-OH) ( O=COCH 2-CO2-CH2CH2 …)n + 2n H2O Acide malonique Ethylène glycol polyester Remarque : une double liaison réactive possède une fonction f = 2 Les réactions de polymérisation se classent en deux grands groupes, suivant le type de réaction chimique qui se produit, à savoir l’addition ou la condensation (élimination) : 1. Polymérisation par addition Le produit final obtenu par addition d’un certain nombre de substances simples à double liaison est sans tête. Les polymères sont thermoplastiques et, à l’exception des composés fluorés, les monomères comportent toujours le groupement CH2 = C – R1 R2 , sauf dans les cas de F2 C = CF2 , CF2 = CClF Exemple : n CH2= CH2 -(CH2-CH2)nLa formule générale : CH2 Comme technique de polymérisation, il existe quatre types ou méthodes de polymérisation par addition : a. Polymérisation en masse Le plus simple des procédés Exigeant uniquement un monomère pur, avec ou sans catalyseur On agite normalement le mélange dans un grand réacteur, avec ou sans chauffage Le produit final est pur, d’excellente couleur Coût peu élevé, dû uniquement au monomère Les réactions de polymérisation par addition étant exothermiques, les grandes quantités de réactifs non dilués posent un grave problème d’évacuation ou de dispersion de la chaleur L’agitation devient difficile avec l’augmentation de la viscosité, puis impossible, rendant la réaction limitée. b. Polymérisation en solution Le monomère et le catalyseur sont dissous dans un solvant inerte Chauffage et agitation de la solution moins difficiles et polymérisation en continu possible Coûts très élevés dus à l’emploi de grandes quantités de solvants coûteux Le polymère obtenu est moins pur (les solvants peuvent se retrouver dans les polymères) Le polymère étant soluble dans le solvant, il est difficile et coûteux de l’éliminer complètement (ex de polymères en solution : les enduits de surface et les produits d’imprégnation). c. Polymérisation en émulsion Le milieu continu est d’habitude de l’eau, le monomère étant dispersé au lieu d’être dissous Le polymère obtenu est insoluble dans le milieu et précipite au fur et à mesure qu’il se forme Les catalyseurs sont solubles dans le milieu de dispersion C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 35 On ajoute des agents émulsionnants (sels de Na et de K des acides gras) pour stabiliser l’émulsion Le précipité est lavé pour éliminer les agents émulsionnants (lavage non total : impuretés) On élimine facilement la chaleur par l’eau Le produit obtenu est à poids moléculaire relativement élevé d. Polymérisation en suspension Le monomère est mis en suspension dans le milieu de support (eau) Le catalyseur est soluble dans le monomère Mélange et agitation : le monomère se retrouve en fines gouttelettes avec le catalyseur Ajout d’ un stabilisateur (méthylcellulose, amidon, …) Le polymère, après lavage, est sous forme de petites perles. Ce procédé ressemble à "de petites polymérisations en masse" avec la facilité de dissipation de chaleur Le poids moléculaire des polymères est assez élevé. 2. Polymérisation par condensation C’est une polycondensation, elle se produit par interaction d’un ou de plusieurs composés avec élimination d’un corps simple tel que : eau, ammoniac(que), HCl, … : polyamides, polyesters, phénolformaldéhydes,… Les réactions de polycondensation peuvent donner des produits TP ou TD. Exemple : phénolformaldhéhyde TD Polyamides polycondensats TP Le sous produit de la polycondensation (H2O, HCl,…) peut établir un équilibre s’il n’est pas éliminé, la réaction peut ainsi s’arrêter avant d’obtenir un produit utilisable (commerçable). Remarque : la Copolymérisation La copolymérisation est une polymérisation d’addition qui se produit entre deux ou plusieurs monomères différentes, le produit obtenu ayant des propriétés différentes de celles du mélange de polymères obtenus mécaniquement. Certains corps, quelles que soient les conditions, ne se polymérisent pas mais donnent des copolymères avec d’autres corps : Exemple : Anhydride maléique (pas de polymérisation) la copolymérisation peut également se faire en greffant des chaînes secondaires sur un polymère déjà fait. Cette fixation se fait sur des points activés de la molécule. IV. ETUDES DE QUELQUES POLYMERES A. LES THERMOPLASTIQUES Les polymères thermoplastiques sont ceux dont la structure est linéaire, ne présentant pas des liens parallèles entre les molécules polymérisés. Parmi ces composites, on peut citer : Les polyoléfines Le PVC et ses copolymères Le polystyrène et ses copolymères Les polyamides Les polyacryliques Les polyfluorocarbonés Les polychlorés Les polyacétals Les polycarbonates. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 36 1) Les polyoléfines l’usage a rendu le terme polyoléfines synonyme de polymères et copolymères de l’éthylène et du propylène. Il existe cependant d’autres polyoléfines importants obtenus à partir de : l’iso butylène l’iso propylène bien qu’il existe aujourd’hui toute une variété de polyéthylènes (P.E) grâce à la copolymérisation, on distingue deux types de polyéthylènes : le PE basse densité : ramifié obtenu à haute pression : +/- 1055 à 2110 kg/cm² le PE haute densité : linéaire obtenu à basse pression : < 35 kg/cm² Une autre propriété importante liée à la structure de la molécule est la cristallinité. Les zones où les chaînes du polymère sont parallèles sont cristallines et les zones désorganisées sont amorphes. Ainsi, la ramification tendra à diminuer la cristallisation du polymère. D’où le PE basse densité a une cristallinité de l’ordre de 55 à 70% tandis que le PE haute densité a une cristallinité variant entre 75 et 95% . a) Structure du P.E ─(CH2 -- CH2 )n ─ pour le polymère basse pression ou polymère haute densité. Dans le cas du polymère haute pression, on a une structure ramifiée, Ex : On remarque la présence du groupement –CH3 terminal qui peut être un moyen d’identification des PE. b) Matière première (préparation du monomère) H2 SO4 Conc. 1. En laboratoire : C2H5OH CH2 == CH2 + H2 O difficulté de récupération de l’acide remplacement par de l’acide phosphorique ou p. sulfonique de toluène avec A12O3 350°C (récupération par cristallisation) 2. En industrie : On utilise le cracking : le propane CH2 == CH2 + CH4 les huiles légères issues de la raffinerie du pétrole Dans les deux cas, les impuretés à éliminer sont O2 et acétylène. c) Préparation du polymère (en masse) La différentiation principale réside dans l’utilisation des différents catalyseurs : 1. Procédé à haute pression Pression : 1000 à 3000 atm. Température : 100 à 300°C Catalyseurs : O2 (0,05 à 0,06% ), composés organiques tels les peroxydes, les alkyls métalliques, les composés azoïques, … Ci-dessous le schéma de la polymérisation sous haute pression du CH 2CH2 : O2 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 37 200°C CH2═CH2 Polymérisation 300 atm 200 atm 100°C Séparateur Purification (Phase gaseuse) 1ére Extrudeuse Purge pour éviter l’accumulation des radicaux peroxydes. 2ème Extrudeuse Boudineuse pigments Polymère non coloré Coloration Boudineuse d) Polymère coloré 2. Procédé à basse pression: Méthode de ZIEGLER et NATTA : Pression : +/- atmosphérique Catalyseur : composés organo-métalliques Al(R)3. Le catalyseur est en suspension dans un hydrocarbure liquide Température : 50 à 75°C Le polymère est récupéré en granules Méthode PHILLIPS : Pression : 28 à 35 kg/cm² Catalyseur : CrO3 réduit sur alumine Température : 100 à 175°C Milieu : C6H12 Le polymère est récupéré en solution à 10% Propriétés du polymère les propriétés du polymère dépendent de plusieurs facteurs : la constitution chimique le poids moléculaire le degré de cristallinité (densité) Les polymères à densité élevée ont : un point de ramollissement élevé ; une rigidité et une dureté superficielle plus grandes ; une moindre résistance aux chocs. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 38 Exemple : Point de ramollissement P.E basse densité : 85 à 87°C (< vapeur d’eau) Point de ramollissement P.E haute densité : 127°C Les P.E résistent en général à la plupart des produits chimiques, sauf les acides oxydants, les halogènes libres et certains cétones. A température ambiante, ils sont insolubles dans tous les solvants. Cette solubilité dans les HC et les HC chlorés augmente brusquement avec l’élévation de la température. e) Usage Le PE est un polymère polyvalent : Tuyauterie Feuilles à usage multiple Produit moulés : seaux, bidons, bols, baignoires,… Polymère d’enduction (emballage…) Sacs d’emballage domestique, construction, horticulture, agriculture,… 2) Le chlorure de polyvinyle ou polychlorure de vinyle : PVC Le PVC et ses copolymères constituent une famille connue sous le nom de Vinyles. Dans cette famille, on retrouve : Le PVC Les copolymères tels que l’acétate de polyvinyle et le chlorure de polyvinylidène Le polymère du chlorure de polyvinylidène, … a) Source du monomère Addition directe : CH≡CH + HCl Chloruration de l’éthylène : CH2═CH2 + Cl2 CH2Cl --CH2Cl b) CH2═CHCl CH2Cl --CH2Cl (purifié et séché) Four à pyrolyse, HCl Chlorure de vinylidène : CH2═CH2 + 2 Cl2 CH2Cl --CHCl2 Cat. (HgCl2) CH2═CHCl + HCl CH2Cl --CHCl2 + HCl CaO, Pyrolyse, Acétate de vinyle : CH3COOH + CH≡CH HgSO4, H2SO4 CH2═CCl2 + CaCl2 + H2O CH3—CO--CH═CH2 O Polymérisation la polymérisation s’effectue suivant le procédé à radical libre, les radicaux libres étant fournis par la décomposition d’un initiateur : R – R’ R. + R’. R. + CHCl ═ CH2 R—CHCl—CH2. R—CHCl—CH2. + CHCl ═ CH2 R—CHCl—CH2—CHCl—CH2.… Les méthodes principales de production du PVC sont la suspension et l’émulsion. Les autres méthodes sont aussi utilisées, mais moins fréquemment. c) Structure Polymères essentiellement amorphes, ne cristallisant pas. La structure de base est la suivante : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 39 Cl H C C CH2 C CH2 H Molécule assez polaire CH2 Cl Cl d) Usages importants Produits inertes aux agents chimiques : matériau divers (tubes, barres et feuilles) destiné aux usines des produits chimiques pour éviter la corrosion ; Bandes transporteuses, en PVC, de charbon en remplacement du CTC inflammable ; L’enrobage des fils et câbles électriques est parmi les applications les plus importantes du PVC, surtout que le polymère est produit en plusieurs couleurs ; Le copolymère avec l’acétate donne des disques "longue durée" et incassables en remplacement du disque en gomme laque ; Revêtement des planchers et bâtiments publics, … 3) H Les polyamides les polyamides sont des polymères T.P synthétiques connus sous le nom de Nylons. Ils sont les produits de condensation des diacides et des diamines. Les nylons les plus connus sont : nylon 6, 6 : - Acide adipique : 6 atomes de C - hexaméthylène diamine : 6 atome de C nylon 6, 10 : - hexaméthylène diamine - acide sébacique : 10 atomes de C le polyamide préparé à partir d’un dérivé de l’acide ω - amino-caproïque (le caprolactame), c’est le Perlon ou nylon 6 O OH NH — C NH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 a) C + H2O - H2O CH2 CH2 CH2 ε – caprolactame O acide ω – amino - caproïque le polyamide préparé à partir de l’acide ω – amino-undécanoïque (extrait de l’huile de ricin), c’est le Rilsan ou nylon 11 Réaction de polymérisation (polycondensation) Nylon 6, 6 : OH O Phénol OH O Déshydrogénation catalytique + 3 H2 Cyclohexanol Ac.nitrique V ou Cu Cyclohexanone O Acide adipique O NH3 (350°C) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 HOOC-(CH2)4-COOH Cu/Co (125-600°C) Page 40 HOOC-(CH2)4-COOH H2N-C-(CH2)4-C-NH2 Pression atmosphérique NH2-(CH2)6-NH2 Hexaméthylène diamine CH3OH(Bouillant) NH2-(CH2)6-NH2 + HO2C-(CH2)4-CO2H NH2-(CH2)6-NH-CO-(CH2)4-CO2H + H2O Sel de Nylon n[NH2-(CH2)6-NH-CO-(CH2)4-CO2H] Chauffage (280°C) -[-NH-(CH2)6-NH-CO-(CH2)4-CO-]n- + H2O Réaction en deux phases Utilisation des quantités équimolaires dans la première phase Atmosphère non oxydante (N2) pendant le chauffage Masse moléculaire : ≈ égale à 15.000 Réactif de blocage pour arrêter la polycondensation (exemple : acide acétique) Nylon 6 : O NH — C n CH2 CH2 CH2 CH2 ---NH—C—(CH2)5--- Chauffage (250°C) O n CH2 b) H2O comme catalyseur Milieu exempt d’O2 (N2) Structure CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 NH CH2 CH2 CO CH2 CH2 CO CH2 NH Les liaisons "hydrogène" possibles dues à la présence des groupements polaires amides augmentent la cristallinité des polyamides. CH2 CH2 N CH2 CH2 CO CH2 H Axe des fibres H CH2 CH2 CH2 N CO CH2 CH2 La chaîne hydrocarbonée "dilue" les liens hydrogène de telle sorte que si cette chaîne est longue, le point de ramollissement du polyamide est bas. Exemple : - Nylon 6, 6 : point de ramolissement = 265°C - Nylon 6,10 : point de ramolissement = 220°C C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 41 c) d) 4) Propriétés Température de fusion supérieure aux températures de fusion de la plupart des matériaux thermoplastiques ; Solides à grande résistance à la traction et à l’abrasion ; Modification des propriétés due au remplacement des groupements polaires (NH) ; Subissent très peu le fluage (déformation lente due au temps,…) ; Inertes aux réactifs minéraux, mais attaqués par : - les agents oxydants(H2O2, détergents chlorés … ) - les acides minéraux concentrés, à température ambiante - quelques acides organiques : acide formique à 90 % acide acétique glacial qui provoque un gonflement et ensuite une dissolution ; Aux températures élevées les nylons sont oxydés et deviennent jaunes et cassants. Usages importants Film qui sert dans l’emballage des produits alimentaires (avec cuisson possible) ; Enduits : collages divers ; Encre d’imprimerie sur papier, sur P.E, sur cellulose régénérée, … ; Pièces moulées à grande résistance à la traction et à la température ; ! L’application la plus importante est sans doute l’utilisation des nylons en tant que fibres synthétiques : - vêtements - cordage : fils divers,… - imperméables, rideaux de salle de bain, … Les polyacryliques ou polyacryles a) Introduction CH2=CH-CO2H CH3 CH2=C-CO2H Les acides propénoïque ou acrylique et 2 méthyl propénoïque donnent des résines synthétiques TP appelées polyacryles ou polyacrylates et polymétacrylates, à ne pas confondre avec les polyesters, TD. b) Types de polymérisation Le polymère obtenu à partir du métacrylate de méthyle est sans doute le plus important. La polymérisation se fait suivant les cinq méthodes fondamentales, à savoir : - En masse En solution En émulsion En suspension En granulés Ce dernier procédé, utilisé dans la fabrication des poudres à mouler, est une variante de la suspension en utilisant : - une petite quantité d’eau ; - un peu de lubrifiant ; - un catalyseur soluble dans l’eau ou dans le monomère. Pendant la polymérisation, il y a formation de particules granulaires floconneuses. Il n’ y a pas ajoute d’agents émulsionnants ou colloïdes protecteurs, le produit est donc très pur. c) Propriétés Elles sont multiples suivant le type de monomère utilisé. Exemples : Type T° de ramollissement C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page Résistance à la traction 42 méthacrylate de polyméthyle méthacrylate de polybutyle 125°C 33°C 633 kgf/cm² 70 kgf/cm² Le polyméthacrylate de méthyle a : - une excellente transparence ; - une très bonne transmission de la lumière (+ 92%) ; - une bonne résistance aux agents extérieurs ; - une meilleure qualité quand coulé qu’extrudé ; - il se ramollit progressivement et n’a pas de palier de fusion ; - il est soluble dans la plupart des cétones, des esters, des hydrocarbures aromatiques et chlorés ; - et gonfle au contact de l’éther. Les polyacrylates de méthyle et les polyméthacrylates de méthyle présentent des différenciations ciaprès : - Le méthacrylate est le plus stable (vieillissement et décoloration) ; - Le méthacrylate est moins absorbant (eau) ; - Le méthacrylate n’est plus acide alors que l’acrylate est plus acide ; - Le méthacrylate résiste à l’hydrolyse alcaline tandis que l’acrylate donne le sel de sodium de l’acide acrylique soluble dans l’eau d) Applications Elles sont nombreuses : - En feuille : vitrage divers Toiture Enseignes et autres articles publicitaires Dans le domaine domestique : baignoire et cuvettes hygèniques à plusieurs coloris, … - Divers articles : Verres incassables Verres de contact Les yeux artificiels Des prothèses dentaires, … - - Emulsions acryliques : Industries textiles Enduits Colles Peintures Cirages de plancher,… Matières acryliques diverses : Caoutchoucs acryliques Fibres acryliques Copolymères divers … B. LES THERMODURCISSABLES Lorsqu’un monomère est de fonction 3 et qu’il se combine à un autre de fonction = 2 ou 3, il s’en suit une structure tridimensionnelle dont la caractéristique principale est la thermodurcissabilité que nous avons expliquée précédemment. Un thermodurcissable subit une réticulation à cause d’une élévation de température et puis ne peut plus se ramollir. Après la réticulation, le seul effet de la température est une décomposition. Parmi les matières TD les plus importantes, on peut citer : les phénoplastes C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 43 1) Les aminoplastes Les polyesters Les polyuréthanes Les silicones Les résines époxydes Les phénoplastes (Bayer, Baekeland) a) Matières premières 1. Le phénol - cristaux blancs de T° de fusion = 41°C utilisation : 90 % de phénol et 10 % de ortho-crésol ou respectivement 80 et 20 % obtenu à l’état naturel (à partir du goudron de houille) obtenu à l’état de synthèse par la sulfonation du benzène ou par les procédés Raschig (1) et au Cumène (2) Cl OH Catalyseur (Cu/Fe) (1) O + HCl + ½ O2 (air) Catalyseur (SiO2) O 200 – 230°C + H2O O + HCl 500°C CH3 (2) O + CH2=CH—CH3 Catalyseur Oxydation O O O—O--CH CH3 CH Peroxyde H + CH3 CH3 OH Cumène O O + CH3—C—CH3 2. Le formaldéhyde - gaz que l’on peut liquéfier et qui bout à -19°C - préparé par oxydation catalytique contrôlée du méthanol - pour la fabrication des résines, on utilise des solutions aqueuses de 35 à 40 % en poids de formaldéhyde (HCHO), le formol. b) Fabrication des résines 1. On mélange : - le phénol - le formaldéhyde en excès - un catalyseur basique (ammoniaque ou soude) On obtient des résines simples à groupements méthylols, -CH2OH, les RESOLS. Lors du chauffage, il y a condensation sans addition d’agents durcissants. 2. On mélange : - le phénol en excès - le formaldéhyde - un catalyseur acide On obtient des résines doubles sans groupements méthylols, les NOVOLAQUES. Elles sont incapables de se condenser sans addition d’agents durcissants comme l’héxaméthylène tétramine, le paraformaldéhyde,… La cuisson finale ou durcissement thermique est considérée comme une condensation plus poussée pour obtenir la structure ci-après : OH OH CH2 CH2 OH C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 44 CH2 CH2 OH CH2 CH2 OH c) Usages importants - 2) OH Poudres à mouler : téléphonie, volants, tableaux de bord, rotors des pompes, sièges des toilettes, interrupteurs électriques, … Emulsions : colles phénoliques pour le bois, le papier, les tissus, … Mousses phénoliques,… Les aminoplastes a) Matières premières 1. L'urée : H2NCONH2, produit obtenu de deux manières différentes : CO2 + 2 NH3 135-195°C (70 – 230 atm) CaCN2 + H2SO4 H2O CaSO4 + NH2CN Cyanamide calcique 2. La mélanine CO(NH2)2 + H2O Cyanamide H2NCONH2 N H2N-C C-NH2 N N 2, 4, 6 – triamino 1, 3, 5 triazine CaC2 N2 (800°C) C NH2 CaO + C CaCN2 Hydrolyse, H2SO4 dilué NH2CN Cyanamide 400°C NH3 C3H6N3 Mélanine 3. La thiourée : H2NSCNH2 NH2CN + C 4. Le formaldéhyde : HCHO b) CaC2 Réaction de polymérisation NH2 NH—CH2OH + CH2O 50°C CO CO monométhylol-urée NH2 NH—CH2OH NH2 + 2 CH2O 65°C CO diméthylol-urée NH—CH2OH Les deux produits étant instables, ils se condensent pour donner le méthylène-urée et le diméthylène-urée de f = 2 et f = 4, polymérisables. H2C=N-C-NH2 c) et H2C=N-C-N=CH2 O O méthylène-urée diméthylène-urée Usages importants C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 45 - 3) Produits moulés : non fissurants, ininflammables, moins chers Industries textiles pour augmenter la résistance à la froissabilité des tissus cellulosiques (tissus sans repassage) Industries de peintures, de vernis, d’émaux, de colles spéciales, … Les polyesters Produits de la réaction de condensation entre un alcool polyhydrique et un acide polybasique ou un ester polyfonctionnel. Les thermodurcissables polyesters sont ceux obtenus à partir des alcools et des acides ou des esters ayant au moins une fonctionnalité égale à 3 a) Matières premières 1) Ethylène glycol : OHCH2-CH2OH, obtenu à partir de l’éthylène CH2—CH2 CH2=CH2 OH (1) OH 2) Propylène glycol : OHCH2-CHOH-CH3, obtenu à partir du propylène, produit de craquage catalytique du pétrole CH2—CH—CH3 CH2=CH-CH3 OH OH 3) Diéthylène glycol : OHCH2-CH2–O-CH2-CH2OH, sous-produit de la réaction (1) 2 CH2—CH2 2 CH2=CH2 OH - H2O OH CH2-CH2–O-CH2-CH2 OH OH 4) Glycérol : OHCH2-CHOH-CH2OH, sous produit de la saponification et de l’hydrolyse de l’huile de palme et peut aussi être obtenu à partir du propylène 5) Alcool allylique : CH2=CH-CH2OH CH2=CH-CH3 O2 (400°C) O CH3-CH--CH2 Li3PO4 (280°C) CH2=CH-CHO Mg/ZnO (350-450°C) CH2=CH-CH2OH + CH3COCH3 Acroléine Oxyde de propylène Alcool allylique Acétone CH2=CH-CH2OH Alcool allylique 6) Acide phtalique O CO2H C O O CO2H Acide phtalique O C Anhydride phtalique (utilisation) O 7) Acide adipique : cf. polyamides 8) Acide sébacique : cf . polyamides 9) Acide téréphtalique : acide p-benzènedioïque, produit de l’industrie du charbon et du pétrole Craquage du goudron de houille ou du pétrole p-xylène acide téréphtalique Le diméthyl téréphtalate est l’ester normalement employé dans la production des polyesters linéaires pour les films et les fibres. Il est obtenu à partir de l’acide téréphtalique et de l’alcool méthylique, en présence de l’acide sulfurique comme catalyseur. b) Réaction de polymérisation C’est une polycondensation suivie d’un pontage lors de la cuisson en ajoutant un monomère polymérisable pour obtenir un produit TD. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 46 Exemple : c) Usages importants - Construction des bateaux et véhicules (polyesters renforcés au verre) Tôles ondulées pour les toitures… Fibres synthétiques : Dacron, Térylène, Tergal … Films : utilisations diverses. C. LES CAOUTCHOUCS 1) Le caoutchouc naturel a) Introduction Le caoutchouc s’obtient sous forme d’un latex laiteux provenant de nombreux arbres et arbustes des régions tropicales. Chimiquement c’est un polyisoprène 1, 4 cis, de formule C5H8 ; le polymère est linéaire et à poids moléculaire élevé, de formule générale : -(-CH2—C=CH—CH2-)nCH3 CH3 H CH3 C==C --CH3 H C==C CH2—CH2 CH2—CH2 CH3 C==C CH2-- --CH2 C==C H Structure "cis" H CH3 CH2— Structure "trans" Le caoutchouc naturel à l’état brut est techniquement et économiquement inutilisable, on doit le mélanger avant de le traiter. La mastication est antérieure au mélange. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 47 La mastication consiste à pétrir le caoutchouc entre des cylindres chauffés jusqu’à ce qu’il devienne thermoplastique par rupture des chaînes du polymère. Ce caoutchouc est alors prêt à recevoir les ingrédients pour le mélange. b) Propriétés Les propriétés physiques dépendent en grande partie du degré de vulcanisation et du type d’additifs et charges renforçantes utilisés Le caoutchouc naturel possède en général : - Bonne résistance aux bases et acides dilués - Résistance faible aux acides concentrés - Résistance médiocre aux hydrocarbures aromatiques et aliphatiques - Résistance complète à l’HCl concentré - Résistance nulle aux acides oxydants (HNO3 concentré) La vulcanisation augmente : - La résistance mécanique - L’élasticité du caoutchouc naturel Elle diminue par contre : - Sa sensibilité aux variations de température Elle est un pontage des molécules. Une structure tridimensionnelle s’obtient en pontant les molécules au niveau des atomes de la molécule qui réagissent sur l’agent vulcanisant L’agent vulcanisant est souvent le S, procédé assez long qui nécessite l’addition des agents : - Accélérateurs et - Activeurs au mélange du caoutchouc Ces agents ont pour rôle de réduire le temps et d’abaisser la température nécessaire à l’obtention d’un caoutchouc doté des propriétés physiques désirées. Exemple de quelques agents vulcanisants : Se, Te, Sulfures d’alkyl phénol,… Exemple des teneurs de S en vulcanisation : - 0.2 % : vulcanisation ordinaire - 2-3 % : caoutchouc flexible - 30 % : caoutchouc dur tel que ébonite, vulcanite,… c) Usages Les usages sont multiples : - Transport : pneumatiques, joints, courroies, tuyauteries souples, … - Autres : chaussures, gaines des câbles électriques, … d) Types de caoutchoucs naturels Suite aux multiples usages, le caoutchouc naturel peut être modifié : - Caoutchouc naturel ordinaire : usage limité - Caoutchouc durci : ébonite 30 % de S et vulcanisation à 120-160°C jusqu’à réaction complète - Caoutchouc cyclisé Adhésif, adéquat pour le collage métal-caoutchouc CH3 2 (-CH2—C=CH—CH2-)- H2SO4 / MX CH3 - -CH2—C----C—CH2CH2 C—CH3 CH2—CH2 Caoutchouc chloré Chloration par substitution et par addition à une solution de latex. Ce caoutchouc donne une excellente résistance à l’huile. Il constitue 64 à 65 % des caoutchoucs commercialisés. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 48 Teneur Cl<68% pour une stabilité maximale. 2) Les caoutchoucs synthétiques a) Introduction On distingue parmi ces polymères synthétiques, les caoutchoucs ci-après : - Iso butylène – isoprène (I.I.R) - Styrène – butadiène (S.B.R) : Buna S - Acrylonitrile – butadiène (N.B.R) : Buna N - Butadiènes (B.R) - Chloroprènes (C.R) - Isoprènes (I.R) - Isoprènes (naturels) (N.R) - Ethylène – propylène (E.P.R) Les caoutchoucs synthétiques les plus importants sont les Buna et ceux des chloroprènes. b) Matières premières 1. butadiène : obtenu à partir de l’acétylène 120°C, 6 atm, acét.de Cu CH≡CH + 2 HCHO HOCH2-C≡C-CH2OH HOCH2-CH2-CH2-CH2OH 2 H2, Ni/Cu HOCH2-C≡C-CH2OH HOCH2-CH2-CH2-CH2OH - H2O , Na3PO4. Coke CH2=CH-CH=CH2 2. styrène : O CH2-CH3 + H2O Catalyseur O CH2-CH2OH Déshydratation Catalytique O CH2-CH3 600°C, Cat (ZnO + Al2O3) O CH=CH2 (industriellement) 3. acrylonitrile : O CH2-CH2 + HCN CH2OH-CH2-CN CH≡CH + HCN CH2OH-CH2-CN - H2O CH2=CH-CN 400 - 500°C, CuCl2 CH2=CH-CN 4. chloroprène : 2 CH≡CH 10°C, CuCl2/NH4Cl CH≡C-CH=CH2 + HCl CH≡C-CH=CH2 30°C, CuCl2/NH4Cl CH2=C-CH=CH2 Cl (Polymère = néoprène) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 49 D. LA CELLULOSE ET SES DERIVES 1) Introduction La cellulose est un polysaccharide constituant les substances de base des toutes les matières végétales. Mais naturellement, elle ne se rencontre pas toujours sous une forme directement assimilable par l’industrie. Elle demande souvent un traitement avant de l’avoir plus ou moins pure. L’impureté la plus importante est la lignine qui est le liant de la matière cellulosique. Elle imprègne les cellules, les fibres et les vaisseaux du bois ; elle le rend imperméable, inextensible et rigide. La structure de la cellulose est la suivante : La grande proportion de groupements hydroxyles dans la molécule offre des nombreuses possibilités de formation des liaisons "H", ce qui rend la matière non TP malgré l’absence de liaisons latérales. Le chauffage produit par conséquent la dégradation (carbonisation) avant que les liaisons "H" ne puissent être suffisamment neutralisées pour permettre un déplacement des molécules les unes sur les autres comme dans toute matière TP. 2) Préparation de la cellulose La cellulose est obtenue à partir de la matière végétale : le bois , …. par deux méthodes principales : Procédé au sulfate Procédé au sulfite Le but poursuivi dans les deux cas étant la solubilisation des autres constituants végétaux outre la cellulose. a) Procédé au sulfate (Kraft) 1. Matières premières NaOH : 60 % Na2S : 25 % Na2CO3 : 15 % en solution 2. Réactions : La digestion : hydrolyse et solubilisation des matières non cellulosiques (la lignine) R--R’ + NaOH R’CO 2Na + ROH R--R’ + Na2S Mercaptans La régénération : à partir de la liqueur noire (obtenue après cuisson) 2RNa (sel de lignite) + air Na 2CO3 (1) + CO2 Na2SO4 + 2C (de R) Na2S (2) + 2CO2 Na2CO3 + Ca(OH)2 2NaOH (3) + CaCO3 Les solutions (1), (2), (3), après séparation du CaCO3 sont renvoyées à la cuisson. 3. Produits : - Pâtes à blanchir très résistante et donnant des papiers grossiers. - Pâtes kraft, incomplètement cuites et donnant des papiers grossiers mais souples et solides. - Sous produits d’odeur nauséabonde : H2S Méthyl mercaptan Sulfure de méthyle C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 50 Le procédé exige une récupération sévère de l’alcali entraîné dans la lessive noire . Le sulfure de sodium joue également le rôle de réserve de soude par hydrolyse : Na2S + 2 H2O b) 2 NaOH + H2S Procédé au sulfite (au bisulfite) 1. Introduction ¾ des fibres cellulosiques chimiques sont produits par cette méthode qui donne une cellulose de haute pureté, tenace et pouvant convenir à la production de la rayonne viscose. Ce procédé ne demande pas : - Une haute pression en cours de cuisson - Une récupération coûteuse d’alcali - Une grande consommation d’énergie 2. Matières premières : (a) Mg (HSO3)2 + SO2 en milieu acide (b) Na2SO3 , NaCO3 , NaHCO3 (c) NaHSO3 , Na2SO3 La préparation des lessives demande la combustion de soufre ou de la pyrite et l’absorption de SO 2 par un lait de chaux. En pratique, seuls le calcaire et la chaux sont utilisés dans la préparation de la solution de cuisson : après absorption, on a donc les réactions et les produits suivants : SO2 + H2O 2 H2SO3 + CaCO3 2 H2SO3 + Ca(OH)2 H 2SO3 Ca(HSO3)2 + CO2 + H2O Ca(HSO3)2 + 2 H2O Le gaz issu du grillage doit être débarrassé des composés de Se, d’As, du SO 3, des poussières et du soufre non brûlé qui influent sur la bonne marche de la cuisson et sur la qualité de la cellulose. 3. Réactions : Le H2SO3 et le Ca(HSO3)2 réagissent avec la lignine et donnent déjà vers 70° C de l’acide lignosulfonique et son sel de Ca. Au cours et à la fin de la pré-cuisson, on élimine par le tuyau de vidange une partie de SO2, d’air, de vapeur d’eau…La cuisson elle-même se fait en élevant progressivement la température jusqu’à environ 140 °C pendant une durée de 5 à 8 heures et sous une pression de 5 à 7 atm. Le lignosulfonate de Ca passe en solution ainsi qu’une grande partie de l’hémi cellulose hydrolysée, augmentant ainsi la concentration de la lessive en sucres. Pour permettre une bonne imprégnation et un chauffage régulier de toute la masse, on utilise pendant la cuisson une circulation forcée de la solution en la transférant à l’aide d’une pompe réalisée en matériau anti-acide. Au cours de la cuisson, on procède à plusieurs évacuations de gaz et de vapeur d’eau accumulés avec récupération de SO2 non utilisé qui ira enrichir la solution de la cuisson. Dès que la cuisson est terminée, la pression est abaissée et la lessive sulfurique séparée de la cellulose. On procède ensuite à : - Un lavage - Une dilution jusqu’à ± 1% - Un triage- nettoyage pour éliminer les nœuds - Une décantation pour éliminer le sable - Un tamisage pour éliminer les incuits et les impuretés minérales. La qualité de la cellulose obtenue dépend de la teneur en lignine : - >3%, on a la cellulose dure - <2%, on a la cellulose molle La cellulose subit alors les opérations de : - débouillissage :lessivage effectué soit à 20°C avec une solution de soude à 12%, soit à l’ébullition avec une solution de soude à ±1%. - blanchiment :il est réalisé soit avec un produit, soit avec un mélange de produits tels que le Cl2, l’eau de chlore, le chlorite de Na, l’hypochlorite de Na ou de Ca, le peroxyde de chlore, l’eau oxygénée. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 51 Après ces opérations, la cellulose titre 92 à 97%, elle est soigneusement lavée à l’eau puis séchée partiellement jusqu’à 6 à 8% d’eau. 4. Produits En plus de la cellulose, la lessive qui se sépare d’elle contient : - des acides organiques : lignosulfonique, acétique, formique. - des sucres : les hexoses (alcool éthylique), les pentoses (alimentation du bétail après distillation) c) Utilisation Les principaux utilisateurs de la cellulose sont : - Les industries de papier et du carton - Les usines fabricant les fibres artificielles et plastiques - Les fabriques des films cinématographiques et des poudres sans fumée 1. Le papier Le papier de qualité supérieure est préparé à partir d’une cellulose qui a subi un blanchiment, tandis que la masse cellulosique destinée au papier journal sera constituée de 25% de cellulose non blanchie et de 75% de pâte mécanique de bois. Cette pâte est obtenue par déchiquetage du bois sur des meules arrosées d’eau : les défibreuses. Le mélange de la cellulose et de la pâte de bois, auquel on ajoute divers produits chimiques, est déversé sur un tapis sans fin (en toile de Cu). L’eau passe au travers des mailles de la toile tandis que les fibres s’enchevêtrent en tous sens et forment un ruban de papier qui sera ensuite pressé entre deux rouleaux et enfin séché. 2. Le nitrate de cellulose Cf. explosifs 3. Les rayonnes et fibrannes Rayonnes : brins de cellulose régénérée ou d’acétate de grande longueur Fibrannes : fibres de composition chimique analogue à celle des rayonnes mais coupées court. Ce sont des succédanés de la soie qui, actuellement, prédominent parmi les fibres artificielles cellulosiques. La rayonne viscose est généralement préparée à partir de la cellulose suivant les phases ci-après : i. Préparation d’alcali-cellulose (C6H9O4.OH)x + x NaOH cellulose (C6H9O4.ONa)x + x H2O alcali- cellulose Au contact d’une solution concentrée de soude, à température ambiante, les fibre de cellulose absorbent une certaine quantité de soude et les fibres gonflent. Cela s’explique chimiquement par la fixation de NaOH sur les OH des chaînes cellulosiques : il se forme des combinaisons d’addition moléculaires appelées alcali-cellulose,stables uniquement en présence des eauxmères. Par lavage à l’eau, l’alcali est éliminé et la cellulose régénérée. Cette cellulose qui a subi l’opération dite mercerisage est distincte de la cellulose native par : - sa plus grande réactivité face aux agents chimiques ; - une absorption d’eau plus élevée ; - une aptitude tinctoriale plus grande bien que sa composition chimique est restée inchangée. Pour séparer l’alcali-cellulose de la liqueur, on lui applique une forte pression entre des plaques des tôles. Cette liqueur contient de l’hemi cellulose et elle peut être régénérée (si elle n’est pas trop chargée en hemi cellulose) par : - filtration ; - addition de NaOH - décantation. ii. Formation du xanthate de cellulose S (C6H9O4.ONa)x + x CS2 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 (C6H9O4-O-C )x Page 52 SNa alcali- cellulose sodium xanthate de cellulose l’alcali cellulose est ensuite déchiquetée pour favoriser la réaction avec le CS 2 et est abandonnée pendant 1 à 3 jours à la température de 20 à 30°C. au cours de ce repos, maturation préliminaire, sous l’effet de l’oxydation par O2 de l’air, le degré de polymérisation de la cellulose diminue, ceci permettra de régler à volonté la viscosité de la future solution de viscose. L’alcali cellulose dégradée par le CS2 donne le xanthate de cellulose brun orangé (ou xanthogénate) : C6H9O4 O S=C—SNa , NaOH iii. Dissolution du xanthate de cellulose ou régénération (C6H9O4-O-CSSNa)x + x H2SO4 (C6H9O4.OH)x + x CS2 + x NaHSO4 sodium xanthate de cellulose cellulose régénérée (rayonne) Le xanthate de cellulose, à la différence de la cellulose initiale, a la faculté de se dissoudre facilement dans une solution diluée de 4 – 7% d’H2SO4. La solution obtenue porte le nom de viscose. La dissolution dure de 2 à 6 heures et s’effectue à une température de 15 à 20°C. Cette solution ne pouvant être utilisée pour le filage : elle donnerait un fil de mauvaise qualité. Il faut lui faire subir le mûrissement ou maturation en l’abandonnant après filtration 2 à 4 jours dans des récipients maintenus à une température de 15 – 20°C. Les bulles d’air (qui donnent des irrégularités dans les filières) renfermées dans la masse s’en échappent très lentement : la désaération. Au cours du mûrissement, la viscosité de la viscose varie et chaque usine apprécie le moment de l’arrêt du mûrissement (facilité de filage et de coagulation). Viscosité 60 50 40 30 20 2 4 6 8 10 12 14 16 18 jours iv. Filage et coagulation v. Apprêtage V. LES ADDITIFS AUX POLYMERES Ce sont les ingrédients qu’on ajoute : Soit pour modifier ou améliorer les qualités du polymère Soit pour permettre ou faciliter le traitement et la mise en œuvre du polymère. Ce sont : a) Les plastifiants : Composés ajoutés aux polymères qui tendent à devenir cassants, difficiles à mettre en œuvre. Plus de 80% de plastifiants sont destinés aux PVC. Les plastifiants sont des solvants non volatiles ajoutés aux hauts polymères pour les ramollir et les rendre plastiques ou flexibles pendant la mise en œuvre ou pour leur donner une flexibilité et une extensibilité permanentes, comme le CTC. Ils ont trois fonctions fondamentales : Abaisser la température de mise en œuvre du polymère en dessous de sa température de décomposition ; Modifier les propriétés du produit fini ; C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 53 - Modifier les propriétés de mise en œuvre. Un bon plastifiant doit être : Facile à obtenir ; Non colorant ; Compatible avec le polymère ; Peu ou pas toxique ; De bas prix ; Ininflammable ; De faible volatilité ; Résistant à la chaleur et à la lumière... De faible odeur ; Malheureusement, aucun plastifiant ne peut réunir toutes ces caractéristiques ! Quelques plastifiants importants : Les phtalates ; Les phosphates ; Les diesters ; b) - Les époxydes ; Les CTC nitriles ; Les polyesters (plastifiants à poids moléculaire élevé) Les stabilisateurs : Composés susceptibles d’éviter, de retarder ou de diminuer la détérioration des polymères due aux agents physiques ou chimiques : perte de résistance, érosion de surface, fendillement, diminution de la transparence, oxydation, … Ces stabilisateurs sont : Les accepteurs d’acide ; Les anti-oxydants ; Les absorbeurs des rayons U.V ; Les accepteurs des radicaux ; Les anti-colorants. Parmi ces composés on peut citer : Les stabilisateurs minéraux et organiques du Pb ; Les dérivés organiques du Zn tétravalent ; Les dérivés organiques des métaux tels que Ba, Ca, Cd et le Zn. c) Les colorants : On distingue trois types de colorants : Les pigments organiques ; Les pigments minéraux : oxydes métalliques calcinés à environ 2000°C (cas de TiO2, ZnO, Sb2O3,… ) ; Les colorants : produits chimiques, organiques synthétiques ou naturels. d) Les additifs du caoutchouc : Les agents peptisants : accélérateurs de la rupture des chaînes pendant la mastication. par exemple : phénylhydrazine ; mercaptans aromatiques. . Les plastifiants Les accélérateurs de vulcanisation. par exemple : Carbonate de Pb ; Chaux (CaO) ; Magnésie (MgO) ; Oxyde de Zn ; litharge (PbO) ; Les anti-oxydants. - Aniline ; Hexaméthylène tétramine ; Para-aminodiphénylaniline ; Mercaptobenzothiazole (MTB) ; Xanthates, … Les activeurs : organiques ou minéraux pour activer les accélérateurs ci-dessus. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 54 VI. Les charges : améliorent le propriétés physiques du CTC. Elles peuvent être : renforçantes : noir de C, carbonate de Mg, kaolin, silice hydratée, silicates d’Al et de Ca, … ; non renforçantes et permettent la réduction du coût final ; ce sont les charges inertes : craie, barytes, talc, … TRAITEMENT ET MISE EN ŒUVRE DES POLYMERES Le traitement d’un polymère (est un ensemble de procédés qui) dépend de : 1. la nature du polymère ; sa température de ramollissement et de sa température de décomposition. Techniques des polymères thermodurcissables 1.1. Le moulage par compression - C’est l’une des méthodes les plus anciennes ; - elle est considérée aujourd’hui comme la principale méthode de mise en œuvre ; - elle est utilisée surtout pour les TD mais on peut également l’utiliser pour les TP et de nombreux CTC. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 55 Le moulage par compression consiste à placer un poids ou un volume connu de poudre dans la cavité d’un moule ouvert, celui-ci étant constitué d’une partie mâle et d’une partie femelle, normalement préchauffées. Lorsqu’on ferme le moule, les deux parties viennent s’emboîter, on applique alors sur le moule une pression de l’ordre de 100 à 600 kg/cm2. Sous l’action combinée de la chaleur et de la pression, la poudre se ramollit, coule à l’intérieur de la cavité du moule et prend la forme voulue. Les moules correctement conçues limitent fortement les bavures et très peu ou aucune finition n’est donc nécessaire. L’opération s’effectue entièrement dans une presse de compression qui consiste essentiellement en un cylindre à l’intérieur duquel se trouve un piston pouvant être actionné hydrauliquement. 1.2. Le moulage par transfert Pour les objets compliqués, des pièces rapportées délicates, le moulage par compression présente certaines limitations. On procède alors par le moulage par transfert. On applique à la poudre la chaleur et la pression, dans une chambre chauffée, la poudre se ramollit avant d’être introduite dans le moule (préalablement fermé) par une petite ouverture adéquate appelée buse. Les techniques de moulage par compression et par transfert sont multiples à cause de l’utilisation de plusieurs types de moules. 2. Techniques des polymères thermoplastiques 2.1. Le moulage par extrusion Le principe de l’extrusion vise à transformer, de façon continue, un matériau thermoplastique en une forme particulière. C’est un procédé polyvalent permettant d’obtenir : - les tuyaux - les gaines des fils et câbles - les films et feuilles - les enduits pour papiers, toiles, … - les fibres - les matériaux intermédiaires alimentant les machines - les profilés de moulage par soufflage pour produits finis creux, … Les séquences fondamentales des opérations sont les suivantes : - plastification de la matière granulaire ; - dosage du produit plastifié à travers une filière qui le transforme en un objet de la forme voulue ; - solidification à la forme et à la cote voulues ; - enroulement sur des bobines ou débitage en morceaux. L’extrudeuse est constituée fondamentalement d’une vis d’Archimède tournant à l’intérieur d’un cylindre ou fût chauffé, à assemblage serré. A l’amont de la vis se trouve une trémie d’alimentation du polymère qui se déplace le long du cylindre par l’action de la vis. L’effet final de la vis est de forcer le polymère fondu à travers une filière qui détermine la forme finale de l’objet. Ce procédé, apparemment simple, est compliqué et nécessite des machines et des techniques hautement perfectionnées. Ci-dessous un schéma simplifié d’une extrudeuse horizontale (cas de polystyrène expansé): Ci-dessous un schéma simplifié d’une extrudeuse horizontale (avec détails des dimensions importantes): C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 56 2.2. Le moulage par injection Il consiste essentiellement à ramollir le polymère dans un cylindre chauffé et à l’injecter sous haute pression à l’intérieur d’un moule relativement froid où il se durcit. Le produit moulé est ensuite éjecté par un dispositif quelconque : axe d’éjection, air comprimé, … Ce procédé est aussi polyvalent, mais contrairement à l’extrusion, il est cyclique. Les étapes d’un cycle de moulage par injection sont les suivantes : - moule fermée, une force de verrouillage est appliquée ; - le piston avance et envoie une charge fraîche de polymère vers la zone de chauffage et déplace par la même occasion le polymère chauffé précédemment vers l’injecteur qui est en contact serré avec le moule ; - la pression est maintenue sur le piston pendant que le polymère se refroidit et se contracte dans le moule ; - le piston recule pendant qu’une nouvelle charge fraîche est déposée dans la chambre de chauffe ; - le moule s’ouvre et l’article est enlevé. 2.3. Le moulage par soufflage De l’air sous pression est forcé dans un corps fondu bouché, entouré par un moule froid. L’air fait dilater le matériau fondu et lui fait épouser la forme du moule. Le moule, refroidi avec l’objet, s’ouvre et celui-ci est éjecté. Le soufflage peut se réaliser après : Injection (c’est le système injection-soufflage) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 57 2.4. Extrusion (c’est le système extrusion-soufflage) Le thermoformage Le thermoformage est une technique qui consiste à former une feuille de plastique ramollie par la chaleur, à l’intérieur ou autour d’un moule. Cette technique est appropriée à la production des : - pièces de grande surface ; - pièces moulées à paroi mince ; - prototypes, … Les polymères employés pour les techniques de thermoformage sont : - le PVC - l’acétate/butyrate de cellulose - le polystyrène - l’acrylonitrile/butadiène/styrène (ABS) - les polyoléfines - le polyméta (polyméthylmétacrylate) - l’acétate de cellulose Les méthodes de formage sont : Formage sous vide : On chauffe la feuille jusqu’à ce qu’elle devienne élastique, puis on crée un vide entre la feuille et le moule. La pression atmosphérique (au-dessus de la feuille) s’applique sur la feuille et la pousse contre le moule où elle se refroidit pour conserver sa forme. A : moule en plâtre B : couronne C : orifices d’aspiration PMMA : polymère Formage sous pression : La pression atmosphérique est remplacée par une pression positive d’air comprimé. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 58 3. Formage à moules adaptés : La feuille chauffée est formée en la pressant entre un moule mâle et un moule femelle qui s’adaptent l’un sur l’autre. Techniques diverses de mise en œuvre des polymères 3.1. Le calandrage(ou garniture) C’est la méthode la plus importante pour le traitement du PVC. Elle s’applique aux : - caoutchoucs - matières thermoplastiques 3.2. L’enduction Cette action d'enduire un support (textile le plus souvent) d'un produit destiné à lui conférer des qualités particulières, à en modifier l'aspect, … peut se réaliser par : - extrusion ou - trempage avec un système à : - air - couteau - pinceau 3.3. La soudure C’est l’assemblage de deux ou plusieurs éléments pour obtenir un modèle particulier. Pour réaliser cette jonction, on emploie de la chaleur avec ou sans pression. 3.4. Le filage C’est l’action de transformer, par écoulement au travers d'une filière, la masse de polymère (souvent les matières textiles synthétiques) en fils. Extrait de dictionnaire polymérisation nom féminin Chim. Réaction qui, à partir de molécules de faible masse moléculaire (monomères), forme, par les liaisons de celles-ci, des composés de masse moléculaire élevée (macromolécules). monomère adjectif et nom masculin Chim. Se dit d'un composé constitué de molécules simples pouvant réagir avec d'autres molécules pour donner des polymères. plastique adjectif (latin plasticus, grec plastikos, qui concerne le modelage) I.1. Qui peut être façonné par modelage; malléable. L'argile est plastique. 2. Matière plastique ou plastique,n.m. : matière synthétique constituée essentiellement de macromolécules et susceptible d'être modelée ou moulée, en général à chaud et sous pression. 3. Explosif plastique ou plastique,n.m.: explosif à base de pentrite ou d'hexogène et d'un plastifiant, d'une consistance proche de celle du mastic de vitrier, et qui ne détone que sous l'influence d'un dispositif d'amorçage. Ŕ REM. On écrit aussi plastic. II.1. Qui vise à donner des corps, des objets une représentation, une impression esthétiques. La beauté plastique d'une mise en scène. 2. Arts plastiques, ceux qui sont producteurs ou reproducteurs de volumes, de formes (principalement : la sculpture et la peinture). 3. Chirurgie plastique: spécialité chirurgicale qui vise à restaurer les formes normales en cas d'accident, de malformation, etc. III. Biol. Se dit des substances qui prennent part à l'édification et à la croissance des différentes parties des organismes vivants (carbone, hydrogène, oxygène, azote et, dans une moindre mesure, soufre et phosphore). caoutchouc nom masculin (d'une langue de l'Amérique du Sud) 1. Substance élastique et résistante provenant de la coagulation du latex d'arbres tropicaux, notamment du genre hévéa. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 59 Ŕ Caoutchouc synthétique : élastomère de synthèse. Ŕ Caoutchouc Mousse (marque déposée) : caoutchouc à faible densité, à alvéoles plus ou moins régulières. 2. Fam. Élastique. 3. Vêtement en caoutchouc ou imperméabilisé au caoutchouc. Ŕ Des caoutchoucs: des chaussures en caoutchouc. 4. Plante décorative d'appartement (nom scientifique Ficus elastica). N.B : Le caoutchouc, d'origine américaine, fut employé d'abord pour imperméabiliser les étoffes, puis pour fabriquer des tissus élastiques; la découverte de la vulcanisation (1839) a permis son développement industriel. En 1890, son application aux bandages pour véhicules donna au caoutchouc un essor considérable. Il était fourni presque exclusivement par la cueillette en Amazonie et les plantations du Sud-Est asiatique. Mais les caoutchoucs synthétiques (élastomères) sont aujourd'hui prépondérants. vulcanisation nom féminin Opération qui consiste à améliorer le caoutchouc en le traitant par le soufre. thermoplastique adjectif Qui se ramollit sous l'action de la chaleur et se durcit en se refroidissant de manière réversible. thermodurcissable adjectif Qui possède la propriété de durcir au-dessus d'une température donnée et de ne pouvoir reprendre sa forme primitive de manière réversible. formage nom masculin Techn. Action de donner sa forme à un objet manufacturé. extrusion nom féminin 1. Géol. Éruption de roches volcaniques sous forme d'aiguille ou de cône. 2. Techn. Procédé de mise en forme des matières plastiques qui consiste à pousser la matière à fluidifier à travers une filière. boudiner verbe transitif 1. Techn. Faire traverser une filière à une matière malléable pour lui donner la forme d'un cylindre de section déterminée ; extruder. 2. Fam. Serrer de manière à faire saillir des bourrelets. Cette robe te boudine. cristallin, e adjectif 1.a.De la nature du cristal. b. Roches cristallines: roches constituées de cristaux visibles à l'œil nu et formées, en profondeur, à partir d'un magma liquide (roches plutoniques) ou par recristallisation à l'état solide (roches métamorphiques). c. Système cristallin: ensemble des éléments de symétries caractéristiques du réseau d'un cristal. (Il y a sept systèmes cristallins désignés par le nom de la forme type correspondante.) 2. Fig. Semblable au cristal par la transparence ou la sonorité. Eaux cristallines. Voix cristalline. système nom masculin (grec sustêma, ensemble) I. Ensemble ordonné d'idées scientifiques ou philosophiques. Système newtonien. Système philosophique. Ŕ Esprit de système: tendance à tout réduire en système, à agir, penser en partant d'idées préconçues. Ŕ Par système: de parti pris. II.1. Combinaison d'éléments réunis de manière à former un ensemble. Système solaire, moléculaire. ŔSystème nuageux: ensemble des différents types de nuages qui accompagnent une perturbation complète. 2. Ensemble d'organes ou de tissus de même nature et destinés à des fonctions analogues. Système pileux. Système nerveux. Ŕ Fam. Courir sur le système: exaspérer, énerver. 3. Ensemble de termes définis par les relations qu'ils entretiennent entre eux. Système linguistique, phonologique. Ŕ Système d'équations: ensemble de plusieurs équations liant simultanément plusieurs variables. Ŕ Système de référence: ensemble de corps, considérés eux-mêmes comme fixes, par rapport auxquels on définit le mouvement d'un autre corps. ŔThéorie des systèmes: théorie générale et interdisciplinaire qui étudie les systèmes en tant qu'ensembles d'éléments, matériels ou non, en relation les uns avec les autres et formant un tout. 4. Système international d'unités (SI): système de mesures métrique décimal à sept unités de base (mètre, kilogramme, C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 60 seconde, ampère, kelvin, mole, candela). ŔÉcon. Système monétaire européen (S.M.E.): système d'harmonisation des changes des différentes monnaies européennes. 5. Mode d'organisation, structure. Système alphabétique. Système de parenté. 6. Psychan. Instance. 7. Méthode de classification dans laquelle on s'efforce de discerner les parentés entre les espèces. Le système de Linné. III.1. Ensemble de méthodes, de procédés destinés à assurer une fonction définie ou à produire un résultat. Système d'éducation. Système de défense. 2. Moyen habile pour obtenir, réussir qqch. Un système pour faire fortune. 3. Mode de gouvernement, d'administration, d'organisation sociale. Système capitaliste. Système électoral, pénitentiaire. 4. Appareil ou dispositif formé d'éléments agencés et assurant une fonction déterminée. Système d'éclairage, de fermeture. ŔSystème d'arme : ensemble d'équipements organisé autour d'une arme pour en assurer la mise en œuvre. ŔSystème de constructio: ensemble d'éléments déterminés pour réaliser une construction, notamment industrielle. ŔInform. Système d'exploitation: logiciel gérant un ordinateur, indépendant des programmes d'application mais indispensable à leur mise en œuvre. Ŕ Système expert : programme élaboré pour résoudre des problèmes spécifiques en exploitant les connaissances accumulées dans un domaine spécialisé et en canalisant la recherche des solutions. 5. Sports. Pièce métallique montée sur pivot, dans laquelle se pose l'aviron. N.B : Le système monétaire européen a été créé à la suite des conseils européens de Brême (7 juill. 1978) et de Bruxelles (5 déc. 1978) et est entré officiellement en vigueur le 13mars 1979. Il prend la suite du serpent monétaire européen qui avait été instauré par l'accord de Bâle du 21 avril 1972. Le système tend à créer une zone de monnaies stables dans un univers monétaire très agité. Contrairement au serpent, qui s'appuyait sur le dollar, le système est adossé à une unité monétaire l'écu - qui en constitue l'élément central. Unité de compte européenne (mais non pas monnaie de règlement), l'écu est basé sur un «panier» de monnaies des pays de la Communauté économique européenne. Le système se fonde sur le principe de taux de change stables entre les différentes monnaies des pays ayant figuré aux accords. Chaque monnaie dispose d'une parité fixe vis-à-vis de l'écu, dite taux pivot; chaque taux pivot, confronté avec les taux pivots des autres monnaies, donne la parité d'une monnaie du système par rapport à chacune des autres. Ces parités sont fixes, mais une marge de fluctuation est prévue, les monnaies pouvant évoluer l'une par rapport à l'autre dans la limite de 15 p.100 depuis août 1993 (contre 2,25 p.100 précédemment), les banques centrales des pays des monnaies concernées devant intervenir pour que les écarts ne dépassent pas ces taux. Des changements de cours pivot peuvent intervenir entre deux ou plusieurs monnaies, à condition qu'un accord de tous les pays faisant partie du système les autorise. cristal nom masculin (latin crystallus, mot grec) 1. a.Corps solide, pouvant affecter une forme géométrique bien définie, et caractérisé par une répartition régulière et périodique des atomes. b. Cristal de roche: quartz hyalin, dur et limpide, qui présente dans sa forme primitive des prismes hexagonaux terminés par deux pyramides à six pans. c. Cristal liquide: liquide à l'état mésomorphe, utilisé notamment pour des fonctions d'affichage. Syn.: corps mésomorphe 2. Verre à l'oxyde de plomb, blanc, très limpide et sonore; objet fait de cette matière. cristaux nom masculin pluriel 1. Vieilli. Carbonate de sodium cristallisé utilisé pour le nettoyage. 2. Objets en cristal. amorphe adjectif (du grec amorphos, sans forme) 1. Qui est ou paraît sans énergie, mou, inactif. 2. Non cristallisé, en parlant d'un corps. ramollir verbe transitif Rendre mou. Ramollir du cuir. se ramollir verbe pronominal 1. Devenir mou. 2. Fam. Perdre peu à peu ses facultés mentales. thio-urée nom féminin (pluriel thio-urées) Chim. Composé H2N-CS-NH2 dérivant de l'urée par substitution de soufre à l'oxygène. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 61 thiocarbonate nom masculin Composé M2CS3 résultant de la combinaison du sulfure de carbone CS2 avec un sulfure métallique M2 S (où M représente un métal). sulfacide nom masculin Composé dérivant d'un oxacide par substitution du soufre à l'oxygène. Syn.: thioacide thionique adjectif (grec theîon, soufre) Série thionique: série d'acides oxygénés du soufre, de formule générale SnO 6H2 (où n est compris entre 2 et 6). thiophène ou thiofène nom masculin Hétérocycle à cinq atomes dont un de soufre. thiazole nom masculin Composé hétérocyclique à cinq atomes, dont un de soufre et un d'azote, et dont le noyau joue un rôle important en biochimie. formique adjectif (du latin formica, fourmi) Chim. Acide formique: acide (HCOOH) existant dans les orties, le corps des fourmis, etc. Syn.: acide méthanoïque Ŕ Aldéhyde formique: gaz (HCHO) obtenu par oxydation ménagée de l'alcool méthylique et qui est un antiseptique très efficace. Syn.: formaldéhyde, méthanal réticulation nom féminin Chim. Formation de liaisons chimiques suivant les différentes directions de l'espace au cours d'une polymérisation, d'une polycondensation ou d'une polyaddition, et qui conduit à la formation d'un réseau. mélanine nom féminin Pigment de couleur foncée, produit de l'oxydation de la tyrosine, présent normalement dans la peau, les cheveux et l'iris. cyanamide nom féminin ou masculin (du grec kuanos, bleu) Corps dérivant de l'ammoniac par substitution du groupe ŕCN à un atome d'hydrogène. La cyanamide calcique est un engrais azoté. acroléine nom féminin (du latin acer, acris, âcre, et olere, sentir) Aldéhyde éthylénique CH2CHŕCH O, liquide volatil suffocant, obtenu par déshydratation de la glycérine ou par oxydation ménagée du propylène. acétone nom féminin Liquide incolore (CH3COCH3 ), volatil, inflammable, d'odeur éthérée, utilisé comme solvant. allyle [alil] nom masculin (latin allium) Radical ŕC3H5 de l'alcool allylique, dont certains composés existent dans l'essence d'ail. allylique adjectif Alcool allylique: alcool éthylénique de formule C3H6 O, préparé à partir des pétroles et servant à la synthèse de la glycérine. phtalique adjectif Acide phtalique : dérivé du naphtalène et utilisé dans la fabrication de colorants, de résines synthétiques. naphtalène nom masculin Hydrocarbure aromatique C10H8 , formé de deux noyaux benzéniques accolés, constituant principal de la naphtaline. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 62 adipique adjectif Chim. Acide adipique: acide utilisé dans la fabrication du Nylon. confer [kfr] (mot latin, comparez) Indication par laquelle on renvoie le lecteur à un passage, un ouvrage à consulter. Abrév.: conf. ou cf. téréphtalique adjectif Se dit d'un acide isomère de l'acide phtalique, qui sert à la préparation de fibres textiles. ébonite nom féminin (anglais ebony, ébène) Caoutchouc durci par addition de soufre, utilisé comme isolant électrique. Néoprène nom masculin (nom déposé) Caoutchouc synthétique thermoplastique. mercerisage nom masculin (de Mercer, nom propre) Traitement à la soude des fils ou des tissus de coton, donnant à ceux-ci un aspect brillant et soyeux. baryte nom féminin Minér. Hydroxyde de baryum Ba(OH)2 . talc nom masculin (arabe alq) 1. Silicate naturel de magnésium, onctueux et tendre, qu'on rencontre dans les schistes cristallins. 2. Poudre de cette substance. époxyde nom masculin Chim. Fonction constituée par la liaison de deux atomes voisins d'une chaîne carbonée à un même atome d'oxygène extérieur à la chaîne. thermoformage nom masculin Mise en forme, sous l'action de la chaleur et d'une contrainte mécanique, de feuilles ou de tubes en matière thermoplastique. calandrage nom masculin Opération consistant à calandrer les étoffes, le papier. calandrer verbe transitif Techn. Passer à la calandre. calandre nom féminin (grec kulindros, cylindre) 1. Techn. Machine à cylindres pour lisser, lustrer ou glacer les étoffes, le papier, etc. 2. Garniture, le plus souvent en matière plastique ou en métal, placée devant le radiateur d'une automobile. vis [vis] nom féminin (latin vitis, vrille de la vigne) 1. Tige cylindrique, en général métallique, à tête le plus souvent aplatie, et dont la surface porte une saillie hélicoïdale destinée à s'enfoncer en tournant. ŔVis de pression : vis servant à serrer un objet contre un autre. ŔVis Parker: vis d'assemblage conçue spécialement pour une utilisation sur les tôles minces. Ŕ Vis de rappel: vis tournant entre deux points fixes et servant à amener ou à reculer un objet dont elle est solidaire. Ŕ Vis mère: sur un tour à fileter, vis de pas rigoureux qui assure à l'outil un déplacement de translation en relation avec le mouvement de rotation de la pièce à fileter. Ŕ Vis sans fin: vis dont les filets agissent sur les dents d'une roue à axe perpendiculaire à celui de la vis afin de lui transmettre un mouvement de rotation. Ŕ Vis d'Archimède: hélice tournant autour de son axe dans une goulotte et assurant le déplacement de matériaux pâteux ou pulvérulents. ŔFig. Donner un tour de vis, serrer la vis: adopter une attitude plus sévère. 2. Escalier à vis ou en vis : escalier tournant autour d'un noyau ou d'un vide central selon une courbe proche de l'hélice. Syn.: escalier en hélice, en colimaçon C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 63 Chapitre VIII: Les Explosifs I. LA NITROCELLULOSE a) Usages Suivant le degré de nitration, le produit nitré de la cellulose est un composé aux usages multiples : - poudres sans fumée fulmicoton 12,5 à 13,5% d'N - films photographiques (celluloïdes) : 11,2 à 12,5% d'N - fibres actifs (rayonnes, fibrannes) : 10,7 à 11,2% d'N - vernis, produits divers (colles, peintures cellulosiques, ...) b) Obtention La nitrocellulose est un ester de cellulose obtenue de la manière suivante : Matière première : - cellulose purifiée et blanchie (humidité 0,5%) - solution de composition : 25% HNO3 55% H2SO4 20% H2O Processus de traitement : - Mélange de cellulose sèche (13,5 Kg par exemple) avec les acides (544 Kg) dans une cuve en acier inox pendant 20 minutes avec contrôle rigoureux de la température (38 ± 2,5° C) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 64 - Centrifugeage (après nitration) pour séparer le nitrate de cellulose et la solution Immersion du nitrate de cellulose dans une cuve de submersion où l'excès d'acide est dilué dans l'eau afin d'éviter l'élévation de température et d’assurer le blocage de la nitration. Reflux de la bouillie de nitrate de cellulose pour éliminer les traces de sulfate de cellulose. Lavage et séchage. Le taux maximal d'azote dans la nitrocellulose est de 14,2% et on admet dans ces conditions qu'il y a 12 groupements hydroxyles qui sont estérifiés. Mais la cellulose dodécanitrique est très peu stable : un lavage à l'eau abaisse sa teneur en azote à ± 13,5%, ce qui correspond à la formule [C 24H29O9(NO3)11]n En pratique, on tend à préparer la nitrocellulose 11 fois nitrée qui est relativement stable et on opère une dépolymérisation progressive qui en diminue la viscosité. Cette dépolymérérisation dépend de la température et de la durée du traitement (opération se passant en autoclave à 110 - 114°C en présence de H2SO4 1% pour favoriser l'hydrolyse). Le séchage de la nitrocellulose est très délicat : à sa température limite de 65°C, la teneur en eau ne peut descendre à moins de 22% et le séchage dans les séchoirs est extrêmement dangereux. On procède alors au déplacement de l'eau par l'alcool éthylique soit en autoclave sous pression, soit dans des centrifugeuses. On utilise parfois l'alcool butylique (cas de la cellulose destinée aux vernis) c) Classification On classe souvent les nitrocelluloses suivant leurs solubilités dans un solvant et leurs usages. Toutefois, ce degré de solubilité ne constitue pas un critère suffisant pour le classement car dans un mélange alcool-éther par exemple, cette solubilité dépend du lavage. Les différentes nitrocelluloses sont surtout différenciées par leurs viscosités dans les solvants qui, elles, dépendent du degré de polymérisation de la cellulose (n) FORCE ET POTENTIEL D’UN EXPLOSIF II. Ce sont les caractéristiques propres aux poudres propulsives : - force d'un explosif = pression qu'il fournit dans une enceinte d'1l - potentiel d'un explosif = 425 x nbre de kcal fournies à la bombe calorimétrique par 1 kg de poudre. Exemple : Caractéristique Poudre de chasse Fulmicoton CP1 NH4 NO3 Nitro glycérine 272 279 755 3190 442 859 2710 9700 163 976 1051 4894 625 713 3469 10084 Potentiel (tonnes-mètres) Volume des gaz (litres/kg) température d'explosion (° C) Force (Kg) III. LES POUDRES COLLOIDALES a) Définition et caractéristiques Ce sont des gelées colloïdales, obtenues par dissolution de fulmicoton, parfois additionné de nitroglycérine, dans un solvant volatile ou non ; l'apport de certains éléments permettant la stabilisation ou la modification de la vitesse de décomposition (combustion). Facilitée par l'élévation de température et l'humidité, la décomposition des poudres à base de nitrocellulose parait inévitable et le NO2 (NO + O2 de l'air) libéré peut s'oxyder à l'air en peroxyde facilement absorbé par les poudres mêmes. Une localisation des réactions risque d'entraîner un échauffement suffisant pour transformer, en un point, une décomposition fusante en une décomposition explosive. b) Tests sur poudres colloïdales Les poudres colloïdales subissent plusieurs épreuves dont : Epreuve d’Abel : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 65 C'est la mesure du temps mis pour faire apparaître sur une bande de papier à KI amidonné une teinte bleue due à la décomposition de KI par les vapeurs nitreuses émises par ρ grammes d'un échantillon chauffé à une température donnée. Allemagne Angleterre France Masse ρ (g) 1,00 1,33 1,30 t° (°C) 80 76,7 65,5 tps admis (min) 10 10 20 Epreuve d’explosion : On chauffe progressivement (en bain d'huile) 0,1 g d’échantillon dans un tube de verre épais obturé par une rondelle de liège, l'explosion ne devant pas se produire avant 180 - 185°C Epreuve Vieille : (épreuve à 150°C) C'est la mesure de temps mis par 2,25 g d'échantillon à 1,3% d'humidité pour rougir un papier tournesol bleu, le tout mis dans un tube placé en étuve à bain de glycérine ; le temps devant être supérieur à 7 heures. c) Types de poudres colloïdales Parmi ces poudres, on distingue : Poudres B : Elles ne contiennent que du fulmicoton. CP1 humides, émiettées puis déshydratées par déplacement à l'alcool. La masse obtenue, à environ 20% d'alcool, passe dans un malaxeur où l’on ajoute un mélange alcool-éther. Après une heure, un stabilisateur est ajouté : le diphénylamine (un réducteur de NO).La masse (gel) obtenue est alors filtrée sous pression sur une toile métallique puis éventuellement aux filières qui donnent des rubans. Ces rubans sont séchés à 35°C . Cordites et balistites Ce sont des mélanges de produit divers. Pour le cas des cordites anglaises on a : - CP1 : 37 - 65% Nitroglycérine : 58 - 30% Solvant + vaseline : ± 6%. Extrait de dictionnaire explosif, ive adjectif 1. Qui est de nature à provoquer des réactions brutales ; critique, tendu. Situation explosive. 2. Relatif à l'explosion. Mélange explosif. explosion nom féminin (du latin explodere, rejeter en frappant des mains) 1. Fait d'éclater violemment ; bruit qui accompagne cet éclatement. L'explosion d'une bombe. 2. a.Libération très rapide, sous forme de gaz à haute pression et à haute température, d'une énergie stockée sous un volume réduit. b. Troisième temps de fonctionnement d'un moteur à quatre temps, correspondant à la combustion. 3. Manifestation vive et soudaine. L'explosion de la colère. 4. Apparition brusque d'un évènement; développement, accroissement brutal d'un phénomène. L'explosion démographique. nitroglycérine nom féminin Ester nitrique de la glycérine, liquide huileux, jaunâtre. (C'est un explosif puissant, qui entre dans la composition de la dynamite.) fulmicoton nom masculin Coton-poudre. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 66 poudre nom féminin (latin pulvis, pulveris, poussière) 1. Substance solide broyée, divisée en grains très fins et homogènes. Sucre en poudre. 2. Préparation destinée à unifier le teint et à parfaire le maquillage. 3. Substance pulvérulente explosive non détonante utilisée notamment pour le lancement des projectiles d'armes à feu et pour la propulsion d'engins. – Poudre sans fumée, à base de nitrocellulose. Ŕ Poudre noire, poudre à canon: mélange de salpêtre, de soufre et de charbon de bois. Ŕ Société nationale des poudres et explosifs (remplaçant le Service des poudres depuis 1971) : organisme coordinateur de la fabrication et de la commercialisation des poudres et explosifs. Ŕ Mettre le feu aux poudres : déclencher, faire éclater un conflit jusqu'alors larvé. Ŕ Se répandre comme une traînée de poudre, très rapidement. Ŕ Fam. N'avoir pas inventé la poudre: être peu intelligent. 4. Vx. Poussière. Ŕ Mod. Jeter de la poudre aux yeux : chercher à faire illusion. salpêtre nom masculin (latin sal, sel, et petrae, de pierre) Nitrate et, partic., nitrate de potassium. ŔSalpêtre du Chili : nitrate de sodium. fusant, e adjectif 1. Apte à fuser, à brûler sans détoner. Poudre fusante. 2. Obus fusant ou fusant,n.m. , qui explose en l'air par l'action d'une fusée-détonateur. Chapitre IX: L’Industrie de la silice I. GENERALITES a) La silice De toutes les combinaisons chimiques qui existent dans l’écorce du globe, la silice, à l’état libre ou combiné, cristallisé ou amorphe, est la plus importante. La composition moyenne de l’écorce est la suivante : Elément SiO2 Al2O3 Fe2O3 FeO MnO Teneur (%) 58.2 15.8 3.3 3.8 3.8 Elément Teneur (%) CaO Na2O K2O H2O TiO2 5.2 3.9 3.2 1.5 1.0 La silice se présente sous plusieurs variété allotropiques : - le quartz la calcédoine la tridymite (roche volcanique) la cristobalite (rare) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 67 La présence des oxydes dans le quartz donne des pierres précieuses : - l’améthyste (violet) l’émeraude (vert) La silice hydratée donne l’opale (arc-en-ciel) b) Les silicates Les silicates, très nombreux, appartiennent aux micas, aux feldspaths et aux pyroxènes. Les micas Formule : Ce sont des silicates doubles d’Al et des métaux alcalins et alcalino-terreux. Les principales variétés sont : - la biotite (noir) - la lépidolite (minerai de lithium) - la paragonite - la muscovite Cristallisation : Dans un système orthorhombique, les micas se présentent sous forme des prismes hexagonaux et lamellaires donnant des clivages parfaits. Usages : - isolant transparent et résistant à la chaleur - en poudre fine comme : - papiers peints - peintures décoratives Les feldspaths Formule : Ce sont des silico-aluminates alcalins et alcalino-terreux. Accompagnés souvent des grains de quartz, ils donnent alors des pegmatites, dont les plus importantes sont : - l’orthose : 6 SiO2.Al2O3.K2O - l’albite : 6 SiO2.Al2O3.Na2O - l’anorthite : 2 SiO2.Al2O3.CaO Usages : - fondant des pâtes céramiques - industrie des produits potassiques L’amiante ou l’asbeste Formule : Silicate répondant à la composition suivante : Elément Teneur (%) Elément Teneur (%) SiO2 MgO 58 25 CaO Fe2O3 13 4 Usages : - fibres : tissus ou cordages incombustibles - bourre : matière isolante contre la chaleur - poudre : pâtes à mouler pour appareillage électrique - bâtiments : briques d'amiante et fibrociments Le talc II. Formule : Silicate hydraté de magnésie répondant à la formule : 4 SiO2.3 MgO.H2O, donnant à l’état compact la stéatite et la craie de Briançon. Usages : - soins de toilette en cosmétique - médecine (chirurgie) MATERIAUX DE CONSTRUCTION C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 68 a) Les produits naturels Ce sont des silicates naturels ou des matières silicatées diverses d’emploi très répandu. On peut citer : - le grès : pour le pavage des chaussées - le granit et le basalte (associé au quartz, le composite est extrêmement dur : quartz + mica + feldspath) - les schistes : donnent des ardoises, composites à clivage facile (mica + quartz) - le porphyre et le pétro-silex : pour l’empierrement des routes lorsqu’ils sont concassés - les argiles : desséchées au soleil, elles sont utilisées dans les pays chauds pour les bâtiments. b) Les briques réfractaires Les briques de silice De grande résistance mécanique et peu sensibles aux variations de température (sans retrait), les dinas entrent pour la grande partie dans la construction des fours Martin. Ces briques qui titrent 95 à 98% de SiO 2 sont à différencier de celles silico-calcaires dont la teneur en SiO2 est plus faible : 70 à 80%. Ci-dessous les formes cristallines de la silice avec leurs domaines d’existence: tridymite α 110°C cristobalite α 216°C quartz α 575°C tridymite β 145°C tridymite γ cristobalite β quartz β Les régions de stabilité de ces variétés sont : Quartz < 870°C Tridymite < 1470°C Cristobalite Les constituants essentiels des dinas sont les tridymites : la température de cuisson étant de 1450 à 1480°C. Types : Les briques obtenues sont de trois types essentiels : - Quartzite non transformée, enfermée dans une masse de matière vitreuse qui l’entoure - Agrégats de tridymite, de laitier et de grains de quartz - Tridymite presque pure, obtenue en employant du sable fin, contenant un peu de fer et d’alumine ; avec cuisson à 1400°C (présence de silicate tricalcique : liant) Propriétés : - Bonne résistance mécanique jusqu’à 1600°C ; meilleure que celle des briques d’argile - Meilleure conductivité calorifique - Peu sensibles aux variations de température - Résistance chimique aux laitiers calcaires. Les briques de carborundum (SiC) Le SiC est une combinaison chimique qui présente les propriétés suivantes : Propriétés : - Température de fusion 2000°C - Grande résistance chimique - Dureté exceptionnelle, seul le diamant le dépasse - De couleur noire ou bleu saphir Usages : - ponçage du marbre et polissage des métaux lorsqu’il est répandu sur du papier - affûtage des outils et dressage des pièces en fonte lorsqu’il est aggloméré - parfois comme résistance dans des fours ou appareils électriques - imprégnation de quelques aciers doux en sidérurgie - composition des briques réfractaires résistant à haute température Obtention : - Matière 1ère : - 55% sable quartzeux - 30% coke pulvérisé - 10% sel marin C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 69 - Réaction - 5% sciure de bois : SiO2 + 3 C 1600 – 2000°C SiC + 2 CO Quelques autres briques Parmi les autres briques réfractaires les plus utilisées, on peut citer : les briques de magnésie : température de fusion 2100°C les briques de bauxite : température de fusion 1820°C les briques de chromite : température de fusion 2180°C les briques de dolomie : pour les four Martin-Siemens et les convertisseurs Thomas les briques de zircone (ZrO2) : température de fusion 2600°C, briques réfractaires de choix, de très bonne résistance chimique et de coefficient de dilatation environ nulle III. INDUSTRIE DU VERRE a) Définition et caractéristiques Le verre est une solution solide sursaturée et comprenant en majorité des silicates alcalins et alcalinoterreux. Il présente les caractéristiques suivantes : - transparent ou opaque - dur - cassant - fusible vers 1400°C - densité 2.4 à 2.6 - résistance à la traction : 4 à 10 kg/mm2 - résistance à la compression : 60 à 120 kg/mm2 Le verre peut être considéré comme une véritable gelée constituée de - - cristalloïde (SiO2)p. Na2O de température de fusion T 1 - - colloïdal (SiO2)n. (CaO)m de température de fusion T 2 Par chauffage du verre, on provoque la fusion de β et ces transformations se poursuivent jusqu’à la solvatation de α par la soude de β, un faible excès restant sous forme de polysilicate de soude dont le degré de polymérisation dépend de la température. Dans le cas le plus fréquent, le verre est du type (SiO2, Na2O, CaO) et le rapport entre CaO et Na2O reste sensiblement constant. En fixant ce rapport égal à 1, on doit prendre 8 à 12 molécules de SiO 2, pour 2 molécules de CaO et 2 molécules de Na2O. D’où 2 compositions extrêmes du verre à 3 composants : (SiO2)2.2 Na2O + (SiO2)6.2 CaO (SiO2)2.2Na2O + (SiO2)10.2 CaO Le 1er verre sera : plus concentré en silicate sodique plus altérable à l’eau plus élastique mais de moindre résistance mécanique. b) Les constituants du verre Les principaux constituants du verre sont: Les vitrifiants : SiO2 : vitrifiant type, > 50% (le plus souvent utilisé) P205 : vitrifiant d'appoint B2O3 (H3BO3) : vitrifiant de second rôle, c’est plus un fondant acide qu’un vitrifiant. Ils dissolvent leurs propres sels et laissent, après refroidissement, des composés amophes et homogènes. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 70 L’augmentation de la teneur en silice (SiO2) : augmente la dureté du verre rend le travail du verre plus difficile augmente la résistivité électrique et pour des faibles variations de SiO2, on modifie la fusibilité du verre, sa tendance à la cristallisation et la viscosité. Les bases : CaO ZnO BaO : élève l’éclat, la densité et l’indice de réfraction PbO : Pb3O4 : pour verres spéciaux ; labo, optique, luxe … MgO : élève la résistance aux variations de t° et atténue la tendance à la dévitrification Ce sont des stabilisants qui améliorent : l’affinage la résistance mécanique et la résistance aux agents atmosphériques. Les fondants K2O : - comme carbonate - comme feldspath (orthose) Na2O : - comme carbonate - comme sulfate Ils provoquent la combinaison des bases avec des vitrifiants en : augmentant la fusibilité abaissant le point de transformation et élargissant le palier de fusibilité Les oxydes indifférents Fe3O4 ou Fe2O3 + MnO : Fe2 O3 est un fondant acide. Ces additifs jouent parfois un rôle sur la nature même du verre et sur son degré de fusibilité. Ils se rangent aussi parmi les colorants du verre. Al,O3 : retarde ou empêche parfois la dévitrification et en présence du fer elle augmente le ton de la coloration due à ce composé. Les correctifs Ce sont des auxiliaires dérivés de : Mn Na F, … Ni Se Co As Les uns sont des correctifs décolorants ou opacifiants, les autres des aides à l’affinage. Parmi les colorants du verre les plus importants, on peut citer : MnO2 : violet U, Sb (oxydes) : jaunes Fe : vert (brun – rouge brique) Cu2O : rouge CuO : vert Se : jaune orangé CoO : bleu Ir2O3 : noir c) Les types de verre Verre à vitres, bouteilles : silicate double de Na et Ca Verre de laboratoire, verrerie fine de table : silicate double de K et Ca Verre pour instruments d’optique : silicate double de K et Pb d) Travail du verre Etapes : Les étapes importantes du travail du verre sont les suivantes : Opération Température 1. Fonte ou fusion du mélange vitrifiable : 1300 – 1400° C 2. Affinage : élimination des bulles gazeuses : – 3. Braise : diminution de la température : 1200 – 800° C 4. Cueillage : – Mise en oeuvre: C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 71 : : : : Durée approximative 5 – 6 heures. 6 – 7 heures. 8 – 9 heures 2 – 2 h 30 min Le verre est un matériau qui se travaille comme les matières plastiques (cf. mise en œuvre des plastiques). IV. LES CERAMIQUES a) Les argiles Définition Les argiles sont des alumino-silicates alcalins ou alcalino-terreux souillés de sels de fer ou calcium. Elles proviennent de la désagrégation des feldspaths attaqués par l’eau, l’air et le CO 2. La présence d’une matière colloïdale englobant chaque grain sous une mince couche peut suffire à expliquer la plasticité des argiles. L’addition d’un dégraissant (type : sable), diminue cette plasticité. Cette propriété dépend d’ailleurs de la nature du liquide ajouté à l’argile : glycérol, alcool … et pour l’augmenter on peut modifier la concentration des ions H+ : - soit par maturation ou pourrissage dans un endroit humide - soit par arrosage avec un acide étendu. Usages : - décoloration des huiles minérales grâce à leur pouvoir adsorbant - matières premières de l’industrie des réfractaires - matières premières de l’industrie céramique. Types : - le kaolin : très pure, pour la porcelaine - les smectiques : décolorantes, destinées au dégraissage et au blanchiment - la terre à brique ou argile plastique : pour briques et poteries - les ocres : riche en oxydes de Fe, pour les peintures - les réfractaires : résistent à la fusion, ne doivent contenir ni oxydes de Fe, ni CaO Composition : Les analyses des argiles les plus courantes donnent la composition ci-dessous : Elément Teneur (%) Elément Teneur (%) SiO2 Al2O3 Fe2O3 48 - 72 23 - 40 1.0 – 3.5 CaO Perte au feu 0.6 – 1.2 8.0 – 12 Les argiles réfractaires appartiennent aux familles ci après : - Kaolinite 2 SiO2.Al2O3. 2 H2O - Halloysite 2 SiO2.Al2O3. 2 H2O - Montmorillonite : 4 SiO2.Al2.O3. 2 H2O (pyrophyllite) - Gibbsite Al2O3. 3 H2O - Anauxile 3 SiO2.Al2O3. 2 H2O - Bentonite 5 SiO2.Al2O3.(Mg, Ca)O, n H2O Ci – dessous la réaction principale pour l’obtention du mélange destiné aux réfractaires : 3 (Al2O3.SiO2) 1400°C Ssillimanite (silicate d’alumine) 3 Al2O3.2 SiO2 + SiO2 mullite( 87,7% ) silice ( 12,3%) Cristobalite mélange sans retrait destiné à la fabrication des "super réfractaires" b) Les céramiques Définition : Tout mélange d’argiles et d’eau en proportions convenables donne une pâte liante, ductile, susceptible, après une légère dessiccation, de se modeler à la main ou au tour et qui, par la cuisson, donne une matière dure, cassante et sonore. On appelle céramique tout objet en terre cuite obtenu à partir de l’argile. Ce sont les poteries de terre cuite, de faïence, de porcelaine. Matières premières : Les matières premières de l’industrie céramique sont : - l’argile - un dégraissant : empêche le fendillement, le retrait lors du séchage C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 72 - un fondant : assure la dureté après cuisson un colorant : masque la couleur de la pâte une glaçure ou couverture : imperméabilise les faïences et porcelaines (silicates de Pb, de Ca ou de Sn ; silicoborate de Na) Types de céramiques : Terre cuite et poteries communes Définition : Les terres cuites, à pâte hétérogène, comprennent les briques, les tuiles, les carreaux et certains ornements d’architecture, ... à base d’argile ferrugineuse exempte de craie. Obtention : Les étapes d’obtention sont généralement les suivantes : - pourrissage à l ‘air de l’argile ferrugineuse pendant 5 à 6 mois - moulage - cuisson à ± 900° C dans des fours Hoffmann, Auclair, Simon ou dans des fours-tunnel (américains) Dans le cas de certaines poteries fines on procède de la manière suivante : - 80% d’argile + 20% de silice - moulage : ébauchage, tournassage - 1er cuisson - trempage dans l’eau contenant : du minium : silicate de Pb (jaune) ou du borax et de la soude : silicoborate de Na, Ca - séchage pendant 24h00 - 2ème cuisson - vitrification Faïences et grès cérames Définition : Parmi les faïences, on distingue les faïences communes et les faïences fines. Les faïences sont des poteries à pâte poreuse, blanche ou colorée, qui fournissent des briques émaillées, des carreaux, des plaques et des appareils sanitaires. Leur différenciation d’avec les porcelaines repose sur la blancheur, la transparence du vernis et l’opacité. Matières premières : On utilise des argiles réfractaires contenant le moins possible d’oxyde de fer, de composition moyenne : Elément Teneur (%) Elément Teneur (%) SiO2 Al2O3 Fe2O3 45 – 55 30 à 40 Max. 2 CaO MgO K2O 0,1 à 1,5 0,05 à 0,6 0,1 à 0,5 Comme dégraissant, on prend de la pegmatite de façon à obtenir une pâte à 6,5% de feldspath, 40 – 42% de silice et 50% de produits alumineux. Obtention : La 1ère cuisson terminée, on procède à la glaçure avec une pâte très fluide contenant : SiO2 Kaolin blanc CaCO3 borosilicate alcalino-terreux avant la 2ème cuisson. Définition des grès cérames: Les grès cérames sont des matériaux pour le revêtement du sol. Ils sont faits en pâte plus doux additionnée de mica et de feldspath qui leur confèrent une structure partiellement vitrifiée. porcelaines Définition : Ce sont des produits imperméables et inaltérables, à pâte : très vitrifiée translucide blanche ou colorée non poseuse recouverte d’une glaçure cuite à haute température ( 1800°C) Types : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 73 On distingue : porcelaine Alumineuse Siliceuse Teneur des composants (%) Al2O3 30 24 SiO2 60 70 CaO 3 1 Parmi les porcelaines les plus connues, on peut citer : (a) La porcelaine chinoise : argile bien lavée et additionnée de feldspath ou de pegmatite. On a des compositions suivantes : Composition 1 Elément Composition 2 Teneur (%) Elément Kaolin Feldspath Sable Craie 64 10 20 6 Teneur (%) Kaolin Pegmatite Sable Craie 62 17 17 4 (b) La porcelaine anglaise : faïence particulièrement fine ou le kaolin est dégraissé au quartz et est additionné de 40 % de poudre d’os (c) La porcelaine américaine : de grande résistance mécanique, mais moins belle. (d) La porcelaine tendre : sèvres français se prêtant à la décoration, obtenus par cuisson très lente (e) La porcelaine à base de fluorine pure : on utilise comme dégraissant le CaF2 colloïdal obtenu par précipitation : CaCl2 + 2 KF Remarques : l’émail On distingue : émail opaque brun composé de : Pb 3O4 : 50 % MnO2 : 8 % Argile : 42 % émail blanc composé d’oxyde d’étain , minium et quartz émail comprenant le silex, le calcaire et le borax finement broyés (incorporés à la pâte ou étendus sur la couverte) On distingue ceux qui sont: résistants à haute température dont : - CoO (bleu ou bleu pâle) - Cr2O3 (vert) - Fe2O3 (brun) - acides titaniques (jaune) altérables à la température supérieure à 1000°C dont : - la litharge Pb3O4 (rouge orangé) - oxyde de Cu (bleu vert) - le pourpre de Cassius (rose). les produits de décoration Extrait de dictionnaire silice nom féminin (latin silex, silicis, silice) Oxyde de silicium SiO2. (Il en existe plusieurs variétés naturelles : le quartz cristallisé, la calcédoine à structure fibreuse, l'opale amorphe.) Ŕ Silice fondue ou verre de silice: forme vitreuse de la silice, qui peut supporter d'importants et brusques changements de température. allotropie nom féminin (grec allos, autre, et tropos, manière d'être) Propriété de certains corps, comme le carbone, le phosphore, le soufre, de se présenter sous plusieurs formes ayant des propriétés physiques différentes. calcédoine [kalsedwan] nom féminin (de Chalcédoine, ville de Bithynie) Silice translucide cristallisée, très utilisée en joaillerie dans l'Antiquité pour les bijoux et les cachets. (La calcédoine rougeorangé est la cornaline, la brune la sardoine, la verte la chrysoprase, la noire l' onyx.) cristobalite nom féminin C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 74 Minér. Silice cristallisée dans le système quadratique. opale nom féminin (latin opalus) Pierre fine, à reflets irisés, variété de silice hydratée. feldspath [fldspat] nom masculin (mot allemand) Minér. Aluminosilicate naturel de potassium, de sodium ou de calcium, constituant essentiel des roches magmatiques et métamorphiques. pyroxène nom masculin Silicate de fer, de magnésium, de calcium, parfois d'aluminium, présent dans les roches éruptives et métamorphiques. orthorhombique adjectif Se dit d'un système cristallin dont la symétrie du réseau est celle d'un parallélépipède rectangle ou d'un prisme droit à base de losange. orthose nom féminin Minér. Feldspath potassique, abondant dans le granite, le gneiss. gneiss [gns] nom masculin (mot allemand) Roche métamorphique constituée de cristaux de mica, de quartz et de feldspath, disposés en lits. amiante nom masculin (grec amiantos, incorruptible) Silicate naturel hydraté de calcium et de magnésium, à contexture fibreuse, résistant à l'action du feu et utilisé pour fabriquer des matériaux, des tissus incombustibles. asbeste [asbst] nom féminin Substance minérale fibreuse légèrement teintée, inaltérable au feu, et utilisée dans le bâtiment. stéatite nom féminin Roche métamorphique faite de talc, mais compacte et non feuilletée. grès [gr] nom masculin (mot francique) 1. Roche sédimentaire formée de grains de sable réunis par un ciment siliceux ou calcaire, utilisée pour la construction ou le pavage. 2. Matériau céramique dont la dureté et l'imperméabilité caractéristiques sont dues à une vitrification partielle d'argile réfractaire (kaolin) et de feldspath, obtenue entre 1150 et 1300 0C ; objet fait de cette matière. (On dit parfois grès cérame.) basalte nom masculin (latin basaltes) Roche volcanique basique, de couleur sombre, constituée essentiellement de plagioclase, de pyroxène et d'olivine, formant des coulées étendues, montrant souvent une structure prismatique (orgues). olivine nom féminin Minér. Péridot de couleur vert olive, commun dans les basaltes. (Son altération fournit la serpentine.) péridot [perido] nom masculin Minér. Silicate naturel de magnésium et de fer présent dans les roches basiques et ultrabasiques, dont la variété la plus courante est l'olivine. schiste [ist] nom masculin (grec skhistos, fendu) Toute roche susceptible de se débiter en feuilles, et en partic. roche à grain fin et à structure foliacée. (Les schistes peuvent être sédimentaires ou métamorphiques.) Ŕ Schiste bitumineux: schiste à forte concentration en matière organique (kérogène), dont on peut extraire, par traitement thermique, une huile semblable au pétrole. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 75 porphyre nom masculin (grec porphura, pourpre) 1. Roche magmatique à grands cristaux de feldspath. Ŕ Porphyre antique, à pâte colorée (rouge, verte, bleue, noire), utilisée en décoration. 2. Ensemble constitué par un pilon et un mortier en porphyre, utilisé pour broyer finement certaines substances. argile nom féminin (latin argilla) Roche sédimentaire meuble, imperméable, grasse au toucher, et qui, imbibée d'eau, peut être façonnée. Vase en argile. Ŕ Argile rouge: dépôt argileux marin des grandes profondeurs. Ŕ Argile à silex: argile brune, avec des rognons durs de silex résultant de la dissolution sur place des calcaires à silex. émail nom masculin (francique smalt) I. (Pluriel émaux). 1. Substance vitreuse, opaque ou transparente, fondue à chaud, dont on recouvre certaines matières pour leur donner de l'éclat ou les colorer d'une façon inaltérable. 2. Matériau émaillé. Casserole en émail. 3. Objet d'art, le plus souvent métallique, décoré d'émaux (cloisonnés, champlevés, sur basse-taille, peints). 4. Hérald. Chacune des couleurs du blason. Dans les émaux, on distingue les métaux, les couleurs et les fourrures. II. (Pluriel émails ). Substance dure et blanche qui, chez l'homme et divers animaux, recouvre la couronne des dents. Chapitre X : Les engrais chimiques I. GENERALITES Pour atteindre leur plein développement, les végétaux ont besoin d’environ 14 éléments minéraux (les oligo-éléments) dont les trois principaux sont l’azote, le potassium et le phosphore. Il importe, pour un rendement meilleur et régulier, de restituer au sol les éléments absorbés par les plantes au cours de leur maturation pendant une période donnée. Cette restitution peut se faire de plusieurs manières : II. sous forme de fumiers ou déchets organiques naturels sous forme d’engrais chimiques (produits chimiques de synthèse). TYPES D’ENGRAIS C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 76 a). Les engrais azotés La nitrification L’azote est un élément qui augmente la surface des feuilles et favorise le développement des parties herbacées des plantes. Naturellement, de faibles quantités de nitrate d’ammonium sont apportées au sol par des météores aqueux (pluies d’orages). Cet élément (l’azote) est en défaut quand le sol est : sablonneux ; très sec ou chargé de débris des pailles qui aident au développement des bactéries dé nitrifiantes Engrais azotés d’emploi courant : l’urée le cyanamide calcique les sels ammoniacaux (sulfates et chlorures) les nitrates (K+, Na+, NH4+, Ca2+) Ci-dessous le tableau donnant les caractéristiques moyennes des engrais usuels : Urée Nitrate d’NH4+ Chlorure d’NH4+ Phosphate d’NH4+ Sulfate d’NH4+ Cyanamide calcique Nitrate de Na+ Nitrate de Ca2+ % en azote Assimilabilité Action sur le sol 46 33 26 20 20 20 15 13 90 95 90 90 90 90 100 100 acide (pH<7) acide (pH<7) acide (pH<7) acide (pH<7) acide (pH<7) alcaline (pH>7) alcaline (pH>7) alcaline (pH>7) L’urée : diamide de la structure NH2 – CO – NH2 Modes d’assimilation L’urée est un engrais chimique azoté non assimilable directement par les plantes. Il est transformé de la façon suivante : CO(NH2)2 + 2H2 O CO3(NH4)2 uréase: enzyme O2 + catalyse enzymatique CO3(NH4)2 CO2 + HNO2 + H2 O O2 + catalyse enzymatique Ca(NO3)2 Modes d’obtention HNO3 A partir du cyanamide : CaCN2 + H2O + CO2 H2CN2 + H2O CaCO3 + H2CN2 CO(NH2)2 A partir de l’ammoniac : CO2 + 2NH3 CNOH + NH3 CNONH4 H2O + CNOH CNONH4 CO(NH2)2 ONH4 réaction globale: CO2 + 2 NH3 CO H2 O + CO(NH2)2 NH2 (carbamate d’ammonium) Complexe activé Plusieurs procédés ont été mis en place pour la production industrielle de l’urée : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 77 a) Procédé Matignon –Fréjacques marche discontinue (inconvénient) préparation du carbonate par barbotage de l’anhydride carbonique dans l’ammoniac liquide ou par envoi des deux gaz (NH3 et CO2)dans une enceinte suffisamment refroidie et munie des dispositifs empêchant la formation d’une croûte épaisse contre les parois. Le sel (carbamate) ainsi obtenu est introduit dans un autoclave ordinaire doublé de plomb et maintenu pendant 3 à 4 heures à 160 °C ; puis on laisse baisser la température à 80° de façon à éliminer la vapeur d’eau et les gaz non transformés pour le ramener dans un nouveau cycle par les réactions. b) Procédé Fauser le CO2 (99%) comprimé à 140 atm, est dirigé sur un autoclave alimenté en ammoniac refroidi à 0° C. La réaction nécessite 2 heures. L’appareil doit résister à une pression allant jusqu’à 3000 atm. après essorage, on a un produit qui titre 99,9% d’urée. Dans la fabrication de l’urée, on craint la formation d’un polymère appelé biuret. c) Du Pont de Nemours même réaction que le procédé Fauser mais au sortir de l’autoclave, les gaz résiduaires sont détendus et le fractionnement a lieu ; l’ammoniac est recyclé et on fait ensuite un fractionnement à pression atmosphérique (une distillation) qui entraîne la dissociation du carbamate. Le cyanamide calcique De fabrication industrielle depuis 1905, le cyanamide est parfois appelée chaux azote. Il convient en particulier aux terres : argileuses ; fortes ; froides et peu riches en calcium. L’engrais se livre sous l’une des trois formes suivantes : Forme Teneur en N (%) Granulé 20.5 – 21.0 Poudre brune 19.5 – 20.0 Poudre huilée 17.0 – 18.0 N.B : Le cyanamide blanc de titre en azote = 30% n’est pas un produit de vente courante. Modes d’assimilation La transformation dans le sol s’opère sans l’action combinée de l’eau et du gaz carbonique : + H2O CaCN2 + CO2 + H2O CaCO3 + H2CN2 CO(NH2)2 On peut aussi admettre l’hydrolyse : CaCN2 + 3H2O CaO + CO2 + 2NH3 Modes d’obtention On peut obtenir le cyanamide suivant la réaction : 700 – 900°C CaCO3 + 4 NH3 + CO2 CaCN2 + (NH4)CO3 + 2 H2O La fabrication industrielle est basée sur la réaction catalysée par CaF 2, CaCl2. t° CaC2 + N2 CaCN2 + C On trouve dans l’engrais courant des substances autre que le cyanamide dans les proportions suivantes : Substance Proportion (%) Substance Proportion (%) CaCN2 CaO Charbon SiO2 46 – 52 25 – 28 11 – 12 4–5 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 CaC2 P2Cr3 Al2O3 Fe2O3 Page 78 0,1 à 2 0,1 à 0,3 5à8 Les nitrates NaNO3 KNO3 Ce sont des engrais directs, les nitrates étant assimilés directement par les plantes. Ca(NO3)2 NH4NO3 : engrais à action double, le nitrate d’assimilation directe et NH 4+ d’assimilation indirecte. Les nitrates se trouvent dans la nature associés à d’autres sels (cas des minerais de caliche chilien : 15 à 25% de NO3+). Le caliche contient Substance Proportion (%) NaNO3 – NaCl Na2SO4 CaSO4 Divers Insolubles : sables, argiles, …. 6 – 32 2–8 2–8 5–8 – Leur séparation se fait en tenant compte de leur solubilité à chaud et à froid Solubilité NaNO3 S0 S1 NaCl S2 Température On procède à une saturation à chaud du mélange NaNO3 et NaCl et lors du refroidissement, les solubilités varient de S0 à S2 pour NaNO3 et de S1 à S2 pour NaCl ; le produit s’enrichit en NaNO3. b). Les engrais phosphatés Les racines des plantes ont besoin du P2O5 pour résister aux gelées et les tiges principales se développent, les bourgeons émergent plus rapidement. Le phosphore facilite le développement de l’épi et la grenaison chez les céréales. En règle générale, le P favorise la nutrition et la croissance et accroît même la puissance d’assimilation d’azote et de potassium ; il accélère aussi la maturité des fruits et légumes. Classification : Les formes les plus diverses d’engrais se rangent dans les catégories suivantes : Les phosphates naturels Les superphosphates minérales et phosphates activés Les superphosphates d’os et phosphates précipités Les scories de déphosphoration et phosphates calcinés Les phosphates moulus et fondus. Phosphates moulus phosphates naturels utilisés sans manipulation chimique leur valeur fertilisante est médiocre ils ne doivent être utilisés que finement pulvérisés (en pratique : 75 % de passant au tamis de 100, c-à-d de 0,16 mm) insolubles dans l’eau, ils ne conviennent qu’aux prairies acides ou aux terres des Lands ou de Bruyères où l’humus sablo-argileux est pauvre en chaux. Son usage ne peut pas être envisagé dans le cas des terrains consacrés aux plantes à végétation rapide. Modes d’assimilation L’absorption du phosphate moulu par les plantes est justifiée à travers les réactions suivantes : Ca3(PO4)2 + 4 H+ Ca(H2PO4)2 + 2 Ca2+ (H+ : secrété par les poils radicellaires) Ca3(PO4)2 + 4 H2CO3 Ca(H2PO4)2 + 2 CaCO3 (H2CO3 : amené par les eaux) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 79 Modes d’ obtention Le minerai broyé est entraîné par un courant d’air qui, par dépôt successif, classe les différentes parties du mélange par ordre de densité décroissante. L’air ne retient plus au bout d’un certain trajet qu’une poussière impalpable qu’on précipite sous l’action d’un champ électrique : Minerai Classification classement Broyage Séparation Fins Ensachage Grossiers L’engrais ainsi obtenu se caractérise par la rapidité de son assimilation dans le sol et donne d’excellents résultats. La solubilisation des phosphates naturels peut être activé par la présence de dolomie (5-10%) et du sulfate de calcium Phosphates fondus (défluorés) ou apatite Modes d’ obtention 1400 - 1500°C Ca3(PO4)2.CaF2 + SiO2 + H2O Ca3(PO4)2 + CaSiO3 + 2HF La silice est ajoutée sous forme de quartz, silex parfois même sous forme d’argile en quantité suffisante pour laisser un poly silicate fusible à haute température et assurer une défluoration totale selon l’équation ci-haut. Le phosphate tricalcique obtenu fournit du P 2O5 qui est directement assimilable par les végétaux. La défluoration peut se réaliser en 2 phases essentielles : la 1ère phase abaisse le titre du fluor à 0,3% et donne un engrais ; la seconde le réduit à 0,1% et peut entrer dans l’alimentation du bétail. Scories de déphosphoration Modes d’ obtention Les fontes obtenues à partir des minerais phosphoreux de fer sont transformées en aciers (procédé Thomas) avec production d’une scorie riche en Ca 3(PO4)2 et en Mg3(PO4)2. Ces scories, pulvérisées, constituent un engrais. Superphosphates Modes d’ obtention Ce sont les produits de traitement d’un phosphate naturel ou de la poudre d’os par l’acide sulfurique à 53° Bé (66 à 68 % d’H2SO4) tel qu’il se recueille dans les chambres de plomb. L’acide sulfurique tend à transformer les phosphates tricalciques en phosphates monocalciques. La poudre d’os est le résidu de calcination à l’air des os qui perdent alors l’osséine (constituant 30% de l’os) et il ne reste que le CaCO3 et le Ca3(PO4)2 (constituant qui passe de 60 à 85%). Ca3(PO4)2 + H2SO4 2 H2SO4 3 H2SO4 2 CaHPO4 + CaSO4 CaH4(PO4)2 + 2 CaSO4 2 H3PO4 + 3 CaSO4 Ca3(PO4)2 : insoluble CaHPO4 : insoluble mais rapidement absorbable par les plantes CaH4(PO4)2 = Ca(H2PO4)2 : soluble Au cours du stockage des modifications se produisent sur les phosphates tricalciques : l’action de l’acide sulfurique continue ; les phosphates monocalciques subissent l’hydrolyse et il y a abaissement normale de l’acidité, les composés de fer précipitent. On peut alors considérer un superphosphate de type courant comme constitué d’une : phase solide composée de :. - CaSO4. 2 H2O - CaH4 (PO4)2. 2 H2O - CaHPO4 - Ca3(PO4)2 non attaqué - Fe2O3 – Al2O3 – SiO2 - Composés magnésiens ou alcalins. phase liquide (± 20% du superphosphate) composée de :. - H3PO4 libre (excès de H2SO4) C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 80 - CaH4 (PO4)2 en solution saturée PO43- divers : Al, Fe , Cr, Mg,… Composés F-, Cl-, … c). Les engrais potassiques Ce sont les sels divers contenant du potassium ionique. On utilise souvent le KCl extrait des minerais doubles de K et Na ou Mg. Le principe d’extraction est basé essentiellement sur les différences de solubilité à chaud et/ou à froid des composants. La teneur en potasse s’exprime souvent en K2O. KNO3 est un engrais double qui apporte au sol le K et l’N. Il est fréquemment utilisé en horticulture. d). Les engrais composés Ce sont des mélanges complexes de plusieurs engrais chimiques dans lesquels on trouve les 3 éléments N – P – K dans des rapports bien définis suivant la spécificité de chaque plante ou espèce de plantes. Ex : mélange de : KCl NH4NO3 (NH4)2HPO4 Extrait de dictionnaire engrais nom masculin (de engraisser) 1. Produit organique ou minéral incorporé au sol pour en maintenir ou en accroître la fertilité. – Engrais vert : plante que l'on enfouit par un labour, au lieu de la faucher, pour fertiliser le sol. 2. À l'engrais : qu'on engraisse, en parlant d'un animal. NB : Les engrais apportent aux plantes cultivées des éléments qu'elles ne trouvent pas dans le sol en quantité suffisante et qui améliorent les conditions de leur nutrition et de leur croissance. Les engrais fournissent des éléments fertilisants majeurs (azote, phosphore, potassium), des éléments fertilisants secondaires (calcium, soufre, magnésium, etc.) et des oligo-éléments. On distingue les engrais minéraux, naturels ou produits par l'industrie, et les engrais organiques, comme le fumier. L'utilisation des engrais, surtout d'origine industrielle, est inséparable de l'agriculture intensive moderne qui permet d'obtenir de grandes quantités de produits à l'hectare. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 81 Oligo-élément nom masculin Biol. Élément chimique nécessaire, à l'état de traces, à la croissance ou à la vie des animaux et des végétaux. (Le fer, le manganèse, le bore, le magnésium, le cobalt, etc., sont des oligo-éléments.) météore nom masculin (grec meteôra, choses élevées dans les airs) 1. Vx. Tout phénomène qui a lieu dans l'atmosphère. 2. Phénomène lumineux qui résulte de l'entrée dans l'atmosphère terrestre d'un objet solide venant de l'espace. Syn. (cour.) : étoile filante 3. Fig. Personne ou chose qui brille d'un éclat très vif mais passager. carbamate nom masculin Sel ou ester de l'acide carbamique. carbamique adjectif Acide carbamique : acide NH2CO2 H, inconnu à l'état libre, mais connu par ses sels et ses esters (carbamates). cyanamide nom féminin ou masculin (du grec kuanos, bleu) Corps dérivant de l'ammoniac par substitution du groupe —CN à un atome d'hydrogène. La cyanamide calcique est un engrais azoté. radicelle nom féminin Racine secondaire, très petite. apatite nom féminin Minér. Phosphate de calcium présent dans beaucoup de roches éruptives. horticulture nom féminin (latin hortus, jardin) 1. Vieilli. Culture des jardins. 2. Branche de l'agriculture comprenant la culture des légumes, des fleurs, des arbres et arbustes d'ornement. Chapitre XI Appendice : Les liants I. INTRODUCTION Bien avant, les Romains et les Egyptiens faisaient déjà usage d’un mortier constitué de : 80 % de CaSO4.2H2O 10 % de CaCO3 7 % des matières argileuses : SiO2. Al2O3.Fe2O3 Les liants minéraux, à l’opposé des liants organiques, sont constitués de chaux, de silice et d’alumine comme constituants principaux, et des composés secondaires comme les oxydes de fer et de magnésium. C’est à partir du 19ème siècle que des recherches furent entreprises en vue d’améliorer les résistances des bétons et pour des raisons de rationalisation dans la fabrication des liants. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 82 On est arrivé ainsi à la notion d’hydraulicité de la chaux. L’hydraulicité d’un produit est son aptitude à faire prise et à durcir en présence d’eau avec formation des composés stables. Les différentes chaux peuvent aujourd’hui être classées suivant leur indice d’hydraulicité (i)qui se définit comme suit : SiO2 + Al2O3 + Fe2O3 i = avec i variant de 0 (chaux grasse) à 0,5 (chaux la plus hydraulique). CaO + MgO Il faut cependant remarquer que l’hydraulicité d’une chaux dépend essentiellement du degré de cuisson et non nécessairement de la composition du mélange (voir plus loin). Les chaux grasses et maigres sont dépourvues de propriétés hydrauliques et constituent ce qu’on appelle les chaux aériennes. Elles durcissent à l’air suivant la réaction : Ca(OH)2 + CO2 CaCO3 + H2O Le produit de la calcination de la chaux hydraulique ou d’un mélange de chaux et de matière argileuses finement broyées améliore la résistance des liants inorganiques. C’est le point de départ de la fabrication du ciment portland. II. COMPOSITION DU CIMENT PORTLAND Le constituant principal du ciment portland est le clinker portland dont la composition moyenne est la suivante : CaO ( en abrégé C) : 62 – 68 % SiO2 ( en abrégé S) : 19 – 25 % Al2O3 ( en abrégé A) : 2 – 9 % Fe2O3 ( en abrégé F) : 1 – 5 % Finement broyée, la poudre obtenue à laquelle on ajoute une faible quantité de gypse (CaSO 4 .2H2O) est le ciment. C’est une matière qui, par addition d’eau en quantité convenable, donne une pâte plus ou moins fluide, susceptible de durcir tant sous l’eau que dans l’air et d’agglomérer des substances adéquates. Lors de la clinkerisation pendant la cuisson, des produits nouveaux apparaissent dans les combinaisons ci-après : C3S en proportion approximative de 60 % C2S en proportion approximative de 20 % C3A en proportion approximative de 10 % C4AF en proportion approximative de 10 % Ce sont ces produits qui confèrent au ciment ses propriétés hydrauliques lors du gâchage : silicate tricalcique : résistances initiale et à long terme élevées ; silicate dicalcique : résistance élevée à long terme ; aluminate tricalcique : résistance initiale très élevée ; aluminoferrite tétracalcique : rôle non encore connu convenablement. III. REACTIONS SUR LE CIMENT Lorsqu’on ajoute de l’eau au ciment, celui-ci réagit en s’hydratant et les réactions internes qui se produisent se manifestent par deux phénomènes principaux : 1°. la prise : qui consiste en la perte progressive de la consistance pâteuse ou de l’ouvrabilité de la pâte ; 2°. le durcissement : qui est le prolongement de la prise avec ses réactions d’hydratation. La prise est due à des phénomènes d’absorption et de liaison des grains par effet capillaire du fait de la division des particules et du développement de leur surface. Elle résulte de la consolidation physique due à ces phénomènes. Quant au durcissement, il ne commence qu’avec l’hydratation des différents constituants hydrauliques : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 83 C3A C4AF Alcalis + H2O passent rapidement en solution La chaux éteinte, provenant d’une légère hydratation du C3S (très instable en présence de H2O à température ordinaire) et de la chaux libre, les sulfates et les C3A se combinent pour donner une couche protectrice : C3A + 12H + Ca(OH)2 C3 + 3CaSO4.2H2O + 25H C4AH13 C3A.3CaSO4.31H avec "H seul" désignant une molécule d’eau Couche protectrice Cette couche a l’apparence d’un gel et retarde l’hydratation des silicates tri et dicalciques qui ont des vitesses d’hydratation très élevées : c’est le rôle retardateur du gypse dans le ciment. Quant aux silicates, ils se combinent à l’eau comme suit : 2C3S + 6H 2C2S + 4H C3S2H3 + 3Ca(OH)2 C3S2H3 + Ca(OH)2 Tobermorite Portlandite Les forces de liaisons dues au développement de surface sont importantes (apparition des cristaux très petits de tobermorite) ; ce développement de surface peut aller de 3.000 cm²/g à 3.000.000 cm²/g environ. C’est pourquoi la tobermorite est l’élément essentiel qui donne la résistance au ciment. Le portlandite est l’élément faible du ciment ; en effet, il peut se carbonater à l’air pour donner la calcite (CaCO3) ou se dissoudre dans l’eau pure ou acidulée avec des conséquences néfastes. L’aluminate tétracalcique donne 4 CaO.Al2O3.13H2O et lors de sa formation, prise extrêmement rapide, il y a une grande chaleur d’hydratation qui s’en dégage. D’autre part, ce produit réagit avec les eaux riches en sulfates : 4CaO.Al2O3. 13H2O + 3(CaSO4.2H2O) + 12H2O 3CaO.Al2O3. 3CaSO4. 30H2O + Ca(OH)2 sel de candlot ou bacille du ciment durci La formation de sel s’accompagne d’une augmentation de volume apparent : création des contraintes et destruction du ciment durci. D’où la nécessité de diminuer la teneur en alumine, donc en C 3A (ciments spéciaux pour barrage, …). IV. FABRICATION DU CIMENT PORTLAND La fabrication du ciment portland (C.P) peut se faire soit par voie sèche, soit par voie humide. Dans les deux cas, les étapes de production sont les suivantes : préparation des matières premières ; cuisson du cru dans des fours appropriés ; broyage du clinker et ajoute du gypse. 1°. Préparation des matières premières Première phase : Pour le calcaire : abattage de la roche ; concassage jusqu’à 60 mm d’épaisseur environ ; stockage du concassé. Pour l’argile : extraction de l’argile ; pré homogénéisation de l’argile et stockage. Deuxième phase : C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 84 L’argile et le concassé du calcaire sont mélangés dans des proportions adéquates afin d’avoir un clinker de composition donnée. Le mélange est ensuite intimement broyés jusqu’à 0.09 mm de diamètre des grains, et la poudre (farine) obtenue est envoyée dans les silos d’homogénéisation et de stockage. Lorsqu’on procède par voie sèche, cette poudre est envoyée directement dans des fours à cuisson ; ou alors, elle est humidifiée pour avoir une pâte (10 – 30 % d’eau) lorsque la cuisson se fait par voie humide. Pour des fours à cuve ou droits, de cette pâte, on modèle des briquettes "truffées" de charbon pulvérisé ou des granules que l’on sèche avant cuisson dans des hangars avec le gaz issus de la cuisson. 2°. Cuisson Les fours de cuisson actuels sont des fours rotatifs. Le four rotatif comprend un tube en forte tôle, à revêtement intérieur de briques réfractaires, sa longueur habituelle variant entre 60 à 65 m pour un diamètre d’environ 3 m. Il existe aussi des fours de 120 m de long. L’axe est incliné à 4 % sur l’horizontale et la tête mobile porte des brûleurs à mazout ou à charbon pulvérisé. Des anneaux de roulement assurent une vitesse de rotation d’un demi-tour ou d’un tour par minute. La pâte (ou la poudre), introduite régulièrement à la partie supérieure, met 3h00 environ à parcourir le four. On peut distinguer 4 stades ou zones dans l’opération de cuisson dans un four : entre 20 – 200°C : zone d’évaporation de l’eau ; entre 200 – 700°C : zone de préchauffage ; entre 700 – 1100°C : zone de décarbonatation et volatilisation des alcalis. Les composés mono calciques et le tri-aluminate penta calcique s’y forment aussi ; 4°. entre 1100 – 1500°C : zone de clinkérisation, c.à.d ; formation de la pierre noirâtre qui donnera au broyage le ciment. 1°. 2°. 3°. Contrairement aux réactions qui se passent avant et qui sont endothermiques, la clinkérisation est légèrement exothermique et elle se caractérise par les deux points particuliers suivants : vers 1340°C et en phase liquide (rôle de Fe2O3 et Al2O3), C s’associe à A et F pour donner C4AF et C3A ; vers 1450°C et au sein de la phase liquide des aluminates, C s’associe à S, sans fusion mais par diffusion mutuelle, et ils forment ainsi C2S qui se transforme plus ou moins en C3S. Après cuisson, les clinkers d’un diamètre de 6 à 10 mm, s’échappent incandescents et traversent le cylindre de refroidissement, tube incliné en sens inverse où la chute de température est accélérée par l’appel d’air des souffleurs. On tend aujourd’hui à utiliser des refroidisseurs à cylindres multiples. 3°. Extinction et broyage Avant broyage, les clinkers sont mouillés (ou soumis à un jet rapide de vapeur) puis stockés durant quelques semaines : c’est l’extinction qui consiste à éliminer la chaux libre qui n’a pas réagi et qui accompagne les silicates et les aluminates. La dernière opération dans la fabrication du ciment consiste en un broyage de ce clinker en une poudre impalpable et ajoute de plus ou moins 3 % de gypse comme retardateur de prise en même temps qu’il accroît la résistance au début du durcissement. 4°. Contrôle de qualité Une fois commencée la fabrication du ciment, il faut assurer un contrôle chimique permanent des matières premières, de la poudre (farine) avant cuisson, du clinker obtenu et enfin du ciment moulu. La nécessité de ce contrôle rigoureux se justifie par le fait que : 1°. une variation par exemple de 1 % vers la hausse du titre de CaCO 3 de la farine augmente de 14 % le C3S et diminue de 13,5 % le C2S ; 2°. le charbon qui contient beaucoup des cendres (oxydes et sels divers) peut modifier profondément la composition du clinker, et donc les propriétés et les qualités du ciment. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 85 Une augmentation par exemple de 1 % des cendres du charbon peut entraîner une diminution de 6,5 % de C3S et une augmentation de 5,6 % de C2S ; 3°. les éléments secondaires comme la magnésie, les alcalis et la chaux libre sont à contrôler rigoureusement et devront être confinés dans des limites acceptables. La chaux libre est due : au surdosage du cru en CaCO3 ; à la finesse (degré de broyage) insuffisante du cru qui entraîne une combinaison insuffisante lors de la cuisson. Le danger de cette chaux libre est son hydratation à long terme avec une augmentation apparente du volume de 97 % (d’où gonflement du béton) ; de même que l’hydratation de magnésie s’accompagne d’une augmentation de volume de 120 %. Quant au alcalis, entre autres inconvénients, ils accélèrent la prise du ciment. V. LE PLATRE Le sulfate de calcium se rencontre dans la nature sous les deux formes suivantes : CaSO4 anhydre, l’anhydrite ; CaSO4. 2H2O hydraté, le gypse ou pierre à plâtre. Les gypses convenant à la fabrication des plâtres de construction ordinaire offrent en moyenne : 28 – 35 % de CaO ; 42 – 45 % de SO3 ; 20 – 30 % de H2O. Le plâtre du commerce est un mélange en propositions fort variables de : CaSO4, les surcuits (solubles ou insolubles) ; CaSO4. ½H2O, plâtre proprement dit ; CaSO4. 2H20, les incuits. Quand le gypse est chauffé en présence de la vapeur d’eau libérée, les phénomènes suivants s’échelonnent : jusqu’à 120°C,la déshydratation est lente de 120 à 130C, elle s’accélère ; et à 160°C, toute la masse est transformée en semi-hydrate : CaSO4. ½H20 ; si l’on pousse à 200°C, on recueille le sulfate anhydre : CaSO4. 2H2O 160°C CaSO4. ½H2O 200°C plâtre CaSO4 anhydrite Dans un courant d’air sec, le gypse perd rapidement son eau de cristallisation et : à 300°C, on obtient un anhydrite "soluble" qui, au refroidissement, absorbe l’humidité et fait prise ; si l’on dépasse cette limite, une hydratation ultérieure devient beaucoup plus difficile ; entre 600 – 900°C, le plâtre est "cuit à mort", il ne fait plus prise avec l’eau ; au dessus de 1000°C, une fraction du sulfate se décompose en CaO : CaSO4 CaO, et le plâtre peut encore durcir, mais très lentement, après gâchage. Extrait de dictionnaire liant nom masculin 1. Matière ajoutée à une autre, qui, en se solidifiant, en agglomère les parties composantes. – Constr. Liant hydraulique : matériau pulvérulent durcissant à l'abri de l'air, sous la seule influence de l'eau, et capable d'agglomérer des matières inertes (sables, graviers, etc.). 2. Constituant, non volatil ou semi-volatil, des peintures, véhiculant et agglutinant les pigments de couleur. Syn. : médium 3. Élasticité. Le liant de l'acier. 4. Litt. Affabilité. Avoir du liant. hydraulique adjectif 1. Relatif à l'eau. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 86 2. Qui durcit, prend sous l'eau. Liant, mortier hydraulique. 3. Qui met en jeu un liquide sous pression. Frein hydraulique. clinker [klinkœr] nom masculin (mot anglais) Produit de la cuisson des constituants du ciment à la sortie du four, avant broyage. ciment nom masculin (latin caementum, pierre non taillée) 1. Matière pulvérulente formant avec l'eau ou avec une solution saline une pâte plastique liante, capable d'agglomérer, en durcissant, des substances variées. Ciment prompt ou à prise rapide, qui fait prise en quelques minutes, par opp. au ciment à prise lente. 2. Toute substance interposée entre deux corps durs pour les lier. – Fig., litt. Lien, moyen d'union. 3. Géol. Matière qui soude entre eux les éléments d'une roche. portland [pcrtlãd] nom masculin (mot anglais) Ciment obtenu par le broyage, avec addition de gypse, des clinkers résultant de la cuisson vers 1500 0C d'un mélange de calcaire et d'argile. gâchage nom masculin Action de gâcher gâcher verbe transitif (du francique waskon, laver) 1. Tremper et malaxer (du plâtre, du ciment, du béton, etc.). 2. Compromettre l'existence, la qualité de (qqch), détruire par un mauvais emploi. Gâcher une occasion, de l'argent. – Fam. Gâcher le métier : travailler à trop bon marché. ouvrabilité nom féminin Constr. Propriété d'un béton fraîchement gâché de se laisser aisément mettre en place dans les moules et coffrages. capillaire adjectif (latin capillaris) 1. Qui se rapporte aux cheveux. Soins capillaires. 2. Fin comme un cheveu. Tube capillaire. 3. Anat. Vaisseau capillaire ou capillaire, n.m. : vaisseau filiforme à parois très fines, qui unit les artérioles aux veinules, permettant les échanges nutritifs et gazeux entre le sang et les cellules hydratation nom féminin 1. Introduction d'eau dans l'organisme, dans les tissus. 2. Chim. Fixation d'eau sur une espèce chimique ; transformation en hydrate. truffer verbe transitif 1. Garnir de truffes. Truffer une volaille. 2. Fig. Remplir, bourrer. Truffer un discours de citations. prise nom féminin (de pris, participe passé de prendre) 1.a. Action de saisir, de tenir serré. Maintenir la prise. – Lâcher prise : cesser de serrer, de tenir ce que l'on avait en main ; fig. , abandonner une tâche, une entreprise. b. Action, manière de saisir l'adversaire, dans une lutte, un corps à corps. Prise de judo. – Être aux prises avec : lutter contre ; être tourmenté par. c. Ce qui permet de saisir ; aspérité, saillie. Alpiniste qui cherche une prise. – Fig. Avoir prise sur : avoir des moyens d'exercer une action sur. – Donner, laisser prise à : fournir la matière ou l'occasion de s'exercer à. Donner prise au jugement, à la critique. d. Mécan. Prise directe : combinaison d'un changement de vitesse dans laquelle l'arbre primaire transmet directement le mouvement à l'arbre secondaire ; fig. , contact immédiat, étroit. Être en prise directe avec les réalités du terrain. C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 87 2.a. Action de s'emparer de qqch, de faire ou de retenir prisonnier qqn. Prise de la Bastille. Prise d'otages. b. Ce qui est pris. Prise de guerre. 3.a. Action de recueillir, de capter qqch. Prise de sang. – Prise de son : ensemble des opérations permettant d'enregistrer une situation sonore quelconque. – Prise de vues : enregistrement des images d'un film. (En photographie, on écrit prise de vue.) b. Dispositif servant à capter ; bifurcation au moyen de laquelle on détourne une partie de la masse d'un fluide. Prise d'eau. – Prise de courant ou prise : dispositif de branchement électrique relié à une ligne d'alimentation. – Prise de terre : conducteur ou ensemble de conducteurs servant à établir une liaison avec la terre. 4. Action d'absorber (notamment un médicament) ; quantité administrée en une fois. La dose sera répartie en plusieurs prises. – Pincée de tabac en poudre aspirée par le nez. 5. Action de se mettre à avoir, d'adopter (une attitude). Prise de position. – Prise de contact : première rencontre. – Prise de conscience : fait de devenir conscient de qqch (notamment de son rôle, de sa situation, etc.). – Prise de possession : acte par lequel on entre en possession d'un bien, d'une fonction, d'un territoire, etc. – Prise à partie : action d'attaquer qqn ; Dr., voie de recours qui était exercée contre un juge qui avait abusé de son autorité. 6. Fait de se figer, de se durcir. Ciment à prise rapide. retardateur, trice adjectif Qui ralentit un mouvement, une action chimique. – Mil. Action retardatrice : forme du combat défensif menée sur des positions successives pour ralentir la progression de l'adversaire. plâtre nom masculin (grec emplastron, modelé) 1. Matériau résultant de la cuisson modérée du gypse, employé sous forme de poudre blanche qui, mélangée à l'eau, fait prise en formant une masse à la fois solide et tendre. Boucher un trou avec du plâtre. 2. Ouvrage moulé en plâtre ; sculpture (modèle ou reproduction) en plâtre. 3. Chir. Appareil de contention et d'immobilisation moulé directement sur le patient avec du plâtre à modeler et de la tarlatane. plâtres pluriel Ouvrages de bâtiments (ravalement, enduits, etc.). Tous les plâtres sont à refaire. Table des matières Chapitre I : LA FERMENTATION ALCOOLIQUE…………………………………………………1 Introduction…………………………………………………………………………………………..1 La brasserie ou industrie de la bière…………….………………………………………………1 Définition……………………………………………………………………………………..…1 Matières premières……………………………………………………………………………1 Préparation de la bière……………………………………………………………………….1 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 88 Observations…………………………………………………………………………………………..3 Les vins et cidres……………………………………………………………………………………..4 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………..………..5 Chapitre II : LA SUCRERIE……………………………………………………………………………6 Introduction…………………………………….……………………………………………………..6 Les sucres réducteurs ………………………………………………………………….……6 Le saccharose : ………….……………………………………………….……………………6 Production du sucre de betterave……..……………………………………….…………………6 Extraction du jus sucré………………………………………………………………………6 Purification du jus sucré ……………………………………………………………………7 Cristallisation du sucre ………………………………………………….………………….7 Raffinage du sucre……………………………………………………….……………………7 Production du sucre de canne…….…..……………………………………….…………………8 Extrait de dictionnaire……………………………………………………..………………………..9 Chapitre III : LES SAVONS ET DETERGENTS……………………………………..…………..10 Les corps gras……………………………………………………………………………………….10 Définition………………………….…………………………………………….…………….10 Classification des corps gras ……………………………………………………………..11 Extraction des corps gras d’origine végétale…………………………………………..12 Industrie de la savonnerie………………………………………………………………………..12 Définition………………………………………………………………………………………12 Fabrication – type d’un savon…………………………………………………………….13 Savons divers…………………………………………………………………………………14 Les détergents……………………………………………………………………………………….14 à anions actifs …………………………………………..…………………………………14 à cations actifs ………………………………..……………………………………………14 sans ions actifs………………………………………….……………………………………14 Extrait de dictionnaire…………………………………………………………………………..…15 Chapitre IV : LE PETROLE ET LES CARBURANTS………………………………………….17 Les gisements de pétrole…………………………………………………………………………..17 Traitement du pétrole………………………………………………………………………………17 Introduction……………………………………………………………………………..…….17 Traitement du pétrole……………………………………………………………………....17 La chimie du pétrole…………………………………………………………………………….….19 La composition chimique du pétrole……………………………………………………..19 Traitement chimique du pétrole……………………………………………………….…19 Remarques………………………………………………………………………………………….…20 Indice d’octane………..………………………………………………………………….……20 Additifs des carburants………….……………………………………………………….…20 Extrait de dictionnaire…………………………………………………………………… …..……21 Chapitre V : LES PEINTURES ET VERNIS……………………………………………………..22 Définitions : …………………………………………………………………………………………22 Rôle : ………………………………………………………………………………………………….22 Classification : ………………………………………………………………………………………22 Constituants : ……………………………………………………………………………………….22 Les liants……………….………………………………………………………………………22 Les pigments………………………………………………………………………………….22 Les composés volatils………………………………………………………………………23 Les additifs…………………………………………………………………………………….23 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 89 Processus de séchage ……………………………………………………………………………..23 séchage physique ……………………………………………………………………………23 séchage chimique ……………………………………………………………………………23 Les peintures à l’huile……………………………………………………………………………..24 Les corps gras : la siccativité………………………………………………………………24 Les huiles siccatives (liants) ………………………………………………………………24 Les fluidifiants…………..……………………………………………………………………24 Les siccatifs……………………………………………………………………………………24 Les pigments…………………….……………………………………………………………24 Les vernis……………………………………………………………………………………………..24 Extrait de dictionnaire…………………………………………………………………….…….…25 Chapitre VI : LES COLORANTS……………………………………………………………………..26 Introduction………………………………………………………………………………………….26 Le Spectre électromagnétique……………………………………………………………..26 Définitions……………………………………………………………………………………..26 Matières premières et réactions…………………………………………………………………27 Classification des colorants ……………………………………………………………………..27 Origine : ……………………………………………………………………………………….27 Mode de teinture : …………………………………………………………………………..27 Nature chimique : …………………………………………………………………………..28 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………..………31 Chapitre VII : LES POLYMERES…………………………………………………………………….34 Définitions…………………………………………………………………………………………….34 Le polymère …………………………………………………………………………………..34 Le plastique …………………………………………………………………………………..34 Le caoutchouc………………………………………………………………………………..34 Classification des plastiques……………………………………………………………………..34 Les thermoplastiques (T.P) ………………………………………………………………..34 Les thermodurcissables (T.D) …………………………………………………………….34 Remarque………………………………………………………………………………………34 Les réactions de polymérisation…………………………………………………………………34 Polymérisation par addition……………………………………………………………….34 Polymérisation par condensation…………………………………………………………35 Remarque : la Copolymérisation………………………………………………………….35 Etude de quelques polymères……………………………………………………………………36 Les thermoplastiques…………….…………………………………………………………36 Les polyoléfines……………………………………………………………………………36 Le chlorure de polyvinyle ou polychlorure de vinyle : PVC……………………..38 Les polyamides……………………………………………………………………………39 Les polyacryliques ou polyacryles…………………………………………………….41 Les thermodurcissables…………………………….………………………………………43 Les phénoplastes (Bayer, Baekeland) ……………………………………………….43 Les aminoplastes………………………………………………………………………….44 Les polyesters……………………………………………………………………………..45 Les caoutchoucs……………………………………………………………………………..47 Le caoutchouc naturel…………………………………………………………………..47 Les caoutchoucs synthétiques…………………………………………………………48 La cellulose et ses dérivés………………………………………………………………….49 Introduction………………………………………………………………………………..49 Préparation de la cellulose……………………………………………………………..49 Utilisation …………………………………………………………………………………51 Les additifs aux polymères……………………………………………………………………….53 Les plastifiants ………………………….……………………………………………………53 Les stabilisateurs ……………………………………………………………………………53 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 90 Les colorants …………………………………………………………………………………53 Les additifs du caoutchouc ………………………………………….……………………54 Traitement et mise en œuvre des polymères……………….…………………………………55 Techniques des polymères thermodurcissables………………………………………55 Le moulage par compression…………………………………………………………..55 Le moulage par transfert………………………………………………………………..55 Techniques des polymères thermoplastiques………………………………………….55 Le moulage par extrusion………………………………………………………………55 Le moulage par injection………………………………………………………………..56 Le moulage par soufflage……………………………………………………………….57 Le thermoformage………………………………………………………………………..57 Techniques diverses de mise en œuvre des polymères………………………………58 Le calandrage(ou garniture) ………………………………………………………...…58 L’enduction…………………………………………………………………………………58 La soudure…………………………………………………………………………………58 Le filage…………………………..…………………………………………………………58 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………………..59 Chapitre VIII: LES EXPLOSIFS……………………………………………………………………...64 La nitrocellulose…………………………………………………………………………………….64 Usages………………………………………………………………………………………….64 Obtention………………………………………………………………………………………64 Classification………………………………………………………………………………….64 Force et potentiel d’un explosif…………………………………………………………………..64 Les poudres colloïdales…………………………………………………………………………….65 Définition et caractéristiques……………………………………………………………..65 Tests sur poudres colloïdales……………………………………………………………..65 Types de poudres colloïdales………………………………………………………………65 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………………..66 Chapitre IX: L’INDUSTRIE DE LA SILICE………………………………………………………...67 Généralités……………………………………………………………………………………………67 La silice…………………………………………………………………………………………67 Les silicates……………………………………………………………………………………67 Matériaux de construction………………………………………………………………………..68 Les produits naturels…………………………………….…………………………………68 Les briques réfractaires……………………………….……………………………………68 Industrie du verre…………………………………………………………………………………..69 Définition et caractéristiques……………………………………………………………..69 Les constituants du verre………………………………………………………………….70 Les types de verre………………………………………………………………………………..…71 Travail du verre……………………………………………………………………………………..71 Les céramiques………………………………………………………………………………………71 Les argiles……………………………………………………………………………………..71 Les céramiques……………………………………………………………………………….72 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………………..74 Chapitre X: LES ENGRAIS CHIMIQUES……………………………………………………..…...76 Généralités……………………………………………………………………………………………76 Types d’engrais………………………………………………………………………………………76 Les engrais azotés…………………………………….……………………………………..76 Les engrais phosphatés…………………………………….………………………………78 Les engrais potassiques…………………………………….………………………………80 Les engrais composés…………………………………….…………………………………80 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………………..81 Chapitre XI Appendice : LES LIANTS…………………………………………………………….82 Introduction………………………………………………………………………………………….82 Composition du ciment Portland………………………………………………………………..82 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 91 Réactions sur le ciment……………………………………………………………………………83 la prise…………………….……………………………………………………………………83 le durcissement………………………………………………………………………………83 Fabrication du ciment Portland.…………………………………………………………………83 Préparation des matières premières……………………………..………………………84 Cuisson………………………………..……………………………………………………… 84 Extinction et broyage………………………………..………………………………………84 Contrôle de qualité……………………………………..……………………………………85 Le plâtre…………………………………………………………………….…………………………85 Extrait de dictionnaire……………………………………………………………………..………86 TABLE DES MATIERES…………………….…………………………………………………………….88 C:\Users\USER\Desktop\Chimie Ind. 6° complet.doc Edition du 17/12/20 Page 92