Les stocks présentent des risques parce qu'ils peuvent être vus comme une
variable d'ajustement du résultat.
Leur contrôle est important, même dans les petites entreprises.
L'inventaire annuel obligatoire est effectué à la clôture de l'exercice ou à une date suffisamment
proche pour pouvoir le reconstituer en fin d'exercice avec quelques retraitements mineurs. Pour les
stocks, il s'agit de les évaluer avec le plus de précision possible.
Les stocks font aussi partie des éléments qui feront l'objet d'un contrôle particulier. Ce poste est en
effet assez aisément manipulable.
Son but : vérifier que la comptabilité correspond bien à la réalité et la corriger si
besoin. Les éléments peuvent être manquants ou abîmés.
Compter les quantités de produits (matières, marchandises, produits finis ou en cours de
fabrication) permet d'avoir une idée précise de la réalité.
Comprendre les risques pour orienter les travaux de
contrôle sur les stocks
Que ce soit pour enjoliver le bilan, masquer un détournement ou échapper à l'impôt, les stocks
font partie des postes à risques. Pourquoi ? Parce qu'ils impactent la marge et sont parfois utilisés
pour masquer les problèmes ou diminuer le résultat et donc l'impôt.
Certaines entreprises manipulent alors la valeur des biens à leur avantage ou les quantités pour
obtenir une variation de stock qui correspond à leurs besoins.
La fraude est d'autant plus difficile à détecter qu'elle est décidée au plus haut niveau
de la hiérarchie et réalisée après le passage des auditeurs.
La cohérence de la marge est donc très importante. Quelques exemples de manipulations :
une augmentation brutale de la marge peut indiquer une surévaluation, tout comme cette hausse
peut servir à dissimuler une baisse anormale de la marge ;
les stocks sont aussi un moyen de jouer sur le résultat. On oublie des palettes, des aires de
stockage, les dernières livraisons ;
écouler les stocks vers les réseaux de distribution en fin d'exercice et comptabiliser des retours en
début d'exercice suivant, au passage, les complices touchent des commissions sur des ventes
fictives ;
modifier la méthode d'évaluation (passer du coût unitaire moyen pondéré au premier entré
premier sorti par exemple) pour impacter directement le résultat de l'exercice.