Telechargé par Samson ADEYERI

Effet des infrastructures scolaire sur la performance des écoles primaires du Bénin

EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
REPUBLIQUE DU BENIN
***********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(MESRS)
***********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
(UAC)
***********
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
**********
MEMOIRE DE LICENCE EN SCIENCE ECONOMIQUE
***********
OPTION : ECONOMIE
FILIERE : ANALYSE DE PROJETS
Thème :
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA
PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Réalisé et soutenu par :
ADEYERI Samson Akanni
&
OGBE K. Q. Romuald
Sous la direction de :
Dr Aimée SOGLO
Maitre-Assistant à la FASEG
Jury
Président : Dr GBINLO Edgard
Membres : 1- M. KOUGBE Jean-Marie
2- M. ZANMENOU Guérin
Soutenu
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni
& OGBEle23
K .Q. Janvier
Romuald
u
2021
1
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Avertissement
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de
l’Université D’Abomey-Calavi (UAC) n’entend donner aucune
approbation, ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire.
Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs
auteurs.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Dédicace 1
Je dédie cette œuvre à mes parents ADEYERI Philippe et OGOUTEIBO
Euphrasie pour leurs sacrifices.
ADEYERI Samson Akanni
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Dédicace 2
Je dédie ce travail à mes parents respectivement OGBE Emmanuel et
ADANDEDJAN Rosaline pour leurs encouragements et leurs efforts durant
toutes ces années
OGBE K. Q. Romuald
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Remerciements
Nous ne saurions réaliser ce mémoire sans l’aide et la contribution de certaines
personnes qui de par leurs aides nous ont permis de supporter ces trois années de
formation et surtout de réaliser ce mémoire. Dès lors, nous remercions très
sincèrement :
 Pr. Denis ACCLASSATO HOUENSOU, doyen de la FASEG/ UAC pour
leur dévouement dans notre réussite ;
 Dr. Théophile M. A. WOTO, vice – doyen de la FASEG/ UAC pour leur
contribution à notre réussite ;
 Dr. Aimée SOGLO pour avoir accepté de suivre ce travail, pour son
encadrement précieux ;
 A tous le corps professoral et aux corps administratifs de la FASEG/ UAC
pour les efforts consentis dans le cadre de notre formation ;
 Toutes les familles ADEYERI et OGBE pour leur amour ;
 Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cette
œuvre ;
En fin nous ne saurions terminer sans remercier Dieu.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Sigles et Abréviations
CNUCED
: Conférences des Nation Unies sur le Commerce et le
Développement
DPP
: Direction de la Programmation et de la Prospective
INSAE
: Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
MEMP
: Ministère des Enseignements Maternel et Primaire
OCDE
: Organisation de Coopération et de Développement Economie
ODD
: Objectif de Développement Durable
PASEC
: Programme d’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN
PDDSE
: Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education
UAC
: Université d’Abomey-Calavi
REE
: Ratio Elèves-Enseignant
REPA
: Ratio Elèves-places assises
RESDC
: Ratio Elèves-Salles De Classe
SDC
: Salles de Classe
TA
: Taux d’Achèvement
UNESCO
: Organisation des Nation Unies pour l’éducation, la science et la
culture
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Listes des tableaux
Tableau 1: Description des variables ....................................................................................... 19
Tableau 2: Taux d’achèvement et Ratio élèves-places assises ................................................ 25
Tableau 3: Taux d’achèvement et Ratio élèves-salles de classe .............................................. 26
Tableau 4: Taux d’achèvement et salles de classe ................................................................... 27
Tableau 5: Taux d’achèvement et Ratio élèves-enseignant ..................................................... 28
Tableau 6: Test de corrélation linéaire entre les variables ....................................................... 29
Liste des encadrés
Ancadré 1: Les différents types d’efficacité ............................................................................ 15
Encadré 2: Les différents types d’efficience ............................................................................ 17
Liste des figures
Figure 1: Taux d’achèvement/Ratio élèves-places assises ....................................................... 22
Figure 2: Taux d’achèvement/Ratio élèves-salles de classe .................................................... 23
Figure 3: Taux d’achèvement/Salles de classe ......................................................................... 23
Figure 4: Taux d’achèvement/Ratio élèves-enseignant ........................................................... 24
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Sommaire
Avertissement.............................................................................................................................. i
Dédicace 1 .................................................................................................................................. ii
Dédicace 2 ................................................................................................................................. iii
Remerciements .......................................................................................................................... iv
Sigles et Abréviations ................................................................................................................ v
Listes des tableaux .................................................................................................................... vi
Sommaire ................................................................................................................................. vii
Résumé .................................................................................................................................... viii
Abstract ................................................................................................................................... viii
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1 : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE ........................................ 3
Paragraphe 1: Prablématique et intérêt de l'étude, formulation des objectifs et hypothèses de
recherche………………………………………………………………………………………4
Paragraphe 2 : Revue de littérature ............................................................................................ 6
Paragraphe 3 : Méthodologie de l’étude .................................................................................. 19
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ................................ 21
Paragraphe 1 : Présentation et analyses descriptives bi variée et des tableaux statistiques ..... 22
Paragraphe 2: Présentation et analyse du test de corrélation ………………………………...29
Paragraphe 3 : Discussion et validation des hypothèses .......................................................... 30
CONCLUSION ........................................................................................................................ 32
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................... 33
ANNEXES ............................................................................................................................... 35
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 41
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Résumé
Le présent mémoire analyse l’effet des infrastructures scolaires sur la performance des écoles
primaires du Bénin. Les données utilisées à cet effet proviennent des rapports de performance,
des annuaires statistiques, états des lieux du portefeuille du MEMP et couvrent une période de
onze (11) ans. Ce travail permet de faire ressortir l’importance des infrastructures scolaires
dans le système éducatif afin de contribuer l’amélioration nécessaire des résultats obtenus
dans ce sous-secteur d’éducation. A l’issu d’une analyse descriptive des données (bi variée) et
d’un test de corrélation à l’aide des logiciels EXCEL 2016 et EVIEWS 9, les résultats
montrent une relation positive entre les salles de classe et le taux d’achèvement, une relation
négative entre le ratio élèves-salles de classe et le taux d’achèvement mais ne démontre
aucune liaison entre la variable expliquée et les variables explicatives. Ces résultats reflètent
la réalité car l’augmentation du nombre de salles de classe ou la dégradation du ratio élèvessalles de classe ne suffit pas pour augmenter le taux d’achèvement.
Comme recommandations, nous préconisons la mise en place de politiques priorisant
l’amélioration des infrastructures scolaires et une suivi-évaluation du niveau des élèves sans
oublier une formation qualifiante des enseignants.
Mots Clés : Investissements publics, Infrastructure, Performance, Corrélation, Ecoles
primaires
Abstract
This thesis analyzes the effect of school infrastructure on the performance of primary schools
in Benin. The data used for this purpose come from performance reports, statistical
directories, inventory of the MEMP portfolio and cover a period of eleven (11) years. This
work highlights the importance of school infrastructure in the education system in order to
contribute to the necessary improvement of the results obtained in this education sub-sector.
Following a descriptive analysis of the data (bivariate) and a correlation test using EXCEL
2016 and EVIEWS 9 software, the results show a positive relationship between classrooms
and the rate of completion, a negative relationship between the pupil-classroom ratio and the
completion rate but does not demonstrate any link between the explained variable and the
explanatory variables. These results reflect the reality that increasing the number of
classrooms or the deterioration of the pupil-to-classroom ratio is not enough to increase the
completion rate. As recommendations, we recommend the establishment of policies
prioritizing the improvement of school infrastructure and monitoring and evaluation of the
level of students, without forgetting qualifying training for teachers.
Keywords : Public investments, Infrastructure, Performance, Correlation, Primary schools
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
INTRODUCTION
L’éducation est un processus de formation et de développement des connaissances, des aptitudes,
de l’esprit et du caractère de l’individu. Elle englobe en d’autre terme, l’acquisition du savoir, du
savoir-faire et du savoir-être. L’éducation est définie par Migisha (2006), comme, « une
initiation à un domaine particulier de connaissances, un ensemble des acquisitions morales,
intellectuelles et culturelles, une connaissance de bons usages de la société.» L’éducation a des
effets mesurables et incontournables sur la croissance, l’environnement, la démographie,
l’hygiène et l’état de santé. Elle conditionne la modification des comportements sociaux, des
modes et gains de production et la croissance économique. L’éducation est un facteur essentiel
dans la réduction des inégalités et favorise en même temps la participation des populations au
développement, l’exercice de la citoyenneté, la bonne gouvernance et par là la stabilité politique.
Enfin, elle est à la croisée des droits fondamentaux de chaque individu et des enjeux globaux
(Baudelot, Chatard, Gobille, Satchova, 2004 ; Fournier, 1971 ; Hallak, 1974).
L’éducation joue un rôle très important dans l’émergence d'un pays, c'est la clé pour le
développement social, économique et durable d’un pays. Depuis quelques années, en accord
avec la théorie du capital Humain développée par l’économiste américain Gary qui définit
L’éducation comme, l’ensemble des facultés qu’un individu (ses connaissances et ses aptitudes
professionnelles etc.) peut mobiliser pour s’assurer des revenus monétaires futurs, l’importance
du lien entre l’éducation et le développement économique fait l’objet d’un consensus au sein de
la communauté Internationale.
Ainsi, on distingue d’une part, les bénéfices micro-économiques et d’autre part, ceux macroéconomiques de l’éducation. Au niveau micro-économique, pour Mincer(1958) et Schultz(1961)
l’éducation est conçue comme un investissement. C’est une dépense qui est censée produire dans
l’avenir un supplément de richesse et de bien-être. Le niveau d’éducation d’un individu doit lui
permettre d’accroître la productivité de son travail et de recevoir un meilleur salaire. Alors qu’au
niveau macro-économique l’éducation permet l’augmentation de la productivité de l’économie
nationale et une meilleure attractivité pour les investissements directs étrangers grâce à la qualité
et compétence du capital humain (Bronstein et al 1995 ; CNUCED 1998). Ainsi, l’éducation
permet d’atteindre un niveau de vie élevé et une croissance forte et soutenable et s’assurer que la
population dispose des compétences nécessaires pour réussir sur le marché du travail est
essentielle pour améliorer la croissance économique et l’emploi dans la communauté. De ce fait
l’éducation peut aider à prévenir le chômage et l’exclusion sociale et par ricochet la pauvreté.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Ceci justifie l’engagement naturel de tous les États à promouvoir l’éducation en mettant en
œuvre plusieurs mesures pouvant contribuer à l’amélioration de leur système éducatif.
Par ailleurs, en 2020, le Ministère des Enseignements Maternel et Primaire(MEMP) a affecté
3,6 milliards Fcfa en matière de la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires
contre 3 milliards FCFA en 2019 soit un accroissement de 20%. Les infrastructures scolaires
(bâtiments, salles de classe, outils didactiques, laboratoires et équipements) constituent des
essentiels à l’apprentissage dans les établissements scolaires et universitaires. Malgré cette
progression de l’investissement publics en matière des infrastructures scolaires du primaire, ceci
reste insuffisant vis-à-vis de l’augmentation de la demande de l’éducation ce qui entraine un
effectif pléthorique dans les établissements primaires publics.
Une telle situation n'est pas connue de tout le monde, c’est pourquoi il est important de
rechercher l'effet des infrastructures scolaires sur la performance des écoles primaires du Bénin.
Cela suppose une réflexion axée sur la problématique de l’analyse des effets des investissements
publics dans le secteur éducatif. Notre étude portera sur cette problématique en mettant plus
l'accent sur les infrastructures scolaires à travers le thème intitulé : « Effet des infrastructures
scolaires sur la performance des écoles primaires du Bénin ». Il s’agit d’attirer l’attention des
décideurs du système éducatif sur l’importance que revêtent les infrastructures scolaires.
Pour réaliser ce travail, le Ministère des Enseignements Maternel et Primaire présente le cadre
approprié pour mener notre recherche. L’analyse de notre problématique nous a conduits à
présenter un travail structuré en deux chapitres. Le premier chapitre portera sur le cadre
théorique de l’étude et la méthodologie de recherche et enfin le deuxième et dernier chapitre
permettra de présenter l’analyse des différents résultats obtenus.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
CHAPITRE 1 : CADRE THÉORIQUE ET
MÉTHODOLOGIQUE
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Le cadre théorique et méthodologique de l’étude comprend trois parties à savoir :
Problématique et intérêt de l’étude, objectifs et hypothèses de recherche, Revue de Littérature et
la méthodologie de l’étude.
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude, formulation des objectifs et
hypothèses de recherche
1-1 Problématique
Le système éducatif béninois, tirant profit de sa stabilité politique et sociale, a enregistré des
avancées considérables avec l’engagement soutenu des Gouvernements successifs et l’appui de
ses partenaires au développement dans la mise en œuvre de ses différents Plans.
Ainsi dans le but d’optimiser les effets positifs liés à l’éducation, Le Bénin a instauré le PDDSE.
Au cours de l’exécution de ce Plan, il était prévu qu’en moyenne,1 333 salles de classe seraient
construites dans les établissements publics primaires au cours de la première phase et que le
rythme serait ensuite rapidement accéléré, de façon à arriver à un total de 33 000 salles
construites ou reconstruites pendant toute la période du PDDSE. En réalité, selon les dernières
statistiques fournies par la Direction des Infrastructures, de l’Entretien et de la Maintenance
(DIEM), seules 3 464 salles de classe ont été livrées entre 2006 et 2010, tandis que 2 691 étaient
en cours de construction. Aussi des cantines et outils didactiques ont été mis en place afin de
faciliter les tâches aux enseignants et de rendre le milieu plus adéquat aux apprenants.
De 2005 à 2015, 12 976 salles et 2 574 cantines scolaires sont construites et équipées dans les
établissements publics primaires dans les douze départements (PASEC 2016). De plus en 2016,
30 056 salles étaient en bon état et 9 817 en mauvais état soit un total de 39 873 salles au cours
de cette année dont 75,38% de salles en bon état et 24,62% en mauvais état, alors qu’en 2018, on
assiste à 29 522 salles en bon état et 10 141 en mauvais état avec un total de 39 663 salles au
cours de cette année dont 74,43% en bon état et 25,57% en mauvais état (Annuaire statistique du
MEMP, 2016 et 2018) soit une régression de -0,52 salles au cours de ces années.
En effet, les efforts déployés par les autorités ont connus certains succès expliqués par plusieurs
indicateurs qui ne sont pas négligeables. En 2015 le ratio élèves-maitre au primaire était 52 mais
on assiste à une amélioration au cours de l’année 2018. Ce ratio passe de 52 à 46 élèves par
maitre (Annuaires statistiques, DPP/MEMP) . De plus le taux d’achèvement primaire (TAP)
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
s’est accru au cours de l’année 2012, soit 71,5% contre 64,3% en 2011 donc un accroissement
de 7,2%, ce taux est passé de 71,5% en 2012 à 79,2% en 2015 avec un accroissement de
7,7%(Annuaires statistiques 2006 à 2015 du MEMP).
Par ailleurs, le taux brut de scolarisation au primaire (TBS) est passé de 95,5 % en 2006 à
124,8% en 2015 soit un accroissement de 24,3% et le taux net de scolarisation au primaire (TNS)
de 79,9 % à 99 % soit un accroissement de 19,1%. Quant au taux de scolarisation de filles au
primaire il est passé de 44,6% en 2006 à 47,5% en 2015 donc un accroissement 6,9%. Des
performances ont été réalisé dans le système éducatif primaire du Bénin, or, les résultats auraient
sans doute pu être encore meilleurs si les stratégies d’action portant sur l’offre, et notamment
celles visant le renforcement des infrastructures et de la couverture en enseignants, avaient pu
être mises en œuvre avec davantage d’efficacité.
Malgré cette performance qui n’est pas négligeable, le système éducatif du Bénin rencontre des
défis. Il est constaté que le délabrement très prononcé des infrastructures scolaires, ou tout
simplement leur absence, constitue l’un des problèmes majeurs qui freine le taux de réussite
annuel au Bénin. Le taux de réussite annuel renvoie au total des apprenants ayant réussis sur le
total des effectifs des apprenants inscrits. Dans bon nombre de localités, les enseignants sont
souvent contraints d’arrêter les cours, pour une durée plus ou moins longue, parce que l’état
défectueux des salles de classes rend celles-ci très vulnérables aux intempéries. Le bas niveau du
taux de scolarisation et les mauvais résultats scolaires sont les conséquences les plus fréquentes
qui résultent de cette situation.
La question des infrastructures scolaires revêt alors des enjeux considérables. Enfin, il convient
de se poser cette question fondamentale : Quel est l’effet des investissements publics en
infrastructures scolaires sur la performance des écoles primaires du Bénin ? Pour répondre à
cette problématique générale, il s’agira de répondre de manière spécifique aux interrogations
suivantes :
•
Quelle est la relation entre les salles de classe et le taux d'achèvement annuel ?
•
Quelle est la relation entre le ratio élèves-salles de classe et le taux d’achèvement
annuel ?
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
1-2 Intérêt de l’étude
L’intérêt de notre étude se ressent principalement sur le plan théorique. Ce travail caresse
l’ambition d’apporter une contribution ne serait-ce modeste aux recherches futures, en formulant
un modèle théorique en fonction des facteurs mettant en relief la nécessité de l’effet des
infrastructures scolaires sur le capital humain (éducation) d’une part et d’autre part du niveau
d’éducation.
1-3 Objectifs de recherche
Notre étude comporte un objectif général suivi de deux objectifs spécifiques.

Objectif général
Analyser l’effet des infrastructures scolaires sur la performance des écoles primaires du Bénin.

Objectifs spécifiques
- Identifier la relation entre les salles de classe et le taux d’achèvement annuel ;
- Examiner la relation entre le ratio élèves-salle de classe et le taux d’achèvement annuel.
1-4 Hypothèses de recherche
•
Les salles de classe affectent positivement le taux d’achèvement annuel ;
•
Le ratio élèves-salle de classe affecte positivement le taux d’achèvement annuel.
Paragraphe 2 : Revue de littérature
Toute recherche suppose la maitrise de quelques savoirs dans le domaine de recherche. Il nous
est donc indispensable de se recourir aux études antérieures ayant trait á notre thème. Dans ce
paragraphe, nous envisageons d’abord d’apporter quelques précisions conceptuelles et
sémantiques concernant les notions fondamentales utilisées dans ce travail de recherche, avant de
faire la revue des recherches effectuées par certains auteurs.
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
2.1 Clarification conceptuelle
 Investissement
En Comptabilité Générale, l’investissement est une immobilisation de capitaux permettant
d’acquérir soit des biens d’équipement ou immobiliers, soit des produits financiers dont on
espère qu’ils vont générer des revenus futurs. Pour Fekkak (2015), toute décision de dépense qui
conduit à l’acquisition d’un actif en vue de l’obtention d’un flux de liquidité ultérieur et ayant
pour but d’accroître la richesse des propriétaires de l’entreprise, constitue un investissement.
Pour Secco(2014), c’est une acquisition des biens d’équipement en vue de renouveler ou
d’accroître le stock de capital fixe.
 Investissement public
Hirschman (1958) définit les investissements publics comme « les biens et les services qui
rendent possible l’activité économique ». Cette définition, particulièrement large, est reprise par
Hansen(1965) qui d’après Veganzones (2000), est le premier à proposer une classification
précise. Il distingue : les investissements en infrastructures sociales, dont la fonction est
d’entretenir et de développer le capital humain (comme l’éducation, les services sociaux et de
santé) et les investissements en infrastructures économique, dont la caractéristique est de
participer au processus. De façon plus précise, l’investissement public est la Formation Brut de
Capital Fixe (FBCF) réalisée par les administrations publiques.
 Infrastructures
Etymologie : du latin infra, en-dessous de, inférieur à, en bas et de structura, construction,
structure, organisation, lui-même venant de Struer, construire, bâtir, élever, édifier, façonner.
Une infrastructure est la partie inférieure d’une construction qui en constitue le fondement et qui
supporte l’ensemble de la structure. Le terme infrastructure désigne l’ensemble des ouvrages et
des équipements collectifs nécessitant des fondations et qui sont destinés à soutenir une activité
économique comme l’énergie électrique ou les transports (par voie routière, aérienne, maritime,
ferrée, fluviale).
Exemples : réseaux électriques, ponts, terrassements de chaussée, pistes d’aéroport, canaux
d’irrigation.
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Ainsi, on distingue les infrastructures industrielles, les infrastructures de transport, les
infrastructures scolaires et autres. Dans la théorie marxiste, l’infrastructure désigne l’ensemble
des forces productives et les rapports de production qui forment la base matérielle de la société.
C’est sur l’infrastructure que s’appuie la superstructure, c’est-à-dire l’organisation, les
institutions, l’idéologie, le système de valeur, etc.
 Infrastructures scolaires
Les infrastructures scolaires constituent l’ensemble des éléments essentiels et indispensables à
l’apprentissage et à la transmission du savoir. Comme les bâtiments, les salles de classe, les
laboratoires, les bibliothèques et autres équipements.
 Performance
Une performance est un exploit, un résultat ou une réussite remarquable obtenue dans un
domaine particulier, par une personne, une équipe, un groupe. Selon BOURGUIGNON (1997),
la performance peut être considérée comme le résultat de l’action, l’action elle-même ou bien
encore le succès. La performance correspond à un résultat mesuré par des indicateurs et se
situant par rapport à un référent qui peut être endogène ou exogène. Le concept de performance,
omniprésent dans la littérature, peut faire l’objet d’un vaste débat. Son contenu est variable et
entraîne des pratiques différentes, notamment en ce qui concerne sa mesure. Ce concept ne se
laisse pas canaliser par une définition acceptée de tous. Bourguignon (1995) constate que « tout
se passe comme si le sens du mot performance en devient superflu ». Traditionnellement, les
économistes et gestionnaires distinguent trois performances (Bouquin, 1989) : celle mesurée par
le rapport entre les ressources mises en œuvre par l’entreprise et les résultats, l’efficience. Celle
qui traduit la qualité des anticipations réalisées par les gestionnaires décideurs et est mesurée par
l’écart entre les objectifs visés et les résultats obtenus, l’efficacité. Cette mesure de performance
permet par ailleurs de prendre en considération des éléments comme la qualité que la notion
d’efficience laisse de côté. Et enfin, celle qui traduit le niveau d’adéquation entre les objectifs
affichés et le contexte dans lequel, l’entreprise se trouve, la pertinence. Mettant plus en exergue
le contexte, Gibert (1986) définit la pertinence dans les organisations publiques et plus
particulièrement dans les municipalités en termes de rapport entre les moyens mis en œuvre et
les objectifs définis. Dans ce même secteur des gouvernements locaux, et s’inscrivant dans la
dynamique de la nouvelle Gestion Publique, Hood (1995) définit la performance en termes
d’économie « s’assurer qu’il n’y a pas plus d’argent dépensé que » ; d’efficacité (rapport
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
input/output) et d’efficience (atteinte des objectifs dans la réalisation des besoins sociaux). Cette
dernière vision de la performance se focalise sur l’atteinte d’une efficacité des coûts (Piotrowski
et Rosembloom, 2002 ; Worthington, 2000).
 Indicateurs de performance
Un indicateur est un outil d’évaluation et d’aide à la décision (TBS, TRA, TBA, VAN, TRI,
CA). Pour AHOYO (2012), les indicateurs de performance constituent des valeurs cibles qui
doivent être suivies au cours de la réalisation d’un projet. De ce fait, ils mesurent les résultats ou
le succès d’un projet en mettant en évidence l’ensemble des problèmes qui peuvent freiner les
objectifs du projet. Un indicateur dit de performance oriente une démarche de progrès.
 Effet
Résultat, conséquence de l’action d’un agent, d’un phénomène quelconque. Résultat attendu de
l’action d’un produit, d’un comportement, d’un acte. Un effet est un élément qui résulte d’une
cause.
 Projet
En Gestion de Projets, un projet est un ensemble relativement complexe d’activités et de tâche,
toutes orientées vers un objectif précis avec des moyens appropriés définit dans un horizon
temporaire. Un projet est un ensemble d’activités coordonnées et interdépendantes qui visent à
l’accomplissement d’une fin spécifique. En général, une période de temps (le délai) et un budget
sont déterminés pour atteindre ce but. En appui, J-P BOUTINET définit le projet comme «
l’intention d’un individu d’atteindre un objectif explicite et énoncé, une interrogation sur les
moyens de parvenir à cet objectif, et éventuellement, une programmation de démarches précises
à effectuer en vue de sa réalisation ».
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
2-2 Exposé sur les contributions
antérieures relatives à notre sujet de travail
 Éducation et investissements publics
L’éducation est un bien non seulement économique mais aussi public qui est demandée en
fonction des préférences étant donné les moyens individuels ou collectifs disponibles.
L’apprenant est la personne qui, au bout du compte est le bénéficiaire direct de l’éducation, car
détenteur du capital humain et bénéficiaire des avantages sociaux et la collectivité la bénéficiaire
indirecte (Kassé, 2013). Selon Joanis (2002), l’un des objectifs de l’économie de l’éducation est
de comprendre le processus décisionnel des individus en matière d’investissement en capital
humain, de même que les nombreux facteurs qui peuvent influer sur ce processus.
D’un point de vue classique, Adam Smith (1937) souligne dans son ouvrage intitulé « La
richesse des Nations », l’importance des composantes humaines dans la croissance économique.
Il expose les caractéristiques fondamentales de ce qui allait, plus tard, fonder la théorie du capital
humain et place l’homme à l’origine de toutes les richesses. Il considère que le capital humain
intellectuel, par l’acte de l’innovation, procure aux dotations naturelles le statut de richesses.
Pour lui, l’investissement dans l’apprentissage et l’éducation est l’un des outils permettant
l’accroissement de la productivité des individus et de la nation. A partir des années 60, la théorie
de Mincer (1958), Schultz (1963) et Gary Becker (1964) ont permis de fonder la théorie du
capital humain sur laquelle se base l’approche économique contemporaine de l’éducation.
L’éducation est alors considérée comme un investissement en capital humain.
D’une part, la théorie de capital humain a été appliquée. En effet, dans sa théorie sur les
capacités, A. Sen y voit une extension de la théorie du capital humain en prenant en compte le
rôle de l’éducation au-delà de son apport sur le marché du travail. Il place l’éducation au cœur de
son appréhension du développement, qu’il définit comme « un processus intégré d’expansion des
libertés substantielles, en corrélations étroites les unes avec les autres ».
Ainsi, l’éducation est perçue comme un préalable au développement mais surtout et avant tout,
comme une valeur désirable en soi. Elle est une capacité qui permet l’exercice des libertés
individuelles. Il existe une prise de conscience croissante de l’applicabilité des théories dans les
pays en développement pour aborder la question de l’enseignement de base, notamment par
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
10
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
l’organisation internationale comme UNESCO, Banque Mondiale d’après les travaux de
(Schultz, 1961 ; Psacharopoulos et Patrinos, 2002 et Tilak, 2008).
D’autre part, l’investissement dans le capital humain permet d’avoir des travailleurs qualifiés
capables d’assurer le développement (Diagne, 2008). En effet, l’investissement est une notion
riche et fondamentale aussi bien en macroéconomie qu’en microéconomie. Hirschman (1958)
définit les investissements publics comme « les biens et les services qui rendent possible
l’activité économique ». Cette définition, particulièrement large, est reprise par Hansen (1965)
qui d’après Veganzones (2000), est le premier à proposer une classification précise. Il distingue :
les investissements en infrastructures sociales, dont la fonction est d’entretenir et de développer
le capital humain (comme l’éducation, les services sociaux et de santé). Plusieurs auteurs ont
utilisé la théorie de l’entreprise comme cadre pour expliquer le financement de l’enseignement.
La recherche centrée sur les liens entre éducation, développement et changement social a une
longue histoire ; cela comprend la recherche sur l’investissement dans l’enseignement de base
dans les pays à faible revenu (Power, Millington et Bergson, 2015). Les années 2000 ont vu des
progrès vers l’objectif de l’éducation pour tous. Il y a également eu une demande de main
d’œuvre qualifiée, qui nécessitait une expansion de l’enseignement à tous les niveaux. Plus haut,
l’éducation est considérée comme un atout vital pour la communauté mondiale et pour le
développement. L’investissement public est considéré comme un bien de consommation qui
réduit l’épargne et aussi en capital d’une économie.
Par la suite, l’impact de l’investissement public en éducation dans la croissance économique est
spécifique au pays, ce qui signifie que chaque pays a des scénarios concernant leur
investissement public dans leur système éducatif. L’étude explique les différents canaux par
lesquels la croissance économique est affectée par l’investissement public. L’investissement
public a un double effet sur l’économie. Cela peut avoir un effet positif ou négatif.
Initialement, l’investissement public dans l’éducation permet à l’individu de mobiliser un
ensemble de facultés pour s’assurer des revenus monétaires futurs (ses connaissances et ses
aptitudes professionnelles etc.), ce qui provoque une augmentation de sa productivité, contribue
à l’augmenter dans tout le pays ainsi que son niveau d’emploi et à la fin, la croissance
économique du pays. En se basant sur une vision keynésienne, l’investissement public est un
instrument gouvernemental qui fait augmenter la production à un niveau. L’investissement
public contribue à augmenter cette production qui s’ajoute à la demande globale et l’emploi
augmente avec l’augmentation de la demande globale. L’approche Keynésienne, s’appuie sur cet
investissement dans une politique de relance de la croissance économique. L’approche néoRéalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
11
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
classique rejette une telle intervention de l’Etat dans l’économie mais a toujours plus ou moins
reconnu qu’en assurant le financement des équipements collectifs indispensables à la croissance
économique et au développement comme l’école dans la formation de la population.
L’investissement public est réalisé par trois administrations publiques qui sont l’administration
centrale, c’est-à-dire l’Etat au sens strict, les collectivités locales et les administrations de
sécurité sociale.
 Infrastructures scolaires
Quoique les décideurs du secteur éducatif se concentrent de plus en plus sur la qualité de
l’éducation et donc sur l’environnement scolaire, beaucoup de pays emploient encore une
approche fragmentée dans les décisions concernant les infrastructures scolaire. Les
infrastructures scolaires (bâtiments, salles de classe, laboratoires et équipements) constituent des
éléments essentiels à l’apprentissage dans les établissements scolaires et universitaires. Il existe
de fortes preuves qu’une infrastructure de haute qualité facilite un meilleur enseignement,
renforce les acquis scolaires et réduit l’abandon et la disparité.
Une étude récente, menée au Royaume-Uni, montre que des éléments environnementaux et
architecturaux des infrastructures scolaires expliquent 16% de la variation de la réussite scolaire
des élèves de l’enseignement primaire. Cette analyse montre par ailleurs que la façon dont une
infrastructure scolaire est conçue a un effet sur les processus d’apprentissage en fonction de trois
caractéristiques : elle doit être naturelle (luminosité et qualité de l’air), stimulante (couleurs et
complexité), et individualisée (flexibilité des espaces d’apprentissage).
Une analyse approfondie des données met le doigt sur une suite de problèmes, importants soit
par leur étendu soit par leur acuité, selon le niveau d’études ou la zone géographique. Par
exemple, les municipalités ayant plus d’élèves inscrits dans un établissement surpeuplé
enregistrent aussi des taux plus élevés de répétition, d’abandon, et de disparité entre âge et année
d’étude, ce qui suggère qu’une infrastructure inadéquate et, plus généralement, un
environnement d’apprentissage appauvri, ont un impact négatif sur les élèves.
 Performance des écoles primaires
La problématique de la performance est une question qui est longtemps demeurée au cœur de la
littérature managériale et économique. Elle est appréhendée à travers les concepts d’efficacité et
d’efficience. Les experts internationaux, y compris ceux de la Banque Mondiale, s’accordent
actuellement pour articuler la problématique de l’évaluation du système éducatif autour des
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
12
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
concepts-clés d’efficacité et d’efficience. Le concept d’efficacité relève de « l’ordre de la visée »
(et donc des intentions ou des objectifs visés), alors que le concept d’efficience relève de «
l’ordre de la programmatique » (et donc des ressources, coûts, planification, etc.). Dans les deux
cas, il s’agit de rapports entre des sorties et des entrées. Les sorties sont les mêmes pour
l’efficacité et l’efficience alors que les entrées sont différentes. L’efficacité a pour entrées les
effets visés ; les ressources mobilisées servent d’entrées dans l’efficience.
Le concept d’efficacité dans le système éducatif
Pour les experts de la Banque Mondiale, l’efficacité est fonction des relations entre les facteurs
(input) et les produits (output) (Psacharopoulos & Woodhall, 1988). Une telle définition ne
permet pas cependant de différencier efficacité et rendement. Pour les économistes de
l’éducation, «l’enseignement est une industrie particulière qui ne doit pas moins tendre, comme
toute industrie, au rendement le plus élevé le rendement étant un rapport entre un résultat et le
moyen mis en œuvre pour l’obtenir» (Lê Thanh Khôï, 1967). Pour le cas particulier du
rendement des systèmes éducatifs, les diplômés constituent, par leur nombre et par la qualité de
la formation reçue, le meilleur parti tiré des ressources mobilisées (Lê Thanh Khôï, 1967). Le
rendement est dit quantitatif lorsqu’il se focalise sur le nombre d’élèves formés ou de diplômés
sortant du système. Il est qualitatif lorsqu’il met l’accent sur la dimension pédagogique pour
mesurer les connaissances et les facultés intellectuelles. Le rendement est également qualitatif
lorsqu’il envisage la composante socio-économique de l’éducation en fonction des besoins de
l’économie et de la société (Lê Thanh Khôï, 1967).
Le modèle d’analyse de l’efficacité de Kirschling (cité par De Ketele, 1989) intègre les
«dépenses réelles» dans le rendement. Stricto sensu et contrairement au rendement, l’efficacité
ne devrait pas s’intéresser aux ressources mobilisées. D’après Legendre (1993, p. 476),
l’efficacité se définit d’une manière générale comme le «degré de réalisation des objectifs d’un
programme », traduit par le rapport entre les résultats obtenus sur les objectifs visés. L’efficacité
serait alors de l’ordre de la visée. Dans ce cas, les sorties sont comparables aux résultats obtenus.
Les sorties peuvent être assimilées au nombre d’élèves qui passent en classe supérieure, par
exemple. Le nombre total d’élèves diplômés ou les compétences effectivement acquises grâce au
programme d’études peuvent également servir à mesurer les sorties. Le nombre de diplômés
attendus ou souhaités et les objectifs pédagogiques visés constituent respectivement, dans ces
deux derniers cas, les entrées. Il importe cependant de distinguer efficacité interne et efficacité
externe. L’efficacité interne s’intéresse plus particulièrement à des critères
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
spécifiquement
13
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
pédagogiques ou scolaires. L’efficacité externe tient plus compte des attentes et des besoins
s’exprimant hors des systèmes éducatifs.
Selon PSACHAROPOULOS & WOODHALL (1988), cité par Hamidou Nacuzon SALL8,
l’efficacité interne de l’éducation s’intéresse aux relations entre les inputs éducatifs et les
résultats scolaires ou académiques, soit à l’intérieur du système éducatif dans son ensemble, soit
au sein d’une institution scolaire déterminée. Toute mesure tendant à établir l’adéquation entre
les résultats obtenus par les formés et les objectifs pédagogiques (ceux-ci étant exprimés en
termes de savoir, savoir-faire, savoir-être, etc.) peut contribuer à évaluer l’efficacité interne.
Selon toujours Hamidou Nacuzon SALL, Stricto sensu, et afin de la distinguer de l’efficience,
l’efficacité interne doit être considérée comme le degré de transformation des caractéristiques
pédagogiques des inputs effectifs d’entrée en fonction des objectifs pédagogiques. L’efficacité
décrit le rapport entre les résultats pédagogiques obtenus et les objectifs pédagogiques visés. Elle
s’attache à mesurer le nombre de formés achevant le programme de formation, le nombre de
formés obtenant le diplôme offert par le programme de formation, la nature ou la qualité des
compétences réellement « démontrées », la nature ou la qualité des résultats partiels en cours de
formation, la nature ou la qualité des résultats obtenus en fin de formation. En ce sens,
l’efficacité interne résulte de la comparaison des comportements observables (résultats du
processus d’enseignement apprentissage) d’un formé ou d’un groupe de formés aux objectifs
d’apprentissage correspondants. Les notes obtenues aux contrôles effectués en cours de
formation ou à la fin de celle-ci sont des indicateurs d’efficacité interne.
Cependant, l’efficacité interne s’exprime mieux par les taux de passage en classe supérieure, les
taux de réussite à des examens, les taux de redoublement ou d’abandon. Retenons qu’elle
s’exprime aussi par le niveau des acquisitions scolaires des élèves. L’évaluation de l’efficacité
interne peut concerner un système ou un sous-système d’enseignement, un niveau
d’enseignement, un programme d’enseignement ou de formation.
L’efficacité peut être évaluée en comparant les résultats obtenus dans une même classe par les
élèves, dans un même établissement par des élèves appartenant à plusieurs classes de même
niveau, dans une localité (dans une même ville ou région) par des classes de même niveau, dans
un pays par des établissements de même niveau.
L’évaluation de l’efficacité externe s’intéresse aux produits ou effets externes au système. Ces
effets externes sont générés par le système éducatif ; ils sont observés hors du système éducatif
lui-même. Les effets ainsi visés par l’efficacité externe peuvent être évalués en fonction de
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
14
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
l’emploi en tenant compte de la capacité d’entreprendre dont font preuve les produits des
systèmes éducatifs. L’évaluation peut aussi porter sur les attitudes fondamentales du citoyen, par
exemple le degré d’engagement dans la recherche, le maintien et la consolidation d’une culture
de paix. L’évaluation peut s’intéresser à la personne et tenter de déterminer la qualité de vie à
laquelle les produits des systèmes éducatifs ont accès.
Encadré 1: Les différents types d’efficacité
1. Efficacité
• De l'ordre visé
• Rapport entre les sorties (effets observés) et les entrées (effectif ou
objectifs déclarés)
1.1 Efficacité interne (effets internes au système)
• de nature quantitative si sorties et entrées de nature quantitative
Exemples:
- rapport entre nombre de diplômés et nombre d'inscrits
- rapport entre nombre de redoublements et l'effectif d'une cohorte
• de nature qualitative si sorties en fonction d'objectifs pédagogiques
maîtrisés et entrées en fonction d'acquis de départ
Exemples:
- toutes les études de plus-value pédagogique
- comparaison des profils de compétences à la sortie par rapport à
l'entrée
1.2 Efficacité externe (effets externes au système)
• de nature quantitative si sorties et entrées de nature quantitative
Exemples:
- rapport entre nombre d'emplois effectifs et diplômés (voire
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
15
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
d'inscrits dans une filière d'étude)
- rapports entre nombre de créateurs de son propre emploi et
diplômés (voire d'inscrits dans une filière d'étude)
• de nature qualitative si sorties et entrées de nature qualitative
Exemples:
- rapport entre compétences mises en œuvre dans la vie
professionnelle ou sociale ou personnelle et compétences
développées par le système
- rapport entre compétences nouvellement acquises ou visées par
le système éducatif et compétences développées par le système.
Le concept de l’efficience dans le système éducatif
Pour les économistes, qui considèrent l’éducation comme une des branches de l’économie, la
productivité totale des facteurs ou ensemble des ressources utilisées permet de déterminer le
degré d’efficience d’une économie et de ses diverses branches (Lê Thanh Khôï, 1967).
L’efficience, qui est de l’ordre de la programmatique, se base sur le rapport entre les sorties ou
les effets observés et les entrées, définies exclusivement en fonction de ressources mobilisées.
Elle exprime le «rapport entre ce qui est réalisé et les moyens mis en œuvre» (Legendre, 1993, p.
476). Alors que, dans son modèle d’analyse de l’efficience, Kirschling (cité par De Ketele, 1989)
intègre les objectifs concrets mis en place et les budgets débloqués parmi les entrées, nous
préconisons de ne retenir que les ressources mobilisées. Les objectifs concrets retenus par
Kirschling devraient être réservés pour l’évaluation de l’efficacité quantitative pour ce qui a trait,
par exemple, au nombre de diplômés visés, et de l’efficacité qualitative pour ce qui a trait aux
compétences attendues. À cette étape de notre analyse, nous proposons de définir stricto sensu
l’efficience par le rapport entre les sorties du système et les ressources financières, matérielles et
humaines engagées.
Tout comme l’efficacité, l’efficience peut être interne ou externe. Chacun de ces types
d’efficience a une facette quantitative et une facette qualitative. L’évaluation de l’efficience
interne ou externe d’un système éducatif, d’un sous-système éducatif, d’une institution ou d’un
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
16
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
programme de formation peut, elle aussi, nécessiter le recours à des procédures standardisées
comme celles qui ont été mentionnées pour l’évaluation de l’efficacité.
L’efficience interne quantitative s’intéresse à la nature quantitative des effets observés et des
entrées, exprimées en fonction de ressources mobilisées. Ce type d’efficience est généralement
évalué grâce au rapport entre le nombre des diplômés et les dépenses en personnel. Il peut
également refléter le rapport entre le nombre des inscrits et le personnel d’encadrement. Il serait
également intéressant d’analyser l’efficience interne quantitative en fonction du nombre
d’étudiants qui réussissent par rapport au personnel d’encadrement. L’efficience interne
quantitative peut tenter également de déterminer le nombre de personnes, la quantité du matériel
et le volume des ressources financières nécessaires. Les ressources matérielles, humaines et
financières ainsi quantifiées peuvent être comparées aux ressources de même nature
effectivement mobilisées.
L’efficience interne qualitative met un accent particulier sur la nature qualitative des sorties et
des entrées. Par exemple, les questions relatives à la citoyenneté peuvent être évaluées en
évaluant les comportements types des produits des systèmes éducatifs, par exemple en se
demandant s’ils mènent ou non une existence de marginal, s’ils deviennent ou non des
délinquants, etc.
Encadré 2: Les différents types d’efficience
2. Efficience
• De l'ordre de la programmatique
• Rapport entre les sorties (effets observés) et les entrées en fonction
des ressources mobilisées
2.1 Efficience interne
• de nature quantitative si sorties et entrées de nature quantitative
Exemples:
- rapport entre nombre de diplômés et dépenses de personnel
- rapport entre nombre d’étudiants qui réussissent et personnel
d’encadrement
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
17
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
• de nature qualitative si sorties et entrées de nature qualitative
Exemples:
- toutes les études de plus-value pédagogique ramenée aux coûts
- comparaison des profils de compétences à la sortie par rapport au
niveau de compétence des formateurs
2.2 Efficience externe (effets externes au système)
• de nature quantitative si sorties et entrées de nature quantitative
Exemples:
- rapport entre nombre d'emplois effectifs et dépenses investies
dans le système éducatif
- rapports entre nombre de créateurs de son propre emploi et
dépenses liées à des modules de formation axés sur l’esprit
d’entreprise.
• de nature qualitative si sorties et entrées de nature qualitative
Exemples:
- rapport entre compétences mises en œuvre dans la vie
professionnelle ou sociale ou personnelle et la programmation
d’ateliers axés sur le développement des savoir-faire
- rapport entre compétences nouvellement acquises et
investissement consacrés aux stages
Toutes les études de plus-value pédagogique ramenées aux coûts relèvent également de
l’évaluation de l’efficience interne qualitative. Il en est de même des comparaisons des profils de
compétences à la sortie, compte tenu du niveau de compétence des formateurs. L’efficience
interne qualitative devrait donc tenir compte du profil souhaité et du profil effectif des ressources
humaines, compte tenu des missions et des objectifs réalisés. Elle doit aussi tenir compte des
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
18
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
caractéristiques du matériel nécessaire et de celles du matériel disponible face aux missions
déterminées et aux objectifs atteints.
Paragraphe 3 : Méthodologie de l’étude
Élément crucial de tout travail, la méthodologie de travail nous a permis de mieux identifier
l’outil d’analyse des données et ensuite à choisir le cadre opérationnel de nos hypothèses qui
nous a permis de donner à notre étude une valeur scientifique qui crédibilise nos résultats. Elle
est subdivisée en trois parties, la description des variables, la source des données et la méthode
d’analyse.
3.1 Description des variables
Tableau 1: Description des variables
Variables
Description
Symboles
VARIABLE DEPENDANTE
Taux d’achèvement(TA)
C’est l’effectif total des
élèves ayant achevé le
cours primaire sur l’effectif
Y
total des élèves en dernière
année
VARIABLES INDEPENDANTES
Ratio élèves-salles de
C’est l’effectif total des
classe(RESDC)
élèves inscrits dans les
écoles primaires du Bénin
Z
sur le total des salles de
classe.
Ratio élèves-places
C’est l’effectif total des
assises(REPA)
élèves inscrits dans les
écoles primaires du Bénin
X
sur l’effectif total de places
assises.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
19
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Salles de classe(SDC)
C’est l’effectif total des
salles de classe
Ratio élèves-
C’est l’effectif total des
enseignant(REE)
élèves inscrits sur l’effectif
V
W
total des enseignants du
cours primaire du Bénin
Le taux de réussite annuelle est l’indicateur souvent pris pour l’évaluation de la performance du
système éducatif, mais ce travail prendra comme l’indicateur de mesure la performance le taux
d’achèvement et ceci sera une valeur ajoutée aux études antérieures.
3-2 Source des données et Méthode d’analyse
A - Source des données
Les données utilisées dans le cadre de cette étude proviennent des documents des
Projets/programmes, des documents de planification et de suivi-évaluation du service (les
rapports annuels d’exécution ; les rapports de performance ; les rapports d’avancement) ainsi que
les annuaires statistiques du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP) et aussi
un recours à l’institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE). Elles
couvrent la période de onze (11) ans allant de 2008 à 2018.
B - Méthode d’analyse
Ce travail de mémoire se propose d’analyser l’effet des infrastructures scolaires sur la
performance des écoles primaires du Bénin. Pour vérifier les hypothèses émises et analyser les
résultats de la recherche, deux méthodes sont employées. La première méthode purement
descriptive. Elle a pour but de décrire, de structurer et de représenter l’information contenue dans
les données. Elle consiste à structurer et à représenter l’information contenue dans les données de
manière à connaître les caractéristiques de la population étudiée. Elle mais notre travail prendra
uniquement la technique bi variée. La deuxième méthode porte sur la réalisation du tableau
statique et le test de corrélation viendra renforcer l'analyse descriptive faite et nous a permis
d’infirmer ou de confirmer les hypothèses émises.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
20
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
21
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Nous procédons à la présentation et l’analyse des différents résultats obtenus.
Paragraphe 1 : Présentation et analyses descriptives bi variée et des tableaux
statistiques
1-1 Présentation et analyses descriptives bi variée
Figure 1: Taux d’achèvement/Ratio élèves-places assises
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
08
09
10
11
12
13
TA
14
15
16
17
18
RatioEPA
Source : Nous-mêmes, 2020
Le ratio élèves-places assises est resté presque constant de 2008 à 2018. Quant au taux
d’achèvement, il a connu une évolution erratique au cours de ces années. Il ressort de ce
graphique que, malgré que le ratio élèves-places assises n’a connu aucun changement important,
le taux d’achèvement croit. On peut dire que le ratio élèves-places assises n’influence pas le taux
d’achèvement dans ce cas d’espèce, c’est-à-dire avec un effectif d’élève restreint dans les classes
le nombre d’élève assis sur une place n’a aucun effet sur leur niveau de compréhension, leur
réussite et enfin le taux d’achèvement.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
22
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Figure 2: Taux d’achèvement/Ratio élèves-salles de classe
90
80
70
60
50
40
08
09
10
11
12
13
TA
14
15
16
17
18
RatioESC
Source : Nous-mêmes, 2020
Le ratio élèves-salles de classe a connu une tendance à la baisse de 2008 à 2018. Il ressort de
cette figure que lorsque le taux d’achèvement croit, le ratio élèves-salles de classe décroit. De
même lorsque le taux d’achèvement décroit, le ratio élèves-salles de classe croit. Ce qui veut dire
que, lorsque l’effectif des élèves dans la classe diminue ceci favorise l’amélioration du niveau
des élèves et contribue à leurs réussites puis à l’accroissement du taux d’achèvement.
Figure 3: Taux d’achèvement/Salles de classe
11
10
9
8
7
6
5
4
08
09
10
11
12
13
Log TA
14
15
16
17
18
Log SdeC
Source : Nous-mêmes, 2020
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
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EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Les salles de classe ont connu un léger accroissement de 2008 à 2018. Il ressort de cette figure
que lorsque les salles de classe croissent le taux d’achèvement croit aussi et lorsqu’il décroit le
taux d’achèvement décroit aussi. Ceci peut être expliqué par le fait que des nouvelles salles
construites permettra de réduit le nombre d’élèves dans les classes et dans le même temps
contribue au taux de réussite et par ricochet au taux d’achèvement.
Figure 4: Taux d’achèvement/Ratio élèves-enseignant
90
80
70
60
50
40
30
20
10
08
09
10
11
12
TA
13
14
15
16
17
18
RatioEE
Source : Nous-mêmes, 2020
Le ratio élèves-enseignant a connu une tendance à la baisse de 2008 à 2018. Il ressort de cette
figure que, lorsque le ratio élèves-enseignant décroit le taux d’achèvement croit. Et lorsque le
ratio élèves-enseignant croit le taux d’achèvement décroit. Ce qui veut dire que, lorsque le
nombre d’élève par enseignant diminue ceci aide les enseignants a donné le maximum d’eux et
permettre aussi aux élèves de mieux comprendre les cours et contribue à leur réussite puis au
taux d’achèvement.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
24
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
1-2 Présentation et analyse des tableaux statistiques
Tableau 2: Taux d’achèvement et Ratio élèves-places assises
Année
yi
xi
yixi
2008
63,67
1,33
84,6811
4053,8689
1,7689
2009
64,33
1,2
77,196
4138,3489
1,44
2010
66,71
1,24
82,7204
4450,2241
1,5376
2011
71,68
0,97
69,5296
5138,0224
0,9409
2012
73,04
1,21
88,3704
5334,8416
1,4641
2013
78,60
1,23
96,678
6177,96
1,5129
2014
79,45
1,22
96,929
6312,3025
1,4884
2015
81,14
0,93
75,4602
6583,6996
0,8649
2016
80,74
1,12
90,4288
6518,9416
1,2544
2017
83,12
1,15
95,588
6908,9344
1,3225
2018
84,79
1,15
97,5085
7189,3441
1,3225
∑
827,27
12,75
955,09
65893218,79
14,91781
𝒚̅ = 75,20
𝐱̅= 1,15
Cov (y, x) = - 0,37
yi2
xi2
rxy = -0,0008
La covariance notée Cov a pour objectif de quantifier la liaison entre deux variables
quantitatives de manière à mettre en évidence le sens de la liaison entre ces deux variables et son
intensité. La covariance entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-places assises est égale à –
0,37. Cov (y, x)< 0, alors la liaison entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-places assises
est négative. C’est-à-dire si le taux d’achèvement croit de 1%, le ratio élèves-places assises
décroit de 0, 37% et inversement. Quant au coefficient de corrélation de Bravais-Pearson noté r,
il mesure le degré de liaison linéaire entre deux variables quantitatives normalement distribuées
et son intensité. Il standardise la covariance et la corrige de l’influence des unités de mesure des
variables. Le coefficient de corrélation entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-places
assises est égal à -0,0008. |−0,0008|=0,0008 proche de 0, donc on note une absence de liaison
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
25
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
entre les deux variables. C’est-à-dire l’augmentation du taux d’achèvement (ou sa diminution)
est indépendante du ratio élèves-places assises.
Tableau 3: Taux d’achèvement et Ratio élèves-salles de classe
Année
yi
zi
yi zi
yi2
zi2
2008
63,67
49,3
3138,931
4053,8689
2430,49
2009
64,33
46,2
2972,046
4138,3489
2134,44
2010
66,71
42,1
2808,491
4450,2241
1772,41
2011
71,68
44,3
3175,424
5138,0224
1962,49
2012
73,04
42,3
3089,592
5334,8416
1789,29
2013
78,60
42 ,9
3371,94
6177,96
1840,41
2014
79,45
43
3416,33
6312,3025
1849
2015
81,14
43,9
3562,048
6583,6996
1927,21
2016
80,74
43,9
3544,486
6518,9476
1927,21
2017
83,12
41,9
3482,728
6908,9344
1755,61
2018
84,79
40,6
3442,474
7189,3441
1648,36
∑
827,27
480,4
36004,49
65893218,79
21036,92
̅=75,20
𝒚
𝐳̅=43,67
Cov (y, x) = -10,84
rxy = -0,0019
La covariance entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-salles de classe est égale à – 10,84.
Cov (y, x) < 0, alors la liaison entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-salles de classe est
négative. C’est-à-dire si le taux d’achèvement croit de 1%, le ratio élèves-salles de classe décroit
de 10,84% et inversement. Le coefficient de corrélation entre le taux d’achèvement et le ratio
élèves-salles de classe est égal à -0,0019. |−0,0019|=0,0009 proche de 0, donc on note une
absence de liaison entre les deux variables. C’est-à-dire l’augmentation du taux
d’achèvement (ou sa diminution) est indépendante du ratio élèves-salles de classe.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
26
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Tableau 4: Taux d’achèvement et salles de classe
Année
yi
vi
yivi
yi2
vi2
2008
63,67
27988
1781995,96
4053,8689
783326144
2009
64,33
30733
1977053,89
4138,3489
944517289
2010
66,71
33896
2261202,16
4450,2241
1144938816
2011
71,68
35308
2530877,44
5138,0224
1246654864
2012
73,04
40547
2961552,88
5334,8416
1644059209
2013
78,60
40566
3188487,6
6777,96
1645600356
2014
79,45
40500
3217725
6312,3025
1640250000
2015
81,14
39873
3235295,22
6583,6996
1589856129
2016
80,74
39317
3174454,58
6518,9476
1545826489
2017
83,12
39663
3296788,56
6908,9344
1573153569
2018
84,79
38888
3297313,52
7189,3441
1512276544
∑
827,27
407279
30922746,81
65893218,79
152744594110
𝒚̅ = 75,21
𝒗̅ = 37025,36
Cov (y, v) = 24259,96
rxy = 0,0023
La covariance entre le taux d’achèvement et les salles de classe est égale à 24259,96. Cov (y, x)>
0, alors la liaison entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-places assises est positive. C’est-àdire si le taux d’achèvement croit de 1%, les salles de classe croissent aussi 24259,96% et
inversement. Le coefficient de corrélation entre le taux d’achèvement et les salles de classes est
égal à 0,0023. | 0,0023|=0,0023 proche de 0, donc on note une absence de liaison entre les deux
variables. C’est-à-dire l’augmentation du taux d’achèvement (ou sa diminution) est indépendante
des salles de classe.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
27
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Tableau 5: Taux d’achèvement et Ratio élèves-enseignant
Année
yi
2008
63,67
39,32
2503,5044
4053,8689
1546,0624
2009
64,33
38,63
2485,0679
4138,3489
1492,2769
2010
66,71
33,24
2217,4404
4450,2241
1104,8976
2011
71,68
24,07
1725,3376
5138,0224
579,3649
2012
73,04
25,06
1830,3824
5334,8416
628,0036
2013
78,60
26,14
2054,604
6177,96
683,2996
2014
79,45
26,71
2122,1095
6312,3025
713,4241
2015
81,14
26,60
2158,324
6583,6996
707,56
2016
80,74
19,41
1567,1634
6518,9476
376,7481
2017
83,12
19,41
1613,3592
6908,9344
376,7481
2018
84,79
18,03
1528,7637
7189,3441
325,0809
∑
827,27
295,62
21806,0565
65893218,79
8533,4662
̅=75,2
𝒚
𝐰
̅=26,87
wi
yiwi
Cov (y, w) = -38,25
yi2
wi2
rxy = -0,0021
La covariance entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-enseignant est égale à – 38,25. Cov
(y, x)< 0, alors la liaison entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-enseignant est négative.
C’est-à-dire lorsque le taux d’achèvement croit de 1%, le ratio élèves-enseignant décroit de
38,25% et inversement. . Le coefficient de corrélation entre le taux d’achèvement et le ratio
élèves-enseignant est égal à -0,0021. |−0,0021|=0,0021 proche de 0, donc on note une absence
de liaison entre les deux variables. C’est-à-dire l’augmentation du taux d’achèvement (ou sa
diminution) est indépendante du ratio élèves-enseignant.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
28
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Paragraphe 2 : Présentation et analyse du test de corrélation
Tableau 6: Test de corrélation linéaire entre les variables
Covariance Analysis: Ordinary
Date: 12/12/20 Time: 17:25
Sample: 2008 2018
Included observations: 11
Covariance
Probability
TA
TA
55.20564
SDEC
RATIOESC RATIOEPA RATIOEE
-----
SDEC
RATIOESC
RATIOEPA
RATIOEE
26855.62
17709848
0.0007
-----
-11.49107
-7459.336
5.140165
0.0208
0.0045
-----
-0.344748
-170.1197
0.057884
0.012608
0.2065
0.2768
0.5013
-----
-45.28273
-23447.97
11.11067
0.368622
45.73748
0.0002
0.0018
0.0117
0.1301
-----
D’après ce tableau, seule la probabilité associée à la corrélation entre le taux d’achèvement et le
ratio élèves-places assises est supérieur au taux conventionnel (0,2065>0,05). On peut donc
rejeter l’hypothèse selon laquelle le taux d’achèvement et le ratio élèves-places assises sont
corrélées.
Les probabilités associées à la corrélation entre le taux d’achèvement et le ratio élèves-salles de
classe, le taux d’achèvement et les salles de classe et le taux d’achèvement et le ratio élèvesRéalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
29
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
enseignant sont respectivement 0,0208 ; 0,0007 et 0,0002 et inférieures au taux conventionnel.
On peut donc rejeter l’hypothèse selon laquelle le taux d’achèvement et le ratio élèves-salles de
classe, le taux d’achèvement et les salles de classe et enfin le taux d’achèvement et le ratio
élèves-enseignant ne sont pas corrélés. Mais leurs correlation n’est pas significatif.
Paragraphe 3 : Discussion et validation des hypothèses
De la synthèse des résultats obtenus, le taux d’achèvement a connu une croissance continue de
2008 à 2009 et ceci peut provenir de la variabilité de plusieurs variables.
Ainsi en penchant l’analyse sur le ratio élèves-places assises on note que cette variable n’a pas
connu assez de modification au cours des années 2008 et 2018 alors que le taux d’achèvement a
connu une croissance très forte. La covariance calculée montre qu’il existe une relation négative
entre les deux variables c’est-à-dire si le ratio élèves-places assises croit, le taux d’achèvement
décroit et inversement mais à une intensité très faible de plus le coefficient de corrélation prouve
qu’il n’existe aucune liaison entre le taux d’achèvement et le ratio élèves places assises mais.
En tenant compte à présent du ratio élèves-salle de classe on remarque une tendance à la baisse
du ratio élèves-salles de classe durant les années 2008-2018 et une tendance à la hausse du taux
d’achèvement. La covariance calculée explique une relation négative entre ces deux variables.
Donc si le ratio élèves-salles de classe décroit le taux d’achèvement croit et inversement de plus
le test de corrélation montre que les deux variables sont corrélées mais non significatif. Cela
s’explique par la volonté de l’Etat à améliorer le système éducatif en procédant à la réhabilitation
et à la construction de nouvelles salles de classe ou encore est le résultat d’une baisse de
l’effectif des élèves et génère la fusion des classes observées. Quant au coefficient de corrélation
calculé ceci montre une indépendance entre les deux variables. De ce fait on peut en tirer que la
dégradation du ratio élèves-salles de classe n’affecte pas le taux d’achèvement. En conclusion
bien qu’il existe une relation entre le ratio élèves-salle de classe et le taux d’achèvement,
l’hypothèse le ratio élèves-salles de classe affecte positivement le taux d’achèvement annuel
n’est pas validée car on observe une indépendance entre les variables. Nous pouvons donc rejeter
notre deuxième hypothèse selon laquelle le ratio élèves-places assises affecte positivement le
taux d’achèvement annuel.
Passons à l’évolution des salles de classe qui a connu un léger accroissement durant les années
2008-2018 et une tendance à la hausse du taux d’achèvement. La covariance calculée explique
une relation positive entre ces deux variables. C’est-à-dire si le nombre de salles de classe croit
le taux d’achèvement croit et inversement de plus le test de corrélation montre que les deux
variables sont corrélées mais non significatif alors que le coefficient de corrélation associé rejette
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
30
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
l’existence d’une liaison quelconque entre ces variables. De plus le ratio élèves-salles de classe
est une représentation simplifiée de l’effet de salles de classe sur le taux d’achèvement annuel.
La disponibilité des salles de classe bien équipées renforce la capacité des élèves et permet aussi
aux moins avancés d’améliorer leur compétence mais n’est pas suffisante du fait qu’il existe
d’autres facteurs plus majeurs susceptibles d’affecter le taux d’achèvement. D’après ce qui
précède, les salles de classe influencent positivement le niveau d’étude des élèves mais n’a
aucune influence sur le taux d’achèvement car ces deux variables sont indépendantes. Ainsi nous
pouvons rejeter l’hypothèse selon laquelle les salles de classe affectent positivement le taux
d’achèvement, donc la première hypothèse de notre étude n’est pas validée.
Quant au ratio élèves-enseignant, cette variable n’a pas cessé de diminuer au cours de ces
années. L’analyse de leur graphique révèle que lorsque le ratio élèves-enseignant décroit, le taux
d’achèvement croit et vice versa. On peut donc conclure que la pléthore des effectifs des élèves
influence négativement le taux d’achèvement annuel ce que confirme la covariance calculée.
Les salles de classe et le ratio élèves-salles de classe qui sont des critères ou indicateurs de
contrôle n’ont pas une influence sur le taux d’achèvement malgré les efforts fournis par l’Etat
pour améliorer le système éducatif. Cet effet négatif observé dans cette étude pourrait être
justifié par le fait que les investissements en infrastructures scolaires n’ont pas pris en compte le
nombre d’élèves par classe susceptible d’améliorer le taux, d’achèvement annuel. Autrement dit,
les constructions existent mais ne couvrent pas les besoins des élèves ou que le vrai problème ne
résulte pas de la disponibilité de ces infrastructures scolaires.
Enfin, les infrastructures scolaires n’ont aucun effet sur la performance des écoles primaire du
Bénin et d’autres facteurs peuvent être à la base de ce résultat, notamment la compétence des
enseignants, le suivi des apprenants.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
31
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
CONCLUSION
En somme, l’objectif général du présent mémoire est d’analyser l’effet des infrastructures
scolaires sur la performance des écoles primaires du Bénin. Les résultats montrent que les
infrastructures scolaires n’ont aucun effet sur le taux d’achèvement annuel des écoles primaires
du Bénin. De ce fait, il existe une relation positive entre les salles de classe et le taux
d’achèvement mais l’étude approfondie démontre une indépendance entre les deux variables. De
plus, il existe une relation négative entre le ratio élèves-salles de classe et le taux d’achèvement
annuel mais pas une liaison car ces deux variables sont aussi indépendantes. Ainsi, il convient
de suggérer aux autorités non seulement de renforcer les initiatives de construction salles et
d’équipements pédagogiques dans les établissements primaires mais aussi de recruter plus
d’enseignants, d’assurer leur formation et d’installer une politique de suivi-évaluation des
élèves. Il est cependant utile de rappeler que la disponibilité de données pourrait améliorer la
qualité du présent travail. Une fois ce problème résolu, plusieurs questions de recherche
constituent des pistes de réflexion afin de mieux approfondir le sujet. On pourrait alors se
demander : quel est l’effet des investissements publics en infrastructures scolaires sur la
performance des écoles primaire du Bénin ?
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
32
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
1-
Ahoyo N. (2002) « Module de formation sur les indicateurs de performance,
Cotonou/Bénin » Budget des ministères chargés de l’éducation (2018)
2-
Djiengoue J. (2008). « Investissement public et croissance économique au
Cameroun »
3-
Etat des lieux des projets du MESRS (novembre 2016)
4-
Grégoire, E. (2007). « Investissement et Performance : De la conception
stratégique à la recherche opérationnelle »
5-
Guide de l’investissement au Bénin (janvier 2010)
6-
Hansen, A. H. (1965). Economique de Louvain
7-
Hirschman, A. O. (1961). The strategy of economic development
8-
Hounkanrin, F. (2011). Analyse de l'impact des investissements publics dans
le secteur agricole sur la croissance économique au Bénin. Mémoire de licence,
FASEG, UAC
9-
Impact of public investment on economic growth, 2015
10-
Indicateurs de l’éducation (novembre 2009)
11-
Joanis (2002) « L’économie de l’éducation : méthodologies, constats et
leçons »
12-
Kasse (2013), Economie de l’éducation
13-
Le nouvel économiste.fr
14-
Legros, A. (2011). « Définition et implantation des systèmes de suivi
évaluation », SETYM International, vol. 1. pp. 59-62-75
15-
Lorino P. (1997) « Méthode et pratique de la performance, le guide du
pilotage », édition de l’organisation
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
33
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
16-
Mincer J. (1922). Economie de l’éducation « les effets de l’accumulation du
capital humain sur des revenus du travail et la croissance »
17-
Plan Sectoriel de l’éducation post 2015 (2018-2030), Tome 1 Avril 2018
18-
Rapport de performance (2008) (Version définitive)
19-
Rapport de performance du MENP de 2011 à 2017
20-
Schultz « The formation of human capital and the economic development of
africa : returns to health and schooling investment »
21-
Schultz (1983) « Il n’est de richesse que d’homme, investissement humain et
qualité de la population » Bonnel éditions Paris
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
34
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
ANNEXES
Annexe 1 : Tableau du portefeuille des projets du MESRS
Intitulé du Projet
Projet
du
Objectifs spécifiques du projet
Centre  Mettre en place des offres de formation de haut niveau en
d’Excellence Africain en
mathématiques et ses applications en adéquation avec les
Sciences
besoins des marchés nationaux et régionaux ;
Mathématiques et
Applications
(PCEA-SMA)
 Former
une
masse
critique
d’enseignants
de
mathématiques de standard international dans les
domaines spécifiques en vue de remédier à l’insuffisance
qualitative et numérique dans la discipline au niveau des
universités nationales du Bénin et celles de la sous-région
;
 Former des chercheurs de haut niveau en mathématique
appliquées capables d’apporter leurs expertises en
entreprises ;
 Relever
l’expertise des
entreprises et
cadres
des
de l’administration publique par
des formations continues ;
 Donner une visibilité internationale à l’enseignement
supérieur au niveau de la sous-région par la qualité et la
quantité des productions scientifiques.
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
35
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Projet de Construction et  Disposer clairement d’un état des lieux des travaux
initialement réalisés dans le cadre des travaux de
Equipement des
réhabilitation et de construction des infrastructures
Infrastructures
administratives et pédagogiques ;
Administratives et
 Poursuivre les travaux de réhabilitation des anciens
Pédagogiques (PCEIAP)
bâtiments dégradés ;
 Accélérer le processus de construction et d’équipements ;
 Viabiliser et sécuriser tous les domaines et sites du
MESRS.
Projet de Construction et  Accroître la capacité d’accueil des universités en
d’équipement
Nouveaux
des
infrastructures
équipements
pédagogiques
(Décongestionner les universités publiques du Bénin) ;
Centres
Universitaires
et
 Diversifier l’offre de formation.
(PCENCU)
Programme Spécial de  Renforcer
équipements des UNB
infrastructures
et
équipements
pédagogiques des universités thématiques ;
couverture des besoins
en infrastructures et
les

Renforcer les infrastructures de l’UAC et de l’UP ;
Elargir les bases matérielles des structures de recherche.
(PS)
Intitulé du Projet
Objectifs spécifiques du projet
Projet de Renforcement  Définir une nouvelle stratégie d’implication du secteur
des
privé dans la gestion des œuvres universitaires par
Infrastructures Sociales
l’élaboration des études de rentabilité ;
(PRIS)
 Améliorer les conditions de vie, d'étude et de recherche
des étudiants et des chercheurs par l’entretien et la mise
en place d’infrastructures adéquates ;
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
36
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
 Renforcer l'esprit communautaire et de solidarité au sein
des étudiants.
Filières Cibles (FC)
 Identifier les filières cibles;
 Développer les filières cibles
Source : Auteur
Annexe 2 : Tableau de quelques réalisations au niveau des quatre universités
Universités
Quelques réalisations
Projet de Construction et d ’Equipement des
Nouveaux Centres
Universitaires (PCENCU)
Université
Nationale Paiement de l'acquisition de matériels ;
d’Agriculture (UNA)
Acquisition de matériels et de mobiliers de bureau pour
le compte de l'ex UAK ;
Acquisition de 60 tables et 60 chaises bourrées en bois
massif
AFZELIA ;
Construction d'une bibliothèque et d'une infirmerie à
Sakété ; Construction d'un bloc administratif de type
R+2 (Rectorat) sur le site de Awaï ;
Construction d’un bloc pédagogique de type R+1 à
Sakété ;
Construction d’une bibliothèque et d’une infirmerie à
Idigny
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
37
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
Université
Nationale Installation d'un inverseur de type IP Télé ;
des
Travaux de réaménagement de l'amphi de la faculté de
Sciences, Technologies, Porto-Novo ;
Ingénierie et
Travaux de construction d'un bloc pédagogique au profit
Mathématiques
du centre universitaire d'Abomey
(UNSTIM)
Université de Parakou Paiement de la réalisation de la plateforme d'inscription
(UP)
en ligne et du site web de l'UPA
Projet de Construction et d'Equipement des Infrastructures Administratives
et
Pédagogiques (PCEIAP)
Paiement des frais des travaux de construction du rez-dechaussée
du
laboratoire
pluridisciplinaire
de
Université d’Abomey-
l'EPAC/UAC
Calavi (UAC)
Paiement du solde des travaux de construction de la
chaire
UNESCO à l’UAC
Université de Parakou Travaux de réalisation des enseignes lumineuses de
(UP)
16,83mX 0,90m et raccordement électrique du bloc
pédagogique de type R+2 (lot3) à Parakou
Construction d’un laboratoire pluridisciplinaire
Construction d’un décanat au profit de la FSD de l’UP
Construction d’un décanat de type R+1 extensible au
profit de de la FDSP de l’UP ;
Construction de type R+1 extensible au profit de de la
Réalisé par : ADEYERI Samson Akanni & OGBE K .Q. Romuald
38
EFFET DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES SUR LA PERFORMANCE DES ECOLES PRIMAIRES DU BENIN
FDSP de l’UP ;
Construction d’un amphi de type R+2 et d’un amphi de
type R+1
L’achèvement
des
travaux
de
construction
d’un
laboratoire pluridisciplinaire de type R+1
Projet de Renforcement des Infrastructures Sociales(PRIS)
Travaux de réfection partielle de deux résidences BID à
Université d’Abomey-
l’UAC la réfection des résidences à l’université
d’Abomey-Calavi ;
Calavi(UAC)
Construction de deux amphi de type R+2
Université
Nationale
des
Sciences, Technologies,
Ingénierie et
La viabilisation du site de l’IMSP DANGBO
Mathématiques
(UNSTIM)
Université de Parakou Paiement des dettes relatives aux travaux de réfection
(UP)
partielle d'une résidence à l'UP ;
La réfection des résidences à l’université de Parakou
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Annexe 3 : Basa de données
Dates
TA
RatioEE
RatioEPA RatioESC SdeC
2008
63,67
38,32
1,33
49,3
27988
2009
64,33
38,63
1,2
46,2
30733
2010
66,71
33,24
1,24
42,1
33896
2011
71,68
24,07
0,97
44,3
35308
2012
73,04
25,06
1,21
42,3
40547
2013
78,6
26,14
1,23
42,9
40566
2014
79,45
26,71
1,22
43
40500
2015
81,14
25,6
0,93
43,9
39873
2016
80,74
19,41
1,12
43,9
39317
2017
84,12
19,41
1,15
41,9
39663
2018
84,79
18,59
1,15
40,6
38888
Sources : INSAE, MEMP ,2020
Annexe 4 : Quelques formules statistiques
Soient Y et X deux variables quantitatives
Moyenne arithmétique 𝑥̅
Variance v(x)
Ecart-type
Covariance cov(y,x)
Coefficient de corrélation r
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1
𝑥̅ = ∑𝑛𝑖=1 𝑥i
𝑁
1
v(x)= ∑𝑛𝑖=1 𝑥i2 - 𝑥̅ 2
𝑁
𝜎= √𝑣(𝑥)
1
cov(y,x)= ∑𝑛𝑖=1 𝑥 iyi - 𝑥̅ 𝑦̅
𝑁
r=
𝑐𝑜𝑣(𝑥,𝑦)
𝜎𝑥 𝜎𝑦
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Annexe 5 : Interprétation du coefficient de corrélation entre deux variables quantitatives X et
Y normalement distribuées par rapport à l’intensité






|𝑟| = 0 , absence de liaison entre les deux variables X et Y
0,025 < |𝑟| < 0,25; la liaison entre X et Y est très faible
0,25 < |𝑟| < 0,50 la liaison entre X et Y est faible
0,50 < |𝑟| < 0,65; la liaison entre X et Y est modérée
0,65 < |𝑟| < 0,80; la liaison entre X et Y est forte
0,80 < |𝑟| < 1; la liaison entre X et Y est très forte
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TABLE DES MATIERES
Avertissement.............................................................................................................................. i
Dédicace 1 .................................................................................................................................. ii
Dédicace 2 ................................................................................................................................. iii
Remerciements .......................................................................................................................... iv
Sigles et Abréviations ................................................................................................................ v
Listes des tableaux et des graphiques ....................................................................................... vi
Sommaire ................................................................................................................................. vii
Résumé .................................................................................................................................... viii
Abstract ................................................................................................................................... viii
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1 : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE ........................................ 3
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude, formulation des objectifs et hypothèses .. 4
1-1 Problématique…………………………………………………………………………...…4
1-2 Intérêt de l'étude ………………………………………………………………………… .6
1-3 Objectifs de recherche ………………………………………………………………….....6
1-4 Hypothèses de recherche………………………………………………………………… 6
Paragraphe 2 :Revue de littérature ........................................................................................... 6
2-1 Clarification comcéptielle…………………………………………………………………7
2-2 Exposé sur les contributions antérieures relatives à notre sujet de travail……………….10
Paragraphe 3 : Méthodologie de l’étude .................................................................................. 19
3-1 Description des variables…………………………………………………………………20
3-2 Source des données et Méthode d’analyse……………………………………………….21
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ................................ 21
Paragraphe 1 : Présentation et analyses descriptives bi variée et des tableaux statistiques .... 22
1-1 Présentation et analyses descriptives bi variée……………………………………………23
1-2 Présentation et analyse des tableaux statistiques…………………………………………25
Paragraphe 2 : Présentation et analyse du test de corrélation ................................................. 29
Paragraphe 3 : Discussion et validation des hypothèses ......................................................... 30
CONCLUSION ........................................................................................................................ 32
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................... 33
ANNEXES ............................................................................................................................... 35
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 41
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