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3seisme1

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Sismologie
DEUG
A. Randrianasolo
Faculté des Sciences 2003-2004
Introduction

Objectifs
 Connaissances
des principes de propagation des
ondes sismiques
 caractéristiques et effets (cult. gé.)
 Conclusions sur la structure du Globe
 Études de la répartition des foyers sismiques (à
mettre en relation plus tard avec la tectonique
des plaques)
Les séismes

Définitions :
 Séisme
(tremblement de terre) : passage de
vibrations causées par l’ébranlement brutal du
sol en un point donné
 Hypocentre ou foyer : endroit précis où se
produit le mouvement initial
 Épicentre : point situé en surface au-dessus (le
plus près) du foyer
Caractères
Début net
 Durée faible (quelques secondes à quelques
minutes)
 Origines naturelles ou artificielles
 A distinguer des «bruits de fonds»,
microséismes

Causes des séismes naturels
Impact (météorites)
 Éruption volcanique (différents des trémors)
 Tectonique : jeu de faille, mouvement de plaques...

 exemples
 modalités
(rebond élastique)
 Présence
de forces (compression, distension,
transpression....)
 Accumulation d’énergie
 Mouvement brutal avec libération d’énergie
Impact météoritique (-65Ma)
Cratère d’impact
CHICXULUB dans
le Yucatan
(Mexique).
 Cratère invisible de
l’extérieur, révélé
par la méthode
gravimétrique

Séisme sur faille normale




Le mouvement d ’une
faille normale
engendre un séisme
Ondes P
Ondes S
Ondes de surfaces (L)
Les ondes sismiques

Ondes de volume
 Onde
longitudinale (Ondes P)
 propagation
 Onde
transversale (Ondes S)
 propagation

dans milieux solides et liquides
en milieu solide
Ondes de surface
 Onde
de Rayleigh
 Onde de Love
Représentation de la propagation de
l ’onde P (longitudinale)

Les ondes P se
déplacent de gauche à
droite sur cette figure
Propagation des ondes S

De gauche à droite
Propagation des ondes de surface
Ondes P et S

Vp = [(K + 4/3m)/r]1/2
K
= module de compression (résistance à la
compression)
m
= Module de cisaillement (résistance au
cisaillement)
 r = densité

Vs = (m /r) 1/2
Vitesse des rais sismiques
Loi de Snell-Descartes :
Sin i/Vp = sin r/V’p
Où i = angle d’incidence
Vp = vitesse de l’onde P dans le milieu 1
R = angle de réfraction
V’p = vitesse de l’onde P dans le milieu 2

Enregistrement

Sismographe :
 Principes (capteur + transducteur + ampli. +
enregistreur + horloge)
 Description
 Sismographe
vertical
 Sismographe horizontal (au moins 2 par station)
Sismogramme

(Mécanisme au foyer)
Sismographe vertical à droite et
horizontal à gauche
Sismogramme

Le sismographe distant enregistre les ondes P, S et
de surface. La coupe montre les trajectoires des
ondes.
Séisme (illustration)



Décrochement et
Propagation des ondes
Enregistrement sur un
sismographe
Observations et évaluation

Mouvements du sol
 Action
simultanée et/ou successive des
différentes ondes
 Influence de la nature et de la structure du
terrain.
 Roches
massives : transmission immédiate des
vibrations
 Roches meubles : emmagasinement de l’énergie
avant libération, dégâts plus importants
 Exemples
: Caire, Mexico etc.
Accélération au sol
La Faille de San Andreas


Une rue de San
Francisco en 1974
(regarder le trottoir à
gauche)
1979
1990
Évaluation

Intensité relative
 Échelle
M.S.K. et Mercalli
 Utilisable en région habitée
 Corrélation sensation + dégâts / intensité

Magnitude
 Échelle
de Richter
 Mesure de l’énergie libérée
 M = log(A/T) + F(D)
Magnitude
M
= log (A/T) + F (D)
= amplitude maximale en m
 T = période des ondes de volume en s
 D = distance épicentrale en degré
 F = terme empirique compensant
l’amortissement du signal
A
A = amplitude maximum

La valeur de l ’amplitude maximum est utilisée
pour la détermination de la magnitude
Relation magnitude - énergie
 aM
= log E/E0
où a = 1,5 ; E0 = 2,5.1011 erg
 logE(erg) = 11,4 + 1,5 M
ou logE(joules) = 4,8+1,5M
Formule d’après Gutenberg et Richter
Exemples
Chili 1960 (M = 8,9 i-e E = 5.1024 erg)
 Bombe atomique (Hiroshima 1944) ,
E = 109 erg
 Guadeloupe : annuellement environ 2-4
séismes de magnitude 4.
 Remarque : le nombre de victimes dépend
svt de circonstances fortuites et n’est pas
pris en compte dans l’échelle M.S.K.

Comparaisons avec TNT
Magnitude
 4,0
 5,0
 6.0
 7.0
 8.0
 9.0

Energie TNT (approx.)
6 tonnes
199t
6.270t
199.000t
6.270.000t
99.000.000t
Sismicité de la Guadeloupe
(carte 1994)




Séisme du /09/01
Magnitude = 5,1
Épicentre : 30km au
nord de la Gde Vigie
Profondeur : 20km
Détermination du foyer

Carte isoséiste
 utilisation
de résultats d’enquête (M.S.K.)
 écartement des isoséistes f(profondeur du
foyer)

Calcul à partir de 3 stations sismo.
 intersection
= épicentre
 hypocentre : (triangle d’incertitude plus vaste =
hypocentre profond) ; utilisation également des
ondes P et pP
Exemple

Les ondes sismiques sont enregistrées par les
stations A, B et C à des « heures différentes »
Evaluation de la distance « foyer stations sismographiques »

Cette figure montre les intervalles de temps entre l ’arrivée des ondes P
et S dans les 3 stations A, B et C de l ’image précédente
Méthode des S-P

Connaissant l’arrivée respective des ondes P
et S dont on connaît par ailleurs les vitesses
de déplacement, il est possible de
déterminer l’heure de départ et la distance
parcourue
Calcul de la distance épicentrale

Temps d ’arrivée de P
 tp

= t0 + d/Vp
Temps d ’arrivée de S
 ts
= t0 + d/Vs
ts-tp = (d/Vs - d/Vp) = d.(1/Vs-1/Vp)
 (voir abaque) sinon dans la croûte,

 1/Vs-1/Vp
= 1/8
Localisation de l ’épicentre à partir des
données recueillies sur les 3 stations A, B et C

Les cercles
représentent le lieu
géométrique de
l ’épicentre pour
chaque station.
Sachant qu ’il
s ’agit d ’un seul
séisme, l ’épicentre
se trouve donc à
l ’intersection des
trois cercles.
Méthode des S-P

Connaissant l’arrivée respective des ondes P
et S dont on connaît par ailleurs les vitesses
de déplacement, il est possible de
déterminer l’heure de départ et la distance
parcourue
Autres effets

Seiches :
 Exemple

: Lisbonne 1755 (Bateaux à Rotterdam)
Tsunami :
 Exemple
1 : Lisbonne 1755 ( mer : + 15m à Tanger, +
2,5 km à l’intérieur des terres ; et + 3m en Guadeloupe
et Martinique)
 Ex.2 Chili 1960 (houle +30m, v = 700km.h-1,
destruction de Hilo (Hawaii à 11.000km), et 5000
maisons détruites au Japon (17.000km)
 Ex.3 Papouasie Nouvelle Guinée (18.07.98) séisme
M=7,2 ; Houle = 10m, plusieurs villages détruits
(Aitape), >3000 victimes
Tsunami

Arrivée des vagues précédée par un retrait
important de la ligne de rivage
Autres effets
Enregistrement géologique : sédiments
particuliers apparentés aux tempestites
 Erosion, discordance, granoclassement,
figures d’échappement…
 Ex.: limite K/T

Nappes phréatiques

Variation du niveau de
la nappe phréatique
(Californie)
Transmission des ondes à travers
le Globe

Propagation des ondes
 vitesse
: fonction de la nature et de la densité du
milieu traversé
 rappel : P traverse liquide et solide ; S ne passe
qu’à travers un solide.

Les discontinuités internes du Globe
 sismique
réflexion
 sismique réfraction
Les discontinuités et «frontières»

obs.1 : existence d’une zone d’ombre de P
entre 105° et 142° p.rap. au foyer sismique
 Déduction
 présence
et calcul :
d’une discontinuité
 V1
> V2
 frontière à -2894km + ou - 2km
 Nom
: Discontinuité de Gütemberg
 séparation Manteau - Noyau externe
Existence de zones d ’ombre pour
les ondes P et les ondes S
Discontinuité de Gütemberg

Observation 2
 L’onde
S ne traverse pas cette frontière
 L’onde P est fortement ralentie

Conclusion :
 Le
manteau est solide
 Le noyau externe est liquide
La Graine

obs.3 : Nette accélération de l’onde P
 localisation

: à - 5121km + ou - 2km
Conclusion : Graine solide
Frontières (suite)

obs.4 : Mohorovicic (08.10.1909)
 Réfraction
des ondes P et S de grande
amplitude alors que les réflexions étaient bcp
plus faibles
 déduction : présence d’une discontinuité avec V1 < V2
à - 50km
 Frontière
Croûte (ou Écorce) - Manteau (+dense)
 Nom : Moho ; profondeur variable (-9 à -70km)
Transition (1)

obs.5 : Diminution de la vitesse de
propagation de P et de S vers - 150km
décroît de 8,1-8,3 km/s à 7,7-7,8km/s
 VS décroît de 4,8 à 4,2 km/s
 VP

Déduction :
 passage
à z. de densité moindre (ou de fusion
partielle)
 Limite
lithosphère - asthénosphère
Transition (2)

obs. 6 : Existent 3 accélérations de P et S
entre L.V.Z. et disc. de Gütemberg.
 7,8
à 8,5km/s (fin de la L.V.Z.) onde P
 9 à 10,2km/s
 11 à 13,6km/s

Déduction : existent des changements de
phase minéralogique (Olivine-spinelle-perovskite)
 (spinelle
- Grenat : SiO6) vers - 400km
 (type perovskite : CaTiO3) à - 700km
 Nom
: Mésosphère (-700km - 2894m)
Variations de vitesses des ondes P et S en
fonction de la profondeur

Schéma synthétique
Transition (3)

obs.7 : Réflexion et diffraction sur surface
tourmentée, onduleuse, avec des pics et des creux
 (obs...
sur réseaux denses de sismo. en Norvège)
 localisation
: transition entre manteau inférieur
et noyau externe
 nature : n’est pas entièrement solide
 zone réactionnelle entre les 2 entités en prés.
 nom : zone D’’
La couche D ’ ’


Mise en évidence de la
couche D seconde par
un réseau dense de
sismographes.
Les ondes sismiques
régulières sont
déformées par
diffraction par la
couche D »
Transition (4)
obs.8 : Existe au sein de l’écorce (ex.: fossé
rhénan) une zone de ralentissement de VP :
6,0km/s à 5,5 puis 6,8km/s
 déduction : séparation croûte sup./croûte
inf.
 Remarque : n’est pas présente partout.

Structure interne du Globe
(Conclusions)
Abréviations utilisées dans les 2 tableaux
suivants :
C = Croûte ou Écorce
M = Manteau
E = Noyau externe
G = Graine ou noyau interne
Variations de vitesse des ondes P
Vpu Continent
Vpu océan
C1
1,7 – 3
C2
4,2 – 5,8 0 granite 4,7 – 5,1 0
C3
6,5 –7,10 granulite 6,8 – 6,9 0
M1
8 – 8,3 0
8,1 0
Basalte (pillowlava)
Gabbro, Péridotite
litée
Péridotite
M2
7,8
1
7,8 1
L.V.Z.
M3
8,5
0
9 – 10,2 0
0 11 – 13,6
D’’
sédim
2<Vpu<5
sédiments
Olivine
Spinelle
Perovskite
Zone réactionnelle
Variations de vitesse des ondes P
Vpu
M3
11-13,6 0
D’’
13,2 1
Discontinuités
Zone réactionnelle
A surface perturbée
GUTEMBERG – 2894km
E
8,1 – 9,5 0
Liquide
LEHMAN – 5121km
G
11,2 0
Solide
Autres applications

Sismique réflexion
 ondes
réfléchies
 détails structures superficielles

Sismique réfraction
«
angles limites »
 « ondes coniques »
Méthode de prospection
« Géophysique marine »
Tomographie sismique


En haut : localisation
de la coupe
En bas : tomographie
sismique.
 Rouge
= chaud
 Bleu = froid

Conclusion : existence
d ’hétérogénéité au
sein du manteau
Tomographie sismique

Sud Est Asiatique
 1°)
56km
 2°) 146km
 3°) 260km
 4°) 390km
Localisation des zones sismiques

Analyse des cartes sismiques
 Répartition
dans l’espace
 Dorsales
(proche des dorsales)
 Rifts continentaux
 Chaînes de montagnes jeunes
 Arcs insulaires
 Points isolés en relation avec des volcans
 Répartition
en profondeur
Carte sismique du monde
Carte schématique
Petites Antilles

Isc-seis4.4
Localisation des hypocentres

En profondeur :
 Séismes
«superficiels» (0 - 200km)
 Proches
des dorsales, des rifts, chaînes de
montagnes jeunes, cordillères, arcs volcaniques,
autres régions volcaniques.
 Séismes
profonds (200 - 700km)
 Relation
avec les fosses océaniques : Surface de
Wadati-Bénioff : de 0 -700km.
 Absent aux dorsales, rifts et failles en décrochement
type San Andreas (=faille transformante)
Carte sismique du Japon

Localisation des séismes de 1960 à 2002

Largeur des
coupes de part
et d ’autre du
profil = 50km
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