Préservez les micro

Préservez les micro-zones humides
L’agriculture et la gestion
des zones humides
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Pour contrer les phénomènes de dégradation et de disparition des zones humides,
l’agriculture a un rôle considérable à jouer. Notre objectif est de tenter de trouver
des outils de gestion et d’utilisation des micro-zones humides en corrélation
avec l’activité agricole. L’agriculture joue un rôle important dans la gestion et la
préservation des zones humides contribuant au maintien d’un patrimoine commun
irremplaçable.
Les impacts de l’activité agricole sur les micro-zones humides
Comme tout secteur économique, l’agriculture modifie l’environnement avec des
impacts qui peuvent être positifs ou négatifs. Nous espérons qu’en décrivant les
différentes pressions qui existent sur ces zones et en identifiant les principaux
problèmes, nous trouverons les solutions les plus adaptées.
> Assèchement par remblai, mise en culture:
• disparition des rôles tampon et épuratoire
• perte de biodiversité
• augmentation des risques de crues
> Pollution par les intrants agricoles (nitrate, phosphate, pesticides) :
• phénomène d’eutrophisation du milieu
> Assèchement par drainage ou irrigation :
• dysfonctionnement hydraulique
• diminution du niveau de la nappe phréatique
> Dégradation par abreuvement inadapté :
• détérioration de la qualité de l’eau par piétinement, déjections animales
et destruction du sol
> Dégradation par surpâturage :
• destructuration du sol,
• perte de biodiversité ( disparition d’espèces végétales et uniformisation
des milieux).
Micro-zone humide dégradée par le piétinement du
bétail
Photo: A.Lautissier
Pourquoi et comment gérer ces zones?
Les zones humides peuvent aussi présenter des avantages pour les agriculteurs :
> Réserve d’eau en période sèche
> Production estivale d’herbe pour le pâturage, véritable garantie contre
le manque d’herbe en période de sécheresse
> Diminution des risques de crues pendant les périodes de pluies importantes
> Lutte contre l’érosion des terres
> Maintien des espèces auxiliaires aux cultures
> Dépollution des eaux
Quels sont les accompagnements financiers?
Les enjeux environnementaux et économiques des zones humides ont conduit à
la mise en place de mesures financières pour l’agriculture.
> Prime herbagère agro-environnementale (PHAE):
La PHAE peut-être souscrite pour une prairie humide entretenue par fauche ou
pâturage. La présence de plantes hygrophiles (jonc, reine des prés,..) n’est pas
pénalisée en cas de contrôle, seul l’embroussaillement (présence d’espèces
ligneuses) est sanctionné.
> Mesures agri-environnementales territorialisées (MAEt):
Dans les départements à fort enjeu environnemental, des MAEt sont mises en
place sur des territoires spécifiques dans le cadre d’un contrat individuel. En Alsace,
Les problèmes
rencontrés
Mécanisation difficile,
notamment pour l’entretien
et la fauche
Les solutions envisageables
Retarder le pâturage à fin
juillet
Production d’herbe faible
pour la fauche
Réserver le pâturage de ces
zones à la période sèche
(août) avec un chargement
faible inférieur à 0.4 UGB
Sécurité des animaux
(enlisement…) et problèmes
sanitaires aggravés (douves…)
Clôturer les zones les plus
dangereuses
Présence de végétation
hygrophile dans la culture
au niveau de cette microzone humide
Le drainage n’est pas la
solution car il empêche la
constitution de réserve d’eau
Difficulté d’accès pour
l’abreuvement du bétail dû
au piétinement
Abreuvement : privilégier
les ressources directement
disponibles
différentes MAEt sont déjà mises en œuvre et sont applicables sur des prairies
humides ou semi-humides en herbe avec une gestion spécifique par fauche ou
pâturage :
• MAEt : «gestion des espaces ouverts et hautes chaumes en montagne
vosgienne haut-rhinoise»
• MAEt : «Notre montagne : des hommes et des milieux à préserver»
(Bas-Rhin)
• MAEt : «Ried de l’Ill»
Pour plus d’informations
http://www.ramsar.org
> Les particularités topographiques : (cf. fiche «Les particularités topographiques»)
Le maintien de ces particularités correspond à 1% de la SAU en 2010, 3% en
2011 et 5% en 2012. Dans le cadre de cette disposition les zones humides telles
que les mares, les tourbières, les fossés... peuvent être préservées.
La valeur économique de ces micro-zones humides
La valeur des zones humides à l’échelle mondiale est estimée à 15 000 milliards
d’Euros (source : évaluation des écosystèmes en début de millénaire des Nations
Unies ; en 1997 la valeur des zones humides était évaluée à 15 000 milliards de
dollars), soit environ la moitié de la valeur globale de l’ensemble des écosystèmes
à l’échelle planétaire.
Source : Convention Internationale de Ramsar pour les zones humides.
Conclusion :
La gestion des zones humides sur des surfaces agricoles est possible grâce
aux différentes mesures financières existantes et peuvent être une solution
pour maintenir des espaces préservés dans des zones à forte pression. Ainsi
le maintien de ces zones garantira les services environnementaux rendus par
les zones humides pour l’exploitation et toute la société.
Micro-zone humide gérée par fauche
Photo: R.Baguet
Alsace Nature
8 rue Adèle Riton
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www.alsacenature.org