Momo des coquelicots de Yaël Hassan Résumé
Momo entre en sixième alors que son vieil ami, Monsieur Edouard, vient
de décèder. Au collège, il se fait une nouvelle amie, Emilie qui comme lui
aime lire et veut devenir écrivain.
Malheureusement le père de Momo va de plus en plus mal et décède à son
tour. Son grand frère Ahmed veut alors faire régner sa loi sur la la famille.
Mais sa grande soeur Fatima puis sa mère ne vont pas se laisser faire.
Un soir en allant rendre visite à Madame Ginette pour lui proposer de faire
ses courses, Momo apprend que son immeuble va être détruit.
Mon avis : I love you Momo ! J'adore ce personnage et ce roman !
D'accord Momo est bon élève, d'accord il se fait du souci facilement,
d'accord il y a toujours quelqu'un pour lui remonter le moral, d'accord aux
malheurs succèdent toujours une joie plus grande, d'accord tout est bien
qui finnit bien. Et bien tant mieux ! Cela fait du bien parfois d'avoir ce
genre de lecture, peut-être un peu facile, pas forcément du point de vue
du style car l'auteur s'évertue à enrichir le vocabulaire du jeune lecteur
mais dans la façon dont se déroule l'histoire!
J'ai beaucoup aimé la façon dont les immeubles, les cités dortoirs, sont
évoquées ainsi que l'immigration. J'aime beaucoup l'image véhiculée par
la famille de Momo. Quand on ouvre ce roman, cela sent le thé, les
pâtisseries orientales, le couscous mais aussi la tolérance et l'amour
familial. Je n'aime pas du tout le personnage d'Ahmed et son islamisme
extrémiste alors qu'il a toujours vécu sans rien faire, laissant ses parents
et sa soeur Fatima rapporter l'argent pour nourrir la famille. J'adore la
maman de Momo avec sa façon de parler qui montre ses origines
algériennes, sa générosité, son côté protecteur.
Le rapport que Momo entretient avec la lecture et l'écriture sont aussi très
intéressants : il y a l'héritage de Monsieur Edouard, des livres mais aussi
une façon de penser, de soigner ce qui est dit ou écrit et aussi un
bibliobus avec sa bibliothécaire, Souad et une documentaliste avec dans
son CDI le journal d'Anne Franck. Momo étudie aussi beaucoup le
dictionnaire car selon lui pour devenir écrivain il faut connaître tous les
mots de la langue française. Quelle belle idée !
Une lecture tendre et émouvante, tantôt j'ai sourit gentiment de la naïveté
de Momo tantôt j'avais les larmes aux yeux.