Telechargé par Carole Maric

Français 4 e Livret de corrigés

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Français 4e
Livret de corrigés
Rédaction e
N. Langbour
F. Nottebaert
S. Rio
Coordination pédagogique
C. Lenègre
F. Milhe Poutingon
Expertise pédagogique
F. Didier (IA-IPR de lettres)
Dessins
P. Derr
Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
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Séquence 1
SÉQUENCE 1
Séance 1
A - Découvrir la vie de Maupassant
1- Voici comment il convenait de relier chaque question posée dans la colonne A à sa réponse
proposée dans la colonne B :
2- Voici le portrait de Maupassant que tu devais voir apparaître si tu avais trouvé les bonnes
réponses au précédent exercice :
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Séquence 1
B - Découvrir les œuvres de Maupassant
Voici comment il convenait de placer les titres dans la grille :
A
U
L
E
U N
E
P
A
P
A
D
E
A
P
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I
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B
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L
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L
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L
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C A M P
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U
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R
S
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S
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H O R L A
N
I
A
N
G N
A
B
E
L
A
M
D I E
U
Séance 2
A - Comprendre le texte
1- Un narrateur raconte l’histoire. Ce n’est pas un personnage de l’histoire.
2- a)Les personnages présents dans le texte sont M. et Mme Dufour (qui se prénomme
Pétronille), une grand-mère et une jeune fille ainsi qu’un garçon.
b) Ils vivent à Paris (« avenue des Champs-Élysées » (l. 11), « la porte Maillot » (l. 11-12))
et vont « aux environs de Paris » (l. 1), à la campagne (« collines » (l. 20), « plaines »
(l. 21), « villages » (l. 21), « forêts » (l. 22), « une campagne » (l. 24)).
c) Les toponymes que tu devais souligner en bleu sont : « Champs-Élysées » (l. 11), « porte
Maillot » (l. 11-12), « Neuilly » (l. 13), « Courbevoie » (l. 15), « Argenteuil » (l. 16),
« Sannois » (l. 17), « Moulin d’Orgemont » (l. 17), « Marly » (l. 18), « Saint-Germain »
(l. 19) et « fort de Cormeilles » (l. 20).
3- a) Les personnages vont à la campagne pour célébrer la fête de Mme Dufour.
b) Ils s’y rendent dans la voiture du laitier. C’est une carriole. Elle est donc tirée par un cheval.
c) Les personnages ont choisi le jour de la fête de Mme Dufour pour cette sortie.
4- a)La seule phrase prononcée par un personnage (que tu devais surligner) est : « Voici la
campagne enfin ! » (l. 13). C’est M. Dufour qui parle.
b) Cette phrase exprime une satisfaction, après un sentiment d’impatience (comme le
montre l’emploi de l’adverbe « enfin »).
5- Les personnages appartiennent à la petite bourgeoisie comme l’indiquent l’emprunt de
la voiture du laitier et le prénom de Mme Dufour, Pétronille. Les appellations « M. »,
« Mme », « Mlle », la robe de Mme Dufour, et la sortie en famille un dimanche pour une
fête dénotent aussi la petite bourgeoisie commerçante parisienne, pas « riche » mais avec
un peu d’aisance et une mentalité « bien pensante » (que va remettre en question cette
« partie de campagne »).
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Séquence 1
B - Analyser la description de la campagne
1- En voyant la campagne, Mme Dufour est émue : elle « s’était attendrie sur la nature »
(l. 14).
2- a)Le cinquième paragraphe donne une image méliorative de la nature, qui est décrite
comme un lieu magnifique. C’est ce que prouvent les mots que tu devais souligner en
rouge : « une admiration » (l. 15) et « formidable » (l. 21).
b) Les deux verbes renvoyant au sens de la vue dans ce paragraphe sont : « apercevait »
(l. 18) et « entrevoyait » (l. 21).
c) Le pronom sujet « on » désigne les cinq personnages qui sont dans la carriole.
d) Le narrateur décrit ce que voient les personnages (à leur droite, à leur gauche, en face,
etc.). La description du paysage est faite à travers le regard des personnages, de leur
point de vue ; le point de vue de cette description est donc interne.
e) Voici le plan de la campagne.
© P. Derr / Cned / 2012
3- a) Le sixième paragraphe propose une image négative (péjorative) de la nature qui est
décrite comme un lieu horrible. Les mots que tu devais souligner en vert sont : « brûler »
(l. 23), « poussière » (l. 23), « nue » (l. 25), « sale » (l. 25), « puante » (l. 25), « lèpre »
(l. 25), « ravagée » (l. 25), « rongeait » (l. 26), « squelettes » (l. 26), « défoncés » (l. 26),
« abandonnés » (l. 26) et « inachevées » (l. 27).
b) Dans ce paragraphe, le paysage et les personnages sont décrits du point de vue du
narrateur. Ce point de vue est externe (le narrateur n’est pas un personnage). « Le soleil
commençait à brûler les visages » (l. 23) l’indique.
c) La description de la nature est différente parce que le point de vue adopté n’est pas le
même : dans le cinquième paragraphe, il s’agit du regard des personnages ; et, dans le
sixième, du regard du narrateur.
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Séquence 1
Séance 3
A – Comprendre le texte
1- Les deux canotiers sont les nouveaux personnages présentés dans le texte.
2- a)Leur présence gêne Mme Dufour parce qu’ils se sont installés là où elle avait prévu de
pique-niquer : « le seul endroit du jardin où ne tombât point le soleil » (l. 15-16).
b) Ce problème est réglé : les canotiers cèdent leur place aux Dufour.
B – La description des canotiers
1- Dans cet extrait, le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire.
2- Le point de vue adopté pour la description des canotiers est externe.
3- Les deux hommes portent le costume des canotiers (l. 4) qui comprend « un mince maillot
de coton blanc » (l. 6). L’un d’eux a une « toque mi-partie rouge et mi-partie noire » (l. 14-15).
4- a)Dans le deuxième paragraphe, les expressions décrivant physiquement les canotiers
et que tu devais souligner en rouge sont : « la face noircie par le soleil » (l. 5-6), « la
poitrine couverte seulement d’un mince maillot » (l. 6), « bras nus, robustes » (l. 7),
« solides gaillards » (l. 8), « grâce élastique des membres » (l. 9).
b) Les canotiers sont forts comme l’attestent les mots « robustes » (l. 7), « solides » (l. 8),
« vigueur » (l. 8).
c) La comparaison avec les forgerons (l. 7) montre aussi cette force.
5- a) Le mouvement du canotier est un geste de galanterie.
b) L’expression « en se confondant en excuses » (l. 16) témoigne de la sympathie des
femmes à l’égard des canotiers.
C - Expression écrite
Voici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire :
Les deux femmes s’approchèrent de nous. La plus jeune était probablement la fille de
l’autre femme à la robe cerise. Même si cette dernière avait encore un certain charme, on
voyait qu’elle n’était plus de première jeunesse. La finesse de sa silhouette avait laissé place
à des rondeurs que soulignait sa robe de soie trop étroite. Ses cheveux bruns conservaient
encore cet éclat que le soleil sait faire miroiter dans la chevelure des belles femmes. Mais,
attachés en chignon, ils perdaient de leur charme. Inversement, la jeune fille qui se tenait
à ses côtés avait la beauté des femmes qui s’éveillent à la vie : fine, élégante dans sa robe
simple. Ses cheveux, négligemment réunis en queue de cheval, laissaient dépasser de petites
mèches rebelles qui venaient caresser sa nuque nue. L’innocence et la naïveté qui émanaient
d’elle étaient envoûtantes…
Séance 4
A – Distinguer les trois groupes du verbe
1- Voici les verbes du premier groupe (infinitif en -er) : Déjeuner - se développer
Les verbes du deuxième groupe (infinitif en -ir et formes en -issant) : s’épanouir – franchir –
s’attendrir
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Séquence 1
Les verbes du troisième groupe :
– avec infinitif en -ir (sans formes en -issant) : se tenir
–avec infinitif en -re et -oir : apercevoir – attendre – conduire – suivre – attendre –
apercevoir.
2- « s’installer » (l. 2) est un verbe à l’infinitif appartenant au premier groupe.
B – Distinguer les modes du verbe
1-
Indicatif
Infinitif
Modes personnels
Modes non personnels
Subjonctif
Participe
Impératif
Gérondif
2Infinitif
présent
manger
Infinitif passé avoir mangé
franchir
avoir
être
conduire
avoir franchi
avoir eu
avoir été
avoir conduit
3Analyse du verbe
Verbes du texte
Infinitif du
verbe
Groupe du
verbe
Analyse de la conjugaison
Temps
Mode
Personne
commençait
commencer
1er groupe
imparfait
indicatif
3e pers.
du sing.
emplissait
emplir
2e groupe
imparfait
indicatif
3e pers.
du sing.
se développait
se développer 1er groupe
imparfait
indicatif
3e pers.
du sing.
eût dit
dire
3e groupe
plus-queparfait
subjonctif
3e pers.
du sing.
avait ravagée
ravager
1er groupe
plus-queparfait
indicatif
3e pers.
du sing.
rongeait
ronger
1er groupe
imparfait
indicatif
3e pers.
du sing.
tendaient
tendre
3e groupe
imparfait
indicatif
3e pers.
du pluriel
Remarque :
Il ne faut pas relever « brûler » (l. 23), qui est un verbe à l’infinitif présent, ni « défoncés »
et « abandonnés » (l. 26), qui sont des participes passés employés comme adjectif. Quant
à « inachevés » (l. 27), il s’agit d’un adjectif qualificatif.
4Participe présent
posant, tenant
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Adjectif verbal
Gérondif
En voyant, en apercevant, en se
confondant
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Séquence 1
5- Voici les modes et les temps des verbes soulignés :
« avoir suivi » : infinitif passé du verbe « suivre »
« voir » : infinitif présent
« abandonnés » : participe passé du verbe « abandonner »
« posant beaucoup pour la vigueur » : participe présent du verbe « poser ».
6- a) Voici les exemples de formes verbales parmi lesquelles tu pouvais choisir ton exemple :
Temps simples
Exemples
Temps composés
Exemples
ai mangé
1. Présent
« est » (l. 1), « acquiert »
(l. 9), « imprime » (l. 10)
1. Passé composé
2. Imparfait
« déjeunaient » (l. 3),
« étaient » (l. 3),
« portaient » (l. 4),
« avaient » (l. 5), « laissait »
(l. 7), « étaient » (l. 7),
« montraient » (l. 8)
2. Plus-que-parfait « avait choisie » 
Attention, le participe
passé « choisie » est
accordé avec le COD
(« place ») placé avant
le verbe
3. Passé simple
« dit » (l. 1 et l. 13),
« apparut » (l. 1),
« se précipita » (l. 1),
« échangèrent » (l. 12),
« se leva » (l. 14), « offrit »
(l. 15), « accepta » (l. 16),
« s’installa » (l. 17).
3. Passé antérieur
eûmes fini
4. Futur
« fera » (l. 13)
4. Futur antérieur
5. Conditionnel
présent
Je viendrais
5. Conditionnel
composé
auras pris
aurais pris
7- « On avait projeté »  plus-que-parfait du verbe « projeter »
« Aussi (…) s’était-on levé de bonne heure »  plus-que-parfait du verbe « se lever »
« La carriole (…) était fort propre »  imparfait du verbe « être »
« On s’était mis à regarder »  plus-que-parfait du verbe « se mettre »
« la servante qui apparut »  passé simple du verbe « apparaître »
« On se précipita »  passé simple du verbe « se précipiter ».
C – La voix passive
Temps
Voix active
Nous donnons notre place
2. Imparfait
Ils montraient cette grâce
3. Passé simple
Ils échangèrent un sourire
4. Futur
Nous ferons la rencontre
5. Plus-que-parfait On avait attendu cette partie
1. Présent
Voix passive
Notre place est donnée (par nous)
Cette grâce était montrée (par eux)
Un sourire fut échangé (par eux)
La rencontre sera faite (par nous)
Cette partie avait été attendue (par nous)
D – La construction transitive ou intransitive des verbes
1- a)La phrase « le rideau de derrière flottait au vent » reste correcte, même lorsque l’on
supprime le complément « au vent »
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Séquence 1
b) Voici les fonctions des groupes soulignés :
– cette partie = COD
– les rideaux de la carriole = COD
– au vent = complément circonstanciel.
– la chevelure jaune d’un garçon = COD
– à brûler = COI.
2- a) et b)Dans le texte ci-dessous, les COD sont encadrés en rouge et les COI sont
soulignés en rouge :
De loin en loin, poussaient dans le sol stérile de longues cheminées de fabriques,
seule végétation de ces champs putrides où la brise du printemps promenait
un parfum de pétrole et de schiste mêlé à une autre odeur moins agréable encore.
1
Enfin, on avait traversé la Seine une seconde fois, et, sur le pont, ç’avait été un
ravissement. La rivière éclatait de lumière ; une buée s’en élevait, pompée par le soleil, et
l’on éprouvait une quiétude douce , un rafraîchissement bienfaisant à respirer enfin un air
plus pur qui n’avait point balayé la fumée noire des usines ou les miasmes des dépotoirs.
5
Attention : « de longues cheminées de fabriques » est le sujet du verbe « poussaient », il ne
faut pas le confondre avec un COD.
c) Voici le tableau que tu devais compléter en analysant chaque verbe en gras :
Verbes en gras
Infinitif
Groupe
poussaient
pousser
1er
promenait
promener
1er groupe
transitif direct
avait traversé
traverser
1er groupe
transitif direct
éclatait
éclater
1er groupe
transitif indirect
éprouver
1er
groupe
transitif direct
balayer
1er
groupe
transitif direct
éprouvait
avait balayé
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groupe
Transitivité du verbe
intransitif
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Séquence 1
Séance 5
B - Une scène vivante
1- a) Il y a quatorze personnages sur la toile.
b) Ils pique-niquent et discutent.
2- a)Voici comment il convenait de compléter le schéma pour rendre compte des jeux de
regards entre les personnages :
b) Les regards permettent d’organiser les personnages en couple (sauf pour le trio formé
par deux hommes et une femme en haut à droite et pour l’homme à gauche, au premier
plan, qui est isolé).
3- a)Les deux hommes tentent de séduire la femme. Ils lui tiennent probablement des
propos galants. L’un d’eux enserre la taille de la femme.
b) La femme semble à la fois gênée et flattée car ses mains sont placées sur ses joues et ses
oreilles.
C - Une scène extérieure
1- a)b) et c) Les couleurs dominantes sont le blanc, utilisé au premier plan pour rendre la
lumière, et le vert, utilisé surtout à l’arrière-plan, pour peindre la végétation.
2- À l’arrière-plan, à gauche, derrière la végétation, on devine une rivière. On voit alors deux
bateaux à voile et la silhouette d’un homme qui nage.
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Séquence 1
Séance 6
A - Comprendre la scène
1- Les personnages présents dans ce texte sont Henriette Dufour et un des canotiers
prénommé Henri.
2- Ils sont sur l’eau (la Seine) et font une promenade en canot.
a) Les deux personnages sont attirés l’un par l’autre. On peut dire qu’ils ont le coup de
foudre.
b) Comme hypothèses de lecture, tu pouvais, par exemple, dire que les deux personnages
allaient tomber amoureux et allaient se marier. Tu pouvais aussi supposer qu’ils allaient
simplement avoir une aventure (c’est d’ailleurs le choix de Maupassant : les deux
personnages ont une liaison puis se séparent).
B - Les sensations et la nature
1- a)Les éléments évoquant les sensations éprouvées par les personnages et que tu devais
souligner en bleu sont :
– « paralysait sa vigueur » (l. 2)
– « la douceur » (l. 3)
– « un renoncement de pensées » (l. 4)
– « une quiétude de ses membres » (l. 4-5)
– « un abandonnement d’elle-même » (l. 4-5)
– « une ivresse multiple » (l. 6)
– « excitée » (l. 9)
– « troublée » (l. 10).
b) L’attention du narrateur se focalise sur Henriette.
c) Henriette est attirée par Henri et tombe, peut-être, amoureuse de lui.
2- a)« Une émotion » est un Groupe nominal (GN) sujet du verbe « avait saisi », « l’ » est
un pronom personnel COD de ce verbe ; « qui » est un pronom relatif sujet du verbe
« paralysait », « sa vigueur » est un Groupe nominal (GN), COD de ce verbe.
b) Le sujet des deux verbes est « une émotion », puisque c’est l’antécédent du pronom
relatif « qui ».
c) Le pronom « l’ » renvoie au canotier, le « rameur ».
d) Les sensations dominent les personnages : le canotier est absorbé par la contemplation
de la jeune fille. Dans la phrase analysée, l’« émotion » est sujet du verbe, le pronom
personnel « l’ » mis pour le canotier est COD de « avait saisi ». La construction
grammaticale souligne que le canotier n’est plus maître de lui-même.
3- a)Les mots qui traduisent le bien-être de la jeune fille dans les lignes 1 à 6 sont :
« douceur », « quiétude », « abandonnement », « ivresse ».
b) Les verbes pronominaux dont le groupe nominal « la jeune fille » est le sujet sont « se
laissait aller... » (l. 3), « se sentait » (l. 3-4). La jeune fille semble passive. Elle ne semble
pas maîtriser la situation.
c) Les éléments extérieurs qui, combinés entre eux, agissent sur la jeune fille sont le vin, la
chaleur et le regard du jeune homme.
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Séquence 1
d) Le texte établit un rapport entre la chaleur du soleil et l’ardeur du désir. La naissance
du désir amoureux est présentée ici comme un mécanisme physiologique, naturel, attisé
par la chaleur, un bon repas, un état général de bien-être. Le sentiment n’est pas ce qui
intervient en premier. Les personnages ne sont pas réellement maîtres de ce qui leur
arrive, et pourtant l’aventure qu’ils vont vivre va marquer durablement leur existence
(voir séance 8).
4- a) et b) Les figures de style utilisées pour évoquer la nature sont :
–la métaphore : « l’incendie du ciel » (l. 11). L’incendie renvoie à un phénomène à la
fois ardent et incontrôlable comme la passion.
–la personnification : « faisait saluer sur son passage tous les arbres de la berge »
(l. 8). La nature est personnifiée à tel point que la jeune fille n’agit plus : tout agit
autour d’elle.
–la comparaison : « comme le soleil » (l. 12). L’intensité du désir est comparée à la
brûlure du soleil pour rendre compte de la puissance du sentiment.
C – Le vocabulaire du bien-être
1- a)« quiétude » vient du latin quies, quietis, adjectif signifiant « calme », « paisible ».
b) Le radical du mot est quiet- et son suffixe est -ude.
c) inquiet et inquiétude sont des mots de la même famille.
2- Voici des synonymes des mots suivants :
– se délecter : se régaler, se repaître
– sérénité : calme, paix
– éprouver : ressentir
– apprécier : aimer
– déguster : savourer
3- Voici des exemples de phrases comprenant au moins un verbe, un nom et un adjectif du
tableau :
– J’apprécie le calme d’un paisible jardin.
– Nous goûtons la tranquillité des douces soirées d’été.
– Vous appréciez la douceur d’une ligne parfaite.
– Vous ressentez la quiétude profonde des grands sages d’Orient.
– Il éprouve la sérénité des gens qui ont accompli une œuvre parfaite.
4- Voici un antonyme pour chaque mot :
– douceur : dureté
– calme : bruyant
– serein : angoissé
– parfait : imparfait
– tranquillité : inquiétude
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Séquence 1
D - Expression écrite
Voici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire. Les figures de style sont soulignées :
Le rameur regardait tellement sa compagne qu’il ne pensait plus à autre chose, et une
émotion l’avait saisi qui paralysait sa vigueur. Les rames qu’il relevait régulièrement lui
semblaient lourdes, comme s’il avait soudain été privé de sa force naturelle par les regards
de la jeune femme. Il se sentait happé par ses yeux d’un bleu profond, dans lesquels
son esprit se perdait. Ses pensées devenaient semblables à cette eau sur laquelle glissait
doucement le canot : lisse, sans ride, sans mouvement. La raison cédait peu à peu ses droits à
cette énergie primitive qui l’envahissait, à cette sensation pure qui emplissait son être d’une
douce chaleur comme le soleil, de son côté, enveloppait son corps.
En dépit de l’air brûlant, d’étranges frissons parcouraient son dos et ses bras : la brise de
l’amour soufflait doucement sur lui dans cette ardente journée d’été où le vent n’avait pas
daigné se montrer. Doublement bercé par les sens et par l’eau, Henri ne pouvait détacher ses
yeux de sa passagère dont la beauté l’éblouissait bien plus que le soleil.
Séance 7
A - Les indices de temps
1- Dans le texte, les deux adverbes exprimant le temps sont « toujours » (l. 11) et « puis »
(l. 11).
2- Voici des exemples d’indices de temps avec lesquels tu pouvais compléter la phrase : « Tout
à coup on s’arrêta ; en quelques instants, le bateau fut attaché ; alors Henriette s’appuya
sur le bras « de Henri » (l. 6), tandis qu’ils s’avancèrent entre les branches. »
B - Les indices de lieu
1- Les indices de lieu dans le texte, que tu devais souligner en bleu, sont :
– « dans les bois » (l. 2-3)
– « près de lui » (l. 3)
– « sur l’île » (l. 4)
– « dans l’épaisseur des fourrés » (l. 5)
– « sur le bras de Henri » (l. 6)
– « entre les branches » (l. 6-7)
– « dans un inextricable fouillis de lianes, de feuilles et de roseaux » (l. 7-8)
– « dans un asile introuvable » (l. 8)
– « Juste au-dessus de leur tête » (l. 10)
– « dans un des arbres » (l. 10)
– « à l’horizon » (l. 12)
– « le long du fleuve » (l. 12-13)
– « au-dessus des plaines » (l. 13)
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Séquence 1
2- Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire pour décrire le tableau de Renoir que tu as
étudié dans la séance 4. Les indices de lieu sont soulignés.
Au premier plan, à gauche, une jeune femme caressant un chien fait face à un jeune
homme assis à califourchon sur une chaise, de l’autre côté de la table. Près de lui, se tient
un couple qui discute tendrement, l’homme étant penché vers sa compagne.
À une autre table, au second plan, sont installés trois personnages : deux hommes et une
femme. L’homme de droite observe la femme assise à côté de lui : elle est en train de boire.
L’autre regarde une jeune femme accoudée à la balustrade.
À l’arrière-plan, deux hommes discutent. Dans un coin, à droite, un trio se forme entre
deux hommes et une femme qui semblent en conversation galante. Un seul homme paraît
isolé du groupe : il est au premier plan, à gauche, adossé à la balustrade sur laquelle il
s’appuie. Derrière lui, s’épanouit une luxuriante végétation. Au loin, on distingue vaguement
la Seine sur laquelle naviguent deux voiliers.
Séance 8
A – La construction dramatique
1Situation initiale
Départ des Dufour pour la campagne et arrivée à
Bezons
Élément perturbateur
Rencontre des canotiers
Péripéties
Scène d’amour entre la fille Dufour et un canotier
Retour des Dufour sur Paris
Élément de résolution
Deux mois plus tard, Henriette est mariée au jeune
homme aux cheveux jaunes.
Situation finale
Un an plus tard, Henri retrouve Henriette dans leur
« chambre des bois » : elle l’aime toujours.
2- a)« deux mois après » (l. 1) et « L’année suivante » (l. 21) renvoient à des moments précis.
b) L’action de la nouvelle dure un peu plus d’un an (14 mois).
3- a) La nouvelle montre une tranche importante de la vie d’Henri et d’Henriette.
b) L’action de la nouvelle n’a aucune importance pour les autres personnages : M. et
Mme Dufour, l’homme aux cheveux jaunes.
4- L’expression « c’est lui qui prend la suite » signifie que c’est le jeune homme aux cheveux
jaunes qui reprend la quincaillerie. C’est donc un mariage arrangé.
5- Henriette et le jeune homme aux cheveux jaunes sont devenus de petits bourgeois comme
les Dufour.
6- Cette nouvelle situation ne semble combler ni Henri ni Henriette. Henri est triste de savoir
Henriette mariée (« Une émotion l’étreignit » (l. 8), « Il s’en allait fort triste » (l. 13)). Et
Henriette pense à lui tous les soirs (« Moi, j’y pense tous les soirs » (l. 32)).
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Séquence 1
B – Le dialogue, révélateur de sentiments
1- Les phrases qui renvoient au sentiment d’Henri sont « Une émotion l’étreignit » (l. 8) et « Il
s’en allait fort triste » (l. 13).
2- Dans le dialogue entre Henri et Mme Dufour, les mots qui traduisent cette émotion sont
« Ah !... » (l. 7) et « Oh ! » (l. 12).
3- a) Mme Dufour rougit (l. 18) et Henriette pâlit (l. 27).
b) La phrase de Mme Dufour : « Ça me fera bien plaisir ; dites-lui » (l. 18) traduit son
émotion. Et la phrase d’Henriette : « Moi, j’y pense tous les soirs » (l. 32) traduit ses
sentiments.
c) Mme Dufour ressent de la sympathie, voire de l’attirance, pour le canotier ; Henriette
ressent de l’amour et Henri aussi.
4- Le nom de la rue où vivent les Dufour renvoie à la souffrance d’Henriette.
Je connais…
Je suis capable de…
– la biographie de Maupassant :
je sais qu’il a vécu au xixe siècle et
qu’il est né en Normandie. Il se
sert d’ailleurs souvent de son pays
natal comme cadre de ses nouvelles.
Maupassant a, en effet, écrit de
nombreuses nouvelles fantastiques et
réalistes.
 Donner quelques titres de nouvelles ou de romans
écrits par Maupassant :
– les caractéristiques de l’incipit
d’une nouvelle : il permet de
présenter l’intrigue, le décor et les
personnages.
Les particularités de la nouvelle
réaliste :
• La nouvelle est un récit bref.
• Le nom du dénouement d’une
nouvelle : la chute.
• La progression dramatique suit les
étapes du schéma narratif.
• Je sais que la nouvelle réaliste doit
donner l’illusion du vrai.
– Adieu
– Au printemps
– Bel-Ami
– Boule de Suif
– La Confession
– La Main
– La Parure
– Le Horla
– Le Papa de Simon
– Sur l’eau
– Une partie de campagne
 Remettre dans l’ordre le résumé de l’histoire :
– Les Dufour quittent la ville pour passer une journée
à la campagne.
– Les Dufour rencontrent, à Bezons, deux canotiers.
– La jeune fille, Henriette, connaît l’amour avec l’un
des canotiers, Henri.
– Les Dufour rentrent chez eux.
– Henri rend visite aux Dufour et apprend
qu’Henriette est mariée.
– Henri retrouve Henriette accompagnée de son mari
dans « leur chambre dans le bois ».
14
— © Cned, Français 4e
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Séquence 1
Je connais…
– les trois modes non personnels :
infinitif, participe, gérondif.
– les trois modes personnels :
indicatif, impératif et subjonctif.
– les trois formes en -ant : participe
présent, gérondif, adjectif verbal.
– la différence entre les verbes
transitifs et les verbes intransitifs :
Je suis capable de…
 Indiquer à quels temps et modes sont conjugués
les verbes en gras dans la fin de la nouvelle
étudiée dans la séquence :
L’année suivante, un dimanche qu’il faisait très
chaud, tous les détails de cette aventure, que Henri
n’avait jamais oubliée, lui revinrent subitement, si
nets et si désirables, qu’il retourna tout seul à leur
chambre dans le bois.
 les verbes transitifs indirects sont
suivis d’un COI.
Il fut stupéfait en entrant. Elle était là, assise sur
l’herbe, l’air triste, tandis qu’à son côté, toujours en
manches de chemise, son mari, le jeune homme aux
cheveux jaunes, dormait consciencieusement comme
une brute.
 à les verbes intransitifs ne sont pas
suivis d’un complément d’objet.
– avait oubliée : plus-que-parfait, indicatif
 les verbes transitifs directs sont
suivis d’un COD.
– faisait : imparfait, indicatif
– revinrent : passé simple, indicatif
– fut : passé simple, indicatif
– dormait : imparfait, indicatif
 Reconnaître la forme en –ant du texte : en entrant.
C’est un gérondif.
– les classes grammaticales des indices  Dans les paragraphes reproduits ci-dessus,
spatio-temporels.
souligner en bleu les indices de temps et en rouge
les indices de lieu.
– les indices de temps peuvent être des
adverbes, des groupes nominaux
ou des groupes nominaux
prépositionnels et des conjonctions
de subordination.
– les indices de lieu peuvent être des
adverbes, des pronoms ou des
groupes prépositionnels.
– le peintre Auguste Renoir : je sais
qu’il appartenait au mouvement
impressionniste qui peignait
surtout des scènes extérieures
en s’intéressant notamment aux
couleurs et à la lumière.
 De citer le titre d’un tableau d’Auguste Renoir :
– Le Déjeuner des canotiers (1881)
Tu pouvais aussi citer des tableaux que tu connais, même
si tu ne les as pas étudiés dans le cours. Voici quelques
exemples :
– Bal au Moulin de la Galette (1876)
– La Balançoire (1876)
– Baigneuse blonde (1882)
– La Danse à la campagne (1883)
– La Danse à la ville (1883)
– Maternité (1886)
© Cned, Français 4e —
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Séquence 2
SÉQUENCE 2
Séance 1
A - Décrire des lieux réels
1- a) L’auteur du tableau est Claude Monet.
b) Oui, Monet a vécu à la même époque que Maupassant, ils ont tous deux dix ans d’écart.
c) Ce tableau est impressionniste. Monet est le chef de file du mouvement pictural (de
peinture) qui s’appelle l’impressionnisme. Ce mouvement est souvent contesté et Émile
Zola défend les peintres impressionnistes avec force.
2- Le tableau représente un voilier.
3- a) Au premier plan, se trouve la Seine.
Au second plan, se trouve le voilier.
À l’arrière-plan se trouvent des habitations et un paysage de campagne normande (près
de Rouen).
b) C’est une scène réaliste, puisqu’elle représente la réalité : un bateau naviguant sur la
Seine.
4- Le narrateur décrit sa maison natale, sa terre natale. Il décrit l’environnement et Rouen.
5- a)Voici les expressions qui rappellent le tableau : « la Seine qui coule » (l. 8), « la grande
et large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent » (l. 9-10).
b) Le cadre décrit semble réel car il est précisément décrit.
6- L’élément important à la fin de l’extrait est le superbe trois-mâts brésilien.
B. Le regard de l’artiste
1- a) La manière de représenter la réalité n’est pas aussi précise et fidèle qu’en photographie.
b) C’est le bleu clair, presque gris, qui domine dans le ciel clément comme dans la
représentation de la Seine.
c) C’est une impression de calme et de sérénité qui se dégage du tableau. L’impression de
sérénité vient notamment du fait que le peintre a utilisé des couleurs pâles qui ne sont
pas agressives. Le calme de l’eau, le fait que le bateau est immobile à l’ancre, les arbres
bien droits suggèrent que le temps semble s’être arrêté.
2- a) Le récit est écrit à la première personne.
b) Le narrateur est un personnage de l’histoire ; « j’ai passé » (l. 1) et « j’aime » (l. 3)
justifient la réponse précédente.
c) Les trois perceptions sensorielles sollicitées dans la description sont le toucher, l’ouïe,
la vue. Pour la vue, on peut relever : « je vois » (l. 8) ; pour l’ouïe, « leur chant d’airain »
(l. 14-15) ; pour le toucher, « la brise [qui] s’éveille ou s’assoupit » (l. 16).
d) « Quelle journée admirable ! » (l. 1) et « Comme il faisait bon ce matin ! » (l. 17) sont
les deux phrases exclamatives. Elles expriment les sentiments du narrateur.
3- Dans le texte et dans l’image, la description est réalisée d’un point interne.
4- a)Dans les deux premiers paragraphes, « je » est sujet du verbe « aimer » à plusieurs
reprises.
b) Durant cette journée, le narrateur s’est reposé (« étendu sur l’herbe ») et a observé (« je
vois ») le paysage et les bateaux sur la Seine.
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— © Cned, Français 4e
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Séquence 2
c) Le narrateur est dans un état serein, dans une attitude béate (« plaisir » (l. 23)).
5- Dans le texte, la description est plutôt personnelle car c’est le pronom personnel « je » qui
domine.
C. Repérer les informations de l’incipit
1- L’extrait étudié nous indique le cadre de l’action (la Normandie). Il nous présente aussi le
personnage principal : un amoureux de sa terre natale qui prend plaisir à observer le trafic
maritime. L’extrait nous indique aussi qu’il s’agit du 8 mai. Il répond donc aux questions :
Qui ? Où ? Et quand ?
2- En revanche, on n’a aucune information sur l’action.
D. Expression écrite
Éléments de correction
Commentaires
Je déteste cette maison où j’ai grandi. De mes
Je commence le texte par « Je déteste cette
fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de
maison où j’ai grandi. »
mon jardin, derrière la route, presque chez moi,
la noire et tortueuse Seine qui va de Rouen au
En gras, je remplace les éléments mélioratifs
Havre, encombrée de bateaux hostiles.
par des éléments péjoratifs qui installent une
À gauche, là-bas, Rouen, l’inquiétante ville
ambiance inquiétante.
aux toits sombres, hérissée de clochers
Je joue sur les teintes sombres avec les
gothiques. Ils sont innombrables, frêles
expressions encadrées.
ou larges, dominés par la flèche de fonte
menaçante de la cathédrale, pleins de cloches
qui tintent lugubrement dans les brumes
ténébreuses des tristes matinées, m’imposant J’utilise les perceptions sensorielles,
notamment l’ouïe.
leur gémissement glacial et terrifiant, leur
complainte sinistre, tantôt violente et tantôt
lancinante, que les bourrasques m’infligent
dès qu’elles déferlent sur moi.
Séance 2
A. Les interrogations du narrateur
1- a)La date indiquée dans l’extrait de la séance 1 est le 8 mai et la date indiquée dans
l’extrait de la séance 2 est le 12 mai.
b) Quatre jours ont passé depuis le début du récit.
2- a)Les mots qui renvoient à l’état d’esprit qu’avait le narrateur dans le premier extrait sont
« bonheur » (l. 4), « confiance » (l. 4) et « gaieté » (l. 6).
b) Il y a un fort contraste entre les deux textes : cet extrait du 12 mai instaure une rupture
complète et imprévue par rapport à l’extrait du 8 mai.
c) Une atmosphère d’inquiétude et d’angoisse se dégage du texte.
d) Le mot « détresse » (l. 4) et le verbe « a troublé » (l. 11) expriment la confusion qui
s’empare du narrateur.
3- a) Lignes 3 à 11, la phrase interrogative est la plus employée.
b) « Pourquoi ? » (l. 6 et 8) est l’adverbe interrogatif qu’il fallait encadrer.
c) Ces phrases sont très nombreuses afin de bien faire percevoir l’inquiétude qui s’empare
du narrateur.
© Cned, Français 4e —
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Séquence 2
d) Le narrateur émet l’hypothèse que l’environnement, tout ce qui nous entoure, influence
profondément notre état (l. 11-15).
4- Dans le premier paragraphe, c’est le pronom personnel « je » qui est employé.
5- a)Par la suite, lignes 11 à 14, c’est le pronom « nous » qui est utilisé. Il désigne l’ensemble
des hommes.
b) « nos » (l. 14) et « notre » (l. 14) sont les déterminants qu’il fallait relever.
c) Le pronom « nous » et les déterminants « nos » et « notre » sont utilisés pour que le
lecteur puisse s’identifier au narrateur.
B. La forme d’un journal intime
1- a)Notre texte prend la forme d’un journal intime car il est écrit à la première personne, la
date précède le récit et le temps dominant est le présent de l’indicatif car le narrateur
exprime ses sentiments au moment où il les écrit (= présent d’actualité). Si le narrateur
raconte des événements, le présent est aussi adapté, car, souvent, les événements
viennent juste de se dérouler : le narrateur donne donc l’impression que les faits se
déroulent au moment où on les lit. (=présent de narration).
b) Dans ce journal intime, le narrateur est également le personnage principal du récit .
2- Comme le journal intime est destiné à n’être lu par personne d’autre que son auteur, ce
dernier y recense toutes ses pensées intimes et tous ses sentiments les plus profonds.
3- a) Par définition, un journal intime est destiné à rester confidentiel.
b) Le Horla est naturellement un journal intime fictif. Il est destiné à être lu : le lecteur est
alors mis face aux sentiments du narrateur qui se dévoile complètement.
4- Cette forme invite le lecteur à s’identifier au narrateur et à se poser les mêmes questions.
5- Voici les consignes complétées :
1- Mon texte est principalement conjugué au présent de l’indicatif, je peux aussi utiliser
le passé composé. La personne utilisée est prioritairement le « je ». Je n’oublie pas de
mentionner la date au début de mon texte.
2- Pour exprimer mes doutes et mes angoisses, je vais notamment utiliser des phrases
interrogatives, car je me pose des questions sur le sens de l’amitié. Les premières lignes
racontent les circonstances de la trahison.
Éléments de correction
Commentaires
6 novembre. Aujourd’hui, j’ai passé une bien
triste journée. Jean, mon meilleur ami, m’a
trahi. Nous avons décidé de jouer un mauvais
tour au père Auguste en ouvrant l’enclos de
son pré afin de laisser son cheval s’échapper.
Malheureusement Jean a été attrapé et il m’a
lâchement dénoncé. Comment cela se fait-il ?
L’amitié ne compte-elle donc plus pour rien ?
Tant d’années de complicité réduites à néant
par une injuste dénonciation ? L’ai-je dénoncé,
moi, lorsque nous avons volé les pommes du
père Auguste l’an dernier alors que Papa m’a
surpris en train de manger ma part ? La vie
n’est pas si simple : est-cela, la vie d’adulte
qui m’attend ? Comment pourrons-nous à
nouveau être amis ?
Date au début du texte + « je » + présent de
l’indicatif.
18
— © Cned, Français 4e
Passage narratif qui précise les circonstances
de la trahison.
Phrases interrogatives qui mettent en
évidence le doute du narrateur.
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Séquence 2
Séance 3
A. Le malaise du narrateur
1- a) À la date du 16 mai, le narrateur souffre physiquement de fièvre.
b) Il a peur de la mort. Il a l’impression qu’une maladie dont il ne connaît pas encore la
nature est en train de se développer dans son corps.
2- a) Il va chez le médecin parce qu’il n’arrive pas à dormir.
b) Le médecin observe certains symptômes anormaux, mais ne parvient pas à expliquer les
troubles du sommeil dont souffre le narrateur.
c) Le diagnostic n’est pas alarmant, mais le narrateur n’obtient pas de réponse qui lui
permette d’expliquer son état. Son inquiétude et sa peur restent donc d’autant plus
fortes qu’il ne comprend pas ce qu’il lui arrive.
B. La montée de la peur
1- a) L’inquiétude surgit le soir.
b) Le narrateur agit de manière précipitée : « je dîne vite » (l. 15). Il n’est pas concentré sur
ce qu’il fait, il est agité : « je marche alors dans mon salon de long en large » (l. 16).
c) La figure de style utilisée est la répétition. Le mot « crainte » répété trois fois rend la
phrase pesante et permet de faire ressentir au lecteur le sentiment d’« oppression »
dont le narrateur se sent victime.
2- a)La peur surgit au moment où le narrateur monte se coucher et s’enferme dans sa
chambre, vers 10 heures du soir.
b) Dans les lignes 18 à 21, les phrases sont segmentées, le type interrogatif domine ainsi
que les points de suspension. Le rythme est haletant. Les points de suspension font
percevoir la respiration courte et angoissée du personnage.
3- a) L’épouvante survient au moment où le narrateur se couche.
b) L’épouvante se traduit par des battements de cœur accélérés, des tremblements de tout le corps.
c) Le sommeil est personnifié. Plus que le sommeil, on a l’impression que c’est un homme
qu’attend le narrateur.
4- a)Voici les dix mots du champ lexical
de la peur qu’il fallait trouver :
« inquiétude », « frémissent »,
« poltron », « épouvante »,
« crainte », « tressaille », « paralyse »,
« oppression », « redoute »,
« menace ».
b) Les mots qui ne figurent pas dans le
texte sont « terreur » et « frayeur ».
c) Les noms féminins synonymes du
mot « peur » sont : « inquiétude »,
« crainte », « oppression »,
« menace », « terreur », « frayeur ».
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d) Ton classement est libre. Malgré
tout, tu dois avoir compris que les
mots« inquiétude », « crainte » et
« frayeur » expriment un degré de
peur assez faible, contrairement à des mots comme « terreur » ou « épouvante ».
© Cned, Français 4e —
19
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Séquence 2
C. Le cauchemar et l’oppression
1- a) Le narrateur est étranglé par un inconnu.
b) L’expression qui renseigne le lecteur sur la fréquence de ce rêve est « toutes les nuits »
(l. 40).
2- La sensation éprouvée par le narrateur est une sensation d’étouffement, d’oppression
(« étrangler »).
3- « Et soudain, je m’éveille, affolé, couvert de sueur. » (l. 39) est une phrase qui montre que
la sensation contamine la réalité. On pouvait aussi relever les phrases des lignes 18 à 20,
la phrase ligne 24 (« Puis, je me couche […] ») qui montrent que, tous les soirs, il se sent
oppressé par avance en attendant le cauchemar.
4- a) Le mot « angoisse » est formé sur la racine latine ang-.
b) « Étrangler » est un verbe formé sur la racine latine.
c) « anxiété » est un nom, et « anxieux », un adjectif, formés sur la racine anx-.
5- a)Dans la suite du texte, entre les lignes 30 et 34, les deux synonymes du verbe
« oppresser » sont « étreint » (l. 30) (du verbe « étreindre ») et « serre » (du verbe
« serrer » (l. 33).
b) Le nom dérivé du verbe « oppresser » est « oppression » (l. 17).
D. « L’impuissance atroce »
1- a) « quelqu’un » (l. 32) est le sujet commun à tous ces verbes.
b) C’est le personnage qui veut tuer le narrateur qui est désigné par ce sujet.
c) Le pronom personnel « me » (l. 32) qui est le COD de deux de ces verbes.
d) C’est le narrateur qui est désigné par ces COD.
e) On peut en déduire que c’est le narrateur qui subit l’action et que c’est l’inconnu du
cauchemar qui agit.
2- a) L’expression « je ne peux pas » est utilisée à trois reprises.
b) Il s’agit d’une phrase à la forme négative.
d) Le narrateur est incapable d’agir.
e) Il s’agit d’une phrase exclamative.
f) Le narrateur est contraint à l’inaction. Il est désemparé car il ne peut agir
conformément à sa volonté.
3- a) Cet élément s’appelle un préfixe.
b) Le préfixe im- signifie la négation : on parle de préfixe privatif.
c) Les deux adjectifs construits avec des préfixes privatifs sont « incompréhensible » (l. 14)
et « irrésistible » (l. 17). Attention, si tu as relevé le mot « inquiétude », ce n’est pas un
adjectif mais un nom.
20
— © Cned, Français 4e
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Séquence 2
E. Expression écrite
Éléments de correction
Commentaires
C’est la tempête. Je m’efforce de tenir bon,
accroché à la barre du bateau. J’entends les
voiles claquer. Je n’ai pas eu le temps de les
ranger. L’orage a éclaté si soudainement !
Ce serait folie de sortir de la cabine et de
m’aventurer sur le pont ! Ma crainte d’abord,
c’est que le gouvernail, sous l’effet de la mer
démontée, ne se brise. J’essaie de maintenir le
cap même si l’horizon est invisible.
Soudain, la porte de la cabine, sous l’effet
du vent, s’ouvre. Les rafales, aussitôt, me
fouettent, m’attaquent, me submergent, l’eau
déferle sur moi, le vacarme m’assourdit. Je
ne peux rien faire. Les éléments s’acharnent.
Le bois du navire craque de toutes parts. Je
suis un marin expérimenté mais l’ inquiétude
me gagne. Un morceau du mât s’écrase sur la
passerelle et vient se briser à quelques pas de
moi. Je sors.
Je dois rejoindre la cale et me mettre à l’abri !
La pluie me bat, les cordages pendent et me
lacèrent. C’est une menace permanente !
J’ouvre péniblement la trappe qui mène à la
cale. Je descends les marches. Je ne vois rien
car l’endroit est très sombre. Puis, c’est une
épouvante indescriptible qui m’envahit ! Un
trou béant s’est formé à tribord et la mer
envahit l’espace immédiatement !
Présent + première personne « je »
Phrases exclamatives
Utilisation du mot « crainte »
« invisible » : adjectif avec préfixe privatif
Narrateur en position de COD
Phrase négative
Utilisation du mot « inquiétude »
Narrateur en position de COD du verbe
Utilisation du mot « menace »
Phrase négative
Utilisation du mot « épouvante »
« indescriptible » : adjectif avec préfixe
privatif
Séance 4
A. Le retour des cauchemars
1-« Comme je le fais maintenant chaque soir, j’avais fermé ma porte à clé » (l. 2-3) est une
phrase qui montre que le narrateur a pris l’habitude d’avoir peur et d’agir en conséquence.
2- a) Les phrases sont déclaratives.
b) Le narrateur ne traduit pas son émotion par le biais de la ponctuation comme dans
l’extrait de la séance 3 où l’on trouvait des points de suspension, des tirets, des phrases
exclamatives.
3- a)Ce qui le gêne le plus est le fait de souffrir et de ne pas comprendre pourquoi. Il ne
parvient toujours pas à s’expliquer l’origine de son état et la violence de ce qu’il endure.
[Ce qui est terrible avec ce cauchemar, c’est l’incompréhension : le narrateur ne
comprend pas d’où vient cette souffrance qu’il éprouve chaque soir en dormant. Il se
compare à un homme assassiné dans son sommeil qui se réveillerait sur le point de
mourir, sans avoir compris ce qui lui était arrivé.]
b) L’adverbe « voilà » exprime un constat dénué d’émotion. Le narrateur semble désormais
adopter, face à ses cauchemars, une attitude faite de résignation douloureuse et
d’accablement.
4- Le narrateur parvient désormais à se dominer comme le prouve la phrase de la lignes 9-10.
© Cned, Français 4e —
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Séquence 2
B. Le surgissement du fantastique
1- Le phénomène inexplicable apparaît à la ligne 11 : « Elle était vide ! » (l. 11).
2- Le phénomène incompréhensible réside dans le fait que le narrateur se réveille, veut boire et
se rend compte que la carafe est vide alors qu’il n’a aucun souvenir d’avoir bu.
3- a) Les phrases sont exclamatives.
b) Les connecteurs temporels qui organisent le passage sont « d’abord » (l. 12) et « puis »
(l. 12). Ils organisent les étapes d’une lutte entre l’émotion et la raison.
c) Lorsqu’il s’assoit une première fois, le narrateur est dominé par une émotion terrible.
d) Mais lorsqu’il se rassoit à nouveau, il est dominé par l’étonnement, la peur. Les
actions semblent se succéder d’elles-mêmes. On a l’impression que le personnage agit
mécaniquement. Dans sa panique, il n’est plus maître de lui-même, il est dominé par
l’émotion. Lorsqu’il se lève, en revanche, c’est pour essayer de comprendre.
C. La recherche de l’explication
1- a)« Ai-je perdu la raison ? » (l. 1) est la phrase interrogative qui ouvre le texte.
Le narrateur commence à croire qu’il devient fou. La vision de la carafe bien
réelle et inexplicablement vide est plus lourde de conséquences que les visions
cauchemardesques qui l’agitaient pendant son sommeil.
Le narrateur se trouve dans une situation terrible. Il est face à un évènement surnaturel
qu’il ne comprend pas. Il sait qu’il est « sain d’esprit, bien éveillé, plein de raison »
(l. 22-23), mais il se met à douter de lui-même.
b) L’angoisse abominable du narrateur se traduit par des phrases courtes, une succession
de questions, un rythme rapide, des répétitions.
2- L’explication qu’il donne est qu’il doit être somnambule. Il y a alors pour lui deux
possibilités : soit il doit reconnaître que deux êtres vivent en lui, soit il doit admettre qu’il
est possédé par un être autre que lui-même auquel il obéit pendant son sommeil.
3- a)Les deux adjectifs utilisés pour décrire l’être sont « « inconnaissable » et « invisible »
(l. 19).
b) Ce double qui menace le narrateur est désigné à deux reprises par le pronom indéfini
« on » (l. 8 et l. 16). L’emploi de ce pronom indéfini ajoute au trouble du narrateur qui
est incapable de distinguer ou d’identifier ce double qui demeure effectivement indéfini.
4- a)Les deux formes du verbe « comprendre » sont « comprendra » (l. 18 et l. 19) dans le
texte. Ce verbe est employé dans une phrase interrogative.
b) Ces phrases renvoient à l’impuissance du narrateur.
c) Il a peur de quelque chose qu’il ne comprend pas et qu’il ne voit pas. La peur vient du
fait qu’il ne comprend pas ce qui se passe. Les seules explications qu’il trouve mettent
en cause sa santé mentale, ce qui l’affole encore plus.
D. Les homophones « on »/« on n’ »
1- a) On assassine ð On n’assassine pas.
On avait bu cette eau ð On n’avait pas bu cette eau.
b) La prononciation du début de ces quatre phrases est rigoureusement identique.
c) Le « n’ » de la négation, placé devant un son voyelle, n’apparaît pas clairement dans la
prononciation.
d) Le « n’ » est indispensable à l’écrit pour exprimer la négation avec « pas », « plus »,
« guère », etc. Les termes de la négation sont doubles.
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— © Cned, Français 4e
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Séquence 2
2- Entraîne-toi !
On c recevait toute la famille pour l’anniversaire de mon frère. On n’aime guère rester
longtemps à table quand on c est enfant. Pourtant on c venait juste d’attaquer
l’entrée et on c pouvait penser qu’on c resterait assis encore deux bonnes heures.
On n’avait plus très faim. On c avait beaucoup grignoté lors de l’apéritif. Et voilà
qu’on c apportait une terrine monumentale. Ah !, on n’était pas sorti de l’auberge !
On c allait encore attendre longtemps le dessert !
E. Expression écrite
Proposition de corrigé
Commentaires
Je suis seul dans cette vieille maison
abandonnée. Quelle idée d’avoir bêtement
crevé un pneu en pleine tempête dans cet
endroit inquiétant ! J’entends du bruit dans
la pièce voisine. On m’observe. Je le sens !
On m’attend de l’autre côté de la cloison !
On me guette ! On veut me faire peur !
J’entends l’être invisible gratter le plancher.
On marche de l’autre côté de la cloison !
Je ne sais pas si cette chose approche ou
s’éloigne. Vient-elle à moi ? On veut me tuer !
Peut-être ? Mais on n’arrivera pas à me faire
fuir ainsi ! Je vois les éclairs zébrer le ciel.
On continue à marcher à côté. Je perçois
comme un tintement. On marche donc avec
des chaînes ? Un fantôme ? Je suis venu à
l’improviste. On n’aime pas être dérangé
quand on hante une maison, certainement.
La porte grince. Je vais mourir ! Mon
angoisse est abominable ! Un nouvel éclair !
La porte s’entrouvre ! Je suis paralysé !
« Miaou »… Ce n’est qu’un chat avec le
grelot de son collier !
Mon texte commence bien par les phrases
imposées par l’énoncé qui m’invitent à écrire
au présent en utilisant le pronom « je ».
Plusieurs phrases ont le pronom « on » pour
sujet du verbe principal.
Plusieurs phrases exclamatives et
interrogatives pour montrer l’angoisse et le
doute du narrateur.
Vigilance sur l’orthographe du « on n’ » dans
les phrases négatives.
Vocabulaire de la peur et utilisation d’un mot
construit avec un préfixe privatif.
Séance 5
A. Faisons le point
1Le trouble du narrateur ð
À quel moment survient-il ?
À quelle occasion ?
Séance 3
La nuit
Lors d’un cauchemar
Séance 4
La nuit
Après un cauchemar
Séance 5 : l’extrait que tu
viens de lire
Le jour
Lors d’une promenade
2- L’angoisse croît encore. Le trouble du narrateur le gagne même dans la journée !
© Cned, Français 4e —
23
c
c
c
Séquence 2
B. L
ire un extrait qui propose les caractéristiques essentielles d’un
texte fantastique
1- a) La scène se déroule dans le jardin de la propriété du narrateur.
b) Ce lieu est présenté de manière méliorative.
c) On évoque le « soleil » (l. 4), des rosiers qui commencent « à fleurir » (l. 5), des fleurs
« magnifiques » (l. 7).
d) L’impression suscitée chez le lecteur est positive. Cet extrait rappelle l’ambiance sereine
qui se dégageait dès l’incipit (voir la séance 1).
2- a)Le narrateur contemple un rosier qui arbore trois belles fleurs. Il voit l’une de ces fleurs
bouger. Se croyant victime d’une hallucination, il doit se rendre à l’évidence : la fleur a
bel et bien disparu.
b) Le temps est le passé simple.
c) Auparavant, l’imparfait de l’indicatif domine.
d) Ce changement de temps instaure une rupture, une accélération des événements.
3- a) Le sentiment de peur est très présent.
b) L’adjectif qui pourrait résumer l’état d’esprit du narrateur est « fou » (l. 1).
4- a) Le sens le plus sollicité est la vue.
b) Les deux adjectifs qui qualifient l’être mystérieux sont « invisible » (l. 20) et
« imperceptible » (l. 21).
c) Ces deux adjectifs sont construits avec un préfixe privatif.
d) Le trouble du narrateur vient du fait qu’il voit des événements qu’il ne peut expliquer
parce que, précisément, l’être qui en est à l’origine est « invisible ».
5- Le début du texte présente au lecteur un environnement calme. C’est dans cet univers réel
qu’intervient un événement inattendu. Le narrateur sollicite particulièrement sa perception
visuelle. Il est très troublé, puisque, justement, l’être qu’il soupçonne d’être à côté de lui
est « invisible » et « imperceptible ». C’est finalement un sentiment de peur qui le gagne de
plus en plus. Il est peut-être devenu « fou » !
C. Le doute comme moteur du fantastique
1- a) Le mot utilisé est « hallucination(s) » (l. 14 et l. 15).
b) Dans un premier temps, le narrateur ne doute pas : il tente d’expliquer.
c) L’expression « un homme raisonnable et sérieux » (l. 14) désigne justement le narrateur.
d) Ces deux adjectifs insistent sur la lucidité et la bonne santé mentale du narrateur.
2- a)La conjonction de coordination qui vient perturber le raisonnement du narrateur est
« mais » (l. 15).
b) Cette conjonction est utilisée dans une phrase interrogative.
c) Cela suggère que, désormais, le doute s’est installé chez le narrateur.
d) Au début du texte, le rosier possède trois fleurs. À la fin de l’extrait, le rosier a trois
tiges mais seulement deux fleurs. La troisième a disparu.
3- a) Cet événement n’est pas rationnel.
b) Il est impossible d’expliquer ce phénomène de manière logique.
c) Le narrateur décide qu’un être invisible vit avec lui.
d) Cette explication n’est pas satisfaisante car elle échappe au sens logique.
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Séquence 2
D. Expression écrite
Proposition de corrigé
Commentaires
Je suis seul dans cette vieille maison
abandonnée. Quelle idée d’avoir bêtement
crevé un pneu en pleine tempête dans cet
endroit inquiétant ! J’entends du bruit dans
la pièce voisine. On m’observe. Je le sens ! On
m’attend de l’autre côté de la cloison ! On
me guette ! On veut me faire peur ! J’entends
l’être invisible gratter le plancher. On marche
de l’autre côté de la cloison ! Je ne sais pas si
cette chose approche ou s’éloigne. Vient-elle
à moi ? On veut me tuer ! Peut-être ? Mais on
n’arrivera pas à me faire fuir ainsi ! Je vois les
éclairs zébrer le ciel. On continue à marcher
à côté. Je perçois comme un tintement. On
marche donc avec des chaînes ? Un fantôme ?
Non, ce n’est pas possible ! Les fantômes, on
ne les trouve que dans les livres ou dans les
films ! À moins que ? Peut-être ? Je l’entends,
pourtant, ce bruit ! Mon imagination me
joue-t-elle des tours ?
Première étape. Je reprends mon texte rédigé
lors de la séance 4.
J’y ajoute quelques éléments pour insister sur
le doute qui s’empare du narrateur.
Je suis venu à l’improviste. On n’aime pas
être dérangé quand on hante une maison,
certainement. La porte grince. Je vais
mourir ! Mon angoisse est abominable ! Un
nouvel éclair ! La porte s’entrouvre !
Je suis paralysé !
« Miaou »… Ce n’était qu’un chat avec le
grelot de son collier !
Première fin possible : tout s’explique !
L’événement est étrange.
Je suis paralysé ! Presque translucide, une
Seconde fin possible : l’événement reste
silhouette humaine avance. Elle semble glisser inexpliqué. Il s’agit d’un fantôme. On est
sur le sol. Des chaînes pendent à son cou.
dans le surnaturel.
Son visage est difforme. Je reconnais malgré
tout les traits que j’ai vus dans le tableau
qui orne l’entrée de la demeure. Je suis en
présence d’un fantôme ! C’est impossible !
Pourtant, il me fait face et mon sang se fige !
Séance 6
A. Un bref moment de répit
1- a) Le narrateur est enthousiaste, rassuré.
b) Le narrateur est dans cet état car il entrevoit enfin le moyen d’expliquer le mal qui le
hante.
c) Les procédés qui traduisent l’agitation du narrateur sont les répétitions « je me
rappelle » (l. 15) et les phrases exclamatives.
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c
c
Séquence 2
2- a) Ces mots sont des interjections.
b) Elles rendent clairement compte du désarroi du narrateur.
B. Un début d’explication
1- a) La source d’information est la Revue du Monde scientifique.
b) Le titre suggère que c’est une publication sérieuse : l’adjectif « scientifique » insiste sur
cet aspect.
2- Les guillemets délimitent l’article de la revue dans le texte (l. 2 et l. 14).
3- a)
L’épidémie
Le mal du narrateur
De quel pays
l’épidémie se
propage-t-elle ?
Le foyer de l’épidémie Le bateau de l’incipit
est le Brésil.
battait pavillon
brésilien.
De quel pays est
originaire le bateau
que le narrateur
observe dans
l’incipit ? N texte de
la séance 1
Quels sont les signes
de la présence d’un
être mystérieux ?
Cet être boit de l’eau
et du lait.
Le narrateur se rend
compte que l’être
boit son eau.
Par quels signes le
narrateur a-t-il eu
la certitude qu’un
double vit avec lui ?
N texte de la séance
4 (l. 10-20)
Dans le texte, relève,
dans leur ordre
d’apparition (l. 1-8),
les quatre adjectifs
qui caractérisent les
habitants de SanPaulo ?
« éperdus » (l. 5)
« éperdu » (l. 12,
séance 4)
Retrouve le même
adjectif. N texte de la
séance 4 (l. 10-20)
« possédés » (l. 6)
« fou » (l. 1,
séance 5)
Retrouve un adjectif
synonyme. N texte de
la séance 5 (l. 1-3)
« gouvernés » (l. 6)
« qui obéit » (l. 20,
séance 4)
Retrouve un verbe
conjugué qui exprime
la même idée. N
texte de la séance 4
(l. 11-20)
« poursuivis » (l. 6)
b) Les signes entre l’épidémie brésilienne et ceux dont souffre le narrateur sont d’une
ressemblance flagrante.
c) Le narrateur pense que le beau trois-mâts brésilien qui remontait la Seine le 8 mai
dernier est à l’origine de ses problèmes.
C. Le Horla
1- C’est un être tout-puissant, dans la lignée des créatures fantastiques imaginées depuis la
nuit des temps.
26
— © Cned, Français 4e
c
Séquence 2
2- a) Le verbe conjugué au présent de l’impératif est « répéter » (l. 26).
b) Le narrateur parle au Horla.
c) Le narrateur est probablement en train de devenir fou.
3- a)Les mots qui renvoient au réseau lexical de la peur sont : « redoutaient » (l. 20),
« exorcisaient » (l. 21), « inquiets » (l. 21), « monstrueuses » (l. 23).
b) C’est la créature mystérieuse qui est à l’origine de cette peur.
c) La créature est désignée par le nom « Être » à la ligne 17.
d) À la fin du texte, il est nommé « Horla » : le titre de l’œuvre s’explique enfin.
4- a) Le signe de ponctuation qui domine est les points de suspension.
b) Les propos du narrateur sont hachés, interrompus et traduisent ainsi son angoisse.
c) Le narrateur a peur : il est possédé. Surtout, les points de suspension indiquent des
pauses car le narrateur écoute le Horla qui lui parle.
5Vrai
Le narrateur trouve des informations dans une revue scientifique.
Faux
X
Il découvre que le Horla est un être sympathique et bienveillant.
Le narrateur trouve un certain réconfort dans ces informations.
X
X
Les informations sont très rassurantes.
X
Le narrateur veut se rendre au Brésil.
X
La panique gagne peu à peu le narrateur.
X
Le narrateur semble finalement complètement possédé.
X
D. Dictée
Texte de la dictée
Figurez-vous un homme qui dort, qu’on assassine,
et qui se réveille, avec un couteau dans le poumon, et
qui râle couvert de sang, et qui ne peut plus respirer,
et qui va mourir, et qui ne comprend pas – voilà. Ayant
enfin reconquis ma raison, j’eus soif de nouveau ;
j’allumai une bougie et j’allai vers la table où était
posée ma carafe. Je la soulevai en la penchant sur mon
verre ; rien ne coula. – Elle était vide ! Elle était vide
complètement ! D’abord, je n’y compris rien ; puis,
tout à coup, je ressentis une émotion si terrible, que je
dus m’asseoir, ou plutôt, que je tombai sur une chaise !
puis, je me redressai d’un saut pour regarder autour
de moi ! puis je me rassis, éperdu d’étonnement et de
peur, devant le cristal transparent ! Je le contemplais
avec des yeux fixes, cherchant à deviner. Mes mains
tremblaient ! On avait donc bu cette eau ? Qui ?
Remarques
• « qu’on assassine » : attention,
il s’agit d’appliquer la règle de la
séance 4 pour distinguer « on » et
« on n’ ».
• « reconquis » : participe passé
qui se termine en –s (au féminin,
reconquise).
• Les verbes sont essentiellement
conjugués au passé simple : à la
première personne du premier
groupe, pas de –s, sinon cela
devient de l’imparfait !
• « on avait » : on retrouve les
homophones « on »/« on n’ ».
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27
c
c
c
Séquence 2
Séance 7
A. Pour commencer
1- L’impression générale est une impression de chaos : le feu rappelle l’enfer.
2- a)
1
5
10
15
20
25
30
Je regardais ma maison, et j’attendais. Comme ce fut long ! Je croyais déjà que
le feu s’était éteint tout seul, ou qu’il l’avait éteint, Lui, quand une des fenêtres
d’en bas creva sous la poussée de l’incendie, et une flamme, une grande flamme
rouge et jaune, longue, molle, caressante, monta le long du mur blanc et le baisa
jusqu’au toit. Une lueur courut dans les arbres, dans les branches, dans les feuilles,
et un frisson, un frisson de peur aussi. Les oiseaux se réveillaient ; un chien se mit à
hurler ; il me sembla que le jour se levait ! Deux autres fenêtres éclatèrent aussitôt,
et je vis que tout le bas de ma demeure n’était plus qu’un effrayant brasier. Mais un
cri, un cri horrible, suraigu, déchirant, un cri de femme passa dans la nuit, et deux
mansardes s’ouvrirent ! J’avais oublié mes domestiques ! Je vis leurs faces affolées,
et leurs bras qui s’agitaient !...
Alors, éperdu d’horreur, je me mis à courir vers le village en hurlant : « Au
secours ! au secours ! au feu ! au feu ! » Je rencontrai des gens qui s’en venaient déjà
et je retournai avec eux, pour voir.
La maison, maintenant, n’était plus qu’un bûcher horrible et magnifique, un
bûcher monstrueux, éclairant toute la terre, un bûcher où brûlaient des hommes, et
où il brûlait aussi, Lui, Lui, mon prisonnier, l’Être nouveau, le nouveau maître, le
Horla ! Soudain le toit tout entier s’engloutit entre les murs et un volcan de flammes
jaillit jusqu’au ciel. Par toutes les fenêtres ouvertes sur la fournaise, je voyais la
cuve de feu, et je pensais qu’il était là, dans ce four, mort...
– Mort ? Peut-être ?... Son corps ? son corps que le jour traversait n’était-il pas
indestructible par les moyens qui tuent les nôtres ?
S’il n’était pas mort ?... seul peut-être le temps a prise sur l’Être Invisible et
Redoutable. Pourquoi ce corps transparent, ce corps inconnaissable, ce corps
d’Esprit, s’il devait craindre, lui aussi, les maux, les blessures, les infirmités, la
destruction prématurée ?
La destruction prématurée ? toute l’épouvante humaine vient d’elle ! Après
l’homme, le Horla.
– Après celui qui peut mourir tous les jours, à toutes les heures, à toutes les
minutes, par tous les accidents, est venu celui qui ne doit mourir qu’à son jour, à son
heure, à sa minute, parce qu’il a touché la limite de son existence !
Non... non... sans aucun doute, sans aucun doute... il n’est pas mort... Alors...
alors... il va donc falloir que je me tue, moi !...
...........................................
Le Horla, Maupassant (1887).
Je rappelle les caractéristiques d’un récit
fantastique
J’illustre mon propos en repérant
des éléments concrets dans le texte
Dans la séance 2, j’ai vu qu’un récit
fantastique est souvent rédigé à la première
personne et peut prendre la forme d’un
journal intime.
Dès la première ligne, j’encadre un pronom
personnel et un déterminant possessif. ð voir
dans le texte ci-dessus.
28
— © Cned, Français 4e
c
Séquence 2
Dans la séance 3, j’ai vu que le narrateur est
souvent sous l’emprise d’une angoisse/peur
incontrôlable.
Dans le premier paragraphe, je surligne une
phrase exclamative. ð voir dans le texte
au-dessus.
Je souligne cinq mots du champ lexical de la
peur. ð voir dans le texte ci-dessus.
Dans la séance 3, j’ai vu que le narrateur ne
dirige pas l’action : il est passif.
Il n’y a pas de phrases dans lesquelles
le narrateur est en position de COD. Le
narrateur est donc moteur des actions :
pourquoi ce choix ?
Si le narrateur est acteur, il n’agit que par
désespoir et cela montre sa faiblesse. Il agit
mais, finalement, il subit les événements
qu’il ne parvient pas à contrôler.
Dans les séances 4 et 5, j’ai vu que le
narrateur s’interroge en permanence
car il est confronté à un doute.
Je surligne en jaune trois phrases
interrogatives. ð voir dans le texte ci-dessus.
Dans le dernier paragraphe, je relève le nom
employé à deux reprises : « doute ».
b) Ce texte est conforme aux attentes d’un récit fantastique : les principales
caractéristiques sont clairement marquées dans cet extrait.
B. La fin du récit fantastique
1- a)Le narrateur met le feu à sa demeure car il certain d’avoir réussi à y enfermer le Horla :
il veut donc le détruire par les flammes.
b) C’est un acte complètement irraisonné.
2- Le narrateur met directement en danger ses domestiques et, éventuellement, les personnes
qui se rendent sur place.
3- Le narrateur, à la fin du texte, a la conviction que le Horla n’est pas mort et il envisage
alors de se tuer lui-même.
4- Le lecteur ne sait pas précisément si le narrateur a mis cette intention à exécution.
5- Néanmoins, le fait que le journal intime s’achève à ce moment suggère que le narrateur
s’est effectivement tué.
6- Compare l’explicit et l’incipit :
a)
Dans l’incipit
Dans l’explicit
Où se déroule l’action ?
Dans la propriété du narrateur.
Dans la propriété du narrateur.
À quel moment se déroule
l’action ?
Le jour.
La nuit.
Quelle est l’ambiance ?
Sereine, calme.
Infernale, angoissante.
Quel est l’état d’esprit du
narrateur ?
Paisible.
Éperdu.
b) La fin se déroule au même endroit que le début : c’est une structure en miroir qui met
l’accent sur le changement d’atmosphère. L’histoire a progressivement basculé dans le
registre fantastique.
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Séquence 2
Séance 8
Je connais…
Je suis capable de…
Les caractéristiques du récit fantastique :
Le récit fantastique est souvent écrit à la
U
tiliser ces éléments comme dans
première personne. Il peut d’ailleurs prendre la
l’exercice d’écriture de la séance 2.
forme d’un journal intime.
L’emploi du pronom « je » permet aussi au
lecteur de s’identifier pleinement au narrateur
(je = narrateur = lecteur).
Le fantastique, c’est le moment où, dans
l’univers quotidien/réel du narrateur, un
événement inattendu fait irruption.
 Utiliser ces éléments comme dans
l’ensemble des exercices d’écriture de la
séance 5.
Si cet événement est inexplicable, on dira qu’il
est surnaturel.
Mais si on parvient à l’expliquer, on dira qu’il
est étrange.
Le narrateur est souvent passif. Il subit l’action  Distinguer les homophones on/on n’.
et est souvent COD des verbes. Les mots qui le
Dans les exemples qui suivent, ajoute la
caractérisent sont souvent construits avec un
forme qui convient :
préfixe privatif.
On a faim !
Très souvent dans le récit, le narrateur se pose
On n’a plus faim !
des questions : il doute. On trouve alors des
phrases interrogatives.
On en aura toujours plus.
Lorsque le narrateur est possédé par une
force inconnue, cet élément étranger peut être
désigné par le pronom indéfini « on ».
L’angoisse est très présente dans le récit
fantastique :
On n’en peut plus !
 Utiliser ces éléments comme dans
l’exercice d’écriture de la séance 4.
 Utiliser ces éléments comme dans
l’exercice d’écriture de la séance 3.
Le champ lexical de la peur est très utilisé.
La peur du narrateur s’exprime par des
phrases exclamatives ou par des interjections
(« Ah ! », « Mon Dieu ! »).
Les caractéristiques de la fin du récit
fantastique :
 Utiliser ces éléments comme dans
l’exercice d’écriture de la séance 5.
L’explicit est la fin du récit. Ce passage permet
souvent d’apporter une résolution définitive à
l’œuvre.
Dans le récit fantastique, le lecteur doute
toujours entre plusieurs interprétations.
Il reste dans l’incertitude.
 Rédiger un texte fantastique qui
reprend l’essentiel des éléments
nécessaires (= les éléments que tu as
trouvés dans la colonne de gauche).
 Lire un texte fantastique en utilisant un
ton adapté comme dans l’exercice oral
de la séance 7.
30
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Séquence 3
SÉQUENCE 3
Séance 1
A - Comprendre le texte
1- a) Le thème principal du premier paragraphe est l’art impressionniste et ses caractéristiques.
b) Le second paragraphe du texte est consacré à la description d’un tableau.
2- a) L’auteur parle du peintre Édouard Manet.
b) Le tableau présenté par l’auteur s’appelle Dans la serre.
3- a) Oui, l’auteur aime le tableau qu’il décrit.
b) Dans le second paragraphe, les trois mots ou expressions qui permettent de répondre sont :
– « qui est superbe d’exécution » (l. 13)
– « merveilleusement » (l. 17)
– « une œuvre moderne très attirante » (l. 17-18)
– On peut souligner également l’adjectif qualificatif « belle » (l. 16).
B - Observer les différents aspects de l’analyse du tableau
1- Dans le second paragraphe, on peut relever les mots ou expressions se rapportant aux
éléments suivants :
a) les personnages et leur position : « une femme assise sur un banc vert » (l. 10), « un
monsieur penché sur le dessus de ce banc » (l. 10-11), « la femme, un peu engoncée et
rêvante, vêtue d’une robe » (l. 12).
b) le décor : « un banc vert » (l. 10), « de tous côtés, des grandes plantes, et à gauche des
fleurs rouges » (l. 11).
c) les couleurs : « (banc) vert » (l. 10), « (fleurs) rouges » (l. 11), « (enveloppe) verte »
(l. 17).
d) la lumière : « des coups de lumière » (l. 14).
e) la technique (ou la manière) employée par le peintre : « (faite) à grands coups »
(l. 12-13), « (superbe) d’exécution » (l. 13) « (mains enlevées) en quelques traits »
(l. 15).
2- L’expression qui résume le jugement général que l’écrivain porte sur ce tableau est : « c’est
là une œuvre moderne très attirante » (l. 18-19).
C - Comprendre les caractéristiques de l’impressionnisme
1Premier paragraphe
Deuxième paragraphe
Analyse profonde des tempéraments
•
• Des coups de lumière
Vision juste de la couleur
•
• L’air circule
Rendre tel effet de lumière
•
• Une robe faite à grands coups
La recherche du plein air
•
• Elle flirte et vit
La vie en mouvement
•
• Des fleurs rouges / enveloppe verte
•
• La femme engoncée et rêvante
Le procédé des larges touches
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Séquence 3
2Impression, soleil levant
La Naissance de Vénus
Variations de lumière naturelle
Contours flous
Juxtaposition fragmentée des couleurs
Scène d’extérieur
Source de lumière artificielle
Dessin et contours nets
Grands aplats de couleur
Sujet mythologique
D - Associer texte et image
–
–
–
–
–
No 1 : « des grandes plantes » (l. 11)
No 2 : « des coups de lumière se jouant sur le front » (l. 14)
No 3 : « mains enlevées en quelques traits et tenant un cigare » (l. 15)
No 4 : « une robe qui semble faite à grands coups » (l. 12-13)
No 5 : « à gauche des fleurs rouges » (l. 11)
E - Les adverbes en « –ment »
1- a)« L’air circule, les figures se détachent merveilleusement de cette enveloppe verte qui les
entoure. »
b) Ce mot appartient à la classe grammaticale des adverbes.
2- a) Merveilleusement. Ce mot est construit sur l’adjectif qualificatif « merveilleuse ».
b) tempérament – étonnamment – mouvement – vraiment – simplement
3- curieuse  curieusement
ardents  ardemment
superbe  superbement
profonde  profondément
juste  justement
larges  largement
Séance 2
A - L’écrivain au service du peintre
1- a) « Il paraît que je suis le premier à louer sans restriction M. Manet » (l. 1).
b) « J’ai tâché de rendre à M. Manet la place qui lui appartient, une des premières » (l. 19).
c) Dans le dernier paragraphe, le nom qui désigne le rôle de l’écrivain dans sa défense de
M. Manet est « panégyriste » (l. 20).
2- a)
Toiles de M. Manet
Toiles des autres artistes
« chercher les tons justes »
« ces peintures de boudoir »
« peinture solide et forte »
« ces images colorées »
« la vérité et la puissance »
« celles qui sourient bêtement »
« un monde vivant »
« ces misérables toiles »
32
— © Cned, Français 4e
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Séquence 3
b) L’expression du texte qui montre que l’écrivain ne retrouve pas cette impression de vie
dans les toiles des autres peintres est : « ces misérables toiles où je ne trouve rien de
vivant » (l. 2-3).
3- a)Dans cet article, l’écrivain est désigné par le pronom personnel je, et M. Manet par le
pronom personnel il.
b) La phrase dans laquelle l’écrivain et le peintre sont désignés ensemble par un seul
pronom personnel est : « Un jour, nous serons vengés tous deux » (l. 20-21).
c) L’écrivain emploie le pronom personnel nous pour montrer la proximité entre les deux
artistes (Manet et lui) qui sont tous deux des « tempéraments » et la solidarité entre les
deux hommes : les critiques ont ri de Manet, comme ils ont ri de Zola.
B - Guider le goût du public
1- « Vous savez quel effet produisent les toiles de M. Manet au Salon. »
a) Le verbe savez est conjugué à la deuxième personne du pluriel.
b) Le pronom vous désigne les lecteurs de l’article.
2- a)Dans l’ensemble du texte, les verbes conjugués à cette personne sont les suivants :
« regardez » (l. 14), « regardez » (l. 14), « étudiez » (l. 15), « regardez » (l. 16), « verrez »
(l. 16), « regardez » (l. 17), « éclatez » (l. 18), « entendez » (l. 22).
b) Parmi les verbes relevés, « regardez » est répété plusieurs fois. Il est conjugué au mode
impératif.
c) La répétition du verbe « regardez » nous montre que Zola cherche à guider le regard du
public, à faire son éducation artistique en attirant son attention sur les aspects qui lui
semblent importants.
C - La forme impersonnelle du verbe
1- a)Dans l’expression « il ne recule pas devant les brusqueries de la nature », c’est le peintre
É. Manet qui est désigné par le pronom personnel il.
b) Dans la phrase : « Il paraît que je suis le premier à louer sans restriction M. Manet », le
pronom personnel il ne désigne personne et ne reprend aucun nom du texte.
2- Les trois autres verbes du texte qui sont employés à la forme impersonnelle sont :
– « (il) arrive » (l. 9)
– « (il y) a » (l. 21)
– « (il) est (impossible) » (l. 22)
D - Expression écrite
Récapitulatif des consignes
Fait
Tu as remplacé les verbes soulignés par des synonymes.
Tu as respecté le mode, le temps et la personne auxquels
les verbes sont conjugués.
Tu as recopié le paragraphe sans faute d’orthographe.
N’observez plus les tableaux voisins. Observez les personnes vivantes qui sont dans la salle.
Examinez les oppositions de leurs corps sur le parquet et sur les murs. Puis observez les toiles
de M. Manet : vous constaterez que là sont la vérité et la puissance. Observez maintenant les
autres toiles, celles qui sourient bêtement autour de vous : vous pouffez de rire, n’est-ce pas ?
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33
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Séquence 3
Séance 3
A - L’écrivain, modèle du peintre
1- a)
L’écrivain
Le peintre
« l’engourdissement »
« l’œil clair »
« la fatigue du regard »
« le visage tendu »
« demi-sommeil de la pose »
« tout à son œuvre »
b) Pendant les séances de pose, l’écrivain est plongé dans un « demi-sommeil », ses
membres sont engourdis, et ses yeux fatigués. Le peintre est, au contraire, attentif et
très concentré.
2- a)Parmi les objets représentés dans le tableau de Manet, ceux qui appartiennent à
l’univers de l’écrivain sont la plume, l’encrier, les livres et les brochures.
b) Dans le second paragraphe du texte, l’expression par laquelle Zola se désigne sous
le regard du peintre est : « il me copiait comme il aurait copié une bête humaine
quelconque » (l. 6-7).
c) Cette expression montre que le peintre oublie la personne qu’il a en face de lui.
Ce n’est plus l’écrivain Zola mais un échantillon de la nature qu’il s’agit de copier le plus
fidèlement possible.
3- a)Dans les dernières lignes de son article, Zola attire l’attention du lecteur sur « la main
(placée sur le genou) » (l. 31).
b) Zola insiste autant sur cet élément, d’abord parce que la main est parfaitement réussie,
ensuite parce qu’elle est l’outil de travail à la fois de l’écrivain et du peintre.
B - Le naturalisme* en peinture
1- a)« Je défie tout autre portraitiste de mettre une figure dans un intérieur, avec une égale
énergie, sans que les natures mortes environnantes nuisent à la tête. »
Le décor
Le personnage
Un intérieur
Une figure
Les natures mortes environnantes
La tête
b) Le jugement par lequel l’écrivain exprime la réussite technique de Manet est : « ce
portrait est un ensemble de difficultés vaincues » (l. 25).
2- a)Dans le deuxième paragraphe, Zola emploie le verbe « copier » (l. 6) pour désigner la
manière dont Manet le peignait.
b) Il s’agit d’un « mauvais » conseil car Manet ne sait pas inventer. Il ne peut travailler
qu’en copiant son modèle avec exactitude.
d) Les deux qualités nécessaires, selon Manet, pour réussir une toile sont « l’interprétation
exacte » (l. 14) et « l’analyse fidèle » (l. 14-15).
3- a) Le mot « naturaliste » est construit sur le mot « nature » (l. 12).
b) Zola qualifie Manet de peintre naturaliste parce que celui-ci privilégie l’observation
précise et fidèle de la nature à l’invention. Manet ne peut créer qu’en copiant la réalité
avec la plus grande exactitude.
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Séquence 3
C - Le dialogue entre littérature et peinture
1- a) Sur le tableau de Manet, Zola est en train de lire, il consulte un ouvrage.
b) Dans le tableau de Manet, certains objets font référence à l’univers de la peinture : la
toile et les estampes sur le mur, le paravent japonais sur la gauche, derrière l’écrivain.
c) Dans les deux derniers paragraphes du texte de Zola, les deux expressions qui désignent
ces objets sont : « les cadres » (l. 25) et « le charmant paravent japonais » (l. 26).
2- La toile que Manet a représentée sur son tableau s’appelle Olympia et date de 1863.
3- b) 1 : « seule, à gauche, une allée sombre s’enfonçait » (l. 4-5)
2 : « au fond […] une brune […] adorable(s) note(s) de chair » (l. 8-10)
3 : « une femme nue […] elle souriait » (l. 6-7)
4 : « sa main gauche, sur laquelle il s’appuyait, dans l’herbe » (l. 12-13).
Séance 4
A - Comprendre le texte
1- a) Le thème essentiel du premier extrait est désigné par le mot « tissus » (l. 3).
b) Le thème essentiel du second extrait est désigné par le mot « ombrelles » (l. 1).
2- a) Les verbes de ces deux extraits sont conjugués à l’imparfait de l’indicatif.
b) Il s’agit de textes descriptifs.
B - Une écriture impressionniste
1- a) Ces textes font principalement appel à la vue.
b) Les couleurs par lesquelles l’auteur développe l’expression « les tons sourds de laine »
sont : « les gris fer, les gris jaunes, les gris bleus » (l. 4-5).
c) Les adjectifs de couleur employés par l’auteur pour qualifier les « teintes claires » des
ombrelles à trente-neuf sous sont « bleu pâle, blanc crème, rose tendre » (l. 9).
d) Ces couleurs sont séparées par des virgules.
e)
rose
•
• fer
• pâle
gris
•
blanc
•
bleu
•
• jaunes
• tendre
• bleus
• crème
f) En exprimant chacune de ces couleurs par deux mots au lieu d’un seul, l’écrivain peut
exprimer toutes les nuances de couleur et donner une grande précision à ses descriptions.
2- a)« Et les étiquettes blanches des pièces étaient comme une volée de rares flocons blancs […]. »
Cette figure de style se nomme la comparaison.
b) Dans le second extrait, deux autres figures du même type sont :
– « arrondies comme des boucliers » (l. 1-2)
– « elles semblaient de grandes lanternes vénitiennes » (l. 6-7).
c) Dans le premier extrait, l’image employée pour caractériser les tissus est « c’était une
mer montante » (l.3-4).
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Séquence 3
d) Cette figure de style s’appelle une métaphore.
e) Les verbes de mouvement qui ont pour sujet le pronom personnel « elles » sont
« couvraient » (l. 2), « descendaient », (l. 4) « filaient » (l. 5).
f) L’impression produite par l’emploi de ces verbes est que les ombrelles semblent
vivantes, comme animées d’une vie propre.
3- a)Le thème exprimé par l’emploi de ces mots est celui du feu (ou de la lumière).
b) Dans ces deux extraits, les trois autres termes appartenant au domaine pictural sont
« teintes » (l. 4), « tons » (l. 4), « dessinaient » (l. 3).
C - Expression écrite
Voici un exemple de description possible pour le tableau de Renoir : Femme à l’ombrelle dans un
jardin.
Ce jardin était un océan de couleurs claires. Les tons bleu pastel, vert tendre, rose pâle venaient
s’échouer sur la toile comme des vagues successives. Au premier plan, les fleurs mouchetaient
de points lumineux les couleurs plus sombres de l’herbe. Tout au fond, les arbres bariolaient
l’espace d’un dégradé de vert. Sur cette mer de teintes claires, la robe de la jeune femme formait
une tache noire et l’ombrelle qu’elle tenait auréolait sa tête d’un cercle rose.
Séance 5
A - Identifier l’œuvre et son sujet
1- a) Ce tableau a été peint par Pierre-Auguste Renoir.
b) La toile porte le titre : Bal du moulin de la Galette.
c) Cette toile a été peinte en 1876.
d) La technique utilisée pour peindre cette œuvre est celle de l’huile sur toile.
e) On peut voir ce tableau au musée d’Orsay, à Paris.
2- a) Ce tableau représente une scène de bal, de danse.
b) Elle se déroule au moulin de la Galette, un restaurant situé sur la Butte Montmartre à
Paris.
c) Les personnages du premier plan sont assis et conversent en se désaltérant, les autres
dansent.
d) On peut distinguer, au premier plan, des bancs, des chaises et des tables chargées de
verres. On remarque également de nombreux lampadaires. Au fond, se trouvent des
bâtiments où l’on devine un orchestre.
B - La composition du tableau et ses couleurs
1- a) Étudie les différents plans du tableau en leur associant les éléments suivants :
Les plans
Les éléments observés
premier plan •
• des bâtiments et l’orchestre
second plan •
• des danseurs
arrière-plan •
• des personnes assises qui discutent
b) Les lignes dominantes de ce tableau sont les lignes verticales.
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Séquence 3
2- a) Les couleurs dominantes dans ce tableau sont le bleu, le vert et le rose.
b) Parmi ces couleurs, le bleu domine avec toutes ses nuances.
C - Un tableau impressionniste
1- a) La scène représentée est une scène d’extérieur.
b) Les éléments représentés ont des contours flous.
2- a)Pour mettre en valeur ce couple de danseurs, le peintre a utilisé la lumière. Le couple
semble être entouré de lumière au sol.
b) Sur ces détails, les taches claires sur les objets représentés correspondent à des reflets
de lumière.
c) La présence inégale de ces reflets sur les objets ou sur les personnages peut s’expliquer
par le fait que la lumière traverse le feuillage des arbres de manière aléatoire et se
répartit donc inégalement.
Séance 6
Je connais…
Les rapports entre littérature et peinture
 Je sais que les écrivains se sont intéressés
à la peinture et ont écrit des articles de
critique d’art.
 Ces articles ont pour but de décrire et
d’analyser les œuvres mais aussi de former
(guider) le goût du public.
Je suis capable de…
 Nommer deux écrivains qui ont écrit sur
l’art : Joris-Karl Huysmans
Émile Zola
 Citer le nom du peintre que Zola a
défendu dans ses articles :
Édouard Manet
 Je sais que dans ces articles les écrivains
s’engagent personnellement et expriment
un jugement sur les œuvres.
La technique d’analyse d’un tableau
 Je sais qu’il faut étudier les différents
plans et les lignes de force, c’est-à-dire sa
composition.
 Je sais qu’il faut être attentif à la technique,
aux couleurs employées.
Le mouvement impressionniste
 Je sais qu’il est né dans la seconde moitié
du xixe siècle.
 Je sais que l’élément essentiel des tableaux
impressionnistes est la lumière et ses
reflets.
 Citer au moins trois peintres
impressionnistes :
Manet
Renoir
Monet
 Je sais que la technique impressionniste
consiste à juxtaposer des touches de
couleur.
 Je sais que les toiles impressionnistes
présentent des objets aux contours flous.
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Séquence 3
Je connais…
La forme impersonnelle du verbe
Je suis capable de…
 Repérer et encadrer dans une phrase un
verbe à la forme impersonnelle :
 Je sais qu’un verbe à la forme
impersonnelle a pour sujet le pronom il qui  « Il est impossible […] que M. Manet
ne désigne personne.
n’ait pas son jour de triomphe et qu’il
n’écrase pas les médiocrités timides qui
l’entourent. »
Les adverbes de manière
 Je sais que la plupart se construisent avec
le suffixe : -ment.
 Je sais qu’ils sont formés sur l’adjectif
qualificatif au féminin.
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 Repérer et souligner les adverbes de
manière :
brutalement – mouvement – rapidement
– correctement – décollement
 Construire des adverbes de manière à
partir des adjectifs suivants :
propre : proprement
clair : clairement
prudent : prudemment
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Séquence 4
SÉQUENCE 4
Séance 1
A - L’arrivée à Paris
1- a) Les trois personnages sont Pauline (20 ans), Jean (16 ans) et Pépé (5 ans).
b) Ils sont frères et sœur.
c) Ils sont vêtus de noir parce qu’ils portent encore les vêtements du deuil de leur père.
d) Ils viennent de Valognes, dans la Manche, et se rendent chez leur oncle Baudu, qui
habite rue de la Michodière à Paris.
2- a)Dans le premier paragraphe, les mots qui décrivent l’état dans lequel se trouvent les
personnages en arrivant à Paris sont : « brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du
vaste Paris » (l. 3-4).
b) Les personnages vont s’arrêter devant un grand magasin de nouveautés.
c) Les indications permettant de localiser précisément ce bâtiment sont : « à l’encoignure
de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin » (l. 15-16).
d)
Plan de Paris, Girard (1854), © BnF.
B - Le grand magasin
1- a) Le grand magasin se nomme Au Bonheur des Dames.
b) « Le magasin […] bourdonnait à l’intérieur comme une ruche qui s’éveille. » (l. 22-23)
Le narrateur choisit cette comparaison pour montrer l’agitation qui règne au sein du magasin,
juste avant l’ouverture. Les vendeurs se préparent, les employés vont et viennent, comme les
abeilles dans une ruche.
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c
c
c
Séquence 4
2- a) Le magasin Au Vieil Elbeuf appartient à Baudu, l’oncle de Denise.
b)
Maison : énorme
s
me
a
D
des
r
eu
nh
o
B
Au
l’enseigne :
deux femmes souriantes
vitrines :
les étalages éclataient
en notes vives
la porte :
tout en glace
Maison : enduite d’un ancien badigeon rouillé
l’enseigne :
les lettres jaunes
déteignaient
Au Vieil Elbeuf
les vitrines :
profondes, noires,
poussiéreuses
la porte :
ouverte […] sur
les ténèbres
humides d’une cave
c) Les deux magasins s’opposent par leurs couleurs : claires pour le Bonheur des Dames,
sombres et noires pour le Vieil Elbeuf. Ils s’opposent également par leur taille et
leur aspect : le grand magasin est « énorme », ses étalages clairs sont attirants. Le
Vieil Elbeuf est plat, la boutique semble « écrasée » et abîmée par le temps. Enfin,
l’abondance et la profusion d’articles dans les étalages du Bonheur des Dames
s’opposent à la nudité des vitrines du Vieil Elbeuf.
C - La réaction des personnages
1- a)La première réaction des personnages lorsqu’ils découvrent le magasin Au Bonheur des
Dames est la surprise, l’émerveillement.
b) « […] ils suivirent les vitrines, s’arrêtant de nouveau devant chaque étalage. » (l. 50-51)
« Mais la dernière vitrine surtout les retint. » (l. 59)
« Mais, comme elle entrait dans la rue, Denise fut reprise par une vitrine […]. » (l. 76-77)
c)
40
Personnages Jean
Denise
Pépé
Réactions
- émue
- intéressée
- absorbée
- une admiration
- troublé et ravi
- ouvrait des yeux
énormes
— © Cned, Français 4e
- immobile
- bouche ouverte
- rose de plaisir
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Séquence 4
d) La phrase qui peut correspondre à cette image est :
« Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés
et perdus, au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons […] » (l. 3-4).
2- a) Les deux magasins sont décrits à travers le regard de Denise.
b) « Denise vit une tartanelle » (l. 45) - « Et jamais elle n’avait vu cela » (l. 78-79) - « ce
qui frappa surtout Denise » (l. 123).
c) Denise était vendeuse, chargée des confections, chez Cornaille, à Valognes.
j e retiens
Découvrir le début du roman
Les premières pages d’un roman, appelées aussi incipit, apportent au lecteur les informations
essentielles pour comprendre l’histoire :
– Le nom des personnages : Denise, Jean et Pépé.
– Leur situation : Ils viennent retrouver leur oncle Baudu.
– Le lieu où se déroulera l’action : le grand magasin Au Bonheur des Dames.
– Au Bonheur des Dames et Au Vieil Elbeuf sont deux magasins qui s’opposent par leur
taille et leur aspect. Le premier symbolise la modernité des grands magasins en plein
développement ; le second, les anciennes boutiques du petit commerce.
– Ces deux magasins sont le plus souvent décrits selon le point de vue* de Denise.
D - Une écriture naturaliste
1- a) La description des articles exposés dans les vitrines est très détaillée.
b) les « malines », les « valenciennes » (les applications de Bruxelles, les points de Venise,
rotonde, les sorties-de-bal) (l. 83-84 et 88-89).
2- Ces phrases insistent sur la vieillesse et l’usure de cette boutique.
3- Quelques pages plus loin, voici la présentation de Mme Baudu et de sa fille :
« En quelques phrases brèves, il mettait au courant Mme Baudu et sa fille. La première
était une petite femme mangée d’anémie1, toute blanche, les cheveux blancs, les yeux
blancs, les lèvres blanches. Geneviève, chez qui s’aggravait encore la dégénérescence de
sa mère, avait la débilité2 et la décoloration d’une plante grandie à l’ombre. Pourtant, des
cheveux noirs magnifiques, épais et lourds, poussés comme par miracle dans cette chair
pauvre, lui donnaient un charme triste. »
1- anémie : faiblesse due à la diminution des globules rouges dans le sang.
2- débilité : extrême faiblesse.
a) Dans ce texte une expression soulignée montre que la faiblesse physique de la mère a
été transmise à la fille.
b) C’est la métaphore de la plante qui est employée pour caractériser Geneviève
(« plante » (l. 4) , « poussés » (l. 5)).
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Séquence 4
Séance 2
A - L’entretien avec le directeur
1- a) Denise est convoquée par le directeur parce qu’elle était mal habillée et mal coiffée.
b) La nuit précédente, pour améliorer son image, Denise avait rétréci sa robe, qui était
trop grande et avait tenté de mieux se coiffer.
c) Lorsqu’elle se rend chez le directeur, Denise est persuadée qu’il va la renvoyer.
2- a) Mouret traite la jeune femme comme une enfant, avec pitié.
b) La phrase qui pourrait correspondre à l’image est la suivante :
« Il s’était levé, il vint corriger sa coiffure, du même geste familier dont Mme Aurélie
avait essayé de le faire la veille » (l. 23-24).
B - Analyser le vocabulaire de la souffrance
1- Les souffrances endurées par Denise sont à la fois physiques et morales.
2- « le martyre physique »
a) Voici les mots et expressions qui désignent les souffrances physiques de Denise et que tu
devais souligner :
–« Les paquets de vêtements lui cassaient les bras » (l. 54-55)
–« courbaturée, les épaules meurtries » (l. 56)
–« elle avait les pieds enflés » (l. 60)
–« les talons battaient de fièvre, la plante s’était couverte d’ampoules, dont la peau
arrachée se collait à ses bas » (l. 61-62)
–« un délabrement du corps entier, les membres et les organes tirés par cette lassitude
des jambes » (l. 63-64).
b) FATIGUE(S) = LASSITUDE
À BOUT DE FORCES = ÉPUISÉE
c)
– Liste 1 : fatigues – troubles – maladies
– Liste 2 : courbaturée – meurtries – broyés
– Liste 3 : souffrir – défaillir – succomber
3- a)Voici les mots et expressions qui désignent les différentes façons dont Denise est
persécutée par ses collègues :
– « la sourde persécution de ses camarades » (l. 71)
– « des mots blessants, des inventions cruelles, une mise à l’écart » (l. 72-73)
– « ne jamais lui laisser une cliente sérieuse » (l. 79)
– « d’une haine instinctive » (l. 80)
b) Les deux mots qu’emploient les vendeuses pour parler de Denise sont « sabot » et « tête
de pioche » (l. 75).
c) La définition de l’adjectif « sourd » qui correspond au texte est la suivante : « qui ne se
manifeste pas nettement, qui se fait de manière secrète ».
4- a)Les deux synonymes du mot « courage » sont « bravoure » (l. 50) et « vaillance » (l. 67).
b) Le trait de caractère dont fait preuve Denise est « l’entêtement » (l. 67).
42
— © Cned, Français 4e
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Séquence 4
c) Dans le dernier paragraphe, l’expression qui annonce l’évolution des qualités
de vendeuse de Denise est « lorsqu’elle se révéla plus tard comme une vendeuse
remarquable » (l. 76-77).
C - Expression écrite
Proposition de correction
Consignes
Chaque jour, le mineur redescendait dans ces galeries étroites
où il devait extraire le charbon à même la roche, avec une simple
pioche. Les conditions de travail dans la mine étaient épuisantes. À
la difficulté de la tâche, s’ajoutaient la chaleur insupportable et la
promiscuité. Des éclats de roches le blessaient souvent. Parmi ses
camarades, les plus anciens souffraient tellement qu’ils étaient sur
le point de défaillir, les plus faibles succombaient parfois, le corps
fatigué et malade.
Personne effectuant
un métier difficile et
fatigant.
Vocabulaire de la
souffrance
Verbes à l’imparfait
Le soir, lorsqu’il regagnait la surface, le délabrement de ses
membres était une torture. Et il rentrait, les reins brisés, les bras
cassés, prendre quelques heures de repos.
Séance 3
A - « Le coup de terreur des congés »
1- « Un vent de panique » (l. 1)
a) Il souffle un vent de panique parce que la direction licencie de nombreux employés.
b) Cela intervient en été parce que le magasin est vide de clientes pendant les mois de
juillet et d’août.
2- a) C’est Bourdoncle qui se charge de renvoyer les commis.
b) Bourdoncle prononce toujours cette phrase : « Passez à la caisse ! » (l. 15).
c) Trois exemples de motifs utilisés pour licencier les employés :
– « Vous étiez assis, monsieur » (l. 17)
– « Vous répondez, je crois » (l. 17-18)
– « Vos souliers ne sont pas cirés » (l. 18).
d) Non, ces motifs sont injustes et la sanction est disproportionnée.
B - La critique sociale
1- a) Les termes qui développent cette métaphore sont « massacre » (l. 19),
« mécanique » (l. 20), « étranglait » (l. 21), « condamnés » (l. 22), « hachait » (l. 23).
b)
Verbes
Compléments
écrémer
•
• au pavé
balayer
•
• le plancher
rendre
•
• le personnel
déblayer
•
• le magasin
c) L’image qui est donnée de ces renvois est péjorative.
2- a)Les vendeurs acceptent leur « situation précaire » par habitude et parce qu’ils n’avaient
pas d’autre choix.
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c
c
c
Séquence 4
b) Complète ce schéma sur l’emploi des métaphores* à l’aide de mots du texte.
instrument
machine
le magasin
les employés
mécanique
rouage
d) De manière générale, les directeurs de magasins ou d’usines ne se préoccupent pas
du sort de leurs employés : « dans le branle indifférent de la machine » (l. 33) (ou
« aucune reconnaissance des services rendus » (l. 34-35)).
3- « L’usine chômait, on supprimait le pain aux ouvriers » (l. 32)
a) « L’usine chômait, on supprimait le pain aux ouvriers. »
b) Dans cette phrase, il y a une relation logique de cause (l’usine chômait) à conséquence
(on supprimait le pain aux ouvriers).
c) Cette relation est exprimée avec :
– une conjonction de coordination :
 L’usine chômait donc on supprimait le pain aux ouvriers.
– une conjonction de subordination :
 L’usine chômait si bien que l’on supprimait le pain aux ouvriers.
d) L’aspect mécanique et répétitif des licenciements est bien rendu par l’emploi de
l’imparfait d’habitude et par la juxtaposition des deux propositions.
4- a)« Tant pis pour ceux qui ne savaient pas se tailler leur part ! » (l.35). Cette phrase est de
type exclamatif et marque un jugement du narrateur.
b) Le narrateur porte un regard sévère et critique sur ces licenciements.
C - Expression écrite
Sujet : Comment Émile Zola présente-t-il dans cet extrait la condition des employés au XIXe siècle ?
Dans cet extrait, Émile Zola donne des renvois en masse une image péjorative. D’abord, il
utilise la métaphore de la mécanique pour caractériser le fonctionnement du grand magasin
qui broie l’être humain dans la plus grande indifférence. Ensuite, il dénonce la situation
précaire des employés et le récit laisse parfois la place au jugement.
D-L
es propositions subordonnées circonstancielles :
cause, conséquence, but
1- a) et b)
Phrase 1 : « Cependant Denise, au milieu de ce coup de balai, était si menacée, qu’elle
vivait dans la continuelle attente d’une catastrophe. »  conséquence
Phrase 2 : « Alors, comme ses appointements et son tant pour cent ne suffisaient point,
elle avait eu l’idée de chercher un petit travail, en dehors de son emploi. »
 cause
Phrase 3 : « Mouret, chaque matin, lorsqu’il faisait avec Bourdoncle son inspection,
prenait à part les chefs de comptoir, qu’il avait poussés, l’hiver, pour que la
vente ne souffrît pas, à engager plus de vendeurs qu’il ne leur en fallait, quitte à
écrémer ensuite leur personnel. »  but
c) Le verbe « souffrît » est conjugué au subjonctif imparfait.
44
— © Cned, Français 4e
c
Séquence 4
2-
– Comme les clientes sont moins nombreuses l’été, il faut renvoyer un tiers des commis.
cause
– Denise donne de l’argent à son frère, afin qu’il puisse payer ses dettes.
but
– La jeune vendeuse était si courageuse qu’elle avait pris un second travail.
conséquence
– Une cliente s’est plainte parce qu’une vendeuse avait mangé de l’ail.
cause
Séance 4
A - Un magasin moderne
1– la force de la publicité no 3
– la psychologie de la femme no 4
– l’architecture et la structure du magasin no 1
– les aménagements intérieurs des magasins no 5
– des attentions pour les femmes no 2
2- a)Les deux principaux matériaux de construction de cette architecture sont le fer et le
verre.
b) « Partout on avait gagné de l’espace, l’air et la lumière entraient librement, le public
circulait à l’aise, sous le jet hardi des fermes à longue portée » (l. 10-12).
c)
« On avait
vitré
les cours,
transformées
en halls »
« Des colonnes »
« des escaliers
de fer
s’élevaient du
rez-de-chaussée »
Le grand escalier des magasins du Bon Marché, 1872, © BnF.
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45
c
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Séquence 4
e) La métaphore employée dans le premier paragraphe pour désigner le Bonheur des
Dames est « la cathédrale du commerce moderne » (l. 12).
f) Cette métaphore met l’accent sur la taille et la grandeur de ce magasin et indique que
la nouvelle religion est celle du commerce.
g) a) Les aménagements conçus par Mouret pour le confort des clientes sont :
« deux ascenseurs, capitonnés de velours » (l. 26-27)
« un buffet » (l. 27)
« un salon de lecture » (l. 28)
« une galerie monumentale » (l. 28).
b) Pour « conquérir la mère par l’enfant », Mouret crée des rayons pour petits garçons
et fillettes.
B - Le triomphe de la publicité
1- a) Le synonyme de « publicité » employé plusieurs fois dans cet extrait est « réclame ».
b) Les quatre supports employés pour faire la publicité du magasin Au Bonheur des Dames
sont : les catalogues, les annonces, les affiches et les ballons pour enfants.
c) Mouret réussit à rendre ses catalogues plus attrayants en les illustrant de gravures et en
y collant des échantillons.
2- Expression écrite
Proposition de correction
Consignes
Le dessin de cette affiche représente une scène de vente au
 Description et
magasin Au Paradis des Dames. On y voit des vendeurs déployer
explication du dessin
des étoffes sous les yeux des clientes admiratives qui ne peuvent
s’empêcher de toucher les étoffes. Des petits anges écartent de
grands rideaux, dévoilant ainsi la scène. Ces anges font référence
au terme « paradis ».
Le texte de l’affiche mentionne le nom du magasin, son adresse ;  Analyse du texte et de
il indique la nature du commerce (« nouveautés », « chaussures
la typographie
pour dames »…) et annonce les dates de son inauguration.
Les mots sont mis en valeur par l’emploi de caractères gras,
et par leur grande taille (surtout pour le nom, la mention des
nouveautés et l’inauguration).
On peut distinguer trois arguments de vente principaux : l’entrée  Les différents
est libre, le prix est fixe et le magasin vend à très bon marché.
arguments de vente
C - L’analyse de la femme
1- a) Voici les deux phrases que tu devais souligner :
– « la femme est sans force contre la réclame » (l. 44)
– « elle ne résistait pas au bon marché » (l. 46)
b) Le système des « rendus » consiste à pouvoir rapporter un article s’il ne nous satisfait
pas.
2- a) Voici deux expressions que tu pouvais recopier :
– « il l’analysait en grand moraliste » (l. 45-46)
– « il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme » (l. 50-51).
b) Mouret considère les clientes comme des proies.
46
— © Cned, Français 4e
c
Séquence 4
Séance 5
A - La victoire de Denise
1- Les deux synonymes du mot « victoire » sont « triomphe » (l. 32) et « succès » (l. 34).
2- Denise est nommée première du rayon « costumes pour enfants ».
3Personnages
Réactions
Mme Aurélie
•
•
est réduit à l’impuissance
Marguerite
•
•
se répand en éloges
Clara
•
•
affiche des sentiments affectueux
Jouve
•
•
est pris d’inquiétude
Hutin
•
•
lui parle courbé en deux
Bourdoncle
•
•
est travaillée d’un sourd respect
4- Denise était douce, accueillante, et prête à donner son cœur.
B - Étudier le vocabulaire de la misère
1- a)Les deux expressions qui montrent que Denise souffre encore de la misère de ses débuts
au Bonheur des Dames sont :
– « ses souffrances du début la poignaient encore » (l. 73)
–« Denise ne s’en tenait pas à vouloir panser les plaies vives dont elle avait saigné »
(l. 100-101).
b) Elle juge les renvois brusques des commis « maladroits et iniques, nuisibles à tous »
(l. 72).
c) Lorsqu’elle rencontre une nouvelle vendeuse dans les rayons, Denise éprouve un
sentiment de pitié.
2- a) Cette expression désigne une vie pénible et misérable.
b) Les trois possibilités envisagées sont :
– « mortes à la peine, phtisiques ou anémiques, de fatigue et de mauvais air » (l. 78-79)
– « quelques-unes roulées au trottoir » (l. 79-80)
– « mariées, enterrées au fond d’une petite boutique de province » (l. 80-81).
C - Les idées de Denise sur le nouveau commerce
1- a)Denise veut améliorer le sort des commis et des vendeuses d’abord parce qu’elle est
soucieuse de leur sort, qu’elle trouve injuste, ensuite parce qu’elle considère que les
employés travailleront mieux s’ils sont mieux traités.
b) Les deux réformes importantes qui améliorent le sort précaire des vendeurs sont :
–« on remplaçait les renvois en masse par un système de congés accordés aux mortessaisons » (l. 95-96).
– « on allait créer une caisse de secours mutuels » (l. 96-97).
c) Voici quelques-unes des améliorations apportées :
– « créer un corps de musique » (l. 103)
© Cned, Français 4e —
47
c
c
c
Séquence 4
–« une salle de jeu pour les commis, deux billards, des tables de trictrac et d’échecs »
(l. 108-109)
– « des cours le soir dans la maison » (l. 109)
– « une bibliothèque fut créée » (l. 111)
– « un médecin à demeure donnant des consultations gratuites » (l. 112-113)
– « des bains, des buffets, un salon de coiffure » (l. 113).
2- a)Face aux idées de Denise, Mouret était « séduit » (l. 92) et « l’écoutait en la
plaisantant » (l. 94).
b) Cette expression signifie que le magasin possède toutes les structures nécessaires pour
fonctionner seul, et pour satisfaire tous les besoins des employés, comme un monde
clos sur lui-même.
c) La métaphore employée à la fin de l’extrait pour désigner le Bonheur des Dames est :
« cette cité du travail » (l. 115-116).
h) Cette métaphore insiste sur l’immensité du grand magasin et sur la variété des
aménagements créés : il est devenu une ville dans la ville.
D - L’orthographe de quelques séries préfixales
1- a) accueillait - dédoublé - disparaissant - incapable - impuissant - emportait - entachait
b) Le préfixe commun aux mots impuissant et incapable s’écrit différemment en fonction de
l’initiale du radical qu’il précède.
2- Complète les mots suivants en ajoutant le préfixe con- ou l’une de ses variantes.
compagnon - collection - corriger - consacrer - commettre - comparer
E - L’orthographe de quelques séries suffixales
1- comptoir - victoire - fillette - enfantine - musicien - armoire - trottoir - culottes
2- Ancienne - inquiète - muette - secrète - méditerranéenne - pâlotte - sotte - cadette douillette
Séance 6
A - Une scène de deuil
1- a) Le jour de l’enterrement de Geneviève, le ciel est noir et il fait un temps pluvieux.
b) Les deux couleurs dominantes dans le premier paragraphe sont le noir (« un temps
noir » (l. 1), « un ciel de suie » (l. 1), « l’allée obscure » (l. 5), « ce monde vêtu de noir »
(l. 20)) et le blanc (« drap blanc » (l. 2), « roses blanches » (l. 4)).
c) Les deux éléments du décor que l’on retrouve sur cette image sont : « le Vieil Elbeuf,
tendu de drap blanc » (l. 2), « Des couronnes de perles, un gros bouquet de roses
blanches, couvraient le cercueil » (l. 4-5).
d) La description du vieux quartier est en accord avec l’atmosphère de deuil parce qu’il a
une odeur de moisi, comme une cave, et qu’il évoque la mort.
2- Denise est chargée par sa tante de veiller sur son oncle Baudu parce qu’il est accablé et que
sa douleur inquiète sa femme.
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Séquence 4
B - Un enterrement symbolique
1- a)
Commerçants
Métiers
Bédoré et sœur •
Vanpouille frères •
Deslignières •
Piot et Rivoire •
Mlle Tatin •
Quinette •
• gantier
• fourreurs
• lingère
• bonnetiers
• bimbelotier
• marchands de meubles
b) La présence de ces commerçants peut être interprétée comme « un témoignage de
sympathie » (l. 13) mais aussi comme « une manifestation contre le Bonheur des Dames »
(l. 14).
c) Le grand magasin Au Bonheur des Dames est accusé d’être responsable de la mort de
Geneviève.
2- a) Les deux métaphores sont « du monstre » (l. 15) et « le colosse » (l. 24).
b) La« gaieté » (l. 22) s’oppose à la tristesse du deuil ; la lumière des vitrines « claires »
(l. 21) et des étalages « éclatants » (l. 22) s’oppose au noir, couleur du deuil.
c) Les commerçants du quartier éprouvent un sentiment de haine pour le grand magasin.
3- a)La métaphore exprimant leur disparition prochaine est « il lui semblait entendre le
piétinement d’un troupeau conduit à l’abattoir » (l. 91-92).
b) Le narrateur donne des commerçants l’image de personnes laides et malades.
c) C’est Bourras qui incarne ici la résistance des boutiquiers face aux appétits du Bonheur
des Dames.
d) Selon Bourras, l’enterrement de Geneviève symbolise la mort du vieux quartier.
C - Expression écrite
Pour montrer que l’enterrement de Geneviève illustre la mort des petits commerçants du
quartier, l’écrivain les présente d’abord physiquement comme des êtres malades, voués à une
mort proche. Ils constituent l’essentiel du cortège funèbre et considèrent le grand magasin
comme responsable de la mort de Geneviève, mais aussi de leur propre faillite : « il avouait la
défaite de l’ancien commerce […] » (l. 85). Ensuite, tous sont présentés comme des victimes
« du monstre ». L’écrivain emploie de nombreuses métaphores qui accentuent ce thème (« un
troupeau conduit à l’abattoir » (l. 92)). Enfin, l’image qu’il donne du quartier dans lequel ils
vivent évoque la vieillesse et la mort (« Tout le vieux quartier suait d’humidité, exhalait son
odeur moisie de cave […] » (l. 7)). Cette scène de deuil symbolise la disparition de l’ancien
commerce, tué par la modernité du Bonheur des Dames.
D - Dictée
La dictée est un extrait du texte étudié. Tu trouveras donc la correction dans les sept premières
lignes du texte en début de séance.
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c
c
Séquence 4
Séance 7
A - Les travaux du Bonheur des Dames
1- a) la rue du Dix-Décembre
b) Les deux lieux parisiens reliés par cette avenue sont le nouvel Opéra et la Bourse.
2- a) Mouret s’est entendu avec le baron Hartmann, président du Crédit immobilier.
b) Les conséquences de ces travaux d’agrandissement du Bonheur des Dames sont : « les
boutiques fermaient, les locataires déménageaient » (l. 14).
3- a) L’architecte décide de faire travailler les ouvriers la nuit.
b) Voici l’expression que tu devais souligner : « De puissantes lampes électriques furent
établies, et le branle ne cessa plus. »
B - Les métamorphoses du grand magasin par les images
1- a) La métaphore employée pour désigner le Bonheur des Dames est celle de la « machine ».
b) Les termes qui développent cette métaphore sont « haute pression » (l. 1),
« enfournement » (l. 6), « rigueur mécanique » (l. 7-8), « la logique des engrenages »
(l. 8).
c) Ce développement métaphorique met l’accent sur l’aspect inhumain, mécanique,
implacable et violent du fonctionnement des grands magasins.
d) Le point de vue adopté pour cette description est interne, il s’agit de celui de Denise.
2- a) Extrait 1 : « le colosse »
Extrait 2 : « la cathédrale du commerce moderne »
b) Ces images sont des métaphores qui expriment l’aspect gigantesque du grand magasin
et l’importance qu’il a prise.
c) Extrait 3 : « il flambait comme un phare »
C - Expression écrite
Proposition de correction
Alors Denise eut la sensation d’un monstre prêt à dévorer ses
victimes. Le magasin, ainsi vu, était effrayant. Les clientes étaient
attirées par les étalages, avalées par les portes, implacablement
digérées dans les entrailles des rayons, poussées mécaniquement
vers la caisse, puis éjectées, épuisées, hors de la bête.
Consignes
Champ lexical du
monstre
Le fonctionnement du
grand magasin
Séance 8
A - Observer le texte de l’affiche
1- a) Les différentes informations données par le texte de cette affiche sont :
– le titre du film (Au Bonheur des Dames)
– le nom du réalisateur (André Cayatte)
– le nom des acteurs principaux (Michel Simon, Albert Préjean)
– l’origine du film (l’œuvre d’Émile Zola).
50
— © Cned, Français 4e
c
Séquence 4
b) L’adaptation d’André Cayatte n’est pas absolument fidèle au roman de Zola, puisque
l’affiche précise : « d’après l’œuvre d’Émile Zola ».
c) Les deux principaux acteurs du film sont Michel Simon et Albert Préjean.
d) Les lettres employées pour le titre évoquent des rubans employés dans la confection des
vêtements ou des chapeaux.
B - Observer les différents éléments de l’image
1- a)Sur cette image, on peut observer différents personnages masculins et féminins,
disposés de chaque côté du grand magasin, et, dans le coin en bas à gauche, la
boutique du Vieil Elbeuf.
b) Le magasin Au Bonheur des Dames est mis en valeur par sa place (il occupe la partie
centrale de l’image), par les couleurs claires qui sont employées, ainsi que par ses
formes imposantes et rectilignes.
c) Le soleil représenté à l’arrière-plan peut symboliser le bonheur, la joie mais aussi la
modernité des grands magasins de nouveautés.
2- a)On retrouve sur cette représentation une boutique ancienne, basse et sombre, ainsi
que la nudité des vitrines sans persiennes.
b) Le dessinateur a traduit l’opposition entre les deux magasins par les couleurs (claires/
sombres), les tailles différentes et la position sur l’affiche : le Bonheur des Dames semble
écraser le Vieil Elbeuf.
3- a)Les personnages 1, 2 et 3 sont situés de chaque côté du magasin, le quatrième
personnage est en bas de l’affiche.
b) Le personnage 1 se distingue des autres par sa place (il est en dessous du grand
magasin) et par l’expression de son visage sombre et triste.
c) Les personnages 3 et 4 regardent vers le bas.
d) On peut penser qu’ils contemplent de haut leur victoire sur les petits commerçants.
e)
1
2
3
Baudu
Denise
Mouret
4
Bourdoncle
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51
c
c
c
Séquence 4
4- La figure féminine placée au centre de l’affiche symbolise la femme en général, la cliente
moderne qui trouve son bonheur dans le grand magasin.
Séance 9
A - Compléter une fiche biographique
Émile ZOLA (1840-1902)
Sa vie :
– Lieux de naissance et de vie : Paris, Aix-en-Provence, Paris.
– Métiers, activités : employé de bureau, chargé de la publicité à la Librairie Hachette,
journaliste, critique, écrivain.
– Principaux événements personnels : les attaques suscitées par certains de ses romans, sa
condamnation par la justice.
– Personnages ou événements ayant marqué l’auteur : la découverte du milieu littéraire,
l’affaire Dreyfus.
Son œuvre :
– Principaux genres littéraires abordés (roman, théâtre, poésie…) : des romans et des contes.
– Titres des œuvres principales : Germinal, L’Assommoir, La Bête humaine.
– Principales caractéristiques du style de l’auteur : le naturalisme, la précision des
descriptions.
B - Approfondir la connaissance de l’œuvre
1- a)Le grand cycle romanesque de vingt volumes écrit par Zola se nomme les
Rougon-Macquart.
b) Le sous-titre de cette série est Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire.
2- a) Le Second Empire débute en 1852 et se termine en 1871.
b) Pendant cette période, la France était dirigée par Napoléon III.
3- a)La Terre ou L’Assommoir ont provoqué des scandales parce qu’ils furent jugés vulgaires à
cause des mots crus et des descriptions sordides qu’ils comportaient.
b) Pour peindre la réalité avec la plus grande exactitude, Zola rassemblait une très grande
documentation et menait des enquêtes précises.
c) La littérature (ou la doctrine) de Zola est qualifiée de naturaliste.
j e retiens
L’œuvre littéraire d’Émile Zola
– L’œuvre romanesque d’Émile Zola est essentiellement constituée d’un cycle appelé les
Rougon-Macquart et constitué de vingt volumes. Dans ces romans, l’écrivain retrace
l’histoire naturelle et sociale d’une famille qui vit sous le Second Empire.
– La littérature de Zola, qualifiée de naturaliste, se donne pour but de décrire et d’analyser
les différents milieux sociaux en s’appuyant sur les progrès de la science.
– Pour peindre avec exactitude et précision la réalité historique et sociale, l’écrivain
accumule une documentation très riche et se livre à de nombreuses enquêtes sur le terrain
(dans les mines pour Germinal, dans les grands magasins pour Au Bonheur des Dames).
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— © Cned, Français 4e
c
Séquence 4
Séance 10
Je connais…
Je suis capable de…
Émile Zola et son œuvre.
 Nommer deux titres de romans écrits par
Émile Zola : Germinal
 Je sais que l’ensemble de ses romans sont
regroupés sous le titre les Rougon-Macquart. L’Assommoir
 Ses romans se déroulent pendant le
Second Empire.
 Je sais que sa littérature est qualifiée de
naturaliste.
Les principaux personnages du roman
Au Bonheur des Dames.
 Je sais que l’héroïne se nomme Denise,
que son oncle nommé Baudu possède un
magasin appelé Au Vieil Elbeuf.
 Je sais que le directeur du Bonheur des
Dames se nomme Octave Mouret.
 Nommer certains personnages
secondaires comme :
Bourras, le vendeur de parapluies qui tente
de résister au Bonheur des Dames.
Geneviève, la cousine malheureuse de Denise.
Pépé et Jean, les deux frères de Denise.
Les techniques de vente moderne employées
par Mouret :
 Le recours à la publicité.
 La diminution des prix et le système des
renvois.
 La vente par correspondance.
 Les aménagements intérieurs pour mieux
piéger les clientes.
 Citer trois supports différents pour la
publicité :
Les catalogues
Les affiches
Les annonces
Les propositions subordonnées
circonstancielles de :
•cause
•conséquence
•but
 Souligner dans une phrase la proposition
subordonnée circonstancielle et indiquer
la circonstance exacte.
•Denise refuse les avances de Mouret
parce que celui-ci n’est pas un homme
sérieux. (Cause)
•Denise propose des réformes afin que le
sort des employés soit amélioré. (But)
•Le grand magasin propose des prix très
bas, si bien que les petits commerces
réalisent moins de ventes. (Conséquence)
L’orthographe de quelques séries préfixales :
ad/ con/ dé/ in/ sous/
L’orthographe de quelques séries suffixales :
oir / ette/ ot-otte/ in-ain-ien/
 Isoler le préfixe dans les mots suivants :
subvenir – commettre – illégal –
disparaître – dénouer – apprendre –
soumettre – corrompre – imprévu
 Mettre au féminin les mots suivants :
Parisienne – taquine – coquette – diluvienne
– pâlotte – malsaine – méditerranéenne
La principale métaphore employée dans le
roman pour désigner le magasin :
Celle de la machine.
 Encadrer une comparaison et souligner
une métaphore dans une phrase :
• « Au-dessous d’eux, s’étendait l’immense
vitrage de la galerie centrale, un lac de
verre borné par les toitures lointaines,
comme par des côtes rocheuses. »
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c
c
c
Séquence 5
SÉQUENCE 5
Séance 1
A - La tendresse d’une mère
1- a) Mme de Sévigné écrit cette lettre.
b) Cette lettre est adressée à Mme de Grignan. Celle-ci est désignée par le groupe nominal
« ma bonne » au début du texte.
c) La lettre a été écrite le 4 mars 1671.
2- Alors que la fille de Mme de Sévigné faisait une promenade en barque sur le Rhône avec
son mari, un orage s’est déclaré. À cause du vent, leur embarcation a failli heurter une
arche du pont d’Avignon, ce qui les aurait fait chavirer. M. et Mme de Grignan auraient pu
se noyer s’ils étaient tombés à l’eau.
Voici les informations se rapportant à l’accident de Mme de Grignan que tu devais surligner
dans le texte :
– « Et M. de Grignan vous laisse conduire la barque » (l. 4-5)
– « au lieu de vous faire attendre que l’orage fût passé » (l. 6)
– « Un tourbillon de vent vous jette violemment sous une arche ! Et quel miracle que vous
n’ayez pas été brisée et noyée dans un moment ! » (l. 12-13).
3- Le temps utilisé est le présent de l’indicatif. Il donne l’impression que l’événement se
produit au moment où il est décrit. (On ne te le demandait pas, mais sache qu’il s’agit du
présent de narration.)
4- Mme de Sévigné raconte à nouveau ce qui est arrivé à sa fille car cela donne l’impression
qu’elle assiste à l’accident. De ce fait, cela justifie les sentiments qu’elle ressent, alors qu’en
théorie, vu que l’événement est passé et révolu, il ne devrait plus l’affecter.
5- Mme de Sévigné exprime différents sentiments :
– de la peur car elle vient d’apprendre que sa fille a failli mourir dans un accident
– de la colère car elle trouve que sa fille et son gendre ont été très imprudents
– un grand amour maternel pour sa fille.
6- Les phrases exclamatives dominent dans le texte. Elles montrent que Mme de Sévigné est
très émue.
B - La leçon d’une mère
1- a)Mme de Sévigné reproche à sa fille d’avoir été téméraire, imprudente et d’avoir
minimisé le danger.
b) Mme de Sévigné utilise des phrases interrogatives à la fin de la lettre.
c) Non, Mme de Sévigné n’attend pas vraiment que sa fille réponde aux questions qu’elle
a formulées.
2- Mme de Sévigné reproche plusieurs choses à son gendre :
– d’avoir laissé sa femme (la fille de Mme de Sévigné) conduire la barque (l. 4-5).
– d’être encore plus imprudent que sa femme (« l’être encore plus que vous », l. 5-6)
– de trop aimer sa femme et de ne rien lui refuser (« Que j’ai de la peine à comprendre sa
tendresse en cette occasion ! », l. 9-10). Elle utilise l’ironie pour que son discours soit
plus efficace.
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Séquence 5
3- Cette aventure doit apprendre à Mme de Grignan à être moins imprudente face au danger
et à mieux mesurer les conséquences de ses choix (l. 17-19).
C - Expression écrite
Voici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire :
Ma chère Mère,
Avignon, le 27 février 1671.
Surtout, ne vous inquiétez pas. L’aventure que je m’apprête à vous raconter aurait pu
vous donner des inquiétudes si vous l’aviez vécue en même temps que moi, mais sachez
qu’aujourd’hui, tout va pour le mieux. Mon époux et moi-même sommes en parfaite santé
et nous séjournons pendant quelques jours dans un hôtel particulier d’Avignon, un lieu
magnifique et rassurant qui contraste avec la terreur que nous ressentîmes sur le fleuve qui
traverse la cité.
Mais j’anticipe sur mon récit. Lisez plutôt.
Comme vous le savez, M. de Grignan et moi-même avions décidé de visiter la province après
nos noces. Quand nous sommes arrivés à Avignon, j’ai tout de suite été séduite par la beauté
du fleuve qui traverse la ville. Les eaux du Rhône reflètent sans cesse les rayons du soleil et le
bleu du ciel. C’est un émerveillement pour les yeux et pour le cœur. J’ai prié mon cher époux
(qui ne me refuse jamais rien, comme vous le savez) de faire une promenade en barque sur ce
chemin aquatique. Tout allait pour le mieux et mon mari m’a même laissée diriger la barque.
Il n’avait pas prévu qu’un orage éclaterait, couvrant les eaux paisibles de terribles vagues.
Notre frêle embarcation était ballottée de tous les côtés, comme sur un océan, au milieu d’une
tempête. Je crus bien voir ma fin venir quand le courant nous poussa vers le pont d’Avignon.
Nous manquâmes de justesse de nous briser sur un des piliers mais, par bonheur, nous passâmes
sans encombre sous une arche. Des passants observaient, terrifiés, les va-et-vient de notre
embarcation. Ils étaient impuissants. Cependant, quand ils nous virent près de la rive, à la portée
de leurs bras salvateurs, ils n’écoutèrent que leur courage et vinrent nous aider.
Ainsi, Mère, vous le voyez, tout s’est bien terminé et vous ne devez pas vous inquiéter. Je
vous promets de ne pas remonter en barque de si tôt et vous invite à en faire autant. Comme
le dit le proverbe : « Il faut se méfier de l’eau qui dort ».
Portez-vous bien.
Votre fille aimante,
Mme de Grignan.
Séance 2
A - Des nouvelles de la cour
1- a)Dans le texte, le passage (que tu devais surligner) dans lequel Mme de Sévigné informe son
cousin du projet de mariage de Mademoiselle et de M. de Lauzun est : « il épouse dimanche,
au Louvre, avec la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle...
devinez le nom: il épouse Mademoiselle, ma foi ! par ma foi ! ma foi jurée ! Mademoiselle, la
grande Mademoiselle ; Mademoiselle, fille de feu Monsieur » (l. 19-22).
b) M. de Lauzun va épouser la Grande Mademoiselle, c’est-à-dire la cousine du roi
Louis XIV.
2- a) Non, cet événement n’était pas prévisible.
b) Les expressions que tu devais souligner en bleu et qui montrent que tout le monde est
surpris par cet événement sont :
– « la plus étonnante, la plus surprenante » (l. 1)
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Séquence 5
–« la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la
plus incroyable, la plus imprévue » (l. 2-4)
–« une chose que l’on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à
Lyon ?) » (l. 7-8)
–« une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde » (l. 8)
–« ceux qui la verront croiront avoir la berlue » (l.10)
–« si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu’on se moque de vous, que
voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer ; si enfin vous nous dites
des injures : nous trouverons que vous avez raison ; nous en avons fait autant que
vous ». (l. 27-30)
3- a)La noblesse trouve ce projet de mariage choquant et scandaleux car Mademoiselle va
faire une mésalliance en épousant un homme d’une condition inférieure. Les passages
suivants justifient cette réponse :
–lignes 6-7 : « une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés,
encore cet exemple n’est-il pas juste »
–lignes 22-26 : « Mademoiselle, fille de feu Monsieur ; Mademoiselle, petite-fille
de Henri IV ; mademoiselle d’Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de
Montpensier, mademoiselle d’Orléans ; Mademoiselle, cousine germaine du Roi ;
Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne
de Monsieur ».
b) L’annonce de ce mariage risque de susciter de l’incrédulité chez le destinataire de la
lettre comme le laisse supposer le passage suivant : « si vous dites que nous avons
menti, que cela est faux, qu’on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela
est bien fade à imaginer ; si enfin vous nous dites des injures : nous trouverons que
vous avez raison ; nous en avons fait autant que vous ». (l. 27-30)
4- Cette lettre n’est pas exclusivement destinée à M. de Coulanges et peut être lue par d’autres
personnes car elle ne contient rien de personnel, d’intime. Elle raconte une nouvelle publique.
B - Le plaisir d’écrire de l’épistolière
1- Cette information n’est pas donnée au début de la lettre afin de créer du suspense. Le
destinataire de la lettre est dans une situation d’attente et la révélation du mariage produit
un véritable choc, un effet de surprise sur lui.
2- a) Les adjectifs utilisés au début de la lettre sont au superlatif absolu (l. 1 à 5).
b) Plusieurs adjectifs s’opposent dans le début du texte :
– « la plus grande, la plus petite » (l. 4)
– « la plus rare, la plus commune » (l. 4)
– « la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus brillante » (l. 5).
c) Mme de Sévigné tente d’éveiller la curiosité de son lecteur en juxtaposant ces adjectifs
au début de sa lettre.
3- a)Dans les lignes 12-14, Mme de Sévigné présente l’information comme une devinette :
« devinez-la ».
b) Dans les lignes 12-15, les formules témoignant de l’humour avec lequel Mme de Sévigné
s’amuse à retarder l’information consistent en :
–la répétition de la formule « je vous le donne en… » avec un accroissement du
nombre qui suit cette formule (« quatre », « dix », « cent ») (l. 14-15)
–l’emploi de la formule « Jetez-vous votre langue aux chiens » (l. 12-13) qui fait penser
à la formule ludique : « donner sa langue au chat ».
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Séquence 5
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4- Pour retarder l’information dans les lignes 15 à 19, Mme de Sévigné imagine un dialogue
entre son destinataire et elle-même.
5- a)Mme de Sévigné joue sur le nom « Mademoiselle » pour retarder l’identification de la
future mariée dans les lignes 20 à 22.
b) Pour créer un jeu de mots autour de ce terme, Mme de Sévigné présente le nom
« Mademoiselle » comme un titre qui doit être suivi d’un nom propre (d’où l’emploi des
points de suspension). Mais, en réalité, « Mademoiselle » est le titre qui, employé seul,
permet de désigner la cousine de Louis XIV, tout comme le titre « Monsieur » permet
de nommer le frère du roi Louis XIII (« feu Monsieur » (l. 22)) et le frère de Louis XIV
(l. 26).
C - Résumer le texte en enrichissant son vocabulaire
Voici comment il convenait de compléter le résumé :
Mme de Sévigné écrit à son cousin une sorte de lettre ouverte dans laquelle elle lui annonce
le futur mariage de M. de Lauzun. Celui-ci étant de petite aristocratie, il a probablement reçu des
lettres de noblesse pour éviter que son mariage ne soit perçu comme une mésalliance. En effet, il
doit épouser la cousine de Louis XIV dont l’épistolière donne le titre en toutes lettres. Ce projet de
mariage n’est pas passé comme une lettre à la poste auprès de la vieille aristocratie qui a manifesté
sa réprobation. Mais les protestations sont restées lettre morte, le roi ayant autorisé ce mariage et
accordé des lettres de cachet. Toutefois, même si cet événement dont l’épistolière rend compte
est vrai, Mme de Sévigné a conscience qu’il est si choquant que son correspondant ne pourra pas
prendre ce qu’elle dit au pied de la lettre et qu’il doutera de ses propos.
Séance 3
A - La conjugaison du subjonctif
1- a) Voici les verbes que tu devais conjuguer au subjonctif présent :
poster
envoyer
noircir
écrire
correspondre
que je poste
que j’envoie
que je noircisse
que j’écrive
que je corresponde
que tu postes
que tu envoies
que tu noircisses
que tu écrives
que tu correspondes
qu’il poste
qu’il envoie
qu’il noircisse
qu’il écrive
qu’il corresponde
que nous postions que nous envoyions que nous noircissions que nous écrivions que nous correspondions
que vous postiez
que vous envoyiez
que vous noircissiez
que vous écriviez
que vous correspondiez
qu’ils postent
qu’ils envoient
qu’ils noircissent
qu’ils écrivent
qu’ils correspondent
b) Voici les verbes que tu devais conjuguer au subjonctif passé :
écrire
partir
que j’aie écrit
que je sois parti(e)
que tu aies écrit
que tu sois parti(e)
qu’il/elle ait écrit
qu’il/elle soit parti(e)
que nous ayons écrit
que nous soyons parti(e)s
que vous ayez écrit
que vous soyez parti(e)s
qu’ils/elles aient écrit
qu’ils/elles soient parti(e)s
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Séquence 5
2- a)« que le Rhône ne soit que de l’eau » (l. 15) ; « soit » est le verbe conjugué au subjonctif
présent dans le texte reproduit au début de la séance 1.
b) « vous n’ayez pas été brisée ni noyée » (l. 13) ; « ayez été brisée » et « ayez été noyée »
(l’auxiliaire « ayez été » n’est pas répété) sont conjugués au subjonctif passé (et à la voix
passive) dans le texte reproduit au début de la séance 1.
3- a) Voici les verbes que tu devais conjuguer au subjonctif imparfait :
envoyer
écrire
lire
que j’envoyasse
que j’écrivisse
que je lusse
que tu envoyasses
que tu écrivisses
que tu lusses
qu’il envoyât
qu’il écrivît
qu’il lût
que nous envoyassions
que nous écrivissions
que nous lussions
que vous envoyassiez
que vous écrivissiez
que vous lussiez
qu’ils envoyassent
qu’ils écrivissent
qu’ils lussent
b) Voici le verbe « écrire » au subjonctif plus-que-parfait et à toutes les personnes : que
j’eusse écrit, que tu eusses écrit, qu’il eût écrit, que nous eussions écrit, que vous eussiez écrit,
qu’ils eussent écrit.
4- a)« traversassiez » (l. 9) est le verbe conjugué au subjonctif imparfait dans le texte
reproduit au début de la séance 1.
b) « fût passé » (l. 6) et « eût été » (l. 7) sont les deux verbes conjugués au subjonctif plusque-parfait dans le texte reproduit au début de la séance 1.
B - Les emplois du subjonctif
1- a) et b) Voici la lettre de Mme de Sévigné avec les verbes conjugués aux temps demandés.
Les propositions subordonnées dans lesquelles sont utilisés les verbes au subjonctif sont
soulignées.
Je reçois vos lettres, ma bonne, comme vous avez reçu ma bague. Je fonds en larmes en les
lisant ; il me semble que mon cœur veuille se fendre par la moitié. Il me semble que vous m’écriviez
des injures ou que vous soyez malade ou qu’il vous soit arrivé quelque accident, et c’est tout le
contraire. Vous m’aimez, ma chère enfant, et vous me le dites d’une manière que je ne puis soutenir
sans des pleurs en abondance ; vous continuez votre voyage sans aucune aventure fâcheuse. Et
lorsque j’apprends tout cela, qui est justement tout ce qui me peut être le plus agréable, voilà l’état
où je suis. Vous vous amusez donc à penser à moi, vous en parlez, et vous aimez mieux m’écrire vos
sentiments que vous n’aimez à me les dire. De quelque façon qu’ils me viennent, ils sont reçus avec
une tendresse et une sensibilité qui ne sont comprises que de ceux qui savent aimer comme je fais.
Vous me faites sentir pour vous tout ce qu’il est possible de sentir de tendresse.
c) Les quatre premières propositions subordonnées sont introduites par « que ».
d) Ces propositions subordonnées expriment les sentiments de l’épistolière, en
l’occurrence son inquiétude de mère.
2- La dernière proposition subordonnée est introduite par « de quelque façon que ».
3- a)Voici les verbes conjugués au subjonctif que tu devais souligner. Ils sont conjugués au
subjonctif présent.
– Pourvu que vous soyez plus prudente à l’avenir !
– Pourvu que votre mari fasse preuve de plus de jugement !
– Que le temps soit plus clément avec vous !
– Que votre époux ne cède pas à tous vos caprices !
b) Le subjonctif est utilisé ici dans des phrases simples car elles ne comportent qu’un seul
verbe conjugué.
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Séquence 5
c) Les trois premières phrases expriment un souhait. La quatrième exprime un ordre.
C - Question de préparation pour la dictée
rendre
voir
faire
pouvoir
que je rende
que je voie
que je fasse
que je puisse
que tu rendes
que tu voies
que tu fasses
que tu puisses
qu’il rende
qu’il voie
qu’il fasse
qu’il puisse
que nous rendions
que nous voyions
que nous fassions
que nous puissions
que vous rendiez
que vous voyiez
que vous fassiez
que vous puissiez
qu’ils rendent
qu’ils voient
qu’ils fassent
qu’ils puissent
D - Utiliser le subjonctif
Voici des exemples de recommandations que Mme de Sévigné aurait pu faire à sa fille :
– Il faut que vous obéissiez toujours à votre époux.
– Il faut que vous soyez discrète en société car l’exubérance déplaît.
– Il faut que vous fassiez toujours preuve de retenue dans vos propos et dans vos actes.
– Il faut que vous réfléchissiez toujours avant de vous lancer dans une aventure.
– Il faut que vous vous méfiiez du Rhône qui est un fleuve dangereux.
– Il faut que vous vous conduisiez en grande dame et que vous abandonniez vos jeux d’enfant.
–Il faut que vous vous consacriez à l’étude chaque jour et que vous entreteniez votre don pour
le clavecin.
– Il faut que vous sachiez danser pour briller lors des bals de la cour.
–Il faut que vous alliez visiter les membres de notre famille quand votre voyage vous mènera
près de leurs résidences.
Séance 4
A - Comprendre la lettre de Voltaire
1- a)Dans le premier paragraphe, Voltaire présente Diderot comme un philosophe qui veut
rendre service à ses lecteurs en les éclairant.
b) Diderot est impliqué dans la rédaction de l’Encyclopédie.
c) Cette entreprise permettra d’instruire le peuple, de l’éclairer en le corrigeant de ses préjugés.
Les expressions qui prouvent cette réponse et que tu devais souligner en bleu sont :
– « vous rendez service au genre humain, et que vous l’éclairez » (l. 1-2)
– « ce dictionnaire, cent fois plus utile que celui de Bayle, soit gêné par la superstition,
qu’il devrait anéantir » (l. 15 à 16).
2- a)Voltaire est en colère contre ceux qui tentent d’interdire l’Encyclopédie et qui persécutent
Diderot et les philosophes qui participent à la rédaction du dictionnaire.
b) Les expressions qui témoignent de la colère de Voltaire et que tu devais souligner en
rouge sont :
– « ceux qui se croient nés pour l’aveugler » (l. 2)
– « on permet aux Garasses d’insulter les Varrons et les Plines ! » (l. 4)
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Séquence 5
– « Quelques ministres de Genève ont eu la rage » (l. 5)
– « l’assassinat juridique » (l. 6)
– « pédants jésuites d’insulter leurs maîtres » (l. 8)
– « les nouveaux Garasses devraient être mis au pilori » (l. 10-11)
– « la superstition » (l. 15)
– « des coquins » (l. 16)
– « les ennemis de la raison, les persécuteurs des philosophes, les assassins des rois »
(l. 17-18).
3- a)Voltaire conseille à Diderot de refuser de continuer l’Encyclopédie tant que la justice
n’aura pas sanctionné ses détracteurs. Il lui conseille ainsi de faire pression.
b) Voltaire regrette que Diderot ne fasse pas l’Encyclopédie dans un pays plus libre et il
lui conseille implicitement de continuer son travail dans un autre pays où il sera libre
d’écrire (l. 14).
c) D’après la signature, le pays libre dans lequel Diderot pourrait aller est la Suisse (dans
d’autres lettres, Voltaire lui parlera aussi de l’Angleterre et de la Hollande).
B - Comprendre la réponse de Diderot
1- Le passage dans lequel Diderot résume les trois conseils que Voltaire lui a donnés et que
tu devais souligner est : « Votre avis serait que nous quittassions tout à fait l’Encyclopédie ou
que nous allassions la continuer en pays étranger, ou que nous obtinssions justice et liberté
dans celui-ci » (l. 4-6).
2- Dans le troisième paragraphe, Diderot récuse les trois propositions de Voltaire :
–Ils ne peuvent abandonner l’ouvrage, car ce serait donner la victoire à leurs adversaires.
–Ils ne peuvent pas aller à l’étranger car les textes écrits et les droits liés à la publication
de l’Encyclopédie appartiennent aux libraires, non aux auteurs des textes.
– Il leur est impossible d’obtenir justice car ils ne sont pas en position de porter plainte.
–Remarque : Diderot ajoute encore dans le paragraphe suivant une raison
supplémentaire : il a une obligation morale de poursuivre son travail. (On ne te le
demandait pas.)
3- Les ennemis de l’Encyclopédie ont réussi à décourager d’Alembert qui a abandonné le travail
de l’Encyclopédie.
4- Selon Diderot, les encyclopédistes peuvent se venger de leurs ennemis en continuant
l’Encyclopédie, ce qui montrera le mépris des philosophes pour les attaques et les critiques
(« mépriser nos ennemis ») (l. 17), et en invitant d’Alembert à participer de nouveau à
l’entreprise encyclopédique (« Si d’Alembert reprend et que nous finissions, ne sommesnous pas vengés ? ») (l.21-22).
Séance 5
A - Décrire la planche
1- a) La planche s’intitule « Art d’écrire ». On trouve cette information en bas au centre.
b) Le numéro de la planche est le no 3. On trouve cette information en haut à droite.
2- a) Deux illustrations composent cette planche.
b) Dans l’illustration du haut, on voit une femme assise à un bureau et éclairée par une
fenêtre. Elle écrit une lettre. On voit qu’elle tient une plume et, à sa droite, il y a un
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Séquence 5
encrier. La robe de la femme ainsi que les sculptures raffinées du bureau et des fauteuils
montrent que l’illustration représente un cadre bourgeois.
Dans l’illustration du bas, on voit une main tenant une plume. Trois plumes encadrent
ce dessin qui est mis en valeur par des lionnes arrondies, formant des pleins et des
déliés comme dans l’écriture liée.
c) Le dessin du haut a plutôt pour fonction d’illustrer, tandis que celui du bas a plutôt une
fonction informative.
3- Les lettres et les chiffres figurant sur l’illustration renvoient à la légende.
B - Écrire la légende accompagnant la planche
Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire pour la légende.
Pour l’ilustration du haut :
La position de l’épistolier
A = Tout épistolier doit être confortablement installé pour écrire une lettre. Le dos doit être
bien droit, contre le dossier de la chaise afin de ne pas gêner le mouvement du bras formant
les lettres.
B = Les pieds de l’épistolier doivent aussi être posés à plat sur le sol pour qu’il garde sa
position bien droite.
Pour l’illustration du bas :
Les instruments de l’épistolier
L’épistolier écrit au moyen d’une pointe de métal fixée généralement sur une plume d’oie.
C = Pointe de la plume taillée vue de profil.
D = Petit couteau permettant de tailler la plume afin d’y fixer la pointe de métal (canif).
E = Pointe de métal vue de face (grattoir).
Position de la main de l’épistolier
Afin de bien tenir la plume et de tracer soigneusement les lettres, l’épistolier doit positionner
sa main de la façon suivante :
1 = l’extrémité du majeur appuie sur la plume.
2 = Le pouce, placé plus haut que le majeur, maintient la plume appuyée contre le majeur.
3 = L’index, placé sur la plume, la maintient verticalement.
4 = L’annulaire est replié afin de ne pas toucher à la plume.
5 = L’auriculaire est replié à côté de l’annulaire.
6 = Le poignet doit être souple afin de tracer élégamment les lettres calligraphiées.
7 = L’ensemble index/pouce forme une pince autour de la plume.
8 = On tient toujours la plume oblique afin de faciliter l’écoulement de l’encre.
9 = La pointe de métal doit toujours être orientée vers le bas.
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Séquence 5
Séance 6
A - Repérer les composantes de la situation d’énonciation
1- a) Diderot écrit cette lettre.
b) Les différents pronoms utilisés pour désigner l’émetteur sont : je, j’, moi, me.
c) Les groupes nominaux introduits par un déterminant possessif renvoyant à l’émetteur
sont : « mon amie » (l. 1), « mon respect » (l. 13), « ma Sophie » (l. 13). Les
déterminants possessifs sont « mon » et « ma ».
2- a) Sophie Volland est la destinataire de la lettre.
b) Le pronom utilisé pour désigner la destinataire est « vous ».
c) Le groupe nominal introduit par un déterminant possessif renvoyant à la destinataire
est « vos qualités » (l. 9) (le déterminant possessif est « vos »).
3- a) Le pronom désignant à la fois l’émetteur et le destinataire est « nous »(l. 10).
b) Le groupe nominal dont le déterminant possessif renvoie à la fois à l’émetteur et au
destinataire est « notre ami » (le déterminant possessif est « notre ») (l. 3).
4- Diderot raconte à sa correspondante, Sophie Volland, sa journée. Il lui explique aussi qu’il
aimerait bien aller la voir car il a apprécié le moment qu’ils ont passé ensemble deux jours
plus tôt.
B - L’expression du lieu et du temps dans la situation d’énonciation
1- a) La lettre a été écrite le 7 juin 1759.
b) Les adverbes et les groupes nominaux qui renvoient à ce jour sont :
– « aujourd’hui » (l. 5)
– « sur le soir » (l. 5) : il s’agit du soir du 7 juin
– « à l’instant » (l. 12).
c) Les adverbes et les groupes nominaux renvoyant à d’autres jours sont :
– « hier » (l. 1, 2 et 12)
– « le soir » (l. 4) : il s’agit du soir du 6 juin
– « avant-hier » (l. 10-11).
2- a)Dans le premier paragraphe, les trois indices de lieu sont : « chez lui » (l. 2), « au Palais
Royal » (l. 3), « y » (l. 4).
b) Non, on n’a pas besoin de la situation d’énonciation pour comprendre ces indices de
lieu.
c) Diderot aurait utilisé l’adverbe « ici ». Il aurait alors été nécessaire que Diderot précise
le lieu d’où il écrivait sa lettre (le lieu de l’énonciation).
Séance 7
A - Une lettre d’amour
1- a)George Sand ressent de l’amour pour Musset (l. 2 : « Pouvons-nous nous aimer ? »).
b) George Sand ressent aussi de la tristesse en écrivant cette lettre (l. 1 : « si tristes »).
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Séquence 5
2- Dans les lignes 13 à 17, les expressions évoquant la puissance du sentiment amoureux que
tu devais surligner sont : « La fatalité » (l. 13) ; « l’effroi est plus fort que l’amour » (l. 14) ;
« deux abîmes » (l. 16) et « une vie de fièvre » (l. 16).
3- a) Le paradoxe est que George Sand et Musset s’aiment et ne peuvent vivre ensemble.
b) Voici les questions rhétoriques que tu devais souligner en bleu :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
« Pourquoi nous sommes-nous quittés si tristes? » (l. 1)
« Nous verrons-nous ce soir? » (l. 1)
« Pouvons-nous être heureux ? » (l. 1-2)
« Pouvons-nous nous aimer ? » (l. 2)
« Mais notre vie est-elle possible ensemble ? » (l. 6-7)
« La mienne est-elle possible avec quelqu’un ? » (l. 7)
« Que ferai-je ? » (l. 9)
« Veux-tu que je parte ? » (l. 9)
« Veux-tu essayer encore de m’oublier ? » (l. 9)
« Faut-il l’accuser ou la bénir ? » (l. 13)
« Dis-moi, crois-tu pouvoir être heureux ailleurs ? » (l. 17-18).
ATTENTION, la dernière question dans le texte (« Veux-tu que j’aille là-bas à dix heures ? »)
n’est pas une question rhétorique car George Sand attend vraiment une réponse de
Musset.
c) La dernière question (l. 31) est une question concrète : George Sand veut savoir si elle
doit aller au rendez-vous prévu avec Musset à 10 heures.
4- George Sand promet à Musset d’essayer de le rendre heureux s’il revient vers elle.
5- a) George Sand désigne Musset par le groupe nominal « mon enfant ».
b) Elle l’appelle ainsi car elle est plus jeune que lui.
c) Selon George Sand, Musset doit demander conseil à sa mère. Mais il doit aussi
consulter son cœur, sa raison et ses projets. En définitive, Musset doit appréhender la
situation de façon globale.
B - Expression écrite
Voici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire pour traiter le sujet :
Paris, janvier 1835, 8 h 30
Mon amie,
Je sais que tu espères que je réponde à l’affirmative à la question que tu m’as posée dans
ta dernière lettre. Est-ce que je veux que tu ailles là-bas à 10 heures ? Si je n’avais écouté
que mon cœur, je t’aurais répondu « oui » sans hésiter et je t’aurais rejointe… là-bas… dans
notre lieu secret… dans notre cabinet particulier où notre amour peut librement s’exprimer
sans craindre les jugements réprobateurs de ceux qui nous entourent. Si je n’avais écouté
que mon cœur, au moment où tu lis cette lettre, nous serions probablement dans les bras
l’un de l’autre.
Mais ce n’est pas mon cœur que j’ai écouté, c’est toi ! Tu m’as écrit : « Consulte ton cœur,
ta raison aussi, ton avenir, ta mère. » Et je l’ai fait. Ma raison me dicte de m’éloigner de toi
car ton désespoir est dangereux ; mon avenir me dit que notre sulfureuse liaison pourrait
nuire à ma carrière littéraire, car quel éditeur acceptera de publier mes poèmes si mes livres
sont accompagnés de la publicité négative que véhicule la rumeur publique ? quant à ma
mère… je n’ai nul besoin de te dire qu’elle t’invective chaque jour des pires insultes qui
soient et qu’elle ne cesse de me prier de rompre. Ainsi, ma tendre amie, j’obéis à ma mère,
à l’avenir, à la raison, à toi et fais taire mon cœur.
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Séquence 5
Je connais ton tempérament, je sais que le feu qui bout en toi pourrait te pousser à
commettre un acte inconsidéré. Je t’en prie, mon amie, n’en fais rien. N’attente pas à ta vie !
Pense plutôt que cet éloignement, loin de te précipiter dans l’abîme dont tu parles, te sauve.
Ce n’est pas uniquement pour moi que je mets fin à notre relation. C’est pour nous deux !
Ensemble, nous n’étions que disputes et conflits. Séparés, notre amour se cristallisera en un
beau souvenir exempt de toute douleur. Ensemble, nous n’étions que des morts en sursis et
tu parlais même de me tuer et de te tuer. Séparés, nous sommes la vie.
Ainsi, mon amie, range-toi à mes arguments, à ceux de la raison et de l’avenir. Ne nous
voyons plus afin de préserver notre amour. Sois assurée que tu auras toujours une place dans
mon cœur mais notre histoire appartient désormais au passé.
Adieu ma chère et tendre,
Ton enfant,
MUSSET
Séance 8
A - Comment écrire un e-mail
1-, 2- et 3- Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire pour compléter la présentation du
message électronique :
B - Écrire la réponse de Georges Izambard
Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire :
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Séquence 5
Séance 9
Je connais…
Je suis capable de…
 La nature des lettres : les lettres
permettent aux correspondants
d’exprimer leurs sentiments (dans les
lettres d’amour), d’échanger des opinions
ou de donner des nouvelles publiques
(dans les lettres philosophiques ou dans
les lettres ouvertes).
 Présenter correctement la lettre suivante :
 L’emploi de la lettre : la lettre a été le
moyen de communication privilégié avant
l’apparition des téléphones et des e-mail
qui permettent d’envoyer des courriers
électroniques.
8 octobre 1870 de Charleroi
À Léon Billuart.
Le soir j’ai soupé en humant l’odeur des
soupiraux d’où s’exhalaient les fumets des
viandes et des volailles rôties des bonnes cuisines
de Charleroi, puis en allant grignoter au clair de
lune une tablette de chocolat fumacien.
Rimbaud
Note :
 Les codes de la lettre : sur une lettre, on
« fumacien » : de Fumay (nom d’une ville).
fait figurer le nom des deux personnes qui
communiquent :
–celui qui écrit qu’on appelle l’émetteur
ou le destinateur
–celui qui lit qu’on appelle le récepteur
ou le destinataire
–on précise aussi, au début de la lettre, le
lieu et la date de son écriture.
 Les deux personnes mises en relation dans  D’analyser les composantes de la situation
d’énonciation dans la lettre de Diderot
une situation d’énonciation :
reproduite ci-dessous :
–un destinateur/émetteur désigné par
–J’encadre en bleu les indices désignant le
les pronoms et les déterminants à la
destinateur/l’émetteur.
première personne
–un destinataire/récepteur désigné par
les pronoms et les déterminants à la
deuxième personne.
 Les indices spatio-temporels qui ne
peuvent être compris que par rapport à la
situation d’énonciation :
–comme les adverbes ici, là, là-bas ou les
groupes nominaux dans cette rue, dans ce
pays-ci pour les indices de lieu
–comme les adverbes aujourd’hui, hier,
demain ou les groupes nominaux dans
une heure, ce soir pour les indices de
temps.
–J’encadre en rouge les indices désignant
le destinataire.
–Je souligne en vert les indices de lieu
qui ne sont compréhensibles que par
rapport à la situation d’énonciation.
–Je surligne les indices de temps qui ne
sont compréhensibles que par rapport à
la situation d’énonciation.
À M. Suard
Novembre 1758
Je vous demande mille pardons, Monsieur, de vous
avoir fait envoyer chez moi hier soir en vain pour
une chose sur laquelle j’aurais dû vous prévenir.
Mais c’est plus la faute de M. Lambert que
la mienne. Imaginez que je n’ai reçu le petit
nombre d’exemplaires dont nous étions convenus
qu’hier au soir, qu’ils ont été envoyés chez
M. Grimm.
J’y vais à l’instant et, comme il demeure dans
votre voisinage, je mettrai à votre porte un
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Séquence 5
Je connais…
Je suis capable de…
exemplaire de mon Père de famille que je vous
prie d’accepter ; un autre que je vous prie de faire
passer à M. Deleyre, avec un exemplaire des deux
pièces italiennes traduites. Je suis bien fâché qu’un
des suffrages qui me flattaient le plus, si je l’avais
mérité, soit un des derniers que j’obtiendrai, si je
l’obtiens.
Je suis, avec les sentiments d’attachement et l’estime
la plus vraie, Monsieur, votre très humble et très
obéissant serviteur.
DIDEROT
 Le subjonctif : c’est un mode personnel
qui comporte quatre temps : le présent,
l’imparfait, le passé et le plus-queparfait.
 Conjuguer à toutes les personnes au
subjonctif présent et au subjonctif
imparfait les verbes « apprendre » et
« réviser ».
 Les emplois du subjonctif dans les
propositions subordonnées :
Apprendre
–introduites par que pour exprimer un
sentiment, une obligation ou un ordre
–dans des propositions subordonnées
circonstancielles exprimant le but, la
condition, la concession ou le temps.
 Les emplois du subjonctif : il peut
être utilisé dans une proposition
indépendante :
–dans une phrase injonctive pour
exprimer un ordre indirect
–dans une phrase exclamative pour
exprimer une prière ou un souhait.
–Subjonctif présent : que j’apprenne,
que tu apprennes, qu’il apprenne, que
nous apprenions, que vous appreniez,
qu’ils apprennent.
–Subjonctif imparfait : que j’apprisse,
que tu apprisses, qu’il apprît, que nous
apprissions, que vous apprissiez, qu’ils
apprissent.
Réviser
–Subjonctif présent : que je révise, que tu
révises, qu’il révise, que nous révisions,
que vous révisiez, qu’ils révisent
–Subjonctif imparfait : que je révisasse,
que tu révisasses, qu’il révisât, que nous
révisassions, que vous révisassiez, qu’ils
révisassent.
 Conjuguer à toutes les personnes au
subjonctif passé les verbes « étudier » et
« partir ».
–Étudier : que j’aie étudié,
que tu aies étudié, qu’il ait étudié,
que nous ayons étudié,
que vous ayez étudié, qu’ils aient étudié.
–Partir : que je sois parti(e),
que tu sois parti(e), qu’il soit parti,
que nous soyons parti(e)s,
que vous soyez parti(e)s,
qu’ils soient partis.
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Séquence 6
SÉQUENCE 6
Séance 1
A - Comprendre le poème
1- Après la lecture des deux premières strophes, on peut penser que le poète s’apprête à
retrouver la femme qu’il aime ou un être cher.
2- L’expression « dès l’aube » (v. 1) témoigne de l’empressement du poète.
3- a) Le futur de l’indicatif est employé.
b) Il montre la détermination du poète.
4- L’adjectif « triste » (v. 8) annonce la suite du poème.
5- Le poème est daté du 3 septembre 1847. Le lendemain, jour auquel le poète envisage de
se mettre en route, est donc le 4 septembre. Pour Hugo, cette date est l’anniversaire (le
quatrième) de la mort de sa fille, Léopoldine, noyée dans la Seine avec son époux en 1843.
6- Le poète se rend sur une tombe (v. 11).
7- Il va rendre hommage à sa fille.
B - L’expression des sentiments
1- Le poète est dans un état d’esprit de tristesse, d’abattement.
2- a) Les marques de la négation sont soulignées dans le texte ci-dessous.
b) Les marques de la négation sont nombreuses pour exprimer l’indifférence du poète à
tout ce qui l’entoure et insister sur la douleur ressentie.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul , inconnu , le dos courbé , les mains croisées ,
Triste , et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
3- Les mots encadrés se rapportent au poète.
4- Le pronom personnel qui désigne cette personne est surligné dans le texte au-dessus.
5- Ces expressions apportent des informations au lecteur sur les sentiments du poète : il est
abattu par la perte de sa fille.
j e retiens
L’apposition avec détachement
Les éléments manquants sont :
 « Je » ;
 « Triste ».
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Séquence 6
Séance 2
A - Découvrir les thèmes du poème
1- Dans ce poème, le poète s’adresse à une femme.
2- Le poète veut la séduire (« regrettant mon amour » au vers 12).
3- Le vers qui résume le message adressé à la femme est le dernier vers : « Cueillez dès
aujourd’hui les roses de la vie. »
4- Probablement, si tu es une fille, le contenu de ce poème ne parviendrait pas à te séduire ;
de même, si tu es un garçon, il est peu probable que tu écrives ce genre de poème à une
fille.
5- Effectivement, les évocations réalistes de la mort de l’auteur et de la vieillesse de la femme
ne sont pas des moyens de séduction habituels à notre époque !
j e retiens
Deux thématiques du lyrisme
L’élément manquant est :
 « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »
B - « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle »
1- Le fait de citer son propre nom permet à Ronsard de se donner une certaine importance.
2- La poésie fera vivre le souvenir de la femme aimée au-delà de la mort.
3- Au vers 8, l’adjectif « immortelle » confirme cette analyse. Tu l’as compris, Ronsard
attribue une fonction très importante à ses vers qui vont permettre, à travers les siècles, de
diffuser l’évocation de la femme aimée. Tu rétorqueras que Ronsard ne doutait pas de luimême, mais, à son époque, celui que l’on surnomme le « Prince des poètes » est une vraie
vedette dont la célébrité ne se limite pas aux frontières du royaume de France. Le fait est
qu’il n’avait pas tort : sa poésie a traversé le temps et, plus de cinq siècles plus tard, tu es
en train de découvrir l’un de ses sonnets !
4- Ce poème est un sonnet. D’abord, on retrouve bien évidemment les 14 vers, répartis en
deux quatrains et en deux tercets. Ensuite, on a aussi les mêmes caractéristiques que dans
le sonnet de Du Bellay que tu as étudié lors de la séance 1 : les rimes ABBA, ABBA, CCD,
EED et l’utilisation de l’alexandrin.
5- a) Le mode utilisé est l’impératif : « Cueillez ».
b) L’utilisation de ce mode montre que le poète se fait plus pressant à l’égard de la femme
aimée.
c) La préposition « dès » marque cette insistance.
6- D
es pulls, des friandises, des livres jonchent le sol de la chambre. Pourtant, dès demain, il
faudra faire place nette. Des inconnus viendront dès huit heures et déménageront dans des
cartons le contenu de toute une vie d’adolescent.
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Séquence 6
C - Expression écrite
Éléments de correction
Commentaires
Aujourd’hui, j’ai discuté avec Chloé.
Comme elle, souvent, je suis blasé(e) par
notre vie d’adolescent : les parents sur le
dos… Il ne faut pas s’arrêter à cela… Au
contraire, la vie est belle…
D’abord, nous sommes jeunes. Comment
pouvons-nous porter un jugement sur
une vie que nous n’avons, pour l’instant,
qu’ébauchée ?
En trois paragraphes, j’évoque trois raisons
qui montrent que la vie vaut la peine d’être
vécue.
Ensuite, nous sommes à un âge que l’on
dit parfois bête ou ingrat. Mais c’est l’âge de
belles rencontres. Chloé, d’ailleurs, est ma
meilleure amie et, quoi qu’il advienne, elle
aura toujours une place importante dans
Je montre clairement que le temps file et
ma vie. Le temps file vite, c’est vrai, mais,
sur cette route déjà longue, j’ai rencontré de qu’il faut profiter de l’instant présent.
vrais amis qui rendent ma vie très belle.
Enfin, c’est vrai, tout est un peu flou
dans nos têtes. Mais c’est précisément
actuellement qu’il faut nourrir des projets
ambitieux pour ce que nous voulons
faire de nos vies. Je sais déjà que je veux
être institutrice et je vais tout faire pour
accomplir ce projet ! Je n’en suis pas encore
là mais le temps va si vite !
Alors, oui, dès maintenant, il faut croquer
la vie à pleines dents ! J’en parlerai tout à
l’heure à Chloé si je la croise sur Internet
quand j’aurai fini mes devoirs !
Comme dans le dernier vers du sonnet de
Ronsard, je formule une petite conclusion
incluant la préposition « dès ».
Dans l’ensemble du devoir, j’ai veillé à la
qualité de l’expression.
Séance 3
A - Une évocation apaisante de la nature
1- a) La saison représentée dans le tableau de Sisley est l’automne.
b) C’est une impression de sérénité qui se dégage de cette représentation de l’automne.
c) L’impression de sérénité est mise en évidence par plusieurs éléments : le ciel relativement
lumineux, les couleurs globalement claires, la structure même du tableau qui laisse le centre
de l’image bien dégagé et qui n’alourdit pas, ainsi, l’impression donnée par le tableau.
2- Le poème
a) La saison évoquée, d’emblée, par le titre du poème est l’automne.
b) Le poète sent que sa mort est proche et il trouve un certain réconfort en se
promenant dans les bois.
c) Le lien que l’on peut faire entre la situation du poète et l’expression « être à l’automne
de sa vie », c’est précisément que le poète est à la fin de sa vie.
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Séquence 6
d)
« Feuillages
jaunissants »
« la lumière est si
pure »
« gazons épars »
Alfred Sisley (1839-1899), Un coin de bois aux Sablons
© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
e) Comme dans le tableau, c’est une impression d’apaisement et de tranquillité qui se
dégage du poème. Tu l’as certainement compris : le poète trouve un refuge apaisant
dans la nature en cette saison, à l’image de l’automne tel que le peintre Sisley le
représente.
B - « C’est l’adieu d’un ami » : une nature complice
1- a) Dans la première strophe, l’anaphore est : « Salut » (v. 1 et 3).
b) Le poète salue la nature.
c) Au vers 18, le pronom personnel désigne la « terre », le « soleil », les « vallons » et la
« nature » mentionnés au vers 17.
d) Là encore, le poète apostrophe clairement la nature.
j e retiens
Les éléments manquants sont :
 « Salut » ;
 « vous » ;
 nature.
2- a)
L’apostrophe
Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !
b) Les adjectifs qualifient les éléments naturels : la nature, l’air, la lumière, le soleil.
c) C’est l’image d’une nature sereine, paisible qui est donnée.
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Séquence 6
3- Chacun des termes suivants serait adapté pour parler d’une personne : le « deuil » renvoie
à la mort humaine, « pâlissant » peut qualifier le teint de la peau, « expire » renvoie encore
à la mort, les « regards » sont évidemment associés au sens visuel.
4- Très clairement, le poète représente la nature comme si elle était une personne.
5- Ce n’est pas un hasard si, au vers 11, on trouve le nom « ami » qui établit nettement le lien
d’amitié complice qui existe entre le poète et la nature. La nature à laquelle s’adresse le
poète n’est pas seulement belle, elle est aussi une personne à part entière, un ami.
6- a)
La nature
Le poète
« Le deuil de la nature »
« une larme aux bords de mon tombeau »
(v. 18)
« la nature expire »
« Moi, je meurs ; et mon âme, au moment
qu’elle expire » (v. 31)
« À ses regards voilés »
« Aux regards d’un mourant » (v. 20)
b) Le poète, mourant, est apaisé par cette nature automnale qui lui renvoie, comme un
miroir, sa propre image.
Séance 4
A - Découvrir le thème lyrique de la nostalgie
1- a) Le sentiment qui semble dominer chez le poète est la tristesse.
b) Le poète évoque la tristesse qu’il ressent alors qu’il se trouve loin de chez lui.
2- Les éléments qui permettent d’éclairer le sens du poème sont soulignés dans la biographie
qui suit. Il fallait retenir les informations qui concernent la région natale de Du Bellay et les
explications relatives à son voyage à Rome.
Joachim du Bellay est un poète majeur de la Renaissance. Il est né en 1522 à Liré, dans
la région d’Angers. Contrairement à la tendance littéraire de l’époque, il souhaite écrire
des poésies dans la langue française. Il côtoie notamment Ronsard avec lequel il fonde
un groupe poétique qui s’appelle la Pléiade. Jusqu’en 1553, son activité littéraire est
importante. Comme c’est la mode durant la Renaissance, du Bellay est passionné par la
culture antique. Il est donc ravi lorsqu’il a l’occasion d’accompagner un cousin à Rome.
Hélas ! la déception l’emporte rapidement. Durant les quatre ans que dure son séjour, il
écrit un recueil au titre significatif : Les Regrets. Il y exprime notamment toute la nostalgie
qui l’habite alors qu’il est loin de sa région natale. Il meurt en 1560, trois ans après son
retour au pays.
3- a)
L’évocation de la terre natale
L’évocation de Rome
« le séjour qu’ont bâti mes aïeux »
« des palais romains »
« l’ardoise fine »
« le marbre dur »
« mon Loire gaulois »
« le Tibre latin »
« mon petit Liré »
« le mont Palatin »
« la doulceur angevine »
« l’air marin »
b) La préférence de l’auteur va naturellement vers l’évocation, le souvenir de sa terre
natale.
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Séquence 6
c) Cette évocation renvoie donc au passé de l’auteur.
d) Cet état de regret lié à l’évocation du passé s’appelle la nostalgie.
4- a)Les vers 9, 11, 12 et 13 commencent par le même adverbe : « plus ». Cette répétition en
début de vers s’appelle une anaphore.
b) Les vers 12 et 13 sont construits de la même manière : en caricaturant, on pourrait dire
que ces vers sont des vers jumeaux. Cette similitude dans la construction s’appelle un
parallélisme.
j e retiens
L’anaphore
Le mot manquant est :
1- « plus ».
Le parallélisme
Les éléments manquants sont :
2- « Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
3- Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, »
b) Identifier la forme poétique
1- a)
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage1,
Ou comme cestuy-là2 qui conquit la toison3,
Et puis est retourné, plein d’usage4 et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge5 !
A
B
B
A
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos6 de ma pauvre maison,
Qui m’est une province7, et beaucoup davantage ?
A
B
B
A
Plus me plaît le séjour8 qu’ont bâti mes aïeux9,
Que des palais romains le front10 audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine11 :
C
C
D
Plus mon Loire12 gaulois, que le Tibre13 latin,
Plus mon petit Liré14, que le mont Palatin15,
Et plus que l’air marin16 la doulceur angevine17.
E
E
D
b) Le schéma des rimes de chacune des deux premières strophes est : ABBA (« -age » /
« -son » / « -son » / « -age »). Ces rimes sont embrassées.
c) Les rimes embrassées apparaissent à nouveau dans les vers 11 à 14 (« -ine » / « -latin » /
« -latin » / « -ine »). Le schéma est DEED.
d) Vers 9 et 10, il s’agit de rimes suivies (« -ïeux » / « -ieux »). Le schéma est CC.
e) Les rimes croisées ne sont pas utilisées dans ce poème.
2- a) Au vers 10, il faut dire « audacieux » en prononçant la fin du mot en deux émissions de
voix : « au / da / ci / eux ».
b) Cette prononciation s’appelle une « diérèse ».
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Séquence 6
3- a) Il y a 12 syllabes dans chaque vers :
« Heu / reux / qui, / com / m(e) U / lysse, // a / fait / un / beau / vo / yag(e) ».
« Ou / com / me / ces / tuy / -là / qui / con / quit / la / toi / son »
« Vi / vr(e) en / tre / ses / pa / rents / le / res / te / de / son / âg(e) »
« Que / des / pa / lais / ro / mains / le / front / au/ da / ci / eux »
« Et / plus / que / l’air / ma / rin / la / doul / ceur / an / ge / vin(e) »
b) Ce type de vers s’appelle un alexandrin.
4- En observant ce poème, je constate qu’il comporte quatorze vers, répartis en deux
quatrains et deux tercets. Le schéma de rimes fonctionne de la manière suivante : ABBA
ABBA CC DEED et, dans les quatrains, je note les mêmes sons à la rime d’une strophe à
l’autre : « -age » / « -son » / « -son » / « -age ». Le mètre, sur l’ensemble des vers, ne varie
pas : il s’agit d’alexandrins. Je peux donc en conclure que ce poème est un sonnet.
Séance 5
A - Découvrir le lyrisme du bonheur
1- a) Le sentiment particulièrement mis en valeur est l’amour (v. 1 et 15).
b) Le poète en tire une sensation de bonheur.
2- a) Dans la première strophe, la figure géométrique qui s’impose est le cercle.
b) Toutes les expressions qui renvoient à cette figure sont soulignées ci-dessous :
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
c) Le cercle renvoie à la forme courbe de l’œil. Le cercle est symbole de perfection,
d’égalité, il n’a ni début ni fin. L’alliance des époux symbolise cela.
3- a) Dans la deuxième strophe, la nature est présentée de manière méliorative*.
b) On trouve en effet de nombreux éléments qui valorisent la nature : les « sourires
parfumés », la « lumière », les « couleurs ».
j e retiens
Lyrisme du bonheur et lyrisme élégiaque
Les expressions manquantes sont :
 amoureux ;
 cercle ;
 nature.
B - La femme aimée
1- a) Non, la femme aimée n’est pas décrite dans ce poème.
b) Le poète s’intéresse aux yeux de la femme.
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Séquence 6
c) Le vers qui résume l’importance de ce détail physique est :
« Le monde entier dépend de tes yeux purs » ou : « Et tout mon sang coule dans leurs
regards. »
2- a)On a, sur chacun de ces deux vers, une structure syntaxique identique : sujet
+ « dépend de » + complément.
b) L’autre figure de style est la comparaison.
c) Le mot « comme » permet d’identifier la comparaison.
d) Des expressions comme « de la même manière que », « de même que », etc. pourraient
se substituer au mot « comme ».
C - Un poème du XXe siècle
1- a)On retrouve un élément caractéristique de la poésie traditionnelle : les strophes
régulièrement constituées de 5 vers (des quintils).
b) Les rimes ne sont pas souvent présentes. On peut remarquer quelques couples de rimes
suivies (v. 1-2 ; 4-5 ; 6-7).
D - Expression écrite
Voici un exemple de poème exprimant la tristesse.
Les mètres sont l’hexasyllabe (vers de 6 syllabes) et l’heptasyllabe (vers de 7 syllabes).
Remarque : les mots « ciel » (v. 1 et 6) et « soleil » (v. 3) doivent être prononcés en synérèse ;
le mot « pluie » (v. 10) doit être prononcé en diérèse (« plu / ie »).
Les rimes sont croisées (dans les 4 premiers vers) et suivies (dans les autres vers).
Métaphore filée : la tristesse est désignée par les nuages (« nuées » et « nuages »).
Dans le ciel incertain,
(6)
A
D’un soleil presque éteint
(6)
A
Les rayons désolés
Veulent percer les nuées
De mon immense chagrin.
(6)
(7)
(7)
B
B
A
Dans le ciel en déclin,
(6)
A
Déchiquetés et pâles,
(6)
C
Les nuages déteints,
Poussés par la rafale
De ma pluie de larmes,
De mon cœur en alarme,
Sont toute ma tristesse
Que le grand vent agresse.
(6)
(6)
(6)
(6)
(6)
(6)
A
C
D
D
E
E
Voici un exemple de poème exprimant le bonheur.
Le mètre est l’hexasyllabe (vers de 6 syllabes).
Remarque : le mot « ciel » (v. 1) doit être prononcé en diérèse (« ci / el »).
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Séquence 6
Les rimes des quatre premiers vers sont croisées ; les rimes des quatre derniers vers sont
embrassées.
Dans le ciel joyeux,
(6)
A
D’un soleil lumineux
(6)
A
Les rayons enchantés
Éclairent les nuées
(6)
(6)
B
B
De mon esprit heureux.
(6)
A
Dans l’air illuminé,
(6)
B
Que le vent gai caresse
(6)
C
Les nuages de liesse
Sont ma félicité.
(6)
(6)
C
B
Séance 6
Je connais…
Je suis capable de…
• La définition du lyrisme :
• Indiquer le siècle des mouvements
littéraires suivants :
Le lyrisme désigne l’expression des sentiments
personnels.
• Les grandes thématiques du lyrisme élégiaque :
ý La fuite du temps (en latin, on parle de tempus
fugit) ;
❑ Le carpe diem (« cueille le jour ») ;
La Pléiade : XVIe siècle
La poésie romantique : XIXe siècle
La poésie surréaliste : XXe siècle
• Mentionner le siècle des auteurs
suivants :
ý La nature (un refuge naturel pour le poète) ;
Du Bellay : XVIe siècle
❑ La nostalgie (état de tristesse liée à un souvenir) ;
Ronsard : XVIe siècle
❑ Le bonheur (état de plénitude) ;
Hugo : XIXe siècle
ý La mort (voir l’étymologie du mot « élégie »).
Lamartine : XIXe siècle
Les thèmes qui s’appliquent au poème de Victor Hugo
sont cochés (ý).
Éluard : XXe siècle
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c
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Séquence 6
Je connais…
Je suis capable de…
• Réciter au moins deux poèmes de la
Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées.
séquence en :
Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;
– respectant la prononciation (ou non)
Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit ! des « e » en fin de mot :
ð dans le poème de Victor Hugo, les
« e » en fin de mot sont encadrés
lorsqu’il faut les prononcer ;
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
– faisant attention à la diction des hiatus :
Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons. ð le mètre du poème de Victor Hugo
étant l’alexandrin, tu devras prononcer le
dernier mot en diérèse :
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
« ra / di / eux ».
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
– respectant la ponctuation ;
S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers. – adoptant un ton adapté.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !
« Soleils couchants VI », Les Feuilles d’Automne,
Victor Hugo.
• Les caractéristiques du sonnet :
1- Deux quatrains et deux tercets
(= 14 vers) ;
2- Les rimes sont souvent ABBA ABBA CCD EED ;
3- Le mètre est le même sur l’ensemble
des vers.
• La personnification :
C’est quand on prête à un objet ou à un animal des
caractéristiques humaines.
• L’anaphore :
L’anaphore est une figure de style qui consiste à
commencer plusieurs vers (ou phrases) par le même
mot ou la même expression.
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• Expliquer que ce poème de Victor Hugo
n’est pas un sonnet :
Il se compose de quatre quatrains
et non de deux quatrains et de deux
tercets.
• Repérer, dans le poème de Victor Hugo,
des personnifications de la nature :
« la face des mers », « la face des
monts », « la face des eaux », « le front
des montagnes », « ce soleil joyeux »
• Repérer une anaphore dans le poème de
Victor Hugo :
Puis l’aube…
Puis les nuits…
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Séquence 6
Je connais…
Je suis capable de…
• Le parallélisme :
• Distinguer l’homophonie
« des »/« dès » :
Dès aujourd’hui, il faut apprendre des
poèmes.
Le parallélisme est une figure de style qui consiste
à répéter la même structure d’un vers à l’autre ou
d’une phrase à l’autre.
c
• Identifier une apposition avec
détachement :
« La mer, la vaste mer, console nos
labeurs ! »
Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire.
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