Bouquet Olivier, « Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux débuts de la République turque

Telechargé par henninlaura
MAINTIEN ET RECONVERSION DES NOBLESSES OTTOMANES AUX
DÉBUTS DE LA RÉPUBLIQUE TURQUE
Olivier Bouquet
Presses de Sciences Po | « Vingtième Siècle. Revue d'histoire »
2008/3 n° 99 | pages 129 à 142
ISSN 0294-1759
ISBN 9782724631029
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2008-3-page-129.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po.
© Presses de Sciences Po. Tous droits réservés pour tous pays.
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
VINGTIÈME SIÈCLE. REVUE D’HISTOIRE, 99, JUILLET-SEPTEMBRE 2008, p. 129-142 129
Maintien et reconversion des
noblesses ottomanes aux débuts
de la République turque
Olivier Bouquet
L’historiographie turque traditionnelle a
longtemps considéré que la mise en place
de la République au début des années 1920
fut l’occasion d’une vaste remise en cause
des privilèges aristocratiques. Pourtant, la
complexité et la porosité des catégories
« nobiliaires » dans l’Empire ottoman, con-
juguée aux diverses formes de reconversion
des élites au service du nouveau régime,
devraient contribuer à nuancer fortement
ce constat global. Olivier Bouquet, spécia-
liste de la haute administration ottomane,
propose ici de parler des « pachas de la
République » pour exprimer toute l’ambi-
guïté des rapports entretenus par la jeune
République vis-à-vis de ses anciennes élites
aristocratiques.
Peut-on parler d’élites aristocratiques dans la
Turquie des années 1920 ? Si en effet les kéma-
listes ont établi une république en 1923, contre
des élites d’ancien régime et par le concours de
ce que l’historiographie turque a identifié sous
la forme d’une « bourgeoisie nationale », ils
n’ont eu à supprimer aucune aristocratie offi-
cielle : jusqu’à l’effondrement de l’Empire
ottoman en 1922, la seule dynastie légitime à la
succession était la lignée du sultan, et nulle
noblesse n’était reconnue. Quant à la première
guerre mondiale, elle tient lieu d’une profonde
rupture dans l’histoire de la Turquie contempo-
raine : particulièrement longue (1911-1922), celle-
ci s’est déployée en trois moments distincts : une
guerre coloniale inscrite dans la continuité de la
Question d’Orient (en Tripolitaine, en 1911) et
doublée d’un conflit entre l’Empire et les
nations qui s’en sont détachées (dans les Balk-
ans, en 1912) ; une guerre mondiale dont les
caractères sont à la fois radicalement nouveaux
et fortement similaires aux expériences euro-
péennes ; une guerre d’indépendance (1919-1922)
dont l’aboutissement fut la constitution d’une
nation républicaine : le « reflux ottoman » (Sté-
phane Yerasimos) consécutif aux défaites mili-
taires subies dans les Balkans d’une part, et la
défense à tout prix d’un territoire (l’Anatolie)
défini par l’avancée des troupes alliées le jour
de l’armistice de Moudros signé le 30 octobre
1918 d’autre part, furent la matrice principale
du nationalisme turc tel qu’il existe encore
aujourd’hui.
Cette double thématique historiographique
(absence d’aristocratie, rupture fondamentale
de la guerre) mérite pourtant d’être nuancée.
Pour ce qui est de la première, il convient
d’admettre que les Ottomans avaient certes
créé un système politique dont le double prin-
cipe d’intégrité territoriale et de continuité
dynastique excluait la reconnaissance de pou-
voirs aristocratiques. Ils avaient toutefois
maintenu les noblesses pré-ottomanes ou pré-
tendues telles, avaient intégré les notables
réfractaires à l’autorité centrale de l’État, et
avaient favorisé la constitution de nouvelles
noblesses au service de l’administration. Pour
ce qui est de la seconde thématique, on admet-
tra que si la guerre mondiale a eu des consé-
quences politiques remarquables en ce qu’elle a
VING_2008-03.book Page 129 Tuesday, July 22, 2008 7:33 PM
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
130
OLIVIER BOUQUET
entraîné la disparition d’un État vieux de plus
de six siècles et l’institution de la première
république laïque en Méditerranée orientale,
elle n’a pas produit les effets sociaux que lui a
prêtés l’historiographie officielle, à savoir l’ins-
titution radicale d’une société méritocratique
sur les ruines d’une structure sociale d’ancien
régime.
La dynastie ottomane a certes été bannie du
pays et ses membres n’ont été admis à y revenir
que dans les années 1970 ; quant aux plus hauts
dignitaires, ils ont été exclus de la scène politi-
que. Cela dit, bien des grandes familles avaient
déjà procédé à leur reconversion dans les
années 1900-1910. L’organisation du monde
administratif ottoman et l’apparition de nou-
velles activités au sein de l’État avaient favorisé
la participation des employés à la création de
banques et de sociétés d’assurances ou à la fon-
dation d’universités ou de musées ; en sorte que
lorsque la République fut instituée, la réputa-
tion de certains fils de dignitaires comme juris-
tes, universitaires ou gestionnaires surpassait
largement la perception qu’ils donnaient d’eux
en tant qu’hommes d’ancien régime. Aussi
trouvèrent-ils aisément leur place dans un nou-
veau régime qui valorisait leur compétence plus
qu’il ne s’embarrassait de leur origine.
Si par ailleurs les kémalistes avaient dû pros-
crire les dignitaires qui symbolisaient l’Empire,
ils ne rechignaient pas à employer leurs
descendants : ceux qui avaient été formés dans
les universités européennes présentaient des
dispositions linguistiques et sociales adaptées à
la carrière diplomatique ; ceux qui étaient issus
de vieilles lignées provinciales étaient dotés
d’un prestige dont la République gagnait à se
revêtir. Ainsi, des membres de grandes familles
devinrent députés de circonscriptions dans des
régions que leurs ancêtres avaient tenues sous
leur coupe au 17e ou 18e siècles. Bref, si la Tur-
quie républicaine proclamait la rupture socio-
politique la plus complète avec l’ancien régime
dans la poursuite des objectifs affichés par le
nationalisme kémaliste, elle trouvait dans le
maintien et la valorisation des anciennes
noblesses impériales le moyen de renforcer les
cadres de l’État et d’asseoir sa légitimité démo-
cratique.
Les Ottomans : dynastie, aristocratie,
noblesses
Le terme aristocratie n’a pas d’équivalent en
ottoman. L’État s’est constitué à ce point
autour de la dynastie, jusqu’à en porter le nom
–Ottoman, Osmanl
l
en turc, vient du nom du
fondateur de la lignée, Osman –, qu’il a exclu
toute noblesse qui aurait pu nuire à sa conti-
nuité. Les hautes dignités (vizir, pacha par
exemple) étaient biens viagers de l’État et ne
pouvaient être transmises aux descendants 1
.
Dans l’ordre dynastique, tout était conçu afin
que les problèmes successoraux fussent évités :
le souverain ne prenait pas épouse parmi les
princesses des États environnants ou les gran-
des familles de l’Empire ; il préférait s’unir à de
simples esclaves ; ses filles n’étaient pas don-
nées en mariage à des dynastes musulmans,
afin d’empêcher l’émergence d’ayants droit
extérieurs susceptibles de menacer le mono-
pole successoral de la lignée masculine ; la pra-
tique du fratricide était courante, au moins
jusqu’au 16e siècle ; la fertilité des concubines
était limitée. Quant aux princes, ils ne sié-
geaient pas au divan impérial ; à partir du 16e
siècle, ils furent durablement écartés de la vie
politique : ils ne recevaient plus de gouverne-
ments provinciaux dotés d’une petite cour ;
confinés dans la partie secrète du palais dans un
lieu appelé la « cage » (kafes), ils ne pouvaient
dès lors plus se rebeller contre leur père ou
œuvrer à hâter sa succession, si bien que ceux
(1) Le titre de pacha est conféré aux dignitaires dotés des
grades les plus élevés de l’administration civile et militaire,
comme celui de vizir.
VING_2008-03.book Page 130 Tuesday, July 22, 2008 7:33 PM
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
MAINTIEN ET RECONVERSION DES NOBLESSES OTTOMANES
131
qui, parmi eux, accédèrent à la fonction
suprême étaient inconnus de leurs nouveaux
sujets 1
. Enfin, à la différence des noblesses
européennes, le séniorat ne s’était jamais
imposé comme règle indépassable de succes-
sion. Celle-ci était en effet l’affaire de Dieu :
tout membre de la lignée royale avait un droit
légitime à la succession.
Toutefois, si la reconnaissance aristocrati-
que se limitait à la famille ottomane, des
noblesses existaient – le vocabulaire ottoman
accueille cette notion. Était noble qui se distin-
guait par sa vertu, ses qualités, mais aussi par sa
position de grand notable ou de haut digni-
taire. Et comme l’Empire ottoman était terre
d’islam, l’État reconnaissait une place aux
familles d’ascendance chérifienne. À la Cour et
dans certaines grandes villes de l’Empire, le
« surintendant des nobles » (nakib ül-eþraf)
était le syndic des descendants du Prophète.
Hors du cadre de cette noblesse islamique,
quelques familles jouissaient de droits politi-
ques héréditaires liés au fonctionnement de
l’État dans des contextes très particuliers. Non
seulement l’État ottoman avait pragmatique-
ment maintenu les noblesses héréditaires
comme les seigneurs roumains (boyards), mais
il avait favorisé la constitution d’autres nobles-
ses pour mieux les contrôler. Ainsi vit-on appa-
raître à Istanbul les Phanariotes (familles grec-
ques ou hellénisées installées autour du
quartier du Phanar) qui se revendiquaient des
filiations avec d’illustres lignées byzantines.
Progressivement mêlées aux noblesses des pays
roumains, elles contribuèrent au renforcement
du contrôle de la Porte sur ces territoires au 18e
siècle. Cela dit, aucune famille de la noblesse
chrétienne ne disposait d’un droit héréditaire
sur un territoire ottoman : celui-ci était en effet
conçu comme indivisible. Aussi la création de
la dynastie égyptienne du Khédive fut-elle un
tournant : en 1841, le gouverneur général Meh-
med Ali, entré en rébellion contre le sultan,
accepta de se retirer de la province syrienne
qu’il occupait depuis 1831, contre la reconnais-
sance par Istanbul des droits héréditaires de sa
famille sur le gouvernement de l’Égypte.
Bien plus répandus que ces cas isolés de
reconnaissance de droits héréditaires étaient
les phénomènes lignagers non reconnus par le
pouvoir impérial : entre le 17e et le début du 19e
siècle, de grandes familles avaient profité du
recul de l’État dans les provinces pour se cons-
tituer en dynasties. De puissants potentats
occupaient désormais de vastes territoires : les
Baban contrôlaient toute la zone frontalière
avec l’Iran ; les Bedirhan tenaient sous leur
coupe une grande partie de l’Est anatolien ; les
Çapanzâde étendaient leur influence de l’Ana-
tolie centrale aux côtes méditerranéennes.
Certes, la politique de centralisation entreprise
sous les Tanzimat (1839-1876) avait conduit à la
destruction de ces principautés. Mais d’autres
phénomènes héréditaires s’étaient maintenus
ou renforcés : dans les grandes villes de
l’Empire, quelques familles puissantes
veillaient à conserver les positions les plus
prestigieuses. Au sein de la haute administra-
tion, les pères aidaient les fils à se hisser à leurs
fonctions. Au 18e siècle, le corps des oulémas
avait été un monde de reproduction : au moins
86 % des grands muftis, avant et pendant les
Tanzimat, avaient un père religieux2. Entre
1703 et 1839, treize des cinquante-huit grands
muftis étaient issus de trois familles dominantes ;
sur cent-quatre-vingt-huit « grands mollas »
(grands muftis et hauts dignitaires religieux
de rang inférieur), cent douze étaient fils de
(1) Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le Sérail ébranlé : essai
sur les morts, dépositions et avènements des sultans ottomans XIVe-
XIXe siècle, Pa r is , F a y a r d , 20 0 3, p . 79 - 9 1, 16 9 - 171.
(2) Norman Itzkowitz et Joel Shinder, « The Office of
Þ
eyh
ül-Islam and the Tanzimat : A Prosopographic Enquiry »,
Middle Eastern Studies, 8, janvier 1972, p. 93-101, p. 98.
VING_2008-03.book Page 131 Tuesday, July 22, 2008 7:33 PM
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
132
OLIVIER BOUQUET
« grands mollas », quarante-et-un fils d’oulé-
mas de rang inférieur 1
.
Au 19e siècle, les formes de reproduction
étaient aussi spectaculaires : la majorité des
employés civils étaient des fils d’administra-
teurs 2 ; plus du quart des pachas étaient fils ou
descendant de pachas. Cette dignité, officielle-
ment attribuée pour services rendus et non
transmissible aux descendants, était en partie
devenue un titre de famille. Un employé avait
d’autant plus de chances de l’obtenir qu’il épou-
sait dans une famille pourvue de pachas. Nulle
noblesse d’État toutefois n’existait : l’hérédité du
titre s’épuisait généralement au bout d’une
génération ; les lignées de pachas étaient rares.
Jusqu’à la toute fin de l’Empire, une même cul-
ture a-nobiliaire s’imposait : un pacha, tout fils
de marchand fût-il, ne cédait en rien à un autre
pacha, fût-il fils de pacha ; il y avait plus de pres-
tige à être grand vizir fils de marchand qu’à être
gouverneur fils de pacha. En terre ottomane,
seul le sultan donnait un statut que le temps le
plus long ne savait consacrer : s’il fallait selon
Somerset Maugham trois générations pour
faire un gentleman anglais, il n’en fallait qu’une
pour faire un pacha 3.
L’État n’anoblissait pas, mais il intégrait à
son service les noblesses existantes : tel fils de
notable d’Alep ou de Damas devenait fonction-
naire central à Istanbul avant d’être renvoyé
chez lui pour fédérer les clients de sa famille
autour de la légitimité dynastique. Les compé-
tences reconnues par l’État étaient cultivées au
sein des grandes familles : tel fils d’ambassa-
deur à Londres éduqué dans les meilleures uni-
versités européennes, parfaitement franco-
phone et anglophone, formé par son père au
métier, présentait un profil valorisé par l’admi-
nistration et pouvait espérer se hisser aux plus
hauts échelons de la carrière. C’était ainsi que
l’Empire tenait ses territoires, limitait les révol-
tes urbaines, et défendait ses positions au sein
du Concert des nations : pragmatiques en tou-
tes choses, la fidélisation et l’ottomanisation
des élites prolongeaient la politique d’intégrité
territoriale qui, depuis des siècles, avait exclu la
reconnaissance du fait aristocratique. Si l’État
valorisait le mérite comme critère de recrute-
ment, le sultan distinguait aussi ceux que ses
propres ancêtres avaient honorés. Les servi-
teurs de l’État le savaient bien, eux qui dans les
notices biographiques destinées à leur hiérar-
chie, prenaient soin d’indiquer leurs illustres
ascendants 4. Et aux yeux de ceux qui, à la veille
de la première guerre mondiale, voulaient les
mettre à bas, ils n’étaient rien d’autre que des
« hommes de Cour5».
La République contre toutes les noblesses
Les Jeunes Turcs de la révolution de 1908 se
voyaient comme les continuateurs de l’œuvre
de 1789. Nourris par la lecture de Saint-Just ou
de Condorcet, les officiers révolutionnaires
s’identifiaient au tiers état. Mustafa Kemal con-
naissait assez les pages glorieuses de la Révolu-
tion française pour proposer par la suite, lors
d’un banquet du 14 juillet, un cours ex cathedra
dans le but d’édifier la délégation française
présente 6. Pendant les événements révolution-
(1) Madeleine Zilfi, « Elite Circulation in the Ottoman
Empire : Great Mollas of the Eighteenth Century », Journal of
the Economy and Social History of the Orient, 26, 1983, p. 318-363,
320 , 326-327.
(2) Joseph S. Szyliowicz, « Changes in the Recruitment
Patterns and Career-lines of Ottoman Provincial Administra-
tors during the Nineteenth Century », in Moshe Ma’oz (dir.),
Studies on Palestine during the Ottoman Period, Jerusalem, The
Magnes Press, 1975, p. 249-283, p. 279.
(3) Olivier Bouquet, Les Pachas du sultan : essai sur les agents
supérieurs de l’État ottoman (1839-1909), Louvain, Peeters, 2007,
p. 202-214.
(4) Olivier Bouquet, « Lautobiographie par l’État sous les
derniers Ottomans », Turcica, 38, 2006, p. 251-279.
(5) Aykut Kansu, The Revolution of 1908, Leyde, E. J. Brill,
19 9 7, p . 3.
(6) Paul Dumont et Jean-Louis Bacqué-Grammont, La
Turquie et la France à l’époque d’Atatürk, Paris, Association pour
le développement des études turques, 1981, p. 99-102.
VING_2008-03.book Page 132 Tuesday, July 22, 2008 7:33 PM
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 05/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 85.212.235.65)
1 / 15 100%

Bouquet Olivier, « Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux débuts de la République turque

Telechargé par henninlaura
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !