revue praticien 314, Bureaux de la Colline, 92213 Saint-Cloud Cedex Tél.: 01 55 62 68 00 Fax: 01 55 62 68 12 [email protected] www.larevuedupraticien.fr DIRECTION DES RÉDACTIONS MÉDICALES RÉDACTEUR EN CHEF Jean Deleuze Nicolas Girard RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Marie-Aude Dupuy COMITÉ DE LECTURE ET DE RÉDACTION SCIENTIFIQUE Jean-Noël Fiessinger, Jean-Michel Chabot, JeanFrançois Cordier, Claude-François Degos, Richard Delarue, Jean Deleuze, Olivier Fain, Bernard Gavid, Laurent Karila, Alexandre Pariente, Alain Tenaillon A COLLABORÉ À CE NUMÉRO Hélène Esvant RELECTEURS ET CONSEILLERS SCIENTIFIQUES 2011-2012 Z. Amoura, P. Batel, A. Benachi, D. Bonneau, A. Borgne, A. Bourrillon, E. Bouvet, F. Bricaire, B. Cariou, J. Carlet, G. Chéron, X. Chevalier, C. Durdux, B. Fautrel, P.-Y. Hatron, M. Humbert, L. Iserin, P.-H. Jarreau, B. Knebelmann, C. Legendre, J.-L. Mas, C. Mayaud, J. Ménard, F. Paye, P. Plouin, S. Pol, C. Rey, N. Roche, F. Roman, C. Roux, J. Sahel, M. Samama, A. Simon, P. Tran Ba Huy, A. Tursz, M. Walter. COMITÉ D’HONNEUR Philippe Auzépy, Dominique Laplane Secrétariat de la rédaction Patricia Fabre RÉDACTION EN CHEF TECHNIQUE Chantal Trévoux (6806) [email protected] Secrétaires de rédaction Cristina Hoareau, Régine Michel, Dominique Pasquet Rédacteurs-réviseurs Françoise Étesse, Virginie Laforest revue praticien® est une publication de GLOBAL MÉDIA SANTÉ SAS Principal actionnaire : ATMED SAS www.globalmediasante.fr Capital de 4 289 852 € Durée de 99 ans à compter du 30.03.99 ISSN : 0035-2640 - Dépôt légal à parution N° de commission paritaire : 0212 T 81658 IMPRESSION : SIEP, 77590 Bois-le-Roi DIRECTION GÉNÉRALE-DIRECTION DES PUBLICATIONS Alain Trébucq (6903) [email protected] CONTRÔLE FINANCIER Corinne Vandenbroucke (6852) [email protected] DIRECTION MARKETING Tatiana de Francqueville (6904) [email protected] Adjointe Stéphanie Richard (6904) [email protected] Emplois et carrières Irène Rakotoharime(6957) [email protected] Petites annonces Patricia Fabre (6971) [email protected] MEDICAL EDUCATION Valériane Cariou (6818) [email protected] Chef de publicité Nadia Belehssen (6808) [email protected] DIRECTION COMMERCIALE Cécile Jallas (6915) [email protected] Davouth Op (6913) [email protected] Assistantes Agnès Chaminand (6962) [email protected] Maria Costa (6881) [email protected] Brigitte Schifano (6838) [email protected] Jean-François Cordier Service de pneumologie. hôpital Louis-Pradel, 69677 Lyon (Bron) Cedex. [email protected] Dépistage du cancer du poumon: un dialogue ouvert par le praticien La première cause de mortalité par cancer en France est le cancer bronchopulmonaire, fréquemment diagnostiqué au stade métastatique. La survie des patients est ainsi alors limitée, inférieure à 10 % à 5 ans, malgré les traitements. À l’inverse, lorsque le cancer est diagnostiqué au stade précoce (stade I), la résection chirurgicale ou l’irradiation stéréotaxique permettent une survie supérieure à 90 %. Le cancer bronchopulmonaire répond donc aux critères de l’OMS pour mettre en place un dépistage (maladie représentant une menace grave pour la santé publique, détectable précocement, avec une histoire naturelle évolutive pour laquelle un traitement d’efficacité démontrée, la chirurgie en l’occurrence, peut être administré) dès lors qu’un examen de dépistage performant, acceptable, répété et coût-efficace existe. Cet examen pourrait être la tomodensitométrie à faible débit de dose, évaluée de façon prospective et randomisée contre la radiographie thoracique simple, dont l’inefficacité pour dépister le cancer bronchopulmonaire a été démontrée.1 Dans l’essai National Lung Screening Trial (NLST), mené chez 53 454 fumeurs (au moins 30 paquets-années) de 55 à 74 ans, une tomodensitométrie annuelle pendant 3 ans s’est accompagnée d’une réduction de la mortalité par cancer bronchopulmonaire de 20 % (IC à 95 % : 6,8-26,7 ; p = 0,004).2 Cette étude a conduit plusieurs sociétés savantes américaines, dont l’American College of Chest Physicians, l’American Society of Clinical Oncology, et le National Cancer Center Network, à recommander ce dépistage chez les patients répondant aux critères d’inclusion de l’essai. Le dépistage individuel est une étape indispensable avant d’envisager un dépistage collectif, car les inconnues sont nombreuses : quelle sera l’incidence des dépistages « positifs » (définis par les investigateurs de NLST comme l’identification d’au moins un nodule solide non calcifié de diamètre supérieur à 4 mm) dans la population française, dont le niveau de tabagisme est supérieur à celui observé dans NLST ? Comment la prise en charge de ces dépistages positifs (parmi lesquels moins de 4 % ont conduit finalement à un diagnostic de cancer bronchopulmonaire dans NLST) sera-t-elle standardisée ? Les nouveaux outils permettant d’optimiser la rentabilité du dépistage, en particulier la mesure volumétrique des nodules, seront-ils suffisamment disponibles ? Ce dépistage est-il coût-efficace ? Comment construire les filières de soins spécifiques ? En l’absence de ces éléments, le dépistage individuel doit aujourd’hui, faire l’objet d’une information spécifique, expliquant au patient les enjeux, les risques, et la nécessité d’un suivi annuel ; dans NLST, le dépistage initial par tomodensitométrie était positif pour près d’un tiers des individus, qui devaient donc être informés sur la stratégie de prise en charge et ses risques. Le Groupe d’oncologie de langue française et l’Intergroupe francophone de cancérologie thoracique ont récemment publié des recommandations en ce sens.3 Enfin, le dépistage doit s’envisager dans le cadre d’une démarche globale de prévention, comportant en premier lieu l’arrêt du tabagisme. Chef de publicité Internet Mélanie Macé (6811) [email protected] ABONNEMENTS Abonnement France 1 an : 175 € CCP Paris 202 A (Global Média Santé SAS) Tél.: 01 55 62 69 75 ; 01 55 62 69 41 Fax: 01 55 62 69 56 [email protected] La revue adhère à la charte de formation médicale continue par l’écrit du Syndicat national de la presse médicale et des professions de santé (SNPM) et en respecte les règles. (Charte disponible sur demande). Reproduction interdite de tous les articles sauf accord avec la direction. 1. Oken MM, Hocking WG, Kvale PA, et al. Screening by chest radiograph and lung cancer mortality: the Prostate, Lung, Colorectal, and Ovarian (PLCO) randomized trial. JAMA 2011;306:1865-73. 2. National Lung Screening Trial Research Team, Aberle DR, Adams AM, et al. Reduced lung-cancer mortality with low-dose computed tomographic screening. N Engl J Med 2011;365:395-409. 3. Couraud S, Cortot AB, Greillier L, et al. From randomized trials to the clinic: Is it time to implement individual lung cancer screening in clinical practice? A multidisciplinary statement from French experts on behalf of the French Intergroup (IFCT) and the Groupe d’oncologie de langue française (GOLF). Ann Oncol 2012;sous presse. LA REVUE DU PRATICIEN VOL. 62 Octobre 2012 TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN 1039