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Copie de CHIRURGIE CARCINOLOGIQUE

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Pr TRESALLET Christophe
CHIRURGIE CARCINOLOGIQUE : LES CANCERS LES PLUS
FRÉQUENTS
Le cancer en France
Nouveaux cas par an chez l’homme
200 350, chez la femme 155 004
→ Décès par an chez l’homme
85 255, chez la femme 63 123
Cancers qu’on dépiste le plus :
 Poumon
 Sein
 Côlon, rectum
 En hausse : Estomac, pancréas
(pour des raisons qu’on ignore)
→
Traitement multimodaux
On arrive à mettre en rémission (à guérir)
1 cancer sur 2 (mis à part des
hémopathies)
 Chirurgie : première ligne de
traitement. Nécessite de dépister
et des campagnes de prévention afin de détecter au plus tôt un cancer et donc d’intervenir le plus
rapidement possible.
 Chimiothérapie
 Radiothérapie interne (injection de radio traceur) ou externe (rayons) : Radiothérapie vectorisé
interne, traitement iode actif dans le traitement du cancer de la thyroïde. On développe des nouveaux
traceurs, ligne de traitement en développement, car plus ciblées et spécifique d’organe. Pour patient dont
chirurgie non pas fonctionné. En complément chimiothérapie
 Immunothérapie : réactivation du système immunitaire, injection d’anticorps avec antigène
correspondant. « Vaccinothérapie » anti-cancer (fonctionne très bien pour le mélanome)
 Hormonothérapie : pour cancer hormonodépendant (sein, prostate). Intéressant pour des tumeurs
essentiellement dépendant, souvent pour forme agressive.
 Curiethérapie : thérapie radioactive (iridium) par aiguille.
 Thérapie génique : Même principe que l’immunothérapie. Thérapie à la carte, modifie le patrimoine
génétique des cellules du patient
Avant, après ou pendant
Conséquences :
 Asthénie physique et psychique : fatigue persistante (chercher plus loin qu’une carence et voir si
cancer)
 Anorexie : perte d’appétit
 Amaigrissement : concomitant à la perte d’appétit
 Douleurs psychique et morale : importance des psychologues
CHIRURGIE DU CANCER DU SEIN
Deux chirurgies possibles :
 Tumorectomie
 Mastectomie.
Le stade du cancer du sein est dépendant de
l’extension de la tumeur, de sa dissémination et du
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Pr TRESALLET Christophe
nombre de relais ganglionnaires touchés. Pour des lésions bénignes on privilégiera une chirurgie simple, la
tumorectomie. En fonction du stade du cancer du sein, curage axillaire ou une recherche du ganglion sentinelle
peuvent être réalisés dans le même temps. On chercher le ganglion (sentinelle) le plus à proximité de la tumeur
avec un radio traceur. S’il est envahi cela signifie qu’il y a eu dissémination et donc un curage axillaire sera
nécessaire.
Tumorectomie
Une tumorectomie consiste à retirer une tumeur du sein en conservant
la majeure partie de celui-ci (prend en compte la marge de sécurité).
Souvent pour des tumeurs bénignes et/ou petit avec un ganglion
sentinelle négatif. Chirurgie conservatrice avec 4 quadrants possibles
Zones d’incision :
 Horizontale
 Pré-aréolaire
 Verticale
 Sous-mammaire
En fonction des résultats de l’analyse microscope de la tumeur il peut
être nécessaire de réopéré :
 Les marges d’exérèse sont insuffisantes (distance tumeur tissus saint trop courtes)
 Découverte de lésion cancéreuse plus étendue que prévue
 Découverte de petit ilots tumoraux (lésion bifocale multifocale)
Curage ganglionnaire
Le curage axillaire signifie qu’il y a eu dissémination des cellules cancéreuses. C’est grâce au cancer du sein
qu’on sait maintenant les tumeurs ont tendances à se dispersé par les canaux lymphatiques. Ici les cellules vont
passer par les canaux lymphatiques pour rejoindre le creux de l’aisselle. Le curage est effectué pour prélevé et
enlever les ganglions du creux de l’aisselle. L’incision est effectuée au niveau de celui-ci. L’examen anatomopathologique (Anapat) permet de savoir si des cellules cancéreuses sont présentes à ce niveau. On recherche
également si ceux-ci expriment un récepteur à l’hormone. Ce sont des éléments important dans la décision
d’un traitement médical supplémentaire (chimiothérapie et/ou hormonothérapie).
Ganglion sentinelle
Le prélèvement du « ganglion sentinelle » consiste à prélever en totalité le ganglion de l’aisselle le plus proche
du sein. Cette décision fait suite à l’injection de radio traceur et à l’analyse de ce premier relai ganglionnaire.
Ce groupe de 2 ou 3 ganglions est considéré comme le reflet de l’état des autres ganglions de l’aisselle. Si ce
ganglion sentinelle ne contient pas de cellules cancéreuse, les autres ne doivent pas en contenir non plus donc
pas de curage axillaire.
Mastectomie
Elle consiste en une exérèse de la totalité du sein : quantité variable de peau, glande mammaire, mamelon et
aréole. Le muscle grand pectoral sur lequel est posé le sein, est généralement respecté. Hormis dans les rare cas
où la tumeur est adhérente au muscle. C’est une chirurgie destructrice mais, en fonction du stade du cancer, si on
estime que la maladie est contrôlée, qui a des possibilités de reconstruction. On utilise de moins en moins les
prothèses, même si leur texture est proche de celle du sein naturel. On fait davantage de reconstruction avec le
muscle paroi abdominal ou le grand droit, plus fonctionnel.
Les risques et complications de la chirurgie, morbidité
En préopératoire :
 Risques de lésions vasculaires (surtout curage, de l’artère axillaire ou la veine axillaire) ou nerveuse (du
nerf grand dorsal ou du nerf du grand dentelé) sont exceptionnelles
 Difficulté de fermeture cutanée
 Doute sur l’exérèse complète ou pas pour des petites lésions (harpon : repérage radiologique avant la
chirurgie)
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En post-opératoire immédiat :
1. L’anesthésie de la face interne du bras : atteinte de filets nerveux qui vont du creux de l’aisselle
jusqu’au bras, peut régresser en quelques semaine mais peut persister à distance (fourmillement dans le
visage)
2. Lymphocèle : collection de lymphe qui se situe dans le creux axillaire, peut nécessiter une ou plusieurs
ponctions évacuatrices. Visible pour le bras
3. Hématome : collection de sang qui peut nécessiter une évacuation chirurgicale
4. Abcès, infection : infection partielle ou totale superficielle ou profonde du site opératoire qui peut
également conduire à une reprise chirurgicale. Dangereux, complication rare mais classique.
5. Nécrose cutanée : liée à une= défaut de cicatrisation et peut parfois nécessiter une nouvelle intervention.
Souvent chez patient âgé, fragile, diabétique.
6. Coloration bleutée du sein : le sein peut présenter une coloration bleue plu ou moins marquée si un
prélèvement du ganglion sentinelle avec injection de colorant bleu a été réalisé. Disparaît spontanément
en quelques semaines ou mois.
En post-opératoire à distance :
 Lymphœdème du membre supérieur (gros bras) : conséquence directe de l’ablation du ganglion.
Accumulation de lymphe mal drainé car suppression des ganglions. Gonflement pas forcement immédiat,
qui peut-être à distance. Nécessite des contentions élastiques et des massages
 Limitation mobilité épaule : cicatrice rétractive ou atteinte nerveuse
Plus spécifique au tumorectomie :




Asymétrie de volume du sein
Déformation résiduelle
Cytostéatonécrose : nécrose partielle ou totale de la glande mammaire
Invagination de la cicatrice
Morbidité :
Toutes ces complications sont majorées par :
 Une éventuelle radiothérapie pré ou post opératoire
 La taille et le stade de la lésion
 L’état générale du patient
CHIRURGIE DU CANCER DE L’OVAIRE
Le cancer de l’ovaire est agressif avec un évolution locorégionale (carcinome) et à distance (métastases).
Symptômes












Douleurs pelvienne
(bassin)
Augmentation de
volume de l’abdomen
Troubles du transit
Gène abdominale
Asthénie, fatigue
Saignement vaginaux
anormaux
Douleurs du rachis
Anorexie par perte d’appétit
Amaigrissement ou prise de poids
Pollakiurie (= besoin fréquent d’uriner)
Douleurs lors des rapports sexuels
Nausées ou vomissements
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Traitements
Le traitement associe chirurgie,
chimiothérapie
et
parfois
radiothérapie. A un stade précoce,
lorsque le cancer est limité aux ovaires,
la chirurgie comprend au minimum
une ablation des deux ovaires, de
l’utérus et des trompes de Fallope.
C’est
ce
qu’on
appelle
une
hystérectomie
totale
avec
annexectomie
bilatérale.
Le
chirurgien prélève également un
ensemble de tissus vers lesquels les
cellules cancéreuses ont tendance à
migrer, comme des échantillons du
péritoine, des ganglions ou l’épiploon.
Si le cancer est à un stade plus évolué
la chirurgie sera majeure avec
l’ablation de plusieurs organes
digestifs ou urinaires en plus et parfois
avec plusieurs reprises. Chirurgies de
réduction tumorale complète des
cancers de l’ovaire étendus, y compris
les stades IV (en particulier avec
épanchement pleural isolé) :
 Laparotomie médiane, sous et sus ombilicale
 Exploration abdominale complète
 Cytologie péritonéale (prélèvement épanchement péritoine = ascite = liquide non sanglant dans la
cavité abdominale)
 Hystérectomie totale (= ablation utérus)
 Annexectomie bilatérale (=ablation d’un ovaire et de sa Trompe de Fallope)
 Omentectomie complète infra gastrique (= ablation du petit épiploon, membrane qui protège
l’estomac et le foie, et du grand épiploon, membrane entre l’estomac et le côlon transverse)
 Biopsie péritonéales systématiques si lésion apparaît limitée (Stade IIIA-IIIB) : gouttières
pariétocoliques, coupoles diaphragmatiques, mésentère, péritoine pelvien
 Lymphadénectomie para aortique et pelvienne (= curage ganglionnaire pelvien, ablation ganglions
para-aortique et pelviens
 Exérèse digestive ou urinaire
Complications :
→
→
→
→
→
→
Phlébite embolie pulmonaire
Infection de la paroi
Occlusion de l’intestin
Pneumopathie
Complication digestives ou urinaires avec des fuites (fistules)
L’abouchement de l’intestin à la peau, ou des uretères
CANCER DE LA PROSTATE
La prostate est une glande situé sous la vessie, traversé par le canal de l’urètre. Elle est à proximité du système
sphinctérien qui assure la continence urinaire et des nerfs de l’érection. Les vésicules séminales sont le réservoir
du sperme et s’abouchent directement dans la prostate.
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Symptômes

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


Sensation de brûlure lors de la miction
Difficulté à avoir une érection
Ejaculation douloureuse
Besoin fréquent d’uriner la nuit (4x ou
plus)
Jet d’urine faible ou qui s’interrompt
Sensation de ne pas avoir complètement
vidé sa vessie
Besoin pressant d’uriner
Difficulté à commencer à uriner ou à cesser d’uriner
Difficulté à contrôler sa vessie (fuites urinaires)
Présence de sang dans l’urine ou dans le sperme
Incapacité à uriner (blocage)
Traitements
Le traitement peut associer la chirurgie à la radiothérapie, curithérapie (bon traitement pour prostate non
opérable car trop âgé ou autre contre-indication) hormonothérapie, chimiothérapie, et/ou thérapie génique.
Prostatectomie :
 Voie ouverte classique : incision au niveau du bas ventre
 Cœlioscopie : plusieurs petites incisions permettant
d’introduire
des
instruments
chirurgicaux,
éventuellement par robot-assistée
Complications
Pendant l’opération et immédiatement après :
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
Hémorragie pouvant nécessiter une transfusion sanguine
Lésion de l’urètre nécessitant une réparation
Lésion du rectum du fait de sa proximité avec la prostate et donc de la tumeur. Elle est le plus souvent
réparée immédiatement, sans séquelles
Caillots de sang dans la jambe qui pourrait voyager au poumons
Douleurs
Nausées et vomissement
Infection de la plaie
Infection urinaire justifiant un traitement antibiotique
Constipation due aux médicaments contre la douleur
Contraction de la vessie due à l’irritation de la sonde sur les parois de la vessie
Incontinence urinaire post-opératoire chez 85-90% des hommes
Troubles de l’érection post-opératoire chez 100% des hommes
Moyen et long termes :
→
→
→
Incontinence urinaire
Dysfonction érectile
Rétrécissement de l’urètre (sténose)
CANCER DU POUMON
Symptômes



Apparition d’une toux ou majoration d’une toux de bronchite chronique
Expectoration sanguinolentes (hémoptysie importante). Nécessite d’alerter rapidement le médecin
traitant
Apparition ou aggravation dyspnée ou essoufflement, en l’absence de problèmes cardiaques avérés
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

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

Infection pulmonaire (bronchite ou pneumonie) à répétition
Douleurs importantes aiguës ou chroniques : sensation point de côté évoquant un déchirement
musculaire, douleurs de l’épaule évoquant un rhumatisme)
Fatigue inhabituelle et persistante
Perte d’appétit
Perte de poids
Modification de la voix ou extinction de la voix persistante, liée à la compression de l’un des nerfs
impliqués dans le fonctionnement des cordes vocales. On parle de dysphonie
Respiration sifflante. Peut-être engendrée par la compression de la trachée et des grosses bronches,
phénomène de « wheezing ».
Compression de l’œsophage, difficulté à avaler
Difficulté à respirer liée à une pleurésie (présence de liquide entre les deux feuillets de la plèvre)
Douleurs thoracique liée à une péricardite (présence de liquide entre les deux feuillets du péricarde)
Affaissement ou faiblesse de la paupière d’un seul œil et rétrécissement de la pupille du même
œil, syndrome de Claude-Bernard Horner
Œdème de la face et du cou, maux de tête, veines apparentes sur la partie supérieure du thorax provoqués
par la compression de la veine cave supérieure
Douleurs du cou jusqu’au bras, névralgie cervico-brachiale, accompagnées d’un syndrome de
Claude-Bernard Horner, appelé syndrome Pancoast Tobias qui peut révéler une tumeur de l’apex
(sommet du poumon).
Le traitement peut associer la chirurgie à la radiothérapie, chimiothérapie et/ou thérapie génique. Les
interventions chirurgicales peuvent se faire soit par voie classique, thoracotomie soit par cœlioscopie,
thoracoscopie. Cette dernière permet de diminue les adhérences et favorise une réhabilitation plus rapide.
Pneumonectomie
Intervention peu fréquente aujourd’hui. Elle consiste à enlever la totalité du poumon où siège la tumeur. On
parle de résection totale d’un des 2 poumons. Les ganglions lymphatiques correspondants (drainant la zone
située à proximité de la tumeur) sont aussi retirés. Ce curage ganglionnaire permet de limiter le risque de
récidive locale et de déterminer, après l’analyse Anapath, si un traitement complémentaire est nécessaire.
Après une lobectomie ou une pneumonectomie, l’organisme compense l’espace laissé vacant causé par la
chirurgie, ce qui permet de restaurer de façon naturelle et progressive un certain équilibre dans le thorax.
Lorsqu’on a des organes pairs, quand on enlève un, l’autre s’hypertrophie et peut compenser 1,5x voir 2x. Rôle
AP : augmenter capacité pulmonaire préopératoire et pour accélérer reprise fonctionnelle du poumon restant,
travail sur la respiratoire (Idem pour un rein AP améliore fonctionnement, stimule).
Lobectomie
Actuellement l’intervention la plus réalisée en chirurgie du cancer
du poumon. Elle consiste à enlever le lobe du poumon touché et
d’un curage ganglionnaire pour une analyse Anapath.
Dans certains cas, deux lobes contigus du poumon droit son
enlevés, on parle de bi-lobectomie
Segmentectomie
Au lieu de retirer un lobe entier, on n’enlève qu’un ou plusieurs segments du poumon. Elle est
réservée aux tumeurs de toute petites tailles (2 cm ou moins), sans atteinte des ganglions
lymphatiques et facilement accessible, car situées à la périphérie des poumons. Elle peut
aussi être utilisée pour opérer des patients âgés et fragiles ayant une mauvaise fonction
respiratoire. Ces patients peuvent éventuellement bénéficier d’une chirurgie plus limitée
appelé wedge résection cunéiforme. Quand il est possible, un curage ganglionnaire est réalisé.
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Principales complications post-opératoires
 Pneumopathie 15% : BPCO (tabagisme), colonisation
 Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) 5 à 10%
Complications cardiovasculaires : 20%
 AC/FA : arythmie complète par fibrillation auriculaire
 Embolie pulmonaire
 Infarctus du myocarde
Complications chirurgicales : 1 à 2%
 Fistule bronchique
 Emphysème : accumulation de liquide purulent dans l’espace pleural
CHIRURGIES DIGESTIVES
Chirurgie digestive = effraction de la paroi abdominale. 80% des chirurgies abdominales ce font par cœlioscopie.
Laparotomie
C’est une incision de la paroi abdominale horizontale ou verticale en
fonction de la pathologie, permettant une chirurgie à ciel ouvert.
Complication :






Saignement de la paroi
Abcès
Hématome
Plaie intestinale
Uretère
Vessie
Effets :


Douleur dû à la cicatrice
Paralysie intestinale (le péristaltisme intestinal cesse plusieurs jours, réalimentation retardée, reprise
du transit plus longue
Cancer colorectal
Deux symptômes :


Rectorragies : encore appelé hématochézies, correspondent à des émissions anales de sang rouge vif, non
digéré
Troubles du transit d’apparition récente (diarrhées constipation)
Trois signes généraux :



Asthénie
Amaigrissement
Anorexie
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Complications :


Aigues : Perforation, occlusion, abcédassions, hémorragie
Evolutives : Métastases hépatiques ou carcinose
Coloscopie
Indications
 Symptômes
 Test Hémoccult (campagne de dépistage, dépiste la présence de sang dans les selles
 Antécédents personnels ou familiaux (polypes)
Traitement chirurgical :

Ablation de la tumeur :
o Colectomie droite,
o Colectomie gauche,
o Colectomie transversale
o Résection antérieur du rectum
o AAP
 Traitement néo adjuvant : Radiochimiothérapie si tumeur du rectum > T3 et ou N+ (EE/IRM)
 Traitement adjuvant : chimiothérapie si > T3 et ou N+
 Objectif : diminuer le taux de récidive et augmenter la survie
Chimiothérapie :


En post-opératoire : si T3, T4 ou N+, et/ou si facteurs de mauvais pronostique
En pré-opératoire (rectum) en association avec radiothérapie si m/Us T3/T4 et ou N+ ou sous
péritonéale (Ultrasonore par radiographie)
Cancer du rectum
Les principes de la chirurgie : Ablation de la tumeur et
 Curage ganglionnaire
 Exérèse du mésorectum
 Respect de l’innervation végétative
 Marges rectales de 1 cm ou moins
Stomie
Dans certains cas on réalise l’ablation d’une partie du côlon, et les selles doivent être dérivées et évacuées grâce
à un anus artificiel ou stomie (de manière temporaire, le temps de la cicatrisation des sutures digestives, ou
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définitive). Le stomisé ne peut pas contrôler les émissions fécales, ce qui nécessite le port d’une poche de recueil.
Il y a 4 types de stomie en fonction de la partie du côlon abouchée à la paroi abdominale :
 Iléostomie (intestin grêle), selles liquides avec évacuation abondante
 Colostomie transverse droite, selles semi-liquide avec évacuation relativement abondante
 Colostomie transverse gauche, selles pâteuse avec évacuation fréquente
 Colostomie gauche, selles solides avec évacuation intermittente
L’appareillage est choisi suivant plusieurs critères :
 Type de chirurgie
 Type de dérivation
 Type d’effluent
 Aspect de la stomie
 Qualité de la peau péristomiale
 Capacités et les besoins de la personne
Les complications






La désinsertion totale
L’abcès
Les plis
Les prolapsus
Les nécroses
Les éventrations
Cancer du pancréas
Un des cancers les plus grave et dangereux. Lorsqu’on le découvre, il est majoritairement à un stade avancé. Grâce
aux nouveau scanner et scintigraphie, on arrive à savoir précisément le stade du cancer et si c’est opérable.
Seulement 20% des patients le sont. Lorsque la tumeur est localement avancée, maintenant on va proposer des
chimio néo-adjuvante. Cela permet de gagner 20 à 30% de patient éligible à la chirurgie. Les progrès sont
essentiellement liés aux chimiothérapies.
ACTIVITE PHYSIQUE ET CHIRURGIE
L’activité physique a une influence sur le pronostic et la récupération post opératoire. Très rapidement après une
intervention il faut remobiliser. C’est pour cela qu’on a développé des programmes RAAC (Récupération
améliorée après chirurgie), pour remettre en condition physique le plus rapidement possible les patients après
une chirurgie. L’objectif est d’améliorer les résultats et les suites post opératoire. Une reprise d’activité physique
le plus rapidement possible permet de réduire les complications post-opératoire. Les patients sont moins
fatigués ou ressente une meilleur fatigue suite à l’exercice, et consomment davantage de lipides que de protéines,
ce qui n’est pas le cas lorsqu’ils sont nourris par sonde. Après une opération les patients deviennent rapidement
sarcopénique car ils vont consommer leur réserve de protéine pour récupérer de l’intervention. L’AP permet
d’inverse le processus, de reconstruire un capital protéique et consommer davantage dans les réserves de
graisse.
Recréer de la protéine par l’AP, c’est favoriser la masse musculaire et donc les fonctions respiratoire (par le
diaphragme et les intercostaux) et locomotrices (muscles de la jambe). Remarcher plus rapidement et éviter les
complications de décubitus (complications annexes causées par la position : escarre, infection urinaires,
pulmonaire, embolies, etc.). En post-opératoire après une chirurgie lourde, la plupart des patients qui décèdent
après, meurs rarement des complications directes, mais annexe à la chirurgie, lié au décubitus et à la sarcopénie.
 L’activité physique après opération est indispensable mais il y a également un enjeu majeur en
préopératoire. Il faut les préparer à la chirurgie en recréant un capital protéinique, en augmentant les
masses musculaires et capacités pulmonaires, pour accélérer et améliorer la réhabilitation.
A l’heure actuelle il n’y a pas encore de protocole de réhabilitation prédéfinie, c’est en train de se mettre en place.
En bariatrie (obésité), ce sont des patients qui ont des difficultés à se déplacer. Et pour ceux-là il existe des
protocoles de préparation à la chirurgie. Ce sont souvent des patients dénutris (manque de protéine),
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sarcopénique (muscles atrophiés) qui vont faire facilement des
complications et qui auront beaucoup de mal à respirer, à ventiler.
Le but de la réhabilitation préopératoire est de leur redonner de la
masse musculaire pour mieux respirer après opération et pouvoir
se déplacer du lit au fauteuil et à la salle de bain.
Ces protocoles commencent à se développer en cancérologie, pour
des patients qui vont subir une intervention chirurgicale. A l’hôpital
Jean-Verdier de Bondy, le département de médecine du sport à mis
en place des protocoles préopératoire pour ces patients. Toujours
dans le but de diminuer les complications et améliorer la
réhabilitation.
Les complications post-opératoire sont très fréquentes. Elles
peuvent aller de la plus petites à la plus grave selon la classification
score Dindo-Clavien. Une chirurgie lourdes, pour certaines d’entre
elles pancréatite et autres, 100% les patients vont faire des
complications.
L’AP permet au patient qui suit une chimiothérapie, de mieux la supporter. La sarcopénie est un indicateur
majeur dans la réhabilitation et la poursuite des traitements. On peut la quantifier par force physique, par
l’épaisseur du muscle au scanner, par impédancemétrie et par le dosage sanguin albumine et pré-albumine qui
sont le reflet de la masse protéique. L’atrophie musculaire est directement liée aux complication postopératoire ou chimiothérapique. Il n’y a pas de pourcentage de masse recommandé mais sur les paramètres
biologiques (albumine et pré-albumine) en dessous d’un certain taux, le patient aura des difficultés de
cicatrisation et ne sera pas opérable, beaucoup trop de risque  champs à explorer : masse musculaire minimale
avant opération : seuil sarcopénique.
 Revoir le protocole du parcours de soin : Insérer une AP plus précocement
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