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de  350  mAh/g.  De  plus,  ce  composé  présente  une  bonne  résistance  à  la  corrosion  dans  la 
potasse  qui  est  l’électrolyte  utilisé  dans  ces  accumulateurs.  Gutjahr  et  al.  mesurent  une 
capacité  électrochimique  réversible  d’environ  230  mAh/g  [Gutjahr  73].  L’étude  menée  par 
Justi  et  al.  pour  cette  électrode  ont  montré  que  la  perte  de  capacité  est  de  50%  après  300 
cycles [Justi 70]. 
 
Plus récemment, Cuevas et al ont montré que la substitution partielle du Ti par Zr dans 
TiNi pour former le composé Ti0,64Zr0,36Ni permet, après son hydrogénation par voie solide-
gaz, d’obtenir un hydrure de composition Ti0,64Zr0,36NiH2,6 [Cuevas 01]. La capacité théorique 
de  ce  composé  par  voie  électrochimique  est  tout  à  fait  prometteuse,  570  mAh/g,  et  très 
supérieure à celle du composé binaire TiNi et des composés dérivés de LaNi5.  
 
La  forte  augmentation  de  l’absorption  d’hydrogène  dans  le  composé  TiNi  avec  le 
remplacement de Ti par Zr a été attribuée par Cuevas et al. à la stabilisation en température de 
la  phase  martensitique  par  rapport  à  la  phase  austénitique  et  aux  différentes  propriétés 
d’hydrogénation  de  ces  phases  [Cuevas  03].  En  effet,  il  faut  noter  que  le  composé 
intermétallique TiNi est polymorphique : il existe à haute température sous forme austénitique 
de  structure  cubique  qui  en  refroidissant  se  transforme  en  une  phase  martensitique  de 
structure monoclinique. Pour la composition équiatomique, la température de transformation 
martensitique (austénite  martensite) est de 50 ± 20°C [Murray 87]. Des études menées par 
Hsieh et al. ont montré que la température de transformation martensitique augmente avec la 
teneur  en  Zr  [Hsieh  98a].  Récemment,  Cuevas  et  al.  ont  montré  qu’en  appliquant  des 
conditions d’élaboration  bien adaptées  il était possible  d’obtenir pour  la même composition 
Ti1-xZrxNi  (x  =  0,36)  la  phase  austénitique  ou  la  phase  martensitique  pures.  Ainsi,  les 
propriétés  d’hydrogénation  de  ces  deux  phases  ont  pu  être  mesurées,  elles  sont  égales 
respectivement à 1,6 H/u.f. pour l’austénite et 2,6 H/u.f. pour la martensite [Cuevas 02].  
 
L’intérêt  de  ces  résultats  nous  a  conduit  à  entreprendre  l’étude  systématique  du 
système Ti1-xZrxNi – hydrogène (avec 0 ≤ x ≤ 0,48). Après l’élaboration et la caractérisation 
des composés intermétalliques, leurs propriétés d’hydrogénation ont été mesurées par réaction 
solide-gaz et électrochimique. Une attention particulière a été portée à leur durée de vie et à la 
compréhension des mécanismes de vieillissement des électrodes à partir de l’analyse poussée 
structurale et chimique des électrodes à différents stades du cyclage électrochimique.