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Petite Histoire de la France, A. Prost - Fiche

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Petite Histoire de la France – De la Belle Epoque à nos jours (7
e
édition)
Ecrit par Antoine Prost - Edition Armand Collin – Collection Universitaire – Publié en 2013 – 163 pages
L’AUTEUR
Antoine Prost, né en 1933, est un historien et professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Suite à
un parcours classique à l’ENS Ulm, il soutient en 1975 une thèse d’Etat s’intitulant : « Les anciens
combattants et la société française (1914-1939) » et obtient une agrégation en histoire. Suite à ces années
d’enseignement, il prend la direction du Centre de recherches sur l’histoire des mouvements sociaux et du
syndicalisme. Il est spécialiste de l’histoire sociale de la France au XXe siècle et cette spécialisation s’inscrit
dans des convictions politiques et associatives qu’il poursuit encore aujourd’hui (président de l’association
Le Mouvement Social et adjoint au maire d’Orléans de 1989 à 2001).
Il prit part notamment à de nombreuses études concernant l’éducation si bien qu’en 1981 il remet à
François Mitterrand le rapport Prost se portant sur les lycées. De plus, il contribue régulièrement aux
débats sur l’éducation en publiant des tribunes dans différents quotidiens. Il écrit dans sa vie de nombreux
livres concernant principalement la société française au XXe siècle.
Quelques exemples de ses livres :
-
La Révolution Scolaire, 1963
L’Enseignement en France (1800-1967), 1968
Les Anciens Combattants et la société française (1914-1939), 1977 (sa thèse d’Etat)
Douze leçons sur l’Histoire, 1996
Penser la Grande Guerre : un essai d’historiographie, 2004
Autour du Front Populaire. Aspects du mouvement social au XXe siècle, 2006
Petite Histoire de la France, De la Belle Epoque à nos jours, 2013
L’ŒUVRE ET SON CONTEXTE
 Quel genre et quel sujet ?
Antoine Prost a écrit ce livre dans le but de proposer une courte synthèse des évènements majeurs de la
fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1990 en France. Cet ouvrage, dont le but est pédagogique, s’adresse
aux étudiants en classe préparatoire ou à l’université dont l’objectif est d’avoir un résumé court, organisé
et concis. En effet l’organisation claire en 8 chapitres chronologiques et sous-parties thématiques fait de
ce manuel un outil de travail indispensable aux étudiants. Ces écrits sont accompagnés de courtes
bibliographies des principaux acteurs politiques mais aussi de données statistiques appuyant les analyses
de l’historien. Ce récit regroupe donc les évènements politiques, économiques et sociaux depuis le début
du XXe siècle et la reconstruction de la France suite à la défaite de 1870 contre la Prusse et étudie les forces
et faiblesses du système politique qu’est la 3e République. Il dresse ensuite le portrait de la France et de ses
relations internationales pendant et entre les deux guerres mondiales. Ce portrait politique et
institutionnel est constamment accompagné des évènements économiques et sociaux qui marquèrent la
France et sa population comme les crises des années 30 ou les conséquences des changements de régimes
sur la vie en France.
 La place du livre dans l’Historiographie :
Livre dont le sujet est vaste et fort étudié, cet ouvrage ne se démarque pas des autres ouvrages par son
sujet mais plutôt par l’effort de synthèse de l’auteur et le découpage permettant un apprentissage clair et
organisé. La période du XXe siècle ayant étudié par de nombreux historiens, le point de vue d’Antoine
Prost, en tant que militant socialiste, ne transparaît pas dans le livre et n’entraîne donc pas d’études trop
poussées sur les sujets de prédilection de l’auteur (comme les mouvements sociaux ou l’éducation). De
plus, ayant été publié en 2013, ce livre est récent et s’inscrit dans une lignée de manuels à visée
pédagogique d’autant plus qu’il fait partie de la Collection Universitaire.
RESUME DE L’OUVRAGE
1er Chapitre - La France de la Belle Epoque : Le 1er chapitre présente l’état économique, social et
politique de la France au début du XXe siècle. L’économie française semble instable et dans une situation
contrastée selon les secteurs. En effet, l’industrie connaît une croissance importante du fait de la stabilité
de la monnaie mais aussi grâce aux débuts de l’organisation scientifique dans les industries. Cependant,
dans le secteur agricole les rendements sont faibles comparés à ceux dans les pays étrangers. De plus, en
1900 60% des français habitent à la campagne et 58% des actifs sont agriculteurs. La paysannerie forme
donc une classe sociale avec des valeurs communes et des modes de vie similaires malgré de grande
disparité au sein même de cette classe. La tâche ouvrière n’est pas encore complètement développée et
ressemble encore aux taches artisanales. Alors le salaire annuel d’un ouvrier et similaire à celui d’un
instituteur. Le problème réside dans le chômage saisonnier et donc le travail jusqu’à très vieux. Le
syndicalisme n’est alors pas vraiment développé. La classe bourgeoise se définit par le capital dont elle
dispose et par son haut niveau d’éducation. A cette époque la mobilité sociale est encore très faible. La IIIe
République est au début du siècle désormais bien installé. L’Assemblée Nationale dispose des pouvoirs
législatifs et désigne le Président de la République qui lui n’a que très peu de pouvoirs. La IIIe République
s’accorde sur la question de l’Eglise ce qui entraîne un contrôle des congrégations puis la séparation de
l’Eglise et de l’Etat en 1905. L’anticléricalisme fait la force du parti radical qui éclaire les électeurs en les
conseillant sur leur vote. Avant la 1re GM (Guerre Mondiale), le réseau ferré national est terminé
l’alphabétisation est en hausse grâce aux lois Ferry de 1881. De plus les conditions de vie s’améliorent et se
crée une unité nationale faisant naître un sentiment patriotique et républicain renforcé par l’école.
2e Chapitre - La 1re GM et l’évolution politique et sociale de 1914 à 1930 : Le contexte
international est marqué par la Triple Alliance (Prusse, Autriche, Italie) et la Triple Entente (France,
Angleterre et Russie). Suite à l’assassinat de l’archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo par des
terroristes serbes le 28 juin 1914, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie elle-même soutenue par la Russie
et donc l’Angleterre et la France. L’Autriche, membre de la Triple Alliance implique l’Allemagne et l’Italie.
Le dvp (développement) du nationalisme en France et en Allemagne ne fit que faciliter les déclarations de
guerre. Le début de la guerre est qualifié de guerre de mouvement et bascule rapidement en guerre de
position. Les conditions du conflit sont radicalement nouvelles de par l’avancement technologique
important de l’armement (avions, chars, sous-marins…). Suite à 3 ans de guerre de position meurtrière et
violente, les Etats-Unis entrent en guerre le 2 avril 1917. Le 16 avril 1977, Nivelle (un homme de guerre
français) tente de déclencher la fin de la guerre mais échoue et entraîne donc des mutineries et une crise
morale des troupes. Le remplacement de Nivelle par Pétain, l’arrivée au pouvoir de Clémenceau (qui dit :
« Je fais la guerre. ») et l’arrivée des américains mit fin au conflit international. L’empire Austro-hongrois
se désagrégea et l’Allemagne fonda un régime parlementaire (la République de Weimar). Les conditions
politiques sont donc nouvelles et les problèmes sont plus techniques qu’idéologiques. La fin de la guerre
entraîna une agitation dans le milieu ouvrier (grèves, dvp des syndicats) ce qui inquiéta fortement l’Etat.
Alors l’Etat cède sur certains points du fait de la création du PCF (Parti Communiste Français) en réaction
à la révolution russe de 1917. Le PS en ressort affaibli car la gauche se divise. Suite à la 1re GM et aux crises
des années 20/30, les luttes religieuses sont oubliées. La relation franco-allemande post-guerre est
formatée par le traité de Versailles imposé aux allemands exigeant de lourdes réparations. Suite à la 1re GM
la France est moins peuplé et met en place des politiques familiales. Néanmoins les mœurs évoluent suite
au travail des femmes pendant la guerre, mais pas les lois. La situation économique est désastreuse du fait
des emprunts effectués aux USA alors les impôts augmentent. De plus, la France connaît une forte inflation
et le pouvoir d’achat baisse fortement. La valeur du franc est fixée (25 juin 1928) plus bas qu’avant la guerre
car cela favorise l’exportation.
3e Chapitre – Le temps des crises (1930-1940) : La croissance est très inégale en France et
l’industrie française n’est touchée que très tardivement par la crise 1929 grâce à la stabilisation du franc en
1928. Bien que la crise soit très violente à l’étranger, la France ne connaît qu’une faible baisse de la
production industrielle et un chômage partiel grâce à 3 raisons : 1. Les entreprises étaient peu modernes
et indépendantes des banques 2. La crise provoqua une baisse de l’investissement et non pas une baisse
de la consommation 3. Les agriculteurs produisent plus pour compenser la baisse des prix ce qui atténua la
crise. Bien que la crise ne toucha la France que relativement tard, elle dura très longtemps (+ de 10 ans) ce
qui s’explique par ces trois mêmes raisons. De plus l’Etat tente de maintenir l’équilibre budgétaire mais la
crise creuse les ressources de l’Etat. La crise économique est accompagnée par une instabilité ministérielle
expliquée par une volonté de réformer l’Etat et la naissance d’un mouvement antiparlementaire.
Néanmoins, la gauche s’unie pour lutter contre ces mouvements et créé le Front Populaire avec l’accord
du PCF qui se plie à la discipline républicaine. En Mars 1935, l’Allemagne viole ouvertement le traité de
Versailles en formant une armée. Le gouvernement français ne sait pas comment réagir face à cette
dictature et les opinions divergent et semblent paradoxales (la droite anti-allemande préconise la
conciliation face aux dictatures alors que la gauche pacifiste demande le respect du traité). Durant l’été
1936, de nombreuses grèves se déclenchent suite à une majorité de députés de gauche. Cela entraîne les
accords de Matignon le 7 juin 1936 qui entraîna de nombreuses réformes sociales. Suite à cela le Front
Populaire qui était au pouvoir voulait relancer l’économie par la consommation et augmentant les salaires
mais cela entraîna une hausse des coûts de production et donc une hausse de prix alors que la productivité
stagne en raison des équipements industriels trop vieux. Suite à l’évolution du contexte international
(Guerre d’Espagne, Anschluss…) et l’échec du Front Populaire, le gouvernement mit en place un plan de
réarmement et quelques lois en faveur du patronat. A l’aube de la 2nde GM, l’économie française semble
repartir et le gouvernement met en place une politique nataliste visant à repeupler la France.
4e Chapitre – D’une république à l’autre : Suite à la déclaration de guerre le 3 septembre 1939, la
France n’agit pas et se fait rapidement écraser par l’Allemagne nazi. Le 22 juin 1940, Pétain signe un
armistice et obtient les pleins pouvoirs. La France accepte sa défaite et paie ses erreurs politiques
(infériorité numérique et faiblesse de l’armement) et morales. L’armistice est très dure et Pétain met en
place le régime de Vichy ce qui simplifie la tâche d’Hitler qui, avec un collaborateur français (Pétain), assure
la paix à l’ouest pour envahir l’est. Pour Vichy l’Europe sera allemande et il faut donc récupérer la position
la moins mauvaise. Le régime de Vichy est un Etat militaire contrôlé par les allemands. Les syndicats sont
dissolus, les juifs persécutés et le régime est révolutionné sur tous les plans (institutionnel, religieux et
économique et social). Le régime se durcit au fur et à mesure de la guerre et le pétainisme dur coïncide
avec la guerre totale allemande. Le débarquement américain en Afrique du Nord provoque l’occupation de
la zone libre le 11 novembre 1942. Evidemment, sous ce régime se développe un mouvement de résistance
au régime à travers 2 résistances : intérieures (+ précoce que l’autre) et extérieures. De Gaulle organise la
défense depuis Londres puis de l’Algérie. De Gaulle est le seul espoir d’avoir un gouvernement indépendant
des américains à la sortie de la guerre, il fonde donc le CNR (Conseil National de la Résistance) composé
de de représentants de la presse mais aussi d’hommes politiques de tous bords opposés au régime de
Vichy. Le 30 mai 1943, il organise son gouvernement à Alger. Le 6 juin 1944, les Américains débarquent en
Normandie et libèrent par étape le Nord de la France. Suite à ce débarquement, les forces résistantes de
Paris s’insurgent le 19 août alors que les troupes alliées libèrent Paris le 25. La libération se poursuit
jusqu’en mars 1945 quand les Allemands traversent le Rhin puis signe l’armistice le 8 mai 1945. Près d’1/4
du patrimoine immobilier français est détruit et l’économie a été détruite par le pillage allemand (400
Millions de franc/jour). Suite à l’insurrection du 19 aout des résistants puis les jugements et exécutions
hâtives au lendemain de la libération, beaucoup crurent à une révolution parisienne, néanmoins un
gouvernement provisoire soutenu par les alliés est mis en place et organise la libération. Des commissaires
de la République sont désignés dans chaque région pour les gérer et démanteler les tribunaux illégaux des
CDL (Comité Département de Libération) en faveur de « chambres civiques » entraînant le jugement de +
de 120 000 individus (dont 10 000 exécutions). Suite à sa désignation comme chef du gouvernement
provisoire, De Gaulle se retire. Ce gouvernement votera la constitution de la IVe République plus ou moins
similaire à celle de la IIIe. La fin de la guerre entraîna de grandes réformes du patronat et la nationalisation
de nombreuses entreprises ayant collaborées. La mise en place de la Sécurité Sociale et la tentative de
relance économique par la production par le PCF entraîne de nombreux débats. Le paysage politique est
séparé entre le PCF, le MRP (Mouvement Républicain Populaire, parti démocrate-chrétien) et le RPF
(Rassemblement du Peuple Français, le parti de De Gaulle visant à mettre en place son programme). La
France doit donc se relever tant politiquement qu’économiquement. Alors, le début d’un projet européen
apparaît tout en restant sous le contrôle des USA.
5e Chapitre – La décolonisation et la naissance de la Ve République : La question des colonies
françaises est mal traitée de la part des hommes de la IVe République, qui octroient ne nombreuses
politiques mais ne considèrent pas la situation dans sa globalité. En Indochine la situation est confuse
d’autant plus que la France bombarde le village de Haiphong ce qui entraine une guérilla puis les accords
de la Baie d’Along le 5 juin 1948. Néanmoins ces accords ne fixent pas la situation qui reste problématique.
En Afrique du Nord la Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont des situations différentes. La Tunisie et le Maroc
sont gouvernés par un souverain légitime alors que l’Algérie est dirigée par un général français. Plusieurs
mouvements nationalistes plus ou moins violents selon les pays se développent et posent alors la question
d l’indépendance. En Afrique Noire la situation est moins grave car la colonisation est moins importante et
les mouvements nationalistes moins actifs. Des tensions éclatent en Tunisie puis contage le Maroc. Le
gouvernement français soutient l’entreprise du Glaoui au Maroc contre le sultan. Le sultan est donc répudié
et Ben Arafa le remplace mais les révoltés ne sont pas satisfaits. Suite à la montée en puissance de Pierre
Mendès France (PMF), la France est battu à Diên Biên Phû et souhaite internationaliser la guerre mais PMF
signe les accords de Genève en 1954. PMF est quelqu’un de très rigoureux et efficace. Il parvient en effet à
aboutir à une décolonisation pacifique de la Tunisie. Néanmoins PMF devient trop important avec le dvp
d’un mouvement mendésiste actif dans la jeunesse ce qui pose le problème de la personnalisation du
pouvoir exécutif alors l’Assemblée fait chuter PMF. Suite à de nombreuses révoltes marocaines, le sultan
revient et proclame l’indépendance. En Algérie la situation est litigieuse, le FLN (Front de Libération
Nationale) est de plus en plus violent alors les élections sont avancées et Guy Mollet est chargé de gérer la
crise algérienne. Il intensifie la guerre en Algérie et couvre de nombreux débordements de l’armée
française. La violence entraine la violence. Le 8 janvier 1958 un village tunisien est bombardé par erreur et
donc la Tunisie exige le retirement des troupes française ce qui est fait, mais le gouvernement français ne
punit pas les militaires responsables. Le 15 avril 1958 suite à une crise ministérielle, l’Algérie profite de la
situation alors De Gaulle revient au gouvernement pour gérer la crise. Le 1er juin de Gaulle est président du
Conseil et le 2, il a les pleins pouvoirs. Le 4 et 7 juin, il voyage à Alger et négocie avec le GPRA
(Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) pour déterminer le futur. Il négocie beaucoup pour
aboutir aux accords d’Evian le 18 mars 1962 où l’Algérie est indépendante. Suite à cela, il propose une
nouvelle constitution le 28 septembre et le 21 décembre il est élu président de la République. En 1961, il
modifie la constitution en proposant l’élection du président de la République par suffrage universel. Il
démocratise l’utilisation du référendum pour demander l’avis au peuple.
6e Chapitre – Les mutations de la société française entre 1945 et 1975 : La croissance redémarre
grâce à l’intégration de la France dans le Commerce International. La France est dépendante des exports
mais aussi des imports de matière première. La croissance démographique française est due à une
politique familiale malthusienne et un optimisme collectif. Cette croissance est une grande stimulation
pour l’économie (logement, nourriture, habillement…). Les salaires sont revus à la hausse afin d’augmenter
le pouvoir d’achat ce qui s’accompagne par l’amélioration globale du niveau de vie et du confort
domestique. De plus, la croissance n’est pas due à une augmentation du nombre d’emploi mais bien à
l’amélioration de la productivité. La société de consommation se développe si bien que les salaires ont été
multipliés par 15 et les prix par 5. L’espérance de vie est allongée grâce à la mise en place de la Sécurité
Sociale mais aussi par la prise en charge du chômage et de la vieillesse. La scolarisation a lui aussi connu
une grande expansion. Ce phénomène est lié au fait que les parents ont les moyens de vivre sans que
l’enfant travaille ce qui lui permet d’étudier plus longtemps. L’Etat reforme donc beaucoup le système
éducatif mais ne réfléchit pas sur le long terme ce qui se fera ressentir en 1968. La croissance n’est
néanmoins pas seulement positive. Les paysans sont victimes de la mécanisation du travail agricole qui
réduit le nombre d’exploitant. De plus le développement des villes engendre un exode rural fatal aux
milieux ruraux. Les commerçants sont aussi mis en difficulté par la croissance à travers le développement
des grandes surfaces. La concurrence se fait désormais par les prix. Cette croissance générale augmenta
aussi les écarts de salaires entre cadres et ouvriers. La société est marquée par un manque de relations et
de communications dans la hiérarchie. On parle de société bloquée. Cette croissance entraina de
nombreuses crises telles que la crise de 1968. Cette crise est menée par 3 mouvements : Le mouvement
universitaire en résultat du surnombre d’étudiants dans les universités – le mouvement ouvrier se
manifesta par une grève générale suite au mouvement étudiant – puis finalement une crise politique. Suite
aux grèves générales, De Gaulle propose un référendum mais des barricades s’érigent dans Paris et les
négociations entre patronats et syndicats n’aboutirent pas. Le gouvernement est dans une impasse et de
Gaulle disparaît même pendant 1 jour le 29 mai. Le 30 mai il réapparait et dissout l’Assemblée pour en
appeler au peuple souverain. L’UDR en ressort majoritaire. Suite aux évènements de 1968, les mœurs se
libéralisent et la famille évolue radicalement. L’éducation y est moins stricte, la femme est plus
indépendante grâce à l’IVG ou au divorce par consentement mutuel. De Gaulle choisit alors l’évolution
plutôt le refus du changement. Il propose donc un référendum pour réformer le Sénat et la création de
régions mais le résultat est négatif. N’ayant plus le soutien du peuple, de Gaulle démissionne. Georges
Pompidou est élu président et Jacques Chaban-Delmas premier ministre. En 1974, Pompidou meurt et
Valérie Giscard d’Estaing (VGE) est élu. C’est la fin du Gaullisme. La France ressort de ces évènements
renouvelée, plus libertaire, plus jeune, avec un meilleur niveau de vie mais aussi plus individualiste.
7e Chapitre – Alternances et cohabitations : En 1974, VGE est élu grâce aux électeurs gaullistes,
il choisit comme Premier Ministre Jacques Chirac. En 1978, l’Assemblée est de gauche et Paul Mauroy est
Premier Ministre, il tente une relance de la croissance par la conso. Dès 1983 des difficultés économiques
se font ressentir si bien qu’en 1986, François Mitterrand, élu en 1981, doit prendre un premier ministre de
droite : Jacques Chirac. C’est le premier cas de cohabitation de la Ve République. Chirac met en place des
politiques économiques (privatisation d’entreprises…) jusqu’en 1988 où il se présente à la présidence de la
République mais il perd contre Mitterrand. De nouveau la gauche est majoritaire mais suite au chômage et
le mauvais état des affaires, F.Mitterrand est contraint de prendre comme premier ministre Edouard
Balladur. Malgré toutes ces disruptions, il existe plusieurs continuités comme le processus européen. Le
traité de Rome est signé en 1957 créant la Communauté Economique Européenne (CEE) puis en 1979 est
mis en place le SME (Système Monétaire européen). En 1991, au sommet de Maastricht, l’espace Schengen
est créé. Ensuite la BCE est créée en 1998 puis l’€ est mis en circulation en 2002. En France se produit
notamment un processus de libéralisation des informations, de la vie politique et de l’accès à
l’administratif. De plus, la décentralisation est un projet de VGE poursuit par Mitterrand. La gauche créa
en effet le système de régions, départements et communes laissant donc une + grande autonomie et une
+ grande liberté. A la fin des années 90 le paysage politique est radicalement différent qu’auparavant. La
droite se caractérise par un libéralisme économique et des valeurs traditionnelles. De Gaulle avait sur la
rassembler mais, elle se divisa à la fin du XXe siècle car VGE n’était pas aimé des gaullistes. Le FN (Front
National) monta aussi en force à partir de 1974 notamment grâce au personnage médiatique de Jean-Marie
Le Pen qui tient un discours populiste, xénophobe mais sécuritaire qui plait tout autant aux communistes
qu’aux membres de l’extrême droite. La gauche fut discréditée par la période de Gaulle. Le PS est donc
refondé en 1971 avec l’arrivée de Mitterrand. Le PC est en déperdition et cela se confirme aux
présidentielles et aux législatives. Un mouvement écologique se développe nommé les Verts, ils se disent
apolitiques mais se rallient en 1988 à la gauche. L’extrême gauche se développe aussi à travers des
personnalités comme Olivier Besancenot ou José Bové.
8e Chapitre – Une société en mutation : 2 évènements vinrent perturber l’ordre économique et
amener la crise en France : le choc pétrolier (augmentation soudaine et brutale des prix) et le désordre
monétaire (à cause de la suspension de la convertibilité du dollar). Pour s’émanciper du pétrole, la France
fait construire de 1975 à 1981 de nombreuses centrales nucléaires pour réduire son importation de matière
première à 50% contre 77% en 1973. Cette crise favorisa les emprunts tout en gardant une croissance
positive. Néanmoins dès 1973 un phénomène de chômage massif apparut pour atteindre près de 3 millions
de chômeurs en 1995. Les gouvernements sont impuissants face à cette crise et mettent en place des
nouvelles formes d’emploi afin d’éviter la catastrophe (mise en place d’emplois précaires). Cette crise
bouleverse le paysage social et créé une pauvreté qui semblait révolue. La « lutte contre l’exclusion »
devient un terme clé des politiques et aboutit à la création du RMI (Revenu Minimum d’Insertion) et
d’autres mesures. Les socialistes tentent de relancer l’éco par l’augmentation des salaires, la création
d’emploi par la réduction du nombre de travail par semaine ce qui entraine un investissement conséquent
du secteur public. Cependant, la relance par la consommation entraine une hausse des importations au
lieu de la production : les capitaux s’enfuient et la France s’enfonce dans la crise. En 1983, la droite revient
au pouvoir et entreprend une politique de rigueur : suppression de l’ISF, amnisties douanières (pour faire
revenir les capitaux)… C’est l’époque de l’ultralibéralisme. Bien que François Mitterrand tente de maintenir
une politique de gauche, lors de sa deuxième cohabitation E. Balladur reprit des politiques de droite
permettant à la France de rentrer dans l’€. Durant cette période le chômage atteint 10% de la population
active (soit 2 millions). Le système productif est bouleversé par le développement des NTIC (Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication). L’industrie se robotise, l’ère du charbon touche à
sa fin, le secteur de bâtiment connaît une crise alors que le secteur tertiaire et le tourisme connaissent un
essor sans précédent (70% des emplois sont du secteur tertiaire). Le secteur scolaire connaît lui aussi un
essor que ce soit dans le secondaire ou le supérieur. La réussite scolaire est primordiale du fait du marché
de l’emploi compliqué ce qui ramène la question scolaire au cœur des débats politiques. En 1985 Laurent
Fabius souhaite atteindre « 80% d’une classe d’âge au bac ». Le niveau de formation est donc plus élevé et
le système de production s’en voit chamboulé. L’école et le monde du travail sont alors moins hiérarchisés.
Les mœurs aussi se libéralisent à travers le travail des femmes et le développement des moyens de
contraception et de l’IVG. Cette tendance à la libéralisation des mœurs se retrouvent aussi dans la
communauté LGBT. L’éducation devient plus permissive et la prise d’importance de la psychologie fait
reculer la punition. L’élargissement de la liberté des adolescents mène au développement d’une culture de
jeune et une discréditation des traditions. La France se retrouve très contrastée entre une économie
renouvelée mais beaucoup de chômeurs et d’exclus et la montée d’un individualisme hédoniste.
LES SOURCES ET LES METHODES EMPLOYEES PAR L’AUTEUR
 Quelles sources et quelle méthode ?
Le travail de synthèse d’Antoine Prost s’appuya sur de nombreuses œuvres permettant de croiser les
sources et les informations permettant une richesse et une exactitude de données. L’auteur indique
notamment dans sa bibliographie que les ouvrages choisis par ses soins sont volontairement simples à lire
et compréhensible par la majorité afin de ne pas décourager le lecteur face à la multitude d’ouvrages
disponibles sur la question. Il dit aussi qu’il préféra se restreindre à soixante-dix livres afin « que le lecteur
soucieux d’approfondir tel ou tel sujet trouve rapidement des indications utiles ». De plus, Antoine Prost
fit le choix de se contenter de manuels écrit en français. Ici, Antoine Prost n’effectue pas un travail de
recherche pure mais bien de récolte et de mise en commun des données. En recoupant les données
statistiques et les travaux de recherche de plusieurs chercheurs, l’auteur permet une description fiable du
paysage politique et social du XXe siècle en France. De plus, l’auteur prit la décision de sélectionner
quelques repères chronologiques au début de chaque chapitre permettant au lecteur de se représenter la
chronologie des évènements. Les bibliographies en fin de livre sont très courtes et se concentrent sur les
faits importants de la vie des personnages politiques et permettent de rendre la situation politique lisible.
CONCLUSION PERSONNELLE
J’ai vraiment aimé le côté synthétique de ce manuel qui permet une représentation générale du paysage
français au XXe siècle. Chaque chapitre explique les principaux évènements et enjeux d’une certaine sans
s’attarder sur les détails ce qui est, pour moi une qualité et un défaut de ce livre. En effet, certains
évènements auraient mérité une plus longue description afin d’en améliorer la compréhension qui requiert
de poser la situation dans son contexte politique et sociale complexe. De plus, ce livre étant déjà très
synthétique, en effectuer une fiche entraîne l’omission de certains détails voir évènements relativement
moins important que les autres, c’est donc pourquoi cette fiche ne peut se suffire par elle-même et
nécessite un retour au livre pour plus de précisions.
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