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Interactions verbales

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INTERACTIONS VERBALES
C’est une partie de la linguistique qui est assez importante, pour certains
spécialistes l’interaction est la réalité première du langage.
Contrôle continu en groupe = transcription
Dans le dossier il y aura 2 étapes, 1/ la transcription + la convention de
transcription, 2/ analyse avec un plan type mais avec contenu à rédiger
collectivement à rendre 19 décembre.
Nommé le dossier : DESMOTREUX Juliette – HEUDEBOURG Justine
En format PDF + world
CT : Transcription avec un document vidéo avec 2 heures pour rédiger un plan
d’analyse un peu rédigé.
I Les 4 concepts introductifs aux interactions
Intro :
Sens général, ce mot interaction est un mot à la mode, la première chose à
savoir c’est que le terme interaction vient des sciences et il était utilisé en
biologie et en physique, mais c’est un concept nomade qui a donc migré depuis
le domaine des sciences de la vie vers les sciences humaine et cela s’est produit
vers le XXème siècle. Action réciproque qu’exerce entre eux des êtres, des
personnes, des groupes .
C. Kebrat Orecchioni « Tout au long d’un échange communicatif quelconque,
les différents participants que l’on appellera inter-actant, exercent les uns les
autres, un réseau d’influence mutuelle : parler c’est échanger, et c’est changer
en échangeant. Interagir, c’est échanger mutuellement : action conjointe (faire
avec) parler avec quelqu’un c’est sous entendre que l’on fabrique la parole
ensemble. »
Robert Vion « le terme interaction désigne toute action conjointe, conflictuelle
et/ou coopérative mettant en présence deux ou plusieurs acteurs. »
Les sciences humaines veulent désormais travailler avec un objet social et ne
travaille plus à partir d’un Objet
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Les 4 concepts d’interaction :
-Face à face : on ne peut pas parler pleinement d’interaction qu’en situation de
face à face qu’on appelle également la co-présence dans un même contexte
spatial et temporel. C’est le pôle d’un continuum et de l’autre coté la
communication différée. (Tout forme d’écrit en général) on a se continuum il y
a pleins d’autres états intermédiaires.
-La multi-canalité : on communique par l’ensemble de sens donc la vue, l’ouïe,
le toucher, le kinésique (les gestes), la proxémique.
-La rétro-action : c’est la simultanéité de l’émission et de la réception, c’est que
tout émetteur est aussi récepteur en même temps. C’est essentiel selon ce que
le récepteur (qui est en nous lorsque l’on reçoit une interaction) va moduler ce
qu’il est en train de dire. On va surveiller les réactions des allocutaires
LOC+ALLOCUTAIRE > INTERLOCUTEURS
C’est important d’utiliser la rétro-action quand on est enseignant pour se
décentrer une peur sur son allocutaire
-Le couple contenu et relation : toute énonciation présente deux aspect
l’information transmise c’est le contenu et d’autre part la relation qui est le
cadre des rapports entre les inter-actants donc la relation est une métacommunication car elle englobe le premier aspect le contenu en indiquant la
manière dont l’énoncé doit être reçu. (exemple : « ouvrez la fenêtre « = je suis
dans une relation ou c’est une interjection , un ordre , c’est donc dans une
relation hiérarchique, l’allocutaire n’est pas obligé d’accepter la relation , si il
ouvre il accepte, il conteste la relation lorsqu’il refuse , dans toute énonciation
il y a du contenu et de la relation , et pour les enseignants il y a une chose
importante , si la relation n’est pas accepté par les deux partie et bien le
contenu ne passe pas parce que la relation est contesté sans cesse, cela détruit
la possibilité de passer du contenu.
L’interaction objet d’analyse scientifique :
Le fait que la discipline analyse des interaction verbales dise que le hasard n’est
pas cela qui gère les diverses interactions, ces interactions suivent des règles
implicites qui sont comme les règles conversationnel mais ce sont des règles
préférentiel (ce ne sont pas des règles strictes) mais dans les interactions on
peut transgresser les règles et ça n’engendrent pas de changement brutal de
2
nature. La place de l’énoncé dans l’interaction veut qu’il soit un co-produit par
A et B (co-produit entre locuteur et allocutaire)
La parole est une activité sociale qui s’effectue à plusieurs, ce n’est pas la
langue, c’est une activité car on est dans la co-production, on est aussi dans la
dimension collective de la production d’énoncés, un énoncé n’est pas la
propriété de son acteur, la parole peut être réalisé a plusieurs, par la bi-logue,
tri-logue
II La transcription des interactions
Le fait de transcrire consiste à transformer de l’oral ou audiovisuel en écrit.
Claire Blanche Benveniste est celle qui s’en est le plus intéresser.
1. Introduction
Lorsqu’il faut analyser une analyse, il est insuffisant de s’appuyer sur la
mémoire des participants ou observateur parce que la mémoire agit comme un
filtre qui ne va conserver et interpréter que ce qui ne correspond aux centres
d’intérêts de la personne.
Après un enregistrement, il faut procéder à la transcription.
Transcrire=établir et fixer le fait langagier. En conséquent tout ce qu’on ne note
pas, ou note mal, va disparaître et si on le note mal va créer des contres sens.
C’est pour ça qu’il faut être soigneux dans l’étape de transcription.
Il y a deux pole :
-La fidélité a ce qui était dit
-La lisibilité de la transposition écrite
2.La transcription orthographique
On choisit la transcription orthographique et pas phonétique pour la lisibilité,
sauf dans quelques cas. Par exemple, quand on n’arrive pas à reconnaitre le
mot ou ce qui a été prononcé donc là API pour signaler.
Cela va éliminer les ambiguïtés, par exemple lorsqu’ils sont homophones entre
le singulier et le pluriel.
Cependant la transcription orthographique va poser des problèmes :
-Difficiles de noter les caractéristiques de la matières phoniques (ex qualité de
la voix, ses modulations, l’intensité…).
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Les majuscules sont réservées à la transcription de l’intensité.
Ex. : « Il ne chante PLUS (prononcé plus fort) »
-Usages des signes de ponctuation à l’écrit, mais on ne doit pas les utiliser dans
une transcription ou alors avec une signification particulière. Ce sont des
conventions qui appartiennent à l’écrit.
-Les trucages ortho qui sont souvent utilisés dans la littérature.
Ex. : « peut-être », si « pt êt » on écrit « peut-être » sinon on le catégorise.
Ecrire « Je suis (prononcé /ʃɥ̤ i/) »
-On peut parfois faire des sur-écoutes, des sur-interprétations.
3. Les conventions de transcriptions
Quand on transcrit on va faire des choix qui sont en fonction de nos centres
d’intérêts du chercheur et de ses hypothèses de travail. Donc lorsque l’on va
transcrire on va devoir présenter et justifier.
Présentations des conventions :
- / -> silence
// -> pause plus longue
/// -> pause encore plus longue
-= -> pas de pauses entre la fin d’une réplique et le début d’une autre
-: -> un allongement de syllabe
-:: -> allongement de syllabe plus important
-e -> hésitation (euh)
- ou ‘ -> intonation montante
- ou , -> intonation descendante
On peut rajouter des choses, mais si on entend une liaison fautive, on appelle
ça des cuirs ou des velours.
Ex. : « Je ne sais pas T a qui est ce »
On doit désigner les participants en mettant ses initiales ou en mettant
L(ocuteur)1, L2… On met soit le nom, soit la profession et il faut que ça soit
pareil pour tout le monde.
Une transcription doit être justifié.
Important de numéroter les informations, les tours de paroles
Intéressant de vérifier les transcriptions quand on travaille à plusieurs.
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La transcription n’est pas qu’un problème technique, mais c’est surtout aussi se
heurter à la possibilité ou à l’impossibilité de se heurter à certains
phénomènes.
Faire une synthèse :
Parler de tous les documents.
Fabriquer un plan qui reflètent les points communs et les différences.
Une rétroaction réussie :
-doit être proposé : la politesse est très présente dans la manière de proposer
l’entretien.
-le non-verbal : sourire
-explication de l’objectif de la rencontre : important de toujours dire ce qu’on
va faire. C’est une modalité qui est appliqué à tous les employés.
-dans le cadre interculturel, important de savoir si le mode d’interaction qui va
avoir lieu est identifié.
-essayer de ne pas attaquer la face de l’autre : ne pas mettre dans une
position où l’employé est en échec, à tort…
-commencer par un feedback positif : il faut que ça soit justifié
feedback positif=renforcement d’une tâche bien faite.
feedback négatif=Correction d’un effort, d’une tâche qui est mal réalisé.
-connecteur temporel : adoucir le contenu quand on passe d’un feedback
positif à négatif « maintenant ».
-la formulation du problème : fait faire le récit par l’employé et commente ce
qui aurait dû être fait en dépersonnalisant.
-Vérifier que le message est bien reçu : le message est aussi bien reçu.
-na pas attaquer la personne, le résultat est bien meilleur que si on stigmatise,
si on attaque la personne.
-objectif : faire progresser la personne et ne pas se décharger
émotionnellement.
-centrer sur les faits : pas sur la personne.
III La communication non-verbal
Le langage n’est pas le seul moyen de communication, ça peut même être un
vecteur secondaire. Dans certains types de communication, les mots sont
beaucoup moins intéressants que le non-verbal.
Dans la communication orale, le verbal et le visuel ont autant d’importance,
c’est un système réorganisé où des éléments de nature hétérogène sont
corrélés de manière varié=multicanalité.
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Rapport entre verbal et non verbal qui peuvent s’organiser en 3 parties :
-La redondance
-L’opposition (le non-verbal va contredire le verbal)
-La complémentarité
Les situations d’oppositions sont particulièrement intéressantes.
1. Le paraverbal
Le paraverbal= à mi-chemin entre verbal et non verbal. Ce qui apparaît par
exemple dans les enregistrements audios et non vidéo.
-Le débit : la vitesse d’élocution. Varie d’une société à l’autre, d’un individu à
l’autre et d’un sexe à l’autre (les filles parlent beaucoup plus vite que les
garçons).
-L’intensité : parler plus ou moins fort selon les sociétés.
-La hauteur de la voix : grave/aigu
-Les intonations : La courbe, variation mélodique en fonction de la hauteur de
la voix.
-Les productions vocales particulières : claquement de langue, raclement de
gorge…
2. Introduction à la proxémique
Question de la signification des distances et de l’espace dans la
communication. Ce spatial à une grande importance, car le corps est le plus
important dans la communication.
Proxémique=Tout ce qui appartient à l’organisation de l’espace dans une
communication. Ce sont les variations de distance et de position qui caractérise
les interactions.
4 distances qui caractérisent la proxémique :
-intime
-personnelle
-publique
-impersonnelle
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3. Les récepteurs
Tous les hommes ont les mêmes récepteurs mais ne les utilisent pas de la
même manière :
-Les récepteurs à distance : les yeux, le nez, les oreilles
-Les récepteurs immédiats (les plus utilisés) : le touché
La barrière sonore (distance à laquelle on peut entendre) n’est pas énorme.
L’espace visuel est bien plus grand.
La vue est le dernière sens apparut chez l’homme et c’est le plus complexe -> la
quantité d’info est plus importante que les infos transmises par l’odorat, le
touché… L’œil remplit un très grand nombre de fonctions chez l’homme.
L’homme apprend en voyant. Le regard peut modifier les relations sociales.
Ex. : Etudiante a perdu quelque chose et chercher -> si elle cherche sans
regarder les personnes qui passent, 25% propose son aide et si elle cherche en
regardant les personnes qui passent 80% des personnes proposent son aide.
4. Introduction à la kinésique
Kinésique = dynamique du corps lors d’une conversation.
2 types de gestes :
-communiquer volontairement une signification qui est reconnu et mis en
œuvre consciemment.
Ex. : les gestes de la catégorie de l’emblème -> Ex. : « c’est barbant » en faisant
le signe de la main sur le menton (tellement le temps semble long que la barbe
a le temps de pousser). Cet emblème n’est plus très utilisé.
-geste, posture, mouvement pas maîtriser, involontaire et parfois inconscient,
mais sont important pour l’allocutaire, parce qu’il va essayer d’interpréter ses
gestes là.
Ex. : rougir
Dans le domaine large de la kinésique, on a aussi toutes les transformations
que la société autorise, imposent au corps pour les faire signifier
Ex. : cheveux, maquillage, piercing, tatouages, vêtements…
Tout ça donne des indices en termes d’interprétation.
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Pour la gestuelle Friesen et Ekman, ce classement date de 1969, il va proposer
5 grandes catégories :
-Les emblèmes = Acte non verbaux qui ont une traduction verbale direct et
parfois une définition dans le dico, la majorité des gens connaissent les
significations des emblèmes, il y en a environ entre 150 et 200 par
communauté et on les utilise souvent parce que le langage verbal étant péché
et aussi parce qu’ils sont très clair dans l’usage et dans le décodage
En France, ils ont une connotation négative et si on essaye de les catégoriser,
on va avoir sentiments et émotions : 32%, les injures : 17%, pour transmettre
de l’info : 25%, des conatifs pour influencer, faire réagir autrui : 13%, les
phatiques (tout ce qui est salutations) : 10%
-Les illustratifs= geste qui accompagnent le co-verbal, sont en lien direct avec
le contenu de la parole, ils illustrent ce qui est dit, ce sont des déictiques
comme les gestes de pointage.
Les kinétographes = mouvement, mimer une action
Les pictographes = dessiner des formes
Cette gestualité co-verbale est l’apprentissage social comme le langage à la
communication. Elle est indispensable à la communication (même au
téléphone on fait des gestes) donc c’est des gestes nécessaires à la
communication et si on empêche le locuteur de les produire, la communication
s’arrête. Et souvent le co-verbal est travaillé par les hommes politique
-Les manifestations de l’affect = ce sont les 6 émotions primaires : la joie, la
colère, la peur, la tristesse, le dégoût, la surprise. Ces émotions, c’est Ekman
qui a affirmé qu’elles étaient universelles et pour certaines biologique. Le
dégout et la surprise sont celles qui sont le moins bien reconnu. Ces émotions
nous intéressent parce qu’elles sont socialement canalisées plus ou moins, on a
la possibilité ou non de les exprimer publiquement, il y a de la variation
culturelle dans la façon que la société les accepte ou pas.
Les normes d’expressivité varient entre sociétés mais aussi à l’intérieur d’une
même société, selon qu’on est dans la sphère privée ou public, selon les
relations avec les participants (hiérarchique, égalitaire), selon le sexe, le statut
social.
-Les régulateurs : (=synchronisateur) gestes qui maintiennent, régulent le suivi
de la prise de parole et l’écoute dans une interactions. Ils n’interviennent pas
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sur des points précis du discours, mais la continuité de la conversation. Ils ont à
la limite de l’intentionnalité et ils ont un rôle essentiellement interactif.
Ex. : Hochement de tête, le regard, le contact physique parfois. Ce sont des
éléments indispensables à l’interaction, lorsqu’on les supprime, on handicape
gravement la conversation. Si on récite un texte appris, on peut se passer des
régulateurs, mais quand on parle spontanément, on ne peut pas s’en
empêcher.
Ces gestes peuvent avoir plusieurs explications :
-facilitation de l’idéation : aidé les idées à s’exprimes, les gestes aident la
connexion entre les paroles et les gestes.
-La régulation affective : stimuler.
-Le support corporel de la mise en mot : le fait que la matérialisation
corporelle va aider la production verbale.
-la mise en scène de la pensée imagée : représenté, matérialisé la pensée.
-Les adaptateurs : gestes extra communicatifs, ils ne servent pas directement à
la communication et sont en général auto centrée, le locuteur va les faire en
parlant. Ex. : Grattage, petites caresses, manipulation d’objet…
Gestes qui interviennent aussi avant la prise de parole Ex. : Croiser les jambes…
Ils ne servent pas la conversation mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas
interprétables. Au contraire en cas de désaccord l’attitude va se modifier, on
appelle ça des gestes d’autoprotections. Ex. : croiser les bras
Il faut toujours prendre en compte le contexte car le contexte est fondamental
pour comprend un geste.
Conclusion :
On pourrait se demander si on peut calculer ses gestes. C’est intéressant
lorsque ces gestes contredisent ses dire, que les gestes ne sont pas en
harmonie avec le verbal. De manière générale, être attentif avec la gestuelle,
l’apparence au non verbal permet de comprendre plus en profondeur, parce
que le non verbal est plus difficile à faire mentir contrairement au non verbal. Il
est plus efficace d’être spontané. Il ne faut pas catégoriser tous ce que l’on
voit (elle met son bras comme ci, ça veut dire comme ça) :
-pour apprendre à décoder le non verbal, il faut au temps de temps que
d’apprendre une langue étrangère.
-une interprétation gestuelle doit toujours être vérifié, en fonction du
contexte, de la redondance de ce que l’on interprète et il faut de la prudence
dans son interprétation.
Néanmoins, on peut quand même essayer de tenir compte du non-verbal dans
ce qu’il y a de plus évident et immédiat.
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IV Cadre communicatif
Cadre communicatif = première étape de toute analyse d’interaction. Consiste
à situer l’interaction parce que sans contexte, qu’on soit énonciation, en
analyse de discours… aucun échange ne fait sens.
Hymes en 1984 « Vers la compétence de la communication » détaillé les
conditions, les éléments essentiels pour la maîtrise de la compétence de la
communication qui sont regroupé dans un schéma qui s’appelle « Speaking »
S= setting
P = participant (les interlocuteurs y compris les personnes présentes mais ne
parlant pas)
E = ends (les finalités, les objectifs)
A = act (pour acte de langage)
K = kase (la tonalité, surtout les aspects psychologiques de l’échange)
I = instrumentalities (les instruments de la communication, si communication
orale, téléphonique…)
N = normes (règles sociales du comportements)
G = genres (au sens types de discours, la typologie des textes ou des discours)
Pour analyser le cadre, le modèle de Browne et Phraser reprit par Kerbrat est
plus homogène et est composé de la scène et du cadre participatif.
Il est essentiel de se rappeler que la parole en interaction se développe prend
sens et est interpréter en contexte. Il s’agit d’une parole située. Ces éléments
de cadrage ne sont pas donnés au départ de l’interaction, ils sont défini et
redéfini tout au long de l’interaction par les participants et leurs actions.
1. La scène
1. Le site
Le sitting = le lieu et le temps.
Toute info qu’on va donner va aider à la compréhension.
Quand on veut définir le cadre spatio-temporel d’une action, on peut recourir :
-Amphi F511
-Amphi où je me suis tordu la cheville
-La fosse au lion
On peut prendre des repères très variables.
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Définir le site :
Définition externe du lieu = on recourt à la définition officielle de ce lieu et il y a
des lieux qui par leur fonction et leur structure ont une existence officielle
(mairie, salle de classe…) L’organisation matérielle répond à des règles et des
besoins qui sont explicites.
La définition du point de vue du chercheur = Ex. : définition externe de la salle
de classe -> donnant une chance égale à tous les élèves, le lieu de la
transmission de connaissance, lieu de la laïcité.
Mais le chercheur qui pense que l’école n’est pas seulement le lieu de la
production du savoir mais le lieu de la reproduction des inégalités sociales.
Définir le sit par les participants eux-mêmes, interroger directement les acteurs
de l’école. Et leur demande ce qu’est pour eux l’école. Renvoie à un courant
sociologique qui veut que les acteurs soient les mieux placer pour les décrire.
Les scripts :
Ces mots ne sont pas forcément antagonistes, ça dépend des endroits Ex. : Une
église, un tribunal, salle de classe -> très codé.
Mais il y a de nombreux autres endroits qui n’ont pas cette description
officielle, des lieux qui ont des scripts moins stricts.
Ex. : la plage
Script = Vient de l’intelligence artificielle, c’est un cadre de connaissance utilisé
pour comprendre une succession d’évènements sous forme de scène et
d’épisodes.
Ex. : visite chez le médecin -> on prend rdv, on va au rdv, on se présente au
secrétariat et donne notre carte vitale, la consultation, une séquence
d’interactions (motif…), examen physique, le diagnostic, ordonnance.
Ce genre de suite d’évènements sert à aider à comprendre et à prévoir
l’interaction tel qu’elle va se dérouler.
Le script est un outil.
Il y a des lieux qui n’ont pas du tout de scripts
Ex. : Voir son dentiste à la plage -> je peux le saluer, je peux engager la
conversation, je peux l’éviter… Il n’y a pas de script
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Ce sont les rapports que les participants entretiennent avec les lieux qui sont à
prendre en compte plutôt que les lieux eux-mêmes.
Ex. : au restaurant en Chine -> les règles de comportements ne sont pas les
mêmes, le script est différent…
2. Le but
Donner les buts généraux et individuel. Il est important d’analyser les différents
types de buts des participants (but affiché, revendiqué, caché)
Dans certaines interactions :
-Les participants ont un même but : réaliser un travail, gagner un match...
-Les buts appelés complémentaire : vendre/acheter, demander un
conseil/conseiller
-Les buts internes sans incidence dans le réel : la conversation, ça n’a pas
d’impact aussi visible qu’une interaction commercial, mais la reproduction du
lien social est très importante.
Le détail des buts peut être complexe si on différencie les buts affichés et les
buts dissimulés, et ils peuvent être en contradiction les uns avec les autres.
Ex. : La drague -> le but affiché est de savoir l’heure et le but réel est d’entamer
la conversation
2. Le cadre participatif
1. Goffman et le format de réceptions
Le cadre participatif = étudier l’ensemble des participants. Cet ensemble se
décompose en 2 parties :
-Le format de production
-Le format de réception
Qui sont les producteurs et récepteurs du discours ? Ces récepteurs sont en
quelque sorte invisible, et a une conséquence sur le cadre participatif.
C’est le deuxième paramètre pour analyser une communication, qui
comprend :
-Le nombre des participants
-Leur qualité
-Les relations qui les unissent dans un échange participatif
Il y a deux grandes classes de récepteurs dans le format de réception :
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-Les participants ratifié : font parti du groupe conversationnel, et ce sont leur
comportement verbal et non verbal (proxémique et kinésique) qui les atteste.
Le message les concerne et doivent montrer et produire des signes d’intérêts.
-L’allocutaire ou destinataire direct celui que le locuteur prend comme
partenaire principal de l’interaction
-Les destinataires indirect qui jouent un rôle secondaire
-Les participants non ratifié ou témoin : ils ne font qu’assister à l’échange, ils
sont en principe exclu.
-Les vrais témoins : Le locuteur est conscient de leur présence
-Un intrus : celui qui n’est pas censé écouter (écoute aux portes…)
2. L’adresse indirect
Le trope communicationnel = lorsque la véritable cible du discours est indirecte
et qu’on a un renversement de la hiérarchie normal des destinataires, c’est-àdire que celui qui fait figure de destinataire direct principal, selon les indices
d’allocution ne constitue en faite qu’un destinataire secondaire tandis que le
véritable allocutaire ou destinataire est celui qui à en apparence le statut de
destinataire indirect.
Ces schémas d’interlocutions (réceptions/productions) sont complexes et un
peu flou, mais dans l’analyse faut distinguer le format de production en
analysant le rôle que joue chaque personne et de l’autre côté le format de
réceptions où on étudie le rôle des participants comme récepteurs entre ratifié
et témoin et dire le trop communicationnel lorsqu’il se produit.
Conclusion :
Dans le cadre communicatif :
I La scène
1. Le sit = le temps et le lieu, cadre spatio temporel
2. Les buts = objectifs généraux de l’interaction en elle-même et
spécifique des participants
II Le cadre participatif
1. Le format de production = les locuteurs qui alternativement prennent
la parole
1. Format de réception = les participants ratifiées, ils se parlent
l’un à l’autre verbalement et non verbalement (la gestuel
montre qu’ils sont en interaction) et non ratifiés (=les témoins),
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ils sont exclus de l’échange, ils n’en font pas partis (Ex. : le
public)
2. L’adresse indirect = le trop communicationnel
Il faut dans l’analyse d’interaction, considéré le format de production (=le rôle
des participants comme émetteur de message), mais aussi (comme les talkshows) le rôle spécifique de l’animateur et pour le format de réception, dans
lequel on va distinguer récepteurs ratifiés et témoins et surtout dans lequel on
va analyser le fonctionnement de cette parole bi-adressé.
Il est important de prendre en compte le pdv des participants à l’interaction
parce qu’ils construisent par leurs propos et leurs actions un contexte
pertinent.
V La typologie des interactions
1. Caractères généraux des interactions
1. Symétrie et complémentarité
Ce couple est une distinction établie par Baterson qui est un des membres de
l’école de Palo Alto qui est un courant de pensée et de recherche qui est à
l’origine de la thérapie familiale (= pour soigner des gens qui ont des difficultés
d’ordre psychologique, on ne peut pas les soigner individuellement mais les
soigner en même temps que leur milieu.)
Symétrie et complémentarité = toutes les interactions qui se construisent sous
une diade (= couple, 2 personnes, ou 2 groupes). Ces interactions peuvent se
définir sous la symétrie ou la complémentarité, selon si il est fondé sur la
similitude ou la complémentarité parce que pour un locuteur il est impensable
de pas définir sa relation à autrui et de ne pas se positionner, et de même il est
obligatoire d’être positionner par son allocutaire, il faut que les interactants
sachent à qui ils sont à faire, c’est-à-dire une image de l’autre, une
représentation de soi, une représentation de l’autre et une image de ce que
l’autre imagine de soi.
La relation symétrique = la similitude, 2 positions au même niveau. Les
partenaires vont adopter un comportement en miroir.
Ex. : « Tu vas à la fac demain ? »
« Pourquoi tu me demandes ça ? » -> pose une question et répondre par une
question.
A adresse à B une insulte et B répond par une insulte. C’est lorsque les
participants sont sur un pied d’égalité. Symétrique ne veut pas dire
harmonieux. La relation symétrique peut bien se dérouler si les partenaires se
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respectent mais si chacun veut prendre le dessus sur l’autre, c’est ce qu’on
appelle l’escalade et donc la relation devient conflictuelle, une relation de
rivalité.
Ex. : La course aux armements
Le comportement complémentaire = répondre à la question. Quand le
comportement l’un des partenaires va compléter l’autre de l’interactants. Il y a
une maximalisation de la différence, donc les comportements sont
dissemblables mais adapter l’un à l’autre.
Ex. : Consultation médicale, médecin questionne et le patient répond.
Comme dans les couples : avocat/ client, vendeur/acheteur…
Peut-être harmonieuse si chacun accepte sa position et si confirme la position
de l’autre, et ces positions sont dissemblables, une positon supérieur dite
haute (celui qui pose les question) et une position inférieure dite basse (celui
qui répond), c’est fixé par le contexte social et culturel mais elles peuvent être
aussi négocié par les interactants, c’est ce qu’on appelle le rapport de place sur
l’axe vertical invisible qui structure la relation interpersonnelle.
Ce rapport de place peut être déterminés par l’extérieur, fixé par le contexte,
ce sont les statuts et les rôles des interactants qui comptent. Il est fixé de
manière externe par le statut
Ex. : médecin/patient, enfant/parent
Le rapport de place peut également être déterminé de l’intérieur de la
relation, c’est-à-dire à partir de la place subjective que chacun prend par
rapport à l’autre. C’est plus la personnalité de l’interactants qui prend le dessus
sur le cadrage externe. Les relations prennent une forme de
dominant/dominée, séducteur/séduit, demandeur/conseillé… Des places qui
n’ont plus de rapport avec le rôle et le statut.
Marc et Picard, « toute interaction se caractérise par un double
positionnement déterminé à la fois de l’extérieur et de l’intérieur, et ce qui
varie c’est l’importance quantitative de chacun en fonction du degré de
formalité de l’interaction (= ensemble de règles de fonctionnement qui sont
plus ou moins forte, et c’est une question de contexte).
Ex. : Les échanges informelles
Tout dépend de la nature de la relation et des buts des participants
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2. Coopération et compétition
Une interaction obéit à cette coopération, chaque locuteur donne des marques
de bonne volonté et dans le cadre d’une tâche commune à effectuer, va se
montrer poli, capable d’entraide.
Coopération = règle très générales des interactions.
Coopéré même dans le cadre d’une dispute, il y a de la coopération parce le
deux sont d’accord pour se disputer.
Kebrat s’intéresse aux variations culturelles impliquée par ses notions et la
dose d’accord nécessaire entre les interactants et très variable.
Des sociétés à ethos non conflictuel et de l’autre côté des sociétés à éthos
conflictuel (= comme en France, pas peur du conflit, de l’affrontement, nous
aimons nous engueuler)
3. La nature des buts ou finalités
La question de la finalité, il y a des finalités internes et d’autres externes.
Une finalité externe va faire l’objet d’un véritable enjeu, pouvant s’exprimer en
termes de gain ou perte matériel, par ex. une interaction vendeur, ou un gain
ou une perte symbolique, par ex. les débats présidentiels, ou un gain ou une
perte de connaissance, par ex. les interviews.
Pour les finalités internes, il n’y a pas beaucoup de type dont la finalité est
interne. Il y a surtout la conversation =>finalité maintien du lien social.
4. La formalité
Le caractère formel ou informel. C’est un continuum avec 2 pôles.
Dépend de certains critères :
-Nombre des participants
-La nature du cadre de l’interaction
-Des règles de circulation de la parole…
On va opposer des interactions informelles (conversation dans le couloir) à des
autres plus ou moins strictes, par ex. une transaction au guichet de la poste ->
formelle, c’est ce qu’on appelle un contrat de parole fermée, le cadre est
institutionnel et les échanges sont stéréotypés, il y a un degré de formalité
assez important, mais il y a toujours un peu de variation.
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2. Les types d’interactions
Classées sous certains critères
Les interaction complémentaire (=double rapport de place externe interne) :
-La consultation : toutes les interactions médicales divers, ou consultation
juridiques ou toute situation dans laquelle un demandeur vient consulter un
expert qui est détenteur d’un savoir. Sa finalité est l’action
-L’enquête : sa finalité n’est plus l’action, mais une finalité de l’ordre de la
connaissance et c’est le spécialiste qui initie l’interaction. L’enquêté est dans
une position plus haute que précédemment, il détient des infos importantes
pour l’enquêteur mais n’en a pas toujours conscience.
-L’entretien : des entretiens qui se rapprochent de la consultation, relation
d’aide de type social, mais qui passe par l’échange verbal. Le recueil d’info est
aux bénéfices de celui qui consulte.
Les entretiens interviews conduit par des journalistes. La position haute est
ambigüe et complexe, le journaliste oriente le débat, mais c’est celui qui est
interviewé qui doit fournir l’essentiel de la matière conversationnels. Le
journaliste est à la fois dominant et dominé. Le dosage de dominant/dominé
dépend des caractéristiques personnelles des interactants.
-La transaction : regroupe toutes les relations de ventes et de services,
d’accueil.
Ex. : commerçant/client…
Chaque protagoniste a un rôle spécialisé, on se trouve dans une relation où le
contrat de parole est limité, ça veut dire qu’on ne peut parler que d’un nombre
restreint de chose, mais ça n’empêche pas que la transaction puisse alterner
avec d’autre séquence qu’on appelle module.
Ex. : le module transaction peut être suivi d’une conversation.
La transaction se caractérise par le fait que la complémentarité des places
s’exprime très peu en termes de rapport haut et bas.
Ex. : L’interaction de vente -> difficile de parler d’interaction haute et basse, il
n’y a pas de règles fixes.
Dans les interactions symétriques, il n’y a pas de rapport externe, ce qui
marche c’est le rapport de place interne, les représentations que ce font les
individus d’eux-mêmes et de leurs partenaires d’interactions :
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-La conversation : rien n’est fixé à l’avance, la durée des échanges, le nombre
de participants… Donc non formelle. La conversation a une finalité de solidarité
interne, du maintien du lien social, elle est égalitaire.
-Le dialogue : différence entre conversation et dialogue
Ex. : Une femme de dialogue -> avec qui on peut parler….
Le dialogue renvoie à plus de finalités que dans une conversation et il y a
l’idée de la fixation qui est liée au dialogue.
-La discussion : comprend des enjeux. Elle peut être complémentaire ou
symétrique.
-Le débat : très formel, avec un modérateur qui présente des aspects
spectaculaires car le public est le véritable enjeu de la compet
-La dispute : interaction nettement conflictuelle, la forme ultime de la
discussion avant qu’elle ne dégénère en violence.
Les interactions sont en général hétérogènes, c’est-à-dire que divers modules
peuvent se succéder par exemple dans une conversation, divers modules
peuvent se succéder.
VI L’alternance des tours de parole
Le tour de parole est ce qui est constitutif de l’interaction.
1. La règle d’alternance
Tout interaction verbale est constitué de tours de paroles = unité de
l’interaction et se termine par un passage de la parole d’un locuteur à l’autre.
Ça correspond à une réplique au théâtre.
Tour de parole = contribution d’un locuteur donné à un moment donné de la
conversation.
Pour qu’il y ai dialogue il faut que la parole soit prise à tour de rôle par les
différents interlocuteur. Cette alternance des tours de parole est constitutive
du dialogue, c’est une des grandes règles qui régissent de l’interaction verbale.
La position de locuteur doit être occupé successivement par différents acteurs,
ce qui ne signifie pas que chaque acteur ne doit pas parler le même temps ou la
même quantité, surtout que chacun puisse parler à un moment donné.
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Ces locuteurs sont soumis à un ensemble de droits et de devoirs :
-Pour le locuteur en place, le parleur, celui qui tient la parole : il a le droit de
garder la parole un certain temps et il a le devoir de la donner à un moment
donné.
-Pour le successeur potentiel : son devoir est d’écouter et de laisser parler
l’autre, il a aussi le droit d’intervenir, de réclamer la parole si on ne lui donne
pas, mais lorsqu’on la lui donne, il a le devoir de la prendre.
2. Une seule personne parle à la fois
C’est une des conséquences de la règle d’alternance. Il faut donc savoir se taire
et écouter pour qu’il y ai dialogue et cela revient à reconnaître à l’autre son
droit à être locuteur.
Cette reconnaissance se manifeste de manière positive par les régulateurs.
1. Les régulateurs
Ce sont des éléments du comportement non verbal et verbal qui montre que
l’allocutaire est bien présent, impliqué dans l’interaction et intéressé par ce
que dit l’autre. Il joue son rôle de co-énonciateur.
Ces régulateurs peuvent être verbaux.
Ex. : oui, ouais, mmh, voilà, bon, ah…
Ces régulateurs peuvent être aussi non verbaux.
Ex. : hochement de tête, clignement des yeux, contact physique, le sourire, la
posture (si intéressé par ce qui est dit, + penché vers l’avant, si on se
désintéresse ou en désaccord en recul) …
Ces régulateurs, il y en a plusieurs types :
-Ils peuvent être de simple continueur qui signifie « je t’écoute », « je
comprends », « je te suis » et on les appelle aussi des accusés de réceptions.
-Ils peuvent être des éléments qui expriment plus fortement l’accord sur le
contenu, mais ça peut être les mêmes.
Ex. : tout à fait, c’est sûr, parfaitement, ah ouais ouais ouais, carrement…
Ils peuvent indiquer la volonté de vouloir prendre le tour
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-Ils peuvent être négatif qui montre l’incompréhension, voir le désintérêt et ça
peut être les mêmes.
Ex. : Ah ouais ?
La prosodie est très importante dans l’interprétation de ces éléments.
Les régulateurs sont nécessaires au déroulement de l’interaction. Lorsqu’ils ne
sont pas là, l’interaction est perturbée et le locuteur peut avoir l’impression de
ne pas être écouté.
2. Le chevauchement
Le chevauchement de parole est un dysfonctionnement de la règle « une seule
personne parle à la fois ». Dans les conversations en France, il y a beaucoup de
chevauchement.
Un chevauchement doit cesser assez vite si on veut que l’échange continu. Il y a
donc négociation dans le but de laisser la place à un des locuteurs, cette
négociation peut être courtoise ou agressive, elle peut être également implicite
(on ne dit rien : parler plus fort, du non verbal, répétition du dernier segment)
ou explicite (on dit quelque chose du type « je n’ai pas fini »).
L’ensemble des peuples méditerranéen pratique le chevauchement. Au
contraire, l’évitement du chevauchement gère les peuples anglo-saxons. Cela
donne lieu à des malentendus interculturel pour un français.
Un même comportement va être analysé de manière différente par des
cultures différentes, et cette valeur est très variable.
3. Tour de parole ou régulateur
Le régulateur c’est l’activité de l’interlocuteur donc dans une transcription il va
falloir prendre en compte ses éléments et on se demande alors « Doit on
considérer le régulateur comme un tour de parole ou non ? ». On a deux
conceptions pour répondre :
-conceptions extensive : consiste à assimiler toute production verbale à un
tour de parole. Même du non verbal (un petit rire, une aspiration...) sont
considérés comme un tour de parole
-conceptions plus restrictive : consiste à considérer que les régulateurs ne sont
pas de véritables tours de paroles. (les mmh mmh, les ouais, ah merde…)
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La difficulté c’est quand on à faire plus à des éléments d’affirmation, plus qu’à
un continueur, parce qu’au niveau sémantique on va considérer que les
régulateurs ne sont pas chargés sémantiquement.
On traite en insertion tous les continueurs qui ont la valeur de « continue ton
tour de parole, je te suis », lorsque le régulateur a un poids sémantique plus
important, on peut le traiter en insertion mais on peut aussi lui donner la
valeur d’un tour de parole.
3. Il y a toujours un locuteur qui parle
Ne pas parler ou parler trop peu peut nous exposer à des reproches. Il y a
toujours le devoir de participer à un moment donné.
1. Les phatiques
Phatique = ensemble des procédés dont le parleur use pour assurer l’écoute de
son destinataire.
Toujours de types verbaux les phatiques.
Ex. : tu vois, hein, tu comprends, je veux dire, bref…
Ces éléments sont importants parce que sans eux l’interlocuteur peut avoir
l’impression que ce n’est pas à lui qu’on s’adresse, mais ça peut aussi quand il y
en a trop confiner au tic verbal.
Les phatiques servent pour certains orateurs à remplir les périodes de l’attente
cognitive pendant l’énonciation.
Cette attente cognitive peut être remplie par des pauses sonores.
Plus le locuteur utilise de pauses sonores, moins il a besoin de pause
silencieuse qu’on appelle aussi intra-tour.
2. Les GAPS
GAP = intervalle séparant les tours de parole, un silence qui sépare un tour de
parole à l’autre, d’un locuteur à l’autre. Le GAP doit être très bref.
Le GAP est plus long dans d’autres cultures.
Le silence peut aussi avoir une valeur très positive dans certaines cultures.
Les GAP sont entre 2 tours donc entre 2 locuteurs.
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En français de France ils sont très courts.
Dans certaines sociétés le GAP peut être plus long, jusqu’à quelques minutes.
4. Le réglage de l’alternance
Réglage de l’alternance = passage d’un locuteur à l’autre.
Quels sont les mécanismes qui permettent au locuteur de céder la parole au
locuteur suivant (=successeur potentiel) sans difficultés, c’est-à-dire sans
chevauchements, sans grands silence, c’est-à-dire en respectant la formule
« en minimisant les GAPS et les chevauchements », c’est une règle qui relève
de la coopération conversationnelle.
Le locuteur doit à un moment donné s’arrêter pour laisser la parole au locuteur
suivant, et donc leur permettre de parler eux aussi.
Ce phénomène peut s’effectuer de différentes façons :
-Réglage externe : les tours et parfois les temps de parole peuvent être, dans
certaines situations, régler de l’extérieur.
Ex. : dans un débat, sur les plateaux télés, = médiateur, animateur, en classe
lève la main et l’enseignant choisi ou non de donner la parole…
-Réglage interne : La plupart du temps la négociation se fait par les participants
de manière implicite.
Ex. : conversations quotidiennes.
1. Les changements de tours
Le locuteur dispose dans son énoncé de petits GAPS qu’on appelle place de
transition ou des points de transition qui peuvent être utilisé par les
allocutaires pour prendre la parole. Ce sont des petits silences à l’intérieur des
tours (=intra tours) et quand le next speaker prend la parole pendant une place
transitionnelle il ne se produit pas d’interruption.
Si le next speaker ne s’insère pas dans ce point de transition, le locuteur en
place (=celui qui parlait) peut continuer à parler sans qu’un trop grand silence
s’installe.
Le locuteur en place montre qu’il a nettement fini son tour de parole.
Plusieurs signes possibles qui montrent la clôture :
-produit un énoncé syntaxiquement complet
-Signaux de nature verbal (voilà, bon...)
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-Phatique (non ? hein ? …)
-Indices non-verbaux qui marque l’attention de clore le tour de parole (signal
en amont) :
 Ralentissement du débit
 Le regard de manière marquer sur le destinataire
 Modification de posture (s’appuyer le dos contre la chaise)
 Signaux de nature prosodique (montante ou descendante et chute
de l’intensité articulatoire)
2. La nature du successeur
Mais cela ne veut pas dire qu’ils ont la même quantité de parole, et il est
toujours intéressant de quantifier le volume de parole de chaque
interactants. Celui qui est en position haute et en position basse. On peut aussi
voir qu’un locuteur dans un dilogue abuse du tour du parole.
Si le tour de parole est trop long, l’autre peut se manifester (« c’est à mon
tour ») ou on peut l’allonger (« vas-y c’est intéressant).
Mais dans un dilogues le nombre de tour de parole est fixe.
Quand plus de 2 locuteurs, plusieurs moyens de sélectionner le next speaker :
-L’hétéroselection : le locuteur en place (L1) va sélectionner lui-même le next
speaker (L2) à l’aide des signaux de fins de tour (soit nomination explicite
(« Justine dis-nous ce que t’en pense »), soit signaux non verbaux (regarde
l’interlocuteur). Il peut arriver que l’un des participants ne soit pas fait par L2
mais par un autre locuteur.
-Autosélection : c’est le premier locuteur qui enchaîne sur les propos de L1 qui
prend le tour de parole, il peut le faire aisément en profitant d’une place
transitionnelle. Si plusieurs candidats prennent la parole en même temps, il se
produit un chevauchement.
En cas de chevauchement accidentel, c’est le premier qui prend la parole qui
garde le tour, lorsque le chevauchement est conflictuel (=issu d’une
interruption), il n’arrive qu’aucun des deux ne lâche la place, c’est celui qui
parle plus fort ou répète beaucoup le segment.
On peut valoriser le locuteur
On peut aussi justifier la prise de tour par Autosélection en dévalorisant les
propos de l’allocutaire, comme par exemple « on ne peut pas laisser dire ça »,
« je ne peux pas entendre ça »
On peut aussi utiliser les règles de la conversation « je voudrais intervenir »,
« je n’ai pas encore parler »
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5. Les ratés du système des tours
Le locuteur L1 abandonne la parole après avoir signalé par diverses indices la
fin de son tour de parole.
Le locuteur suivant prend la parole et la prend seul, soit parce qu’il a été
sélectionné par L1 (hétéroselection), soit parce qu’il s’est autosélectionné.
Si ce passe autrement il peut y avoir des ratés, ratés qui sont fréquents et qui
peuvent être de plusieurs types :
-Ratés involontaire : accidents qui proviennent d’une méprise d’interaction des
règles d’alternance.
Ex. : croit que le locuteur a fini mais pas fini
-Violation des règles provenant d’un désaccord entre les participants de
l’interaction
Ex. : une personne désire intervenir alors que s’en est une autre qui a été
sélectionné par L1.
1. Silence prolongé entre 2 tours
Ce n’est pas un GAP.
Le silence est perçu comme embarrassant et le GAP en français de France est
très court, cet embarras survient très rapidement, au bout de quelques
secondes. La conversation en français à peur du silence et dans la culture
française, ce silence est dévalorisé.
« Un ange passe », les gens recommencent à parler après avoir entendu cette
phrase et donne une valeur positive au silence.
Globalement le silence est perçu négativement. Et il y a des silences significatifs
et qui fonctionnent comme un tour de parole. Un silence peut avoir valeur de
réponse.
Ici on parle du silence accident.
2. L’interruption
Interruption = se produit lorsque L2 prend la parole avant que L1 est fini son
tour. « Couper la parole à quelqu’un ».
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Couper la parole signifie que ce que la personne dit n’est pas intéressant. Le
droit à la parole peut être considérer comme un territoire et en interrompant
on va léser le territoire de l’autre et on va empiéter sur la phase négative.
La phase négative = territoire corporel, spatial, bien personnel, sa propre
parole.
La phase positive = narcissisme, images valorisantes que les locuteurs
fabriquent et tentent d’imposer dans la conversation.
Quand on a un dilogue :
-2 faces positives
-2 faces négatives
On a risque de produire des FFA et FTA (=blesser la face de l’autre ou se faire
blesser sa face)
4 catégories d’acte de parole :
-acte menaçant pour la face négative (=le territoire) de celui qui les accompli :
l’offre, la promesse
-acte menaçant pour la face positive de celui qui les accompli : le fait de
s’autodégrader -> le mensonge, l’aveu, les excuses
-acte menaçant pour la face positive de celui qui les subit (=l’allocutaire va
voir son narcissisme mit en péril) : reproches, insultes, sarcasme
-acte menaçant pour la face négative de celui qui les subit : contact indus
(bus, métro), violation du territoire personnel au niveau spatial, l’interruption,
les questions indiscrètes, intimes, personnel
Les actes valorisant pour la FFA : les compliments, les souhaits, les vœux,
remerciements -> utiliser pour faciliter les relations comme marques
d’implication dans les échanges
L’interruption est variable selon les cultures.
La tolérance des français pour l’interruption. L’interruption semble être un
principe moteur pour la conversation, il est donc permis à un certains moment
sans être grossier, il ne s’agit surtout pas de couper la parole de quelqu’un au
milieu d’un mot ou d’une phrase, il s’agit de récupérer la pause au milieu du
tour.
Quand on veut prendre la parole pour contredire, ce sont des interruptions
négatives qui sont communes en français dans certains types d’interactions
comme dans des débats, des disputes donc avec du conflictuel.
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Les interruptions positives servent à susciter une réaction en amenant des
choses, montrer son intérêt, surtout dans des conversations, des discussions.
Cela montre que c’est animé, que la conversation est vivante, intéressante,
lorsque chacun parle poliment chacun son tour, vont la critiquer en disant
qu’elle est froide et ennuyeuse.
L’interruption est généralement vue comme quelque chose de négatif,
d’impolitesse.
3. L’intrusion
Concerne la nature du successeur.
Une intrusion se produit lorsqu’un locuteur illégitime s’empare de la parole et
vient parasiter le circuit de la conversation.
Peut-être un locuteur non sélectionné par un L1, une personne qui ne fait pas
partie du tout, une personne qui n’est pas dans la conversation.
Ces intrusions donnent souvent lieu à des réparations :
-Minoration de l’apparition : « juste un mot », « je serai très bref », « excusezmoi »
Conclusion :
L’alternance des tours de parole est un phénomène social par excellence
puisque les participants fabriquent eux-mêmes l’ordre d’interaction. Cet ordre
d’interaction n’est pas acquis par les jeunes enfants.
Ce réglage est endogène dans le cas des interactions entre adulte qui crée eux
même un ordre avec des règles variables en fonction des groupes, mais cet
ordre peut être aussi exogène, cette fois les participants doivent se soumettre
à des règles externes qui sont parfois vécu comme des contraintes (soutenance
de thèse, séance au parlement).
L’alternance est importante, montre comment les participants organisent leur
prise de parole sans avoir besoin d’expliciter les modalités qu’ils mettent en
œuvre. Pour cela le système peut être considéré comme une organisation
sociale à petite échelle.
L’alternance des tours de parole est une règle qui s’applique quelque soit le
statut des participants, est égalitaire et fondée sur la réciprocité.
Mais la réalisation de cette règle n’est pas seulement fonction de l’interaction,
les règles sociales des structures vont ou non de permettre l’existence du face
à face.
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VII Les unités structurelles des interactions verbales
Intro. :
La règle d’alternance des tours ne suffit pas à structurer l’interaction, chacun
parle à son tour mais il manque de la cohérence à la suite de ces énoncés.
Il y a des règles qui portent sur le contenu de la conversation qui est organisé
du pdv syntaxique, pragmatique, sémantique et phonétique. On est dans le
domaine des règles conversationnelles.
Ex. : jeune fille célibataire et un collègue de travail me demande « Qu’est ce
que tu fais ce soir ? » Je sais que si je lui réponds que je suis libre, je m’engage à
accepter l’invitation qui va suivre, sinon je dis que je ne suis pas libre.
C’est pour ne pas blesser les faces, on va anticiper sur l’évolution de
l’interaction.
Un refus d’invitation blesse la face positive. On va plus simplement faire un
mensonge de convenance, ça permet à l’autre de faire l’invitation.
Ce type de refus permet d’éviter une atteinte direct à la face positive de B, car
la formulation n’est pas exprimée directement, elle est formulée comme une
possibilité évitée. Ce sont des règles implicites qui peuvent être transgressés
sans difficultés, comme par exemple les règles grammaticales. Les règles
conversationnelles ne sont pas impératives, mais si on les transgresse on risque
de passer pour quelqu’un de mal éduqué.
1. Ponctuation
La ponctuation concerne les séquences de communications antérieures entre
les partenaires. C’est-à-dire qu’on n’interprète pas les messages de façons
isoler, on les relie à d’autres antérieurs et postérieurs. Ce sont des liaisons qui
ne dépendent pas d’une réalité objective, elle reflète la compréhension des
partenaires d’interaction, la compréhension des évènements, de la relation et
elles peuvent être différente et peuvent déboucher sur des malentendus.
Ex. : Dans une relation de couple, l’un est renfermé (l’homme) sur lui-même et
c’est à cause de l’agressivité de l’autre (la femme). Mais la compagne ce qui
l’énerve c’est le silence de l’autre.
La ponctuation qui est vécu comme une cause pour l’un va être vécu comme
une conséquence pour l’autre.
Ex. : A : Tu fais quoi demain ?
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B : T’es de la police ?
A : Non, je veux juste savoir si t’as besoin de la voiture
B à l’impression d’être surveillé, espionné. Il s’est senti agressé par la question
de A. Cette ponctuation est en relation avec des scènes antérieurs, dans
lesquels les comportements de A ont été une tentative d’intrusion dans la vie
de B. Mais avec la réponse de A, elle a réorienté la ponctuation qui est de faire
comprendre que la première question était en relation avec le besoin de la
voiture.
2. Classement des interactions
1. L’interaction
L’interaction = unité la plus élevé d’une conversation, d’un échange.
Correspond à l’ensemble des échanges effectués par des participants dans un
contexte donné.
Les limites de Kerbrat :
Pour qu’on ait à faire à une seule et même interaction, il faut et il suffit qu’on
ait un groupe de participants modifiable et sans rupture qui dans un cadre
spatio-temporel modifiable et sans rupture parle d’un objet modifiable et sans
rupture.
Ce qu’on entend par rupture :
-Au niveau du groupe de participant : personne qui s’en va ou arrive
-Au niveau du cadre spatio-temporel : change de lieu
-Au niveau de l’objet de parole : change de sujet, de thématique
2. La séquence
La séquence = unité de rang directement inférieur à l’interaction. Unité juste en
dessous de l’interaction c’est la séquence.
Pour Kerbrat, = bloc d’échange relié par un fort degrés de cohérence
sémantique ou pragmatique.
Ex. : rendez-vous chez le médecin : séquence de prise de rendez-vous,
séquence de règlement, séquence de clôture…
Les séquences les plus ritualisés sont celles de l’ouverture et de la fermeture de
la conversation.
C’est toujours un peu pareil, c’est assez attendu thématiquement, le but étant
d’entrer en contact de manière polie.
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3. L’échange
L’échange = la plus petite unité dialogale, qui va comporter des marques de
dialogue. L’échange comporte au minimum deux tours de parole. Une des
interventions peut ne pas être verbale.
Ex. : A passe un cendrier un B qui vient d’allumer une cigarette.
L’échange peut être tronqué :
Ex. : A. : Bonjour as-tu vu Justine ?
B. : Non
La première est l’échange initiatrice et la deuxième est réactive et l’ensemble
des 2 forme une paire adjacente.
L’échange comporte souvent plus que de deux interventions. Un modèle à 3
interventions très connus est l’interaction didactique :
Ex. : L’enseignant demande : Qui a découvert le vaccin contre la rage.
Elève répond : Pasteur
L’enseignant reprend : c’est Pasteur, oui.
L’évaluation positive de l’enseignant set à valiser et compléter l’échange.
La politesse oblige un troisième tour de remerciement, et souvent un
quatrième de minimisation du service rendu :
Ex. : A. : Vous avez du feu ?
B. : Oui
A. : Merci
B. : Derien
4. L’intervention
L’intervention = unité minimale qui ne recoupe pas forcement un tour de
parole. Qui peut contenir une ou plusieurs interventions.
Ex. : A. : Tu as mon livre ?
B. : Non mais bonjour quand même
Tu as mon livre est enchâssé « bonjour », on a donc deux interventions, une de
salutation et une de question.
Cet enchâssement fonctionne comme des rimes embrassées.
Les échanges croisés :
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Ex. : A. : Salut, tu as mon livre ?
B. : Bonjour, non je l’ai oublié.
On a toujours une intervention initiatrice et la deuxième réactive.
Les répliques (= la seconde intervention réactive contexte la pertinence de la
première) :
Ex. : A. : Ou vas-tu ?
B. : Et toi ou tu vas ?
VIII Question politesse / impolitesse
Intro. et position du problème :
La politesse est un phénomène universel. On constate partout des procédés de
politesse qui permettent de maintenir entre les interactants un minimum
d’harmonie malgré les risques de conflits inhérents à toutes interactions.
Ce mot « politesse » renvoie au polissage qui vient du v. polir qui signifie
rendant plus doux, adoucir.
Il s’agit donc de maintenir une harmonie parce qu’il y a des risques de conflits
dans toutes interactions, toutes rencontres sociales est risquées : on risque du
conflit, de se sentir menacé, embarrassé, voir humilié, donc les mécanismes
compensatoires sont nécessaires et c’est pour ça que les rituels de politesses
sont universels.
1. Le model de Brown et Levinson
Ce model repose sur 2 notions :
-Face négative = les territoires (Ex. : le droit à la parole)
-Face positive = l’image de soi, la réputation qu’on essaye d’imposer aux autres
dans les relations.
Ces faces permettent de construire la notion d’acte menaçants pour les faces,
le FTA = actes de langages qu’on est amenés à accomplir très souvent dans
notre vie quotidienne et qui sont potentiellement menaçant pour l’une ou
l’autre des 4 faces en présent quand on a 2 interactants. Ils viennent contrarier
un désir universel de « face want » et sont donc un risque pour l’interaction et
c’est là qu’intervient le travail de figuration le « face work » = toutes les
interactions qu’on fait pour sauver son « face want ». C’est la protection des
faces.
Le « face work » c’est ça la politesse.
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Le « face work » c’est polir les angles trop pointus des FTA qu’on est amenés à
commettre pour les rendre moins blessants pour les faces de nos partenaires
d’interactions et nous-mêmes.
Le « face work » = formulation indirecte des actes de langages, l’ajout de
formule de politesse et toutes une palette d’adoucisseur.
Ex. : « Passe-moi le sel » qui est une formulation directe, on va dire « ton plat
n’est pas assez salé », « Peux-tu me passer le sel ? » « Peux-tu » pour éviter de
donner un ordre qui est blessant pour la face.
Ce travail des faces « face work » c’est exactement ça que Brown et Levinson
qu’appelle la politesse.
La politesse négative : éviter de produire des FTA ou du moins les adoucir.
Politesse positive : consiste à produire des FFA (= actes flatteurs pour la face).
Face positive / Face négative
FTA / FFA
Politesse négative / Politesse positive
Politesse = ensemble de stratégie, de ménagement ou de valorisation (FFA) de
la face et du territoire d’autrui.
Cadre universel pour les phénomènes de politesse qui considère que le désir de
maintenir la face est un principe dynamique fondamental de tout interaction
sociale. Mais dans différentes sociétés et à éthos différents, les comportements
considérés comme poli ne sont pas les mêmes.
Ex. : Remercier entre membres de sa famille est un principe d’éducation de
base. Mais en Espagne on ne remercie pas sa famille, puisqu’on est de la même
famille on n’a pas besoin de se remercier.
2. Ethos hiérarchique / éthos égalitaire
La France -> éthos égalitaire, les comportements non hiérarchiques c’est dans
la salutation, notamment dans les hauts placés. Dans les prises de paroles, pas
de hiérarchie, on évite les marques trop voyantes d’inégalité de statut. C’est un
peu superficiel puisque les inégalités existent bel et bien.
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3. Impolitesse et impolitesse spectacle
4 catégories :
-Politesse = produire un marqueur de politesse dans un contexte où il est
attendu et normal.
-L’hyper-politesse = produire un marqueur de politesse dans un contexte où il
est déplacé.
-Non-politesse = absence normale de marqueur de politesse justifié par un
contexte
-L’impolitesse = absence anormale d’un marqueur de politesse.
Cette question de l’impolitesse, c’est dévalorisant pour la face de l’autre. Mais
dans certaines situations d’interactions, les règles de bienséance sont
suspendues et l’impolitesse y est tolérée, voire bien venue et c’est là qu’on y
trouve l’impolitesse spectacle.
L’impolitesse dans les talks shows est normal et attendu et à des objectifs :
-Confessions inédites
-La provocation
-Emergence d’un conflit spectaculaire.
Intervention des actes considérés généralement comme impolis dans les talks
shows :
-Questions indiscrètes
-Remise en cause des propos de l’autre.
L’impolitesse spectacle sont régit par des règles qui sont comme celles qui
régissent les matchs sportifs.
Impolitesse spectacle = c’est fait exprès.
Le contrat de communication = ensemble des conditions dans lesquels se
réalisent tout acte de communication qui soit oral ou écrit, polylogue ou
monologue.
Permet au partenaire de se reconnaître l’un l’autre à partir de 4 éléments :
-L’identité
-Les finalités de l’acte de communication
-Le propos = s’entendre sur l’objet thématique de l’échange
-Les circonstances matérielles = déterminent l’acte de parole.
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C’est un genre lié au divertissement qui est la version caricaturale du débat
mais va transgressée la norme du débat parce que les procédés tel que l’ironie,
le sarcasme vont être accepté et même si c’est un débat trop poli, ça ne va pas
être un bon show, il faut un style plutôt impoli, agressif et c’est en ça que les
normes du débat sont dépassées.
Il faut replacer les actes de parole dans le contexte de communication.
Le public dans ce genre d’émission c’est d’être distrait mais aussi distinguer qui
est le vainqueur, qui parle bien, adhérer à des positons variables comme le fait
un peu un public sportif qui va saluer des belles actions ou des buts.
L’interview :
Dans l’interview, il y a une sorte de présupposé -> l’interviewer doit amener
une certaine révélation qui s’appuie sur le fait que l’interviewer se renseigne =
compétence de savoir. Mettre à jour l’être caché derrière l’être de parole.
Ce qui rend compte c’est l’impact de ses questions un peu provocatrice mais
l’action provocatrice limité par la rédaction de l’interviewé nécessite de garder
le partenaire piquer -> provoquer mais reculer suivant la réaction pour garder
le partenaire.
L’interview est toujours justifié par l’actualité (apparition d’un livre…) et justifie
la présence de l’interviewé.
L’interviewé est légitimé par le fait même d’être convoqué sur la scène des
médias, et valable aussi par les anonymes (gilets jaunes).
Quelques caractéristiques discursives du genre :
-L’enchaînement des tours de parole peut parfois être thématique mais faut
aussi être superficielle, langagiers avec des connecteurs qui donne un effet de
continuité.
-Les questions sont souvent emboîtées, multiples, pour que l’interviewé puisse
rebondir dans le sens qu’il veut.
-Les attaques de l’interviewer se produisent souvent en clôture de séquence et
sont atténué par la prononciation, le non verbal, en mélangeant des FFA et
FTA.
L’intervieweur n’a pas à prouvé ses choix et l’interaction le montre bien =
preuve du savoir. C’est son savoir-faire qui valide son savoir, son savoir-faire
c’est la capacité à faire révéler.
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L’intervieweur va pouvoir utiliser la biographie de l’invité, son savoir
encyclopédique… Il a une palette d’outil dans le but de faire révéler quelque
chose.
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