Beaucoup d'entre nous ont conscience des coûts élevés que nos vies
représentent pour l'écosystème, en particulier dans les pays riches où
nous consommons la plus grande partie des ressources de la planète.
Pourtant, si nous ne nous soucions pas profondément de ceux qui sont
touchés par notre consommation disproportionnée, il est difficile de
renoncer à notre riche mode de vie, ce qui nous empêche de prêcher aux
autres de réduire leur consommation.
Lorsque les gens arrivent pour la première fois à nos retraites, on leur
demande de s'inscrire pour un petit travail bénévole. Il pourrait s'agir
d'aider à faire la vaisselle ou de sonner la cloche pour les réunions –
n’importe laquelle des multiples tâches simples qui sont nécessaires au
bon déroulement d'une grande retraite. Souvent, le premier jour, de
nombreux postes bénévoles restent vacants, mais au fil des jours, non
seulement toutes les places bénévoles sont occupées, mais l'aide
commence à affluer de toutes les manières possibles. Une personne
répare une porte qui grince, une autre aide une personne âgée à se rendre
à pied à tous les événements, plusieurs personnes se relaient pour nourrir
une femme qui a un bras cassé, une autre ramasse du bois tombé dans la
forêt pour économiser la réserve de bois du centre de retraite, et des
milliers d'autres gentillesses se produisent anonymement et passent
inaperçues. Même si nous sommes en silence, il y a un sentiment palpable
d'interconnexion qui est rarement égalé dans les conversations sur
l'interconnexion. Ce sentiment inspire naturellement la joie, et la
générosité découle de la joie.
Quelle est la perspective qui nous permet d'incarner une véritable
conscience écologique, de vivre avec légèreté sur cette Terre, d'aligner
nos actions sur nos valeurs, de considérer le plus grand bien ? Dans la
présence silencieuse du témoin
, nous pouvons en fait sentir notre propre
incarnation inextricablement liée à l'atmosphère : notre souffle qui entre
et ressort, en échangeant des atomes ; la lumière du soleil dans les
aliments que nous mangeons pour nous sustenter ; les multiples systèmes
de pluie et d'évaporation qui se mêlent à notre propre hydratation. Nous
regardons dans les yeux d'une autre créature, humaine ou non, et y
voyons la qualité intemporelle de l'Être. Nous remarquons la plante qui
sort du trottoir et ressentons immédiatement la même force de vie que
celle que nous incarnons. Même le ciment à travers lequel la plante a
poussé reflète une danse de molécules, de même que nous reflétons une
danse de molécules qui circulent dans nos corps. Les personnes qui
meurent de faim dans des déserts empoisonnés, les oiseaux de mer
Un état de conscience que l’on atteint plus au moins rapidement, quand on pratique régulièrement la
méditation ou l’auto-investigation, où la pure Conscience est spectatrice des pensées, des sentiments, des
émotions, des réactions et des perceptions sensorielles. L’objectif est de pouvoir rester toute la journée dans
cette Conscience témoin, dans cette vaste Présence silencieuse et paisible, tout en restant actif dans le monde,
NDT.