Contexte :
Les élections présidentielles ou législatives constituent un tournant décisif de la vie
politico-économique de la survie des pays et des gouvernements. Pour assurer la
continuité du système, les gouvernements usent de tout moyen jugé utile pour
financer les élections en ignorant tout ce que ceci pourrait engendrer comme déficit.
De plus, à l’issue des élections, des ressources sont nécessaires pour un dialogue
efficace avec les citoyens. C’est le cas des pays de la CEDEAO, qui, pour une
organisation des élections, les gouvernements font recours à la dette pour fiancer le
processus. On supposerait alors que les gouvernements dépensent plus à l’approche
des élections.
Dans le cadre de cette étude, nous nous focaliserons sur les pays de la CEDEAO pour
illustrer l’impact des élections sur les dettes et dépenses publiques dans les pays de
ladite organisation sur la période allant de 2000 à 2018.
A cet effet, il sera présenté l’évolution des dettes et dépense publiques enfin de
mesurer l’impact des élections sur l’explosion de ces indicateurs à la période indiquée.
1. Contexte
Les élections déterminent qui fait partie du gouvernement, mais elles peuvent
également influer sur ce que va faire ce gouvernement une fois qu’il est formé.
Plus spécifiquement, les élections peuvent engendrer un cycle, le
gouvernement se comportant différemment selon que la prochaine élection est
proche ou lointaine. D’où l’hypothèse souvent avancée selon laquelle les
gouvernements, juste avant une élection, s’endettent plus. Ce raisonnement
soulève d’autres questions. La première concerne le financement de ces
nouvelles dépenses. On peut supposer que les électeurs n’aiment guère les
hausses d’impôt et qu’en conséquence, les gouvernements devront augmenter
leur déficit juste avant l’élection. Mais, on doit alors postuler que les électeurs
ne sont pas réfractaires aux hausses du déficit ou de la dette. Les
gouvernements chercheraient donc à augmenter les dépenses publiques juste
avant l’élection, parce qu’ils estiment que les électeurs sont plus sensibles à
ce qu’ils font dans les derniers mois de leur mandat qu’à ce qu’ils ont fait
auparavant et qu’ils se préoccupent peu du déficit et de la dette.
Des recherches empiriques laissent ressortir la preuve que les conditions
électorales influencent la répartition des dépenses. Joanis (2011) analyse la
direction que prennent les dépenses en infrastructures routières au Québec.
Il utilise les données en panel sur les 125 circonscriptions du Québec au cours
de la période 1986 à 1996, excluant l’année 1991, année durant laquelle le
ministère de transport n’a pas publié les données. Il fait une distinction entre