Vous exploitez des prairies humides ou des parcelles
abritant des zones humides dans ce périmètre : vous pouvez
contractualiser sur la MAET «Zones Humides».
Un diagnostic de votre parcelle sera établi, avec notamment
les espèces caractéristiques des zones humides présentes.
Ces espèces vous seront montrées à cette occasion.
Un guide de détermination vous sera remis afin que vous
puissiez les retrouver vous-même par la suite.
Vous souhaitez contractualiser ?
Les zones humides (qu’elles soient prairies humides, landes,
tourbières, forêts alluviales, bordures de mares, marais,…)
sont des milieux très particuliers et abritent donc des espèces
végétales que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Certaines espèces animales (amphibiens, libellules,
papillons…) ont également besoin de ces milieux pour pouvoir
vivre.
Les zones humides jouent donc un rôle essentiel dans le
maintien de la biodiversité. Elles abritent un nombre important
d’espèces protégées.
Les zones humides, un patrimoine
naturel très riche
Les grands services que rendent ces zones humides à
la collectivité restent souvent méconnus :
- les tourbières, par exemple, absorbent l’eau tombée
en abondance et la redonnent peu à peu, évitant ainsi
les inondations,
- les prairies inondables constituent des bassins d’expansion de
crues, ralentissant le cours de l’eau et le régulant,
- les plantes des zones humides (roseaux, carex, phragmites,…)
absorbent les éléments minéraux présents dans l’eau et jouent
ainsi un rôle de filtre naturel.
Les zones humides rendent de
grands services à la collectivité…
- bourbiers indésirables gênant le bétail,
- impossibilité d’utiliser des tracteurs pour la fauche, même si
elles peuvent fournir un fourrage de bonne qualité, même en
période sèche, et si la présence de mares entretenues permet
l’abreuvement du bétail.
…mais posent souvent des problèmes à
ceux qui les exploitent au quotidien :
En France, on considère que dans les cinquante
dernières années, 50 % des zones humides ont
disparu. Elles ont été drainées, comblées, retournées
pour être mises en culture, plantées ou détruites dans
le cadre d’aménagement routiers ou urbains. Depuis
1992, un dispositif législatif protège ces milieux qui
sont reconnus d’intérêt général. Tous les travaux sur
des zones humides sont soumis à déclaration ou à
autorisation.
Des milieux fragiles et menacés
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L’Azuré des mouillères (photo 3) petit papillon bleu, ne peut
se reproduire que dans les endroits où pousse la Gentiane
pneumonanthe (photo 1).
En effet, la femelle pond ses œufs sur les boutons floraux de cette
plante (voir les points blancs sur la photo 2).
La chenille sort de son œuf, mange le bouton de la fleur puis se
laisse tomber au sol. Là, elle produit des sécrétions qui attirent
des fourmis (du genre Myrmica), qui l’adoptent et vont la nourrir à
l’intérieur de la fourmilière jusqu’à sa métamorphose en papillon
adulte. Là, le cycle pourra recommencer.
D’où la nécessité pour ce papillon d’avoir sur un même terrain,
la plante et la bonne espèce de fourmis.
La eur et le papillon :
Cette MAET est à la fois compensation pour l’exploitant
et reconnaissance de son rôle dans le maintien de zones
humides en bon état.
Petite nymphe au corps de feu
Fritillaire pintade
Territoire sur lequel s’applique la MAET "Zones Humides"
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