Chapitre 15 Discopathies dégénératives cervicales L. Scarciolla, S. Henry, P. Chastanet, A. Cotten PLAN DU CHAPITRE Arthrose atlanto-axoïdienne (C1-C2) . . . . . . . . Arthrose cervicale moyenne ou inférieure . . . . Névralgie cervicobrachiale. . . . . . . . . . . . . . . . . Myélopathie cervicarthrosique . . . . . . . . . . . . . Maladie d'Hirayama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337 338 339 343 347 L'arthrose est fréquente au rachis cervical. Dans les facteurs favorisants, on citera l'âge, le sexe féminin, le surpoids, les traumatismes et microtraumatismes et certaines prédispositions génétiques [52, 129, 176, 202]. La cervicarthrose n'est que rarement associée à une symptomatologie clinique significative, ce qui doit inciter à la prudence lors de l'interprétation des examens radiologiques [149]. Elle représente néanmoins la principale étiologie de cervicalgie et d'impotence fonctionnelle. Arthrose atlanto-axoïdienne (C1-C2) Elle est fréquente en raison notamment de la très grande mobilité de ce segment rachidien (40 à 70 % de la rotation cervicale totale) [11]. Elle peut être latérale, médiane ou mixte [58]. Hyperostose vertébrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ossification du ligament longitudinal postérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Spondylolyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348 352 353 l'articulation C1-C2 latérale et se dirige vers l'arrière autour de la partie basse du muscle oblique inférieur de la tête (fig. 15.1) [21, 31, 37]. Les patients peuvent également présenter une limitation de la rotation de la tête, une sensation vertigineuse, voire une surdité unilatérale (compression de la trompe auditive par un ostéophyte). Le retard diagnostique est fréquent. Sur le cliché de face, bouche ouverte et au scanner, on recherche un pincement de l'interligne C1-C2 latéral (fig. 15.2) avec ostéocondensation sous-chondrale, ostéophytose et parfois subluxation latérale ou rotatoire, voire antérieure dans les lésions évoluées s'accompagnant d'une rupture du ligament transverse. Un œdème sous-chondral peut être observé en IRM. L'arthrose prédomine souvent sur l'une des deux articulations, en association ou non à une arthrose atlantoaxoïdienne médiane. Arthrose atlanto-axoïdienne latérale Elle peut affecter des sujets jeunes en cas de microtraumatismes répétés [39] mais le plus souvent, il s'agit de femmes âgées (trois quarts des cas), notamment polyarthrosiques (incidence de 5,4 % vers 60 ans, pouvant atteindre 18,2 % à 90 ans) [206]. Les patients sont asymptomatiques ou présentent des cervicalgies, et notamment une névralgie d'Arnold (douleurs intenses à type de brûlures ou de décharges électriques unilatérales de la région rétromastoïdienne, sous-occipitale et cervicale supérieure). Ces douleurs, qui irradient parfois au vertex ou à l'œil, peuvent être spontanées ou déclenchées par les mouvements d'extension et de rotation homolatérale de la tête, ou par une pression locale. Elles témoignent de l'atteinte du nerf grand occipital (nerf d'Arnold), nerf mixte correspondant au rameau dorsal de C2. Ce nerf contourne Fig. 15.1 Schéma du nerf grand occipital (d'Arnold). C2 : rameau dorsal de C2 ; muscles petit droit postérieur de la tête (PD), grand droit postérieur de la tête (GD), oblique supérieur de la tête (OS), oblique inférieur de la tête (OI), splénius de la tête (S), semi-épineux de la tête (SE) et trapèze (T). Pour plus delocorégionales, livres médicaux visiter Imagerie musculosquelettique – Pathologies 2e édition © 2017, Elsevier Masson SAS. Touspage droits réservés notre Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 337 338 Partie II. Colonne vertébrale Fig. 15.2 Arthrose atlanto-axoïdienne latérale droite évoluée avec ostéocondensation sous-chondrale. Fig. 15.4 Siège de l'infiltration sous scanner du nerf grand occipital lors de son passage entre les muscles oblique inférieur de la tête (OI) et semi-épineux de la tête (SE). Arthrose atlanto-axoïdienne médiane Fig. 15.3 Infiltration sous scopie de l'interligne atlanto-axoïdien latéral droit. Les douleurs, lorsqu'elles sont rebelles aux thérapeutiques classiques (minerve, anti-inflammatoires non stéroïdiens, kinésithérapie) [159], peuvent bénéficier d'une ou de plusieurs infiltrations de corticoïdes, ce qui permet en outre de confirmer l'origine des douleurs. L'infiltration atlanto-axoïdienne latérale peut être réalisée en scanner (technique la plus sécurisée) sur un patient en procubitus, en délordose maximale, la tête tournée du côté à infiltrer. Elle est plus délicate à réaliser sous contrôle scopique, sur un patient assis, la bouche ouverte, en cathétérisant l'interligne préalablement dégagé. Une aiguille (type PL) est introduite par voie postérieure parasagittale avec un point d'entrée cutané en regard de C3 ou C3-C4, un trajet ascendant et une aiguille qui ne doit jamais monter plus haut que l'interligne C1-C2 latéral afin de pas léser l'artère vertébrale, principal risque de la technique (fig. 15.3) [199]. L'injection de produit de contraste in situ est indispensable avant l'infiltration. Un scanner ou une IRM est conseillé(e) avant ce geste afin de détecter d'éventuelles variations de position de l'artère vertébrale. Dans la névralgie d'Arnold favorisée par l'arthrose atlanto-axoïdienne latérale, l'infiltration du nerf grand occipital peut être réalisée sous contrôle TDM ou échographique lors de son passage entre les muscles oblique inférieur et semi-épineux de la tête (fig. 15.4) [31, 56, 80, 118]. L'injection de toxine botulinique a également été proposée dans cette indication [118]. En cas d'efficacité insuffisante, une arthrodèse C1-C2 peut être indiquée [39]. Elle est fréquente (1,4 % des cas chez l'adulte jeune, 50 % des sujets de la soixantaine, plus de 90 % des cas après 88 ans) [11, 100, 205]. Elle est le plus souvent asymptomatique mais elle peut être responsable de cervicalgies occipitales [53, 144]. En radiographie (profil) et surtout en scanner (fig. 15.5), on peut objectiver un pincement de l'interligne odonto-atloïdien, des ostéophytes, des géodes odontoïdiennes et/ou de l'atlas qui peuvent fragiliser l'os (risque de fracture du processus odontoïde) [11, 15, 126], et parfois un phénomène du vide intraarticulaire et/ou des calcifications du ligament transverse [100]. En l'absence d'efficacité des traitements anti-inflammatoires classiques, on peut réaliser une infiltration des articulations atlanto-axoïdiennes latérales (cf. supra) puisqu'elles communiquent souvent avec l'articulation atlanto-axoïdienne médiane (infiltration bilatérale en l'absence de communication). L'injection directe de l'interligne atlanto-axoïdien médian est rarement réalisée sous contrôle scopique ou TDM. Arthrose cervicale moyenne ou inférieure Les phénomènes dégénératifs susceptibles de rétrécir le canal vertébral et les foramens intervertébraux sont fréquents chez les sujets asymptomatiques [9, 139, 176]. Ils commencent à être détectés vers l'âge de 25–30 ans et affectent 50 % des sujets de plus de 50 ans et 75 % de ceux de plus de 65 ans [147, 191, 196]. Seul un faible pourcentage de ces sujets développe une symptomatologie clinique significative (très mauvaise corrélation clinicoradiologique). Les symptômes peuvent consister en une cervicalgie postérieure chronique ou intermittente dont l'origine est probablement multifactorielle : douleur discogénique et/ou secondaire à l'arthrose zygapophysaire, à l'altération de l'os sous-chondral des plateaux vertébraux et au dysfonctionnement ligamentaire ou des muscles paravertébraux [145]. Ces douleurs peuvent s'accompagner d'une sensation de craquements lors de la mobilisation du rachis. Des complications sont possibles : troubles neurologiques secondaires à la compression de l'artère vertébrale par Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales 339 kyste zygapophysaire. Cette arthrose s'observe plutôt de C3-C4 à C5-C6, souvent au-dessus d'une discarthrose entraînant un bloc fonctionnel [151]. Ces différents éléments peuvent être objectivés en radiographie (face profil, trois quarts) et précisés si nécessaire en scanner et en IRM (cf. ci-après). En cas de cervicalgies isolées, le traitement consiste le plus souvent en une prise en charge médicamenteuse symptomatique, une rééducation avec kinésithérapie et un apprentissage des gestes d'hygiène du cou à titre préventif. Une immobilisation par collier peut être prescrite en cas de crise aiguë. Les infiltrations zygapophysaires sont indiquées en cas de douleurs localisées. Elles peuvent être réalisées par voie postérolatérale sous contrôle scopique (qui permet de bien enfiler l'interligne) ou TDM. L'étage douloureux à infiltrer doit être bien précisé par le clinicien car ce n'est pas forcément le plus arthrosique. Des manipulations peuvent également être réalisées par des professionnels expérimentés en l'absence de signes radiographiques majeurs. a Névralgie cervicobrachiale Épidémiologie et étiologie b c Fig. 15.5 Arthrose atlanto-axoidienne médiane (odonto-atloïdienne) en radiographie (a), et scanner (b, c) (patients différents). l'uncarthrose, dysphagie ou paralysie des cordes vocales en cas d'ostéophytose exubérante [42, 48, 187], névralgie cervicobrachiale et myélopathie cervicarthrosique [191]. En imagerie, on recherche des signes (fig. 15.6) : ■ de discarthrose : pincements discaux, ostéophytes marginaux antérieurs et postérieurs des plateaux vertébraux, perte de la lordose physiologique avec aspect rectiligne ou cyphotique du rachis cervical. Ces signes prédominent aux étages C5-C6 et C6-C7 ; ■ d'uncarthrose : ostéophytes des uncus qui s'hypertrophient et s'éversent, rétrécissant ainsi les foramens intervertébraux. Ces signes sont associés à ceux de la discarthrose ; ■ d'arthrose zygapophysaire : sclérose sous chondrale, ostéophytose, possible spondylolisthésis (habituellement antérieur, se majorant parfois en flexion cervicale) et/ou La névralgie cervicobrachiale (NCB) est fréquente (incidence annuelle d'environ 1 à 2 ‰), avec une légère prédominance masculine [184]. Il s'agit essentiellement d'adultes en période d'activité professionnelle [105], avec par conséquent des répercussions socio-économiques importantes. Les facteurs de risque sont représentés par l'origine caucasienne, le tabagisme et un antécédent de radiculopathie lombaire [70, 83, 197, 198]. Parmi les autres facteurs proposés, on citera le port d'objet lourd, les plongeons, les vibrations pendant la conduite et le golf [70, 83]. L'incidence d'un traumatisme déclenchant est faible [70]. L'origine de la radiculalgie est [70, 88] : ■ rarement purement discale ; il s'ensuit une action mécanique (compression avec ischémie locale du nerf ) et chimique (cascade pro-inflammatoire déclenchée par le noyau pulpeux sur le nerf faisant notamment intervenir le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α), l'interleukine 6 (IL-6) et les métalloprotéinases matricielles (MMP) [75, 135, 183]. On rappellera que les fibres collagènes de l'anneau fibreux cervical ne sont pas agencées en lamelles concentriques comme au rachis lombaire [6]. Elles forment en avant une masse fibreuse épaisse en forme de croissant tandis qu'en arrière, l'anneau fibreux ne possède qu'une fine couche de fibres verticales, particulièrement déficiente à sa partie postérolatérale ; ■ beaucoup plus souvent disco-ostéophytique (uncodiscarthrose), liée aux remaniements dégénératifs qui se développent avec l'âge [29]. La fragmentation des protéoglycanes et la déshydratation progressive des disques intervertébraux aboutissent à une diminution de la hauteur discale. Celle-ci entraîne une diminution de la hauteur des foramens intervertébraux et une majoration des sollicitations mécaniques sur les corps vertébraux et les articulations uncovertébrales qui s'hypertrophient, rétrécissant ainsi davantage les foramens intervertébraux [19, 70]. Une prédisposition génétique à cette dégénérescence discale a parfois été évoquée dans la littérature [117]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 340 Partie II. Colonne vertébrale a b c d Fig. 15.6 Arthrose cervicale inférieure (patients différents). a. Discarthrose pluriétagée avec pincement discal et ostéophytose marginale ; notez l'ostéophyte postérieur associé (flèche). b. Discarthrose et arthrose zygapophysaire pluriétagée avec antélisthésis de C4 et à un moindre degré des vertèbres adjacentes. c. Uncarthrose pluriétagée de face (flèches). d. Uncodiscarthrose (flèches blanches) rétrécissant le foramen C6-C7 droit ; notez la diminution de hauteur du foramen (pincement discal associé) et l'ostéophytose zygapophysaire supérieure (flèche noire). Clinique L'examen neurologique sensitif, moteur et réflexe est essentiel pour identifier l'origine rachidienne de la NCB et la ou les racine(s) comprimée(s) (tableau 15.1). La NCB est habituellement unilatérale. Elle se traduit par une douleur cervicale qui peut être associée de façon caractéristique à un trajet douloureux de topographie radiculaire intéressant le membre supérieur (fig. 15.7). Ce dernier élément peut cependant manquer. La douleur est très évocatrice lorsqu'elle se prolonge jusqu'aux doigts. Elle est habituellement progressive, lancinante, accentuée par la mobilisation du rachis cervical (notamment en extension) ou du membre supérieur [66]. Elle est souvent nocturne et insomniante, notamment en cas de compression du ganglion spinal [188]. Les paresthésies distales sont fréquentes et auraient une meilleure valeur topographique que la douleur. L'abolition d'un réflexe ostéotendineux reste le signe clinique le mieux corrélé aux constatations chirurgicales [203]. Les troubles vasomoteurs sont exceptionnels et doivent orienter vers d'autres étiologies. Lors de l'examen physique, certains tests peuvent reproduire les symptômes et confirmer le diagnostic : ■ le test de Spurling : l'examinateur comprime le vertex du patient de haut en bas et tourne la tête du patient du côté du conflit discoradiculaire. Ce test est très spécifique mais peu sensible [148, 178] ; ■ le test d'abduction de l'épaule, qui doit diminuer la douleur en diminuant la tension sur le nerf ; ■ la manœuvre de Valsalva, qui augmente la douleur ; ■ et divers tests visant à augmenter la traction du nerf. L'examen clinique peut permettre d'éliminer une arthropathie zygapophysaire (rotation limitée du rachis cervical) [184]. Il permet également : Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales 341 Tableau 15.1 Systématisation de l'atteinte motrice, sensitive et réflexe. Racine Déficit moteur typique Déficit sensitif/Douleurs Réflexe ostéotendineux C5 Deltoïde Face latérale du bras Bicipital C6 Biceps, extension du poignet Face latérale de l'avant-bras, pouce et index Styloradial C7 Triceps brachial, flexion du poignet Majeur Tricipital C8 Flexion des doigts Annulaire et auriculaire Ulnopronateur T1 Intrinsèques de la main Face médiale de l'avant-bras C3 C4 C5 T3 T4 T2 T5 T6 T1 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 C5 T2 T1 C6 C7 C6 C8 C8 Fig. 15.7 Schéma de du membre supérieur. a ■ de détecter une souffrance médullaire ou de l'artère vertébrale (cf. infra) [153, 182] ; ■ d'éliminer une compression nerveuse périphérique, notamment du nerf médian ou ulnaire. Celle-ci peut cependant coexister, c'est le phénomène de la compression étagée ou « double crush syndrome », une compression proximale sensibilisant le nerf à une compression plus distale ; ■ d'éliminer une pathologie de l'épaule (une infiltration bursale ou intra-articulaire peut être utile en cas de doute) ; ■ d'éliminer d'autres diagnostics différentiels : douleurs d'origine cardiaque, zona, syndrome de Parsonage-Turner, syndrome de la traversée cervicothoracobrachiale, etc. C3 C4 l'innervation radiculaire C7 sensitive Particularités selon l'étiologie Hernie discale Elle est rare et affecte surtout les patients jeunes [181]. Il s'agit habituellement d'une protrusion discale postérieure médiane ou postérolatérale (fig. 15.8). Elle siège le plus b Fig. 15.8 Hernie discale postérolatérale droite C6-C7 responsable d'une névralgie cervicobrachiale C7 droite : coupes sagittale (a) et axiale (b) pondérées en T2. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 342 Partie II. Colonne vertébrale souvent à l'étage C5-C6, C6-C7, et parfois en C4-C5 [130]. La symptomatologie clinique débute brutalement et évolue typiquement en trois temps : ■ une phase initiale de cervicalgies pendant quelques jours. Lorsque le patient ne consulte pas ou ne suit pas les consignes de repos et de port de collier en raison de la disparition rapide des douleurs, on observe, au bout de 3 à 4 semaines : ■ une phase de cervicobrachialgie. Il s'agit d'abord une cervicalgie latérale avec enraidissement douloureux du cou, en particulier pour les mouvements de rotation. Au bout de quelques jours, ce torticolis se complète d'une névralgie cervicobrachiale ; ■ enfin une phase de brachialgie avec déficit moteur et sensitif en l'absence de traitement adéquat. Uncodiscarthrose Elle peut rétrécir le foramen intervertébral et comprimer la racine et la vascularisation radiculaire (fig. 15.9), voire radiculomédullaire. Ce développement postérieur de l'uncarthrose peut être isolé ou associé à une uncarthrose latérale susceptible de retentir sur l'artère vertébrale. La présentation clinique est donc variable. Les patients peuvent présenter : ■ une NCB dans le territoire métamérique correspondant (par ordre décroissant de fréquence : C6, C7 et C5). Il n'y a habituellement pas de déficit sensitif associé. L'atteinte motrice est tardive et reste longtemps infraclinique, décelable seulement aux examens électrophysiologiques [81] ; ■ des troubles médullaires ischémiques intermittents ou aigus (signes déficitaires moteurs importants d'installation brutale, souvent matinale) [130]. Ces troubles s'expliquent par la compression d'une artère radiculaire à destinée médullaire (situation fréquente en C5) en raison d'une mauvaise position nocturne chez un patient cervicarthrosique ; ■ un syndrome cervicocéphalique uncarthrosique en raison du retentissement potentiel de l'uncarthrose sur l'artère vertébrale. Ce syndrome d'insuffisance vertébrobasilaire associe, de façon variable, des signes qui présentent les particularités d'être intermittents, apparaissant ou s'aggravant lors de mouvements de la tête et du cou, en particulier la rotation controlatérale et l'extension. Il s'agit de céphalées, de vertiges provoqués par les mouvements d'extension-rotation de la tête, de troubles cochléaires ou visuels, ou de crises de dérobements des membres inférieurs entraînant une chute brutale sur les genoux [182]. Imagerie Radiographies Le bilan radiographique (face, profil, trois quarts) est nécessaire. Il permet d'éliminer certaines étiologies non dégéné- a c b d Fig. 15.9 Uncodiscarthrose et arthrose zygapophysaire rétrécissant un foramen intervertébral : pièce anatomique (a) et scanner en reformations sagittale (b) et axiale (c, d). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales 343 ratives (tumeurs, fractures, infection), d'étudier l'alignement général de la colonne vertébrale et de rechercher des remaniements dégénératifs (discarthrose, uncarthrose, arthrose zygapophysaire) (cf. fig. 15.6). Ceux-ci ne sont absolument pas spécifiques étant donné leur fréquence après 40 ans chez des sujets asymptomatiques, notamment en C5-C6 et C6-C7. On recherche également des signes de canal cervical étroit (cf. page 345). En cas de hernie discale, les radiographies sont habituellement normales ou objectivent un discret pincement discal. Le bilan radiographique peut être complété par des clichés dynamiques en flexion/extension à la recherche d'une instabilité post-traumatique car la hernie discale peut être la conséquence d'une entorse cervicale méconnue. Scanner et IRM En l'absence de signe clinique de souffrance médullaire, le scanner représente l'imagerie de choix lorsque l'on suspecte une uncodiscarthrose en raison de sa résolution spatiale élevée et de sa capacité à analyser les structures calcifiées ou ossifiées (cf. fig. 15.9). Les reformations axiales et sagittales obliques selon l'axe des pédicules permettent une bonne étude des foramens intervertébraux, notamment de la nature de leur rétrécissement (hernie discale, uncarthrose, arthrose zygapophysaire). L'IRM est préférée lorsque l'on recherche une myélopathie associée, notamment en cas de hernie discale médiane ou postérolatérale (cf. fig. 15.8). On se méfiera de l'ostéophytose marginale postérieure des corps vertébraux, hypo-intense dans toutes les pondérations, qui peut en imposer pour une hernie discale. Les plateaux vertébraux peuvent présenter des anomalies de signal de l'os sous-chondral de type Modic I (« œdémateux »), II (« graisseux ») ou III (« fibreux »). Examens électrophysiologiques Ils peuvent être utiles en cas de doute sur un syndrome canalaire périphérique ou une origine centrale (syndrome de Guillain-Barré, sclérose latérale amyotrophique) [188]. Traitement L'histoire naturelle de la NCB est mal connue ; néanmoins, elle semble être une affection spontanément résolutive chez la majorité des patients (90 % de sujets sont paucisymptomatiques à 4 ans) [138, 152, 154]. Dans une étude récente, une amélioration significative, sans traitement, était observée à 4-6 mois, maintenue sur plus de 2–3 ans [197]. Dans la majorité des cas, il n'y a pas d'évolution vers la myélopathie cervicarthrosique. En revanche, les contextes d'accident de travail sont associés à des traitements plus invasifs et à un pronostic plus défavorable [197]. Le traitement de la NCB est d'abord conservateur : AINS, voire corticothérapie générale, physiothérapie, immobilisation par collier. Les manipulations sont, en revanche, contreindiquées [19]. Les infiltrations du rachis cervical, par voie foraminale, interlamaire postérieure ou zygapophysaire ont pour but de déposer le produit cortisoné dans l'espace épidural (fig. 15.10) [135, 199]. Elles sont efficaces dans Fig. 15.10 Infiltration foraminale gauche sous scanner. Le produit de contraste est visible à la sortie du foramen et diffuse à l'espace épidural postérieur, témoignant d'un bon positionnement de l'aiguille. environ 80-85 % des cas et peuvent être proposées si la NCB résiste au traitement médical habituel pendant 3–6 semaines [91, 92]. Elles sont réalisées sous contrôle TDM. L'injection d'au moins 1 mL de produit de contraste hydrosoluble non ionique avant le corticoïde est fondamentale pour s'assurer de la position extravasculaire de l'aiguille [135]. Les complications de ces infiltrations sont exceptionnelles mais potentiellement gravissimes (ischémie médullaire, décès) [101, 146, 209]. L'apport bénéfice/risque est cependant très favorable à cette technique, surtout en cas de hernie discale (efficacité plus importante qu'en cas d'uncodiscarthrose rétrécissant le foramen). Il n'existe pas de consensus dans la littérature sur la durée du traitement conservateur mais on considère habituellement qu'il ne doit pas excéder 6 mois [18]. Le traitement chirurgical peut consister en une discectomie avec résection d'ostéophytes par voie antérieure, éventuellement couplée à une foraminotomie antérieure si nécessaire. Une greffe intersomatique et une plaque antérieure de titane complètent habituellement le geste [32, 44, 131, 208]. Une approche postérieure est rarement réalisée [171]. Chez le sujet jeune, en cas de hernie, la prothèse discale peut se discuter car l'arthrodèse favorise la dégénérescence des disques adjacents [146, 177]. Les traitements percutanés (nucléoplastie percutanée, radiofréquence du ganglion spinal, injection intradiscale d'éthanol gélifié) développés ces dernières années [10, 51, 57, 82, 95] sont encore en cours d'évaluation pour le rachis cervical et n'ont pas d'indication à ce jour en pratique quotidienne. Une intervention chirurgicale urgente est recommandée en cas de déficit moteur ou de névralgie hyperalgique résistante aux traitements morphiniques. Myélopathie cervicarthrosique C'est la plus fréquente des pathologies médullaires de l'adulte [177]. Elle est secondaire au rétrécissement dégénératif du canal cervical (bombement, hernie discale, ostéophytose marginale, arthrose zygapophysaire, hypertrophie, Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 344 Partie II. Colonne vertébrale calcification, voire ossification ligamentaire) [177] mais elle ne devient le plus souvent symptomatique que sur un canal étroit [114]. Ce rétrécissement canalaire peut être majoré par la flexion ou l'extension. Il est le plus souvent multiétagé (de C3 à C7). Lorsqu'il est centré sur un seul étage, les sujets sont volontiers plus jeunes et l'origine souvent posttraumatique [121]. Le mécanisme de la souffrance médullaire dans le cadre de la myélopathie cervicarthrosique est encore mal élucidé. Les facteurs incriminés sont [78, 171] : ■ une compression de l'axe artériel médullaire antérieur par les ostéophytes marginaux postérieurs (hypothèse peu vraisemblable) ; ■ une compression des plexus veineux épiduraux perturbant le drainage veineux (cause incertaine) ; ■ un blocage ou une gêne à la circulation du LCS retentissant sur la moelle de façon semblable à une syringomyélie (hypothèse non démontrée à l'heure actuelle) ; ■ une compression purement mécanique avec microtraumatismes répétés de la moelle et de ses enveloppes lors des mouvements rachidiens (hypothèse la plus vraisemblable). Les impacts répétés et les épisodes aigus surajoutés créent une contusion, une ischémie, des lésions de gliose, de cavitation, voire une perte axonale et une atrophie de la moelle [181]. troubles neurologiques initialement régressifs en quelques heures ou jours, mais elle peut parfois s'installer brutalement avec un tableau neurologique sévère pouvant aller jusqu'à la paraplégie, notamment au décours d'un mouvement brusque de flexion-extension. Les premières manifestations sont le plus souvent des paresthésies ou dysesthésies d'un ou des deux membres supérieurs, ou parfois une névralgie cervicobrachiale. À ce stade, il peut exister un syndrome pyramidal purement réflexe [5]. L'évolution est ensuite variable : majoration progressive de la maladresse des doigts et des mains, claudication médullaire intermittente avec fatigabilité anormale à la marche (faiblesse des muscles iliopsoas ou quadriceps fémoral), paraparésie spasmodique, troubles de la sensibilité profonde et parfois syndrome pyramidal n'apparaissant qu'après la marche [17, 189]. La myélopathie constituée se caractérise par un déficit des membres supérieurs et un syndrome pyramidal des quatre membres. Des manifestations radiculaires sont présentes dans un tiers des cas et témoignent d'une sténose foraminale associée. Il peut s'agir d'une névralgie cervicobrachiale ou d'un déficit sensitivomoteur radiculaire systématisé. Les phénomènes dégénératifs cessent d'évoluer lorsque les articulations affectées ont perdu leur mobilité, ce qui explique que certaines sténoses sévères fixées soient mieux tolérées que des sténoses moindres sur un rachis encore mobile [171]. Clinique Imagerie Bien que la prévalence exacte de la myélopathie cervicarthrosique soit encore incertaine, une plus grande fréquence est rapportée chez l'homme (de 50 à 60 ans) et dans la population asiatique [74]. Une prédisposition génétique a été suggérée [133]. La symptomatologie clinique est habituellement lentement progressive (retard diagnostique fréquent) avec des Elles n'apportent que quelques éléments d'orientation car il n'existe pas de corrélation entre les radiographies et les données cliniques [150]. On recherche un canal cervical étroit (fig. 15.11). Cependant, les différentes techniques de mesure (diamètre antéropostérieur du canal cervical < 13 mm, diamètre canal vertébral/corps vertébral < 0,82) présentent une a Radiographies b Fig. 15.11 Canal cervical étroit. a. Disparition de l'espace de sécurité. b. Platyspondylie de C4 à C6. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales faible valeur prédictive positive de myélopathie étant donné les variations interindividuelles importantes [12, 59, 173]. Certains signes de profil permettent de le suspecter [30] : ■ l'impossibilité de placer visuellement un corps vertébral dans le canal cervical ; ■ la diminution ou disparition de l'espace de sécurité, la ligne spinolamaire se projetant sur le bord postérieur des massifs articulaires. Cet aspect est secondaire à l'hypoplasie ou la transversalisation des lames, responsable de 80 % des canaux cervicaux étroits [30]. Cet espace peut apparaître faussement réduit sur un mauvais profil ou en cas d'arthrose zygapophysaire se projetant sur les lames ; ■ une platyspondylie acquise avec élargissement antéropostérieur des corps vertébraux (responsable de 15 % des canaux cervicaux étroits) ; ■ une projection des processus articulaires supérieurs sur les corps vertébraux, traduisant une brièveté ou une orientation transversale des pédicules (responsable de 5 % des canaux cervicaux étroits). Les anomalies sus-jacentes s'associent volontiers dans les canaux étroits sévères. Comme pour le canal lombaire étroit, auquel il peut être associé, le canal cervical étroit peut être décompensé par des facteurs dégénératifs acquis : ■ des remaniements dégénératifs cervicaux (cf. fig. 15.6) : pincements discaux, ostéophytose postérieure, uncarthrose (ostéophytose, hypertrophie et éversion des uncus), arthrose zygapophysaire, anté- ou rétrolisthésis, perte de la lordose physiologique avec aspect rectiligne ou cyphotique du rachis cervical ; ■ des ossifications ligamentaires, notamment du ligament longitudinal postérieur ; ■ une mobilité anormale en flexion-extension. Il peut s'agir d'une perte de mobilité d'un ou de plusieurs segments rachidiens cervicaux ou, au contraire, de l'apparition ou de la majoration d'un glissement vertébral, soit d'un rétrolisthésis (notamment en extension), soit d'un antélisthésis et/ou d'une subluxation rotatoire (cyphose) en flexion. Des critères ont été proposés pour quantifier ce dernier type d'instabilité (translation horizontale de plus de 3,5 mm, rotation de plus de 11°) [195]. Cette instabilité est particulièrement fréquente à l'étage sus-jacent aux pincements discaux sévères et peut modifier la prise en charge chirurgicale des patients (effet « coupe-cigares » sur la moelle) [190]. kyste zygapophysaire [163] ; le caractère pluriétagé doit être indiqué, – les conséquences : effacement des espaces liquidiens subarachnoïdiens, déformation des contours de la moelle dans les plans axial et sagittal. Des mesures peuvent quantifier ces éléments : mesure de la surface de la moelle (normale : 80-90 mm2) et rapport diamètre sagittal/diamètre transverse de la moelle sur les coupes axiales ; rapport compression médullaire maximale sur les coupes sagittales T2 [79, 120]. On rappellera cependant qu'une compression médullaire, qui peut prédominer en avant ou en arrière, est parfois observée chez des sujets asymptomatiques. La détection d'une atrophie de la moelle est en revanche de mauvais pronostic, – parfois une majoration dynamique de la compression lors de séquences en flexion et extension (pas réalisées systématiquement) ; ■ un hypersignal intramédullaire focal, en regard ou juste en dessous du rétrécissement canalaire. Sur le plan pronostique, les éléments péjoratifs sont le caractère pluriétagé, l'atteinte limitée à la substance grise, les contours nets, le signal très hyperintense et l'association à un hyposignal en pondération T1 [7, 24]. En effet, une plage bien limitée hypo-intense en T1 et fortement hyperintense en T2 témoignerait de modifications nécrotiques, myélomalaciques et spongiformes de la moelle tandis qu'une plage de contours flous iso-intense en T1 et hyperintense en T2 traduirait la présence d'un œdème ou d'une gliose [122]. Au maximum, on peut observer une cavité de type syringomyélique. Ces anomalies de signal de la moelle ne sont pas bien corrélées aux données cliniques et au pronostic du patient [155] ; elles restent peu spécifiques et peu sensibles au début de l'évolution de la maladie ; ■ des rétrécissements associés des foramens. L'imagerie en tenseur de diffusion (DTI) paraît particulièrement intéressante pour la détection précoce de la myélopathie en l'absence même d'anomalies de signal de la Encadré 15.1 Éléments à rechercher dans une myélopathie cervicarthrosique en IRM ■ ■ TDM-IRM Si le scanner permet de bien préciser les éléments osseux ou calcifiés intervenant dans le rétrécissement canalaire, l'imagerie de première intention est l'IRM (encadré 15.1). On recherche en pondération T2 (fig. 15.12 à 15.14) : ■ un canal cervical étroit mais les différentes techniques de mesure (diamètre < 13 mm, diamètre canal vertébral/ corps vertébral) présentent une faible valeur prédictive positive de myélopathie étant donné les variations interindividuelles importantes [114] ; ■ un rétrécissement canalaire avec : – les causes à décrire : hernie ou discarthrose, arthrose zygapophysaire, hypertrophie ou ossification des ligaments jaunes et du ligament longitudinal postérieur [98], spondylolisthésis, cyphose/scoliose cervicale, 345 ■ ■ ■ Canal cervical étroit Rétrécissement canalaire – Étages – Causes : hernie/discarthrose, arthrose zygapophysaire, hypertrophie/ossification des ligaments jaunes et du ligament longitudinal postérieur, spondylolisthésis, cyphose/scoliose cervicale, kyste zygapophysaire – Effacement des espaces liquidiens subarachnoïdiens – Déformation des contours de la moelle (mesure de la surface de la moelle notamment) – Majoration dynamique en flexion et extension (non systématique) Hypersignal intramédullaire en T2 – Éléments péjoratifs : pluriétagé, limité à la substance grise, contours nets, signal très hyperintense, hyposignal T1 Rétrécissements associés des foramens Anomalies en tenseur de diffusion (non systématiques) Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 346 Partie II. Colonne vertébrale Fig. 15.12 Myélopathie cervicarthrosique sur protrusion discale. Plage hyperintense de la moelle en regard du disque C5-C6 (a : coupe sagittale pondérée en T2). En tractographie (b, c), peu de modifications décelables. La FA moyenne était de 0,47, c'est-à-dire peu diminuée dans la zone hyperintense, témoignant de la préservation de la microarchitecture médullaire (en accord avec l'atteinte clinique modérée). L'hypersignal T2 intramédullaire devait correspondre à un œdème. Reproduit avec l'autorisation de [17]. Fig. 15.13 Myélopathie cervicarthrosique sur protrusion discale. Plage fortement hyperintense de la moelle en regard du disque C5-C6 (a : coupe sagittale pondérée en T2). En tractographie (b, c), notez l'interruption focale des fibres. La FA moyenne était de 0,35, c'est-à-dire très diminuée dans la zone hyperintense (en accord avec l'atteinte clinique sévère). L'hypersignal T2 intramédullaire du patient devait correspondre à des phénomènes de cavitation et plus de nécrose. Reproduit avec l'autorisation de [17]. Pour de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales 347 ■ ou une corporectomie oblique (tranchée en diagonale d'un coin antérolatéral au coin postérolatéral controlatéral) qui ne nécessite pas de greffe osseuse et permet d'élargir la totalité du foramen, ce qui peut être utile en cas de radiculopathie associée [171]. Elle s'accompagne d'un risque majoré de syndrome de Claude BernardHorner transitoire ou définitif [179]. La voie postérieure peut consister en : ■ une laminectomie large et multiétagée (exérèse des lames et conservation des massifs articulaires) avec ostéosynthèse postérieure ; ■ ou une laminoplastie (lames coupées au ras des massifs articulaires et fixées dans une situation plus postérieure) avec ostéosynthèse postérieure. Le choix de la technique dépend de la courbure du rachis cervical (une laminectomie n'apporte rien sur un rachis cervical ayant perdu sa lordose physiologique, ce qui est le cas le plus fréquent), du siège prédominant des lésions et d'une instabilité associée [177]. Les résultats sont influencés par l'importance des troubles neurologiques, l'âge du patient, la durée d'évolution, le nombre d'étages affectés, la technique opératoire, la présence d'anomalies de signal de la moelle, la compression résiduelle et l'évolution des anomalies de signal intramédullaires en postopératoire [24, 207]. Fig. 15.14 Myélopathie cervicarthrosique sur protrusions discales multiétagées, avec atrophie médullaire et hypersignaux intramédullaires étendus de C2-C3 à C6-C7 : coupe sagittale pondérée en T2. moelle en pondération T2. Elle peut objectiver une augmentation de l'ADC et une diminution de la FA [17, 34, 38, 43, 72, 77, 106]. Cette dernière semble corrélée à l'évaluation clinique et surtout au pronostic des patients après intervention chirurgicale. L'étude des diffusivités axiale et radiale est également intéressante car elles reflètent respectivement le degré d'atteinte des axones et de la myéline. L'apport potentiel de la spectroscopie par résonance magnétique a été proposé, le N-acétyl-aspartate (NAA) étant considéré comme un indicateur de l'intégrité axonale et le lactate pouvant être modifié dans les lésions ischémiques [38, 63]. Traitement Le traitement chirurgical est le seul logique et efficace [93, 143]. Il doit être envisagé en cas de lésions évolutives et, dans ce cas, aussi précocement que possible (avant les signes cliniques déficitaires) [55, 60, 109]. Cependant, l'indication doit être mûrement réfléchie compte tenu de l'âge habituellement élevé des patients, des comorbidités fréquentes, des lésions dégénératives volontiers associées (canal lombaire étroit, coxarthrose) et de l'ischémie médullaire éventuellement présente qui ne sera pas régressive après l'intervention. Le traitement chirurgical vise à élargir le canal pour redonner une place suffisante à la moelle [45, 93]. La voie antérieure permet de réaliser : ■ une corporectomie médiane ou une discectomie, qui doit être associée à une greffe osseuse et à une plaque vissée rachidienne antérieure ; Maladie d'Hirayama Cette myélopathie, également connue sous le nom d'amyotrophie juvénile distale du membre supérieur, est rare [62]. Elle est caractérisée par une faiblesse et une atrophie des membres supérieurs [2]. Sa physiopathogénie reste mal connue mais la théorie microtraumatique provoquée par la flexion cervicale semble la plus probable [27, 60, 61, 69, 165, 166]. La croissance inégale à l'adolescence du rachis et de son contenu, en particulier du sac dural, expliquerait cette myélopathie de flexion. En position neutre, le sac dural serait anormalement tendu ; lors de la flexion cervicale, l'absence d'élongation possible de la paroi postérieure du sac dural provoquerait son déplacement vers l'avant, entraînant avec lui la moelle cervicale plaquée contre les corps vertébraux [65, 193]. Clinique Cette affection, habituellement sporadique (rares cas familiaux), affecte essentiellement les hommes (90 % des cas) de 11 à 25 ans, avec un pic de fréquence entre 15 et 17 ans [174]. Les cas rapportés sont essentiellement asiatiques, notamment japonais. Les patients sont volontiers longilignes avec un long cou, et ils pratiquent des sports potentiellement agressifs pour la région cervicale (sports de combat, football, rugby) [192]. Les premiers symptômes s'installent très progressivement, habituellement de façon unilatérale (notamment du côté droit) ou asymétrique. L'atteinte bilatérale et symétrique est rare et en revanche sévère [137]. Les patients présentent une faiblesse musculaire et une amyotrophie de la main et de l'avant-bras (atteinte C7 à T1), respectant typiquement Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 348 Partie II. Colonne vertébrale le muscle brachioradial, ce qui rend cette amyotrophie caractéristique. Ces symptômes peuvent être aggravés par le froid (hiver), parfois en association à des troubles vasomoteurs (cyanose, engelure, etc.) dont la physiopathologie reste mal comprise. Il n'y a habituellement pas de troubles sensitifs, de syndrome pyramidal ou d'atteinte associée des nerfs crâniens [60]. La maladie se stabilise habituellement avant l'âge de 25 ans (évolution inférieure à 3 ans dans 70% des cas) [192]. Cependant, un diagnostic précoce de l'affection peut permettre de stopper l'évolution de la maladie (cf. Traitement). L'électromyogramme confirme l'atteinte cervicale métamérique C7, C8, T1 unilatérale ou bilatérale asymétrique [193]. Imagerie Les radiographies et le scanner du rachis cervical sont normaux ou révèlent une scoliose. L'IRM représente l'imagerie de choix car les séquences en position neutre et en flexion permettent d'étudier le caractère dynamique de la maladie de Hirayama [54, 140]. En position neutre, on recherche (encadré 15.2 ; fig. 15.15) [25, 26, 136] : ■ une absence d'adhérence entre le sac dural postérieur et les lames adjacentes, signe très évocateur de la maladie (sensibilité et spécificité de 93,5 et 98% respectivement). Ce décollement doit être visible sur au moins un tiers de la longueur de la lame en regard sur une coupe axiale pondérée en T2 ; ■ une atrophie de la moelle cervicale basse (C4 à C7), suspectée sur les coupes sagittales mais confirmée sur les coupes axiales T2 (diminution de la taille de la moelle par rapport au niveau sous-jacent). Ce plan permet également de bien objectiver le caractère asymé- Encadré 15.2 Signes IRM de la maladie d'Hirayama En position neutre – Absence d'adhérence sac dural postérieur – lames adjacentes – Atrophie/aplatissement asymétrique de la moelle cervicale (C4 à C7)* – Hypersignal T2 de la moelle cervicale (cornes antérieures) – Perte de la lordose cervicale En flexion – Déplacement antérieur de la paroi postérieure du sac dural cervical, élargissant de l'espace épidural postérieur – Engorgement du plexus veineux épidural postérieur * Anomalies plus rarement symétriques. trique de l'atrophie ; la moelle peut également apparaître aplatie ; ■ un hypersignal T2 de la moelle, notamment en l'absence de compression médullaire par des structures discoostéophytiques adjacentes. Cet hypersignal intéresse typiquement les cornes antérieures ; ■ une perte de la lordose cervicale, non spécifique mais fréquente. Elle se définit par une projection partielle des corps vertébraux C3 à C6 sur la ligne verticale reliant les coins postéro-inférieurs de C2 et C7. Ces signes sont importants à reconnaître (car il n'y a pas toujours de suspicion clinique) et doivent faire réaliser une IRM en flexion. En plus des signes précédents, on recherche (fig. 15.15) : ■ un déplacement antérieur de la paroi postérieure du sac dural cervical, élargissant l'espace épidural postérieur ; ■ un engorgement des plexus veineux épiduraux postérieurs ; l'espace épidural postérieur peut ainsi être en hypersignal T2, comporter des zones de flux vides de signal et/ou se rehausser après injection de gadolinium (si réalisée). Cet examen permet enfin d'éliminer certains diagnostics différentiels (syringomyélie, myélopathie cervicarthrosique, tumeur, etc.). Traitement En cas de diagnostic précoce, le port d'un collier cervical (pendant 3-4 ans) permettant d'éviter la flexion du cou peut arrêter la progression de la maladie dans la plupart des cas, voire d'améliorer la parésie [60, 65, 99]. La chirurgie n'est indiquée qu'en cas de déficit neurologique persistant ou d'échec du collier. Divers gestes ont été proposés (stabilisation vertébrale antérieure ou postérieure, plastie de la dure-mère, décompression antérieure, laminectomie) [60, 87, 99]. Hyperostose vertébrale L'hyperostose du rachis cervical correspond à l'ossification du ligament longitudinal antérieur. Elle est souvent associée à des ossifications du ligament longitudinal postérieur et des ligaments péri-odontoïdiens et pourrait atteindre jusqu'à 78 % des patients présentant une hyperostose squelettique idiopathique diffuse (DISH) [13, 22, 40, 102, 107, 169]. Elle est plus fréquente chez les hommes et affecte plutôt les personnes âgées [102]. Bien que son étiologie reste discutée, une association à l'obésité et au diabète de type 2 a été rapportée par plusieurs auteurs [84, 86, 103, 116]. Une origine génétique de l'hyperostose vertébrale idiopathique diffuse a également été suggérée récemment, un faible taux sérique de la protéine DKK1 (Dickkopf-1), qui joue un rôle inhibiteur sur la prolifération des ostéoblastes, ayant été décrit dans les hyperostoses, notamment sévères [161]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales 349 a b c Fig. 15.15 Maladie d'Hirayama. a. Coupe axiale pondérée en T2 : décollement du sac dural postérieur des lames adjacentes, prédominant à gauche. b. Coupe sagittale pondérée en T2 : perte de la lordose cervicale (projection des corps vertébraux C3-C6 sur la ligne verticale reliant les coins postéro-inférieurs de C2 et de C7). c. En flexion, déplacement antérieur de la paroi postérieure du sac dural avec engorgement des plexus veineux épiduraux postérieurs. Remerciements au Dr G. Kuchinsky. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 350 Partie II. Colonne vertébrale Imagerie L'hyperostose du rachis cervical s'observe essentiellement en regard de C4 à C7. On peut observer (fig. 15.16 à 15.19) : ■ une coulée osseuse antérieure continue, régulière ou bosselée, en contact étroit avec les corps vertébraux. Son épaisseur est variable, parfois très importante, susceptible de refouler l'axe pharyngo-œsophagien en regard [169]. Dans les cas évolués, il peut exister une continuité entre l'os spongieux de l'hyperostose et celle des corps a vertébraux adjacents. Il en résulte une disparition de la visibilité du mur antérieur de profil qui, associée à la radiotransparence de l'hyperostose, fait parfois craindre la présence d'un processus agressif ; ■ une coulée osseuse discontinue, mimant de gros ostéophytes, mais dont la taille contraste avec la relative préservation de la hauteur des disques intervertébraux adjacents et dont la base est beaucoup plus étendue sur la face antérieure des corps vertébraux ; b c Fig. 15.16 Hyperostose vertébrale continue. Notez la continuité entre l'os spongieux de l'hyperostose et celle des corps vertébraux adjacents en radiographie (a) et le signal graisseux très hyperintense en T1 de l'hyperostose (b). Chez un autre patient, notez le refoulement pharyngoœsophagien par l'hyperostose (c : coupe sagittale pondérée en T1). Fig. 15.17 Hyperostose vertébrale discontinue chez deux patients différents. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales 351 Fig. 15.18 Hyperostose vertébrale avec ossification prédiscale triangulaire en C4-C5. Notez la relative préservation de la hauteur des disques intervertébraux. En IRM, l'hyperostose possède un signal de type graisseux lorsqu'elle est d'épaisseur suffisante. Les disques intervertébraux peuvent être spontanément hyperintenses en T1 en raison de l'ankylose. Complications Fig. 15.19 Hyperostose de la charnière cervico-occipitale. Notez l'ossification associée du ligament longitudinal postérieur. ■ des ossifications prédiscales arrondies, nodulaires ou triangulaires à base antérieure et à pointe discale ; ■ d'autres ossifications ligamentaires : charnière cervicooccipitale [35], rachis cervical supérieur, ligament longitudinal postérieur, DISH. Quel que soit le type d'ossification observé, l'absence de pincement discal contraste avec le développement important de l'hyperostose (à la différence de la discarthrose). L'hyperostose cervicale est le plus souvent asymptomatique, de découverte fortuite sur les radiographies. Des cervicalgies ou une raideur sont rarement au premier plan. Certaines complications peuvent cependant s'observer : ■ un retentissement pharyngo-œsophagien. L'hyperostose cervicale antérieure peut entraîner une dysphagie, voire des troubles de la déglutition, un stridor, un œdème pharyngé, une paralysie des cordes vocales, un syndrome d'apnées du sommeil, des difficultés à l'intubation ou à l'aspiration trachéobronchique [8, 16, 33, 36, 84] ; ■ une myélopathie cervicale en raison d'ossifications intracanalaires associées (ligament longitudinal postérieur, ligaments jaunes, capsule zygapophysaire) [50, 73, 127, 132, 134, 175] ; ■ une fracture transversale (fig. 15.20). Elle représente une complication classique de l'hyperostose, notamment cervicale. Comme pour tous les rachis ankylosés, elle survient de façon spontanée ou après un traumatisme mineur, notamment en extension [20, 194]. Elle s'observe surtout entre C5 et C7, rarement en C2 [156, 157, 180]. Elle peut intéresser un corps vertébral à mi-hauteur du segment ankylosé (cas le plus fréquent), le disque à la jonction entre les segments fusionné et mobile, ou plus rarement, un disque ankylosé [14, 168]. Elle s'étend dans les pédicules et articulations zygapophysaires. L'instabilité vertébrale est donc importante (possible Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 352 Partie II. Colonne vertébrale tique idiopathique diffuse (20 à 44 % des patients) et donc à certaines anomalies métaboliques (obésité, tolérance basse au glucose, rachitisme vitaminorésistant, troubles du métabolisme de la vitamine D) [123, 162, 185]. Les patients ont d'ailleurs habituellement un index de masse osseuse élevé, ce qui évoque un processus de stimulation de l'ossification. L'ossification du ligament longitudinal postérieur (LLP) est deux fois plus fréquente chez l'homme et est habituellement découverte entre 50 et 60 ans [104]. Les patients sont asymptomatiques ou présentent des cervicalgies, une raideur cervicale ou une compression médullaire ou nerveuse [41, 89, 164]. Un facteur traumatique déclenchant est retrouvé dans 20 % des cas [142]. La progression des symptômes est liée à l'âge du patient à la présentation (évolution plus rapide chez le sujet jeune) [28, 64]. Imagerie Fig. 15.20 Hyperostose vertébrale avec fracture horizontale de C5 (patient tétraplégique). luxation vertébrale), ce qui fait la gravité de ces fractures, avec possibilité de compression neurologique d'emblée ou dans un second temps [14, 170]. Traitement Il est généralement conservateur [94, 204]. Une exérèse des ossifications cervicales par voie antérieure peut être nécessaire en cas de retentissement pharyngo-œsophagien important, mais une récurrence postopératoire est possible [112]. Une prescription postopératoire immédiate d'anti-inflammatoires pendant 1 à 2 semaines, voire de biphosphonates, peut être conseillée afin de diminuer le risque d'ossifications hétérotopiques [110]. Ossification du ligament longitudinal postérieur Cette affection est considérée comme endémique au Japon en raison d'une incidence de 1,9 à 4,3 % chez l'adulte (d'où la terminologie parfois utilisée de maladie des Japonais) contre 0,01 à 2 % dans la population non asiatique [68, 108, 172]. Les ossifications sont plus fréquentes et marquées à l'étage cervical que thoracique [124]. Des facteurs génétiques sont incriminés, notamment dans la population japonaise [67]. Dans la population caucasienne, cette ossification est souvent associée à l'hyperostose squelet- L'ossification ligamentaire siège essentiellement entre C4 et C6 mais elle peut être plus étendue (fig. 15.21). Son épaisseur maximale se situe souvent en regard de C5. Elle est séparée ou non des corps vertébraux adjacents par un fin espace radiotransparent. Elle est continue ou discontinue en regard des disques intervertébraux [108]. Les types continu et mixte seraient plus souvent associés à une myélopathie [108]. Cependant, l'analyse radiographique est moins performante qu'en scanner [76, 90]. L'ossification du LLP est constituée d'os cortical mais également d'os spongieux lorsqu'elle est d'épaisseur suffisante. Elle peut être médiane ou latéralisée (et alors plus souvent associée à une myélopathie) [108]. La visibilité, en coupe axiale, d'une ossification en double couche, notamment sur plus de la moitié du corps vertébral, témoigne d'une adhérence ou d'une ossification de la dure-mère, avec par conséquent un risque majoré de fuite de LCS lors d'une intervention chirurgicale [156, 200]. Le scanner permet également d'objectiver d'autres ossifications intracanalaires parfois associées (ligaments jaunes, capsule zygapophysaire, dure-mère, ligament nucal, ligament transverse de C1) [49, 109, 113, 142, 157, 167]. L'IRM est moins performante que le scanner pour l'analyse de l'ossification du LLP [76]. Celle-ci est en hyposignal (os cortical) ou hypersignal (os spongieux) T1. Le retentissement médullaire est parfaitement démontré en T2. À un stade débutant, l'ossification ligamentaire peut être méconnue (même signal que le LLP normal) ou interprétée à tort comme des remaniements disco-ostéophytiques. Les calcifications durales associées peuvent également être méconnues par l'IRM [113]. Les disques intervertébraux et les articulations zygapophysaires sont par ailleurs normaux (hormis une possible ankylose acquise). Une subluxation antérieure atlanto-axoïdienne a rarement été rapportée en association avec l'ossification du LLP [172]. Elle serait secondaire à la majoration des contraintes mécaniques exercées sur cette articulation en raison de la diminution de la mobilité du rachis cervical sous-jacent. Traitement Lorsqu'un traitement médical est nécessaire, on peut proposer des anti-inflammatoires, une kinésithérapie, Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales voire des biphosphonates. En cas de myélopathie ou de radiculopathie, une chirurgie de décompression par voie antérieure (discectomie et corpectomie avec ou sans fusion) ou postérieure (laminectomie ou laminoplastie) est indiquée [1]. Si la sténose canalaire est supérieure à 60 %, la chirurgie par voie antérieure est préférée [46]. a c 353 Spondylolyse La spondylolyse cervicale est rare. Elle correspond à une solution de continuité située entre les processus articulaires supérieur et inférieur d'une même vertèbre. Elle est le plus souvent observée en C6 (70 % des cas), puis en C4, mais n'importe quel étage peut être affecté (sauf C1) [55, 128] ; b d Fig. 15.21 Ossification du ligament longitudinal postérieur : continue (a), segmentaire associée à une hyperostose vertébrale (b) et à une souffrance médullaire (c, d). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 354 Partie II. Colonne vertébrale elle est parfois pluriétagée [201]. Elle est bilatérale dans deux tiers des cas et s'observe plutôt du côté gauche en cas d'unilatéralité [141, 186]. Elle est souvent de découverte fortuite en radiographie mais parfois associée à signes rachidiens non spécifiques (contexte traumatique fréquent). Elle peut s'observer à un âge très variable (de 5 mois à 81 ans) et serait plus fréquente chez les hommes [47, 141, 186, 191]. Si l'origine congénitale (défaut d'ossification du noyau) est avancée par certains auteurs [47, 96, 160], la spondylolyse est rarement observée chez les nourrissons [23, 85]. Une malformation associée de l'arc postérieur pourrait fragiliser l'os et favoriser la survenue de la spondylolyse [160]. Pour d'autres auteurs, des microtraumatismes répétés de la région entraîneraient des fractures de stress des processus articulaires selon un mécanisme similaire à celui de la spondylolyse lombaire [96, 115]. Les radiographies, voire le scanner, permettent habituellement d'éliminer aisément une lésion traumatique. La fente verticale ou oblique sépare le massif articulaire en deux fragments triangulaires [47]. Ses berges sont régulières et corticalisées (fig. 15.22). Il s'y associe typiquement une hypoplasie du pédicule homolatéral, un aspect dysplasique de la lame homolatérale et une absence de fermeture de l'arc postérieur [47, 97, 128, 160]. Des remaniements hyperplasiques ou hypoplasiques des processus articulaires sus et sous-jacents et un spondylolisthésis modéré (< 3 mm) sont souvent associés [71, 186]. Lorsqu'une IRM est réalisée, l'absence de visualisation du processus épineux sur une coupe sagittale médiane doit faire rechercher la spondylolyse sur les coupes parasagittales [141]. Un certain nombre d'éléments permet de différencier la spondylolyse du syndrome du pédicule absent (tableau 15.2) Tableau 15.2 Spondylolyse versus syndrome du pédicule absent. Pédicule Spondylolyse Syndrome du pédicule absent Hypoplasique Toujours absent (controlatéral normal) Processus transverse Normal Toujours dysplasique Facettes articulaires Dysplasiques Facette supérieure hypoplasique/ absente Non-fermeture du processus épineux Oui Parfois Masses latérales Bien articulés Fente verticale ou oblique Dysplasiques Spondylolisthésis Présent Absent Foramen vertébral Élargissement souvent bilatéral Toujours élargi d'un côté [125]. Dans ce dernier cas, les anomalies sont fréquentes en C6 mais elles peuvent intéresser le rachis cervical de C4 à C7. Ces deux entités sont habituellement asymptomatiques. L'attitude thérapeutique à adopter face à la découverte d'une spondylolyse reste discutée : pas de restriction de l'activité sportive pour certains [4], suivi radiographique annuel pour d'autres [111, 158]. En cas de symptomatologie clinique (habituellement dans un contexte traumatique), le traitement est médical (collier, antalgiques et AINS). Ce n'est qu'après échec du traitement médical et en cas d'instabilité qu'un traitement chirurgical peut se discuter [3, 119]. Fig. 15.22 Spondylolyse bilatérale de C6 : fente verticale des massifs articulaires avec berges régulières et corticalisées, antélisthésis de C6, absence de fermeture du processus épineux. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 354.e1 Chapitre 15. Discopathies dégénératives cervicales Références [1] Abiola R, Rubery P, Mesfin A. Ossification of the Posterior Longitudinal Ligament : Etiology, Diagnosis, and Outcomes of Nonoperative and Operative Management. Glob Spine J 2016 Mar ; 6(2) : 195–204. [2] Agarwal A. Hirayama Disease : Escaping From the Quotidian Imaging. J Clin Diagn Res 2015 Aug ; 9(8) : TD10–1. [3] Ahn PG, Yoon DH, Shin HC, et al. Cervical spondylolysis : three cases and a review of the current literature. 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Autres étiologies de rachialgies/radiculalgies . . . Canal lombaire étroit/rétréci . . . . . . . . . . . . . . Spondylolisthésis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355 362 384 392 398 Disque intervertébral normal Le disque intervertébral est constitué de deux plaques cartilagineuses, d'un anneau fibreux (annulus fibrosus) et d'un noyau pulpeux (nucleus pulposus). Instabilité vertébrale lombaire . . . . . . . . . . . . . Ossifications ligamentaires . . . . . . . . . . . . . . . . Hernies intraspongieuses . . . . . . . . . . . . . . . . . Dystrophie rachidienne de croissance . . . . . . . 407 408 413 415 abondante substance mucoïde [110]. Dans l'enfance, les cellules notochordales disparaissent et des fibres collagènes se développent [110]. Plaques cartilagineuses La partie centrale de chaque plateau vertébral correspond à une lame criblée en raison de la présence de nombreux microorifices. Celle-ci est recouverte d'une fine couche de cartilage hyalin et de fibrocartilage : la plaque cartilagineuse [98]. Avec l'âge, cette plaque devient davantage fibrocartilagineuse. Son épaisseur est d'environ 0,6 à 1 mm [127]. Cette plaque s'étend sur l'ensemble du noyau pulpeux et sur la partie centrale de l'anneau fibreux. Les fibres de collagène de la plaque sont continues avec celle de l'anneau fibreux. La périphérie du plateau vertébral, ou listel marginal, n'est pas recouverte de cartilage [10]. La plaque cartilagineuse sert d'interface d'échanges entre le corps vertébral et le disque car elle permet le passage, par diffusion passive, de petites molécules telles que l'eau, le glucose, l'oxygène, les acides aminés et l'acide lactique. Elle assure ainsi la nutrition du disque intervertébral, structure avasculaire chez l'adulte à l'état normal. Cette diffusion de métabolites serait plus importante en regard des fibres centrales de l'anneau fibreux [208]. Noyau pulpeux Il correspond à un reliquat de la notochorde et occupe 50 % du volume discal chez le nouveau-né (fig. 16.1) [377]. Il contient alors quelques cellules notochordales au sein d'une Fig. 16.1 Coupe histologique sagittale du rachis d'un embryon de 9 semaines. La notochorde (N) est en train de régresser au sein des corps vertébraux alors qu'elle se développe au sein des disques intervertébraux pour donner le futur noyau pulpeux (N). L'anneau fibreux présente déjà une zone centrale plus lâche (AFc), la zone périphérique (AFp) donnera les fibres de Sharpey. Pour plus delocorégionales, livres médicaux visiter Imagerie musculosquelettique – Pathologies 2e édition © 2017, Elsevier Masson SAS. Touspage droits réservés notre Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 355 356 Partie II. Colonne vertébrale Chez l'adulte, le noyau est une substance plus solide, incompressible mais déformable, légèrement excentrée vers l'arrière, représentant 30 à 60 % du volume du disque intervertébral [10]. Comme l'anneau fibreux, le noyau pulpeux est composé de fibres collagènes (de type II) et d'une matrice de protéoglycanes dans laquelle se trouvent des chondrocytes et des fibrocytes [522]. Ces fibres ne s'insèrent pas sur les plaques cartilagineuses ; elles forment un réseau lâche et non orienté [10, 70]. Grâce à cette architecture, le noyau pulpeux assure l'amortissement des chocs par compression [10]. En IRM, chez l'adulte, en dehors de toute dégénérescence discale, le noyau pulpeux est en hypersignal T2 et est indifférenciable de la zone centrale de l'anneau fibreux, également hyperintense en T2 (fig. 16.2). Anneau fibreux C'est une structure dense dont le poids sec comporte 70 % de collagène (versus 20 % pour le noyau pulpeux) [98]. Il est constitué de 15 à 20 lamelles fibreuses et fibrocartilagineuses concentriques d'épaisseur variable (les plus périphériques étant les plus épaisses) [375] et de nombreux chondrocytes qui ont remplacé, dans la 2e décennie, les fibroblastes initialement présents [10, 377]. Les lamelles sont fermement amarrées à la plaque cartilagineuse et au listel marginal (à ce dernier niveau, elles sont appelées fibres de Sharpey) [110, 374]. Chaque lamelle est formée par des fibres collagènes parallèles entre elles, dont le plissement physiologique leur permet de répondre aux forces de compression [209, 557]. Ces fibres sont obliques, formant un angle d'environ 70° par rapport à la verticale, leur obliquité s'inversant d'une lamelle à l'autre [98, 377]. Les fibres les plus périphériques, constituées de collagène de type I, sont en continuité avec le périoste [10]. Elles confèrent à l'anneau fibreux des forces de tension comparables à celles des tendons et résistent donc aux forces de traction [98, 557]. Cette résistance explique le caractère avasculaire du disque [526]. Les fibres collagènes de la partie centrale de l'an- Fig. 16.2 L'hypersignal T2 des disques intervertébraux non dégénératifs (L3-L4 et L5-S1) correspond au noyau pulpeux et à la partie centrale de l'anneau fibreux, non différenciables. La partie périphérique de l'anneau fibreux est en hyposignal. Notez la dégénérescence débutante du disque L4-L5 (hyposignal modéré, légère diminution de hauteur, discret bombement). neau fibreux sont de type II. Les chondrocytes, qui sécrètent les différents types de collagène et les protéoglycanes, sont entourés de fibres collagènes de types III et IV qui les protègent des contraintes mécaniques [10, 202]. La zone la moins résistante de l'anneau fibreux est la partie postérieure du disque car les lamelles y sont moins nombreuses (fusions entre elles) et les fibres souvent discontinues et désorganisées [10]. Le rôle de l'anneau fibreux est de contenir les forces radiaires exercées par le noyau pulpeux. En IRM, en dehors de toute dégénérescence discale, la partie centrale de l'anneau fibreux est hyperintense en T2 et est indifférenciable du noyau pulpeux. La partie périphérique de l'anneau fibreux (fibres de Sharpey) est plus hypo-intense. L'anneau fibreux peut comporter deux types de fissures en dehors de toute dégénérescence du disque intervertébral : les fissures concentriques et les fissures transversales [110]. Fissures concentriques Elles correspondent à des cavités en « croissant » situées entre deux lamelles de l'anneau fibreux. Elles sont secondaires à la rupture focale des fibres transverses qui connectent les lamelles de l'anneau fibreux entre elles [557]. Elles peuvent être observées chez l'enfant et l'adolescent mais elles sont plus fréquentes chez l'adulte. Pour certains auteurs, ces fissures pourraient diminuer la résistance du disque à la compression et, par conséquent, favoriser le développement de fissures radiaires [583]. Elles sont objectivées en IRM lorsqu'elles sont remplies de liquide (surtout si le disque présente une déshydratation débutante) et/ou se rehaussent après injection de gadolinium (fig. 16.3). Fissures transversales Elles correspondent à des cavités horizontales irrégulières situées à l'insertion des fibres périphériques antérieures de l'anneau fibreux (fibres de Sharpey) sur le listel marginal. Le disque intervertébral est normal ou dégénératif [464]. Ce type de lésion pourrait entraîner une « micro » mobilité anormale locale du disque et, par conséquent, des phénomènes de traction sur les fibres courtes du ligament longitudinal antérieur qui s'insèrent sur le corps vertébral à proximité immédiate des fibres de Sharpey. Il s'ensuit une possible métaplasie osseuse à ce niveau. En radiographie, on peut observer un clivage horizontal radiotransparent en regard d'un coin vertébral antérieur (habituellement de L3 ou L4) et des enthésophytes de « traction » développés dans les fibres du ligament longitudinal antérieur, c'est-à-dire à 2 ou 3 mm du plateau vertébral (fig. 16.4) [579]. La différenciation entre ces enthésophytes et les ostéophytes est cependant arbitraire. En IRM, la désinsertion des fibres de Sharpey n'est objectivée que lorsque la fissure est remplie de liquide (fig. 16.4). L'enthésophyte de traction peut être visualisé en T1. Un œdème modéré du coin vertébral antérieur est parfois objectivé ; il ne doit pas être interprété comme un coin inflammatoire s'intégrant dans le cadre d'une spondyloarthrite. Composition biochimique de l'anneau fibreux et du noyau pulpeux Les chondrocytes, les fibrocytes et les fibres de collagène baignent dans un gel aqueux riche en protéoglycanes : la Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a b 357 c Fig. 16.3 Fissures concentriques, verticales de la partie périphérique des disques L1-L2 et surtout L2-L3 (flèches), hyperintenses en T2 (a), se rehaussant après injection de gadolinium (b) chez un sujet asymptomatique, coupe axiale pondérée en T2 objectivant une fissure concentrique chez un autre sujet (c). a b c Fig. 16.4 Fissure discale transversale. Elle est située en regard du listel antérosupérieur de L3 (flèche), témoignant d'une désinsertion des fibres de Sharpey à ce niveau en radiographie (a). Notez l'absence de pincement discal significatif et l'existence d'un enthésophyte de traction. En IRM (b), la fissure est hyperintense en pondération T2 (flèche) ; notez la visibilité de l'enthésophyte (flèche) en T1 (c). Il n'y a pas de dégénérescence discale décelable. matrice [218, 521, 527]. Ces protéoglycanes, qui comportent surtout de l'aggrécane, sont constitués d'un maillon protéique et de glycosaminoglycanes divisés en deux zones : l'une est fixée sur le maillon protéique et est surtout composée de molécules de kératane sulfate ; l'autre, plus superficielle, très hydrophile, est surtout composée de molécules de chondroïtine sulfate [98]. Les protéoglycanes sont eux-mêmes fixés en grand nombre par leur maillon protéique sur de longs filaments d'acide hyaluronique [98]. Ils sont porteurs de charges négatives permettant les échanges ioniques avec le plasma et sont très hydrophiles (l'eau constitue 65 à 90 % du poids du disque intervertébral) [10]. Ils assurent ainsi, en particulier au niveau du noyau pulpeux, une pression osmotique élevée. Cette pression osmotique détermine les propriétés viscoélastiques et la capacité de résistance aux forces de compression du disque. Elle est en grande partie responsable de la distance séparant les plateaux vertébraux les uns des autres. Vascularisation et innervation du disque intervertébral À partir de l'âge de 10 ans, le disque intervertébral devient une structure avasculaire, les vaisseaux nourriciers issus des plateaux vertébraux disparaissant progressivement [10]. Seule la partie périphérique de l'anneau fibreux conserve une vascularisation indépendante issue des vaisseaux pararachidiens [10]. L'innervation nociceptive du disque, limitée au tiers périphérique de l'anneau fibreux, est constituée d'un riche réseau de petites fibres A-delta et C dont les terminaisons ne sont pas encapsulées [56, 85]. Elles proviennent de plexus nerveux formés autour des ligaments longitudinaux et de fibres issues du nerf méningé récurrent [56, 173, 532]. Ces terminaisons nerveuses intradiscales correspondent à des nocicepteurs silencieux qui ne s'expriment pas en cas de stress mécanique, mais plutôt en présence d'agents chimiques algogènes libérés en cas de lésion tissulaire locale ou d'inflammation [85]. Dégénérescence discale Elle se caractérise par des remaniements physiques, biochimiques et histologiques du disque et des plateaux vertébraux en regard. Ces remaniements peuvent s'observer à partir de l'âge de 10 ans, mais surtout après 30 ans. Ils sont physiologiques puisqu'ils atteignent progressivement tous les espaces intersomatiques avec l'âge, mais ils peuvent être plus ou moins marqués et survenir plus ou moins tôt. Ils sont étroitement liés aux phénomènes dégénératifs des articulations zygapophysaires étant donné les répercussions biomécaniques interdépendantes [234]. L'étiologie de cette dégénérescence discale est multifactorielle et fait intervenir des facteurs mécaniques, traumatiques, biochimiques, nutritionnels et génétiques [623]. Facteurs de risque Facteurs génétiques Il existe une prédisposition génétique, comme le montre la fréquence des antécédents familiaux [154, 519]. Un certain nombre d'éléments ont été incriminés : un polymorphisme Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 358 Partie II. Colonne vertébrale du gène d'aggrécane [98], du récepteur de la vitamine D [208] et de la synthèse de la MMP-3 [546] et des mutations géniques concernant la synthèse du collagène de type IX [61, 273]. Un effet cumulatif de ces variantes géniques est probable ; le type d'anomalie dépend également de l'origine ethnique [61]. épaisse et plus enchevêtrée) [98, 209]. Des fibres collagènes de types I, IV et X apparaissent dans le noyau pulpeux, peutêtre à titre cicatriciel (réparation de microfissures discales secondaires à des mouvements discaux excessifs du fait de la déshydratation) [98, 208]. Facteurs comportementaux Perturbation du métabolisme cellulaire La conduite automobile professionnelle, les activités au cours desquelles d'importantes vibrations répétées sont appliquées à l'ensemble de l'organisme, les mouvements répétitifs de torsion et d'hyperextension du rachis et le port de charges lourdes constituent des causes classiques de lombalgie [41, 85]. Leur responsabilité dans la genèse de la dégénérescence discale a cependant été récemment remise en question [600]. Ces facteurs de risque seraient en fait davantage liés aux douleurs lombaires subjectives qu'aux altérations discales anatomiques [154]. Il serait en effet possible qu'un environnement professionnel désagréable, les bénéfices retirés par le patient dans les procédures de dédommagement ou d'adaptation du poste de travail, ainsi que toutes sortes de problèmes d'ordres psychologique et socioprofessionnel participent pour une part importante à la survenue et à la rémanence des lombalgies et à l'appréciation de leur intensité. Ceci pourrait être à l'origine d'une surestimation de la pathogénie de ces éléments sur l'état des disques intervertébraux [82, 84]. Le manque d'activité sportive, l'activité professionnelle vespérale ou nocturne et les différents motifs de perturbation du sommeil restent incriminés, mais surtout dans la lombalgie [154]. Le tabagisme, statistiquement lié aux lombalgies [424], pourrait également participer à la dégénérescence discale par l'inhibition de la synthèse des protéines matricielles par la nicotine [3]. Remaniements histologiques et biochimiques La dégénérescence discale se caractérise par la dessication et la fibrose du noyau pulpeux, la dégénérescence mucineuse, la fissuration et le bombement de l'anneau fibreux, et des remaniements des plateaux vertébraux [234]. Diminution de la synthèse et altération des protéoglycanes La composition des protéoglycanes est modifiée, notamment au noyau pulpeux, avec une proportion plus importante de kératane sulfate, ce qui diminue leur caractère hydrophile [98, 208]. Le taux de métalloprotéinases matricielles de types 1 et 3 (MMP-3) augmente, favorisant la dégradation de la matrice en séparant l'acide hyaluronique des protéoglycanes [110, 208, 620]. Cette altération des protéoglycanes est liée à l'apparition d'aggrécanase et de fibronectine, connues pour augmenter la production des métalloprotéases matricielles [98, 194, 208]. La perte de la concentration discale en eau diminue les possibilités de diffusion des molécules et réduit de fait les apports en nutriments nécessaires au bon fonctionnement cellulaire. Le taux d'oxygène diminue et le taux local de lactate augmente [98]. Les cellules discales se trouvent alors dans un milieu un peu plus acide, défavorable en particulier à la synthèse des éléments matriciels. Le défaut de diffusion moléculaire explique l'accumulation de débris matriciels qui entretiennent la réduction du métabolisme cellulaire [98]. Modifications histologiques du disque La dégénérescence discale se traduit initialement par une augmentation du nombre de cellules dans l'anneau fibreux, une formation d'amas cellulaires dans le noyau pulpeux et une perte du phénotype chondrocytaire intradiscal, les cellules apparaissant volontiers arrondies et hypertrophiques [98, 99, 477, 522]. Des calcifications peuvent apparaître, soit à type de PCB (apatite de calcium) dans toutes les régions du disque, soit à type de pyrophosphate de calcium à sa périphérie [10, 51]. Des microvaisseaux sanguins se développent dans les disques dégénératifs à partir des plateaux vertébraux. Ils libèrent parfois le facteur de croissance nerveuse (NGF) dont la présence est corrélée aux douleurs des patients [174]. Des fibres nerveuses, habituellement présentes uniquement dans le tiers périphérique de l'anneau fibreux, peuvent également être observées chez les patients lombalgiques chroniques, parfois jusque dans le noyau pulpeux [173]. Elles sécrètent de la substance P et de la GAP43 (molécules impliquées dans la transmission des informations nociceptives). L'anneau fibreux présente également une délamination et une moindre adhérence entre les lamelles [203]. Modifications morphologiques du disque La déshydratation du disque entraîne son affaissement et par conséquent l'apparition d'un bombement discal, fréquemment observé en l'absence de symptomatologie clinique. Fissures radiaires En dehors des fissures concentriques ou transversales qui peuvent être présentes, le disque dégénéré comporte typiquement une ou plusieurs fissures radiaires. Celles-ci intéressent le noyau pulpeux et interrompent un nombre variable de lamelles de l'anneau fibreux. Leur fréquence augmente avec l'âge. Elles seraient bien corrélées à la reproduction des douleurs en discographie pour certains auteurs [61]. Altération des fibres collagènes Remaniements des plateaux vertébraux Dans l'anneau fibreux apparaissent des enzymes fragmentant les fibres collagènes : les collagénases et gélatinases [98]. Les fibres collagènes diminuent en nombre et présentent une altération de leur structure (disposition plissée plus Les plaques cartilagineuses se fissurent, se calcifient puis s'ossifient, altérant ainsi la répartition des forces transmises au disque intervertébral adjacent [208]. Ces modifications diminuent également les échanges de métabolites entre le Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 359 plateau vertébral et le disque, participant ainsi à la déshydratation discale, voire en l'initiant pour certains [98, 208]. multiples lésions asymptomatiques susceptibles d'augmenter ou d'entretenir l'anxiété du patient. Clinique Radiographies Les lombalgies sont fréquentes, affectant 60–90 % des individus au cours de leur vie. La responsabilité du disque intervertébral dans les lombalgies mécaniques est le plus souvent difficile à affirmer étant donné l'extrême banalité des pincements discaux en radiologie. De plus, il n'existe aucune corrélation entre la présence et la sévérité des signes cliniques et radiographiques. La dégénérescence discale s'accompagne également d'une détérioration des autres structures de soutien rachidiennes, qui peuvent aussi intervenir dans les lombalgies (articulations zygapophysaires, ligaments, muscles) (encadré 16.1) [208]. L'origine discale peut toutefois être suspectée cliniquement sur la notion de lumbagos à répétition, la notion d'impulsivité et la présence d'un syndrome rachidien associant contracture paravertébrale, attitude antalgique et raideur segmentaire du rachis lombaire [451]. Les douleurs discogéniques seraient expliquées par des phénomènes de traction ou de compression des fibres nociceptives de l'anneau fibreux, par la libération de médiateurs chimiques à travers les fissures radiaires de l'anneau fibreux, et par la prolifération de fibres sensitives dans les plateaux vertébraux adjacents. Face à une lombalgie, les éléments plutôt prédictifs d'une résolution des symptômes à un an sont un âge relativement jeune et une douleur aiguë, des symptômes neurologiques à la jambe et une douleur discontinue [497]. La réalisation d'une IRM complémentaire n'ajoute pas d'éléments pronostiques supplémentaires. Imagerie Toute la difficulté consiste à différencier les remaniements dégénératifs asymptomatiques, fréquents, banals et témoignant simplement du vieillissement du disque, de ceux responsables d'une lombalgie, voire d'une souffrance radiculaire. L'imagerie reste décevante dans cette différenciation [455]. Le but des radiographies consiste essentiellement à éliminer une lésion tumorale, infectieuse ou rhumatismale sous-jacente (lombalgie symptomatique). En dehors de l'indication d'un traitement radical, rare dans la lombalgie commune, une imagerie complémentaire n'est pas nécessaire, et est même à éviter car elle révèle habituellement de La dégénérescence discale peut se traduire par l'association de plusieurs signes (fig. 16.5) : ■ un pincement de l'espace intersomatique [579]. À l'état normal, cet espace est ouvert en avant et sa hauteur augmente de L1-L2 à L4-L5. La hauteur du disque L5-S1 présente plus de variations interindividuelles et dépend de l'existence de troubles associés de la segmentation lombosacrée, mais on estime qu'il est pincé lorsque sa hauteur postérieure est inférieure à 3 mm [579]. Les anomalies transitionnelles lombosacrées se traduisent, en revanche, par une réduction de l'espace intersomatique L5-S1 dont les plateaux sont parallèles et sans remaniements dégénératifs [579]. On signalera qu'une étude portant sur la hauteur des deux derniers disques intervertébraux lombaires n'a pas montré de différence significative entre une population de sujets lombalgiques et une population témoin [114]. Enfin, certains patients semblent développer un pincement rapidement évolutif, de l'ordre de 50 % en 2 ans, définissant la « discopathie destructrice rapide » [471] ; ■ des ostéophytes : initialement horizontaux, ils prolongent le plateau vertébral [579]. Avec le temps, ils augmentent de taille, prennent une orientation verticale et se rejoignent parfois ; ils sont fréquents et quasi constants après 40 ans [384, 385] ; ■ un phénomène du vide intradiscal. Il correspond à la présence d'azote dans les fissures radiaires du noyau pulpeux, se prolongeant parfois au sein de l'anneau fibreux. Il se traduit par des fentes gazeuses horizontales plus ou moins développées ; ■ une ostéocondensation sous-chondrale des plateaux vertébraux, plus ou moins marquée ; Encadré 16.1 Principales étiologies des lombalgies chroniques communes ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Dégénérescence discale Arthrose zygapophysaire Spondylolisthésis Lésions musculaires Maladie de Baastrup Instabilité lombaire Scoliose Compression du rameau postérieur de T12 Méga cul-de-sac dural Fig. 16.5 Discarthrose pluriétagée avec pincement discal, ostéophytose marginale et phénomène du vide intradiscal (flèches). Il s'y associe une arthrose zygapophysaire également pluriétagée. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 360 Partie II. Colonne vertébrale ■ des géodes sous-chondrales, rarement ; ■ des érosions superficielles des plateaux vertébraux, cerclées de sclérose, en cas de discarthrose érosive ; ■ un discret rétrolisthésis. Ce glissement vertébral postérieur s'explique par l'obliquité en bas et en arrière des articulations zygapophysaires [579] ; ■ une scoliose dégénérative dans les formes sévères. Peuvent également être observées : ■ des calcifications discales fines, verticales et plutôt périphériques (microcristaux de pyrophosphate de calcium) ou amorphes, homogènes et plutôt centrales (microcristaux de PCB) ; ■ des ossifications discales parallèles aux plateaux vertébraux (dont elles sont séparées par un liseré radiotransparent) ou parfois plus focales à proximité des érosions des plaques cartilagineuses [579] ; ■ des séquelles de dystrophie rachidienne de croissance. La détérioration pluriétagée des plaques cartilagineuses peut favoriser l'apparition de discopathies et de troubles statiques. Scanner En plus des éléments sus-cités, le scanner permet de visualiser (fig. 16.6) : ■ un bombement discal, c'est-à-dire un débord du disque qui dépasse les marges des plateaux vertébraux : il est le plus souvent circonférentiel mais parfois asymétrique, en particulier en cas de scoliose [464] ; ■ une hypodensité centrale du disque dégénératif [464] ; le disque normal a une densité d'environ 80 UH (50–90 UH) ; ■ le retentissement du bombement discal et de l'ostéophytose sur les foramens intervertébraux et le sac dural. IRM Fig. 16.6 Bombement du disque (débord circonférentiel) qui présente une hypodensité centrale en scanner. Fig. 16.7 Hyposignal et bombement du disque L4-L5 : coupe sagittale pondérée en T2. a La dégénérescence discale résulte d'un déséquilibre entre les phénomènes de synthèse et de dégradation de la matrice du disque et des plateaux vertébraux [61]. Elle est associée à un certain nombre de remaniements fréquemment asymptomatiques. On peut observer : ■ un hyposignal T2 du complexe central (noyau pulpeux et partie centrale de l'anneau fibreux) secondaire à la déshydratation discale et la production de collagène [110]. La limite entre le complexe central et les fibres de Sharpey devient progressivement moins nette (cf. fig. 16.2). Cet hyposignal discal, dont la fréquence augmente avec l'âge, s'observe très souvent dans la population adulte asymptomatique (35 à 85 % des cas) [62, 429] ; ■ un pincement et un bombement du disque intervertébral, également très fréquents chez les sujets asymptomatiques (51 à 81 % des cas) (fig. 16.7) [62, 351, 352, 381, 532, 587] ; ■ des fissures discales radiaires dont la visibilité dépend de leur contenu (gaz, liquide) et du signal du disque adjacent (fig. 16.8). Elles sont plus facilement objectivées lorsqu'elles ont un signal de type liquidien [110] et se rehaussent parfois après injection de gadolinium [110, 167, 263]. Elles sont fréquentes en l'absence de symptômes (14 à 56 % des cas) [269, 351, 352, 532]. La dégénérescence discale peut être classée en cinq stades en IRM (classification de Pfirrmann). Cette classification ne b Fig. 16.8 Fissures radiaires (flèches) contenant du gaz (a) et du liquide (b) chez deux patients différents : coupes sagittales pondérées en T2. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a 361 b Fig. 16.9 Hypersignal T2 de l'anneau fibreux postérieur : coupes sagittale (a) et axiale (b) pondérées en T2. présente pas d'intérêt en routine clinique et est faiblement corrélée aux données histologiques [525]. Dans le cadre de la recherche, cette dégénérescence discale peut également être analysée avec des séquences mapping T2 ou de diffusion [633]. En dehors de la dégénérescence discale, on peut observer : ■ des compressions radiculaires : elles sont rares en l'absence de symptômes (12 à 25 % des cas) et alors très modérées (contact ou discret refoulement) [62, 351, 352] ; ■ un hypersignal T2 de la partie toute postérieure ou postérolatérale de l'anneau fibreux, comme les fissures concentriques [366, 532]. Une interruption hyperintense en T2 de cet anneau ou son rehaussement après injection de gadolinium s'observe chez environ 30 % des patients lombalgiques (fig. 16.9) alors qu'il serait bien moins fréquent en l'absence de symptomatologie douloureuse [255, 366, 532] ; ce signe semble corrélé au réveil des douleurs lors de la discographie mais avec des fréquences diversement rapportées dans la littérature [532]. Ce tissu de granulation inflammatoire produirait des médiateurs et cytokines proinflammatoires, à l'origine des douleurs [255] ; ■ des modifications du signal des plateaux vertébraux [384]. La moelle osseuse sous-chondrale peut être remplacée par : – un tissu de granulation richement vascularisé (hyposignal T1, hypersignal T2) associé à un remodelage augmenté de l'os, définissant le type Modic 1 (4 % des cas) (fig. 16.10) ; le nombre de cellules exprimant le TNF-α est également augmenté [420], – de la graisse (hypersignal T1 et T2), témoignant d'un processus plus chronique et correspondant au type Modic 2 (12 à 16 % des cas) (cf. fig. 16.10), – une fibrose mal vascularisée ou une ostéocondensation (hyposignal T1 et T2), correspondant au type Modic 3 [110, 579]. Ces altérations de signal sont parfois associées (fig. 16.11). Elles sont disposées en bande ou en mottes de part et d'autre du disque mais elles peuvent également affecter ou prédominer sur un seul des deux plateaux [110]. Elles sont volontiers focales, limitées à moins d'un tiers du plateau vertébral chez les sujets asymptomatiques [351, 352]. Le type 1 est plus fortement corrélé aux lombalgies que les autres types [339, 409], même s'il peut être observé chez des sujets asymptomatiques [351, 352]. La douleur est volontiers plus intense la nuit et le matin [409]. Son étiopathogénie reste discutée : inflammation locale secondaire à la production de a b Fig. 16.10 Remaniements des plateaux vertébraux de type Modic 2 en regard du disque L4-L5 et de type Modic 1 en regard du disque L5-S1 : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b). a b Fig. 16.11 Remaniements des plateaux vertébraux de type Modic 1-2 en regard du disque L3-L4 : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b). Notez la présence d'hyposignal T1 modéré (présence relative de graisse) et d'un hyposignal T2 de l'os sous-chondral au contact du disque, bordé d'un œdème hyperintense en T2. La reconnaissance de ces éléments est utile pour la différenciation avec une spondylodiscite septique. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 362 Partie II. Colonne vertébrale médiateurs solubles pro-inflammatoires dans le noyau pulpeux, microfractures et majoration du remodelage osseux secondaires à la perte de l'amortissement des contraintes par le noyau pulpeux et à une hypermobilité segmentaire [563], infection à germes peu virulents (Propionibacterium acnes) [2], facteurs génétiques [409]. À la différence de ce qui est observé dans les spondylodiscites, cet œdème est généralement plus marqué à distance des plateaux en raison de la présence de remaniements sous-chondraux chroniques. Le type 1 peut régresser ou se convertir en type 2 en quelques mois ou années, ce qui s'accompagne habituellement d'une amélioration ou d'une disparition des symptômes. Il peut également rester inchangé ou se majorer dans le temps, avec persistance ou aggravation des douleurs [409]. Sa présence est considérée comme un élément de mauvais pronostic vis-à-vis des douleurs [254, 500] ; ■ des ostéophytes pouvant comporter de l'os spongieux lorsqu'ils sont de taille suffisante. Discographie Elle consiste en l'injection intradiscale d'un produit de contraste iodé (ou de gadolinium en cas de contreindication) sous contrôle scopique [162]. À l'heure actuelle, elle n'est utilisée qu'à but préthérapeutique lorsqu'une infiltration intradiscale est décidée ou comme test de provocation pour déterminer si un disque est impliqué ou non dans la symptomatologie douloureuse des patients [214, 297]. Cependant, la discographie provoque fréquemment des douleurs chez les patients non lombalgiques, ce qui remet en cause la spécificité de ce test. De plus, la douleur semble très liée à certaines caractéristiques du patient, comme le profil émotionnel, la quérulence, la satisfaction professionnelle et l'addiction [79, 81, 82, 84]. Enfin, la réalisation même de cet examen chez des patients présentant ce type de profil psychologique pourrait être à l'origine d'une majoration des plaintes douloureuses rachidiennes [81, 82]. En l'absence de dégénérescence discale, l'injection de produit de contraste opacifie une cavité centrale bien limitée, correspondant au noyau pulpeux. En cas de dégénérescence, le contraste fuit dans les diverses fissures radiaires, et passe parfois dans l'espace épidural (fig. 16.12). Traitement En cas de lombalgie chronique « discogénique », de nombreux traitements font partie de l'arsenal thérapeutique : ■ les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antalgiques ; ■ la kinésithérapie ; ■ les infiltrations épidurales, mais leur faible efficacité n'en fait pas un traitement fiable [74] ; ■ les infiltrations intradiscales : l'injection de glucocorticoïdes au sein d'une discopathie dégénérative active, c'està-dire avec remaniements inflammatoires des plateaux vertébraux (Modic 1), permet de réduire les douleurs lombaires des patients à court terme, mais sans efficacité démontrée à long terme [408]. L'injection intradiscale d'ozone pourrait également diminuer la lombalgie [418] mais elle n'a pas été testée contre placebo dans cette indication. Des travaux de recherche ont testé l'injection de cellules souches mésenchymateuses autologues dérivée de la moelle osseuse. Ces injections semblent prometteuses mais nécessitent des études contrôlées à grande échelle [153] ; ■ les traitements percutanés, dont l'efficacité n'a pas été démontrée et qui aujourd'hui ne sont plus indiqués dans la dégénérescence discale isolée ; ■ l'arthrodèse lombaire ou le remplacement discal, par voie antérieure et postérieure, largement discuté(e) dans les recommandations de bonne pratique de l'HAS 2015 et qui sont à réserver dans des cas sélectionnés [225]. Hernie discale Définition Le déplacement d'une partie du noyau pulpeux à travers les fibres de l'anneau fibreux (par l'intermédiaire d'une fissure radiaire) définit la hernie discale [10, 109, 312, 479]. Elle correspond à une saillie focale du disque intervertébral. On distingue (fig. 16.13) [464, 479] : ■ la protrusion : débord discal focal dont la base est plus large que les autres diamètres ; seules quelques fibres de l'anneau fibreux sont rompues. Une protrusion, habituellement modérée, peut s'observer chez des sujets asymptomatiques (17 à 63 % des cas selon les séries) [62, 253, 352, 381, 532] ; ■ l'extrusion : débord discal focal dont la base est moins large que l'un des autres diamètres. La totalité des fibres de l'anneau fibreux est rompue. Cet aspect est exceptionnellement présent chez les patients asymptomatiques [253, 381, 604] ; ■ l'exclusion : un fragment de noyau pulpeux n'est plus continu avec le noyau d'origine [312]. Plus la hernie est volumineuse et plus elle a migré, plus elle a de chances de correspondre à une hernie exclue. La hernie discale est donc constituée de noyau pulpeux, mais également d'un peu d'anneau fibreux et parfois de fragments de plaque cartilagineuse, d'os, de calcifications de PCB ou de pyrophosphate de calcium, de gaz et de tissu inflammatoire (cellules lymphoplasmocytaires) [10, 312, 464]. La composante ostéocartilagineuse peut être liée à l'avulsion ou à un défaut de fusion du listel marginal du plateau vertébral adjacent, mais aussi à l'avulsion de la jonction entre la plaque cartilagineuse et l'os sous-chondral au cours de mouvements violents [10]. Fig. 16.12 Opacification du noyau pulpeux (tête de flèche) et d'une fissure radiaire (flèche). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire NORMAL Protrusion A>B 363 BOMBEMENT Extrusion A < B ou A < C Exclusion HERNIES Fig. 16.13 Schéma des trois types de hernie discale. Topographie dans le plan transversal La hernie discale peut être antérieure, postérieure ou latérale. Quelle que soit sa topographie, elle peut être associée à une lombalgie puisque l'anneau fibreux comporte des fibres nerveuses nociceptives sur l'ensemble de sa périphérie [312]. La hernie discale antérieure est rare et n'entraîne pas de radiculalgies. La hernie est le plus souvent postérieure en raison de la situation postérieure du noyau pulpeux au sein du disque, la minceur relative de l'anneau fibreux postérieur et la faiblesse du ligament longitudinal postérieur par rapport à son homologue antérieur [464]. Le déplacement postérieur du matériel hernié peut ainsi être (fig. 16.14) : ■ médian (10 % des cas) ; ■ postérolatéral (ou paramédian), le plus souvent (80 % des cas), car le ligament longitudinal postérieur oppose une résistance relative au déplacement strictement médian du matériel discal ; le disque fait alors hernie dans le défilé discoarticulaire [312] ; ■ latéral (1 à 12 % des cas), soit foraminal quand la hernie se développe dans le foramen intervertébral (par ordre de fréquence décroissante en L4-L5, L5-S1 et L3-L4), soit extraforaminal quand elle siège en avant du foramen [157, 512] ; elle peut également être antérieure ; ■ ou mixte. Topographie sous-ligamentaire, transligamentaire ou rétroligamentaire Elle dépend des rapports de la hernie avec le ligament longitudinal postérieur (LLP) et les membranes péridurales droite et gauche qui le prolongent latéralement pour se confondre avec le périoste vertébral. Elle peut parfois être précisée en IRM, encore que les structures membranoligamentaires ne soient pas toujours visibles [283, 312, 518]. Hernie médiane Hernie foraminale Hernie postérolatérale Hernie extraforaminale Fig. 16.14 Schéma de la topographie transversale des hernies discales. Bien que la corrélation ne soit pas parfaite, les protrusions sont le plus souvent sous-ligamentaires, les extrusions rétro ou transligamentaires. Cette topographie du matériel discal a une influence sur son évolution naturelle. En effet, la rupture du ligament longitudinal postérieur met en contact le noyau pulpeux avec la graisse épidurale et les plexus veineux, provoquant ainsi une réaction à corps étranger qui facilite sa résorption. Migration La hernie peut présenter un déplacement dans le plan sagittal : caudal (le plus souvent) ou crânial [115, 312, 464]. On Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 364 Partie II. Colonne vertébrale peut l'apprécier en millimètres par rapport au plateau vertébral correspondant. Il est rare qu'elle dépasse le plan passant à mi-hauteur des pédicules adjacents. La migration crâniale des hernies est plus fréquente avec l'âge et aux étages L1-L2 à L3-L4 [115]. La « migration » peut également être épidurale postérieure, en arrière du sac dural [144, 308]. Rarement, elle est intrathécale ou intéresse la gaine durale de la racine [271, 397, 593]. Les migrations des hernies antérieures et très latérales sont ou non symptomatiques mais elles peuvent mimer une pathologie tumorale para ou prévertébrale [568]. Épidémiologie Les hernies discales lombaires surviennent habituellement entre 20 et 50 ans. Elles sont généralement associées à un facteur déclenchant traumatique, comportant en particulier un mécanisme en flexion ou en rotation [338]. Elles sont relativement rares chez l'adolescent et exceptionnelles avant l'âge de 10 ans [359]. Chez les sujets de plus de 60 ans (3 à 6 % des cas de hernies lombaires), les hernies surviennent au contraire de façon plutôt spontanée, sans facteur déclenchant [47]. D'une façon générale, les étages les plus fréquemment affectés sont L4-L5 (50 %) et L5-S1 (46 %). Il semble que l'étage est d'autant plus crânial que l'âge est élevé [118]. Le caractère favorisant de certains éléments morphologiques a été souligné, notamment l'asymétrie des interlignes zygapophysaires [249], mais ceci n'a pas été confirmé par d'autres équipes [315]. L'aspect circulaire (plutôt qu'ovoïde) des plateaux vertébraux lombaires bas a également été incriminé [224]. En revanche, les anomalies transitionnelles lombosacrées ne semblent pas associées à un risque plus élevé de hernie discale [340]. Si une hernie se développe sur ce terrain, elle intéresse surtout le disque sus-jacent à la vertèbre transitionnelle [584]. Symptomatologie clinique Elle constitue la clé de voûte du diagnostic. Elle est caractéristique et suffisante dans bien des cas. La symptomatologie douloureuse est souvent maximale d'emblée, puis d'intensité décroissante. Elle est de type mécanique. Parfois, la sciatique ou la cruralgie n'apparaît qu'au bout de quelques jours, faisant suite à un épisode de lombalgie. Il existe souvent un facteur déclenchant, en particulier un traumatisme, un effort de soulèvement ou un mouvement de torsion mal contrôlé [469]. La symptomatologie clinique est typique lorsqu'un syndrome rachidien accompagne le syndrome radiculaire. L'EMG n'a aucun intérêt dans les formes typiques de conflit discoradiculaire. Syndrome rachidien Il associe, de façon variable : ■ une lombalgie aiguë, basse, en barre, qui constitue un motif très fréquent de consultation et dont l'étiologie herniaire ne représente que 1 % des cas lorsqu'il s'agit du premier épisode. En fait, le patient souffre habituellement depuis plusieurs années de lombalgies chroniques ou de lumbagos ; ■ une raideur rachidienne segmentaire avec démarche lente et prudente, parfois une attitude antalgique en flexion latérale ; ■ une palpation paravertébrale douloureuse ; ■ une douleur à la pression ou la percussion des processus épineux, maximale à l'étage de la hernie. Syndrome radiculaire Il comporte, de façon variable, une douleur unilatérale à type de brûlure vive et superficielle dont le trajet est habituellement systématisé (tableau 16.1 ; cf. fig. 21.3) [35, 567, 594]. Elle est partiellement soulagée par le repos en décubitus et exacerbée par les efforts physiologiques (toux, éternuement, défécation). La cruralgie présente en revanche volontiers une majoration nocturne. Tests d'étirement radiculaire La douleur peut être reproduite lors de manœuvres spécifiques d'étirement radiculaire et son intensité semble corrélée au volume de la hernie, ou plus exactement au pourcentage de « remplissage » du canal médullaire [80]. Ces manœuvres sont : ■ la manœuvre de Lasègue : élévation de la jambe tendue chez un patient en décubitus dorsal. Cette manœuvre est sensibilisée par la dorsiflexion du pied, la rotation médiale de la hanche et l'antéflexion de la nuque. Elle est positive si la radiculalgie est ressentie entre 20 et 70° d'élévation. Elle constitue un bon reflet de la gravité de la hernie. La fréquence de positivité de cette manœuvre décroît avec l'âge et dans les hernies lombaires hautes [35]. Il importe de ne prendre en compte que la reproduction de la douleur dans le membre inférieur et non la lombalgie secondaire à la mise en lordose (signe de Mac Nab) ; ■ le signe de Lasègue croisé : reproduction de la radiculalgie lors de l'élévation de la jambe controlatérale (moins sensible mais plus spécifique que la manœuvre de Lasègue) [450] ; ■ la manœuvre de Léri (signe de Lasègue inversé) : hyper- Tableau 16.1 Systématisation des radiculalgies et réflexes ostéotendineux. Racine Radiculalgie Réflexe ostéotendineux L1 Névralgie abdominogénitale L2 Méralgie paresthésique ou névralgie génitocrurale L3 et L4 Douleur localisée à l'aine, la face antérieure de la partie haute de la cuisse, la face médiale ou antéromédiale de la partie distale de la cuisse et du genou et parfois à la crête du tibia L5 Douleur descendant le long de la face postérieure de la fesse, la face latérale de la cuisse, la face antérolatérale de la jambe, la face dorsale du pied jusqu'à l'hallux S1 Irradiation postérieure le long de la fesse, la cuisse, le mollet, le talon et le bord latéral de la plante du pied L4 : réflexe du tendon patellaire Réflexe du tendon calcanéen Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire extension de la hanche sur un patient en procubitus. Cette manœuvre est positive lorsqu'elle déclenche une lombalgie et une cruralgie et serait plus souvent positive en cas de hernie foraminale [35]. Signes neurologiques déficitaires Il peut s'agir : ■ d'une abolition d'un réflexe ostéotendineux, dont l'utilité diminue en cas de radiculalgie récidivante ou chez le sujet âgé (cf. tableau 16.1) [35] ; ■ d'un déficit moteur (Se : 20 à 60 % ; Sp : 60 à 80 %) [35] ; ■ de troubles sensitifs. Formes cliniques particulières Topographie de la hernie Une hernie médiane peut être responsable de lumbagos à répétition, de radiculalgies unilatérales, bilatérales ou à bascule et parfois d'un syndrome de la queue de cheval lorsqu'elle est volumineuse et de constitution brutale. Une hernie foraminale peut être suspectée devant une radiculalgie particulièrement intense, contrastant avec un syndrome rachidien modéré. Une hernie exclue doit être suspectée lorsque la lombalgie disparaît et qu'une radiculalgie franche se réveille brutalement, surtout si elle s'accompagne de signes déficitaires ou si l'irradiation atteint le pied [594]. Les hernies discales lombaires siégeant en L1-L2 ou L2-L3 sont souvent diagnostiquées tardivement en raison de leur polymorphisme clinique. Elles surviennent volontiers chez des sujets plus âgés. Les hernies thoraciques sont traitées à part (cf. page 373). Type de radiculalgie Le trajet de la douleur est parfois tronqué, c'est-à-dire seulement proximal ou distal [35]. L'atteinte peut également être pluriradiculaire [35]. La sciatique peut être hyperalgique, c'est-à-dire résistante aux antalgiques majeurs, ce qui est désormais relativement rare étant donné la puissance des opiacés utilisés. Un syndrome de la queue de cheval ou du cône terminal peut accompagner une volumineuse hernie, notamment lorsqu'elle a migré dans l'espace épidural postérieur [38, 308]. Enfin, des douleurs neuropathiques peuvent s'observer en cas de traitement tardif. Elles consistent en des dysesthésies à type de brûlures constantes dans un territoire mal limité, plus large que ne devrait l'être une radiculalgie isolée. Elles sont exacerbées sur un mode paroxystique par des stimuli minimes (allodynies) [193]. Elles résultent de la compression chronique de petites fibres nerveuses non myélinisées (fibres C) par la hernie discale et s'accompagnent d'une altération des potentiels évoqués [193]. Elles constituent un facteur pronostique péjoratif au stade préchirurgical [416]. Âge des patients Chez les sujets jeunes de moins de 20 ans, le tableau clinique se caractérise préférentiellement par une attitude antalgique irréductible avec déformation pseudo-scoliotique, alors que la lombalgie et la radiculalgie restent discrètes [445]. Chez le sujet âgé, le syndrome rachidien et la positivité de la manœuvre de Lasègue sont moins fréquents. La présence habituelle de lésions arthrosiques diminue la spécificité des signes cliniques [35]. 365 Terrain La présentation clinique est parfois modifiée par une hyperlaxité ligamentaire, un trouble de la statique comme une scoliose ou un canal lombaire étroit [35]. Physiopathologie de la radiculopathie Une compression isolée, aiguë d'un nerf spinal normal peut entraîner des dysesthésies, des paresthésies, voire un déficit moteur, mais pas de douleur alors que la compression d'une racine irritée est toujours douloureuse [85, 89]. Le ganglion radiculaire paraît, au contraire, sensible à la compression et ce, même en dehors de toute irritation préalable [469]. Deux types de mécanismes physiopathologiques interviennent donc dans la douleur : la compression mécanique de la racine nerveuse par la hernie et l'irritation chimique. Compression Sur le plan neurophysiologique, la compression mécanique d'un nerf spinal est susceptible d'entraîner une diminution de sa vitesse de conduction, une diminution de son seuil d'excitation et une hyperexcitabilité des neurones nociceptifs médullaires [89, 104, 547]. Sur le plan histologique et biochimique, on peut observer une compression veineuse (avec dilatation et thrombose), une compression des artérioles (avec ischémie endoneurale favorisant par la suite le développement d'une fibrose endoneurale et une dégénérescence des cellules de Schwann), une fibrose périneurale, une élévation de la concentration en neuropeptides (notamment en substance P) dans le ganglion spinal et les fibres nerveuses et une absence de régénération du tissu nerveux chez les sujets âgés [262, 293, 294, 547]. Irritation chimique En dehors de tout phénomène compressif, le noyau pulpeux, lorsqu'il est mis en contact avec des fibres nerveuses, peut entraîner une altération de la fonction neuronale (diminution de la vitesse et de l'amplitude de la conduction nerveuse, diminution du seuil de sensibilité du ganglion spinal aux forces mécaniques) et une altération de la structure des fibres nerveuses (hyperhémie endo et périneurale, hypertrophie des cellules endothéliales pouvant être à l'origine de thromboses intracapillaires, œdème des cellules de Schwann, etc.) avec, à plus long terme, fibrose et atrophie neuronale [89, 103, 251, 425, 547]. Par ailleurs, ce noyau pulpeux, lorsqu'il rentre en contact avec l'espace épidural (hernie trans ou rétroligamentaire), se comporte comme un « corps étranger ». Il en résulte le développement d'un tissu de granulation à la périphérie du fragment hernié, avec infiltrat inflammatoire et macrophages qui tendent à phagocyter le matériel discal [26, 103, 222]. On peut alors objectiver une synthèse de TNFα et de diverses interleukines (dont l'IL-1), de monoxyde d'azote-synthétase, de phospholipase A2 et de MMP [68, 89, 140, 275]. L'ensemble de ces molécules, libérées dans l'espace épidural, entretient l'inflammation radiculaire [139]. Celle-ci n'est probablement que transitoire puisqu'elle n'est pas retrouvée dans les hernies anciennes [195, 196]. Le noyau pulpeux est également susceptible d'induire une Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 366 Partie II. Colonne vertébrale apoptose de la surface du ganglion spinal chez le rat lorsqu'il est placé à son contact, et ceci dès 24 heures [394]. Cette théorie inflammatoire explique [127] : ■ la persistance possible de douleurs malgré la décompression chirurgicale ; ■ la possibilité de compression radiculaire asymptomatique ; ■ la mauvaise corrélation entre les symptômes et la taille ou la forme de la hernie ; ■ la faible valeur pronostique des signes en imagerie ; ■ l'efficacité fréquente du traitement conservateur. Le rôle d'une infection discale à germe peu virulent (notamment par Propionibacterium acnes) comme facteur de douleurs discogéniques et cofacteur de l'irritation chimique radiculaire de l'infection reste très controversé [539, 636]. Néanmoins, une étude récente a démontré l'existence de protéines bactériennes spécifiques dans des disques intervertébraux [458]. Elle pourrait également être associée à la présence de remaniements de type Modic 1 des plateaux [2]. En pratique, la compression mécanique et l'irritation chimique du nerf sont associées, ce qui altère davantage l'activité nerveuse radiculaire que ne le ferait chaque phénomène isolément [547]. ■ des signes de dégénérescence discale ; ■ un bâillement discal (fig. 16.15). Lors de l'épisode aigu, un bâillement discal postérieur ou latéral visant à diminuer la compression radiculaire (et par conséquent la douleur) peut s'observer [356, 390] ; ■ une anomalie du listel marginal, surtout en L4-L5 et L5-S1 [23, 149, 157, 241, 326, 495, 514]. Le listel commence à s'ossifier vers 6–9 ans et fusionne avec le corps vertébral vers 17 ans. En cas d'avulsion (adolescents et adultes jeunes), on peut observer un défect du coin postérieur du corps vertébral avec un fin fragment déplacé en arrière (fig. 16.16). Un décollement périosté du coin vertébral postérieur sans véritable avulsion du listel en représente Encadré 16.2 Indications de l'imagerie en cas de lombalgie et lombosciatique commune [11] ■ ■ ■ ■ ■ Biologie ■ Elle est habituellement normale dans les conflits discoradiculaires. Toutefois, le taux de C-reactive protein (CRP) sérique peut être légèrement élevé. Il serait d'ailleurs corrélé à un pronostic postopératoire moins bon qu'en cas de normalité [541]. ■ Imagerie ■ Radiographies Indication ■ ■ ■ ■ ■ ■ Âge > 50 ans Histoire clinique traumatique Antécédent de pathologie tumorale Altération de l'état général Symptômes d'horaire inflammatoire Toxicomanie par voie intraveineuse Fragilité immunitaire Fièvre Porte d'entrée infectieuse, infection urinaire Traitement par corticoïdes Syndrome de la queue de cheval Sciatique hyperalgique ou paralysante Douleurs s'aggravant malgré un traitement médical bien conduit Douleurs persistant plus de 2 semaines malgré le traitement médical Selon les recommandations de l'ANAES, il n'y a pas lieu de demander de radiographies avant 7 semaines de traitement. Ce n'est qu'en cas d'arguments cliniques (encadré 16.2) faisant suspecter une sciatique symptomatique (traumatisme, tumeur, infection), une forme grave, une aggravation malgré le traitement médical ou lorsque la thérapeutique est orientée vers une manipulation ou des infiltrations que ces radiographies seront réalisées plus précocement [11]. Les radiographies n'ont aucun intérêt si la sciatique est en voie de guérison. Elles consistent en un cliché dorsolombo-pelvifémoral de De Sèze et un cliché de profil debout de l'ensemble du rachis lombosacré [12]. Les incidences de face et de profil centrées sur L5-S1 et les incidences de trois quarts sont réalisées de façon complémentaire si besoin. Résultats D'une manière générale, les clichés radiographiques permettent de rechercher une étiologie non discale à la symptomatologie clinique (tumeur, infection, etc.), d'apprécier la statique rachidienne, de rechercher un spondylolisthésis, une dystrophie rachidienne de croissance, une arthrose zygapophysaire, un canal lombaire étroit et une anomalie transitionnelle de la charnière lombosacrée. Par ailleurs, on recherche : Fig. 16.15 Bâillement discal latéral droit en L4-L5 chez un patient présentant une hernie discale postérolatérale et foraminale droite à cet étage. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 367 Fig. 16.16 Avulsion du listel marginal de L4 (a, flèche) : notez l'amputation du coin vertébral postérieur en regard (tête de flèche). b. Ossification arciforme en regard de la face postérieure de L3, témoignant d'un décollement du périoste par la hernie discale. une forme équivalente (fig. 16.16). Il peut également s'agir d'une hernie prémarginale postérieure déplaçant un fragment triangulaire à la partie antérieure du canal rachidien, en regard d'une amputation du coin vertébral correspondant (vertèbre limbique). Des anomalies similaires peuvent également s'observer au coin vertébral antérieur mais elles sont habituellement asymptomatiques (fig. 16.17). Scanner Indication et technique Cet examen ne devrait être réalisé qu'en cas d'échec d'un traitement médical bien conduit, dans le cadre d'un bilan précédant un traitement chirurgical ou percutané. Le protocole préconisé repose sur l'étude des quatre à cinq derniers disques [390]. Les reconstructions sont réalisées en fenêtre osseuse et en fenêtre « parties molles » dans le plan de chaque disque, et dans le plan sagittal. En cas de trouble statique, des reconstructions curvilignes permettent de mieux appréhender l'anatomie du rachis en réalisant son redressement artificiel. L'injection intraveineuse de produit de contraste iodé est inutile en l'absence d'antécédent chirurgical local. Fig. 16.17 Vertèbre limbique à la suite d'une hernie intraspongieuse rétromarginale antérieure (flèche). lement contenir des plages hypodenses, calcifiées, osseuses ou gazeuses [464]. Lorsqu'elle est très volumineuse et/ou qu'elle survient sur un canal lombaire étroit, elle peut comprimer complètement le sac dural et être confondue avec lui (fig. 16.20). Résultats Hernie discale Son type (protrusion, extrusion, exclusion), sa topographie transversale et sa migration éventuelle doivent être précisés (fig. 16.18 ; encadré 16.3). En dehors de l'étroitesse de sa base d'implantation sur le disque, une topographie extraligamentaire est évoquée lorsque, en l'absence d'étroitesse canalaire, il existe une disparition du liseré graisseux entre la hernie et le pédicule ou le ligament jaune adjacent (Se : 100 % ; Sp : 93 %). Un diamètre sagittal herniaire dépassant la moitié du diamètre sagittal du canal rachidien serait également évocateur [314]. Le caractère exclu de la hernie est difficile à affirmer en scanner lorsque l'on n'objective pas de solution de continuité entre le disque et le fragment discal. Une migration crâniale (> 6 mm) ou caudale (> 12 mm) de la hernie serait alors suggestive de l'exclusion [361]. Le contraste entre un volumineux fragment discal et un disque adjacent non ou peu pincé ne doit pas égarer (fig. 16.19). En effet, ce n'est que lorsque le disque est peu dégénéré qu'il peut être à l'origine d'une volumineuse hernie. La densité de la hernie est variable. Elle se traduit typiquement par une masse tissulaire isodense au disque, mais elle peut éga- Retentissement sur le sac dural et les racines nerveuses La hernie peut être au contact de la racine sans la dévier ni la comprimer, elle peut la dévier sans la déformer ou enfin la comprimer en la déformant. Un élargissement de la racine nerveuse comprimée est parfois mis en évidence. Signe de la trace nucléaire Il s'agit d'une image linéaire radiaire calcifiée du disque (dépôts de PCB) (fig. 16.21) ou d'une érosion linéaire radiaire du plateau vertébral, bien délimitée [598]. Ces deux éléments témoignent de la migration du noyau pulpeux, calcifié ou non, au sein d'une fissure radiaire de l'anneau fibreux. Résorption de l'os adjacent à la hernie Peu fréquente, elle est probablement réactionnelle à la présence du tissu de granulation qui tend à résorber le fragment discal extru ou exclu [574]. Elle se traduit par une petite érosion osseuse bien limitée, focale et modérée de l'os en regard de la hernie. La présence d'une petite érosion osseuse Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 368 Partie II. Colonne vertébrale a b d c e Fig. 16.18 Différents types de hernies discales. a. Protrusion discale L5-S1 médiane et postérolatérale gauche, responsable d'une compression de la racine S1 gauche (flèche). b. Extrusion discale L5-S1 médiane et postérolatérale gauche comprimant fortement le sac dural ; notez le caractère dense, finement calcifié, de la hernie. c. Extrusion discale L3-L4 postérolatérale et foraminale droite. d. Hernie foraminale L5-S1 droite comblant le foramen, particulièrement bien étudiée en coupe sagittale. e. Petite hernie exclue, migrée dans le récessus latéral droit de L4. Ce type de hernie est souvent interprété à tort comme une tuméfaction radiculaire. Encadré 16.3 Éléments à analyser en présence d'une hernie discale en imagerie Hernie ■ ■ ■ ■ ■ ■ Étage Type : protrusion, extrusion, exclusion Arguments en faveur du caractère sous ou extraligamentaire (IRM surtout) Topographie transversale : médiane, postérolatérale, foraminale, extraforaminale (antérieure) Migration crâniale, caudale, postérieure, latérale Hypodensité/hypersignal T2, signal hétérogène, gaz, calcifications Fig. 16.19 Volumineuse hernie discale L4-L5 ascendante, alors que le disque est peu pincé. Sévérité ou non de la dégénérescence du disque en regard ■ Pincement sévère ou non, persistance d'un matériel discal Retentissement sur le sac dural et les racines nerveuses ■ ■ À distance, au contact, déviation, compression Tuméfaction, anomalies de signal de la racine comprimée Anomalie osseuse en regard ■ ■ Listel postérieur (avulsion, hernie prémarginale postérieure, vertèbre limbique) Remaniements de type Modic en IRM Autres anomalies associées ■ ■ ■ Malformation de la charnière lombosacrée Canal lombaire étroit Dystrophie rachidienne de croissance Fig. 16.20 Volumineuse extrusion L5-S1 comblant le canal rachidien et interprétée à tort comme le sac dural, alors que sa densité est tissulaire et non liquidienne. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 369 Fig. 16.22 Avulsion du listel postérieur (flèche). Fig. 16.21 Hernie discale calcifiée avec signe de la trace nucléaire (flèches) (cristaux de PCB). en regard d'un matériel tissulaire n'est donc pas pathognomonique d'un neurinome. Anomalies du listel marginal Les listels postérieurs des corps vertébraux doivent être analysés à la recherche d'avulsion (fig. 16.22) ou de hernie prémarginale postérieure. Il peut également s'agir de vertèbres limbiques (listels non fusionnés). Ces anomalies sont mieux étudiées en scanner qu'en radiographie ou IRM [286]. Signes de dégénérescence de l'espace somatodiscal correspondant Cf. page 360. Autres informations L'existence d'une malformation de la charnière lombosacrée ou d'un canal lombaire étroit doit notamment être signalée. IRM Indication et technique Comme pour le scanner, l'IRM ne doit être envisagée qu'en cas d'échec d'un traitement médical bien conduit dans le cadre d'un bilan précédant un traitement chirurgical ou percutané. L'IRM a le mérite de permettre une étude rachidienne étendue et évaluerait mieux que le scanner les compressions radiculaires [474]. L'IRM est plus pertinente en première intention en cas : ■ de canal lombaire constitutionnellement étroit en radiographie car la rareté de la graisse épidurale rend l'interprétation TDM plus difficile [390] ; ■ d'obésité car l'IRM est moins artefactée dans ce cas que le scanner [390] ; ■ de niveau clinique imprécis [361] ; ■ de symptomatologie clinique atypique ou de syndrome de la queue de cheval ; ■ d'antécédent de cure de hernie discale. En revanche, l'IRM évalue moins bien que le scanner les structures pathologiques minéralisées (hernies discales calcifiées, ostéophytes, ossifications ligamentaires, etc.). Le protocole d'exploration doit comporter des séquences sagittales et axiales pondérées en T1 et T2. L'injection de gadolinium n'apporte pas d'information supplémentaire en l'absence d'antécédent chirurgical, sauf en cas de doute diagnostique [39]. Le plan sagittal permet une évaluation globale du segment rachidien, apprécie aisément la migration craniocaudale de la hernie et démontre bien la continuité ou non de la hernie avec son disque d'origine, notamment dans les foramens. Le plan axial permet de préciser la latéralisation de la hernie et son retentissement sur le sac dural et les racines nerveuses. C'est également dans ce plan que le récessus latéral est le mieux analysé. Les séquences 3D T2 isotropiques sont aussi performantes que la réalisation des deux plans d'exploration T2 [57, 321, 404, 543]. Une séquence T2 avec suppression du signal de la graisse permet une exploration plus fine des modifications de signal de la moelle osseuse adjacente à une discopathie [384]. Les racines nerveuses peuvent également être évaluées en tractographie (visualisation tridimensionnelle, baisse de la FA et augmentation de la diffusion en cas de compression) [33, 71, 97, 116, 421]. Des séquences T2 mapping peuvent également être réalisées (augmentation du T2 des 10 % postérieurs du disque en cas de hernie) mais leur intérêt mériterait d'être démontré [379]. Résultats Hernie discale Sa topographie transversale et son type (protrusion, extrusion, exclusion), doivent être précisés (cf. supra Définition) (fig. 16.23 ; cf. encadré 16.3). Le caractère « bourgeonnant » de la hernie, avec une base d'implantation étroite (extrusion), théoriquement évocateur de hernie extraligamentaire, pourrait également s'observer en cas de hernie sous-ligamentaire (en cas de rupture des fibres profondes mais persistance des fibres superficielles du ligament [419]. Dans une étude [419], plusieurs signes étaient utiles pour différencier une hernie extraligamentaire d'une hernie sous-ligamentaire, notamment lorsqu'ils étaient associés (fig. 16.24) : ■ l'interruption de la ligne hypo-intense bordant la hernie, le ligament longitudinal postérieur étant habituellement difficile à différencier des fibres périphériques de l'anneau fibreux en regard du disque. Ce signe serait plus facile à identifier en pondération T1 ; ■ la présence d'une ligne interne hypo-intense en T1 et T2, correspondant à une ligne complète ou partielle semblant traverser le matériel herniaire ; il s'agit en fait de l'interposition du ligament longitudinal postérieur rompu ; Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 370 Partie II. Colonne vertébrale a b c Fig. 16.23 Topographies et types de hernie discale en IRM : coupes axiales pondérées en T2. a. Protrusion L5-S1 postérolatérale gauche comprimant la racine S1 gauche intrathécale. b. Protrusion L5-S1 foraminale et extraforaminale droite comprimant la racine L5 droite. c. Extrusion L5-S1 postérolatérale droite comprimant l'émergence radiculaire S1 droite. a b c d Fig. 16.24 Hernie extra-ligamentaire (patients différents) : coupes axiales pondérées en T2 (a–c), sagittale pondérée en T2 (d). a. Extrusion avec interruption de la ligne hypo-intense bordant la hernie (flèche), le ligament longitudinal postérieur rompu est visible à côté de la hernie (tête de flèche). b, c. Extrusion avec la présence d'une ligne interne hypo-intense (flèche). Cette ligne hypo-intense peut également être visualisée dans le plan sagittal (d). ■ la présence d'un signal mixte au sein de la hernie (hypo et hypersignal) ; ■ des contours mal définis de la hernie ; ■ le rétrécissement de plus de la moitié de canal rachidien par le matériel herniaire. La migration éventuelle de la hernie et son exclusion doivent être précisées (fig. 16.25). Si une injection de gadolinium est réalisée (non nécessaire dans la pratique quotidienne), on peut observer un rehaussement annulaire à la périphérie du fragment, surtout si celui-ci a migré (tissu de granulation et turgescence veineuse). Ce rehaussement circonscrit la hernie dans les plans axial et sagittal en cas de hernie exclue [26, 298]. Le fragment lui-même ne se rehausse habituellement pas, bien qu'un rehaussement tardif (une demi-heure après l'injection) soit possible [464]. Le signal de la hernie est identique à celui du disque d'origine en T1 mais il est plus variable en T2 (souvent plus intense, notamment en cas de migration ou d'exclusion). Un hyposignal marqué peut, en revanche, être le témoin de la présence de calcifications ou d'air (fig. 16.26 et 16.27). Le contraste entre un volumineux fragment discal et un disque adjacent non ou peu pincé ne doit pas égarer. En effet, ce n'est que lorsque le disque est peu dégénéré qu'il peut être à l'origine d'une volumineuse hernie. La plaque cartilagineuse (0,6 mm) est mal analysée en IRM. Les hernies discales contenant des fragments de plaque cartilagineuse présenteraient plus souvent un hyposignal hétérogène en T2 et seraient plus souvent associées à des hernies intraspongieuses postérieures, à des irrégularités des plateaux, à des remaniements de type Modic de la partie postérieure des plateaux vertébraux, et à des ostéophytes postérieurs [260, 511]. Retentissement sur le sac dural et les racines nerveuses adjacentes Il est bien corrélé aux constatations peropératoires [441]. La hernie peut laisser persister un liseré graisseux autour de la racine, entrer en contact avec elle sans la dévier ni la comprimer, la dévier sans la déformer ou, enfin, la comprimer en la déformant ou en la rendant indistincte du matériel discal [441]. La racine comprimée peut être tuméfiée et se rehaus- Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a b d e 371 c f g Fig. 16.25 Migrations de hernie discale. Migration caudale d'une hernie exclue : coupes sagittales pondérées en T2 (a) et T1 après injection de gadolinium (b). c. Migration crâniale d'une hernie exclue : coupe sagittale pondérée en T1 après injection de gadolinium. Migration postérieure d'une hernie exclue : coupe axiale pondérée en T2 (d), coupes axiale (e) et sagittale pondérées en T1 après injection de gadolinium (f). Dans ce dernier cas, notez le caractère non dégénératif de l'articulation zygapophysaire (ce qui va contre le diagnostic de kyste zygapophysaire). Migration antérieure d'une protrusion discale : coupe axiale pondérée en T2 (g). Ce type de hernie peut parfois mimer une pathologie tumorale des tissus mous adjacents. a b Fig. 16.26 Hernie discale calcifiée (patients différents). L'hyposignal discal en pondération T2 (a) lié à la présence d'une calcification gêne l'étude anatomique (relation hernie/ligament longitudinal postérieur). La topographie des calcifications est mieux précisée en scanner (b). ser après injection de gadolinium (non nécessaire dans la pratique quotidienne) en raison de la rupture de la barrière hématoencéphalique [393]. Ce dernier élément serait bien corrélé à l'intensité des douleurs présentées par les patients [19, 554]. L'ajout d'une séquence myélographique fortement pondérée en T2 n'apporterait pas plus d'information que les séquences classiques, même si elle permet de mieux visualiser le sac dural et les gaines radiculaires [454]. Interruption du complexe annuloligamentaire postérieur Elle se traduit par un hypersignal en T2 (ou se rehausse après injection de gadolinium). Sa visibilité peut être utile en cas de doute sur la nature discale d'une masse intracanalaire. Résorption de l'os adjacent à la hernie Comme en scanner, ce signe ne doit pas égarer. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 372 Partie II. Colonne vertébrale a b c d Fig. 16.27 Hernie discale de signal hétérogène en T1 (a), T2 (b) et T1 après injection de gadolinium (c). L'hyposignal de la partie supérieure de la hernie est en fait du gaz (d). Notez le vide intradiscal marqué du disque adjacent. Anomalies du listel marginal Parfois associées à la hernie, elles sont mieux analysées en scanner. Signes de dégénérescence de l'espace intersomatique correspondant La sévérité ou non de la dégénérescence discale doit être signalée (pincement sévère, matériel discal quasi inexistant). Les anomalies de signal des plateaux vertébraux de types Modic 1 et 2 seraient plus fréquentes lorsque la hernie possède une composante ostéocartilagineuse [503]. La composante cartilagineuse, témoignant d'une avulsion de la plaque cartilagineuse, peut s'observer, qu'il y ait ou non une avulsion associée du listel [503]. Hématome épidural associé à la hernie Rare, il se traduit par une masse épidurale rétrocorporéale en forme de « goutte » dans le plan sagittal, d'une hauteur habituellement supérieure à la moitié de celle du corps vertébral adjacent, en hypersignal T1 central ou périphérique [143]. Il s'observe volontiers après un effort de toux ou un éternuement et peut avoir régressé au moment de la chirurgie [143]. Fig. 16.28 Saccoradiculographie : amputation de la gaine radiculaire de S1 gauche. Muscles paravertébraux Une infiltration graisseuse et une amyotrophie des muscles multifidus et érecteur peuvent s'observer du côté de la hernie discale ; elles sont ou non corrélées à la durée des symptômes selon les études [7, 169]. Autres informations L'existence d'une malformation de la charnière lombosacrée ou d'un canal lombaire étroit doit notamment être signalée. Saccoradiculographie Cet examen n'est qu'exceptionnellement indiqué (discordance radioclinique). Il recherche l'apparition ou la majoration dynamique d'une hernie discale en position debout, et notamment [65] : ■ l'amputation ou le raccourcissement d'une gaine radiculaire (intérêt de la comparaison au côté controlatéral de face) (fig. 16.28) ; ■ l'élargissement de la racine en tromblon en cas de compression et d'œdème radiculaire, mieux visualisé sur les clichés de trois quarts (fig. 16.29) ; Fig. 16.29 Saccoradiculographie : élargissement de la racine L5 gauche en tromblon. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire ■ une empreinte extrinsèque ou une déformation angulaire du sac dural [464] ; ■ une image de double contour antérieur du sac dural sur le cliché de profil en cas de hernie paramédiane ; ■ un obstacle complet à l'opacification du sac dural en cas de volumineuse hernie. On rappellera cependant que les hernies discales latérales, et parfois les hernies postérolatérales les plus latéralisées, passent inaperçues puisque les gaines radiculaires se terminent au mieux à l'entrée du foramen intervertébral. Un scanner peut être réalisé au décours de cet examen (myéloscanner). Formes particulières Hernie discale thoracique Elle est rare (1 à 4 % des hernies discales) et affecte surtout les patients de 30 à 60 ans [483]. Elle est d'origine dégénérative ou traumatique, favorisée par une dystrophie rachidienne de croissance [185, 331]. Elle est rarement symptomatique : rachialgie, signes de compression médullaire d'apparition aiguë ou progressive [342, 629] ou radiculalgie thoracique isolée se traduisant par une douleur thoracoabdominale dont les niveaux clés sont T4 sur la ligne mamelonnaire et T10 à hauteur de l'ombilic. Cette radiculalgie oriente parfois à tort vers une douleur d'origine pulmonaire, abdominale, rénale ou pelvienne [516]. On signalera qu'une hernie discale située en dessous de T7 peut parfois comprimer l'artère d'Adamkiewicz (qui naît habituellement à gauche, entre T7-T8 et L1-L2) et entraîner une souffrance médullaire ischémique complète et irréversible [473]. Exceptionnellement, une hypotension intracrânienne a été rapportée en raison d'une fuite de LCS par une brèche méningée sur une hernie calcifiée [4]. Enfin, on notera que les hernies discales thoraciques seraient asymptomatiques dans un tiers des cas [613]. En imagerie, les hernies discales thoraciques ont pour particularité d'être souvent calcifiées et volontiers associées à des séquelles de dystrophie rachidienne de croissance (fig. 16.30) [126]. Le scanner est parfois utile pour différencier une hernie discale calcifiée d'une ossification du ligament longitudinal postérieur, qui peut d'ailleurs être associée (cf. fig. 16.26). Ces hernies ne peuvent habituellement pas être traitées par voie postérieure en raison de l'impossibilité de récliner la moelle. Elles sont donc abordées par voie latérale, thoracoscopique [329, 428] ou paravertébrale rétropleurale [87]. a b 373 Hernie discale intradurale Elle est très rare (0,04 à 0,33 % des hernies discales) [119]. Elle intéresse plus souvent les hommes âgés de 50 à 60 ans, notamment en L4-L5 mais les autres étages rachidiens peuvent être affectés [119, 295]. Elle est favorisée par la présence d'adhérences entre le sac dural et le ligament longitudinal postérieur (microtraumatismes répétés contre une hernie discoostéophytique ou discale calcifiée, antécédent de chirurgie, inflammation chronique, adhérence congénitale), l'étroitesse canalaire et la finesse de la dure-mère [119, 295, 551]. Elle se traduit le plus souvent par un syndrome de la queue de cheval mais une compression pluriradiculaire, monoradiculaire ou une compression médullaire sont possibles [295]. À l'étage thoracique, elle peut également entraîner exceptionnellement une hypotension intracrânienne [461]. En scanner, le sac dural est typiquement occupé par une masse de densité discale (environ 80 UH) aux contours incertains, ne se rehaussant pas après injection [119]. La présence de gaz au sein du matériel herniaire, parfois visualisée, plaide contre une origine tumorale (fig. 16.31) [291]. En IRM, la hernie intradurale présente des rapports aigus avec la moelle adjacente ; un liseré circonférentiel de LCS est parfois visualisé ; la hernie présente un signal équivalent à celui du disque adjacent ou un hyposignal T2 (fig. 16.32). Elle peut présenter un rehaussement annulaire périphérique, ce qui serait évocateur du diagnostic, ou exceptionnellement global [282, 551, 560], mais ce n'est souvent qu'à Fig. 16.31 Hernie discale intradurale. La densité élevée du matériel discal (associée en fait à des fragments ostéocartilagineux d'un plateau vertébral) avait fait errer le diagnostic. La petite clarté gazeuse (flèche) aurait pu faire évoquer l'origine discale (notez le vide intradiscal en regard). c Fig. 16.30 Hernie discale thoracique calcifiée (patients différents). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 374 Partie II. Colonne vertébrale a b c d Fig. 16.32 Hernie discale intradurale : coupes sagittales T2 contiguës (a, b), T1 après injection de gadolinium (c), et axiale pondérée en T2 (d). Sur la coupe axiale, notez la double composante herniaire responsable d'une compression de la moelle, plaquée contre la lame (flèche). l'intervention que le caractère intradural de la hernie est reconnu [28, 295]. En IRM, une anomalie du signal de la jonction ligamentaire est parfois objectivée, ce qui constitue un signe d'appel [6]. Si une saccoradiculographie est réalisée, elle montre souvent une interruption complète de la colonne opaque, avec parfois une fuite de produit de contraste vers l'espace épidural, ce qui authentifie le défect dural [119]. Après intervention chirurgicale, un tiers des patients conserve un déficit sensitif ou moteur [119]. Le pronostic de ce type de hernie est d'autant moins bon que la durée de la symptomatologie clinique est longue, le déficit sévère et qu'il existe un antécédent de chirurgie rachidienne lombaire [119]. Encadré 16.4 Principales étiologies de radiculalgies non discales Origine rachidienne ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Diagnostics différentiels Sur le plan clinique Ce sont les radiculalgies d'origine non discale (encadré 16.4) [129, 133]. Elles sont, notamment, non impulsives à la toux. ■ ■ Origine extrarachidienne ■ En imagerie Nous ne discuterons que les principales étiologies rachidiennes, non traitées ultérieurement. ■ ■ Bulle gazeuse épidurale ou foraminale Le problème ne se pose qu'en IRM où le gaz hypo-intense dans toutes les pondérations peut être pris pour une hernie discale déshydratée, calcifiée et/ou partiellement gazeuse (fig. 16.33 et 16.34) [373, 558]. Cette bulle est due au passage de gaz à travers une fissure discale radiaire. Elle est donc typiquement associée à un phénomène du vide intradiscal. Habituellement anodine, sa taille par- Canal lombaire rétréci Lipomatose épidurale Méga cul-de-sac dural Kyste synovial zygapophysaire Spondylolisthésis par lyse isthmique Kystes méningés (rarement) Arachnoïdite, méningoradiculite Kystes de Tarlov Tumeurs osseuses et intracanalaires Spondylodiscite infectieuse ■ ■ ■ ■ Tumeurs et processus expansifs le long du trajet nerveux (hématome, abcès, tumeur de la fesse, tumeur sacrée ou ischiatique, tumeur pelvienne, anévrisme iliaque interne, glutéal ou ischiatique, adénopathie lomboaortique et iliaque, endométriose, masse poplitée, etc.) Tumeurs nerveuses périphériques Lésions traumatiques (compression ou étirement, injection intramusculaire, syndrome canalaire) Fibrose rétropéritonéale Pseudo-radiculalgies Douleurs projetées (coxopathie, sacro-iliite, fracture de contrainte du sacrum ou du col fémoral, tendinopathie du moyen glutéal, syndrome du muscle piriforme, bursite ischiatique, etc.) Sciatiques cordonales Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 375 Fig. 16.33 Bulle gazeuse épidurale évidente en scanner (a), mais pouvant en imposer pour une hernie calcifiée en IRM (b). Notez le vide intradiscal associé. disque adjacent [30, 36, 313]. Il pourrait être le témoin d'une hémorragie intraligamentaire [558]. Il peut être difficile à différencier du kyste d'origine discale. Kyste arthrosynovial intracanalaire Fig. 16.34 Bulle gazeuse foraminale compressive (flèche). fois importante ou sa topographie explique la possibilité d'une compression des racines nerveuses adjacentes [27, 187, 373, 552], ce qui peut inciter à les ponctionner avec un résultat volontiers satisfaisant (tout au moins à court terme). À l'intervention, cette bulle semble engainée par une paroi fibreuse, comme celle du kyste discal [27]. Kyste d'origine discale Il est rare et difficile à différencier du kyste du ligament longitudinal postérieur [176]. Il représente probablement un équivalent liquidien de la bulle gazeuse épidurale (communication avec une fissure radiaire) (fig. 16.35) même si une dégénérescence de matériel discal et un saignement des plexus veineux épiduraux ont également été proposés comme facteurs causals [95]. Ce kyste est parfois responsable d'une symptomatologie clinique identique à celle des hernies discales mais il affecterait des patients un peu plus jeunes et des étages discaux plus proximaux [93, 105]. Le disque en regard est relativement peu dégénératif [93]. L'origine discale pourrait être démontrée par une discographie ou un discoscanner (remplissage du kyste par une fissure radiaire) [93]. La paroi de ce type de kyste est constituée d'un tissu fibreux dense ; le contenu est variable, d'hématique à séreux [93]. Son traitement a diversement été rapporté (traitement conservateur, ponction sous scanner, rupture sous scanner, résection chirurgicale) [176]. Kyste mucoïde du ligament longitudinal postérieur Il est rare et s'observe essentiellement chez des sujets jeunes et sportifs. Il se traduit en IRM par une image arrondie ou ovalaire de signal liquidien et une relative intégrité du Son signal est très variable. Sa topographie postérieure et sa continuité avec une articulation zygapophysaire typiquement dégénérative permettent habituellement de le différencier des hernies discales. Dans les cas difficiles, une arthrographie zygapophysaire couplée au scanner permet de trancher. Les kystes du ligament jaune présentent une imagerie très proche [58]. Tumeur bénigne des gaines des nerfs périphériques Le schwannome se différencie d'une hernie foraminale par son rehaussement habituellement marqué après injection de produit de contraste, surtout en IRM, et par sa propension à éroder les contours vertébraux adjacents. Méningiome intradural extramédullaire Il présente une implantation souvent large sur la dure-mère et distend les espaces sous-arachnoïdiens [108]. Il se calcifie volontiers et se rehausse de façon homogène [119]. Les méninges adjacentes se rehaussent en « queue de comète » [108]. Racines conjointes Cette anomalie d'émergence de deux racines dans une même gaine peut donner un faux aspect de hernie paramédiane dans le récessus latéral. Une étude attentive de la succession des coupes permet d'objectiver la séparation des racines, habituellement à hauteur du foramen intervertébral [558]. Cette variation est asymptomatique. Ectasies veineuses localisées Primitives ou secondaires à une hernie discale, elles sont mieux analysées en IRM sur une séquence pondérée en T1 après injection de gadolinium et saturation de la graisse. Elles constituent des « varices épidurales » qui peuvent être responsables de lombalgies, voire de radiculalgies par compression radiculaire ou du ganglion spinal, ou encore par insuffisance du retour veineux [182, 637]. Leur aspect est variable selon le flux et l'existence d'une éventuelle thrombose [220]. Elles sont souvent méconnues sur l'IRM et volontiers diagnostiquées en peropératoire [182]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 376 Partie II. Colonne vertébrale a b c Fig. 16.35 Kyste discal : coupes sagittales pondérées en T2 (a) et T1 après injection de gadolinium (b), coupe axiale pondérée en T2 (c). Évolution de la hernie et pronostic Évolution de la hernie Une régression spontanée de la hernie discale s'observe dans 66,7 % des cas, en quelques semaines à plusieurs mois [67, 186, 281, 463, 635]. Des régressions spontanées sont d'autant plus fréquentes que le patient est jeune, la hernie de taille importante, de type extrusion, et avec un hypersignal T2 [159, 299, 472, 523]. Les hernies associées à des remaniements des plateaux vertébraux de type Modic (2 notamment) contiendraient plus souvent du cartilage, ce qui pourrait expliquer une moins bonne résorption du fragment [511]. Les fragments épiduraux postérieurs peuvent également disparaître (si la symptomatologie clinique n'a pas nécessité une intervention rapide) [555]. Cette régression évolue parallèlement à l'amélioration clinique, même si la persistance ou l'augmentation de volume de la hernie a parfois été rapportée en dépit d'une guérison clinique [575]. La régression de la hernie peut s'expliquer par : ■ la réintégration au moins partielle du matériel hernié, notamment en cas de hernie sous-ligamentaire [523] ; ■ la déshydratation du fragment, notamment en cas de hernie sous-ligamentaire [523] ; ■ l'apoptose cellulaire du tissu hernié. Une sécrétion autocrine et paracrine de ligands Fas (qui entraînent l'apoptose) par les cellules discales est observée lorsque la hernie est constituée [98]. Le récepteur Fas est davantage exprimé dans les hernies non contenues que dans les hernies contenues [98] ; ■ la présence d'un tissu de granulation périphérique : le disque hernié au sein de l'espace épidural (hernie trans ou rétroligamentaire) se comporte comme un « corps étranger » et induit la production d'un tissu de granulation qui tend à résorber le matériel discal. Cette réaction inflammatoire serait moins développée autour des hernies contenant du cartilage (issu du plateau vertébral) en raison de l'effet inhibiteur de celui-ci sur la néovascularisation [503]. Pronostic Certains éléments cliniques et radiologiques préthérapeutiques sont associés à un pronostic favorable (encadré 16.5) [80, 83, 165, 387, 417, 481]. On signalera que les protrusions opérées nécessitent plus souvent une révision chirurgicale que les extrusions [387]. En revanche, certains facteurs sont liés à un pronostic plus péjoratif comme l'insatisfaction professionnelle, la quérulence, l'alcoolisme et la toxicomanie [82, 84]. Encadré 16.5 Éléments cliniques et radiologiques préthérapeutiques de bon pronostic ■ ■ ■ ■ ■ ■ Jeune âge Sexe masculin Symptômes évoluant depuis moins de 4 à 8 mois Rupture focale de petite taille de l'anneau fibreux Réaction inflammatoire en périphérie de la hernie Extrusion de grande taille Traitement Traitement conservateur C'est le traitement de première intention des lomboradiculalgies, efficace dans 70 à 93 % des cas dans les 8 premières semaines, avec un taux de guérison à long terme de 90 % [74, 75, 575]. Il est également indiqué en cas de déficit modéré du membre inférieur [147, 362]. Il associe repos, antalgiques, myorelaxants et anti-inflammatoires (AINS ou corticothérapie générale en cas de contre-indication aux AINS) [575]. Il doit être suivi au moins 4 semaines avant que ne soit envisagé un traitement plus radical. Les infiltrations et l'immobilisation (par lombostat rigide par exemple) constituent des compléments thérapeutiques parfois nécessaires. Quel que soit leur mode d'administration (voie orale, intraveineuse ou infiltration), les anti-inflammatoires sont d'autant plus efficaces sur les douleurs qu'ils sont administrés tôt. Infiltrations épidurales, translamaires et foraminales Elles consistent en l'injection d'un corticoïde dans l'espace épidural au plus près du conflit radiculaire. Si ces infiltrations n'ont pas démontré de façon univoque leur efficacité, en particulier sur le long terme, elles possèdent probablement un effet antalgique dans les 3 premiers mois [74, 75, 88, 238, 446, 576]. L'infiltration par voie translamaire est la plus utilisée. Elle est habituellement réalisée par le rhumatologue qui la réalise à « l'aveugle » par voie interépineuse. Elle peut également être réalisée sous contrôle scopique ou TDM, en translamaire à l'étage incriminé ou par le hiatus sacrococcygien. La répétition des infiltrations épidurales n'est pas recommandée au-delà de 3 à 4 tentatives distantes d'une semaine [576]. L'infiltration épidurale par voie périradiculaire ou foraminale sous contrôle scopique ou mieux TDM peut être discutée en cas d'échec des infiltrations épidurales et lorsque la hernie est foraminale. Elle est efficace sur la radiculalgie chez Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire au moins 65 % des patients, mais pas sur la lombalgie. La règle est d'infiltrer le foramen homolatéral à la radiculalgie, soit à l'étage où la racine douloureuse émerge, soit à l'étage de la hernie responsable, le principal étant que le produit corticoïde soit au plus proche du conflit discoradiculaire. Ces infiltrations ne présentent que très peu de complications mais celles-ci peuvent être gravissimes : déficit sensitivomoteur jusqu'à la paraplégie [55, 189, 239, 242, 372, 380, 457, 566]. Les paraplégies suite aux infiltrations sont probablement dues à l'embolisation du produit d'infiltration dans une artère radiculomédullaire, responsable d'un infarctus du cône terminal. Ces complications gravissimes ont amené l'Afssaps à publier des recommandations de bonne pratique pour la réalisation des infiltrations en mars 2011 [1]. Ces recommandations préconisent une information au patient des complications potentielles avant la réalisation d'une infiltration, de pratiquer plutôt une infiltration par voie translamaire que foraminale et de toujours contrôler le positionnement de l'aiguille à l'aide d'un produit de contraste hydrosoluble. Ces recommandations préconisent l'abstention des infiltrations aux étages opérés sans l'accord d'une réunion de concertation pluridisciplinaire. Par ailleurs, les infiltrations peuvent être parfois responsables de céphalées et d'accentuation transitoire des lombalgies [64]. Il a également été rapporté d'exceptionnels cas d'amaurose transitoire avec hémorragie rétinienne [627]. En revanche, il est très fréquent d'observer une anesthésie du territoire concerné par l'infiltration pendant quelques dizaines de minutes à quelques heures, et il est impératif que le patient soit accompagné par un tiers (et notamment qu'il ne conduise pas de véhicule au décours immédiat du geste) [128]. Les produits ayant l'AMM pour les infiltrations en France sont le cortivazol et Hydrocortancyl® (acétate de prednisolone). Or, le laboratoire commercialisant le cortivazol a récemment arrêté sa production. Hydrocortancyl® n'est pas recommandé dans les injections foraminales car la majorité des complications ont été rapportées avec ce produit. La dexaméthasone est une alternative intéressante puisqu'elle est utilisée à large échelle dans le monde mais elle ne possède pas encore d'AMM en France pour cette indication. Dans les nouvelles orientations thérapeutiques, on signalera plusieurs axes de recherche thérapeutique découlant d'une meilleure connaissance des phénomènes biochimiques associés aux conflits discoradiculaires : ■ l'inhibition spécifique des cytokines de l'inflammation comme le TNF-α, avec des premiers résultats encourageants mais qui méritent d'être confirmés [103, 301], et l'inhibition des récepteurs de la sérotonine [268, 269] ; ■ la lutte contre la dégénérescence discale par thérapie génique afin de prolonger la synthèse des protéines matricielles [304, 439, 443, 596] ou par facteurs de croissance [443, 634]. Traitements percutanés Ils ont en commun leurs contre-indications : troubles de coagulation, canal lombaire étroit ou rétréci, hernies calcifiées ou comportant des fragments osseux, hernies migrées audelà de la moitié d'un corps vertébral, exclues ou ayant déjà 377 bénéficié d'un traitement percutané ou chirurgical [178, 358, 499]. Les meilleurs résultats sont obtenus sur des disques de hauteur préservée ; ces techniques percutanées n'ont pas d'intérêt en cas de dégénérescence discale très avancée. De nombreux traitements ont été proposés, dont le choix dépend des habitudes des équipes cliniques et paracliniques : ■ chimionucléolyse à la chymopapaïne (enzyme protéolytique) [21, 284, 358, 413]. Ces injections ont dû être abandonnées car le produit n'est plus disponible ; ■ injection intradiscale d'éthanol [475] ; ■ injection intradiscale ou foraminale d'ozone [16, 72, 333, 347, 400, 435, 537] ; ■ nucléotomie percutanée automatisée par aspiration [178] ; ■ nucléotomie percutanée au laser ; ■ nucléoplastie ou nucléotomie percutanée par radiofréquence [178, 358, 549]. L'ablation herniaire percutanée par herniatome consiste à mettre en place un trocart perforé latéralement, de calibre 18 G, au sein de la hernie pour y insérer une vis sans fin reliée à un moteur. Ce système permet d'aspirer le contenu herniaire et de diminuer la pression au sein de la hernie, tout en limitant les risques de traumatisme radiculaire. Les études sont plutôt encourageantes avec des résultats équivalents à ceux de la chirurgie. Cette technique nécessite toutefois une période de repos post-interventionnel équivalente à celle de la chirurgie [8, 9, 158, 277, 280, 332]. Traitement chirurgical Indications Il est indiqué en cas de résistance à un traitement conservateur bien conduit, ou plus rapidement en cas de déficit moteur sévère, de sciatique hyperalgique ou de syndrome de la queue de cheval [576]. L'âge avancé du patient ne constitue pas une contre-indication à lui seul puisque les résultats apparaissent presque aussi satisfaisants que chez les sujets jeunes [134]. Les sciatiques hyperalgiques ne représentent désormais que rarement une indication opératoire en urgence, la puissance des antalgiques actuels permettant le plus souvent de soulager les patients [575]. Lorsque l'indication opératoire est posée, la chirurgie doit être entreprise relativement rapidement puisqu'une durée importante des symptômes (> 8 mois) constitue un élément pronostique péjoratif [417]. Discectomie chirurgicale Le traitement de référence est la discectomie chirurgicale par abord interlamaire extradural, éventuellement couplé à une voie extraforaminale [141, 575]. Les progrès chirurgicaux permettent de réaliser cette technique de façon micro-invasive, voire endoscopique [29, 161, 204, 319, 358, 393, 440, 441, 492, 499]. Le choix de la technique varie en fonction des équipes (voie interlamaire, extraforaminale, discectomie ou simple herniectomie). Ces abords miniinvasifs permettent de réduire la durée d'hospitalisation ou de réaliser ce geste en ambulatoire [492]. Quelle que soit la technique, les résultats fonctionnels sont bons (80 à 98 % de bons résultats). Pour lutter contre la formation de la fibrose et faciliter une éventuelle réintervention, certaines équipes préconisent la mise en place d'une barrière de protection en arrière du Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 378 Partie II. Colonne vertébrale disque opéré. Il peut s'agir d'un greffon graisseux, d'un gel ou d'une membrane synthétique mais les résultats restent discutés [54, 179, 250, 266, 267, 284, 386, 565]. Période postopératoire La période de cicatrisation nécessite 3 semaines de repos. La rééducation initiale consiste surtout en un apprentissage des mouvements à éviter. Au-delà, la kinésithérapie peut être entreprise pour renforcer la musculature périrachidienne et la ceinture abdominale. La reprise de l'activité professionnelle et du sport est habituellement conseillée au bout de 6 semaines mais elle peut être plus précoce selon les conditions et la motivation du patient. Après microchirurgie, la plupart des patients reprennent leur activité dans les 20 jours qui suivent l'intervention [492]. Suivi À moyen terme (6 mois à 1 an), les résultats sont globalement satisfaisants chez 85 % des patients [165]. Ainsi, dans les formes modérées à sévères, de meilleurs résultats sont obtenus avec le traitement chirurgical par rapport au traitement conservateur lors des premiers mois et les premières années, mais le bénéfice relatif de la chirurgie diminue au fil du temps [24]. Le taux de réintervention à long terme est relativement élevé (24 % des cas) et la réintervention est elle-même un facteur de mauvais pronostic fonctionnel [588]. et des remaniements hémorragiques [31]. À distance, une majoration des remaniements dégénératifs, et notamment du pincement discal, peut être observée [31, 578]. On peut également objectiver un signal « inflammatoire » des plateaux vertébraux de type Modic 1, surtout entre 2 mois et 2 ans [107, 199, 200], ainsi que des défects des plateaux vertébraux, notamment à leur partie postérieure [601]. Espace épidural et sac dural Au cours de la 1re semaine postopératoire, on peut objectiver une pseudo-masse herniaire dont la topographie est identique à celle de la hernie initiale (92 % des cas en scanner, 31 % des cas en IRM) [138, 569]. Cette pseudo-masse correspond probablement à un hématome immature comblant le siège initial de la hernie (fig. 16.37) [60]. Son évolution est variable car elle peut augmenter de taille, diminuer ou rester stable sur des examens de contrôle pendant les 4 premiers mois [17]. Le plus souvent, elle se résorbe en 2 à 6 mois, surtout si elle est hyperintense en pondération T2, mais elle a déjà été rapportée au-delà d'une année [31, 59, 60, 138, 199, 200, 578, 599]. Sa persistance tardive serait corrélée à un retard de la disparition de la symptomatologie douloureuse subjective et à des troubles neurologiques [402]. Tableau 16.2 Liste et durée de certains remaniements postopératoires « physiologiques ». Imagerie post-discectomie Remaniement postopératoire Durée Elle ne doit être réalisée qu'en cas de symptomatologie clinique. En effet, il est possible d'observer en imagerie une persistance, voire une augmentation de volume de la hernie discale à un an jusque chez 25 % des patients ayant guéri sous traitement médical ou traitement percutané de la hernie [172, 575]. L'IRM, qui permet une bonne différenciation entre cicatrice péridurale postopératoire et récidive herniaire, est le moyen d'imagerie le plus performant [31, 53, 183, 199, 200]. Le scanner reste utile pour rechercher une complication osseuse et pour distinguer une cicatrice péridurale hypodense d'éléments osseux ou calcifiés. La réalisation d'une discographie dans ce contexte est devenue exceptionnelle [53]. Avant d'aborder la sémiologie des complications postopératoires, il importe de bien connaître les modifications physiologiques survenant après chirurgie. Anomalies de signal de l'anneau fibreux 2 mois (jusqu'à 6 mois) « Inflammation » des plateaux vertébraux 2 mois à 2 ans Défect des plateaux vertébraux Définitif ? Pseudo-masse herniaire 2-6 mois Cicatrice péridurale < 6 mois Rehaussement d'une racine nerveuse < 6 mois Adhérence des racines de la queue de cheval < 6 mois Rehaussement articulaire zygapophysaire Plusieurs années Rehaussement du trajet postopératoire 2 premiers mois (jusqu'à 6 mois) Aspect postopératoire normal L'étage opéré est le siège de modifications morphologiques et de signal très variées, ce qui rend l'interprétation des images particulièrement délicate, notamment dans les premiers mois postopératoires (tableau 16.2) [17]. Espace intersomatique et plateaux vertébraux On peut observer des anomalies de signal de l'anneau fibreux en regard de la discectomie pendant les 2 premiers mois postopératoires, mais parfois jusqu'à 6 mois (hypersignal T2 et surtout rehaussement après injection de gadolinium) (fig. 16.36) [31, 59, 60]. Il peut s'y associer une mauvaise définition du bord postérieur du disque en raison de l'œdème Fig. 16.36 Récidive herniaire à un mois postopératoire (flèche). Notez le rehaussement marqué des plateaux vertébraux après injection de gadolinium. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a 379 b Fig. 16.37 Pseudo-masse herniaire : coupes axiales pondérées en T2 (a) et T1 après injection de gadolinium (b). a b c d Fig. 16.38 Cicatrice le long du trajet opératoire hypo-intense en T2 (a) et se rehaussant après injection de gadolinium (b). Notez l'arachnoïdite associée (racines accolées à la paroi du sac dural). Chez un patient différent, cicatrice hypo-intense en T2 (c) et se rehaussant après injection de gadolinium (d). On met également en évidence la cicatrice péridurale (fig. 16.38). Sa matrice intercellulaire abondante riche en capillaires, dont les jonctions endothéliales sont lâches, explique son rehaussement marqué après injection de gadolinium [393]. Cette cicatrice a tendance à se rehausser de moins en moins avec le temps. Le rehaussement de la racine nerveuse comprimée a été rapporté au sein du sac dural et dans la partie latérale du canal spinal chez 79 % de patients symptomatiques, mais également chez 62 % de patients asymptomatiques (fig. 16.39) [31, 106, 199, 200]. Il serait anormal passé un délai de 6 mois après la chirurgie [31]. De rares cas de rehaussement pluriradiculaire ont également été décrits [578]. La tuméfaction de la racine comprimée serait observée aussi souvent chez les patients asymptomatiques et symptomatiques [199, 200, 415]. On peut enfin observer une adhérence transitoire des racines de la queue de Fig. 16.39 Rehaussement de la racine préalablement comprimée après injection de gadolinium (flèche). cheval, agglomérées entre elles ou accolées à la duremère, et une déformation du sac dural dans les 6 premiers mois [31, 578]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 380 Partie II. Colonne vertébrale Lorsqu'un greffon graisseux a été mis en place, son signal est plus faible que celui de la graisse normale en pondération T1 dans les 6 premières semaines postopératoires. Il présente un signal normal à un an, mais une surface réduite d'environ un tiers de sa surface initiale [266]. On signalera enfin l'absence de ligament jaune lorsqu'il a été réséqué, la présence de bulles gazeuses au sein du foyer opératoire au stade précoce et des artefacts métalliques secondaires aux particules abandonnées par le matériel chirurgical [107]. Articulations zygapophysaires On peut observer un défect osseux en cas de résection et un rehaussement articulaire zygapophysaire après injection de gadolinium, volontiers bilatéral, persistant parfois plusieurs années après la chirurgie [107]. Il est surtout observé à l'étage opéré mais parfois également à d'autres niveaux. Il est alors interprété comme une conséquence de modifications des contraintes mécaniques suite à l'intervention [183, 578]. Encadré 16.6 Principales complications de la chirurgie discale Radiculalgie non modifiée ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Radiculalgie après un intervalle libre ■ ■ ■ ■ Trajet chirurgical en arrière de la vertèbre Un rehaussement du trajet chirurgical après injection de gadolinium peut être visualisé pendant les 4 à 8 semaines qui suivent l'intervention, et parfois jusqu'à 6 mois [393, 578]. Une collection liquidienne est également possible dans la période postopératoire précoce. Sa différenciation avec un abcès peut être impossible par l'imagerie [31]. ■ ■ ■ ■ Des sciatalgies résiduelles sont rapportées dans 10 à 30 % des cas, des lombalgies dans 30 à 40 % [78, 107, 138, 223, 382, 434, 628]. Si la douleur ne s'est pas modifiée au décours de l'intervention, l'imagerie doit rechercher une erreur d'étage ou un fragment discal exclu méconnu (encadré 16.6). En dehors de ces causes les plus probables, une erreur diagnostique (pathologie nerveuse tronculaire, douleur d'origine vasculaire ou articulaire) ou une anomalie associée à la hernie (comme un canal étroit) doivent être envisagées. Si la symptomatologie réapparaît après un intervalle libre, les principales complications sont représentées par la récidive herniaire et les douleurs neuropathiques (encadré 16.6). Cicatrice péridurale La cicatrice péridurale serait responsable d'une symptomatologie clinique chez 8 à 14 % des patients opérés [31], probablement en limitant les échanges nutritifs avec le LCS et en favorisant les étirements méningoradiculaires lors des mouvements rachidiens [49]. Il existe habituellement un intervalle libre de 2 à 3 mois, puis apparaissent des paresthésies à type de brûlures débordant le territoire monoradiculaire, de décharges électriques induites par la mobilisation, et d'hypoesthésie entourée d'une zone d'hyperesthésie à l'examen clinique [49]. À l'électromyogramme, ces lésions de désafférentation se traduisent par des troubles de conduction sans dénervation musculaire active [49]. En imagerie, on ne peut différencier la cicatrice péridurale postopératoire « normale » de celle associée à une symptomatologie douloureuse. La cicatrice se traduit par Récidive herniaire Kyste discal Cicatrice péridurale symptomatique Instabilité rachidienne (spondylolisthésis dégénératif, fracture de l'isthme ou d'un processus articulaire fragilisé par l'intervention) Rétrécissement canalaire par affaissement discal Repousse osseuse après laminectomie Autres complications ■ ■ Complications Erreur d'étage ou de côté Fragment discal exclu méconnu Sténose latérale non libérée Erreur diagnostique Hématome épidural ou sous-dural Traumatisme radiculaire Plaie durale avec fuite de LCS Conflit (fragment osseux de la laminectomie, compresse oubliée, vis extrapédiculaire) ■ ■ ■ Arachnoïdite Infection Lésions des gros vaisseaux abdominopelviens Lésions de l’intestin Syndrome d’ogilvie (colectasie aiguë fonctionnelle) Syndrome de la queue de cheval sans compression Granulome à corps étranger une structure tissulaire plus ou moins bien limitée, irrégulière, sans continuité avec le disque, pouvant englober les racines nerveuses et le sac dural [31, 138]. En scanner, elle a une densité intermédiaire entre le sac dural et le disque (entre 50 et 70 UH) [314]. En IRM, elle présente un signal moindre ou équivalent à celui du disque en T1 et un signal variable en T2, volontiers hyperintense et homogène au début, puis plus hétérogène, voire hypo-intense à très long terme [107]. Cette cicatrice évolue vers l'atrophie rétractile à partir de 6 mois postopératoires (rétraction/distension du sac dural ou des gaines radiculaires) (fig. 16.40), plus rarement vers l'hypertrophie compressive [107, 578]. La cicatrice péridurale postopératoire se rehausse après injection de gadolinium en raison d'une néovascularisation abondante à jonctions endothéliales lâches laissant diffuser le produit de contraste dans l'interstitium intercellulaire [107]. Ceci constitue donc un élément essentiel pour la différencier d'une récidive herniaire. Ce rehaussement est plus facilement mis en évidence lorsque l'on applique une saturation du signal de la graisse (mais sans amélioration de la précision diagnostique) [31, 107, 609]. Il peut cependant être variable. En effet, la cicatrice péridurale se rehausse davantage dans la 1re année postopératoire que par la suite, et dans une topographie épi- Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire durale antérieure plutôt que latérale et postérieure [138, 464]. Elle peut également ne pas se rehausser du tout, en particulier lorsqu'elle est très ancienne et bien organisée en un tissu collagène dense faiblement vascularisé [107, 138, 190]. Récidive herniaire Elle s'observe dans 3 à 15 % des cas, essentiellement à l'étage opéré (80 % des cas), du même côté ou non. Certains facteurs de risque de récidive au même étage ont été identifiés : tabagisme, obésité, protrusion discale, instabilité segmentaire, disque peu dégénératif, type 1 de Modic, et faible lordose lombaire [46, 142, 387]. Le début de la symptomatologie clinique est habituellement brutal, après un intervalle libre [107, 387, 484, 542]. Il s'agit d'une véritable hernie Fig. 16.40 Distension de la gaine radiculaire S1 gauche : coupe axiale pondérée en T2. Notez le signal hétérogène de la graisse épidurale antérieure témoignant de la cicatrice épidurale. 381 ou de fragments osseux, discaux ou cartilagineux, parfois minimes et qui induisent une réaction granulomateuse à leur contact dans l'espace épidural [107]. La sémiologie de la récidive herniaire est identique à celle de la hernie préopératoire. On observe une masse bien limitée, nodulaire ou polypoïde, volontiers iso-intense au disque, refoulant le sac dural (fig. 16.41) [107]. Notons toutefois que l'effet de masse induit par la hernie peut également être présent en cas de cicatrice péridurale hypertrophique, ce qui rend ce signe moins distinctif [107]. La fréquence de l'exclusion est plus importante dans ce contexte postopératoire [31, 107]. L'IRM représente la meilleure technique d'imagerie pour distinguer la cicatrice péridurale postopératoire de la récidive herniaire (tableau 16.3). L'injection de gadolinium n'est pas indispensable puisque la précision diagnostique serait de 94 à 97 % sans injection [391]. De plus, certaines difficultés diagnostiques liées au rehaussement variable de la cicatrice ont été rapportées (cf. supra). De même, la hernie peut être le siège d'un rehaussement périphérique en raison du développement d'un tissu de granulation à son contact [391, 464]. Il convient donc d'être prudent quant à l'utilisation de critères trop stricts sur le rehaussement dans ce contexte et de ne pas négliger les critères morphologiques (cf. tableau 16.3). On s'assurera d'un délai court entre l'injection de produit de contraste et l'acquisition de la séquence puisque le rehaussement de la cicatrice est précoce alors qu'un éventuel rehaussement discal est plus tardif [31, 391, 407]. L'injection de gadolinium reste très largement recommandée et participe au protocole de choix de l'imagerie postchirurgicale [31, 226]. Fig. 16.41 Récidive herniaire : coupes axiales pondérées en T2 (a) et T1 après injection de gadolinium (b). Notez l'effet de masse sur le sac dural. Tableau 16.3 Comparaison entre cicatrice péridurale postopératoire et récidive herniaire. Caractéristiques Cicatrice péridurale Récidive herniaire Contours Plus ou moins bien définis Bien limités, forme ovoïde ou polylobée Rétractilité À distance de l'intervention (6 mois) Non Effet de masse Rarement (fibrose hypertrophique) Oui Signal IRM Iso-intense au disque en T1, variable en T2 Iso-intense au disque (mais variable) Hyposignal périphérique évocateur Rehaussement Précoce, mais décroissant avec les années Possible en périphérie, mais tardif Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 382 Partie II. Colonne vertébrale Kyste d'origine discale Il s'agit d'une complication rare, pouvant mimer cliniquement une récidive herniaire. Il est constitué d'une paroi fibreuse dense et d'un contenu de signal liquidien en IRM (fig. 16.42) ; le disque en regard est relativement peu dégénératif [255]. Arachnoïdite Ce processus inflammatoire de la membrane arachnoïde est associé à une symptomatologie clinique très variée : découverte fortuite en imagerie, douleur mono ou pluriradiculaire, voire syndrome de la queue de cheval [166, 614]. Les racines, recouvertes de fibrine, perdent leur disposition harmonieuse au sein du sac dural et s'agglutinent entre elles (type 1) ou s'accolent à la dure-mère (type 2), avec parfois un aspect pseudo-tumoral (type 3) (fig. 16.43 et 16.44) [31, 107]. Le sac dural peut apparaître vide dans le type 2 [107]. L'injection de produit de contraste peut montrer un rehaussement modéré des racines [107]. La dure-mère est volontiers épaisse et se rehausse parfois [107]. Un sac dural atteint sur toute sa circonférence peut connaître une rétraction fibreuse parfois à l'origine de l'exclusion d'une poche de LCS [107]. L'extension en hauteur est variable, souvent limitée à l'étage opéré mais parfois étendue sur l'ensemble de la région lombaire jusqu'au cône terminal [166]. Pseudo-méningocèle Fig. 16.42 Kyste discal, plusieurs mois après discectomie : coupe sagittale pondérée en T2. a d b Une pseudo-méningocèle secondaire à une plaie accidentelle de la dure-mère complique environ 2 à 3 % des discectomies, mais le pourcentage augmente en cas de révision chirurgicale en raison notamment des adhérences (jusqu'à 17 %) [32, 165, 387, 496]. La fuite de LCS peut former une collection liquidienne de développement extradural, voire pararachidien, exceptionnellement intradiscal (fig. 16.45) [96, 433]. Si elle est close, cette collection peut être riche en protéines, en débris cellulaires et en produits de dégradation de l'hémoglobine [107]. Elle peut s'accompagner de céphalées et elle majore le risque d'infection à c Fig. 16.43 Arachnoïdite avec des racines intradurales qui s'agglutinent entre elles : coupes sagittales pondérées en T1 (a), T2 (b) et T1 après injection de gadolinium (c), coupe axiale pondérée en T2 (d). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 383 Fig. 16.44 Arachnoïdite avec racines accolées à la paroi du sac dural, donnant un aspect de sac vide : coupes sagittale (a) et axiale (b) pondérées en T2. Fig. 16.45 Pseudo-méningocèle s'étendant le long de la cicatrice opératoire chez deux patients différents. court terme, elle peut être associée à des déficits neurologiques (hernie de racines) et à une arachnoïdite à long terme [32]. En IRM, la pseudo-méningocèle apparaît le plus souvent homogène mais elle peut parfois présenter un niveau liquide-liquide [31]. Une racine peut être piégée au sein de la collection [32, 96, 107]. En scanner, la nature liquidienne d'une collection close peut s'avérer difficile à établir en raison d'une densité volontiers élevée, de type tissulaire [107]. L'attitude habituelle consiste en la réfection de la dure-mère et le drainage de la collection, mais certains proposent un traitement conservateur [305]. On signalera également la possibilité de fermeture de la brèche durale sous contrôle tomodensitométrique par une colle biologique. Hématome épidural Rare et très symptomatique, il constitue une complication quasi immédiate de l'intervention [107]. Le déficit neurologique peut être dramatique, même quand la compression radiculaire n'est pas très significative en imagerie, mais il régresse volontiers complètement en cas de réintervention rapide [221]. En scanner, la densité de l'hématome est mesurée à 70-80 UH [107]. L'IRM facilite la mise en évidence du refoulement ou de la compression du sac dural et permet d'objectiver l'hématome sur toute sa hauteur. Son signal est variable et suit l'évolution habituelle du signal des collections hématiques : signal intermédiaire en T1 et hypo-intense en T2 à la phase aiguë, signal central intermédiaire avec un halo hyperintense en T1 à la phase subaiguë, hyperintense en T1 et T2 à la phase chronique [314]. Ses contours sont souvent mal définis [107]. Discite aseptique Une discite aseptique ou « chimique » peut s'observer. Elle correspondrait à une infection à germes peu nombreux et/ ou peu virulents contre lesquels l'organisme répond suffisamment pour entraîner la guérison, ou à une réaction à une agression mécanique [146]. Spondylodiscite L'incidence des spondylodiscites postopératoires est d'environ 0,2 %. Ce type de complication se traduit par Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 384 Partie II. Colonne vertébrale des lombalgies d'horaire inflammatoire survenant après un intervalle libre, typiquement de 7 à 28 jours [60]. Il s'y associe une raideur lombaire et, chez seulement un tiers des patients, une hyperthermie [60]. La cicatrice cutanée n'apparaît que rarement infectée (8 % des cas) [60]. Les examens biologiques objectivent une élévation de la CRP sérique et une accélération de la VS, tandis que la numération des leucocytes reste souvent normale [60]. La VS doit être corrélée au délai par rapport à l'intervention car elle est normalement élevée dans les premières semaines qui suivent. Staphylococcus aureus représente le principal agent bactérien responsable [517]. En radiographies, les signes sont typiquement tardifs (4 à 6 semaines), rarement précoces (dès le 7e jour) : pincement discal rapidement évolutif, flou des plateaux vertébraux, petites érosions mal limitées [60]. L'IRM représente l'imagerie complémentaire de choix, même s'il peut être difficile de différencier les remaniements inflammatoires septiques des remaniements postopératoires normaux. La présence d'anomalies de signal dans une zone non intéressée par le geste opératoire doit cependant alerter : tissus mous prévertébraux (probablement le meilleur signe) ou partie tout antérieure du disque ou des plateaux vertébraux (cf. chapitre 11 dans le tome 1). En cas de doute, on peut proposer une IRM de contrôle 2 à 3 semaines plus tard, une biopsie discovertébrale (moins performante sur un disque opéré) ou un scanner qui permet parfois la mise en évidence de petites érosions floues de la partie antérieure des plateaux vertébraux [200]. Complications « dégénératives » La sténose foraminale, complication tardive classique de la discectomie, peut expliquer la survenue d'une souffrance d'une racine sus-jacente à celle décomprimée [107]. En effet, l'affaissement discal postopératoire entraîne une réduction de la hauteur du foramen. Le bombement discal peut également rétrécir le récessus latéral et expliquer une récidive de la radiculalgie. Il peut s'y associer une instabilité vertébrale avec antélisthésis secondaire à une fracture de l'isthme ou d'un processus articulaire fragilisé par l'intervention, ou à une arthrose zygapophysaire [49]. Enfin, des repousses osseuses après laminectomie sont également possibles et peuvent entraîner une récidive de la symptomatologie [211]. Autres étiologies de rachialgies/radiculalgies Arthrose et kystes zygapophysaires L'arthrose zygapophysaire est fréquente au rachis lombaire, notamment chez la femme de plus de 65 ans. Elle est favorisée par l'hyperlordose, la surcharge pondérale et la dégénérescence discale qui majorent les pressions mécaniques rachidiennes postérieures [411, 470]. Rare au rachis thoracique en raison de l'orientation frontale de ces articulations, elle siège essentiellement au rachis thoracique inférieur. L'arthrose zygapophysaire est le plus souvent associée à une discopathie dégénérative au même étage, mais c'est surtout l'atteinte zygapophysaire qui est incriminée dans les lombalgies présentées par les patients [470]. Ces douleurs seraient essentiellement causées par l'étirement ou l'irritation de la capsule zygapophysaire, structure anatomique richement innervée ; l'os sous-chondral pourrait également intervenir [43, 86, 243]. Les constructions osseuses associées, un spondylolisthésis dégénératif et/ou un kyste zygapophysaire peuvent expliquer la présence de radiculalgies. Imagerie Le cliché de profil peut montrer (fig. 16.46) : ■ les signes classiques d'arthrose aux articulations zygapophysaires, avec parfois un spondylolisthésis dégénératif associé (cf. infra) ; ■ une hyperlordose (flèche entre la face postérieure des corps vertébraux lombaires et la ligne joignant le coin postérosupérieur de L1 et le coin postéro-inférieur de L5 de plus de 2 cm) ; ■ un renversement postérieur du tronc (distance entre le coin postérosupérieur de S1 et la verticale passant par le coin postérosupérieur de L1 de plus de 2 cm). Le scanner et l'IRM permettent d'étudier le retentissement de cette arthrose sur les canaux central et latéral, et de rechercher la présence éventuelle d'un kyste zygapophysaire associé. On peut noter (fig. 16.47 et 16.48) : ■ une ostéophytose marginale, d'autant plus compressive qu'elle intéresse la partie antéromédiane du processus articulaire supérieur ; Syndrome de la queue de cheval sans signe de compression Sa cause reste incertaine [229]. Ce syndrome s'observe surtout en cas de canal lombaire étroit associé et pourrait être dû à une ischémie veineuse pluriradiculaire secondaire à l'œdème postopératoire [229]. Granulome à corps étranger Il est rare et s'observe essentiellement dans les tissus mous postérieurs. Il se traduit par une masse dont le centre est typiquement hypo-intense sur toutes les séquences, bordé d'un tissu iso-intense en T1, parfois hyperintense en T2 et se rehaussant après injection de gadolinium [570]. Il peut éroder l'os adjacent [320]. Fig. 16.46 Arthrose zygapophysaire L4-L5. Notez le rétrécissement foraminal secondaire à l'hypertrophie du processus articulaire supérieur de L5. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a 385 b Fig. 16.47 Arthrose zygapophysaire en scanner. a. Prédominance droite avec hypertrophie osseuse, pincement de l'interligne, sclérose et géodes sous-chondrales, et ossification capsulaire associée. b. Arthrose zygapophysaire avec ostéophytose du processus articulaire supérieur de L5 venant au contact de L4 (flèche). En L5-S1, le foramen est rétréci, notamment en raison de la discopathie associée, mais la racine L5 (flèche) reste à distance de l'ostéophytose corporéale et zygapophysaire, à la partie haute du foramen. a c b d Fig. 16.48 Arthrose zygapophysaire en IRM. a. Rétrécissement discret en L3-L4, plus marqué en L4-L5 (racine L4 au contact du processus zygapophysaire supérieur) et compressif (symptomatique) sur la racine L5 en L5-S1 (racine L5 refoulée par le processus zygapophysaire supérieur). b. Œdème du pédicule de L5 et du processus supérieur de S1 (flèches). Notez la distension du récessus articulaire zygapophysaire postérieur (tête de flèche). c. Notez le bâillement des interlignes zygapophysaires, témoignant d'une réduction d'un antélisthésis en décubitus. Cet aspect peut également témoigner d'un rétrolisthésis. d. Sténose du défilé discoarticulaire droit par l'arthrose zygapophysaire. ■ un pincement de l'interligne qui est fréquemment sagittalisé par remodelage de ses berges, ce qui favorise la subluxation antérieure et par conséquent le spondylolisthésis dégénératif (cf. infra). La réduction d'un antélisthésis sur la table d'examen se traduit en revanche par un élargissement de l'interligne contenant souvent du gaz (TDM) ou du liquide (IRM). Cet aspect s'observe également en cas de rétrolisthésis (cf. infra). Une confrontation aux données sagittales est donc importante ; ■ une ostéocondensation et des géodes de l'os souschondral, parfois des érosions bien limitées et un aspect crénelé des berges ; Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 386 Partie II. Colonne vertébrale ■ un œdème de l'os sous-chondral habituellement modéré en IRM lorsqu'il existe. Il est cependant parfois tellement important qu'il peut faire évoquer une arthrite septique ; ■ un épanchement intra-articulaire avec tuméfaction synoviale ; ■ un phénomène du vide intra-articulaire, faisant évoquer une instabilité de cet étage ; ■ une hypertrophie articulaire globale, réactionnelle à la majoration des contraintes mécaniques ; ■ un œdème pédiculaire inférieur par conflit avec le processus articulaire supérieur (ostéophytose, pincement discal associé rapprochant les deux structures) ; ■ un épaississement et des calcifications de la capsule articulaire et du ligament jaune adjacent [272] ; ■ un bombement antérieur de la graisse épidurale postérieure, chassée vers l'avant par l'hypertrophie des massifs articulaires arthrosiques, à ne pas interpréter comme une lipomatose épidurale ; ■ une subluxation articulaire antérieure, postérieure ou rotatoire (cf. infra Spondylolisthésis dégénératif) ; ■ un kyste synovial compliquant l'arthrose zygapophysaire (souvent en association à un spondylolisthésis dégénératif) [20] ou plus rarement un traumatisme local [300]. Ce kyste siège en regard ou légèrement au-dessus de l'interligne zygapophysaire, dans la région épidurale latérale où il peut être compressif, ou dans les tissus mous postérieurs [145]. Il est entouré d'une coque fibreuse bien visible, hyperdense en scanner et hypo-intense en IRM, parfois calcifiée, pouvant se rehausser après injection de produit de contraste. Son contenu est variable. En scanner, il peut être de densité liquidienne, graisseuse, tissulaire, calcifiée ou gazeuse, ce qui témoigne de sa communication avec la cavité zygapophysaire (fig. 16.49). En IRM (fig. 16.50), quatre types ont été rapportés : – type 1 : iso-intense en T1 et hyperintense en T2 (liquide), – type 2 : hyperintense en T1 et hypo-intense en T2 (sang), Fig. 16.49 Kyste synovial zygapophysaire en scanner : contenu aérique (a) et liquidien (b). a b c d Fig. 16.50 Kyste synovial zygapophysaire en IRM. Kyste de signal liquidien volumineux (a, b) et de petite taille (c), kyste hypo-intense en T2 (d). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire – type 3 : iso ou hypo-intense en T1 et hypo-intense en T2 (calcification, hémosidérine, gaz), – type 4 : hyperintense en T1 et T2 (sang, graisse) [20, 201]. Des régressions spontanées sont possibles [544]. Certaines atypies sémiologiques à l'origine d'errances diagnostiques ont été rapportées : ■ migration du kyste à distance de l'articulation, notamment dans le foramen L5-S1 ou S1-S2, au niveau de la ligne médiane ou dans les tissus mous postérieurs [184, 432, 491] ; ■ scalloping des structures osseuses adjacentes [192] ; ■ topographie thoracique, rarement [101, 198, 240] ; ■ présence d'une pathologie synoviale spécifique, notamment une synovite villonodulaire pigmentée, une goutte ou une chondromatose synoviale. Traitement L'origine zygapophysaire des lombalgies peut être retenue si l'injection zygapophysaire d'un produit anesthésique entraîne en 15 à 30 minutes une disparition de la symptomatologie pendant 45 à 60 minutes. Des faux positifs ont cependant été rapportés, probablement en raison d'une fuite possible d'anesthésique dans les tissus mous périarticulaires [505]. Les infiltrations par injection intra-articulaire zygapophysaire d'un anesthésique local et d'un corticoïde ont une efficacité discutée [524]. Cependant, elles peuvent entraîner un effet antalgique immédiat, important ou complet, chez deux tiers des patients, persistant chez un tiers d'entre eux après 3 mois [191]. Le rapport bénéfices/risques incite par conséquent à souvent tenter ce type de traitement chez les patients âgés [507]. On notera que l'importance des signes TDM ou IRM d'arthrose zygapophysaire ne semble pas pouvoir prédire l'efficacité de ce type d'injection [191]. Celle-ci se réalise au mieux sous contrôle scopique, soit en visant l'interligne zygapophysaire sur un patient de trois quarts (mais l'ouverture postérieure de l'interligne peut être dans un autre plan), soit en piquant le pied de l'interligne, là où se développe le récessus zygapophysaire inférieur, sur un patient en procubitus. Elle peut également être réalisée sous TDM. En cas de douleurs résistant aux traitements médicaux et kinésithérapiques, une neurolyse lombaire (thermocoagulation ou cryothérapie percutanée du rameau postérieur des nerfs rachidiens lombaires) peut être réalisée. Plusieurs thermocoagulations sont réalisées à l'origine de ces rameaux et de leurs ramifications sur la capsule articulaire. Des repères TDM de la branche médiale de ces rameaux ont été décrits [131]. Du fait de l'innervation mixte à l'étage lombaire, l'étage sus-jacent doit toujours être également traité. La réalisation de ce geste nécessite une hospitalisation de 24 à 48 heures. Les principaux effets indésirables, en dehors de la recrudescence quasi systématique (90 %) des douleurs dans les premières 24 heures, sont les réactions douloureuses prolongées (15 %), les brûlures cutanées (1 %) et les déficits neurologiques (0,85 %) [302]. L'efficacité de cette technique reste débattue avec des taux de succès s'étendant de 20 à 70 % [343, 396, 405]. En cas de kyste zygapophysaire symptomatique, le traitement peut être percutané sous contrôle TDM. Il consiste à ponctionner le kyste et à le rompre à l'aide d'un mélange d'anesthésique et de corticoïde [160, 307, 427]. Cette tech- 387 nique permet de limiter le recours à la chirurgie qui peut être proposée en seconde intention [279, 460]. Arthrose costovertébrale Elle intéresse les articulations entre la côte et le corps vertébral ou le processus transverse. Elle est le plus souvent primitive, rarement secondaire à un traumatisme ou à un rhumatisme. Elle peut être responsable de douleurs irradiées particulièrement trompeuses, mais l'existence d'une douleur paravertébrale et le réveil de la douleur par une inspiration profonde ou un mouvement de rotation du tronc doivent attirer l'attention. Elle affecte essentiellement les 1re, 11e et 12e articulations costovertébrales. La sémiologie radiologique n'est pas spécifique. Une hyperfixation costovertébrale ou costotransversaire peut s'observer en scintigraphie mais elle est mal corrélée aux données cliniques et ne préjuge en rien de l'efficacité de l'infiltration [582]. Lorsque l'indication est bien posée, les résultats de l'infiltration sont satisfaisants [626]. Maladie de Baastrup L'hyperlordose et le pincement des disques intervertébraux lombaires permettent le contact répété entre deux ou plusieurs processus épineux, entraînant la dégénérescence des ligaments interépineux, l'irritation du périoste des processus épineux et parfois le développement d'une bursite interépineuse. Cette « arthrose interépineuse » peut être responsable de lombalgies parfois très invalidantes [5, 442]. Elle s'observe typiquement chez les sujets âgés mais les conducteurs de poids lourds et les gymnastes peuvent également en être affectés [5]. Cette terminologie de maladie de Baastrup ne devrait être réservée qu'aux cas symptomatiques, la dégénérescence discale rapprochant constamment les processus épineux avec l'âge en radiographie. Elle peut également compliquer un antélisthésis [509]. En radiographie, il existe un remodelage et une ostéocondensation de la partie supérieure et inférieure des processus épineux qui peuvent paraître élargis, avec parfois création d'une néoarticulation (fig. 16.51). Une fracture d'un processus épineux est possible. Une bursite interépineuse susceptible d'être infiltrée et des remaniements œdémateux ou microkystiques des surfaces osseuses en regard peuvent être objectivés en IRM (fig. 16.51) [164]. Rarement, la bursite interépineuse peut être très volumineuse et s'étendre en avant, comprimant le sac dural (fig. 16.51) [586]. Le traitement repose sur la prise orale d'anti-inflammatoires non stéroïdiens et d'antalgiques, parfois complétée par des infiltrations in situ [422]. Ce n'est que dans les cas réfractaires qu'une exérèse d'un processus épineux est réalisée. Lipomatose épidurale Terrain La lipomatose épidurale correspond à l'accumulation anormale de tissu adipeux normal, non encapsulé, dans l'espace Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 388 Partie II. Colonne vertébrale a b Fig. 16.51 Maladie de Baastrup (patients différents). a. Contacts interépineux pluriétagés avec phénomènes microtraumatiques des contours osseux. b. Contacts interépineux avec phénomènes microtraumatiques en L4-L5. Notez la bursopathie associée (flèche) rétrécissant le canal rachidien. épidural. Elle a été rapportée chez 1–2,5 % de patients bénéficiant d'un scanner ou d'une IRM lombaire mais n'est symptomatique que dans 0,1 % des cas [181, 561]. Elle constitue une complication classique mais peu fréquente de la corticothérapie au long cours ou de la maladie de Cushing [456, 520] et elle a également été rapportée après injection extradurale de corticoïdes [370, 493]. Les autres terrains favorisants sont l'obésité [217], le diabète de type 2 [624], l'hypothyroïdie et l'hyperprolactinémie, mais la lipomatose peut également être idiopathique [44, 171, 217, 330, 510, 561]. Elle serait un peu plus fréquente chez les sujets de sexe masculin et d'origine africaine [561]. Au rachis thoracique, elle a également été rapportée en association avec une scoliose [219], une lipodystrophie liée à l'utilisation de certains rétroviraux dans le cadre d'une infection au VIH [589] et une maladie de Paget [303]. Clinique La lipomatose épidurale est rarement symptomatique car habituellement trop modérée pour comprimer le sac dural, mais elle est parfois responsable de radiculalgies, de claudication neurogène ou de compression médullaire, notamment de révélation aiguë [90, 392, 589]. Elle est plus souvent symptomatique au rachis thoracique que lombaire [287]. Imagerie Cette lipomatose épidurale est aisément détectée en scanner et en IRM. Elle refoule le sac dural vers l'avant à l'étage thoracique (> 6 mm) et le déforme de façon centripète en le comprimant à l'étage lombaire (fig. 16.52). Le sac dural devient alors polygonal ou stellaire avec des contours spiculés, notamment au rachis lombaire supérieur et moyen, et plutôt trifolié en « Y » à la partie basse du rachis lombaire [63, 181]. Ces spiculations s'expliquent par la présence physiologique, dans l'espace épidural, de ligaments méningovertébraux tendus entre le sac dural et les structures rachidiennes adjacentes (périoste vertébral, ligament longitudinal postérieur et ligament jaune) [181]. Traitement En cas d'obésité, un régime hypocalorique strict peut entraîner une disparition de la symptomatologie et même la réexpansion du sac dural avec la diminution de la graisse épidurale [50]. En cas de corticothérapie, une réduction des doses peut également être bénéfique. Dans les autres cas, une décompression chirurgicale peut être nécessaire [163, 625]. Méga cul-de-sac dural Le méga cul-de-sac pourrait résulter d'une dysharmonie de croissance entre le canal rachidien et son contenu, ou d'un défaut de résorption du LCS entraînant progressivement une dilatation du cul-de-sac dural et la formation fréquente de kystes de Tarlov. Cette ectasie peut être idiopathique mais également s'intégrer dans le cadre d'un syndrome de Marfan [215, 515] ou une neurofibromatose [125]. Le diagnostic radiologique de cette distension du culde-sac dural est souvent porté subjectivement, bien que des tentatives de définition chiffrée aient été proposées, notamment à partir de la radiculographie. Ce méga cul-desac s'accompagne d'une disparition de la graisse épidurale qui pourrait expliquer, dans certains cas, un frottement chronique dure-mérien au cours des mouvements. Il pourrait donc expliquer certaines lombalgies ou lomboradiculalgies apparaissant à la marche sans autre manifestation clinique et surtout sans autre explication anatomique que la largeur du sac dural. En imagerie, outre la fin du cul-de-sac dural en dessous de l'interligne S1-S2 et la présence fréquente de kystes de Tarlov, c'est la disparition de la graisse épidurale qui est la plus facile à constater, en particulier en scanner et en IRM (fig. 16.53). C'est elle qui pourrait le mieux traduire le conflit contenant-contenu. Kystes méningés et méningocèles Les dilatations kystiques de l'espace sous-arachnoïdien répondent à de nombreuses dénominations anatomiques et radiologiques [401]. Kyste arachnoïdien intradural extramédullaire Sa cause est également incertaine. Il est encapsulé et communique ou non avec l'espace sous-arachnoïdien par un collet ou un système de valve [216]. Il s'observe essentiellement dans la région thoracique et peut exercer un syndrome de masse sur la moelle, notamment à sa partie Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a c 389 b d Fig. 16.52 Lipomatose épidurale (patients différents) comprimant le sac dural en avant à l'étage thoracique (a, b), déformant le sac dural de façon trifoliée à la partie basse du rachis lombaire (c, d). Fig. 16.53 Méga cul-de-sac dural : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b). Notez la disparition de la graisse épidurale et l'extension du cul de sac dural en dessous dede l'interligne S1-S2. visiter Pour plus livres médicaux notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 390 Partie II. Colonne vertébrale postérieure. Une déformation de la moelle en forme de hache est évocatrice du diagnostic car les parois du kyste ne sont pas toujours identifiables en IRM (fig. 16.54). Son principal diagnostic différentiel est la hernie transdurale de la moelle à travers un défect dural antérieur ou latéral (d'origine idiopathique, post-traumatique ou iatrogène). Dans ce dernier cas, la déformation postérieure est plus régulière et il persiste des artefacts de flux dans l'espace épidural postérieur [216]. On citera également le schwannome kystique et le kyste épidermoïde. Kyste arachnoïdien extradural ne contenant pas de racine nerveuse Ce kyste intracanalaire rachidien est congénital ou acquis (traumatisme, geste iatrogène). Il est relié au sac dural par un collet étroit mais seule la moitié de ces kystes s'opacifie immédiatement en myéloscanner (intérêt des coupes tardives). La majorité de ces kystes est située à l'étage thoracique [290]. Ils peuvent être associés à des douleurs, des radiculalgies ou une myélopathie. Il y a peu de diagnostics différentiels (kyste zygapophysaire, bursite interépineuse, hématome épidural postérieur chronique). Une forme particulière a été individualisée au sacrum : la « méningocèle intrasacrée occulte » (fig. 16.55). Ce terme inadéquat désigne un kyste extradural élargissant le canal a rachidien sans en dépasser les limites, refoulant les racines nerveuses. Il est le plus souvent asymptomatique. Kyste de Tarlov (kyste arachnoïdien extradural contenant une racine nerveuse) Le kyste de Tarlov (ou kyste périneural/périradiculaire) s'observe essentiellement dans la région sacrée. Il correspond à une dilatation kystique entre le périnèvre et l'endonèvre d'une racine nerveuse, à la jonction entre le ganglion spinal et la racine postérieure. Des fibres nerveuses sont toujours présentes, dans le kyste ou dans la paroi du kyste (fibres nerveuses périphériques, cellules ganglionnaires et tissu conjonctif). La racine ventrale est habituellement refoulée en avant [290]. On distingue deux types de kystes (fig. 16.56) : ■ ceux qui communiquent largement avec l'espace sousarachnoïdien. Il s'agit alors de diverticules périradiculaires habituellement asymptomatiques, non ou peu évolutifs (la majorité des cas). Ces diverticules périneuraux asymptomatiques sont également parfois objectivés au rachis thoracique au sein des foramens ; ■ ceux qui communiquent avec le LCS par un système de clapet, piégeant le LCS sous tension dans cet espace, et qui sont donc susceptibles d'évoluer. Une activité sécrétoire propre de leur paroi a également été décrite. Une érosion b c Fig. 16.54 Kyste arachnoïdien intradural extramédullaire, refoulant la moelle : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b), coupe axiale pondérée en T2 (c). a b c Fig. 16.55 Kyste arachnoïdien extradural ne contenant pas de racine nerveuse sacrée, appelé « méningocèle intrasacrée occulte » : coupes sagittale (a) et axiales (b, c) pondérées T2. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a 391 b c d Fig. 16.56 Kyste arachnoïdien extradural contenant une racine nerveuse. Kyste de Tarlov chez deux patients différents (a, b) et diverticule périneural (c, d). progressive des contours osseux adjacents peut alors être observée. Ces kystes peuvent dans ce cas être associés à des symptômes cliniques : lomboradiculalgies évoluant par poussées, souvent exacerbées par une station debout prolongée et des manœuvres de Valsalva, paresthésies, douleurs sacrées et périnéales, troubles génitosphinctériens [310]. La responsabilité des kystes de petite taille dans la symptomatologie douloureuse des patients est en revanche beaucoup plus difficile à affirmer en raison de leur fréquence. Exceptionnellement, ces kystes peuvent se rompre et entraîner une hypotension intracrânienne [245]. En IRM, on objective un ou souvent plusieurs kystes de Tarlov de signal parfaitement liquidien, sans rehaussement, parfois polylobés, avec ou sans érosion du foramen adjacent. Il y a peu de diagnostics différentiels (schwannome kystique notamment) [25]. Il n'existe pas de consensus sur le traitement de ces kystes. Diverses techniques chirurgicales ont été proposées (décompression, dérivation, exérèse du collet, fenestration et exérèse) mais la dissection chirurgicale de ces kystes est difficile [155, 180]. Le kyste peut également être ponctionné directement par le hiatus sacré ou par le premier foramen sacré. La reproduction des douleurs lors de l'évacuation du kyste ou lors de l'injection de corticoïdes est un excellent argument en faveur de l'origine kystique des douleurs. L'injection directe de corticoïdes semble être plus efficace que l'injection intrathécale sus-jacente, surtout quand la communication avec le kyste est minime. L'injection de colle biologique au sein du kyste permet de fortement diminuer le risque de récidive [256, 395, 632]. Méningocèles Ces ectasies durales peuvent être : ■ antérieures, s'étendant dans l'espace rétropéritonéal présacré grâce à une hypoplasie ou une érosion de la partie antérieure du sacrum. Elles sont idiopathiques ou s'intègrent dans le cadre d'un syndrome de Marfan ou d'une neurofibromatose de type 1 [486, 513]. Elles peuvent être associées à des anomalies anorectales, une moelle attachée longue ou une tumeur dermoïde ou épidermoïde [318]. Elles sont habituellement découvertes chez l'enfant ou l'adulte jeune en raison d'une symptomatologie neurologique et/ou pelvienne ; ■ latérales, s'étendant dans l'espace paravertébral par les foramens intervertébraux qu'elles élargissent. Un scalloping postérieur des corps vertébraux est habituellement associé. Elles s'intègrent volontiers dans le cadre d'une neurofibromatose de type 1, plus rarement dans un syndrome de Marfan ou d'Ehlers-Danlos. Leur taille, notamment au rachis thoracique, peut être très importante [354] ; ■ postérieures, parfois révélées par un syndrome de masse palpable [459]. Elles sont volontiers associées à une moelle attachée basse et diverses autres malformations neurologiques. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 392 Partie II. Colonne vertébrale Canal lombaire étroit/rétréci Le canal rachidien lombaire est constitué : ■ d'un canal central contenant le sac dural, de la graisse et des éléments vasculaires ; ■ et de deux canaux latéraux contenant notamment les racines nerveuses et les ganglions spinaux. La sténose du canal central et celle du canal latéral peuvent être constitutionnelles ou acquises en raison de remaniements dégénératifs des structures adjacentes. Elles peuvent être à l'origine d'une compression des structures vasculonerveuses qui empruntent ces canaux. Clinique Les signes cliniques surviennent de façon progressive, le plus souvent chez un homme (75 % des cas) de plus de 60 ans. Il s'agit initialement de lombalgies basses accentuées par l'hyperextension, avec raideur segmentaire modérée. Les radiculalgies mono ou pluriétagées apparaissent ensuite. Elles ne s'accompagnent pas de signes objectifs de conflit discoradiculaire (négativité des manœuvres de Lasègue et de Léri) et elles sont peu impulsives aux efforts physiologiques. Elles ont souvent un trajet imprécis ou tronqué. Elles présentent typiquement un caractère postural (aggravation lors de la station debout, disparition en cyphose). En effet, c'est en hyperlordose et donc en orthostatisme que le rétrécissement du canal rachidien est maximal. Ces radiculalgies sont volontiers bilatérales en cas de sténose canalaire centrale et unilatérales en cas de sténose canalaire latérale. Elles entraînent une réduction progressive du périmètre de marche, le plus souvent liée à une sensation de faiblesse des membres inférieurs et à un tableau clinique de claudication radiculaire intermittente. Le caractère progressif et intermittent de cette compression explique l'absence fréquente de signes neurologiques déficitaires. Il en est de même des signes électrophysiologiques puisque des patients avec des canaux très étroits peuvent présenter un EMG tout à fait normal [508]. Cet examen reste cependant intéressant comme appoint à une décision chirurgicale et pour suivre l'évolution. symptômes et la rapidité de leur disparition suggèrent d'autres facteurs que la compression elle-même. Une réduction intermittente de la microvascularisation nerveuse avec ischémie nerveuse transitoire représente une hypothèse séduisante. Une congestion et une dilatation des veines radiculaires avec infiltrat inflammatoire, traduisant des lésions de radiculite, ont également été rapportées [292]. Il s'y associe une rupture de la barrière hématoencéphalique à l'origine d'un rehaussement des racines comprimées si une injection de gadolinium est réalisée [292]. Le but de l'imagerie va être de préciser la topographie, la nature, la sévérité et le caractère dynamique de ces sténoses afin de guider au mieux la si une en charge thérapeutique. Sténose constitutionnelle du canal central (canal lombaire étroit) La sténose constitutionnelle (c'est-à-dire présente à la fin de la croissance osseuse) affecte les segments mobiles et fixes du canal central. Elle peut être segmentaire (de L2 à L4 notamment) ou concerner l'ensemble du rachis lombaire. Elle n'est que rarement compressive en ellemême en raison d'une adaptation constitutionnelle entre la taille du canal et celle du sac dural et de la graisse épidurale. Cependant, la diminution de l'épaisseur de la graisse épidurale et la quantité moindre de LCS rendent les racines nerveuses plus vulnérables à la moindre saillie discale ou ostéophytique [389]. Ce canal « intolérant » est donc susceptible de se décompenser lors du développement de remaniements dégénératifs rétrécissant le canal rachidien. La sténose constitutionnelle est habituellement isolée et ne s'intègre que rarement dans le cadre d'une dysplasie squelettique (achondroplasie et mucopolysaccharidose notamment) ou d'une dysostose (bloc vertébral, etc.) [389]. Elle est souvent bidirectionnelle, à la fois antéropostérieure et transversale, mais elle peut être unidirectionnelle. Dans 10 à 20 % des cas, cette sténose est associée à une sténose constitutionnelle du rachis cervical. Physiopathogénie Radiographies La physiopathogénie de la claudication neurogène est difficile à préciser, bien que des facteurs mécaniques, vasculaires et dynamiques aient été incriminés. La compression chronique de la queue de cheval s'accompagne volontiers d'un épaississement de la pie-mère avec des racines agglutinées, adhérentes à celle-ci, plus sensibles à l'ischémie. Il s'y associe un épaississement fibreux des gaines radiculaires (d'où une réduction des apports nutritifs) ainsi qu'un épaississement et une rigidité des artères radiculaires. Cependant, il faut un rétrécissement du diamètre du sac dural de l'ordre de 40 à 50 % pour entraîner l'élévation de la pression susceptible de créer une stase capillaire, un œdème des fibres nerveuses et des altérations fonctionnelles de la conduction [504]. De plus, la relative soudaineté d'apparition des La sensibilité diagnostique des radiographies reste modeste pour le diagnostic de canal lombaire étroit [112]. De face, on recherche (fig. 16.57a) : ■ une réduction de la distance interpédiculaire : elle se traduit par l'impossibilité de loger les deux pédicules dans l'espace interpédiculaire ou par l'absence d'augmentation de la distance interpédiculaire de L1 à L5 ; ■ une accentuation de la visibilité des interlignes zygapophysaires du fait de leur sagittalisation : ce signe n'est fiable que s'il est bilatéral et visible sur au moins trois niveaux consécutifs ; ■ une réduction de l'espace interlamaire du fait de la verticalisation et de l'hypertrophie des lames et massifs articulaires (signe de la « pince à linge »). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 393 Fig. 16.57 Canal lombaire étroit. De face (a) : réduction de la distance interpédiculaire, accentuation de la visibilité des interlignes zygapophysaires et réduction de l'espace interlamaire. De profil (b) : brièveté des pédicules rétrécissant les foramens. De profil, on peut objectiver (fig. 16.57b) : ■ une réduction du diamètre antéropostérieur du canal central : l'existence de superpositions osseuses rend cependant mal aisée l'analyse précise des limites de ce canal ; ■ une brièveté et une hypertrophie craniocaudale des pédicules responsables d'une diminution de la taille des foramens : ce signe est probablement plus fiable que le précédent. Dans les cas sévères, on observe un empiétement du processus articulaire supérieur sur le foramen intervertébral, voire sur l'angle postérieur de la vertèbre sus-jacente ; ■ une platyspondylie relative des corps vertébraux liée à l'augmentation de leur diamètre sagittal ; ■ l'extension en hauteur de cette sténose constitutionnelle, affectant essentiellement L3 et L4, parfois L2, rarement L1 et L5. La meilleure mesure semble être le ratio entre la largeur du corps vertébral et celle des pédicules sur une radiographie de profil, mais de valeur variable selon l'étage vertébral [91]. Scanner Sur le plan morphologique, il permet de préciser (fig. 16.58) : ■ la forme du canal : volontiers trifoliée en cas de sténose constitutionnelle isolée, arrondie ou triangulaire en cas d'achondroplasie ; ■ le sens du rétrécissement : antéropostérieur, transverse, bidirectionnel ; ■ les facteurs anatomiques responsables de l'étroitesse : brièveté et hypertrophie des pédicules, frontalisation des lames, platyspondylie ; ■ l'extension en hauteur de l'étroitesse grâce aux reformations sagittales ; ■ la diminution du LCS et de la graisse épidurale antérieure, rendant plus délicate la recherche d'une hernie discale associée [389]. D'un point de vue quantitatif, il permet la réalisation de différentes mesures, d'une utilité discutable puisque cette étroitesse n'est que rarement pathogène à elle seule [112, 389] : ■ le diamètre sagittal du canal osseux sur une coupe corporéo-pédiculo-lamaire passant par la moitié inférieure des pédicules de L4 (sténose relative : d : 10–12 mm, sténose absolue : d < 10 mm) [581] ; ■ le diamètre transversal interarticulaire sur une coupe passant par le disque (sténose : d ≤ 15 mm) [112] ; ■ la surface du canal osseux (sténose : s < 145 mm 2) [112]. IRM Les mesures du canal réalisées en IRM sont plus imprécises qu'en scanner du fait de l'hyposignal des corticales [112], des ligaments et de la résolution spatiale moindre, mais l'IRM présente un contraste tissulaire supérieur Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 394 Partie II. Colonne vertébrale a c b d e Fig. 16.58 Canal lombaire étroit en scanner (patients différents). Notez la forme triangulaire (a) ou arrondie (b) du canal rachidien en coupe axiale. Canal lombaire étroit étendu de L2 à L4 en reformation sagittale (c). La diminution du LCS et de la graisse épidurale antérieure rend plus délicate la recherche d'une hernie discale associée : présente (d, flèche), absente mais arthrose zygapophysaire associée (e). a b c d Fig. 16.59 Canal lombaire étroit en IRM. Canal lombaire étroit de L2 à L4 (même patient que fig. 16.57), discrètement rétréci par des bombements discaux en L3-L4 (volume partiel sur une arthrose zygapophysaire associée) et L4-L5 : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b). Canal lombaire étroit chez un autre patient (c), avec remaniements dégénératifs plus marqués en L3-L4. Canal lombaire étroit rétréci en L3-L4 et L4-L5 par discopathie dégénérative et arthrose zygapophysaire (d). lui permettant de mieux objectiver les remaniements dégénératifs parfois associés (fig. 16.59). Des mesures ont été proposées pour définir l'étroitesse constitutionnelle susceptible d'évoluer vers une sténose acquise [92] (L1 < 20 mm, L2 < 19 mm, L3 < 19 mm, L4 < 17 mm, L5 < 16 mm et S1 < 16 mm). Cette technique offre un intérêt indéniable dans tous les syndromes atypiques de claudication intermittente des membres inférieurs en éliminant notamment la fistule durale à drainage veineux périmédullaire. L'injection intraveineuse de gadolinium (non indiquée) pourrait objectiver l'œdème des racines comprimées [292]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire Sténose acquise du canal central (canal lombaire rétréci) Elle intéresse essentiellement les segments mobiles du canal central et présente donc un caractère dynamique. Cette sténose canalaire n'intervient pas forcément sur un canal lombaire constitutionnellement étroit. Les structures venant faire saillie dans le canal central et le rétrécir peuvent être (encadré 16.7) [112, 488] : ■ des bombements discaux ou des saillies disco-ostéophytiques [72, 73] ; ■ des ostéophytes et hypertrophies osseuses associés à une arthrose zygapophysaire ; ■ un kyste zygapophysaire ; ■ une hypertrophie des ligaments jaunes qui perdent leur élasticité, se fibrosent et bombent dans le canal rachidien, notamment en hyperextension [489] ; ils peuvent également s'ossifier ; ■ une ossification du ligament longitudinal postérieur, beaucoup plus rarement qu'à l'étage cervical ; ■ un spondylolisthésis dégénératif ou par lyse isthmique ; ■ la graisse épidurale postérieure chassée vers l'avant en raison de l'hypertrophie des massifs articulaires arthrosiques ; ■ une lipomatose épidurale ; ■ toutes les pathologies susceptibles d'affecter l'os et les structures discoligamentaires (maladie de Paget, acromégalie, etc.). Radiographies Elles peuvent objectiver un spondylolisthésis et des remaniements dégénératifs rachidiens, mais elles ne sont ni sensibles ni spécifiques, et ne permettent pas d'apprécier le retentissement sur le sac dural. Des clichés en flexion-exten- Encadré 16.7 Principales lésions dégénératives rétrécissant le canal lombaire Compression antérieure ■ ■ ■ Bombement ou hernie discale Saillie disco-ostéophytique Ossification du ligament longitudinal postérieur (rare) Compression latérale ■ ■ ■ ■ Saillie disco-ostéophytique Hernie foraminale Ostéophytose zygapophysaire Kyste synovial zygapophysaire Compression postérieure ■ ■ ■ ■ Hyperostose des lames vertébrales Hypertrophie et ossification des ligaments jaunes Graisse épidurale postérieure refoulée vers l'avant Lipomatose épidurale Compression sagittale ■ ■ ■ Spondylolisthésis dégénératif Dislocation vertébrale Scoliose 395 sion sont parfois réalisés pour authentifier une instabilité vertébrale [151]. Scanner Il permet la mise en évidence de tous les éléments responsables du rétrécissement canalaire mais il peut méconnaître ou sous-estimer un spondylolisthésis dégénératif en raison de sa réalisation en décubitus [487]. Il peut révéler une sténose constitutionnelle associée. Des mesures du sac dural ont été proposées pour authentifier un rétrécissement canalaire (diamètre antéropostérieur < 10 mm [112], voire < 7 mm dans l'étude du GETROA [351, 352], surface du sac dural < 75–80 mm2 [334]). Il n'existe pas de consensus dans la littérature sur ces valeurs [15, 498, 538]. Le dernier consensus européen [14] ne retient que des critères morphologiques visibles en scanner, même si ces derniers ont été décrits en IRM (cf. ci-après). Néanmoins, ces différents éléments méconnaissent les modifications dynamiques susceptibles de rétrécir le canal en position debout. La réalisation du scanner en hyperlordose (coussin dans la concavité du rachis lombaire, membres inférieurs en extension) ou en procubitus (afin de simuler la mise en charge de la colonne vertébrale) [122, 608] peut permettre de se rapprocher d'un examen en charge. Des systèmes externes permettant de reproduire l'équivalent de 40 % du poids du patient en charge sont également disponibles. Ils majorent les compressions, mais sans corrélation améliorée avec les données cliniques [334]. Ces systèmes de mise en charge sont rarement utilisés en pratique clinique courante. IRM Elle présente les mêmes inconvénients que le scanner [488], même si une hyperlordose peut être reproduite [59, 258, 371, 603, 607]. Cet examen a pourtant remplacé la saccoradiculographie [498]. L'IRM permet l'analyse morphologique des éléments rétrécissant le canal rachidien [371, 577], bien que les ostéophytes et les calcifications ligamentaires soient moins bien analysés qu'en scanner. Le degré de sténose repose plus sur des critères morphologiques que sur des mesures : effet de masse sur le sac dural, forme du sac dural, oblitération de la lame de LCS antérieure, relation entre le LCS et les racines de la queue de cheval (fig. 16.60 ; tableau 16.4) [316, 341, 376, 501]. L'IRM peut surestimer les sténoses, notamment en raison de l'agglutination des racines de la queue de cheval et/ou d'artefacts de flux du LCS [436]. L'utilisation de séquences 3D pondérées en T2 permet une meilleure analyse des éléments constituant la sténose et du degré de sténose [344]. Les séquences « myélo-IRM » sont supérieures à la saccoradiculographie en cas de blocage du LCS [244, 533] mais elles peuvent sous-estimer les sténoses de bas grade et surestimer celles qui sont serrées, avec un risque de « surintervention chirurgicale » [231, 562]. Leur grand inconvénient est de méconnaître les modifications dynamiques du calibre du canal rachidien. Comme pour le scanner, des systèmes externes reproduisant l'équivalent de 50 % du poids du corps ont été utilisés [122, 371, 592, 603, 607, 608]. Des équipements permettant la réalisation d'IRM rachidiennes Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 396 Partie II. Colonne vertébrale a b c d Fig. 16.60 Degrés de sténose en IRM. a. Sténose minime : LCS visible, de distribution non harmonieuse autour des racines. b. Sténose modérée : LCS encore un peu présent, donnant un aspect granité au sac dural. c. Sténose sévère : il n'y a plus de LCS visible, la graisse épidurale est encore visible en arrière. d. Sténose extrême : il n'y a plus de LCS visible et il n'y a plus de graisse épidurale décelable en arrière. Tableau 16.4 Degré de sténose en fonction de la relation entre le LCS et les racines de la queue de cheval. Sténose minime LCS bien visible, de distribution non harmonieuse autour des racines Sténose modérée LCS encore un peu présent, donnant un aspect granité au sac dural Les racines commencent à être un peu difficiles à individualiser Sténose sévère Il n'y a plus de LCS visible, les racines ne peuvent plus être individualisées (signal gris en IRM), de la graisse épidurale est encore visible en arrière Sténose extrême À la différence du stade précédent, il n'y a plus de graisse épidurale décelable en arrière en charge sont également désormais disponibles. Dans une population sélectionnée, la majoration des sténoses observées pourrait modifier la prise en charge chirurgicale de certains patients [236]. Il n'existe pas de consensus quant à l'utilisation de ces appareils en pratique clinique courante. Saccoradiculographie Elle permet d'évaluer le caractère dynamique des sténoses canalaires [112, 120, 231]. Elle n'est plus utilisée en pratique clinique courante en raison de son caractère invasif [498], même si elle reste incontournable pour certaines équipes [378]. Elle permet de préciser le siège et la sévérité des rétrécissements segmentaires. En cas de sténose sévère et d'arrêt complet de la colonne opaque, des clichés tardifs, après 20 minutes d'antéflexion du patient, doivent être réalisés. Le couplage au scanner permet l'étude morphologique précise des structures comprimant le sac dural et des racines silhouettées par le produit de contraste [487]. En amont de la sténose, les racines peuvent prendre un aspect sinueux, plicaturé, notamment en extension, et les veines épidurales peuvent apparaître dilatées. Sténoses du défilé disco-articulaire Le défilé disco-articulaire est un segment mobile délimité par le bord postérolatéral du disque en avant et le processus articulaire supérieur et l'articulation zygapophysaire en arrière [130]. Sa dimension antéropostérieure est maximale en flexion et minimale en extension, car rétrécie par le bombement discal en avant et la saillie du ligament jaune en arrière. Les sténoses de ce défilé sont acquises, secondaires à la présence : ■ d'une saillie discale ou disco-ostéophytique en avant ; ■ d'une arthrose zygapophysaire en arrière (ostéophytose, hypertrophie des massifs articulaires, épaississement capsuloligamentaire) ; ■ d'un kyste synovial zygapophysaire en arrière ; ■ d'un spondylolisthésis dégénératif. Sténoses du récessus latéral Cette gouttière, individualisée en L4 mais surtout en L5 et S1, n'est pas mobile car elle est délimitée par le corps vertébral en avant, le pédicule en dehors et le processus articulaire supérieur de la vertèbre sous-jacente en arrière. Oblique en bas et en dehors, elle s'évase de haut en bas [130]. La zone conflictuelle se situe donc essentiellement à Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire sa partie initiale. Cependant, la racine nerveuse n'emprunte pas toujours ce récessus car elle peut être située plus en dedans [389]. Il importe donc d'apprécier en scanner ou en IRM sa localisation exacte avant d'évaluer le retentissement pathologique de la sténose [130]. Étroitesse constitutionnelle du récessus latéral Associée ou non à une sténose du canal central, elle ne peut être appréciée que par l'imagerie en coupes. Cette dernière objective la fermeture de l'une ou des deux gouttières radiculaires dont le diamètre antéropostérieur est faible (moins de 2 mm) (fig. 16.61) [540]. Cette étroitesse est fréquente dans certaines ethnies (Africains). Étroitesse acquise du récessus latéral Elle peut être secondaire à la présence : ■ d'un matériel discal ou ostéophytique en avant, notamment lorsque le récessus est constitutionnellement étroit, et par conséquent « intolérant » [414] ; ■ d'une arthrose zygapophysaire : ostéophytose ou, plus souvent, hypertrophie des massifs articulaires frontalisant la paroi postérieure des récessus latéraux, migration antérieure d'un kyste zygapophysaire parfois ; ■ d'un spondylolisthésis dégénératif. Le glissement vers l'avant de la vertèbre fait avancer les processus articulaires inférieurs dans le récessus latéral de la vertèbre sous-jacente. En cas de lyse isthmique, le nodule fibrocartilagineux ou ostéocartilagineux (nodule de Gill) peut également être compressif pour la racine nerveuse. Imagerie La tomodensitométrie a longtemps été l'examen de référence pour l'analyse morphologique des récessus latéraux en coupes axiales et en reconstructions sagittales et tridimensionnelles. Sténoses du foramen intervertébral Le foramen intervertébral comprend une partie supérieure fixe et une partie inférieure mobile. Il est délimité en avant par le corps vertébral et le disque intervertébral, en haut et en bas par les pédicules des vertèbres adjacentes, en arrière par les massifs articulaires. À l'état normal, la racine et Fig. 16.61 Étroitesse constitutionnelle du canal central et du récessus latéral gauche de L4 (flèche). La racine L4 est située dans le fond du récessus (tête de flèche). 397 le ganglion spinal sont protégés à la partie supérieure du foramen sous l'auvent pédiculaire, à distance du disque et du processus articulaire supérieur. La moitié inférieure du foramen, soumise à des variations de taille en charge et en flexion-extension [247, 414], ne contient que de la graisse et des veines [130, 414]. Sténoses foraminales constitutionnelles Elles sont en rapport avec une brièveté des pédicules. Volontiers associées à une sténose constitutionnelle du canal central, elles s'observent également dans l'achondroplasie. Les foramens perdent leur forme ovalaire et deviennent aplatis dans le sens antéropostérieur. Là encore, ce sont des orifices intolérants qui ne se décompensent qu'avec le développement de remaniements dégénératifs des structures adjacentes. Sténoses foraminales acquises On distingue : ■ le syndrome de Crock : le pincement d'un disque intervertébral est responsable de la réduction de la hauteur des foramens du même niveau : les racines peuvent alors être comprimées entre la face inférieure des pédicules et la pointe des processus articulaires supérieurs de la vertèbre sous-jacente. L'un des risques, au décours d'une discectomie, est ainsi de voir apparaître une compression de la racine sus-jacente en raison du développement d'un pincement discal [389] ; ■ l'hypertrophie arthrosique du processus articulaire supérieur. Elle s'observe essentiellement dans les hyperlordoses qui épargnent les disques intervertébraux mais surchargent les articulations zygapophysaires [113] ; ■ le spondylolisthésis : d'origine dégénérative ou secondaire à une lyse isthmique (accompagné ou non d'un nodule de Gill), il entraîne une sténose foraminale. Imagerie Le scanner et l'IRM permettent une analyse satisfaisante des foramens sur les coupes axiales et parasagittales [130, 231, 257]. L'IRM positionnelle pourrait mieux détecter des formes mineures de conflit neurologique [603]. On recherche un effet de masse sur la racine nerveuse et une réduction de la taille du foramen [14]. Traitement Il n'est envisagé qu'en cas de symptomatologie clinique concordante avec l'imagerie. Une sténose canalaire constitutionnelle est rarement symptomatique et une sténose acquise ne l'est pas forcément. Étant donné la rareté de l'aggravation rapide de la symptomatologie clinique et la possibilité d'amélioration spontanée, un traitement médical devrait toujours être initialement entrepris. Il associe, de façon variable, une kinésithérapie (exercices musculaires en cyphose), un corset en délordose, des antalgiques et des anti-inflammatoires par voie générale. Les traitements opiacés voire des antidépresseurs sont proposés en seconde intention [37, 528]. L'utilisation des infiltrations épidurales, foraminales et/ ou zygapophysaires reste largement débattue [156, 175, 278, 355]. Elle reste pertinente avant un geste chirurgical. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 398 Partie II. Colonne vertébrale Il correspond au glissement d'une vertèbre sur une autre. C'est la vertèbre supérieure qui glisse et qui, par conséquent, définit le sens du spondylolisthésis. Celui-ci peut être antérieur (antélisthésis), postérieur (rétrolisthésis) ou latéral (latérolisthésis ou dislocation). Dans l'usage courant, le terme de spondylolisthésis désigne souvent un antélisthésis. Selon le mécanisme étiopathogénique, on distingue six types de spondylolisthésis, largement dominés en fréquence par la lyse isthmique et le spondylolisthésis dégénératif (encadré 16.8) [233, 453, 610]. ■ des facteurs héréditaires intervenant sur la résistance de l'isthme et la statique vertébrale. En effet, la lyse isthmique s'observe chez 5 à 6 % de la population adulte de type caucasien contre 1,95 % dans la population noire et 30 à 60 % chez les Esquimaux. La prévalence de la spondylolyse est également particulièrement élevée dans certaines familles (transmission selon un mode multifactoriel à expression variable ou un mode dominant à faible pénétrance) [350] ; ■ des facteurs dystrophiques (hyperlordose lombaire, dysplasie sacrée) pouvant aboutir à un déséquilibre rachidien antéropostérieur et par conséquent à une surcharge fonctionnelle de la charnière lombosacrée. Ainsi, la cyphose thoracique accompagnant la dystrophie rachidienne de croissance est compensée par une hyperlordose lombaire à l'origine d'une majoration des contraintes isthmiques de L5 ; ■ des facteurs mécaniques acquis (microtraumatismes répétés de l'isthme) [18, 535] : les activités sportives intensives en hyperextension favorisent le cisaillement de l'isthme de L5, pris en « tenaille » entre les processus articulaires inférieurs de L4 et supérieurs de S1 (mécanisme de « coupe-cigare »). Toute lombalgie chez un jeune sportif (plongeur de compétition, haltérophile, lutteur, gymnaste, danseur) doit donc faire rechercher une lyse isthmique [48]. Son incidence est considérablement augmentée en milieu sportif professionnel ; des fréquences de 63 % chez les plongeurs et de 32 % chez les gymnastes ont ainsi été rapportées [480]. On estime qu'environ un tiers des lyses isthmiques observées dans cette population évolue vers un spondylolisthésis [480]. Spondylolisthésis par lyse isthmique Clinique Terrain et facteurs favorisants La plupart des lyses isthmiques et des spondylolisthésis par lyse isthmique sont asymptomatiques et de découverte fortuite [534]. Un lumbago aigu, non impulsif à la toux, peut parfois révéler la lyse lorsqu'elle se constitue, mais la douleur, lorsqu'elle est présente, est en fait le plus souvent de survenue insidieuse [232]. Des radiculalgies sont rarement associées. Si le spondylolisthésis devient symptomatique, c'est souvent vers l'âge de 20–25 ans, c'est-à-dire des années après la survenue de la fracture. Il se traduit alors par des lombalgies mécaniques basses survenant pendant ou au décours d'activités sportives en hyperextension, accentuées en position debout, souvent associées à une radiculalgie. Cette dernière peut être secondaire à : ■ une compression radiculaire contre le nodule fibreux cicatriciel englobant la lyse isthmique (nodule de Gill) ; ■ un conflit discoradiculaire. La hernie siège le plus souvent à l'étage sus-jacent au spondylolisthésis, plus rarement sous la vertèbre olisthésique. Dans ce dernier cas, une discectomie risque de majorer l'affaissement discal et aggraver le spondylolisthésis ; ■ un étirement radiculaire au niveau du bord postérosupérieur du corps vertébral sous-jacent. Ce mécanisme est rare et ne s'observe que dans les spondylolisthésis importants (au moins de grade 3). Les radiculalgies sont alors souvent bilatérales, intéressent surtout S1 et apparaissent principalement en position debout et à la marche. Lorsque le traitement médical est inefficace, une laminectomie décompressive ou, mieux, un recalibrage, c'est-àdire une laminotomie pluriétagée (laminoplastie), peut être réalisée [276]. Avec cette dernière technique, les processus épineux et les lames, rarement compressifs, sont préservés. En revanche, le ligament jaune, les ostéophytes, la partie endocanalaire de la capsule zygapophysaire et une éventuelle hernie discale sont réséqués. Si l'ensemble des étages symptomatiques doit être libéré chirurgicalement, la libération de sténoses et de compressions nerveuses asymptomatiques sus ou sous-jacentes se discute en fonction du risque de décompensation ultérieure de ces étages [24, 508]. Une arthrodèse complémentaire peut être nécessaire lorsqu'il existe une instabilité rachidienne préopératoire ou lorsque son développement ultérieur est probable (spondylolisthésis dégénératif, fracture de l'isthme préopératoire, arthrectomie totale). Ce geste augmente la morbidité opératoire. Spondylolisthésis Il s'agit du type le plus fréquent de spondylolisthésis. Il est secondaire à une fracture de fatigue survenant après acquisition de la marche. En effet, l'acquisition de la lordose expose l'isthme à un phénomène de cisaillement entre le processus articulaire inférieur de la vertèbre sus-jacente à l'isthme et le processus articulaire supérieur de la vertèbre sous-jacente. La fréquence de la lyse isthmique est ainsi de 3 % entre 2 et 4 ans, de 5–6 % entre 5 et 7 ans, et reste stable par la suite [606]. Elle affecte essentiellement les sujets de sexe masculin et survient dans 90 % des cas à l'étage L5 (7 à 10 % en L4). Elle est généralement bilatérale et monovertébrale [611]. La lyse est consécutive à un déséquilibre entre des contraintes mécaniques excessives sur l'isthme et la résistance de ce dernier. Différents facteurs favorisants ont été incriminés : Encadré 16.8 Les différents types de spondylolisthésis ■ ■ ■ ■ ■ ■ Spondylolisthésis par lyse isthmique Spondylolisthésis dégénératif Spondylolisthésis dysplasique Spondylolisthésis post-traumatique Spondylolisthésis pathologique Spondylolisthésis postopératoire Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire Cependant, il faut garder à l'esprit que le spondylolisthésis par lyse isthmique reste le plus souvent asymptomatique. L'association entre lombalgie chronique et antélisthésis par lyse isthmique n'est pas retrouvée dans les études épidémiologiques [13, 69, 265]. Imagerie Radiographies Les radiographies peuvent apporter six types d'informations (encadré 16.9). Visibilité de la lyse isthmique Les clichés de face et de profil sont habituellement suffisants pour la mettre en évidence ; en cas de doute, des clichés de trois quarts peuvent compléter le bilan (fig. 16.62). De profil, elle se traduit par une solution de continuité de l'isthme oblique en bas et en avant, contrairement à l'interligne zygapophysaire oblique en bas et en arrière [136, 317, 403]. De face, en cas de rayon ascendant (incidence du disque L5-S1), la lyse apparaît comme une clarté linéaire sous-pédiculaire tandis qu'en cas d'incidence horizontale, la superposition des deux berges de la lyse peut entraîner une densité sous-pédiculaire [137]. Avant d'être complète, la fissuration isthmique est sous-pédiculaire, limitée à sa corticale antéro-inférieure, respectant la corticale postérieure [350]. Elle est au mieux individualisée sur les incidences de trois quarts accentués. 399 des contraintes mécaniques réactionnelle à une lyse isthmique controlatérale [350] ; ■ d'une déviation des processus épineux sus-jacents à la lyse du côté de la lyse en cas de spondylolyse unilatérale, ou du côté où le glissement est le plus important en cas de spondylolyse bilatérale et asymétrique [233, 349, 350, 462] ; ■ d'un allongement de l'isthme, témoin d'une lyse isthmique passée inaperçue et ayant spontanément évolué vers la réparation (mécanisme peu probable car ces fractures de fatigue ont très peu tendance à consolider a Signes indirects de lyse isthmique Il peut s'agir : ■ d'une anisocorie vertébrale de face, avec un pédicule qui apparaît anormalement dense et large en raison d'une hyperostose de stress de la région pédiculo-isthmique (fig. 16.63). Cette anisocorie témoigne d'une majoration Encadré 16.9 Éléments radiographiques à analyser ■ ■ ■ ■ ■ ■ Visibilité d'une lyse isthmique Signes indirects de lyse isthmique – Anisocorie pédiculaire de face – Déviation des processus épineux sus-jacents à la lyse (lyse unilatérale ou asymétrique) – Allongement de l'isthme – Nodule de Gill calcifié Ancienneté de la lyse Présence d'un spondylolisthésis – Classification en cinq stades de Meyerding – Pourcentage de glissement de Taillard ou de Boxall Éléments pronostiques péjoratifs – Glissement initial important – Dysplasie de L5 et/ou S1 – Cyphose entre L5 et S1 – Faible encastrement de L5 – Lyse en L4 Évaluation de l'équilibre – Incidence pelvienne – Lordose lombaire – Pente sacrée et version pelvienne – Angle de gîte sagittal en T9 b c Fig. 16.62 Lyse isthmique bilatérale (patients différents). De face (a) : solution de continuité linéaire sous-pédiculaire (flèche) ; de profil : solution de continuité isthmique isolée (b) ou associée à une hyperostose des pièces osseuses adjacentes (c) ; lyse isthmique de ¾, se traduisant par une clarté linéaire du col du « petit chien » (flèche). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 400 Partie II. Colonne vertébrale Fig. 16.63 Anisocorie du pédicule gauche secondaire à une lyse de l'isthme controlatéral (flèche). en raison de facteurs d'équilibre défavorables) ou plutôt d'un remodelage progressif de l'isthme en raison de contraintes mécaniques anormalement marquées à ce niveau. Il se traduit par une augmentation de l'angle pédiculofacettaire de L5 (> 120° de profil) (fig. 16.64) ; ■ d'un nodule de Gill calcifié (nodule fibreux cicatriciel englobant la lyse isthmique) rarement visible sur les clichés de face sous la forme d'une masse dense médiopédiculaire [136, 137]. Ancienneté de la lyse Une lyse ancienne se traduit par une solution de continuité assez large dont les bords sont corticalisés, ce qui témoigne d'une pseudarthrose. Le fragment spino-articulolamaire soustrait aux contraintes mécaniques évolue parfois vers la déminéralisation et l'atrophie. Une horizontalisation progressive de la lame et une cunéiformisation de l'hémicorps vertébral correspondant ont également été rapportées en cas de lyse unilatérale. En cas de fracture récente, la solution de continuité présente, en revanche, des bords flous et spiculés au sein d'une ostéocondensation isthmique ou non [136]. Présence et quantification du spondylolisthésis Son analyse précise nécessite des clichés réalisés en position debout. En cas de lyse unilatérale, la radiographie de face peut objectiver une rotation vertébrale avec décalage des processus épineux du côté de la lyse (cf. supra). En cas de lyse ou d'allongement isthmique bilatéral, un spondylolisthésis est présent dans 10 à 50 % des cas selon les séries. Il s'agit d'un antélisthésis (habituellement de L5) avec perte de l'alignement du mur antérieur des corps vertébraux. Il s'accompagne d'une perte de l'alignement des processus épineux à l'étage sus-jacent à la lyse, bien visible de profil (à la différence des spondylolisthésis dégénératifs où cette perte d'alignement s'effectue au même étage que le spondylolisthésis). Il existe essentiellement deux façons de quantifier le glissement (fig. 16.65) [18, 120, 121, 136, 233, 612] : ■ les stades de Meyerding. La quantification repose sur la projection du coin postéro-inférieur de la vertèbre olisthésique par rapport au plateau supérieur de la vertèbre sous-jacente, divisé en quatre portions égales : dans le stade 1, le coin se projette en regard du quart le plus postérieur ; dans le stade 4, il se projette en regard du quart le plus antérieur. On rajoute souvent un stade 5 qui correspond à la spondyloptose où il n'y a plus de contact Fig. 16.64 Allongement de l'isthme (flèche). 5 4 3 2 1 Stades de Mayerding a a b b Pourcentage de glissement de Taillard Pourcentage de glissement de Boxall Fig. 16.65 Quantification du spondylolisthésis. Stades de Meyerding ; pourcentage de glissement de Taillard (rapport entre la zone découverte du plateau supérieur de S1 [a] et le plateau supérieur de S1 [b]) ou de Boxall (rapport entre la zone découverte du plateau supérieur de S1 [a] et le diamètre antéropostérieur de L5 [b]). entre le coin postéro-inférieur de la vertèbre olisthésique et le plateau supérieur de la vertèbre sous-jacente : le corps vertébral olisthésique a glissé en avant de la vertèbre sous-jacente ; ■ le pourcentage de glissement de Taillard. Il s'agit du rapport entre la zone découverte du plateau supérieur de S1 et le plateau complet (a/b) × 100, avec a : distance entre les coins postérieurs des deux vertèbres intéressées par le glissement et b : longueur du plateau de la vertèbre sous-jacente. Un glissement vertébral serait significatif à partir de 20 %. Boxall propose de modifier cet indice en prenant pour référence le plateau inférieur de la vertèbre olisthésique, moins sujet aux phénomènes de résorption osseuse du coin vertébral antérieur [137, 233]. Quelle que soit la technique utilisée, on soulignera qu'une brièveté dysplasique du plateau inférieur de L5 peut, à tort, faire croire à un antélisthésis de L5. La conservation de l'alignement des coins antérieurs des plateaux permet de redresser le diagnostic. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire Éléments pronostiques péjoratifs Ces éléments sont associés à un risque élevé d'évolutivité du spondylolisthésis (fig. 16.66 et 16.67) [137, 246] : ■ un glissement initial important ; ■ une dysplasie constitutionnelle ou acquise de la vertèbre olisthésique, habituellement L5 [482] : spina bifida, dysplasie de l'arc postérieur, aspect trapézoïdal du corps vertébral avec un mur antérieur plus haut que le postérieur et un plateau supérieur plus long que l'inférieur. Cet aspect, secondaire à la diminution des contraintes mécaniques sur la partie antérieure du corps vertébral, peut être analysé par l'indice de dysplasie de Taillard de L5 (rapport de la hauteur postérieure sur la hauteur antérieure) ; ■ une dysplasie constitutionnelle ou acquise de S1 : il s'agit essentiellement de la résorption osseuse de la partie antérieure du plateau supérieur de S1 et du dôme sacré (convexité supérieure du plateau supérieur de S1) [630]. Ces déformations sont secondaires à l'appui anormal de L5 pendant la croissance en raison de son glissement. L'indice de S1 (rapport des longueurs sagittales des plateaux supérieur et inférieur de S1) permet d'analyser l'importance de la dysplasie antérieure de S1 (un rapport inférieur à 1,35 témoigne d'une dysplasie sévère) [585]. a b Indice de dysplasie de L5 Indice de dysplasie de S1 a b 0 Évaluation du dôme sacré selon Wiltse 1 Plusieurs systèmes ont été proposés pour évaluer le dôme sacré [66, 585, 612] ; ■ une cyphose entre L5 et S1 : elle s'apprécie essentiellement par l'angle lombosacré de Dubousset (formé entre la tangence au plateau supérieur de L5 et au mur postérieur de S1) [148]. Un angle inférieur à 90° traduit une cyphose [591]. Cet angle diminue (s'aggrave) en position debout, il augmente (s'améliore) en décubitus et en hyperextension [591]. On signalera que la présence d'éperons osseux réactionnels à la partie antérieure de S1 ou postérieure de L5 et de S1 est associée à une cyphose moins sévère de L5 et S1 [585]. D'autres angles ont également été proposés : l'angle lombosacré de Boxall (formé par la tangente des plateaux inférieurs de la vertèbre olisthésique et supérieur de la vertèbre sous-jacente) [66] et l'angle de Wiltse (formé par les tangentes au bord antérieur de la vertèbre olisthésique et au bord postérieur de la vertèbre sous-jacente) [612] ; ■ un faible encastrement de L5. Normalement, sur un cliché de face, la ligne réunissant le sommet des deux crêtes iliaques croise le disque L4-L5 ou le tiers supérieur de L5. Un faible encastrement est associé à une insuffisance du ligament iliolombaire, favorisant le glissement de L5 ; ■ une lyse de L4. Pour certains auteurs [207, 230], ce type de lyse est plus souvent symptomatique, et plus fréquemment associé à un glissement (absence d'amarrage du ligament iliolombaire). Évaluation de l'équilibre sagittal visant à compenser le glissement Lorsqu'une lyse isthmique est mise en évidence, il est important d'apprécier l'équilibre global du rachis. Des radiographies du rachis total en charge (ou mieux, sur système EOS™) doivent donc compléter le bilan [590]. Il importe d'évaluer (fig. 16.68) [136, 137] : ■ l'incidence pelvienne (angle formé par une droite reliant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau supérieur de S1 et une droite perpendiculaire au plateau supérieur de S1), normalement de l'ordre de 51,4° en a b 401 2 Évaluation du dôme sacré selon Vialle Angle lombosacré (cyphose L5-S1) Fig. 16.66 Éléments pronostiques péjoratifs. Indice de dysplasie de Taillard de L5 (rapport de la hauteur postérieure sur la hauteur antérieure) ; indice de dysplasie de S1 (rapport des longueurs sagittales des plateaux supérieur et inférieur de S1) ; évaluation du dôme sacré selon Wiltse (rapport de la hauteur du dôme sur la longueur sacrée) et Vialle (type 0 pas de convexité, 1 : convexité modérée et centrale, 2 : convexité antérieure et marquée) ; angle lombosacré analysant la cyphose entre L5 et S1 (angle entre la tangence au plateau supérieur de L5 et le mur postérieur de S1). Fig. 16.67 Spondylolisthésis par lyse isthmique bilatérale de stade 2 de Meyerding. Notez deux facteurs pronostiques péjoratifs : l'aspect trapézoïdal du corps vertébral de L5 et la dysplasie du dôme sacré. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 402 Partie II. Colonne vertébrale moyenne [322, 357] ; elle est souvent augmentée chez les patients qui développent une lyse isthmique ; ■ la lordose lombaire (angle entre les plateaux supérieur de L1 et inférieur de L5), pouvant être fortement majorée lorsque l'incidence pelvienne est augmentée [322] ; ■ la pente sacrée (angle entre la tangente au bord postérosupérieur du sacrum et la verticale) et la version pelvienne (angle formé par la verticale et la droite reliant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau supérieur de S1). Ces angles sont habituellement augmentés ; ■ l'angle de gîte sagittal en T9 (formé par la verticale et la droite reliant le centre des têtes fémorales au milieu du corps vertébral de T9), car T9 est considéré comme le centre de gravité du corps. Cet angle est habituellement de l'ordre de 11° [591]. T9 Gîte sagittal en T9 Incidence pelvienne Version pelvienne Fig. 16.68 Évaluation de l'équilibre sagittal visant à compenser le glissement. Incidence pelvienne (angle formé par une droite reliant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau supérieur de S1 et une droite perpendiculaire au plateau supérieur de S1) ; version pelvienne (angle formé par la verticale et la droite reliant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau supérieur de S1) ; angle de gîte sagittal en T9 (formé par la verticale et la droite reliant le centre des têtes fémorales au milieu du corps vertébral de T9). Scanner Les reconstructions multiplanaires permettent une visualisation optimale des isthmes, avec notamment des coupes passant par leur axe [102, 137, 311, 559]. En cas de lyse isthmique évidente en radiographie, le scanner est surtout utile dans l'étude de la dysplasie des corps vertébraux de L5 et de S1 en vue d'une éventuelle chirurgie [590]. Caractère partiel ou complet de la lyse Cette donnée n'est pas toujours facile à authentifier sur les radiographies (fig. 16.69). Analyse de la fracture isthmique Les fractures récentes se caractérisent par une fine solution de continuité de l'isthme (elle est notamment moins large que l'interligne zygapophysaire adjacent) et des berges irrégulières non condensées au sein d'un isthme dense (cf. fig. 16.69). Cette ostéocondensation peut s'étendre en avant dans le corps vertébral adjacent. Les fractures plus anciennes se traduisent comme des solutions de continuité de contours sinueux et aux berges irrégulièrement condensées (fig. 16.70). À un stade chronique, les berges sont corticalisées et parfois atrophiques (fig. 16.70). Retentissement sur le canal central L'importance du déplacement vertébral est bien appréciée sur les reformations sagittales en fenêtres osseuses, mais il peut être minoré par le décubitus. Si le canal central est élargi dans le sens antéropostérieur lorsqu'il existe un spondylolisthésis par lyse isthmique (à la différence du spondylolisthésis dégénératif) (fig. 16.71), son diamètre frontal peut être rétréci (distance interlyse < 10 mm) par l'enclavement des processus articulaires zygapophysaires inférieurs de la vertèbre susjacente dans la lyse ou par un nodule de Gill [137, 233]. Ce nodule fibreux cicatriciel englobant la lyse isthmique peut être de densité graisseuse, tissulaire, calcifiée ou osseuse [137]. Retentissement sur le canal latéral Le scanner permet également de rechercher une cause à la radiculalgie lorsqu'elle existe. Le récessus latéral peut être rétréci par un nodule de Gill développé vers l'avant [137, 453], mais c'est surtout le foramen intervertébral qui est rétréci (fig. 16.72). Les causes, multiples, sont particulièrement bien analysées sur les coupes parasagittales : réduction de hauteur par affaissement discal, bombement du disque, contact étroit avec le coin postérosupérieur de la vertèbre sous-jacente, nodule de Gill en arrière, agressivité de la berge antérieure de la lyse [136], ostéophytes postérolatéraux du Fig. 16.69 Lyse isthmique bilatérale incomplète, interrompant typiquement la corticale inférieure de l'isthme : coupes sagittales passant par les deux isthmes (a, b) et coupe axiale (c). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 403 Fig. 16.70 Lyse isthmique bilatérale chez deux patients différents. a. À droite, la fracture est irrégulière, sinueuse, avec un os trabéculaire adjacent remanié et une hypertrophie des berges ; à gauche, les berges sont corticalisées, atrophiques et l'os trabéculaire adjacent est normal. La lyse isthmique gauche est plus ancienne que la droite. b. Lyse isthmique bilatérale corticalisée ancienne. Fig. 16.71 Spondylolisthésis par lyse isthmique se traduisant par un canal central élargi dans le sens antéropostérieur : reformations sagittale (a) et axiale (b). IRM Fig. 16.72 Compression de la racine L5 (flèche) secondaire à un affaissement et à un bombement discal. Notez la déformation du foramen L5-S1, aplati (affaissement discal) et élargi en antéropostérieur (spondylolisthésis secondaire à la lyse isthmique) (tête de flèche). plateau inférieur de la vertèbre olisthésique, hernie discale foraminale ascendante (rarement) [136, 453]. Les coupes axiales sont en revanche souvent faussement rassurantes en montrant une persistance de graisse autour de la racine. Extrusion discale à l'étage sus-jacent Elle explique parfois les radiculalgies [136, 233]. Cet examen permet : ■ d'objectiver la lyse isthmique, comblée par un tissu dont le signal est variable, souvent intermédiaire, parfois de type graisseux ou liquidien (fig. 16.73) [18, 136, 205, 233, 261, 453, 572] ; ■ d'objectiver son caractère aigu ou chronique en fonction de la présence ou non d'un œdème adjacent [77]. Au stade débutant, l'IRM peut n'objectiver qu'un œdème de l'isthme alors que la fracture n'est pas encore identifiée en scanner [325, 403, 490]. Cet œdème peut faire errer le diagnostic, notamment vers un ostéome ostéoïde. Une classification des fractures isthmiques récentes en 5 grades a été proposée [237] ; ■ d'objectiver la cause des compressions radiculaires (cf. supra Scanner). On signalera que l'IRM peut être en difficulté pour bien analyser les nodules de Gill calcifiés [136, 259] ; ■ d'objectiver des anomalies de signal de type inflammatoire des plateaux vertébraux (type Modic 1) qui peuvent être asymétriques (notamment en cas de glissement asymétrique) ou diffuses, et alors bien corrélées aux douleurs des patients [591] ; ■ d'analyser l'état d'hydratation des disques intervertébraux en pondération T2. Une bonne hydratation du disque à l'étage de la lyse peut permettre une Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 404 Partie II. Colonne vertébrale a b c d e Fig. 16.73 Lyse isthmique en IRM (patients différents). Spondylolisthésis secondaire à une lyse isthmique bilatérale, de stade 2–3 de Mayerding : coupes sagittales pondérées en T2 (a) et en T1 (b). Notez le caractère dysplasique de L5 et de S1. Compression de la racine L5 du fait de l'antélisthésis (c : coupe sagittale pondérée en T2). Lyse isthmique récente, avec anomalies de signal en T1 (d) et T2 (e). reconstruction isthmique en cas de lombalgie chronique. En cas d'arthrodèse, une altération du signal du disque sus-jacent à la lyse fait prolonger l'arthrodèse au-dessus de celui-ci [136, 591]. Cet examen paraît, en revanche, moins sensible que le scanner pour la détection des fractures incomplètes et des lyses sur isthme dysplasique [77]. Des séquences 3D permettraient d'en améliorer la détection [77, 150]. L'IRM pourrait également être moins performante que le scanner pour rechercher une consolidation osseuse dans le suivi d'une fracture aiguë [77, 150]. Scintigraphie osseuse Surtout utilisée pour le diagnostic des états prélytiques ou des lyses fraîches occultes de l'enfant (hyperfixation isthmique de forme triangulaire sur la vue latérale), elle semble pouvoir être remplacée par l'IRM dans cette indication [77, 137, 325, 502]. Elle ne présente aucun intérêt pour le diagnostic des lyses isthmiques anciennes (absence de fixation). Autres fractures de l'arc postérieur Toutes les composantes de l'arc postérieur peuvent en fait se fracturer, notamment les pédicules et les lames, même si l'isthme représente le site de prédilection. On observe d'ailleurs parfois une lyse isthmique d'un côté et une fracture du pédicule ou de la lame controlatéral(e) [285, 437]. En dehors de la synchondrose entre le corps vertébral et l'arc postérieur, les défects « congénitaux » sont difficilement explicables puisqu'il n'existe qu'un seul centre d'ossification primaire pour l'arc postérieur [591]. Traitement Dans la majorité des cas (80 à 90 %), le traitement conservateur reste efficace et suffisant. En cas de lombalgie contemporaine d'une fracture isthmique, le traitement associe repos, antalgiques et antiinflammatoires non stéroïdiens. L'activité sportive ne doit être reprise qu'après un délai de 4 mois et en l'absence de symptomatologie douloureuse [590]. Dans ces conditions, la consolidation osseuse peut être obtenue, mais pas toujours [591]. D'autres équipes proposent une immobilisation plus longue par corset [536]. En cas de lombalgies chroniques, le traitement symptomatique est efficace chez la majorité des patients. On signalera l'intérêt éventuel de l'infiltration de la lyse isthmique ou d'une articulation zygapophysaire adjacente puisqu'il existe fréquemment une communication entre la lyse et les récessus articulaires des articulations zygapophysaires sus et sous-jacentes [233, 369, 436]. Chez un patient asymptomatique (découverte radiologique fortuite), aucune restriction physique ne doit être imposée [591]. S'il s'agit d'un adolescent pratiquant des sports en extension et à haut niveau, une surveillance clinique et radiographique régulière (tous les 6 à 12 mois) et des exercices de renforcement musculaire spécifiques sont proposés dans les formes modérées (stades 0 à 2 de la classification de Meyerding). La découverte d'un stade d'au moins 3 avant la fin de la croissance contre-indique, en revanche, la poursuite de ce type de sport [591]. En cas d'échec du traitement conservateur, plusieurs types d'intervention chirurgicale peuvent être proposés. La reconstruction isthmique avec avivement des berges Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire de la lyse, greffe osseuse et mise en compression ou non par divers systèmes d'ostéosynthèse s'adresse aux lyses non ou peu déplacées, avec un disque de hauteur et d'hydratation conservées. Une décompression postérieure (résection de l'arc postérieur et libération des racines) associée à une ostéosynthèse postérieure est indiquée en cas de radiculalgie. L'arthrodèse in situ permet de neutraliser tout mouvement et donne ses meilleurs résultats dans les spondylolisthésis de bas grade. Dans les spondylolisthésis de haut grade, une réduction partielle avec arthrodèse est habituellement préconisée. Des techniques chirurgicales mini-invasives sont de plus en plus souvent proposées au patient avec des résultats similaires à ceux de la chirurgie ouverte [615]. En cas de lyse isthmique pluriétagée, un traitement conservateur est préférable [406]. Spondylolisthésis dégénératif C'est le deuxième type de spondylolisthésis en fréquence. Le glissement vertébral est dû à la faillite « dégénérative » des moyens d'union intervertébraux (disques, articulations zygapophysaires et structures ligamentaires). Il s'agit donc d'une pathologie du sujet âgé. L'arthrose zygapophysaire joue un rôle central dans ce type de pathologie. Elle est volontiers érosive, avec un interligne articulaire anormalement sagittal qui favorise le glissement vertébral. Le sens du glissement dépend de la symétrie des lésions zygapophysaires et de la statique rachidienne [137, 617, 618] : ■ une subluxation zygapophysaire bilatérale et symétrique entraîne un glissement sagittal sans composante rotatoire ; ■ une subluxation zygapophysaire unilatérale ou asymétrique s'accompagne d'une rotation vertébrale. L'orientation des interlignes zygapophysaires est alors souvent asymétrique (interligne plus sagittal du côté de la subluxation maximale) [617] ; ■ la lordose lombaire favorise l'antélisthésis de L4, voire L3 ; ■ le renversement postérieur du rachis lombaire favorise le rétrolisthésis de L1, L2, voire L3 ; ■ une scoliose lombaire favorise le latérolisthésis (ou dislocation). Quel que soit le sens du glissement, celui-ci est habituellement modéré (< 1 cm), notamment par rapport au spondylolisthésis par lyse isthmique. Les symptômes cliniques sont en revanche souvent plus marqués. Le spondylolisthésis dégénératif représente l'une des principales causes de canal lombaire rétréci. 405 Imagerie Radiographies Les radiographies de profil objectivent (fig. 16.74) : ■ le ou les antélisthésis généralement modérés (1 à 2 mm) ; ■ l'arthrose zygapophysaire (pouvant s'accompagner d'une ouverture de l'angle pédiculofacettaire témoignant de l'allongement de l'isthme) ; ■ le rétrécissement des foramens intervertébraux par l'ostéophytose ; ■ la perte de l'alignement des processus épineux [136, 137] ; ■ la dégénérescence discale au(x) même(s) étage(s) ; ■ et l'accentuation de la lordose lombaire. Les radiographies de face peuvent montrer un défaut d'alignement du processus épineux de la vertèbre olisthésique et des vertèbres sus-jacentes en cas de subluxation asymétrique (décalage du côté du glissement maximal) [136, 137, 506]. Les clichés dynamiques de profil en flexion/extension sont indispensables pour évaluer l'instabilité associée, le glissement pouvant disparaître ou s'atténuer en position de décharge [412]. Scanner Il peut méconnaître des antélisthésis réduits en décubitus dorsal. Les coupes axiales recherchent la perte de l'alignement des surfaces zygapophysaires avec rupture du cintre articulolamaire et découverture antérieure du processus articulaire inférieur de la vertèbre sus-jacente qui fait saillie dans le canal rachidien (fig. 16.75) [136, 137, 453, 618]. Cette saillie antérieure est responsable d'un rétrécissement du canal central et des récessus latéraux. Ces anomalies peuvent être bilatérales et symétriques, asymétriques ou unilatérales [335]. Une sagittalisation et une rectitude de l'interligne zygapophysaire, primitive [206] ou secondaire [48, 335] à l'arthrose articulaire érosive, sont habituellement présentes. Les reformations sagittales apprécient la compression du sac dural entre l'arc postérieur de la vertèbre olisthésique et le coin postérosupérieur du corps de la vertèbre sous-jacente (surtout en cas de subluxation bilatérale et symétrique) (fig. 16.76), et celle des foramens par l'ostéophytose adjacente [453]. On signalera que la subluxation asymétrique des Antélisthésis dégénératif Il est surtout rencontré en L4-L5 (85 % des cas) et chez la femme [137]. Les formes pluriétagées sont rares. Les lombalgies chroniques constituent le symptôme principal. Il peut s'y associer une radiculalgie aiguë (hernie discale ou majoration de la composante rotatoire), une claudication radiculaire et parfois un syndrome de la queue de cheval. Fig. 16.74 Antélisthésis dégénératif de L4 par arthrose zygapophysaire. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 406 Partie II. Colonne vertébrale Normal Antélisthésis Rotation Rétrolisthésis Fig. 16.75 Schéma des principaux glissements vertébraux sur une coupe axiale. Rétrolisthésis dégénératif Fig. 16.76 Reformation TDM sagittale objectivant la compression du sac dural entre l'arc postérieur de L4 et le coin postérosupérieur du corps de L5. On devine également le bombement du disque L4-L5 (flèche) et l'épaississement des ligaments jaunes (tête de flèche), majorant également le rétrécissement canalaire. articulations zygapophysaires favorise le cisaillement rotatoire du disque, avec parfois extrusion foraminale du côté du glissement rotatoire. Un kyste zygapophysaire peut enfin être associé. IRM Elle donne les mêmes informations, même si l'analyse des lésions dégénératives zygapophysaires est moins fine qu'en scanner (fig. 16.77) [136]. Les séquences pondérées en T2 informent, en revanche, sur l'état de l'hydratation des disques intervertébraux dans le cadre d'un bilan préopératoire éventuel [136]. Les IRM permettant une exploration sur un sujet debout ou couché, mais avec un système externe reproduisant une pression axiale correspondant à la moitié de son poids, optimiseraient l'analyse du retentissement des spondylolisthésis dégénératifs [252]. Saccoradiculographie Elle est désormais rarement réalisée en préopératoire (recherche d'une majoration des phénomènes sténotiques entre la position assise et debout, en flexion et en extension) [137, 617]. Traitement Il est symptomatique. Si une chirurgie est envisagée, la décompression de la sténose canalaire s'accompagnera volontiers d'une arthrodèse [365]. Il se localise essentiellement aux étages L1-L2 et L2-L3. Il est secondaire à une discopathie dégénérative, à des étages où le plan discal est oblique en bas et en arrière [453]. L'obliquité des interlignes zygapophysaires, volontiers remodelée par l'arthrose, favorise ce glissement vers l'arrière, en général bilatéral et symétrique [52]. Les radiographies objectivent le glissement vertébral postérieur généralement modeste (en moyenne de 3 mm) (fig. 16.78), le bâillement des interlignes zygapophysaires et des pincements discaux importants, généralement pluriétagés [244]. Le scanner et l'IRM permettent, sur les reformations sagittales, d'analyser le retentissement, habituellement modéré, du rétrolisthésis sur le canal central (entre l'angle postéro-inférieur du corps de la vertèbre olisthésique et l'arc postérieur de la vertèbre sous-jacente) et le rétrécissement souvent sévère des foramens [233, 453]. Les coupes axiales permettent d'objectiver le bâillement de l'interligne zygapophysaire, qui peut aussi témoigner d'une réduction de l'antélisthésis en décubitus (fig. 16.79). Latérolisthésis dégénératif Ce glissement intervertébral latéral survient dans deux circonstances [617] : ■ chez des sujets porteurs d'une scoliose idiopathique de l'enfance (au-delà de 50° de courbure et de 25° de rotation apicale). Il peut survenir dès l'âge de 40 ans et constitue un facteur d'aggravation essentiel à prendre en compte. Le latérolisthésis se développe au niveau des vertèbres limites de la courbure scoliotique ; ■ sur un rachis normalement axé, en raison de la dégénérescence des moyens d'union intervertébrale. Il s'observe alors essentiellement après la cinquantaine. Les dislocations ouvertes (ouverture du disque du côté du glissement) sont favorisées par les lésions ligamentaires, les dislocations fermées (pincement du disque du côté du glissement) par l'arthrose zygapophysaire. Elles sont parfois associées à un important glissement rotatoire et sont à l'origine de scolioses acquises de l'adulte [556]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 407 Fig. 16.77 Subluxation zygapophysaire unilatérale L4-L5 droite responsable d'une rotation vertébrale et d'une compression de la racine L5 droite (flèche) : coupes axiales pondérées en T1 (a) et T2 (b). Notez la sagittalisation de l'interligne zygapophysaire droit. rotatoire [556]. Elle retrouve une angulation radiculaire au niveau de la dislocation et/ou une rectitude radiculaire sous-pédiculaire en cas d'étirement, ainsi qu'un phénomène dit de « coupe-cigare » sur le fourreau dural. Elle est cependant désormais rarement réalisée. Autres spondylolisthésis Spondylolisthésis dysplasique Fig. 16.78 Rétrolisthésis dégénératif de L2 et de L3. Il survient chez de très jeunes patients (pas chez le nouveauné), le plus souvent à l'étage L5-S1. Il existe une dysplasie de l'arc postérieur et notamment des articulations zygapophysaires qui présentent une orientation anormale de leur interligne et des facettes articulaires peu profondes. Un spina bifida de S1 est habituellement associé [233, 383]. Les isthmes, fins et allongés, peuvent se rompre. Des glissements vertébraux parfois très importants peuvent être présents (spondyloptose). Les structures ostéocartilagineuses étant encore très malléables à cet âge, ce spondylolisthésis s'accompagne d'une déformation trapézoïdale de L5 et en dôme du plateau supérieur de S1 [426]. Spondylolisthésis post-traumatique Il fait suite à une fracture/luxation des deux isthmes. Spondylolisthésis pathologique Fig. 16.79 Bâillement des deux articulations zygapophysaires. Les radiographies de face objectivent la rupture de l'alignement des angles latéraux des vertèbres et évaluent le type de dislocation (ouverte ou fermée) et la rotation vertébrale. Les lésions dégénératives associées sont également notées. Le scanner et l'IRM visualisent le glissement et le degré de rotation vertébrale qui sont bien corrélés [564], l'avancée intracanalaire des processus articulaires, la sténose canalaire centrale rétrodiscale du côté opposé au glissement vertébral, la sténose du canal latéral et les remaniements dégénératifs discoarticulaire et ligamentaires, souvent asymétriques. La saccoradiculographie peut confirmer la mobilité intervertébrale associée au glissement intervertébral latéral et Il est secondaire à une fragilisation osseuse (maladie de Paget, métastase, infection rachidienne, ectasie durale, kyste arachnoïdien extradural, méga cul-de-sac) [40]. Spondylolisthésis postopératoire Il complique une laminectomie élargie ou survient au décours d'une arthrodèse (fracture de fatigue de l'isthme sus-jacent) [210, 478]. Instabilité vertébrale lombaire Il s'agit d'un concept biomécanique établissant une relation de cause à effet entre une mobilité jugée anormale dans un ou plusieurs espaces intervertébraux et divers tableaux de lombalgie, depuis le blocage fugace jusqu'à certaines Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 408 Partie II. Colonne vertébrale lombalgies chroniques [449]. Le problème est de définir ce qui est anormal sur le plan biomécanique et la responsabilité de cette anomalie dans la symptomatologie. En fait, on ne connaît pas la limite entre une mobilité normale et anormale entre deux vertèbres lombaires dans le plan sagittal et encore moins dans les plans frontal et transversal. Les symptômes lombaires n'ont, par ailleurs, jamais été définis et évalués. En définitive, le concept mécanique d'instabilité lombaire est sans doute raisonnable pour un certain nombre d'hypermobilités limitées à un ou deux étages mais la réalité de sa traduction clinique doit encore être démontrée [449]. Étiologies On citera : ■ le spondylolisthésis par lyse isthmique ; ■ les scolioses idiopathiques de l'enfance ; ■ les tassements vertébraux ostéoporotiques qui modifient les contraintes mécaniques ; ■ la dégénérescence discale car elle favorise les spondylolisthésis et majore les contraintes mécaniques sur les articulations zygapophysaires ; ■ l'arthrose zygapophysaire, qui favorise les mouvements de translation et de rotation ; ■ l'atrophie des muscles spinaux qui ne peuvent plus jouer leur rôle protecteur ; ■ l'instabilité vertébrale traumatique ; ■ l'instabilité vertébrale postopératoire, deuxième étiologie en fréquence. Elle peut siéger à l'étage opéré en raison des lésions musculaires (abord postérieur), ligamentaires, osseuses et/ou articulaires [170], ou à l'étage sus-jacent (bloc vertébral par arthrodèse) en raison d'une nouvelle répartition des contraintes mécaniques ; ■ l'instabilité vertébrale compliquant des pathologies tumorales, infectieuses ou inflammatoires. Imagerie La définition de l'instabilité vertébrale est en réalité essentiellement radiologique car il n'existe pas de signe clinique spécifique de l'instabilité vertébrale. L'instabilité concerne essentiellement l'étage L4-L5, voire L3-L4, rarement L5-S1. Elle aboutit à des déplacements dynamiques exagérés dans le plan sagittal, frontal ou axial. Radiographies Les radiographies de base peuvent montrer des signes indirects d'instabilité vertébrale, non spécifiques : ■ un émoussement de l'angle vertébral antérosupérieur ; ■ un enthésophyte de traction, naissant à 2 à 3 mm du coin antérieur des plateaux vertébraux, de direction horizontale. Il est réactionnel aux forces de traction exercées sur le périoste par les fibres périphériques de l'anneau fibreux et le ligament longitudinal antérieur [444] ; ■ un vide centrodiscal (pression négative intradiscale) ou marginal (désinsertion des fibres de Sharpey) ; ■ des signes de dégénérescence des moyens d'union intervertébrale (dégénérescence discale, arthrose zygapophysaire) ; ■ des anomalies transitionnelles (hémisacralisation de L5, méga processus transverse de L5) ou une arthrodèse intervertébrale favorisant une instabilité à l'étage susjacent [444]. Les radiographies dynamiques constituent le moyen diagnostique essentiel de l'instabilité [448, 548], mais la multiplicité des techniques, des points de repère et la difficulté de leur réalisation optimale conduisent à des résultats malheureusement peu reproductibles, variables d'une série à l'autre [151]. Un glissement antéropostérieur de 4 mm sur des clichés dynamiques en flexion-extension constitue la valeur seuil à partir de laquelle on retient une instabilité sagittale, mais une telle mobilité semble présente chez au moins 20 % des sujets asymptomatiques [151]. Certains auteurs ont également rapporté la réalisation de clichés en compression/traction (moindre sensibilité) [151, 264]. Enfin, des radiographies dynamiques réalisées de façon passive pourraient objectiver des amplitudes de mouvement plus importantes en diminuant le contrôle musculaire par la douleur [447]. Les valeurs seuils pour les déplacements latéraux et rotatoires sont en revanche très discutées [151]. Scanner et IRM Ils peuvent montrer les glissements vertébraux mais sont réalisés en décubitus dorsal, c'est-à-dire en délordose lombaire, d'où la réduction de certaines instabilités sagittales. Des auteurs ont récemment rapporté, dans une étude TDM de rachis lombaires étudiés en rotation, une majoration de la rotation intersomatique aux étages présentant une instabilité rotatoire avec reproduction de la douleur en discographie. Les examens dynamiques (IRM ouverte) semblent prometteurs et permettent des mesures de rotation et de translation en charge [371]. Saccoradiculographie Elle évalue le retentissement de l'instabilité vertébrale sur le sac dural et les racines en raison de son caractère dynamique (positions extrêmes en flexion/extension, inclinaisons latérales). Elle est de moins en moins réalisée. Traitement Il est préférable de s'appuyer le plus longtemps possible sur le traitement le plus logique, c'est-à-dire la rééducation proprioceptive de la musculature vertébrale, avant d'envisager des interventions chirurgicales de stabilisation, souvent lourdes (chirurgie d'arthrodèse) et dont les indications et les résultats varient dans la littérature [468]. Ossifications ligamentaires Hyperostose vertébrale Également appelée maladie de Forestier, l'hyperostose vertébrale correspond à une coulée osseuse située le long de la face antérieure ou antérolatérale des corps vertébraux. Elle résulte d'une ossification enchondrale ayant débuté au sein ou sous le ligament longitudinal antérieur, et l'englobant partiellement. Cette ossification peut également affecter les autres enthèses du rachis et du squelette périphérique, et Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire s'intègre alors dans l'hyperostose squelettique idiopathique diffuse (DISH des Anglo-Saxons). Étiologie Elle reste inconnue et controversée. Diverses hypothèses ont été soulevées, notamment la stimulation de l'ossification ligamentaire (et osseuse) sous l'action de facteurs métaboliques [494], comme en témoigne sa fréquente association avec le diabète, la goutte et certaines anomalies du métabolisme de l'hormone de croissance ou de la vitamine A [22, 132, 296]. Les patients ont habituellement un index de masse osseuse plus élevé que les groupes contrôles, même si une augmentation artificielle de celle-ci peut être due à la projection des constructions osseuses [505]. À la différence de l'ossification du ligament longitudinal postérieur parfois associée, il ne semble pas exister de prédisposition génétique, même si des formes familiales et une fréquence élevée de l'antigène HLA-B8 [602] ont rarement été rapportées. Terrain C'est une affection fréquente des sujets de plus de 50 ans, notamment de sexe masculin (prévalence de 25 à 27 % chez les hommes et de 13 à 15 % chez les femmes de plus de 50 ans, augmentant avec l'âge) [76, 289, 602]. Des cas précoces (dès 40 ans) ont parfois été rapportés. L'hyperostose vertébrale serait moins fréquente dans les populations noires et asiatiques. Il existe une forte association avec le syndrome métabolique (odds ratio : 3,88) [345, 368]. 409 fication dense, compacte ou, lorsqu'elle est de taille importante, une différenciation corticospongieuse avec, parfois, effacement des limites entre l'ossification et le bord antérieur des corps vertébraux (fig. 16.81). Pour Resnick [465, 466], le diagnostic d'hyperostose vertébrale ne peut être retenu que si cette ossification est visible sur au moins quatre corps vertébraux contigus, mais cette définition ne permet pas le diagnostic des formes débutantes (absence de consensus pour leur diagnostic) [306]. Dans l'hyperostose vertébrale, la hauteur des disques est typiquement conservée. Cependant, étant donné l'âge des patients, une discarthrose peut être associée, voire favorisée au départ étant donné les modifications des contraintes mécaniques [188]. Il y a cependant un contraste entre le caractère modéré des pincements discaux et l'importance des constructions osseuses. L'extension de la coulée osseuse sur les corps vertébraux se fait également bien au-delà des coins vertébraux, à la différence des ostéophytes. Enfin, il n'y a pas d'ankylose articulaire vraie ou d'érosions des articulations sacro-iliaques, costovertébrales et zygapophysaires (à la différence de la spondylarthrite ankylosante) (encadré 16.10) ; il n'y a pas non plus de mise au carré des corps vertébraux. Le scanner et l'IRM ne présentent pas d'intérêt particulier, hormis la recherche d'une complication, notamment une fracture transversale. Rachis lombaire La découverte de l'hyperostose vertébrale est le plus souvent fortuite. Il peut cependant exister une raideur rachidienne ou des rachialgies diffuses modérées de type mécanique, d'étiologie discutée [502]. Une douleur sévère, inhabituelle, doit faire craindre une complication (cf. infra). Les patients ne présentent pas d'anomalie biologique spécifique, mais divers désordres métaboliques ont été rapportés en association (diabète, goutte, hyperlipémie) [100, 123, 289, 331, 345, 368, 573]. Au rachis lombaire, l'hyperostose prédomine à la face antérolatérale des corps vertébraux, notamment de L1 à L3. Elle peut se traduire par (fig. 16.82) : ■ des excroissances osseuses pointues, volontiers symétriques, présentant une base d'implantation très large (beaucoup plus large que celle des ostéophytes), dont la taille contraste avec une relative préservation de la hauteur des disques (aspect le plus fréquent) ; ■ des ossifications arrondies ou triangulaires en regard des disques ; ■ une coulée osseuse volontiers discontinue (aspect le moins fréquent). Cette discontinuité de l'ossification lombaire serait due à la plus grande mobilité de ce segment par rapport au rachis thoracique. Rachis thoracique Rachis cervical Clinique C'est à ce niveau que l'hyperostose est la plus fréquente et la plus caractéristique. La face antérolatérale droite du rachis thoracique, notamment entre T7 et T11, est bordée par une coulée osseuse dense, de contours nets et de forme ondulée car elle suit la concavité antérieure des corps vertébraux et la convexité des disques intervertébraux (fig. 16.80). Le côté gauche est relativement préservé, probablement en raison de l'inhibition de l'ossification ligamentaire par les pulsations de l'aorte thoracique descendante. Cette ossification, dont l'épaisseur peut varier de 1 à 20 mm, est typiquement continue, mais de fines solutions de continuité peuvent s'observer en regard des disques. Elle est ou non séparée des corps vertébraux par un fin espace radiotransparent. Parfois, une ossification arrondie discale ou prédiscale en représente un équivalent (cf. fig. 16.80). Le scanner peut montrer une ossi- Cf. chapitre 15. Fracture transversale Il s'agit d'une complication classique et grave des rachis ankylosés. Sa survenue ne nécessite pas de traumatisme important, ce qui explique la fréquence du retard diagnostique car ces patients présentent volontiers des rachialgies chroniques aspécifiques. Elle peut intéresser le corps vertébral à mi-hauteur du segment ankylosé (cas le plus fréquent) ; elle peut également passer dans le disque, soit à la jonction entre le segment fusionné et le segment mobile, soit plus rarement dans le segment ankylosé [228, 431]. Elle s'étend dans les pédicules et les articulations zygapophysaires [73]. L'instabilité vertébrale est par conséquent importante (possible luxation vertébrale), ce qui fait la gravité de Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 410 Partie II. Colonne vertébrale a c b d Fig. 16.80 Hyperostose vertébrale thoracique (patients différents). De face : coulée osseuse dense, de contours nets et de forme ondulée, prédominant sur le bord droit du rachis. Cette coulée peut présenter une différenciation corticospongieuse (a) ou non (b). De profil, la coulée suit le bord concave des corps vertébraux et convexe des disques (c). Chez cet autre patient (d), notez une construction osseuse arrondie (flèche) et des constructions pseudo-ostéophytiques (têtes de flèches) dont la taille contraste avec la normalité des hauteurs discales. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 411 Fig. 16.81 Hyperostose vertébrale thoracique avec effacement des limites entre l'ossification et le bord antérieur des corps vertébraux : reformations sagittales en scanner. Encadré 16.10 Principales étiologies d'ossification du ligament longitudinal antérieur ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Hyperostose vertébrale Enthésophyte de traction Volumineux ostéophyte Spondylarthrite ankylosante Acromégalie Fluorose Rétinoïdes/hypervitaminose A Hypoparathyroïdie Hypophosphatémie liée à l'X Ochronose Ostéoarthropathie nerveuse ces fractures, avec possibilité de compression neurologique d'emblée ou dans un deuxième temps. Lésions associées L'hyperostose vertébrale est volontiers associée à : ■ une ossification des autres ligaments rachidiens. L'ossification du ligament longitudinal postérieur cervical est présente chez la moitié des patients ayant une hyperostose vertébrale [465] ; inversement, 20 à 44 % des patients avec une ossification du ligament longitudinal postérieur cervical ont une hyperostose vertébrale associée. Les autres ligaments rachidiens peuvent également s'ossifier : ligaments jaunes, inter et sus-épineux, capsule périzygapophysaire. Toutes ces ossifications peuvent rétrécir le canal rachidien, notamment au rachis lombaire [327] mais ce type de complication est moins fréquent qu'au rachis cervical ; ■ une calcification/ossification des disques intervertébraux adjacents en raison de l'immobilité rachidienne. L'IRM montre alors un signal élevé des disques en pondération T1 [34, 348, 353] ; ■ une hyperostose costovertébrale et de la partie proximale des côtes secondaire à l'absence de mouvements de cette région anatomique (fig. 16.83) ; ■ une hyperostose extrarachidienne, d'où la dénomination d'hyperostose squelettique idiopathique diffuse [346]. Les enthésophytes sont volontiers exubérants, bilatéraux et symétriques. Toutes les insertions tendineuses, ligamentaires, capsulaires ou musculaires peuvent être affectées, mais il existe des sites de prédilection : – le bassin : crêtes iliaques, tubérosités ischiatiques, trochanters, ligaments iliolombaires, sacrotubéreux, symphyse pubienne, acétabulum latéral. Les ligaments et capsules sacro-iliaques sont également volontiers ossifiés, notamment à leur partie antérosupérieure ; il en résulte une ankylose extra-articulaire chronique avec raréfaction osseuse de décharge rendant difficile Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 412 Partie II. Colonne vertébrale Fig. 16.82 Hyperostose vertébrale lombaire chez deux patients différents. a. Les constructions osseuses ressemblent à des ostéophytes mais leur base d'implantation se prolonge sur la face antérieure des corps vertébraux et leur taille contraste avec la préservation de la hauteur des disques intervertébraux. b. Hyperostose exubérante chez un autre patient. Fig. 16.83 Hyperostose vertébrale thoracique prédominant du côté droit, associé à une hyperostose des articulations costovertébrales (flèches). la visualisation des surfaces articulaires. L'ankylose intra-articulaire est également possible, – le pied : partie postérieure et inférieure du calcanéus (fig. 16.84), talus, os naviculaire et cuboïde (aspect de pied hérissé de profil notamment), base du 5e métatarsien, – le genou : patella (fig. 16.85), épines tibiales, articulation tibiofibulaire proximale, – le coude : olécrâne notamment, – le crâne : hyperostose frontale interne [465]. Ces enthésopathies, palpables lorsqu'elles sont superficielles, sont souvent asymptomatiques. Elles peuvent cependant être responsables d'une diminution de la mobilité articulaire, notamment à la hanche, au coude et au genou, ou être associées à des douleurs inflammatoires parfois suffisamment invalidantes pour nécessiter une intervention Fig. 16.84 Hyperostose de la partie postérieure et inférieure du calcanéus dans le cadre d'une hyperostose squelettique idiopathique diffuse (DISH des Anglo-Saxons). chirurgicale, notamment au tendon calcanéen, au coude, au talon ou à l'épaule [248, 360, 367, 410]. Ces patients présentent une propension à développer des ossifications hétérotopiques périarticulaires après intervention chirurgicale, notamment après pose d'une prothèse totale de hanche. Traitement Il est habituellement symptomatique. Une prescription postopératoire immédiate d'anti-inflammatoires pendant 1 à 2 semaines peut être conseillée afin de diminuer le risque d'ossifications hétérotopiques périarticulaires, notamment en cas de pose de prothèse totale de hanche [45, 248, 367]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 413 pas toujours après l'intervention chirurgicale, et exceptionnellement d'un rétrécissement du canal lombaire [363, 553]. Ossification du ligament longitudinal postérieur Bien moins fréquente qu'à l'étage cervical, l'ossification du ligament longitudinal postérieur affecte essentiellement le rachis thoracique, notamment entre T4 et T8. Elle peut être associée, ou non, à une hyperostose vertébrale, à une ossification des ligaments jaunes et à une ossification du ligament longitudinal cervical. Elle s'observe sur le même type de terrain. Une fluorose est également parfois associée ; un contexte post-traumatique peut aussi être retrouvé [212]. Cette ossification peut être à l'origine d'une myélopathie qui ne récupère Ossification des ligaments jaunes Elle est surtout rapportée dans la population asiatique et, à un moindre degré, dans la population noire ou indienne [212, 388, 398, 438]. Elle est parfois associée à une hyperostose vertébrale, une ossification du ligament longitudinal postérieur, une fluorose, un diabète et exceptionnellement une hypophosphatémie liée à l'X [177, 580, 619, 622]. Elle a également été rapportée avec une fréquence importante chez des ouvriers, ce qui suggère des contraintes mécaniques majorées sur le ligament [328]. Elle est uni ou bilatérale et peut affecter une ou plusieurs régions du rachis thoracique, mais elle prédomine au rachis thoracique inférieur [619]. Elle peut être responsable d'une myélopathie ou d'une névralgie intercostale pouvant nécessiter une décompression chirurgicale (laminectomie ou laminoplastie notamment) (fig. 16.86) [168, 227, 328, 438, 619]. Ces ossifications constituent une entité différente des calcifications microcristallines des ligaments jaunes fréquemment observées dans la pathologie dégénérative rachidienne, notamment lombaire, et dans la chondrocalcinose [423]. Des dépôts massifs de cristaux de pyrophosphate de calcium, à l'origine de masses pseudo-tumorales, ont rarement été rapportés [399]. Hernies intraspongieuses Également appelées hernies de Schmorl (description par cet auteur en 1927), elles correspondent à l'invagination de matériel discal dans l'os trabéculaire d'un plateau vertébral. Elles Fig. 16.85 Hyperostose de la patella dans le cadre d'une hyperostose squelettique idiopathique diffuse (DISH des Anglo-Saxons). a c b d Fig. 16.86 Ossification focale du ligament longitudinal postérieur : coupes axiale (a) et sagittale (b) en scanner, coupes sagittales pondérées en T1 (c) et T2 (d). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 414 Partie II. Colonne vertébrale sont fréquentes (38 à 75 % de la population) et le plus souvent asymptomatiques [235, 467, 595]. Une prédominance masculine est souvent rapportée [616]. Elles siègent surtout à la charnière thoracolombaire, notamment au tiers moyen du plateau vertébral inférieur [467]. Leur taille est variable (2 à 22 mm) [616]. Elles se développent souvent de part et d'autre d'un même disque intervertébral [597]. Leur développement est favorisé par : ■ une dégénérescence discale [364] ; ■ une altération de la plaque cartilagineuse : résidus vasculaires ou notochordaux, dystrophie rachidienne de croissance, microtraumatismes répétés notamment sportifs, dégradation arthrosique, etc. ; ■ une fragilité anormale de l'os sous-jacent : ostéoporose et autres ostéopathies raréfiantes, métastases, myélome, infection, etc. Il n'existe pas de consensus sur la physiopathologie du développement de ces lésions [309]. Elles se développent probablement le plus souvent de façon progressive, ce qui explique l'absence fréquente de symptomatologie douloureuse, mais le début peut être brutal avec des douleurs, notamment à la suite d'un traumatisme. Lorsqu'elles sont prémarginales postérieures, elles peuvent être responsables de radiculalgies. Radiographies Elles se traduisent par une lésion radiotransparente arrondie ou ovalaire jouxtant le disque intervertébral, délimitée par un liseré d'ostéosclérose (fig. 16.87a). À un stade aigu, le liseré peut manquer ; leur détection est alors délicate et peut faire craindre un processus malin [621]. Des cas de « tunnellisation » d'un corps vertébral par des hernies intraspongieuses des deux plateaux ont été rapportés [323] ; en dehors d'une fracture marquée du corps vertébral a b [324], leur sémiologie est en fait proche de celle d'une persistance du canal notochordal [111]. Scanner et IRM Le scanner précise les données radiographiques et objective l'invagination du disque au sein de la lésion. L'IRM démontre également parfaitement l'invagination du disque au sein du plateau vertébral (fig. 16.87b et c). Le signal de la hernie est habituellement superposable à celui du disque adjacent, souvent dégénératif. Une fissure discale orientée vers la hernie intraspongieuse peut d'ailleurs parfois s'observer. La moelle osseuse adjacente peut être normale ou plus hyperintense en T1 et T2, témoignant de sa conversion graisseuse. À un stade aigu, ces hernies peuvent être bordées d'un œdème de la moelle osseuse adjacente et se rehausser après injection de gadolinium, probablement en raison d'un recrutement des vaisseaux trabéculaires adjacents [531, 616]. Elles sont parfois précédées d'une discrète fracture du plateau vertébral avec œdème de l'os sous-jacent (fig. 16.88). Une plage mieux organisée s'installe ensuite, hypo-intense en T1, hyperintense en T2, se rehaussant après injection de gadolinium, et délimitée par un fin liseré hypo-intense sur toutes les séquences (fig. 16.89) [531, 595]. Plus rarement, le signal ou la densité de la hernie intraspongieuse peut être de type graisseux ou liquidien. Ces hernies sont alors volontiers volumineuses et prédominent au plateau supérieur de vertèbres lombaires. Il est difficile de savoir si ces lésions correspondent à une transformation lente d'une hernie intraspongieuse géante, ou si elles représentent l'évolution d'une lésion primitivement trabéculaire (nécrose post-traumatique par exemple) [616]. Il est cependant intéressant de noter que ces lésions ne s'accompagnent pas d'un pincement marqué du disque adjacent. c Fig. 16.87 Hernies intraspongieuses de petite taille sur trois corps vertébraux contigus : radiographie (a), coupes sagittales pondérées en T1 (b) et T2 (c). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire a b 415 c Fig. 16.88 Hernie intraspongieuse de constitution récente, avec anomalies de signal de l'os adjacent : coupes sagittales pondérées en T1 (a), T2 (b) et T1 après injection de gadolinium (c). a b d c e Fig. 16.89 Hernie intraspongieuse en voie d'organisation, avec œdème moins marqué de l'os adjacent : coupes sagittales pondérées en T1 (a), T2 (b) et T1 après injection de gadolinium (c), reformations sagittale (d) et frontale (e). Dystrophie rachidienne de croissance Cette ostéochondrose, également appelée épiphysite vertébrale de croissance (ou maladie de Scheuermann), est désormais considérée comme d'origine traumatique. Elle est secondaire à des microtraumatismes répétés (contraintes sportives ou obésité) survenant sur des plaques cartilagineuses fragilisées par la croissance rapide de l'adolescent [605]. Des facteurs génétiques (transmission autosomique dominante d'expression variable, anomalies de gènes codant pour certaines chaînes de collagène) et hormonaux (adolescents de grande taille dont l'âge osseux est en avance sur l'âge civil) sont également incriminés par certains auteurs [42, 117, 197, 213, 274, 336, 337]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 416 Partie II. Colonne vertébrale Clinique La fréquence de cette pathologie dépend des critères retenus, variant entre 1 et 10 % de la population, avec une prédominance masculine parfois rapportée [117, 336, 506, 530, 631]. L'âge de découverte se fait aux alentours de 13–14 ans chez la fille et de 15–16 ans chez le garçon [631]. La maladie peut être complètement asymptomatique et de découverte fortuite. Elle peut être révélée par une rachialgie thoracique moyenne ou basse mécanique, intermittente, rarement gênante, mais qui devrait conduire à la réalisation de radiographies. Elles diminuent habituellement à la fin de la puberté. Elle peut, enfin, être révélée par une cyphose thoracique, plus rarement thoracolombaire, le plus souvent non douloureuse, qui inquiète plus les parents que l'enfant [467]. Elle s'aggrave généralement de façon lentement progressive [476] mais elle peut s'accélérer lors d'activités physiques importantes. Cette cyphose thoracique, généralement compensée par une hyperlordose lombaire, est initialement réductible mais elle devient rapidement raide. Elle est associée à une scoliose modérée dans un tiers des cas [124]. Les complications neurologiques sont exceptionnelles, secondaires à une hernie discale ou une compression médullaire au sommet d'une cyphose à court rayon de courbure [94]. sation. On restera prudent dans la description car cet aspect est très fréquemment observé chez les adolescents asymptomatiques ; ■ d'une cunéiformation antérieure des corps vertébraux d'au moins 5°, traduisant un défaut de croissance secondaire à la majoration des contraintes mécaniques exercées sur la partie antérieure des corps vertébraux, à l'origine de la cyphose. Elle se mesure par l'angle formé par la tangente aux deux plateaux vertébraux de la vertèbre ; ■ d'une augmentation du diamètre antéropostérieur des corps vertébraux, diminués en hauteur [152]. L'atteinte des plaques cartilagineuses perturbe la croissance en hauteur des corps vertébraux ; il en résulte une stimulation Imagerie Radiographies Elles permettent le diagnostic de dystrophie rachidienne de croissance, mais les critères radiographiques nécessaires pour retenir le diagnostic varient grandement dans la littérature (encadré 16.11) [485, 530]. Elles permettent également le bilan de cette maladie, qui prédomine au rachis thoracique moyen et inférieur. Anomalies morphologiques des corps vertébraux Elles doivent intéresser au moins trois vertèbres contiguës pour que le diagnostic de dystrophie rachidienne de croissance soit retenu [530]. Il peut s'agir (fig. 16.90 et 16.91) : ■ d'un aspect irrégulier, feuilleté des plateaux vertébraux. Il résulte de multiples petites hernies intraspongieuses d'origine microtraumatique. Leurs contours sont bien limités par un discret liseré d'ostéoconden- Fig. 16.90 Dystrophie rachidienne de croissance. Aspect irrégulier, « feuilleté » des plateaux vertébraux, présence de hernies intraspongieuses, cunéisation antérieure et augmentation du diamètre antéropostérieur de certains corps vertébraux, et pincements de disques intervertébraux. Encadré 16.11 Signes radiographiques de dystrophie rachidienne de croissance ■ ■ ■ Anomalies morphologiques d'au moins trois corps vertébraux contigus – Cunéiformation antérieure des corps vertébraux d'au moins 5° (élément clé du diagnostic) – Aspect irrégulier, feuilleté des plateaux vertébraux – Augmentation du diamètre antéropostérieur des corps vertébraux – Hernies intraspongieuses Pincements des disques intervertébraux Cyphose thoracique (> 40°) Fig. 16.91 Dystrophie rachidienne de croissance avec cunéiformation antérieure sévère d'un corps vertébral. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire 417 de leur croissance en longueur et en largeur (croissance sous la dépendance du noyau d'ossification du corps vertébral) ; ■ de hernies intraspongieuses, de taille variable. Lorsqu'elles sont périphériques (hernies rétromarginales antérieures, prémarginales postérieures ou latérales), elles peuvent détacher le listel marginal et empêcher sa fusion (vertèbre limbique). On observe alors un petit fragment osseux, fragmenté ou non, en regard d'une amputation du coin vertébral correspondant. Ce listel peut cependant rester en partie attaché au corps vertébral. Quoi qu'il en soit, lorsque ce type de hernie rétromarginale n'entraîne pas de compression nerveuse d'emblée, la fragilisation de l'amarrage postérieur du disque intervertébral à ce niveau peut favoriser la survenue ultérieure d'une hernie discale. À un stade précoce, l'aspect irrégulier ou fragmenté des listels marginaux lors de leur ossification, notamment en regard d'une amputation marquée des coins vertébraux, doit attirer l'attention. À distance, le listel avulsé peut s'organiser et augmente parfois de taille. Pincement des disques intervertébraux Il témoigne de la dégénérescence discale et de bombements discaux ; il s'observe notamment lorsque les hernies intraspongieuses sont de grande taille. Anomalies de la statique vertébrale Leur recherche repose sur la réalisation de clichés en charge (idéalement par le système EOS™). L'amplitude de la cyphose thoracique normale varie grandement selon les séries (20–40°). La dystrophie rachidienne de croissance est caractérisée par une accentuation de la cyphose thoracique, notamment en raison de la cunéiformation antérieure des vertèbres. Elle est habituellement centrée sur T7-T8. Un cliché de profil réalisé chez un sujet en décubitus avec un billot placé sous le dos (hyperextension) peut permettre d'évaluer sa réductibilité. Une scoliose modérée est parfois associée au même niveau que la cyphose, ou au niveau de la lordose compensatrice sus et surtout sous-jacente (un tiers des patients) [124, 336, 467]. Sur le rachis total de profil, l'axe vertical de C7, qui coupe normalement le promontoire sacré (± 2 cm), passe volontiers largement en arrière de ce dernier [336]. On signalera la fréquence plus importante de spondylolisthésis chez ces patients [336]. L'incidence pelvienne est diminuée [571]. L'évolution sur le plan radiologique peut se faire vers l'ossification de la partie antérieure des disques intervertébraux, à l'origine d'un bloc vertébral antérieur (rarement observé). À l'âge adulte, il existe fréquemment une discarthrose dégénérative à l'apex de la cyphose et une augmentation de la fréquence des hernies discales thoraciques (fig. 16.92) [185, 336]. Scanner et IRM Ces techniques ne sont pratiquées qu'en cas de doute diag nostique ou de symptomatologie neurologique (radiculalgie, compression médullaire au sommet d'une cyphose à court rayon de courbure), à la recherche d'une hernie discale, d'une hernie rétromarginale postérieure Fig. 16.92 Séquelles de dystrophie rachidienne de croissance avec augmentation du diamètre sagittal des corps vertébraux, irrégularités des plateaux et remaniements dégénératifs intersomatiques. ou, rarement, d'un kyste arachnoïdien extradural associé [94, 270, 288, 545]. Les hernies discales sont rarement pluriétagées [94]. Formes particulières Topographie lombaire L'atteinte du rachis lombaire peut être associée à une dystrophie rachidienne de croissance thoracique typique ou être isolée [606]. Dans ce dernier cas, les relations avec la dystrophie rachidienne de croissance sont moins claires [118, 467, 550]. Lorsque cette pathologie est associée à la dystrophie rachidienne de croissance, cette dernière domine le tableau clinique [135]. Lorsque l'atteinte lombaire est isolée, les adolescents affectés sont volontiers des athlètes de compétition [135, 467, 550]. Les douleurs sont souvent sévères mais d'installation progressive. Il peut s'y associer une sciatique à bascule, un déficit sensitivomoteur, un syndrome de la queue de cheval ou une claudication intermittente en cas de hernie prémarginale postérieure avec avulsion du listel marginal ou, à distance, une sténose canalaire [135, 550]. En radiographie, on objective d'importantes hernies intraspongieuses avec pincement des disques intervertébraux et augmentation du diamètre antéropostérieur des corps vertébraux rétrécissant le diamètre sagittal du canal lombaire, et remaniements dégénératifs surajoutés chez l'adulte (fig. 16.93) [550]. Fusion vertébrale antérieure progressive Cette affection se développe chez l'enfant. La symptomatologie clinique est très variable. Initialement, on objective en Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 418 Partie II. Colonne vertébrale Fig. 16.94 Fusion vertébrale antérieure progressive. Traitement Fig. 16.93 Dystrophie rachidienne de croissance lombaire (ostéochondrose juvénile lombaire). radiographie des irrégularités, érosions ou condensations des coins vertébraux associées à des pincements discaux, pouvant mimer une spondyloarthrite axiale. L'affection évolue en quelques années vers une ankylose rachidienne antérieure très marquée, volontiers associée à une cyphose lombaire (fig. 16.94) [467]. Les adolescents présentant une cyphose thoracique de moins de 50–60° ne nécessitent que des antalgiques simples, des décontracturants et/ou des exercices visant à augmenter la flexibilité rachidienne et une surveillance radiographique jusqu'à la maturation squelettique. La pratique de sports « cyphosants » (aviron, cyclisme, haltérophilie) et le port de charges lourdes doivent être déconseillés. Au-delà de 50–60°, un corset est également nécessaire [336, 529]. Un traitement chirurgical (correction instrumentale) n'est envisagé qu'en cas de cyphose sévère avec altération de la qualité de vie, après échec des traitements conservateurs [430, 452]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 418.e1 Chapitre 16. Affections mécaniques et dégénératives du rachis thoracolombaire Références [1] AFSSAPS. 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Scoliose idiopathique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres scolioses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431 432 442 Fractures vertébrales Radiographies Elles posent deux types de problème : ■ la reconnaissance de la fracture vertébrale de type ostéoporotique. Celle-ci est fondamentale car un traitement médical instauré rapidement peut réduire le risque fracturaire et limiter la morbidité et la mortalité associées à cette ostéopathie (cf. chapitre 13 « Ostéopathies » dans le tome 1). On sait que 20 % des femmes qui développent une fracture vertébrale présentent une nouvelle fracture dans l'année qui suit [159]. Or, cette fracture est fréquemment méconnue par la clinique (trois fois sur quatre) et elle est trop souvent banalisée et non décrite dans les comptes rendus radiologiques, ce qui entraîne un retard de la prise en charge thérapeutique des patientes [81] ; ■ la différenciation entre une fracture bénigne (ostéoporotique par ordre de fréquence) et maligne (métastatique par ordre de fréquence). Les données cliniques et anamnestiques, un bilan biologique et des clichés radiographiques permettent de trancher sur la nature de la fracture vertébrale dans la très grande majorité des cas. Il importe de se souvenir qu'environ un tiers des fractures vertébrales survenant chez des patients présentant ou ayant présenté une affection maligne sont de type bénin [260]. Ce n'est qu'en cas de doute sur la nature de la fracture vertébrale, pour en évaluer le retentissement sur les structures nerveuses adjacentes ou pour guider la prise en charge thérapeutique, qu'une imagerie complémentaire est réalisée. Lorsqu'il persiste un doute après ces explorations, on peut soit réaliser une biopsie vertébrale, soit effectuer un contrôle IRM à un mois en cas de forte présomption de bénignité. Ce dernier permettra alors d'objectiver une régression au moins partielle des anomalies de signal. Fractures vertébrales ostéoporotiques (tableau 17.1) Nombre Les fractures vertébrales sont volontiers multiples (mais pas forcément contiguës) (fig. 17.1). Topographie caractéristique Les fractures vertébrales prédominent à la jonction thoracolombaire et au rachis lombaire. En dehors d'un contexte Tableau 17.1 Principaux éléments sémiologiques pouvant aider à la différenciation radiographique entre fractures vertébrales (FV) ostéoporotiques et métastatiques. FV ostéoporotique FV métastatique Topographie En dessous de T4 (T7) Tout le rachis Transparence osseuse Diminution homogène Variable Nombre Multiple Unique Surface fracturée Importante Focale (angulaire) Plateau vertébral Fracturé Lysé/effacé Mur postérieur Fracture (recul d'un coin) Ostéolyse/ bombement Lyse/condensation Dans la zone fracturée En dehors de la zone fracturée Vide intrasomatique Possible Absent Arc postérieur Normal Ostéolyse Tissus mous paravertébraux Normaux Tuméfaction importante/ asymétrique Pour plus delocorégionales, livres médicaux visiter Imagerie musculosquelettique – Pathologies 2e édition © 2017, Elsevier Masson SAS. Touspage droits réservés notre Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 419 420 Partie II. Colonne vertébrale Fig. 17.1 Fractures vertébrales ostéoporotiques du rachis lombaire, face (a) et profil (b). Notez leur caractère multiple, leur forme de sévérité variable de profil et leur caractère symétrique de face. Il existe une raréfaction osseuse homogène sévère (transparence équivalente des disques et des corps vertébraux de profil). Un phénomène du vide intrasomatique est visible de face (flèches) mais pas de profil (comblement par du liquide). traumatique, une fracture vertébrale au-dessus de T7 est inhabituelle, et elle est exceptionnelle au-dessus de T4 (ostéoporose très sévère, multiples fractures vertébrales, etc.). On considère qu'une fracture vertébrale au-dessus de T4 est maligne jusqu'à preuve du contraire. Hypertransparence osseuse du rachis Bien que son appréciation radiographique soit subjective, il existe typiquement une raréfaction osseuse axiale homogène en cas de fracture vertébrale ostéoporotique. En cas d'ostéoporose sévère, la raréfaction trabéculaire des corps vertébraux contraste avec la radiodensité préservée des contours vertébraux (vertèbres « fantômes »). La transparence des corps vertébraux peut alors devenir aussi faible que celle des espaces intervertébraux (cf. fig. 17.1). On peut également observer une disparition progressive du réseau trabéculaire secondaire horizontal, responsable d'une accentuation de la visibilité des travées verticales, conférant aux corps vertébraux un aspect peigné pseudo-hémangiomateux (cf. chapitre 13 « Ostéopathies » dans le tome 1). Inversement, l'absence de raréfaction osseuse décelable en radiographie n'élimine pas l'origine ostéoporotique de la fracture vertébrale. Forme de la vertèbre fracturée Les vertèbres fracturées sont le plus souvent de type cunéiforme au rachis thoracique (diminution de la partie antérieure du corps vertébral) et d'aspect angulaire ou biangulaire au rachis lombaire (fracture de la portion centrale du corps vertébral). La fracture étant secondaire à une fragilisation globale de la vertèbre, une surface importante du plateau vertébral est fracturée, Pour à la plus différence fractures angude livresdes médicaux visiter laires focales que l'on peut observer en cas de métastases. La fracture vertébrale est le plus souvent modérée (< 25 %). Lorsqu'elle est importante, en galette, sa sévérité contraste avec la préservation des contours du corps vertébral (absence d'ostéolyse) et l'absence de remaniement marqué de sa trame osseuse. En fait, les fractures affectent tantôt un plateau supérieur, tantôt un plateau inférieur (cf. fig. 17.1), à la différence de la déformation biconcave modérée et harmonieuse de l'ensemble des corps vertébraux que l'on peut observer dans l'ostéomalacie et l'ostéogenèse imparfaite. On se méfiera d'un aspect pseudo-concave des plateaux vertébraux lorsque les rayons X ne sont pas tangents aux corps vertébraux (fausses fractures vertébrales). En cas de doute sur une fracture vertébrale modérée, la comparaison aux plateaux vertébraux adjacents permet habituellement de trancher. De face, on considère que les fractures vertébrales de type ostéoporotique sont plutôt symétriques, à la différence des fractures vertébrales malignes. En fait, ces fractures vertébrales peuvent être asymétriques, la personne se retenant volontiers sur une main lors de la chute. Là encore, la surface du plateau vertébral intéressé par la fracture est plus intéressante à analyser (importante dans la fracture vertébrale ostéoporotique, focale et angulaire en cas de métastase). Contours de la vertèbre fracturée On peut voir de petites solutions de continuité de la lame osseuse sous-chondrale des plateaux et de la corticale des corps vertébraux à la phase aiguë, mais ces contours ne sont pas amincis ou effacés sur une distance importante (absence d'ostéolyse). Il existe volontiers une fracture du coin postérosupérieur, plus rarement du coin postéro-inférieur du corps notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes vertébral. Le fragment peut être légèrement rétropulsé dans le canal rachidien, avec parfois une discrète ascension ou rotation (fig. 17.2). C'est ce que l'on appelle le recul du coin postérosupérieur (ou postéro-inférieur), signe très évocateur d'une fracture vertébrale de type ostéoporotique. Il est rarement à l'origine de complications neurologiques [129, 137, 201]. Le mur vertébral postérieur n'est, par ailleurs, pas déformé et en particulier, il ne présente pas de bombement. L'arc postérieur est respecté ; les pédicules sont bien visibles de face. Os trabéculaire de la vertèbre fracturée L'os trabéculaire situé sous le plateau fracturé peut être le siège d'une impaction, de phénomènes hémorragiques et nécrotiques, ou d'un début de cal osseux, ce qui peut expliquer la présence possible de remaniements de la trame osseuse en bande à ce niveau (ostéocondensation modérée, hypertransparence osseuse, aspect hétérogène) (cf. fig. 17.2). En dehors de cette zone, l'aspect de la trame osseuse doit être superposable à celui des vertèbres adjacentes. On signalera qu'en cas de syndrome de Cushing et de corticothérapie, des cals osseux exubérants peuvent s'observer, se traduisant au rachis par une bande dense épaisse sous les plateaux fracturés. 421 Phénomène du vide intrasomatique Ce signe est quasiment pathognomonique de la nature bénigne de la fracture vertébrale car il n'a été qu'exceptionnellement rapporté dans le myélome (mais on sait que la majorité des fractures vertébrales dans le myélome sont de type bénin, cf. infra) [79, 144], la leucémie lymphoïde chronique et les métastases [101]. Il s'agit d'une clarté gazeuse linéaire transversale située immédiatement sous le plateau vertébral fracturé, notamment à sa partie antérieure, visible de face comme de profil (fig. 17.3). Ce « vide » est composé de 95 % d'azote et d'une petite quantité de dioxyde de carbone et d'oxygène [241]. Son origine reste discutée : nécrose, pseudarthrose avec mobilité anormale à ce niveau, origine discale [30, 99, 146, 170, 173]. Ce vide intrasomatique apparaît en cas de bâillement antérieur de la fracture. Il peut survenir lorsque l'on installe le patient en décubitus et en extension pour la réalisation des clichés radiographiques [170]. Il s'observe essentiellement à la charnière thoracolombaire. Ce signe n'a de valeur que positif car il n'est observé qu'en cas de fracture non consolidée. Il est également transitoire car le gaz est rapidement (dans les 10–20 minutes qui suivent) remplacé par du liquide (transsudat à partie de l'os adjacent) (cf. infra IRM) [173]. Il a essentiellement été rapporté en cas de fracture ostéoporotique mais également en cas de fracture vertébrale survenant chez des patients sous corticothérapie ou présentant une intoxication énolique, une maladie de Gaucher ou des antécédents de radiothérapie [28, 30, 170]. Il serait associé à un risque plus important de complications neurologiques (par rétropulsion d'un coin vertébral) [119]. La présence d'un phénomène du vide au sein du disque adjacent ne témoigne, en revanche, que de la nature dégénérative du disque et ne permet aucunement de différencier une fracture vertébrale bénigne d'une fracture maligne. Tissus mous paravertébraux Ils ne sont véritablement analysables qu'au rachis thoracique. Il n'existe pas de tuméfaction des tissus mous paravertébraux en regard de la vertèbre fracturée, ou alors elle est très modérée (cf. infra Scanner). Fractures vertébrales métastatiques (cf. tableau 17.1) Nombre Fig. 17.2 Fracture ostéoporotique : recul du coin postérosupérieur (tête de flèche) et impaction de l'os trabéculaire en bande sous le plateau vertébral fracturé (flèches). Le nombre de fractures vertébrales est variable d'un patient à l'autre et au cours de l'évolution, mais la visibilité d'une seule fracture, surtout si elle est marquée, doit inquiéter et pousser à une analyse très attentive de la vertèbre. En cas de Fig. 17.3 Fracture ostéoporotique phénomène du visiter vide intrasomatique situé immédiatement sous le plateau vertébral fracturé (flèches). Pour plus de: livres médicaux notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 422 Partie II. Colonne vertébrale fractures vertébrales métastatiques multiples, la sémiologie radiographique ne pose habituellement pas de problème. Topographie Les métastases sont très fréquentes au rachis en raison de la distribution axiale de la moelle hématopoïétique chez l'adulte. Tous les segments rachidiens peuvent être affectés, y compris le rachis cervical. En dehors d'un contexte traumatique, une fracture vertébrale isolée au-dessus de T7, et surtout de T4, doit être considérée comme maligne jusqu'à preuve du contraire (fig. 17.4). On se méfiera également des fractures vertébrales de L5 (24 % d'étiologie maligne dans une étude) (fig. 17.5) [161]. Transparence osseuse du rachis Elle peut être normale, diminuée ou augmentée de façon homogène (ostéocancérose diffuse). Elle peut également être hétérogène avec présence de multiples plages denses et/ou lytiques très évocatrices de la nature maligne de l'affection. Fig. 17.4 Fracture vertébrale de C4 sans contexte traumatique, devant être considérée comme maligne jusqu'à preuve du contraire. Notez par ailleurs le bombement du mur antérieur, témoignant d'un processus expansif sous-jacent. Forme de la vertèbre fracturée Le caractère focal, angulaire de la fracture vertébrale, n'affectant qu'une partie limitée du plateau vertébral, doit inquiéter, de face comme de profil. Une fracture vertébrale asymétrique de face doit également attirer l'attention (fig. 17.6), mais elle peut s'observer dans l'ostéoporose (cf. supra). Contours de la vertèbre fracturée L'ostéolyse de la corticale ou de la lame osseuse souschondrale est plus facile à détecter qu'une ostéolyse de l'os trabéculaire. On peut observer une disparition ou un amincissement plus ou moins étendu du contour osseux du corps vertébral mais également de l'arc postérieur (pédicules et processus épineux à analyser de face) (fig. 17.6 et 17.7). Un aspect bombant des murs vertébraux possède la même valeur sémiologique qu'une ostéolyse. Il témoigne de la présence d'un processus expansif sous-jacent. Fig. 17.6 Fracture asymétrique de face avec ostéolyse du corps vertébral et du pédicule gauche (métastase). Fig. 17.5 Fracture de L5. a. Fracture métastatique avec bombement antérieur et ostéolyse des contours. b. Fracture ostéoporotique avec recul du coin postérosupérieur (flèche). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes 423 Fig. 17.7 Fracture métastatique (patients différents). a. Effacement focal des plateaux vertébraux (flèches) et bombement antérieur (tête de flèche). b. Amincissement focal de la lame osseuse sous-chondrale du plateau supérieur (flèches) et ostéolyse corticale antérieure (tête de flèche). Os trabéculaire de la vertèbre fracturée La présence d'anomalies focales ou hétérogènes de la trame osseuse en zone non fracturée (non explicables par la fracture) doit faire évoquer la malignité. La destruction du corps vertébral est déjà souvent assez étendue lorsque survient la fracture. On ne retrouve classiquement jamais de vide intrasomatique. Tissus mous paravertébraux Une tuméfaction importante et/ou asymétrique des tissus mous paravertébraux en regard d'une vertèbre fracturée doit alerter. Scanner Cet examen permet de mieux analyser les remaniements osseux corticaux et trabéculaires des vertèbres fracturées. Il permet également d'analyser les tissus mous. Fracture vertébrale ostéoporotique En cas de fracture récente, on peut objectiver de multiples solutions de continuité de la corticale qui peut apparaître éclatée, fragmentée, mais aucun fragment ne manque (absence d'ostéolyse). On peut ainsi reconstituer visuellement les contours osseux de la vertèbre (signe du puzzle) [148]. Le recul du mur postérieur à la partie supérieure ou plus rarement inférieure du corps vertébral est également bien mis en évidence (fig. 17.8) [148]. Sur les coupes axiales passant sous le plateau fracturé, la trame osseuse peut apparaître très hétérogène avec des plages plus ou moins lytiques ou condensées, mimant un processus tumoral. Les reformations frontales ou sagittales démontrent cependant qu'elles ne siègent qu'en zone fracturée, en bande sous le plateau vertébral. Lorsque des fractures sont identifiables au sein de l'os trabéculaire, elles sont typiquement bien limitées, sans ostéolyse adjacente [148]. Un phénomène du vide intrasomatique peut être présent, avec parfois un niveau liquide à sa partie postérieure, témoignant de son remplacement progressif par un transsudat provenant de l'os adjacent (fig. 17.9) [173]. Les reformations sagittales ou frontales permettent de confirmer qu'il s'agit bien d'un vide intrasomatique et non d'un volume partiel sur un phénomène de vide intradiscal. Fig. 17.8 Fractures ostéoporotiques pluriétagées, de forme et de sévérité variables. Notez deux reculs du coin postérosupérieur (flèches). Les tissus mous paravertébraux peuvent être normaux ou le siège d'une petite infiltration circonférentielle, habituellement de moins de 5 mm d'épaisseur, correspondant à un hématome avec peut-être un peu de moelle osseuse expulsée par la fracture. Une importante infiltration circonférentielle devra plutôt faire évoquer une origine infectieuse, une infiltration asymétrique marquée un processus tumoral. Fracture vertébrale métastatique Le scanner permet de mieux mettre en évidence les remaniements trabéculaires d'origine tumorale en zone non fracturée, les plages d'ostéolyse corticale, notamment du mur postérieur avec infiltration épidurale potentielle, et l'infiltration asymétrique des tissus mous paravertébraux, Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 424 Partie II. Colonne vertébrale prédominant en regard de l'ostéolyse vertébrale (fig. 17.10) [148]. Les fractures sont rares et alors mal limitées, siégeant au moins partiellement dans une plage ostéolytique. IRM Technique L'exploration globale du rachis est particulièrement utile en cas de doute sur la nature de la fracture vertébrale (recherche d'autres localisations) ou en cas de fracture vertébrale manifestement maligne afin de guider au mieux la thérapeutique. Le protocole consiste en des séquences sagittales pondérées en T1 et en T2 avec suppression du signal de la graisse. En cas de doute sur la nature de la fracture, une injection de gadolinium peut apporter des informations complémentaires. On la réalisera alors sans suppression du signal de la graisse (cf. infra). Lorsque la nature maligne ne fait pas de doute, la suppression du signal de la graisse est en revanche utile pour détecter des anomalies, notamment intracanalaires, de petite taille. L'apport d'autres séquences sera traité ci-après. Fracture vertébrale ostéoporotique (tableau 17.2) Topographie et morphologie caractéristiques des fractures vertébrales L'IRM permet de retrouver les éléments sémiologiques décrits en radiographie, notamment le recul du coin postérosupérieur (ou postéro-inférieur) (fig. 17.11 et 17.12). Fig. 17.9 Fracture ostéoporotique avec phénomène du vide intrasomatique. Notez la présence associée de vide intradiscal. Fracture vertébrale ancienne La vertèbre fracturée présente sur toutes les pondérations un signal de type graisseux superposable à celui des vertèbres adjacentes, voire supérieur (conversion graisseuse de Tableau 17.2 Principaux éléments sémiologiques pouvant aider à la différenciation IRM entre des fractures vertébrales ostéoporotiques et métastatiques. FV ostéoporotique FV métastatique Topographie En dessous de T4 (T7) Tout le rachis Signal graisseux Fracture ancienne (> 3 mois) Non Anomalies de signal En bande sous le PV fracturé Nodulaires Ne prédominent pas sous le plateau vertébral fracturé Injection de gadolinium sans fat-sat Récupération d'un signal normal Rehaussement hétérogène Phénomène du vide intrasomatique Possible Non Fente liquidienne Possible Non Bande hypo-intense Possible Non Fines stries trabéculaires hypo-intenses Fréquentes Non Mur postérieur Normal ou recul Bombement d'un coin postérieur Arc postérieur Normal (ou fines stries) Lésions nodulaires Infiltration épidurale Non (ou petit hématome) Possible Infiltration paravertébrale Non (ou discrète et circonférentielle) Fréquente, asymétrique Valeur de l'ADC Plutôt élevée Plutôt basse Opposition de phase Chute de signal > 20 %, SIR < 0,8 Chute de signal < 20 %, SIR > 0,8 SIR : rapport signal en opposition de phase/signal en phase. Fig. 17.10 Fracture métastatique (patients différents). a. Ostéolyse trabéculaire et corticale (flèche). b. Bombement corporéal antérieur (même patient que fig. 17.5a). c. Infiltration asymétrique des tissus mous paravertébraux, prédominant en regard de l'ostéolyse vertébrale. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes 425 Fig. 17.11 Fractures ostéoporotiques de la jonction thoracolombaire d'âge différent : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b). Recul du coin postérosupérieur (a, flèche) et fente liquidienne (b, flèche) en T12, fracture ancienne de L1 et T11, fracture récente du plateau supérieur de L2, fine strie d'impaction sous le plateau vertébral fracturé de L3 (têtes de flèches). Fig. 17.12 Fractures ostéoporotiques thoraciques basses : coupes sagittales pondérées en T1 (a) et T2 (b). Recul du coin postérosupérieur de T12 (flèche noire) et fente liquidienne (flèche blanche). la moelle hématopoïétique). Il faut environ 1 à 3 mois pour que les anomalies de signal associées à une fracture vertébrale régressent complètement (fig. 17.13). Anomalies de signal de la moelle osseuse En cas de fracture vertébrale récente (< 3 mois), le corps vertébral présente un hyposignal T1 et un hypersignal T2. Ces anomalies de signal sont évocatrices de la nature bénigne de la fracture lorsqu'elles forment une bande plus ou moins épaisse sous le plateau vertébral fracturé, sans anomalie du reste du corps vertébral (anomalies explicables par la fracture) (cf. fig. 17.11 et 17.12). Elles sont à type d'œdème avec des contours flous et une intensité qui diminue progressivement au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la zone fracturée. Lorsque les anomalies de signal sont plus étendues, elles respectent volontiers le coin vertébral postérieur opposé [50, 113]. Lorsqu'elles affectent l'ensemble du corps vertébral, la différenciation avec une fracture vertébrale maligne peut être difficile, même si les anomalies de signal sont habituellement beaucoup plus homogènes que dans les fractures malignes. L'injection de gadolinium sans saturation du signal de la graisse permet alors d'objectiver un rehaussement du corps vertébral fracturé, qui récupère ainsi un signal superposable à celui des vertèbres adjacentes Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 426 Partie II. Colonne vertébrale (une saturation du signal de la graisse donnerait des images équivalentes en T1 et en T2, sans argument supplémentaire en faveur de la nature bénigne de la fracture). Certaines hétérogénéités de signal peuvent cependant être observées au sein des corps vertébraux fracturés (stries, bandes) et elles constituent des arguments supplémentaires en faveur de la nature bénigne de la fracture (cf. ci-après). Phénomène du vide intrasomatique Particulièrement bien objectivé sur les séquences en écho de gradient (hyposignal marqué quelle que soit la pondération), il est en fait rarement visualisé [263]. En effet, le temps nécessaire à l'installation du patient et à l'obtention des premières séquences (10–20 minutes) le fait souvent disparaître, mais il est remplacé par un signe d'une valeur équivalente : la fente (ou fracture) liquidienne. En effet, la fente gazeuse est progressivement comblée par un transsudat provenant de l'os adjacent [173]. Elle est située sous le plateau vertébral fracturé, habituellement à la partie antérieure du corps vertébral (cf. fig. 17.11 et 17.12). Elle présente un hyposignal marqué en T1 et un hypersignal intense en T2. Chez certains patients, c'est parfois une véritable collection liquidienne que l'on peut observer, comblant les deux tiers antérieurs du corps vertébral [63]. Après injection de gadolinium (non utile), on peut observer un passage progressif du contraste dans la fracture puisqu'il s'agit d'un transsudat [173]. Enfin, il est possible d'observer la présence d'un peu de gaz à la partie la plus antérieure de la fracture, et de liquide à la partie la plus déclive (fig. 17.14) [173]. Une fracture très étendue au sein du corps vertébral est associée à un risque majoré de perte importante de hauteur du corps et de complications neurologiques par expulsion d'un coin vertébral postérieur dans le canal rachidien [128, 129]. Bande hypo-intense sur toutes les pondérations Elle s'observe parfois sous le plateau vertébral fracturé et correspond possiblement à une impaction trabéculaire, à un cal osseux ou à une nécrose, car persistant bien au-delà du temps nécessaire à la disparition du phénomène de vide intrasomatique. Elle est également très en faveur de la bénignité de la fracture (anomalie de signal explicable par la fracture). Fines stries trabéculaires hypo-intenses sur toutes les pondérations Parfois visibles à distance du plateau vertébral fracturé, elles correspondent à de petites impactions trabéculaires intrasomatiques (cf. fig. 17.11a). Ces fractures intraspongieuses sont parfois détectées avant même la survenue de la fracture vertébrale [218]. Arc postérieur Fig. 17.13 Fractures vertébrales ostéoporotiques multiétagées anciennes, de signal graisseux (coupe sagittale pondérée en T1). La présence d'anomalies de signal de l'arc postérieur a longtemps été considérée comme un signe en faveur de la malignité [50]. En fait, des contusions et petites fractures pédiculaires sont fréquemment associées à la fracture du corps vertébral (77 % ≤ 3 mois, 51,7 % après) [118]. On retrouve assez souvent de fines stries hypo-intenses au sein d'un œdème, comme celles que l'on peut rencontrer dans le corps vertébral fracturé. Ces anomalies sont moins fréquentes (mais possibles) aux lames et processus épineux. Fig. 17.14 Fracture vertébrale ostéoporotique avec fente liquidienne surmontée de gaz : coupes sagittales pondérées en T1 (a), T2 (b) et T1 après injection de gadolinium (c). médicaux visiter Pour plus de livres notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes 427 Une petite infiltration circonférentielle des tissus mous paravertébraux peut s'observer en cas de fracture récente (cf. supra Scanner). Il n'y a typiquement pas d'infiltration épidurale mais un petit hématome épidural peut rarement être associé. rieur et une infiltration épidurale peuvent être objectivés [50]. La topographie de cette dernière doit être précisée car elle influence la prise en charge chirurgicale éventuelle en cas de compression médullaire. L'infiltration paravertébrale peut être marquée ; elle est souvent focale, asymétrique. Retentissement sur le canal central et latéral du rachis Séquences spécifiques (cf. tableau 17.2) Séquences de diffusion Il est habituellement discret. Si les valeurs de l'ADC sont significativement plus élevées dans les fractures vertébrales ostéoporotiques aiguës que dans les fractures vertébrales malignes, il existe un chevauchement important des mesures limitant leur utilisation pratique [22, 25, 166, 203]. Tissus mous Fracture vertébrale métastatique (cf. tableau 17.2) En dehors de la fracture vertébrale à analyser, l'IRM présente l'avantage d'objectiver, dans plus de la moitié des cas, d'autres métastases vertébrales caractéristiques. La vertèbre fracturée présente typiquement un signal hétérogène en T1, en T2 et après injection de gadolinium en raison notamment de la présence de plages hypervascularisées (fig. 17.15). Les anomalies de signal ne prédominent pas forcément sous le plateau vertébral fracturé, elles peuvent siéger en zone non fracturée ou affecter l'ensemble du corps vertébral (sans préservation d'un coin postérieur). Lorsqu'elles sont nodulaires ou en plages, elles sont volontiers bien limitées (à la différence de l'œdème). Un bombement du mur vertébral posté- Séquences en opposition de phase Ces séquences sont déjà anciennes [29, 293]. Cependant, l'utilisation en routine des séquences Dixon permet désormais d'accéder plus largement à cette sémiologie. Les protons de l'eau et de la graisse possèdent des fréquences de résonance différentes. Immédiatement après l'excitation initiale, les deux populations de protons sont en phase. À 1,5 T, 2,2 ms après l'excitation initiale, les vecteurs sont en opposition de phase ; à 4,4 ms, ils sont à nouveau en phase. Fig. 17.15 Fractures vertébrales métastatiques de T12 et L5 (même patient que fig. 17.5a et 17.10a, b). Bombement, épidurite, rehaussement hétérogène et association à d'autres lésions. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 428 Partie II. Colonne vertébrale Le signal des structures va dépendre des proportions respectives en graisse et en eau du voxel avec un effet additif en phase et un effet soustractif en opposition de phase (fig. 17.16 ; tableau 17.3) : ■ moelle rouge (contenu égal en eau et en graisse) : chute du signal en opposition de phase ; ■ moelle jaune (contenu essentiellement graisseux, peu d'eau) : pas/peu de chute de signal en opposition de phase ; ■ remplacement tumoral (il n'y a plus de graisse) : pas/peu de chute du signal en opposition de phase ; a ■ œdème médullaire, moelle régénérative (apport d'eau ou de cellules régénératives ne remplaçant pas ou peu la moelle graisseuse) : chute du signal en opposition de phase. L'évaluation de la chute du signal peut se faire de façon visuelle ou par des mesures de signal par ROI : rapport d'intensité de signal (SIR : signal en opposition de phase/signal en phase). Des valeurs seuils ont été proposées dans la littérature pour différencier les processus de remplacement médullaire (SIR > 0,8, chute de signal < 20 %) des autres processus sans remplacement médullaire (SIR < 0,8, chute b c d f e g Fig. 17.16 Opposition de phase. Fracture vertébrale métastatique en hyposignal T1 marqué, en faveur d'un remplacement médullaire (a). Absence de chute de signal de la vertèbre en opposition de phase (séquence T1 EG) (b) par rapport à la séquence T1 EG en phase (c) (SIR mesuré à 1,05). Les contrastes d'opposition de phase (d) et de phase (e) obtenus en T2 Dixon apportent les mêmes informations avec un SIR mesuré à 1. Les autres corps vertébraux présentent une nette chute de signal en phase et en opposition de phase en faveur d'une moelle osseuse riche en moelle rouge. f, g. Fracture vertébrale ostéoporotique en T2 Dixon. Il existe une perte de signal globalement homogène de l'ensemble des corps vertébraux en opposition de phase (f) comparativement à la séquence en phase (g). Le SIR mesuré au sein du corps vertébral de L2 est de 0,58. La perte de signal confirme l'absence de remplacement médullaire. Remerciements à S. Pesch. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes 429 Tableau 17.3 Évolution du signal en opposition de phase selon le type de moelle osseuse. Type de moelle osseuse Signal en opposition de phase Rouge Jaune Tumorale Œdème ↓ → → ↓ de signal > 20 %) (Se : 95 %, Sp : 89–95 %) (cf. fig. 17.16) [58, 73, 291]. On signalera également qu'une quantification du contenu en graisse de la moelle osseuse est également possible avec ce type de séquence (lésion maligne : Sp = 90 % en cas de taux de graisse ≤ 6,34 %) [288]. Cette évaluation peut également faire appel à la spectroscopie. Séquences dynamiques après injection de gadolinium Elles peuvent être utiles à la différenciation entre les fractures vertébrales bénignes aiguës et malignes, ces dernières présentant des paramètres de perfusion plus élevés ; en revanche, le pic de rehaussement et l'aire sous la courbe ne semblent pas discriminants [12]. Étiologies particulières Fig. 17.17 Fractures vertébrales dans le cadre d'une histiocytose langerhansienne : coupe sagittale pondérée en T2. Myélome Les fractures vertébrales observées au cours du myélome présentent le plus souvent un aspect radiographique et IRM de type bénin (deux tiers des cas) [155]. En effet, l'infiltration myélomateuse du squelette stimule la résorption ostéoclastique, ce qui fragilise l'os et prédispose à la survenue de fractures. Lorsque les fractures vertébrales présentent un aspect tumoral (plasmocytome notamment), le diagnostic peut être évoqué lorsque l'on objective un contraste entre l'évidement de la vertèbre et le respect relatif, voire l'épaississement de la corticale, de la lame osseuse sous-chondrale et de quelques travées intralésionnelles verticales. Encadré 17.1 Principales étiologies de fracture vertébrale chez l'enfant ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Spondylite infectieuse Elle est rare et correspond à l'atteinte isolée d'un corps vertébral sans atteinte des disques adjacents. Elle se traduit essentiellement par un tassement vertébral pouvant être banal en imagerie, si ce n'est la présence d'une infiltration ou collection paravertébrale circonférentielle et épidurale qui peut être importante [69, 126, 188]. Une nécrose centrosomatique peut rarement être associée. Il faut savoir penser à cette étiologie, notamment chez des sujets âgés, car la symptomatologie clinique n'est pas toujours évocatrice [53, 71, 254]. Fracture vertébrale chez l'enfant Les étiologies non traumatiques sont dominées en fréquence par l'histiocytose langerhansienne (fig. 17.17 ; encadré 17.1). Celle-ci représente une étiologie classique de vertebra plana. Lorsque la fracture est sévère, elle est volontiers asymétrique Traumatisme Histiocytose langerhansienne Sarcome d'Ewing, ostéosarcome, métastase Leucémie aiguë lymphoblastique, lymphome Kyste osseux anévrysmal Spondylite Ostéomyélite chronique récurrente multifocale Ostéoporose juvénile idiopathique de face [80]. Le rachis cervical est souvent affecté, suivi en fréquence du rachis lombaire puis thoracique [80]. L'IRM est utile au diagnostic en objectivant une absence d'infiltration épidurale ou paravertébrale, à la différence des principales étiologies malignes (encadré 17.1) [15, 80, 205]. On citera également l'ostéoporose juvénile idiopathique et l'ostéomyélite chronique récurrente multifocale [9, 108, 272]. Fracture de contrainte du sacrum Fracture par insuffisance osseuse Uni ou bilatérale, elle affecte typiquement l'aileron sacré, c'est-à-dire le sacrum en dehors des foramens. De face, le ou les traits sagittaux sont obliques en bas et en dedans, avec parfois une composante transversale, donnant une image typique en « H ». Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 430 Partie II. Colonne vertébrale Terrain Cette fracture est le plus souvent secondaire à une ostéoporose post-ménopausique et survient typiquement chez des femmes âgées (souvent de plus de 70 ans), de façon spontanée ou à la suite d'un traumatisme mineur. Elle peut également compliquer une corticothérapie prolongée, une ostéomalacie [127], une radiothérapie pelvienne [174, 190, 202], une transplantation hépatique [250], une instrumentation lombosacrée (la fracture se développe en dessous) [134], voire de volumineux kystes de Tarlov mais cette étiologie est discutée, le trait de fracture ne passant pas par les foramens [213, 250]. Elle peut enfin être observée chez la femme enceinte ou à la suite de l'accouchement [107, 245, 246, 286]. Clinique La fracture par insuffisance osseuse du sacrum se traduit par des lombo-fessalgies de survenue brutale mais elle est souvent méconnue cliniquement [102]. Les complications neurologiques (compression de la queue de cheval) sont rares (2 % des cas) mais leur fréquence est probablement sous-évaluée. Il s'agit essentiellement de troubles sphinctériens, rarement de paresthésies des membres inférieurs [122, 250]. Ces troubles nerveux pourraient être secondaires à un étirement des racines, à une compression par un léger déplacement osseux ou un hématome en regard, rarement à un déplacement antérieur marqué du sacrum (et du rachis lombaire sus-jacent) au-dessus d'une fracture en « H » [178]. Radiographies Les fractures de l'aileron sacré peuvent se traduire par une ostéocondensation en bande verticale, une interruption de la corticale, voire un trait de fracture radiotransparent mais, le plus souvent, elles ne sont pas détectées en radiographie étant donné la superposition fréquente de gaz d'origine digestive (fractures occultes) [87, 214]. Scintigraphie Elle peut montrer l'aspect caractéristique d'hyperfixation sacrée en aile de papillon ou en « H » (fracture sagittale de chaque aileron sacré reliée par une fracture horizontale). Les fractures peuvent également être partielles, à l'origine d'hyperfixations moins typiques. L'hyperfixation scintigraphique peut être observée jusqu'à 30 mois après la survenue de la fracture [214]. Scanner Il s'agit probablement du meilleur examen pour les analyser. Lorsque la réparation osseuse n'a pas encore débuté, ces fractures apparaissent comme des lignes ou bandes sagittales radiotransparentes souvent difficiles à identifier au sein de l'os raréfié (fig. 17.18). La recherche de petites solutions de continuité corticale (plus faciles à détecter) est alors fondamentale, notamment sur les coupes axiales ou les reconstructions MIP. Ces fractures peuvent ensuite se traduire par une bande d'ostéocondensation sagittale isolée ou bordant la fracture radiotransparente, parallèle à l'articulation sacroiliaque (fig. 17.18). Les reformations frontales sont utiles pour mettre en évidence la forme en « H » de la fracture lorsqu'elle est complète. On observe parfois un déplacement et/ou une fragmentation de l'os en regard [122, 214]. Une image de gaz au sein de la partie antérieure de la fracture sacrée a rarement été rapportée [250]. Elle pourrait avoir la même valeur diagnostique que le phénomène du vide intrasomatique [250]. La présence de gaz dans l'articulation sacro-iliaque adjacente n'a, en revanche, aucune valeur [215]. IRM Dans les formes typiques, la fracture se traduit par une ligne hypo-intense en T1 et en T2, entourée d'un œdème en bande hypo-intense en T1 et hyperintense en T2 (fig. 17.19) [214]. Parfois, c'est l'œdème qui prédomine [212], pouvant mimer un processus tumoral ou septique. La distribution sagittale ou en H de l'œdème est cependant évocatrice ; on observe également parfois de fines stries microfracturaires sagittales hypo-intenses sur toutes les pondérations. Les fractures sacrées peuvent parfois se remplir de liquide et présenter un hypersignal très intense sur les séquences pondérées en T2, ce qui constitue un argument contre la présence d'un processus tumoral sous-jacent [211]. Étant donné le terrain habituel d'insuffisance osseuse, la recherche d'autres fractures par insuffisance osseuse doit être systématique (branches ilio et ischiopubiennes, toit acétabulaire, col fémoral, etc.) [11]. Fig. 17.18 Fracture par insuffisance osseuse du sacrum (flèches) en scanner (deux patients différents). Fractures sagittales radiotransparentes (a) et ostéocondensée en H (b). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes a b c d 431 Fig. 17.19 Fracture par insuffisance osseuse/de fatigue du sacrum (patients différents). Fracture par insuffisance osseuse se traduisant par une ligne hypo-intense en T1 (a) et une réaction œdémateuse en T2 (b). Fracture de fatigue des deux ailerons sacrés : coupes frontales pondérées en T1 (c) et T2 (d). Traitement Il diffère selon les équipes : repos jusqu'à la résolution des douleurs ou déambulation rapide [16], antalgiques et parfois injections de calcitonine. La prise en charge thérapeutique de l'insuffisance osseuse est indispensable. Pour réduire le temps d'alitement, on peut réaliser une sacroplastie (injection percutanée de ciment dans la fracture) [35, 46, 149, 221]. La fixation sacro-iliaque est exceptionnellement nécessaire [239]. Fracture de fatigue Elle est exceptionnelle au sacrum. Elle a été rapportée chez des coureurs de fond et chez de jeunes recrues militaires [13, 244, 250, 270]. Elle affecte la partie supérieure de l'aileron sacré. Le trait, oblique en bas et en dedans, s'étend du bord supérolatéral de l'aileron au premier foramen sacré (cf. fig. 17.19c, d) [172]. Elle peut également intéresser le processus articulaire supérieur de S1 [138]. Sacro-iliite versus remaniements dégénératifs La sémiologie différentielle entre ces deux entités est traitée chapitre 22. Coccygodynie Le coccyx est formé d'une à quatre pièces osseuses réunies entre elles par des ligaments et articulations. Plus l'angle entre le sacrum et le coccyx est faible, plus le coccyx est protégé des traumatismes. La coccygodynie correspond à une douleur de l'aire coccygienne, sans irradiation significative, majorée par la position assise ou n'apparaissant que dans cette position. Elle peut être déclenchée par le passage de la position assise à la position debout et par la palpation du coccyx. L'examen clinique et l'interrogatoire permettent habituellement d'éliminer les principaux diagnostics différentiels (douleurs associées à un syndrome dépressif, lombalgies irradiant au coccyx, névralgie du nerf pudendal, pathologie anale ou sacro-iliaque). Dans les facteurs favorisants, on citera un traumatisme ou un accouchement récent, des microtraumatismes (long trajet en voiture, à bicyclette ou à cheval), l'obésité et la présence d'un sinus pilonodal (qui témoigne de la présence d'un spicule coccygien) [169]. Les coccygodynies récentes (< 2 mois) sont traitées avec de simples antalgiques et guérissent en quelques semaines. Les radiographies sont inutiles, sauf si la douleur est très intense (ou liée à un traumatisme violent). Les coccygodynies chroniques doivent bénéficier d'un examen radiographique dynamique. Radiographies (fig. 17.20) Le profil réalisé en position debout (pas de station assise dans les 5–10 minutes qui précèdent), centré sur le coccyx, peut permettre d'objectiver une fracture coccygienne ou sacrée distale (exceptionnelle), une luxation sacro ou intercoccygienne, ou une résorption aiguë de cristaux de phosphate de calcium basique (apatite de calcium). Dans les coccygodynies chroniques, ce profil réalisé debout est complété et comparé à un profil réalisé en position assise, dans la position où le patient a Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 432 a Partie II. Colonne vertébrale b c Fig. 17.20 Coccygodynie. Aspect normal de la jonction sacrococcygienne de profil debout (a), subluxation postérieure de profil avec un angle de mobilité de 23° (b, cliché tourné pour comparaison), infiltration sacrococcygienne ayant permis de soulager la patiente (c). habituellement le plus mal. En l'absence de luxation, on peut mesurer l'angle de mobilité du coccyx (habituellement en flexion) entre ces deux positions. Sa valeur normale est de 0 à 25°. Dans un tiers des cas, le coccyx se déplace vers l'arrière (en extension), mouvement qui ne dépasse guère 15°. On recherche : ■ une luxation ou subluxation sacrococcygienne ou intercoccygienne postérieure (20 % des cas). En dehors de quelques rares cas de luxation permanente, elle ne survient qu'en position assise et se réduit spontanément lorsque le patient se lève. Elle doit être supérieure à 20° pour être significative [168]. Elle est d'origine post-traumatique ; ■ une hypermobilité (trop forte flexion) du coccyx en position assise (25 % des cas) [168]. Elle est définie par un angle de mobilité > 30°. Il s'y associe souvent une impaction de la partie antérieure des deux pièces osseuses ; ■ une luxation antérieure (5 % des cas). Seule la pièce coccygienne la plus distale est concernée ; ■ un spicule osseux à l'extrémité du coccyx (15 % des cas). Il peut être responsable d'une inflammation et d'une bursite. Il est associé à une anomalie cutanée dans près de 80 % des cas (fossette cutanée, sinus pilonidal). Un amaigrissement pourrait favoriser son agressivité vis-à-vis de la peau. Scanner et IRM Ils sont rarement indiqués. Le scanner peut montrer de façon plus précise la morphologie du coccyx : l'IRM peut objectiver des anomalies de signal du coccyx, de l'articulation sacrococcygienne ou des tissus mous adjacents [265]. Son but principal est d'éliminer une tumeur sous-jacente. Traitement Il repose sur la prévention de l'appui sur le coccyx, l'infiltration de l'articulation douloureuse et la manipulation (avec toucher rectal) ; en cas de douleurs réfractaires, un traitement par choc extracorporel [182], radiofréquence [5, 42] ou une coccygectomie [96] ont été proposés. Scoliose idiopathique Rappel sur les courbures physiologiques du rachis Les courbures sagittales apparaissent progressivement pendant l'enfance. La lordose cervicale s'ébauche quand l'enfant commence à redresser sa tête et elle se stabilise entre 10 et 15 ans. La cyphose thoracique augmente lentement, de 5 à 20 ans. La lordose lombaire apparaît dans la petite enfance, puis augmente jusqu'à l'adolescence. Le bassin bascule progressivement en avant et le sacrum s'horizontalise. Il existe une corrélation Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes entre cyphose et lordose qui s'équilibrent, et l'équilibre sagittal du tronc, qui se maintient en vieillissant. La perte de la lordose lombaire est souvent la première anomalie à apparaître. On reconnaît quatre courbures physiologiques chez l'adulte : ■ la lordose cervicale (de C1 au plateau inférieur de T2) ; ■ la cyphose thoracique (du plateau supérieur de T3 au plateau inférieur de T11) ; ■ la lordose lombaire (du plateau supérieur de T12 au plateau inférieur de L5) ; ■ et la cyphose sacrococcygienne (du plateau sacré au coccyx). Il existe une grande variabilité des valeurs angulaires normales des courbures sagittales en fonction de l'âge et du sexe. Définition La scoliose est une déformation rachidienne et périrachidienne complexe, permanente et non totalement réductible, dans les trois plans de l'espace. Elle associe : ■ une lordose dans le plan sagittal (car la longueur de la déformation est plus importante en avant qu'en arrière). Quand on aligne strictement de profil les vertèbres, c'està-dire selon leur profil anatomique, on constate que les disques bâillent en avant et que les vertèbres se mettent en lordose (c'est-à-dire en extension) l'une par rapport à l'autre. L'empilement des profils stricts de toutes les vertèbres d'une scoliose décrit ainsi une grande courbure unique en lordose, même lorsqu'il s'agit cliniquement et radiologiquement d'une cypho-scoliose ; ■ une ou plusieurs courbure(s) latérale(s) dans le plan frontal ; ■ et une rotation des corps vertébraux dans le plan transversal. La scoliose répond à un critère radiographique précis : l'angle de la courbure dans le plan frontal (angle de Cobb) est supérieur à 10°, le côté de la convexité définissant la courbure par convention [6]. La gibbosité, thoracique ou lombaire, costale ou musculaire paravertébrale, est le signe clinique caractéristique de la structuralité de la scoliose (c'est-à-dire qu'elle est fixe, non réductible). La forme idiopathique représente 80 % des scolioses. Elle survient spontanément en dehors de tout contexte pathologique. Sa prévalence est variable dans le monde, estimée à 3 %, avec une nette prédominance féminine (sex ratio : 1/7) [60, 106, 112, 157, 187, 237, 249]. Physiopathologie Elle est complexe et encore mal connue. Elle est probablement multifactorielle [34], avec une part génétique certaine (antécédents familiaux souvent rapportés) impliquant notamment le gène LBX1 [8, 24, 36, 88, 89, 163, 197, 284]. Elle fait également intervenir des facteurs environnementaux, neuro-développementaux [125, 139, 220], métaboliques (phosphocalcique notamment) [20, 86] et hormonaux impliquant les œstrogènes [143, 153], la mélatonine [175, 280, 292], la ghréline et la leptine [198, 236, 255, 283]. De plus, des modifications électrophysiologiques et histologiques des muscles paravertébraux rachidiens, associant fibrose et involution adipeuse responsables d'une asymétrie musculaire, semblent impliquées de façon précoce dans ce processus [194, 433 237, 251, 271, 294]. Les courbures sont également influencées par l'indice de masse corporelle (IMC) ; les mesures scoliométriques sont alors moins fiables [84, 85, 158, 176, 183]. Le lien avec l'ostéoporose reste discuté mais la présence d'une scoliose ne semble pas constituer un facteur de risque [167]. Topographie Par ordre de fréquence décroissante, la scoliose est thoracique à grande courbure droite, puis à double grande courbure thoracique droite et lombaire gauche. La scoliose isolée cervicale, cervicothoracique ou lombaire est plus rare. Une atteinte thoracique à convexité gauche doit faire rechercher une anomalie associée, notamment neurologique (syringomyélie par exemple). La complication la plus fréquente reste respiratoire avec un syndrome restrictif parfois sévère, constituant un facteur pronostique important [189]. Forme en fonction de l'âge Il existe trois types de scoliose idiopathique en fonction de l'âge : ■ la scoliose infantile (0 à 3 ans), plus fréquente chez le garçon. Elle est spontanément résolutive dans 80 % des cas (diagnostic précoce avant 6 mois, grande courbure de faible amplitude), ou plus rarement progressive (diagnostic plus tardif, après 1 an, petite courbure thoracique de plus forte amplitude). La mesure de l'angle de Mehta sera utile pour différencier les deux évolutions (cf. infra) ; ■ la scoliose juvénile (de 3 ans à la puberté). Elle se caractérise par un potentiel évolutif plus important (topographie souvent thoracique droite de la courbure) ; ■ la scoliose de l'adolescent (de 10 ans à la maturité osseuse). La courbure est souvent lombaire ou thoracolombaire. Les formes juvéniles et de l'adolescent présentent des évolutions potentiellement sévères qui suivent les courbes de Duval-Beaupère (cf. infra). Évolutivité Les scolioses évoluent en trois phases distinctes, l'évolution étant linéaire au cours des deux premières (fig. 17.21) [64, 66]. Un tournant important dans l'évolution des scolioses structurales s'observe dans les premiers mois de la période pubertaire (point P de la courbe : environ 11 ans chez les filles, 12,5 ans chez les garçons). Il s'agit d'une période à risque durant laquelle la croissance rachidienne est supérieure à celle des membres. La période pubertaire se termine au point R de la courbe (Risser 4), après une durée d'évolution définie par le segment PR et une pente évolutive propre à chaque individu. La croissance rachidienne s'arrête avec l'apparition de la fusion des points d'ossification accessoires des crêtes iliaques (Risser 5), même s'il existe d'importantes variations de la vitesse d'ossification de celles-ci [67, 68]. Il faut retenir que : ■ les scolioses sont très évolutives dans la petite enfance et à la puberté à cause des pics de croissance rachidienne à ces âges ; ■ les courbures importantes ont un risque évolutif plus grand pendant la puberté ; Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 434 Partie II. Colonne vertébrale Angulation scoliotique Risser 5 R Évolutivité de la maturité 75º Encadré 17.2 Facteurs de risque de l'évolution d'une scoliose idiopathique ■ ■ ■ ■ 1res règles 50º P2 Évolutivité pubertaire ■ ■ ■ 25º Début de puberté 1ers poils pubiens ■ P ■ P1 Évolutivité prépubertaire 5 10 15 ■ Âge (ans) ■ ■ ■ Fig. 17.21 Évolution des scolioses en trois phases. D'après DuvalBeaupère [64]. ■ l'évolutivité est plus grande chez les garçons que chez les filles car la puberté y est plus longue ; ■ il n'y a pas de stabilisation à l'âge adulte ; le potentiel évolutif est de l'ordre de 10 à 15° au cours de la vie lorsque les courbures mesurent 30 à 50° à la fin de la maturité osseuse et de l'ordre de 1°/an en cas de courbures mesurant 50 à 75°, les scolioses de moins de 30° n'évoluant qu'exceptionnellement [268] ; ■ le pronostic est d'autant plus grave que la scoliose a débuté tôt et qu'elle évolue rapidement ; ■ le sommet, le sens de rotation et la localisation de la courbure sont habituellement stables au cours de l'évolution ; ■ la longueur de la courbure peut se modifier ; ■ les améliorations spontanées sans traitement sont rares ; seules de petites courbures (< 15°) chez des sujets jeunes peuvent régresser. Une scoliose idiopathique est dite évolutive lorsqu'il existe une majoration de l'angle de Cobb en charge supérieure ou égale à 5° entre deux bilans radiographiques de 4 à 6 mois d'intervalle. Certains facteurs semblent prédictifs de l'évolution, qui est très variable durant l'enfance et après maturation osseuse (encadré 17.2) [39, 65]. Examen clinique Scoliose La scoliose idiopathique est souvent de découverte fortuite car elle est classiquement non douloureuse et non raide. Une douleur peut cependant être présente et doit alors répondre à des critères très stricts (tableau 17.4). La présence d'une douleur atypique et/ou d'une raideur doit faire suspecter une scoliose symptomatique et rechercher une lésion évolutive, en particularité de la concavité de la scoliose. ■ ■ Scoliose idiopathique infantile ou juvénile précoce Précocité et rapidité de l'installation Petite enfance et puberté (pics de croissance rachidienne) Sexe masculin (puberté plus longue avec allongement du segment PR) Pente évolutive importante Courbures importantes Atteinte thoracique isolée Scoliose idiopathique infantile : angle de Mehta > 20° (ou de Kristmundsdottir < 68°) Gibbosité mesurée en décubitus > 11 mm Majoration de l'angle de Cobb en charge ≥ 5° sur 2 radiographies de 4 à 6 mois d'intervalle Angle de Cobb en charge > 30° Angle de Cobb en décubitus > 17° Importante rotation vertébrale Déséquilibre sagittal et/ou frontal associé Cyphose associée Tableau 17.4 Principales caractéristiques de scoliose idiopathique. Scoliose idiopathique Autres scolioses Symptôme initial Scoliose Douleur Topographie de la douleur Dans la convexité Dans la concavité Type de douleurs Mécaniques Mécaniques et/ou inflammatoires Courbures/douleurs La douleur est secondaire à la courbure (phase d'aggravation péripubertaire) La courbure est concomitante ou secondaire à la douleur Le diagnostic de scoliose est clinique. L'examen recherche une gibbosité, une asymétrie des épaules, un déséquilibre du bassin et du rachis dans le plan frontal et sagittal (scoliomètre, règle et fil à plomb) et la non-réductibilité des déformations. La mobilité articulaire des genoux et des hanches doit être étudiée puisqu'il existe un continuum entre rachis, bassin et membres inférieurs ; une modification de l'un de ces trois éléments aura un retentissement sur l'ensemble du système locomoteur. Un valgus calcanéen est systématiquement recherché par certains auteurs car son évolution serait prédictive de la progression scoliotique [207]. Le suivi de la taille et du stade pubertaire est également important. La présence d'antécédents familiaux, de douleur ou de raideur segmentaire, de troubles neurologiques et/ou musculaires (pieds creux notamment), d'hyperlaxité, d'anomalies cutanées, de signes de dysraphisme, de malformation associée (cardiaque entre autres) doit faire rechercher une étiologie secondaire (cf. infra). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes Attitude scoliotique En cas d'attitude scoliotique, il n'existe pas de gibbosité ni de modification structurale (pas de rotation vertébrale ni de courbure latérale). En revanche, la déviation rachidienne est présente, secondaire à l'obliquité excessive du bassin (inégalité des membres inférieurs, troubles de la torsion du squelette jambier, pieds plats, genu valgum, genum varum ou genu recurvatum) (cf. infra). La courbure est le plus souvent modérée, lombaire ou thoracolombaire ; elle est réductible, corrigée par la position couchée ou par des talonnettes orthopédiques compensatrices en cas d'inégalité de longueur des membres inférieurs. Une déformation structurale mineure (persistance d'une minime rotation sur le cliché en décubitus et/ou d'une minime courbure inférieure à 10°) n'évolue pas obligatoirement vers la scoliose mais elle impose la surveillance. Stratégie diagnostique L'imagerie n'est pas une méthode de dépistage des scolioses. Elle n'intervient qu'en seconde intention afin de confirmer ou infirmer une modification structurale rachidienne suspectée cliniquement. La stratégie diagnostique des scolioses doit tenir compte de l'efficacité diagnostique, du coût et de l'irradiation à long terme, puisqu'il s'agit d'une affection pédiatrique [37, 57]. Le bilan de départ doit comprendre un cliché de l'ensemble du rachis et du bassin de face et de profil en charge, du méat acoustique externe au tiers proximal des fémurs, ainsi que des clichés permettant de déterminer l'âge et la maturité osseuse. Le but est de répondre à six objectifs : ■ évaluer la statique globale du rachis et du bassin ; ■ confirmer la réalité anatomique de la déformation ; ■ identifier la ou les courbure(s) ; ■ quantifier la ou les courbure(s) par des mesures ; ■ apprécier l'évolutivité et donc le pronostic ; ■ rechercher une éventuelle étiologie. Même si le recours à la radiographie conventionnelle reste encore largement utilisé [135], les clichés de rachis et de bassin doivent être préférentiellement effectués sur système EOS™ en raison de la faible irradiation, de l'acquisition simultanée d'une incidence de face et de profil en position debout, de la possibilité de modélisation rachidienne en 3D, et de la possibilité de l'analyse associée des membres inférieurs. Bien que le balayage soit rapide (15–20 secondes pour un adulte), ce système requiert une immobilité, facteur limitant pour les jeunes enfants de moins de 6 ans. Les clichés dynamiques, le scanner et l'IRM ne sont réalisés que dans le cadre du bilan étiologique ou préopératoire. Rachis de face en charge Courbures L'étude doit déterminer s'il existe une ou plusieurs courbures, en préciser la ou les vertèbre(s) sommet(s) (vertèbre la plus tournée et la moins penchée située au sommet de la 435 courbure) et les vertèbres limites (ou neutres : vertèbres les moins tournées et les plus penchées) [48]. Lorsqu'il existe deux courbures adjacentes, la vertèbre intermédiaire est la vertèbre limite supérieure de la courbure inférieure et la vertèbre limite inférieure de la courbure supérieure. La courbure majeure (principale) est la courbure la plus importante ; elle peut être unique (souvent accompagnée de deux courbures mineures sus et sous-jacentes) ou double (scoliose double majeure) (fig. 17.22). Une courbure mineure (secondaire) est adjacente à une courbure majeure et présente une faible amplitude avec rotation vertébrale moindre. En l'absence de rotation vertébrale, la courbure est dite compensatrice ; elle est réductible. Les courbures mineures sont les courbures sus- et sousjacentes à la courbure principale, en sens inverse de celle-ci. Elles tentent de maintenir l'alignement du tronc. Pour que le rachis reste équilibré, la somme de l'angulation des contrecourbures doit être égale à l'angulation de la courbure principale. Elles peuvent être structuralisées, c'est-à-dire fixes, non réductibles. Angle(s) de Cobb Il est formé dans la concavité de la scoliose par le croisement de la tangente au plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure et de la tangente au plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure (cf. fig. 17.22) [48]. Cet angle reflète la déformation rachidienne antérieure, puisque basé sur des repères osseux corporéaux ; il est peu informatif sur la déformation rachidienne postérieure, qui peut être différente. Des variations de mesures intraobservateur de 5 à 10° ont été rapportées ; les variations de mesures inter-observateurs seraient encore plus importantes [191, 222]. Déformation vertébrale dans le plan axial En plus des phénomènes rotatoires, une asymétrie corporéale et pédiculaire déforme la vertèbre dans le plan axial [32, 54]. Cette déformation s'évalue en quatre grades, que ce soit avec la méthode de Cobb ou de Nash et Moe, méthodes les plus utilisées (fig. 17.23). La méthode de Cobb apprécie le déplacement du processus épineux par rapport au pédicule et au bord vertébral du côté de la concavité [49] ; celle de Nash et Moe apprécie le déplacement du pédicule du côté convexe vers le côté concave (fig. 17.23) [192]. Le grade obtenu est corrélé à des valeurs de rotation. Cependant, il n'est jamais possible de suivre les repères choisis dans l'intégralité du mouvement de rotation. Au-delà de 30°, ils sont déformés. Au-delà de 45°, le processus épineux devient pratiquement impossible à identifier et le pédicule convexe se transforme en une ligne concave qui disparaît vers 60°. La méthode de Nash et Moe est peu sensible puisqu'il faut une différence d'au moins 15° pour constater une modification de l'aspect radiographique de la rotation, alors qu'elle correspond en réalité à une aggravation importante. De nouvelles méthodes de mesures, basées notamment sur le système EOS™, permettent de préciser cette rotation (cf. fig. 17.22) [38, 70, 131]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 436 Partie II. Colonne vertébrale Paramètres rachis Paramètres scoliose (1) Valeur Cobb (T10-T12-L3) 39º Rotation axiale de la vertèbre apicale T12 31º Cobb (T3-T7-T10) 38º Rotation axiale de la vertèbre apicale T7 3º Courbure (T10-T12-L3) Courbure (T3-T7-T10) a b Equilibre sagittal (1) Valeur Cyphose T1/T12 38º Cyphose T4/T12 29º Lordose L1/L5 50º Lordose L1/S1 61º Rotations axiales des vertèbres Paramètres pelviens T1 T2 T3 T4 Paramètres pelviens Valeur Paramètres pelviens Valeur Incidence pelvienne (1) 54º Obliquité pelvienne (1) 1 mm Pente sacrée (1) 41º Rotation axiale du bassin (2) –1º Version pelvienne (1) 13º T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12 L1 L2 L3 L4 L5 40º 30º 20º 10º 0º –10º –20º Rotation vers la gauche c –30º –40º Rotation vers la droite d Apicale Jonctionnelle Fig. 17.22 Acquisition effectuée sur système EOS™ (notez l'image inversée droite-gauche). Scoliose double majeure à sommet T7 et T12 (a). Paramètres rachidiens dans le plan frontal (angles de Cobb), sagittal (cyphose thoracique et lordose lombaire) et axial (degré de rotation vertébral à droite ou à gauche) (b, c). Paramètres pelviens (d). Convexité 1 2 1 Cobb 2 3 4 3 4 Convexité Nash et Moe Fig. 17.23 Méthode de Cobb : déplacement du processus épineux par rapport au pédicule et au bord vertébral du côté de la concavité ; méthode de Nash et Moe : déplacement du pédicule du côté convexe vers le côté concave. Équilibre rachidien dans le plan frontal Il s'évalue par la C7 plumb line, droite verticale tendue du processus épineux de C7 au bassin, devant passer par les processus épineux des vertèbres sacrées ou de la symphyse pubienne (fig. 17.24) [171, 232]. Le rachis est équilibré ou déséquilibré dans le plan frontal. Un décalage de cette ligne est toléré jusqu'à 2 cm. Pour plus de livres médicaux visiter Angle de Mehta Sa mesure permet de différencier les deux types de scolioses infantiles : ■ une forme spontanément résolutive, avec réduction de la courbure contemporaine de l'acquisition de la position debout, du tonus postural et de la marche ; ■ et une forme évolutive. La rotation des corps vertébraux déforme les côtes. La droite passant par le milieu des têtes et des cols des côtes droites et gauches fait un angle avec la perpendiculaire au plateau inférieur de la vertèbre sommet (fig. 17.25). La valeur de cet angle est plus faible du côté convexe. Au sommet de la courbure, une différence entre les deux angles supérieure à 20° témoigne dans 80 % des cas du caractère évolutif de la scoliose. Si elle est inférieure à 20°, il faut refaire un contrôle tous les 3 mois. L'aggravation sur les contrôles évolutifs signe l'évolutivité, la diminution de la différence signe la régression de la scoliose. La seule mesure de l'angle costovertébral du côté convexe permettrait également de prédire une scoliose progressive (angle < 68°) [142]. notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes 437 Fig. 17.24 Acquisition effectuée sur système EOS™. a. Rachis déséquilibré de face, la C7 plumb line passant plus de 2 cm à distance du milieu des processus épineux sacrés et de la symphyse pubienne. Notez l'image de face inversée droite-gauche. b. Rachis déséquilibré de profil, la verticale abaissée du méat acoustique externe passant largement en arrière du centre des têtes fémorales. c. La C7 plumb line passe également trop en arrière du plateau de S1. Convexité Concavité β α Angle de Mehta = α − β Fig. 17.25 Schéma de la mesure de l'angle de Mehta. Test d'évolutivité Il consiste à réaliser trois bilans radiographiques à 3 mois d'intervalle, en début de période pubertaire, et à apprécier la rapidité d'aggravation (qui est constante pour une scoliose donnée). En calculant, par l'âge osseux, la durée qui sépare le patient de la maturité, on peut connaître le potentiel d'aggravation de la courbure. Rachis de profil en charge Équilibre global du rachis Il s'évalue par la verticale abaissée du méat acoustique externe, qui doit passer par le centre des têtes fémorales (centre de l'axe bi-coxo-fémoral en cas de non-superposition des têtes) ou discrètement en arrière (< 7 mm) lorsque le rachis est équilibré (cf. fig. 17.24). Si l'on utilise le milieu du corps vertébral de C7 (C7 plumb line), la verticale doit passer par la moitié postérieure du plateau de S1. Il existe un renversement postérieur du tronc lorsque cette verticale passe trop en arrière des têtes fémorales, et un renversement antérieur du tronc si elle passe en avant (ce dernier étant considéré comme physiologique chez le sujet âgé). Gîte sagittale Cet angle est formé par la droite joignant le centre du corps vertébral de T9 et celui des têtes fémorales, et la verticale passant le centre des têtes fémorales (centre de l'axe bi-coxofémoral en cas de non-superposition des têtes). Sa valeur moyenne est de 10 ± 3° [92, 269]. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 438 Partie II. Colonne vertébrale La gîte sagittale représente le centre de gravité du tronc par rapport aux têtes fémorales [67, 68]. Elle diminue en cas de renversement antérieur du tronc, et augmente en cas de renversement postérieur. Tableau 17.5 Courbures rachidiennes corrélées à l'incidence pelvienne selon Roussouly [230, 231]. Type 1 Cyphose Incidence Pente sacrée < 35° thoracique longue pelvienne faible avec lordose lombaire courte Lordose lombaire Elle s'évalue par l'angle formé par le croisement des tangentes au plateau supérieur de L1 et au plateau inférieur de L5 (valeur moyenne : 43 ± 11°) ou supérieur de S1 (valeur moyenne : 60 ± 10°) (cf. fig. 17.22) [92, 151, 269]. Type 2 Cyphose thoracique avec lordose lombaire minime (dos plat) Type 3 Colonne harmonieuse Cyphose thoracique Elle s'évalue par l'angle formé par le croisement des tangentes au plateau inférieur de T12 et au plateau supérieur de T4 (valeur moyenne : 41 ± 10°) ou supérieur de T1 (valeur moyenne : 41 ± 10°) (cf. fig. 17.22) [92, 151, 269]. Type 4 Colonne harmonieuse avec hyperlordose lombaire Incidence Pente sacrée < 35° pelvienne faible Incidence pelvienne modérée Pente sacrée : 35–45° Incidence pelvienne importante Pente sacrée > 45° Bassin en charge La station debout et la marche représentent une prouesse biomécanique impliquant des éléments osseux et musculaires devant permettre un équilibre sagittal entre le bassin (incidence pelvienne), la lordose lombaire et la cyphose thoracique. Équilibre frontal du bassin (ou obliquité pelvienne) Il s'apprécie par une droite tangente aux toits acétabulaires. D'autres points de repère osseux tels que le pied des articulations sacro-iliaques et le sommet des crêtes iliaques peuvent également être utilisés. Un déséquilibre peut être lié à une inégalité de longueur des membres inférieurs (physiologique en dessous de 10 mm, pathologique au-delà) (cf. fig. 17.22). On se méfiera d'une flexion du genou ou de la hanche. Incidence pelvienne Il s'agit d'un angle fondamental de l'équilibre sagittal du corps. Il traduit l'aspect morphologique du bassin et le positionnement du sacrum. Il correspond à l'angle formé par la droite joignant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau supérieur de S1 et la perpendiculaire au milieu du plateau supérieur de S1 (valeur moyenne : 55 ± 11°) (cf. fig. 17.22) [92, 269]. Le bassin est étroit lorsque l'incidence est faible, large lorsqu'elle est élevée. L'incidence pelvienne est égale à la somme de la version pelvienne et de la pente sacrée. L'équilibre du rachis dépend de l'incidence pelvienne, paramètre intrinsèque à chaque individu dès la fin de la croissance et immuable selon la position (cf. fig. 17.34). Les courbures rachidiennes sagittales, et notamment la lordose, sont faibles lorsque l'incidence pelvienne est faible, et élevées lorsque l'incidence pelvienne est élevée afin de maintenir un équilibre rachidien économique et permettre un regard horizontal (tableau 17.5). Quatre types d'alignement ont été décrits (fig. 17.26) [230, 231]. Le type 2 pourrait favoriser l'arthrose coxofémorale postérieure et les discopathies intervertébrales [18, 233], le type 4 (hyperlordose lombaire) l'arthrose zygapophysaire et les spondylolisthésis [145, 179]. 1 2 3 4 Fig. 17.26 Schéma des 4 types d'alignement d'après [230, 231]. Cf. tableau 17.5. Version pelvienne Elle définit la position du bassin de profil, penché vers l'avant ou l'arrière. Elle s'apprécie par l'angle entre la droite joignant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau supérieur de S1 et la verticale passant par le centre des têtes fémorales (valeur moyenne : 13 ± 6°) (cf. fig. 17.22) [92, 269]. Le bassin est rétroversé (penché vers l'arrière) lorsque cet angle augmente avec un plateau de S1 qui s'horizontalise, antéversé lorsqu'il diminue avec un plateau de S1 qui se verticalise. L'antéversion du bassin s'accompagne d'une couverture antérieure excessive des têtes fémorales et d'une découverture postérieure, la rétroversion d'une couverture postérieure excessive des têtes fémorales avec découverture antérieure. Inversement, une pathologie coxo-fémorale peut empêcher la correction d'un déséquilibre sagittal. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes En cas de perte de la lordose, l'augmentation de la version pelvienne (rétroversion du bassin) permet de corriger un éventuel déséquilibre rachidien antérieur. Lorsque la rétroversion pelvienne est dépassée, la flexion des genoux et l'extension des chevilles prennent le relais afin de conserver un regard horizontal (cf. infra) [23, 116, 152]. Si l'incidence pelvienne est élevée, le patient présente une capacité de rétroversion du bassin élevée ; si elle est faible, la rétroversion à visée correctrice sera difficile à obtenir. Pente sacrée Paramètre positionnel clé du bassin, elle s'évalue par l'angle entre l'horizontale et le plateau supérieur de S1 (35–45°, valeur moyenne : 41 ± 8°) (cf. fig. 17.22) [269]. Elle varie dans le sens inverse de la version pelvienne (angles complémentaires) puisque la somme de ces deux angles correspond à l'angle de l'incidence pelvienne (constante pour un individu). Elle augmente en cas d'antéversion du bassin et diminue en cas de rétroversion. La valeur de la pente sacrée détermine la lordose lombaire [136]. Son augmentation entraîne soit une cassure lombosacrée avec un espace intersomatique L5-S1 pincé en arrière, soit une hyperlordose lombaire compensatrice répartie de façon homogène sur tous les disques intervertébraux. Évaluation de la maturité osseuse Test de Risser Cet indice permet d'évaluer chez l'adolescent l'état de maturation du squelette en analysant les points d'ossification secondaires des crêtes iliaques. La maturation s'effectue d'avant en arrière en 6 stades (fig. 17.27) [227, 228]. Il s'agit d'un indice de maturité osseuse de fin de croissance et non un indicateur d'âge osseux comme les classiques méthodes de Greulich et Pyle (main gauche de face) [90] ou de Sauvegrain et Nahum (coude de face et profil) [242, 243], encore largement utilisées chez l'enfant et le préadolescent en raison d'un test de Risser à 0, notamment en début de puberté. On peut ainsi estimer le potentiel évolutif d'une courbure grâce à ces méthodes. 439 Compte rendu type de télérachis face/ profil (EOS™) Statique rachidienne Plan frontal � Rachis équilibré/déséquilibré à droite/gauche : la plumb line abaissée de C7 se situe à droite/gauche de la ligne médiane des épineuses sacrées, déséquilibre frontal mesuré à …… mm. � Scoliose lombaire à convexité droite/gauche – Vertèbre au sommet : …… avec rotation axiale de ……° vers la droite/gauche ou de stade …… de la classification de …… – Vertèbres limites : …… – Angle de Cobb mesuré à ……° � Scoliose thoracique à convexité droite/gauche compensatrice – Vertèbre au sommet : …… avec rotation axiale de ……° vers la droite/gauche ou de stade …… de la classification de …… – Vertèbres limites : …… – Angle de Cobb mesuré à ……° Plan sagittal � Rachis globalement équilibré/déséquilibré avec renversement postérieur/antérieur du tronc : la verticale abaissée des conduits auditifs externes passe en avant/en arrière/au milieu du centre des têtes fémorales (centre de l'axe bi-coxo-fémoral en cas de non-superposition des têtes). � Gîte sagittale en T9 mesurée à ……° (valeur moyenne : 10 ± 3°) � Lordose lombaire mesurée en L1-L5 à ……° (valeur moyenne : 43 ± 11°) et en L1-S1 à ……° (valeur moyenne : 60 ± 10°) � Cyphose thoracique mesurée en T4-T12 à ……° (valeur moyenne : 41 ± 10°) et en T1-T12 à ……° (valeur moyenne : 41 ± 10°) Statique pelvienne Plan frontal Absence/présence de bascule pelvienne significative par sous dénivellation du côté droit/gauche évaluée à …… mm. Plan sagittal � Incidence pelvienne mesurée à ……° (valeur moyenne : 55 ± 11°) � Version pelvienne mesurée à ……° (valeur moyenne : 13 ± 6°) � Pente sacrée mesurée à ……° (valeur moyenne : 41 ± 8°) Maturation osseuse Indice de maturité osseuse évalué à un stade …… selon le test de Risser. Bilan étiologique Cf. encadré 17.3. Clichés spécifiques Radiographies de réductibilité du déséquilibre du bassin Fig. 17.27 Les différents stades d'ossification selon le test de Risser. Ce sont des clichés du rachis et du bassin en charge avec correction par cale ou talonnette orthopédique sous le membre inférieur le plus court, permettant de compenser un déséquilibre du bassin et une éventuelle attitude scoliotique associée. Cette correction est indispensable au-delà de 20 mm. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 440 Partie II. Colonne vertébrale Clichés dynamiques Radiographie du rachis de face en décubitus Ils sont réalisés pour préjuger de l'efficacité ou non du traitement orthopédique, et définir le type de chirurgie à entreprendre. La courbure est dite souple si la déformation se réduit de plus de 50 %, raide dans le cas contraire. Les clichés en bendings sont réalisés en décubitus dorsal avec inclinaison du rachis du côté droit et gauche. Ces clichés permettent d'évaluer la réductibilité des courbures, une éventuelle dérotation vertébrale, une structuralité discale (ankylose) et/ou une ou plusieurs instabilité(s) (fig. 17.28) [45, 100, 104, 109, 165]. Des clichés en suspension (traction, élongation) permettent d'évaluer la réductibilité des courbures ainsi que la souplesse globale rachidienne ; ils semblent plus fonctionnels que les clichés en bendings [33, 44, 83, 98, 110, 147, 253]. Les clichés de profil en décubitus ou en position assise avec flexion et extension permettent d'évaluer la réductibilité des courbures dans le plan sagittal, en particulier en cas de lordose thoracique. Un cliché sur billot peut également être réalisé afin d'apprécier la souplesse et la réductibilité d'une cyphose rachidienne. Elle est réalisée le plus souvent dans le cadre des scolioses neuromusculaires et chez le jeune enfant incapable de tenir la position debout immobile afin d'évaluer la réductibilité des courbures. Reconstructions 3D informatisées Elles font partie du bilan préopératoire. Elles permettent de schématiser la déformation dans différents plans de l'espace (face, profil, vue supérieure, vue oblique, etc.). Elles permettent de quantifier les déplacements et les angulations de chaque vertèbre dans les trois plans de l'espace et apportent ainsi des informations complémentaires aux clichés 2D [61, 62, 193, 195, 196, 209]. Le système EOS™ permet des modélisations informatiques de qualité (fig. 17.29) [56, 117, 185]. Scanner Il permet de quantifier la déformation des vertèbres sommets et d'évaluer le retentissement locorégional sur les structures avoisinantes (poumons, médiastin, tissus mous périverté- Fig. 17.28 Scoliose à grande convexité lombaire gauche (a), non réductible en bending droit (b), réductible en bending gauche (c). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes a d b 441 c Fig. 17.29 Modélisations informatiques à partir d'acquisition effectuée sur système EOS™ avec vues antérieure (a), postérieure (b), latérale (c) et supérieure (d). Les vertèbres sommets sont en jaune et les vertèbres limites en bleu. braux) avec volumétrie pulmonaire notamment [4, 124, 156]. Il garde une place importante dans le bilan préopératoire : ■ recherche d'une déformation thoracique (côtes, sternum) associée en vue d'une éventuelle thoracoplastie ; ■ reconstructions curvilignes (fig. 17.30) ; ■ étude pédiculaire en vue d'un vissage transpédiculaire [162, 259] ; ■ bilan d'une complication évolutive ou iatrogène [93] ; ■ recherche de lésion osseuse responsable d'une scoliose douloureuse secondaire. Échographie Cette technique est utilisée dans le suivi de scolioses traitées chirurgicalement par matériel de distraction électromagnétique avec élongation sous contrôle échographique [216, 252], ou plus rarement dans le suivi de scolioses traitées orthopédiquement par corset [164]. Le degré de rotation axiale des vertèbres et la progression des courbures peuvent être analysés mais cette analyse n'est pas utilisée en routine [41, 278, 289, 297, 298]. IRM Elle permet d'apprécier le canal rachidien (évaluation du retentissement de la scoliose sur la moelle et les racines nerveuses) ainsi que l'état discal dans le cadre du bilan préopératoire en cas de scolioses sévères, une arthrodèse rachidienne devant toujours s'arrêter au-dessus d'un disque sain [78, 115, 160]. Traitement et suivi La prise en charge thérapeutique est multidisciplinaire et doit être précoce afin de freiner, voire d'arrêter l'évolution de la scoliose. La conduite à tenir est classiquement codifiée par l'importance des courbures (angle de Cobb), de la Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 442 a Partie II. Colonne vertébrale b perception de la déformation par le patient, du risque évolutif des courbures, des symptômes et par l'âge. Elle reste complexe sans réel consensus, et doit être adaptée à chaque patient [37, 171, 217]. Les moyens adaptatifs compensateurs permettant de rétablir un équilibre sagittal et frontal économique doivent être pris en compte [68]. Le traitement d'une inégalité de membre entre 10 et 20 mm est souvent orthopédique par talonnette. Lorsqu'elle est supérieure à 20 mm, une talonnette ou un traitement chirurgical d'allongement ou de réduction de membre est proposé. De 10 à 20°, une surveillance clinique et radiographique de la scoliose est nécessaire tous les 6 mois (tous les 4 mois en période pubertaire). La surveillance radiographique n'est plus nécessaire après la puberté. De 20 à environ 45°, un traitement orthopédique par corset est proposé afin de repousser, voire d'éviter le traitement chirurgical ; elle nécessite une surveillance clinique et radiographique à un mois avec corset et à 4 à 6 mois sans port de corset pendant au moins 12 heures. Au-delà de 40°, le traitement par corset est beaucoup moins efficace. Le traitement chirurgical est proposé pour les scolioses rapidement évolutives ou sévères (> 45°). Il nécessite un bilan préopératoire complet permettant de définir les limites en hauteur d'une chirurgie de correction-fusion et les vertèbres d'appui de l'instrumentation. Les techniques chirurgicales sont nombreuses (fusion thoracique sélective ou non, simple tige ou double tige, greffe osseuse, thoracoplastie et résections costales, matériel en titane ou en chrome-cobalt, matériel de distraction électromagnétique, etc.) [2, 3, 10, 43, 154, 206, 257, 262, 264, 282]. L'équilibre global constitue le meilleur critère de suivi postopératoire. Les complications postopératoires de la scoliose idiopathique sont peu fréquentes (7,6 % selon certains auteurs) [55]. Elles sont neurologiques [279] ou infectieuses [132, 258]. Le dos plat postopératoire est une complication classique, notamment en cas d'incidence pelvienne élevée et/ou d'instrumentation insuffisamment lordosante. De rares cas de pancréatites [72], de métalloses [225, 261], de fractures de matériel [248], de réactions granulomateuses [17] ou de migration de matériel ont été rapportés [1, 200, 226]. Que le traitement soit chirurgical ou orthopédique, même si des douleurs chroniques rachidiennes sont fréquentes, c'est la dyspnée, secondaire à une importante déformation, qui affecte le plus la qualité de vie des patients, même si elle reste satisfaisante [52, 184]. Autres scolioses c d Fig. 17.30 Évaluation TDM d'une scoliose : reformation sagittale classique (a), reconstruction curviligne (b) permettant une étude plus aisée en reformation sagittale (c) et frontale (d). Notez les hémivertèbres fusionnées entrant dans le cadre d'une scoliose malformative. Les étiologies sont variables (encadré 17.3). La présence d'antécédents familiaux, de douleur ou raideur segmentaire, de troubles neurologiques et/ou musculaires (pieds creux notamment), d'hyperlaxité, d'anomalies cutanées, de signes de dysraphisme, de malformation associée (cardiaques notamment) doit faire rechercher une étiologie secondaire. Les scolioses associées à une dysostose rachidienne (cf. chapitre 32) sont caractérisées par une ou plusieurs petite(s) courbure(s) (fig. 17.31). Les scolioses à petites courbures ne sont cependant pas spécifiques des scolioses congénitales malformatives ; elles peuvent également Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes 443 Encadré 17.3 Principales étiologies de scoliose Scoliose idiopathique ■ ■ ■ Infantiles (0–3 ans) Juvéniles (3–10 ans) De l'adolescent (de 10 ans à la fin de la croissance) Scoliose congénitale ■ ■ ■ Dysostoses vertébrales Hémivertèbre (fusionnée ou libre), vertèbre papillon, vertèbre cunéiforme, bloc vertébral, etc. Dysplasie squelettique Nanisme diastrophique, dysplasie spondylo-épiphysométaphysaire, ostéogenèse imparfaite, achondroplasie, muccopolysaccharidoses, autres maladies de surcharge, etc. Dysplasie mésenchymateuse Neurofibromatose, collagénopathies (Marfan, Elhers-Danlos), etc. ■ ■ ■ Scoliose secondaire ■ ■ ■ ■ Scoliose neuromusculaire ■ Dysraphismes et malformation médullaire Syringomyélie, moelle attachée, (myélo)méningocèle, malformations de Chiari, diastématomyélie, etc. Neuropathies centrales Tumeurs médullaires, infirmité motrice centrale, dégénérescences spinocérébelleuses (Charcot-Marie-Tooth, etc.) Neuropathies périphériques Sclérose latérale amyotrophique, poliomyélite, arthrogrypose neurogène, dysautonomie, etc. Myopathie : Dystrophie musculaire, arthrogrypose musculaire, hypotonies congénitales, etc. ■ Traumatisme Tumeurs osseuses ou extra-osseuses (ostéome ostéoïde, ostéoblastome, tumeur à cellules géantes, neurofibrome, astrocytome, etc.) Infection Irradiation Chirurgie (laminectomie, etc.) Scoliose dégénérative ■ ■ Scoliose dégénérative primitive Scoliose dégénérative secondaire Fig. 17.31 Reconstruction volumique d'une scoliose congénitale malformative avec hémivertèbre non fusionnée (flèche) et bloc vertébral (tête de flèche) : vue de face (a) et de profil (b). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 444 Partie II. Colonne vertébrale s'observer dans les scolioses secondaires à un traumatisme, une infection ou à une tumeur. En cas de scoliose congénitale malformative, il est important de ne pas méconnaître d'éventuelles anomalies associées, notamment neurologiques isolées (moelle attachée basse, syringomyélie, diastématomyélie, etc.) ou syndromiques (syndrome de régression caudale, syndrome de VACTERL, syndrome de Klippel-Feil, etc.) (fig. 17.32). Les scolioses associées aux pathologies neuromusculaires se manifestent le plus souvent à un âge précoce avec une progression rapide des déformations ; elles ne s'arrêtent pas après maturité osseuse. Elles associent une courbure unique thoracolombaire, une obliquité du bassin et une instabilité coxo-fémorale [97, 210, 223]. En cas de tumeur médullaire et/ou de syringomyélie, les courbures sont volontiers cervicothoraciques, cervicales isolées ou thoraciques isolées gauches [76]. Le début est précoce et les atypies cliniques (notamment une mauvaise tolérance du corset) doivent alerter. Les tumeurs osseuses et paravertébrales peuvent également s'accompagner d'une scoliose [21, 267, 295]. Imagerie En plus du bilan radiologique habituel de toute scoliose, l'IRM est indiquée en cas de symptomatologie neurologique [59], de scoliose thoracique à convexité gauche (association significative avec une syringomyélie) [76] ou de scoliose congénitale malformative (recherche de malformation intracanalaire associée) [7, 74, 82, 94, 130, 177, 204, 224, 296]. L'IRM encéphalique est souvent réalisée dans ces contextes afin de faire un bilan lésionnel complet (recherche d'une malformation d'Arnold-Chiari, entre autres). L'IRM peut également être indiquée pour rechercher une cause tumorale ou infectieuse [37, 57]. En période néonatale (< 6 mois de vie), l'échographie médullaire est réalisée en première intention dans le bilan des dysraphismes, avant de laisser la place à l'IRM. Comme pour la scoliose idiopathique, la prise en charge est multidisciplinaire et adaptée à chaque patient. Le traitement est habituellement chirurgical pour les scolioses congé- nitales malformatives graves ou secondaires à une étiologie curable chirurgicalement (tumorale notamment) [217]. On développera plus particulièrement deux présentations particulières, la scoliose dégénérative et la scoliose cervicale. Scoliose dégénérative Sa prévalence est variable dans la littérature mais elle augmente en raison du vieillissement de la population. Les patients présentent des douleurs rachidiennes mécaniques prédominant dans la concavité (plus rarement dans la convexité) de la courbure ; elles s'aggravent avec le temps [120, 121, 141]. On différencie classiquement deux types de scolioses dégénératives (tableau 17.6) [140, 181]. Scoliose dégénérative primitive Elle survient à l'âge adulte (après 40 ou 50 ans) sur un rachis précédemment normo-axé. Elle résulte de modifications dégénératives asymétriques d'un ou de plusieurs disques intervertébraux. Il en résulte une cyphose associée à une courbure latérale, habituellement lombaire ou thoracolombaire (apex en regard de L2-L3, L3-L4 ou L4-L5) avec rotation des articulations zygapophysaires (fig. 17.33). Les courbures sont généralement moins sévères dans la forme primitive que dans la forme secondaire. La sténose du canal rachidien central et/ou latéral par les remaniements dégénératifs est également plus sévère dans la forme primitive. Des radiculalgies, une claudication intermittente voire un déficit neurologique révèlent parfois l'affection et constituent des complications classiques [6, 91, 103, 240]. Dans les facteurs favorisants, on citera notamment l'âge et la ménopause [180, 208]. La responsabilité de l'ostéoporose et particulièrement des fractures vertébrales ostéoporotiques reste largement controversée, même si elles en aggravent le pronostic [234]. Scoliose dégénérative secondaire Elle correspond le plus souvent à l'évolution d'une scoliose idiopathique de l'enfant ou de l'adolescent à l'âge adulte. La rapidité de son évolution linéaire est moins importante que celle de la scoliose dégénérative primitive [140, 181]. Elle peut également être secondaire à une autre scoliose de l'enfance ou de l'adolescence, à une obliquité anormale du bassin, à une malformation de la charnière lombosacrée, et à des fractures vertébrales ostéoporotiques ou traumatiques Tableau 17.6 Principales caractéristiques des scolioses dégénératives. Évolution Scoliose primitive Scoliose secondaire Rapide et linéaire Lente et linéaire Rôle des œstrogènes Oui Dislocation Fig. 17.32 Scoliose congénitale malformative associée à une diastématomyélie, avec éperon fibreux médian. Non Précoce à petit angle Tardive à grand angle Siège des courbures Plutôt lombaires, parfois thoracolombaires Thoracolombaires, lombaires ou lombosacrées Cyphose Rarement, peu significative Souvent, significative Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com Chapitre 17. Autres affections rachidiennes asymétriques [105]. Elles sont essentiellement thoracolombaires, lombaires ou lombosacrées. La dislocation est caractéristique des scolioses dégénératives [276]. Les dislocations ouvertes (ouverture du disque du côté du glissement) sont favorisées par les lésions ligamentaires, les dislocations fermées (pincement du disque du côté du glissement) par l'arthrose interarticulaire postérieure. La scoliose dégénérative se caractérise également par l'absence ou l'insuffisance des mécanismes adaptatifs tentant de compenser la perte de la lordose ; il s'ensuit un renversement antérieur du tronc et une avancée du centre de gravité pouvant aller jusqu'à de véritables camptocormies (fig. 17.34) [23, 68, 116, 120, 152, 275]. a c 445 Traitement La prise en charge thérapeutique est multidisciplinaire [123, 150]. Le traitement est conservateur dans un premier temps avec antalgiques, AINS et kinésithérapie. Les douleurs et les radiculopathies étant plus fréquentes sur ce terrain, des infiltrations radioguidées ou scannoguidées peuvent être proposées afin de passer un cap douloureux. Habituellement, une surveillance clinique et radiographique de la scoliose est suffisante lorsque la courbure est inférieure à 30°. En cas d'échec du traitement conservateur ou lorsque la courbure est supérieure à 45°, un traitement chirurgical peut être proposé, avec des modalités opératoires variées [26, 40, 75, 114, 235, 273, 274], parfois b d Fig. 17.33 Scoliose dégénérative chez deux patients différents en tomodensitométrie (a) avec reformation volumique (b) et en IRM (c, d). Notez l'importance de l'atteinte discale et zygapophysaire (avec gaz intradiscal en TDM et fente liquidienne en IRM) ainsi que les glissements et les dislocations. Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 446 Partie II. Colonne vertébrale mini-invasives [51, 77, 133, 219, 256, 266], associant souvent une correction-fusion des courbures et des gestes de décompression neurologique [31, 103]. Le risque de complications postopératoire augmente avec l'âge [47, 247]. Cas particulier du rachis cervical La scoliose cervicale est une affection congénitale relativement rare, entrant le plus souvent dans le cadre d'un syndrome de Klippel-Feil (prévalence d'environ 50 % dans ce syndrome) ou d'une neurofibromatose de type 1 (fig. 17.35) [238, 281, 287]. En revanche, le rachis cervical est plus souvent impliqué dans des phénomènes compensateurs de cyphoses ou de scolioses sous-jacentes [14, 95, 111, 199, 277, 285]. Il semble exister une corrélation entre lordose cervicale et alignement sagittal global chez les enfants atteints de scoliose idiopathique [290]. Pente C7 Elle est évaluée par l'angle formé par la tangente au plateau inférieur de C7 et l'horizontale (valeur moyenne : 20°) [151, 229]. Elle renseigne sur l'inclinaison de la base du rachis cervical [27]. Lorsqu'elle est élevée (≥ 20°), une lordose permet d'équilibrer le rachis cervical. Inversement, lorsqu'elle est faible (< 20°), c'est une rectitude voire une cyphose qui permet d'équilibrer le rachis cervical. Angle spinocranial (SCA) a b c Fig. 17.34 Mécanismes adaptatifs avec le vieillissement. L'incidence pelvienne ne se modifie pas avec le temps. Équilibre initial (a). La perte de la lordose lombaire secondaire aux affaissements discaux est d'abord compensée par une bascule en rétroversion du bassin (augmentation de la version pelvienne) (b), puis, en cas de compensation insuffisante, par la flexion des genoux pour maintenir l'équilibre (c). D'après [153]. Cet angle est formé par la tangente au plateau inférieur de C7, et la droite reliant le milieu du plateau inférieur de C7 et le milieu de la selle turcique (valeur moyenne : 83 ± 9°). Dépendant essentiellement de la pente de C7, cet angle intègre la position du crâne et l'équilibre sagittal [151, 229]. La réalisation systématique d'une IRM complémentaire est recommandée à la recherche d'une syringomyélie cervicale [19]. Le traitement d'une scoliose cervicale est souvent chirurgical ; il présente un taux élevé de complications [186]. Fig. 17.35 Reconstruction volumique d'une scoliose congénitale malformative cervicale avec blocs vertébraux de face (a) et en vue supérieure (b). Pour plus de livres médicaux visiter notre page Facebook: Doctidoc ( https://www.facebook.com/Doctidoc-121599721280012/ ) et notre Blog : http://doctidoc2.blogspot.com 446.e1 Chapitre 17. Autres affections rachidiennes Références [1] Abduljabbar FH, Waly F, Nooh A, et al. Growing rod erosion through the lamina causing spinal cord compression in an 8-year-old girl with early-onset scoliosis. Spine J 2016 Sep ; 16(9) : e641–6. [2] Abel MF, Singla A, Feger MA, et al. Surgical treatment of Lenke 5 adolescent idiopathic scoliosis : Comparison of anterior vs posterior approach. 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