ici ‘à peine’ au double-sens confus mais volontaire
- amour effleuré, peu de sentiments (dans la logique du ‘mais’)
- se rapproche plutôt du sens ‘avec peine’ (archaïsme)
(en écho direct avec le ‘mal délicieux’ du vers suivant)
- dernier vers du mouvement résume tout à lui seul
= antithèse du ‘mal délicieux’ pour un amour(eux) souffrant
> un plaisir trouvé dans la douleur (prolongé par la diérèse)
une nostalgie dont il semble ne pas parvenir à se défaire
Ce premier mouvement reprend mais renouvelle le genre lyrique. Le
temps est on ne peut plus confus, les allers et retours, incessants, parce
que c’est l’incertitude inquiète qui domine. Le poète attend et se
tourmente, il veut comprendre mais ne trouve pas réponses à ses
questions. Il est perdu mais sait une chose : il souffre, et il affirme sa
souffrance, à la manière des romantiques. Lyrisme amoureux et lyrisme
mélancolique se mêlent, l’évocation heureuse du passé n’était rien
d’autre que de la nostalgie. Ce sentiment à la fois si mélancolique et si
beau, dans lequel se perd le poète, dans un ‘mal délicieux’.
La musique des premiers vers se dissipe au 2e quintil et la souffrance
prend le dessus, dans une danse lente et mélancolique tandis que le
poème prend une tournure élégiaque.
II) Confuse angoisse d’un amour(eux) perdu
- 2e mouvement tjrs aussi lyrique
= inquiétude du début est alors justifiée
> tout passe, tout change
- poète ne s’adresse plus à Marie, qui s’éloigne, dans le 3e qtil
= cependant métaphoriquement représentée par des images
cf. verbes de mouvement (’s’en vont’, ‘passent’, ‘changeant’)
images de brebis et de soldats (parallélisme vers 11 & 13)
> spécificités d’Apollinaire!
ainsi dans un paysage de neige lié au regret, à la perte, à l’absce
> "brebis" & "soldats" signifient le passage (// impressionnisme)
Apollinaire exprime la douleur de l’amour perdu par une série
d’images fragmentées, qui illustrent la désunion amoureuse, les
déchirements intimes, et renforcent la dimension élégiaque du poème.