articles sur l'adolescence et le sport

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L'INFLUENCE DE LA PRATIQUE D'UN SPORT RESTRICTIF ET NON
RESTRICTIF SUR LA DÉPRESSION, LE DÉVELOPPEMENT
PUBERTAIRE, L'IMAGE CORPORELLE ET LES STANDARDS DE
PERFORMANCE À L'ADOLESCENCE
Annie St-Hilaire, Diane Marcotte
De Boeck Supérieur | « Staps »
2005/1 no 67 | pages 73 à 88
ISSN 0247-106X
ISBN 2804149218
Article disponible en ligne à l'adresse :
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http://www.cairn.info/revue-staps-2005-1-page-73.htm
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Pour citer cet article :
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Annie St-Hilaire, Diane Marcotte, « L'influence de la pratique d'un sport restrictif et
non restrictif sur la dépression, le développement pubertaire, l'image corporelle et
les standards de performance à l'adolescence », Staps 2005/1 (no 67), p. 73-88.
DOI 10.3917/sta.067.0073
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L’influence de la pratique d’un sport
restrictif et non restrictif sur la dépression,
le développement pubertaire,
l’image corporelle et les standards
de performance à l’adolescence
Annie ST-HILAIRE,
psychologue
Université du Québec à Trois-Rivières
3351, boulevard des Forges, C.P. 500
Trois-Rivières (Québec) G9A 5H7 Canada
Tél. : (819) 376-5011
Fax : (819) 376-5012
anniest_hilaire@hotmail.com
Diane MARCOTTE,
Département de psychologie
Université du Québec à Montréal
C.P. 8888, succursale Centre-ville
Montréal (Québec) H3P 3P8 Canada
Tél. : (514) 987-0253
Fax : (514) 987-7953
R
ÉSUMÉ
:
Cette étude compare l’image corporelle, les sentiments liés au développement pubertaire, les
standards de performance et les symptômes dépressifs des adolescents (n = 60) et des adolescentes
(n = 73), et s’intéresse à l’influence de la pratique intensive d’un sport chez les adolescentes sur l’ensem-
ble des variables. Plus précisément, les adolescentes pratiquant un sport (n = 71) ont été séparées en
deux groupes (sports restrictifs et non restrictifs en regard de la masse corporelle) et comparées à un
groupe témoin (n = 73). Les 206 participants sont âgés entre 14 et 17 ans (M = 15, 17 ans). Les parti-
cipants ont complété l’Inventaire de la dépression de Beck (IDB), l’Échelle de développement puber-
taire et les sentiments liés aux changements pubertaires, la Mesure socioculturelle de l’image corporelle
(MSIC), ainsi que le Questionnaire des standards-R. Les résultats de la présente étude confirment des
différences entre les genres sur l’ensemble des variables. Cette étude illustre aussi le fait que la pratique
d’un sport non restrictif a un effet positif sur l’image corporelle et peut jouer un rôle de protection con-
tre la dépression chez les adolescentes.
M
OTS
-
CLÉS
:
dépression, puberté, image corporelle, standards de performance, adolescence.
A
BSTRACT
:
The influence of restricting and non restricting sports on body image, puberty,
performance standards and depression in adolescence
This present study compares male (n = 60) and female (n = 73) on body image, puberty, performance
standards and depression during adolescence. This study explores also the influence of an intensive
sport training in female athletes. The females (n = 71) were separated in two groups consisting of re-
stricting and non restricting sports and compared to a control group (n = 73) on the same variables.
The two hundred and six high school students between the ages of 14 and 17 (M = 15, 17) have com-
pleted the Beck Depression Inventory, the Pubertal Development Scale, the Socio-cultural Measure of
Body Weight/Shape and the Standards-R. The results confirmed differences between males and fe-
males. During adolescence, females perceived more negatively their own body, had more negative feel-
ings on their pubertal changes and experienced more depressive symptoms than males. Training into
a non restricting sport revealed a positive effect on body image and could play a protecting role against
depression.
K
EY WORDS
:
depression, puberty, body image, performance standards, adolescence.
A
NNIE
S
T
-H
ILAIRE
D
IANE
M
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Annie St-Hilaire
Diane Marcotte
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1. I
NTRODUCTION
Pendant longtemps, la dépression a été per-
çue comme un trouble touchant uniquement la
population adulte. Ce n’est qu’à la fin des
années 1960 que les études ont commencé à
s’intéresser à la dépression chez les adolescents
à partir d’une approche plus rigoureuse et
scientifique. L’expression dépression peut aussi
signifier la présence d’un syndrome que l’on
retrouve notamment sous l’appellation « symp-
tômes dépressifs d’intensité clinique ». Le DSM-
III (1980) publié par l’American Psychiatric
Association a exercé une influence marquante
en proposant la définition de la dépression cor-
respondant à la présence de cinq parmi les neuf
symptômes suivants : humeur triste ou irrita-
ble, perte d’intérêt ou de plaisir, perte ou gain
de poids, insomnie ou hypersomnie, agitation
ou ralentissement psychomoteur, fatigue ou
perte d’énergie, sentiment de dévalorisation ou
de culpabilité excessive, difficulté de concentra-
tion et à prendre des décisions ainsi que des
pensées suicidaires ou des tentatives de suicide.
On note des taux du syndrome clinique allant
de 8 à 18 % chez la population adolescente
(Reynolds, 1994) et de 17 % chez les adoles-
cents québécois (Gosselin & Marcotte, 1997).
La période adolescente présente des carac-
téristiques particulières, notamment l’arrivée
de la puberté. Cette étape importante du déve-
loppement correspond, d’une part, aux chan-
gements hormonaux directement associés à la
reproduction ; d’autre part, aux changements
corporels (poussée de croissance, développe-
ment des seins, etc.) altérant l’apparence physi-
que. Durant cette période, la dépression
augmente considérablement et des différences
apparaissent entre les genres (Angold, 1988 ;
Rutter, 1986). Chez les adolescentes pubères, la
dépression est deux fois plus présente que chez
les adolescents (Allgood-Merten, Lewinsohn &
Hops, 1990). Une interaction significative entre
le niveau de développement pubertaire et les
symptômes dépressifs a été observée chez les
adolescentes (Petersen, Sarigiani & Kennedy,
1991 ; Siegel, Aneshensel, Taub, Cantwell &
Driscoll, 1998). Angold, Costello et Worthman
(1998) rapportent des taux de dépression éle-
vés chez les adolescentes à partir du stade 3 de
l’échelle de maturation sexuelle développée
par Tanner (1962), tandis que chez les adoles-
cents les taux sont plus élevés avant ce stade.
Cette échelle permet d’évaluer la maturation
sexuelle selon cinq stades pubertaires allant de
précoce à tardif. Finalement, Marcotte (1995)
montre que les adolescentes vivent plus de sen-
timents négatifs face à leurs changements phy-
siques associés à la puberté comparativement
aux adolescents et que ces sentiments négatifs
sont corrélés avec les symptômes dépressifs.
Les changements physiques déjà mention-
nés ont également une influence marquée sur
l’image corporelle. Rodin et Larson (1992)
comparent l’image corporelle à un portrait de
notre corps qui réside dans notre mémoire. De
leur côté, Delaney, O’Keefe et Skene (1995)
font référence aux perceptions, aux attitudes,
aux expériences vécues de chaque individu en
regard du contrôle de la masse corporelle et de
la forme du corps ainsi qu’à l’influence des
autres (parents, amis, etc.). L’étude de Polce-
Lynch, Myers, Kilmartin, Frossmann-Falck et
Kliewer (1998) auprès d’étudiants de différents
niveaux scolaires démontre que les adolescen-
tes sont majoritairement et négativement affec-
tées par leur image corporelle. Plusieurs
auteurs ont établi que les adolescentes ont une
image corporelle moins positive que les adoles-
cents (Offer, Ostrov & Howard, 1982 ; Sim-
mons & Rosenberg, 1975 ; Tobin-Richards,
Boxer & Petersen, 1983). Le travail de Harter
aborde la relation de l’apparence physique et
de l’estime de soi. Cette dernière spécifie que,
durant la période adolescente, l’apparence
physique est le domaine le plus important et le
plus fortement corrélé à l’estime de soi (Harter,
1999). De plus, les travaux de certains auteurs
ont confirmé que l’image corporelle et l’estime
de soi sont des prédicteurs majeurs de la
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L’influence de la pratique d’un sport restrictif et non restrictif sur la dépression, le développement pubertaire…
dépression (Allgood-Merten
et al.
, 1990 ; Mar-
sella, Shizuru, Brennan & Kameoka, 1981).
D’ailleurs, les adolescentes et les adolescents
déprimés sont plus insatisfaits de leur image
corporelle que les adolescents non déprimés
(Marsella
et al.
, 1981). Toutefois, la distorsion
de l’image corporelle caractériserait davantage
la dépression chez l’adolescente que chez l’ado-
lescent (Baron & Joly, 1988). Plus récemment,
Rierdan et Koff (1997) ont rapporté des corré-
lations négatives démontrant que les jeunes
adolescentes non satisfaites de leur poids pré-
sentent plus de symptômes dépressifs. Wichs-
trom (1999) rapporte aussi une différence
entre les genres au plan de l’image corporelle
durant la période adolescente. Cette dernière
étude révèle que les adolescentes obtiennent
des scores plus bas que les adolescents sur
l’appréciation de leur apparence physique glo-
bale et sur leur satisfaction quant aux différen-
tes parties de leur corps. Les adolescents se
montrent satisfaits du gain de poids lié à l’arri-
vée de la puberté puisqu’il en résulte une
augmentation de la masse musculaire et sque-
lettique, synonyme de masculinité et de valori-
sation sociale pour ces derniers (Marcotte,
1995). En effet, les adolescents ont en moyenne
1,5 fois plus de muscles qu’une femme mature
et la moitié moins de tissus adipeux (Nolen-
Hoeksema & Girgus, 1994). Par ailleurs, des
études rapportent que le gain de poids qui
accompagne la maturation sexuelle chez les
adolescentes, associé à une augmentation du
taux de graisse, entraîne une insatisfaction du
corps chez l’adolescente (Dornbusch, Carls-
mith, Duncan, Gross, Martin, Ritter & Siegel-
Gorelick, 1984 ; Rosenblum & Lewis, 1999).
Chez l’adolescente, le développement physique
associé à la puberté représente une perte de
l’image corporelle idéalisée par la société (Mar-
cotte, 1995) et entre en conflit avec les stan-
dards féminins de beauté d’aujourd’hui
(Rosenblum & Lewis, 1999). Ceci peut rendre
les adolescentes plus vulnérables à la dépres-
sion, compte tenu que l’image corporelle est
reconnue comme un prédicteur majeur de la
dépression, particulièrement chez les adoles-
centes.
Chez les athlètes de différentes disciplines
sportives, retrouve-t-on le phénomène de la
dépression à l’adolescence ? Certaines études
dans le domaine de la psychologie du sport se
sont intéressées aux effets de la pratique d’un
sport. Bien que les nombreux bienfaits psycho-
logiques du sport soient tout à fait reconnus
(Calfas & Taylor, 1994 ; Gore, Farrell & Gor-
don, 2001), certaines recherches rapportent la
présence de dépression chez les athlètes
(Coakley, 1992 ; Cohn, 1990 ; Smith, 1986) en
plus de standards de performance élevés chez
ces derniers (Frost & Henderson, 1991). Stark
(1990) définit les standards en faisant référence
à la perception qu’un individu se fait de ses
habiletés et à son évaluation de ses caractéristi-
ques personnelles au moment actuel où il s’éva-
lue. De plus, cette évaluation tient compte des
caractéristiques personnelles idéales que l’indi-
vidu souhaite atteindre. Les standards élevés
sont aussi fortement reconnus chez les danseu-
ses de ballet (Brooks-Gunn & Warren, 1985).
Une étude menée par Hewitt, Mittelstaedt et
Flett (1990) auprès de 50 élèves âgés en
moyenne de 21,44 ans a établi un lien entre les
standards de performance élevés et la dépres-
sion. L’étude de Hankin, Roberts et Gotlib
(1997) propose également que les standards
idéaux élevés des adolescents contribueraient à
une différenciation des genres et influence-
raient l’augmentation des symptômes dépres-
sifs à l’Inventaire de la dépression de Beck
(IDB) chez les adolescentes.
Le désir de performance n’est pas vécu de la
même façon chez les adolescents et les adoles-
centes. D’ailleurs, ils se représenteraient leur
image du corps de façon différente. On observe
aussi une différence significative entre les gen-
res chez les athlètes concernant la satisfaction
face au poids. On constate que 25 % des athlè-
tes de sexe féminin rapportent avoir un excès
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Diane Marcotte
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de poids comparativement à 7 % des athlètes
masculins (Wilkins, Boland & Albinson, 1991).
Pour la plupart des athlètes, le corps idéal cor-
respond à une masse musculaire développée et
à un taux de graisse peu élevé (Meredith &
Stern, 1992). Une distinction est faite entre les
sports au sujet de la masse corporelle. On
retrouve les sports dits « non restrictifs » en
regard de la masse corporelle comme le base-
ball, le volley-ball et le football, dans lesquels le
fait de maintenir un poids peu élevé est plus ou
moins important. Il y a aussi les sports dit
« restrictifs » comme le patinage artistique, la
gymnastique et le ballet où la minceur est une
norme et est considérée comme nécessaire afin
d’obtenir une apparence et une performance
optimale (Davis & Cowles, 1989 ; Wilmore &
Costill, 1987). Brownell, Nelson Steen et Wil-
more (1987) rapportent une forte corrélation
négative entre le taux de graisse et la perfor-
mance dans ces sports. Un sport comme la
gymnastique demande aux adolescentes qui le
pratiquent d’être minces, voire de maintenir
un corps pré-pubère. Ceci crée une différence
dans la préparation et les réactions face au
développement pubertaire en comparaison
avec les adolescentes de la population générale
(Iversen, 1990), car elles doivent demeurer
physiquement conformes à l’idéal de ce sport
(Malina, 1983). Dans la même perspective,
Davis et Cowles (1989) ont trouvé que la prati-
que des sports restrictifs favorisant la minceur
chez les adolescentes rendent ces dernières
plus vulnérables à être insatisfaites de leur
corps, lorsque les signes des changements phy-
siques associés à la puberté apparaissent. Ainsi,
les préoccupations liées au développement
pubertaire et à l’image corporelle peuvent
influencer l’apparition de symptômes dépres-
sifs chez les adolescentes pratiquant un sport de
façon intensive. Cette étude tente de répondre
à la question de recherche suivante : les adoles-
centes pratiquant un sport restrictif en regard
de la masse corporelle ont-elles une image cor-
porelle plus négative, des standards de perfor-
mance plus élevés et vivent-elles davantage de
symptômes dépressifs ?
Un premier objectif de cette étude vise à
comparer les genres quant aux sentiments liés
au développement pubertaire, aux symptômes
dépressifs, à l’image corporelle ainsi qu’aux
standards de performance. Un deuxième
objectif vise à comparer un groupe d’adoles-
centes pratiquant un sport restrictif, un groupe
pratiquant un sport non restrictif et un groupe
témoin. La première hypothèse de recherche
propose que les adolescentes présentent moins
de sentiments positifs et plus de sentiments
négatifs associés au développement pubertaire,
plus de symptômes dépressifs, une image cor-
porelle plus négative ainsi que des standards de
performance plus élevés que les adolescents. La
deuxième hypothèse propose que les adoles-
centes, et plus particulièrement celles prati-
quant un sport restrictif, présentent moins de
sentiments positifs et plus de sentiments néga-
tifs associés au développement pubertaire,
davantage de symptômes dépressifs, une image
corporelle plus négative ainsi que des stan-
dards de performance plus élevés que les ado-
lescents des groupes témoin et non restrictif.
2. M
ÉTHODE
2.1. Participants
Les données ont été recueillies auprès de
204 adolescents de 3
e
, 4
e
et 5
e
secondaires au
Québec, ce qui correspond en France aux clas-
ses de seconde, de première et de terminale.
L’âge des participants se situe entre 14 et
17 ans (M = 15,17 ans, ÉT = .93). L’étendue
d’âge a été choisie afin de sélectionner un
échantillon d’adolescents ayant déjà amorcé
leur développement pubertaire. L’échantillon
est constitué de 60 adolescents et de 73 adoles-
centes n’ayant pas de vécu sportif particulier.
L’échantillon comprend aussi 71 adolescentes
pratiquant un sport de façon intensive et com-
pétitive qui ont été recrutées dans un pro-
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