Faculté de Physique - Département EMF Année 2016-2017 L3 Licence Physique Fondamentale Travaux Pratiques THERMODYNAMIQUE Dr. Meriem AMOURA-LOUNI Dr. Redouane BOUSSAA Mr. Mahmoud ZIZI Mr. Toufik BENMALEK Mr. Tayeb BENHADDAD SOMMAIRE QUELQUES CONSIGNES Page 01 COMPTE-RENDU TYPE Page 03 RAPPELS Page 05 TP N°1 : Calorimétrie Page 09 TP N°2 : Dilatation linéaire des solides Page 13 TP N°3 : Capacité calorifique des gaz Page 16 TP N°4 : Lois des gaz parfaits Page 19 QUELQUES CONSIGNES Les travaux pratiques sont des compléments des enseignements et doivent être considérés comme une initiation à : la méthodologie ; la précision de la mesure, l’analyse et l’esprit critique. Avant la séance, vous devez lire l’énoncé et savoir répondre aux questions : Quel est le système étudié ? Que va-t-on mesurer, avec quels moyens et dans quel but ? Quelle modélisation utilise-t-on et quelles sont les conclusions attendues ? Les parties théoriques du TP doivent être faites avant la séance pour vous permettre de vous consacrer pleinement aux mesures et à leur traitement. Les séances de TP durent 03 heures pendant lesquelles vous êtes susceptibles d’être interrogés sur votre préparation. Chaque étudiant sera interrogé et noté au minimum une fois lors des 03 séances. Vous devez manipuler pour répondre aux questions de l’énoncé. Vous devez rendre { la fin de la séance un compte-rendu qui sera noté. Tout compte-rendu commence par une introduction qui décrit brièvement les buts du TP, les moyens de mesures et les résultats attendus. Il se termine par une conclusion reprenant les principaux résultats obtenus. Il faut éviter de trop s’étaler ou de recopier le texte de TP : perte de temps. Eviter les ‘’copiés-collés’’ issus directement de l’internet. Même si la question ne vous a pas été posé, vous devez donner avec quelle précision sont faites les mesures (incertitude, écart relatif). N’hésitez pas { proposer des améliorations, ayez l’esprit critique. La présentation et l’orthographe comptent pour beaucoup dans la note. Le compte-rendu de TP doit être rédigé en utilisant OBLIGATOIREMENT de grandes double-feuilles. Ne pas utiliser de stylo rouge. Les ordres de grandeur des résultats finaux à obtenir doivent être connus { l’avance : ils doivent être recherchés dans la littérature ou sur internet avant la séance de TP. Les 03 notes de comptes-rendus et la note d’interrogation vous donnent une note qui compte pour 1/3 de la note finale, contre 2/3 pour le 1 test de TP. Attention, toute absence non justifiée (une absence se justifie par un certificat médical qui doit impérativement porter la griffe du médecin traitant, une convocation au service militaire, un certificat de décès…) entraîne un zéro pour le TP non fait. La justification devra être fournie à la séance de TP suivante. Les travaux pratiques de thermodynamique programmés sont au nombre de quatre (04). Ils se dérouleront dans l’ordre suivant : TP1 : Calorimétrie TP2 : Dilatation linéaire des solides TP3 : Capacité calorifique des gaz TP4 : Lois des gaz parfaits Les séances de TP seront effectuées par rotation successive selon l’ordre croissant des 4 TP. Si un binôme commence par faire le TP N°4, le TP suivant à réaliser 15 jours après, sera le TP N°1. Si un binôme commence par faire le TP N°1, le TP suivant à réaliser sera le TP N°2 etc. Le numéro du premier TP de chaque binôme est fixé lors de la séance zéro, pour que chaque binôme étudie et prépare l’ossature (titre du TP, noms et prénoms du binôme, objectif du TP, matériel utilisé et tableaux de mesures) du compte-rendu du TP avant de se présenter au laboratoire. TP 2 Cv Gaz TP 3 Dilatation Sens de rotation TP 1 TP 4 Gaz parfait 2 Calorimétrie COMPTE- RENDU TYPE Nom1 Prénoms1 Nom2 Prénoms2 Nom3 Prénoms3 Groupe :……. TITRE DU TP I. Objectifs du TP Dans l’expérience proposée, nous devons : déterminer….. et comparer {……, calculer…… II. vérifier…., Description et analyse du montage expérimental Le montage expérimental permet de faire subir…, varier (telle évolution) constitué de….. Vérification est…..car….. des hypothèses d’évolutions : l’évolution L’expérience consiste en ….dans laquelle on fait varier…..et on mesure… III. Exploitations des mesures-Analyse des résultats A partir des relevés de………, nous avons pu tracer…….. L’allure de la courbe obtenue est de type….. (dont la pente nous permet de calculer….par…. , ou autre) La valeur obtenue semble (correcte, trop forte, trop faible….) car….si nous comparons { la valeur (théorique, des tables…) ; nous observons que… 3 Les écarts constatés peuvent provenir de… (tel phénomène, cause…). En effet … (calcul d’erreur ou autre permettant d’argumenter votre proposition d’explication). IV. Conclusions Sur les résultats obtenus Sur la manipulation De façon générale 4 RAPPELS I. INCERTITUDES ET REPRÉSENTATION DES RÉSULTATS Tout nombre a , résultant de la mesure d'une grandeur physique, n'est qu'une valeur approchée de la valeur exacte a e de cette grandeur. L'écart entre la valeur approchée et la valeur "exacte" est appelé erreur absolue ou incertitude de la mesure. On distingue l'incertitude a , qui s'exprime avec la même unité que la grandeur mesurée, et l'erreur relative, quotient de la précédente par la valeur approchée a de la grandeur. L'erreur relative est sans unité et s'exprime généralement en %. Elle permet de comparer la précision de mesures portant sur des ordres de grandeurs différents ou, la précision de mesures exprimées en unités différentes ou encore, la précision de mesures effectuées par plusieurs expériences. Un résultat s'écrit sous la forme : aa Cela signifie que la vraie valeur a e est telle que : a a ae a a a a Les erreurs peuvent être classées principalement en deux groupes: directes et indirectes Erreur relative: 1. Erreurs directes Ce sont celles résultant directement de la prise des mesures: Exemples: Erreur de parallaxe liée à l'angle de vue de la lecture Erreur de zéro Erreurs dues au calibre (ampèremètre, voltmètre, …) classe calibre I ou V ; classe: qualité nominale 100 constructeur. Pas de mesures dans le premier tiers du calibre! prévue par le Remarque: Souvent l'incertitude est à estimer par l'expérimentateur lui-même car elle peut être supérieure à celles citées ci-dessus. En effet, il faut toujours surestimer une incertitude que la sous-estimer 2. Erreurs indirectes Elles concernent les grandeurs déduites soit graphiquement, soit à partir de relations analytiques (R=V/I par ex.) dépendant de valeurs directes. Les erreurs sur ces grandeurs sont alors déduites soit graphiquement soit à partir des valeurs directes, de leurs incertitudes ainsi que de la relation qui existent entre elles. Autrement dit, si une grandeur recherchée y se calcule à l'aide d'une relation dans laquelle interviennent une ou plusieurs grandeurs mesurées séparément, et donc entachées d'incertitudes, la recherche de l'incertitude sur y est un problème mathématique qui se résout en calculant la variation y résultant de petites 5 variations sur la ou les grandeurs mesurées. Les incertitudes sont en général suffisamment petites pour qu'il soit possible d'appliquer le calcul différentiel au calcul des incertitudes. L'incertitude relative sur y se calcule, soit à partir de l'incertitude absolue en divisant par y, soit en cherchant la différentielle du dy logarithme naturel de y car: d (ln y ) y Le tableau suivant indique les incertitudes et les erreurs relatives des fonctions les plus courantes. y FONCTION y INCERTITUDE y ERREUR RELATIVE y x z Somme: x z x z x z x z Soustraction: x z x z xz Produit: xz z x x z x z x z Quotient: x z z x x z x z x z z2 x x ax , a constante a x xn n x n 1 x sin x cos x x x tgx cos x sin x x ex e x x x x tgx x x ln x n x x x x ln x 3. Ecriture d'un résultat, chiffres significatifs Toute grandeur physique ne se détermine qu'avec une incertitude. Elle doit donc être représentée qu'avec une précision limitée à cette incertitude. Seul le dernier (ou les deux derniers) chiffre à droite de la valeur mesurée est entaché d'erreur. Ainsi, si une mesure de longueur est donnée au centième de millimètre près (palmer): a 2,86 0,01 mm ou a ( 2,86 0,01) 103 m Il est insuffisant d'indiquer la mesure avec un nombre trop restreint de chiffres significatifs: a 2,8 0,01 mm car la précision obtenue nécessite l'indication du chiffre des centièmes de millimètre. Si la mesure est de 2,80 mm, on écrit alors: a 2,80 0,01 mm 6 D'autre part, il ne sert à rien d'écrire des chiffres significatifs au-delà de ceux indiqués par la précision de la mesure, comme par exemple : a 2,80343 0,01 mm (incorrect) De même, si un résultat est obtenu avec son incertitude relative, il ne faut conserver que le nombre de chiffres vraiment significatifs. Par exemple : = 434,571 Hz (à 1,1 % près, donné par l'appareil par ex.) signifie que l'incertitude absolue vaut environ 5 Hz au lieu de 4.8 Hz; il faut donc écrire = 435 ± 5 Hz De manière générale, il faut garder un seul chiffre en définitive dans le calcul de l'incertitude. Représentation des résultats : résumé Un résultat expérimental est toujours suivi de son incertitude absolue Les nombres exprimant la grandeur et l'incertitude absolue s'écrivent avec le même nombre de décimales Le nombre de chiffres significatifs est déterminé par la précision, c'est à dire par l'incertitude L'incertitude comporte TOUJOURS un seul chiffre significatif L'unité doit toujours être indiquée II. PAPIERS POUR TRACES DE COURBES 1. Papier millimétré Il est défini par une échelle arithmétique linéaire (échelle usuelle) en abscisse et en ordonnée. Exemple d'application: Dans le tableau suivant sont reportées des données recueillies lors de mesures expérimentales dans une étude des caractéristiques d'un gaz parfait. Représenter ces points, V(T), sur le papier mm. ATTENTION: Choix d'une bonne échelle pour les 2 axes Graduation régulière des axes Les intitulés des axes et unité respectives… T(K) 293 303 308 318 323 333 V(10-5 m3) 1,84 1,88 1,92 1,95 2,01 2,09 Remarque: Pour la vérification expérimentale d'une loi de la forme: y A x n B , n connu, on reporte sur l'axe des abscisses x n et sur l'axe des ordonnées y et on évalue A (la pente) et B (l'ordonnée à l'origine). 7 III. UNITES DE MESURE EN PHYSIQUE (Unités du Système International) Le Système International compte sept unités de base : le mètre, le kilogramme, la seconde, l’ampère, le kelvin, la mole et la Candela, supposées quantifier des grandeurs physique indépendantes. Chaque unité possède en outre un symbole (dans l’ordre pour les unités de base : m, kg, s, A, K ; mol et Cd). Système MKSA SI CGS Unités Mètre, kg, seconde et Ampère MKSA + Kelvin (K) et Candela (Cd) cm, g et seconde 8 Calorimétrie TP N°1 1) Objectif Le but de la calorimétrie est de mesurer des quantités de chaleur et surtout des capacités calorifiques. 2) Théorie Généralités : La calorimétrie repose sur un principe fondamental : principe de l’égalité des échanges thermiques (ce qui est perdu par un milieu est gagné par un autre milieu) : c’est le principe de la thermodynamique. Théorie générale : En calorimétrie, les transformations se font à pression constante (isobares). On considère les capacités calorifiques molaires constantes : indépendantes de la température et de la pression. On étudie des systèmes liquides et solides : on les considère incompressibles donc leur volume est constant. La conséquence est que tout échange d’énergie thermique s’écrit : Qp=ncpm∆T(1) avec : n : le nombre de moles cpm : la capacité calorifique molaire à pression constante ∆T = Tf -Ti : température finale – température initiale du sous-système. Les quantités de chaleur sont exprimées en joules ou en calories ( 1calorie = 4,18 Joules). Remarque : Adiabatique : pas d’échange d’énergie thermique (chaleur) entre le système et le milieu extérieur) Capacité calorifique molaire : cpm en J K-1 mol-1 Capacité calorifique massique : cp en J K-1 kg-1 Capacité calorifique : Cp=m cp=n cpmen J K-1 Dans la suite, on omettra les indices p et pm et cpsera notée c(seule utilisée). Donc (1) s’écrit : Q=mc∆T 9 Conservation de l’énergie : Pour cette partie vous aurez besoin de deux calorimètres, d’un thermomètre, de l’eau chaude, de l’eau froide et d’une balance. 1. Déterminer la masse du calorimètre à vide, Mcal. Reporter votre résultat dans le tableau 1. 2. Remplir le 1/3 du calorimètre avec de l’eau froide. Mesurer la masse du calorimètre rempli d’eau Mcal+eau froide. Reporter votre résultat dans le tableau 1. 3. Remplir le 1/3 du second calorimètre avec de l’eau chaude à température supérieure à la température ambiante de 20°C environ. Peser le calorimètre ainsi rempli d’eau chaude et reporter leur masse Mcal+eau chaude dans le tableau 1. 4. Mesurer les températures Tc et Tf respectivement de l’eau chaude et de l’eau froide. Reporter vos résultats dans le tableau 1. 5. Immédiatement après avoir mesuré les températures, ajouter l’eau chaude à l’eau froide et relever la température d’équilibre Tfinale (On prendra la précaution d’agiter en continu le mélange avec le thermomètre afin d’accélérer le processus d’échange thermique).Reporter votre résultat dans le tableau 1. 6. Mesurer la masse finale du calorimètre rempli avec le mélange d’eau, Mfinal. 7. L’expérience devra être répétée 2 fois avec d’autres masses et d’autres températures. (Ajouter l’eau froide à l’eau chaude au lieu du contraire). Conclusion. Tableau 1 Essai 1 Essai 2 Essai 3 Mcal Mcal+eau froide Mcal+eau chaude Tf Tc Tfinale Mfinale 3) Exploitation A partir des données récoltées, calculer la masse de l’eau froide (Meaufroide), la masse de l’eau chaude (Meauchaude), et les variations de températures (∆Tfroide et ∆Tchaude). Reporter les résultats dans le tableau 2. En utilisant les équations données ci-dessous, calculez ∆Qfroideet ∆Qchaude, les chaleurs gagnées par l’eau froide et l’eau chaude respectivement. Reporter les résultats dans le tableau2. 10 ∆Qfroide=Cpeau( Meaufroide)( ∆Tfroide) ∆Qchaude=Cpeau( Meauchaude)( ∆Tchaude) Tableau 2 Essai 1 Essai 2 Essai 3 Meaufroide Meauchaude ∆Tfroide ∆Tchaude ∆Qfroide ∆Qchaude Questions : 1. L’énergie est-elle conservée ? Commenter. 2. Si 200g d’eau à 85°C étaient ajoutées à 150g d’eau à 15°C, Quelle serait la température d’équilibre du mélange ? Détermination de la chaleur massique d’un métal : 1. Déterminer par une pesée la masse M du morceau de métal ; porter le à la température T0 en le mettant dans l’eau bouillante (attendre suffisamment : environ 10mn) ; il ne faut pas que ce morceau de métal touche le fond du becher (pour cela, on remplit le becher avec des billes en verre sur environ 3cm, afin d’éviter un contact direct du métal avec le fond du becher). Remarque : La température d’ébullition T0 dépend de la pression atmosphérique suivant la relation : T0 = Teb+ 276 10-3 (P-1013) - 17 10-6 (P-1013) Où Teb=100°C : température d’ébullition de l’eau sous la pression normale (1013 mbar). P est exprimée en millibar ou en hectopascal. 2. Mettre une masse m d’eau dans un calorimètre. Noter la température Tide l’eau. 3. Immerger le morceau de métal dans l’eau du calorimètre, agiter. 4. Relever Tf à l’équilibre thermique. 5. Déterminer la chaleur massique du métal c’ sachant que : 11 La quantité de chaleur apportée par le métal est Q1=Mc’(Tf - T0) ; Q2 aussi reçue par le calorimètre et l’eau est : Q2=m ceau(Tf – Ti). Et on a toujours : Q1+Q2=0. Reporter les données dans le tableau 3. Tableau 3 Echantillon M P T0 m 12 Ti Tf Dilatation linéaire des solides TP N°2 1) Objectif Il s’agit de déterminer le coefficient de dilatation linéaire d’un solide. 2) Théorie Une augmentation de la température T d’un corps a pour effet de provoquer une augmentation de l’amplitude d’oscillation des atomes du corps. La distance moyenne (ou libre parcours moyen) entre les atomes devient plus grande et par là également, le volume total V (à pression constante P). Dans la plage de température considérée (20°C-80°C), la variation du volume est linéaire. On définit le coefficient de dilatation volumique comme : 1 ∝= 𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑇 𝑃 Remarque : Pour les corps solides, on considèrera une seule longueur du tube solide) et nous aurons : 1 𝜕𝐿 ∝1 = 𝐿 𝜕𝑇 𝑃 dimension (qui sera la (L: longueur totale du tube solide) Comme les modifications de longueur L = L – L0 sont petites par rapport à la longueur initiales L0, on peut écrire : ∝1 = ∆𝐿 1 𝐿0 ∆𝑇 et par conséquent : L = L0 (1+1(T-T0)) (T0 : température initiale). 3) Manipulations i. But Il s’agit de mesurer le coefficient de dilatation pour différents solides : le cuivre, l’aluminium et l’acier. ii. Matériel Le matériel utilisé dans cette manipulation : 13 iii. Un générateur de vapeur Un vase de récupération d’eau condensée. Un Ohmètre. Trois tiges (acier, cuivre et aluminium). Eau Modes opératoires a. Mesurer la longueur L de la tige à température ambiante L b. Placer la tige sur le support, comme indiqué sur la figure. c. Relier la thermistance. d. Relier l’Ohmètre à la thermistance et mesurer la résistance R0 de la thermistance à température ambiante. e. Relier l’extrémité fixe de la tige au générateur de vapeur. Pour évacuer l’eau qui pourra se condenser dans le tube, placer sous le support un objet quelconque de manière à surélever l’extrémité fixe de la tige de quelques centimètres. f. Remplir d’eau à moitié le générateur de vapeur et le mettre en marche. A l’équilibre thermique, la température de la tige aura cessé de varier et la longueur de la tige devient constante. Relever la résistance de la thermistance R1 à la température T1. g. Relever L, la variation de la longueur de la tige correspondant à la variation de température T=T1-T0. h. En utilisant le tableau donnant la valeur R de la thermistance en fonction de la température T déterminer les températures T1 et T0. (Bien que la relation entre la valeur R de la thermistance en fonction de la température T ne suit pas une loi linéaire, on peut utiliser une approximation linéaire entre deux valeurs successives du tableau donnant R en fonction de T pour déterminer par interpolation la valeur de la température pour une valeur R de la thermistance donnée. On commet alors une erreur d’environ 0.2°C sur la valeur de la température) 14 i. Porter les valeurs dans le tableau suivant : L(mm) R0() R1() L(mm) T0(°C) T1(°C) T(°C) Cuivre Acier Aluminium iv. Exploitation En déduire les coefficients de dilation pour les différents solides ainsi que l’erreur sur . Comparer aux valeurs de données par la littérature et conclure. 15 Capacité calorifique des gaz TP N°3 1) Objectif On provoque un apport d’énergie thermique dans un gaz enfermé dans un récipient de verre en envoyant une impulsion de courant dans un fil chauffant. L’élévation de température provoque l’élévation du niveau du liquide dans le manomètre branché sur le récipient. On détermine, à partir de la variation de pression, la capacité calorifique CV. 2) Mode opératoire Le chauffage est réalisé à l’aide de deux fils Chrome-Nickel de longueur 15 cm environ et de 0.1mm de diamètre, branchés en parallèle. Ces fils sont fixés en forme d’une double boucle en huit, au-dessus du fond du récipient, sans le toucher. La sortie 5 volts (continu) du compteur digital à 4 décades est utilisée comme source de courant. Une impulsion sur le bouton poussoir déclenche simultanément le chronomètre et le chauffage. La lecture de la variation de pression ∆P se fait une fois l’impulsion arrêtée, à ce moment le compteur digital affiche la durée de l’impulsion ou du passage de courant. Les données nécessaires au calcul de l’apport d’énergie, c'est-à-dire la tension U et l’intensité I du courant sont mesurées séparément. Pour la détermination de CV, on branche le manomètre sur l’enceinte du gaz. Il faut veiller, lors du branchement, à ce que le manomètre soit soigneusement mis à niveau à l’aide du niveau à bulles. 3) Théorie et exploitation La capacité calorifique molaire d’un corps est le quotient de la chaleur reçue et de la variation de la température, par mole : (où n est le nombre de moles) On désigne par CV, la capacité calorifique à volume constant et CP à pression constante. 16 Selon le premier principe de la thermodynamique : où U est l’énergie interne, d’où : A volume constant dV=0, on a A pression constante dP=0, on a Mesure de CV : Le gaz reçoit par suite de l’impulsion de courant l’énergie Q=U I ∆T où : U est la tension I est l’intensité de courant ∆T est la durée de l’impulsion. L’augmentation de température ∆T provoque, pour un volume constant V, une augmentation de pression ∆P. Le dispositif expérimental de mesure de CV est une source très faible de modification du volume qui doit être prise en considération dans les calculs. De l’équation d’état des gaz parfaits (l’air étant supposé parfait), on écrit : ∆𝑇 = 𝑃∆𝑉 𝑉∆𝑃 + 𝑛𝑅 𝑛𝑅 où : R=8.314 JK-1mol-1 Et Le tube ascendant du manomètre a un rayon r=2mm. A une modification de longueur ∆l =1cm dans le tube correspond une variation de pression ∆P=0.147 mbar. A partir de là, on obtient : (mbar/cm)=0.855 cm 3/mbar, d’où finalement : Où 3) Modes opératoires a. Notez la pression atmosphérique de la salle. b. Entre deux mesures: Le liquide manométrique doit être revenu à sa graduation initiale (on accélère la descente en ouvrant le robinet en haut du récipient) Robinet fermé On appuie puis on relâche l’interrupteur en notant la position maximale de 17 c. d. e. f. g. h. montée du liquide manométrique. On relève dans un tableau de mesures le temps ∆t de chauffe indiqué au compteur et la variation de pression ∆P correspondante Effectuez au moins une dizaine de mesures pour ∆t allant de 0.1 à 2.8s Tracer la droite ∆P = f (∆t) Déterminez la pente de cette droite en mbar/s puis en Pa/s Calculez la valeur expérimentale de CV (en J/kgK) Calculez ∆CV la tolérance de CV Calculez la valeur théorique de CV par la théorie cinétique des gaz. Comparer les deux valeurs et commentez. Quelles sont, à votre avis, les sources d’erreur dans la détermination expérimentale du CV ? Argumentez vos suggestions. 18 Lois des gaz parfaits TP N°4 1) Objectif La température, le volume et la pression d’un gaz sont mesurés simultanément pour vérifier la loi des gaz parfaits. 2) Théorie En 1662, Robert BOYLE a montré que le produit de la pression (P) et le volume (V) d’un gaz à température constante est constant : P V = Cste En 1787, Jacques CHARLES a vérifié expérimentalement que le volume et la température (T) d’un gaz à pression constante sont proportionnels. V=T k1 (où k1 est une constante) En 1802, Joseph GAY-LUSSAC a montré que la relation entre la pression et la température d’un gaz à volume constant est : P= T k2 (où k2 est une constante) La loi des gaz parfaits combine les trois relations. La pression absolue (P) et le volume (V) d’un gaz à la température absolue (T) en degré KELVIN est : PV =nRT Où n est le nombre de moles du gaz et R est la constante des gaz parfaits 3) Matériel La seringue de la loi des gaz parfaits (figure 1), permet de mesurer simultanément la température et la pression d’un gaz comprimé. Une thermistance intégrée à l’extrémité de la seringue permet de mesurer le changement de température. Le piston est équipé d’un arrêt mécanique qui protège la thermistance. Le capteur d’un mini jack stéréo est relié à un capteur de température (figure2) et le connecteur de pression lu aussi est connecté à un capteur de pression (figure3). Ces deux capteurs sont relies à une interface (figure 4) qui traduit le signal capté et le transmet à l’ordinateur. Le logiciel « Data Studio » permet l’interprétation des données. 19 Piston Mini jack stéréo Arrêt mécanique Connecteur de pression Thermistance Figure1 : Seringue de la loi des gaz parfaits figure2: Capteur de température figure3: Capteur de pression « absolu » 20 Figure 4: Interface 4) Manipulations i. Procédure Démarrez le logiciel « Data Studio» Choisissez une fréquence de mesure de 20 HZ Faites apparaitre les deux graphes (température en fonction du temps et la pression en fonction du temps) sur l’écran de l’ordinateur. Déconnectez le capteur de pression et enfoncez le piston de la seringue complètement jusqu'à atteindre le volume minimal (environ 22 cc) Repositionnez le piston de la seringue au volume 40 cc et reconnectez le capteur de pression (figure 5). Cliquez sur démarrer dans la barre d’outil du logiciel (figure 6), puis enfoncez le piston rapidement jusqu’au volume initial. Maintenez cette position jusqu’à ce que la température et la pression soient stables. Relâchez le piston et notez la valeur du volume atteint par le piston (valeur différente de la valeur du volume initial). Cliquez sur arrêter, sans oublier d’enregistrer les graphes obtenus. 21 Figure 5: photo de la seringue avec les deux capteurs connectés Figure 6 : Barre d’outils de « Data Studio » ii. EXPLOITATION DES RESULTATS 1. Sur le graphe de pression, surlignez (positionnez le curseur et marquez la zone) la zone juste après le début des mesures (juste après la compression de l’air). Les valeurs de la pression seront également surlignées. Reportez la valeur de la pression initiale (P1) dans le tableau 1. 2. Répétez la même procédure juste avant de relâcher le piston. Reportez la valeur finale de la pression (P2) dans le tableau1. 3. Reportez également la valeur du volume (V2) de la seringue quand le piston est complètement comprimé. Elle devrait être proche de 20 cc. 22 Tableau1 : Volume (cc) 40.0 1 2 Pression (kPa) A température constante, la loi des gaz parfaits se réduit à : P1V1= P2V2= ou 𝑉1 𝑉2 𝑃 = 𝑃2 (1) 1 a- Vérifiez la relation (1) pour les valeurs du tableau 1. b- L’égalité est elle vérifiée ? Pourquoi ? 4. En tenant compte de la correction du volume de la seringue, c'est-à-dire en rajoutant le volume du tube V0, la relation (1) s’écriera : 𝑉1+𝑉 0 𝑉2 +𝑉0 𝑃 = 𝑃2 (2) 1 En utilisant vos mesures de V1, V2, P1 et P2 résoudre l’équation (2) pour calculer V0. 5. Sur le graphe de température, surlignez la zone juste au début de la compression. La valeur de la pression peut-être différente que celle trouvée précédemment. Reportez les valeurs de la pression initiale (P1) et de la température initiales (T1) sur le tableau2. 6. Reportez la valeur du volume initial (V1) en tenant compte de la valeur de V0 calculée précédemment. Notez que V1 40 cc. 7. Surlignez la zone où la température est maximale. Relevez la valeur de la pression (P2) correspondante à la température maximale (T2). Reportez les valeurs de P2 et T2 dans le tableau 2. 8. Reportez dans le tableau 2 la valeur (V2) du volume à la fin de la compression. (N’oubliez pas de tenir compte de la correction du volume de la seringue). 9. La loi des gaz parfaits peut s’écrire de la manière suivante : 𝑃𝑉 𝑇 = cste a- Utilisez les valeurs du tableau 2 pour calculer les rapports : 𝑃1 𝑉1 𝑇1 et 𝑃2 𝑉2 𝑇2 10. Comparez les deux rapports. Sont-ils égaux ? Calculez la différence, en pourcent, entre les deux valeurs en utilisant la relation suivante : Différence (%) = 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 2 −𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 (1) 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 (1) x 100 % Tableau 2 Volume (cc) Pression (kPa) 1 2 23 Température (K) 24