mentation continentale (grès, terre rouge,
dunes, éboulis, alluvions).
Matériel et méthode
Les prélèvements concernent les cours
d’eau du Kébir Est et Bounamoussa situés
dans l’extrême Nord-Est algérien (figure 1
et tableau 1)
.
Les échantillons prélevés durant les
années 2000 et 2001 ont été analysés au
laboratoire central de l’Algérienne des
Eaux (ADE) à Annaba (Algérie). Les
méthodes de dosage des différents élé-
ments sont celles qui figurent dans le
Recueil des normes françaises. Eaux-
Méthodes d’essai de l’Association fran-
çaise de normalisation (Afnor) [3].
L’Organisation mondiale de la santé
(OMS) recommande une grille de qualité
pour les paramètres de la pollution organi-
que [4, 5] (tableau 2)
.
Résultats et discussion
L’interprétation des diagrammes représen-
tant les différents paramètres de pollution
organique des eaux superficielles donne
des résultats sur la contamination ou non
de ces eaux [6].
L’évolution (O
2
dissous-nitrates) de l’oued
Kébir Est à la station Mexa-barrage
(figure 2)
montre une baisse des teneurs
en nitrates aux mois d’avril et de mai
due probablement au manque de préci-
pitations, et un enrichissement du milieu
en O
2
dissous entre février et mai qui est
confirmé par les nitrates.
La figure 3
(O
2
-ammonium) montre un
milieu assez oxydé marqué par de fai-
bles quantités de NH
4+
.
L’ammonium des eaux superficielles peut
avoir pour origine :
–la matière végétale des cours d’eau ;
–la matière organique animale ou
humaine (l’homme élimine 15 à 30 g
d’urée par jour) ;
–les rejets industriels ;
–les engrais, etc.
Sa présence est à rapprocher des autres
éléments azotés identifiés dans l’eau :
nitrites et nitrates.
La représentation graphique des teneurs
en ammonium, nitrates et nitrites (figure 4)
montre entre juin et novembre (période
sèche, manque de précipitations et
d’oxygène) une nette diminution de
l’oxygène dissous. Il s’ensuit que les
nitrates diminuent pour se transformer
en nitrites (NO
2-
) et pour enfin se réduire
en NH
4+
. On assiste à un phénomène
naturel : la dénitrification due probable-
ment à la consommation de l’O
2
dissous
par les micro-organismes présents dans
l’oued [7]
.
Les nitrites proviennent soit d’une oxyda-
tion incomplète de l’ammoniaque – la nitri-
fication n’est pas conduite à son terme –,
soit d’une réduction des nitrates sous
l’influence d’une action dénitrifiante. Une
eau qui renferme des nitrites est à considé-
rer comme suspecte car une détérioration
de la qualité biologique lui est souvent
associée.
Tout cela est confirmé par la concordance
entre l’évolution du diagramme pluviother-
mique et l’oxygène dissous (figure 5)
durant la période sèche et humide.
L’évolution des concentrations en ammo-
nium, nitrates et nitrites de l’oued Bouna-
moussa à la station Cheffia-barrage
(figure 6)
fait apparaître entre janvier et
avril une augmentation de NO
3-
,NO
2-
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Sept Nov Dec
Mois
O2 dissous (mg/L)
0
0,02
0,04
0,06
0,08
0,1
0,12
0,14
NH4 (mg/L)
O2 dissous
Ammonium
Figure 3. Évolution de l’O
2
dissous et des teneurs en ammonium de l’oued Kébir Est à la station de
Mexa-barrage.
Tableau I.Stations de prélèvement.
N° Rivières Stations
1 Kébir Est Mexa (barrage)
2 Bounamoussa Cheffia (barrage)
Tableau II.Grille de qualité des eaux potables
Paramètres de pollution
organique Limite de qualité
pour les eaux potables
Ammonium (NH
4+
) 0,5 mg/L
Nitrates (NO
3–
) 50 mg/L
Nitrites (NO
2–
) 0,1 mg/L
DBO
5
3 mg/L
O
2
dissous 75 % (% de saturation)
DBO5 : demande biologique en oxygène sur
5 jours.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Sep Nov Dec
Mois
Concentrations (mg/L)
O2 dissous
Nitrates
Figure 2
.
Évolution de l’O
2
dissous et des teneurs en nitrates de l’oued Kébir Est à la station de
Mexa-barrage.
Sécheresse vol. 18, n° 1, janvier, février, mars 2007 25