Master biologie des cancers Oncohématologie : Apport de la biologie: diagnostic et suivi de la LMC Plan I . Introduction II. L’histoire de LMC Chromosomique Moléculaire et cellulaire III. Physiopathologie Chromosome Philadelphie Gènes impliqués Protéines impliquées IV. Description biologique de LMC Diagnostique et suivi V. Conclusion VI. Références um6ss/ faculté de médecine I. Introduction: La leucémie myéloïde chronique (LMC) La LMC représente 7 à 15% de toutes les leucémies et touche préférentiellement les hommes avec une médiane de 55 ans mais la maladie atteint toutes les classes d’âges. • un syndrome myéloprolifératif qui concerne essentiellement la lignée granulocytaire . • prédomine dans la moelle osseuse avec une métaplasie myéloïde de la rate et du foie. • représente un modèle d’étude de la leucémogenèse . • Est caractérisée par une anomalie chromosomique unique acquise dite chromosome Philadelphie. um6ss/ faculté de médecine um6ss/ faculté de médecine II. L’histoire de LMC um6ss/ faculté de médecine L’ère Chromosomique Nowell & Hungerford L’ère Chromosomique 1973 Docteur Janet D. Rowley um6ss/ faculté de médecine L’ère Moléculaire et cellulaire Le gène ABL, localisé sur le bras long du chromosome 9, a été impliqué dans la translocation en 1982. La zone de cassure sur le chromosome 22 a ensuite été identifiée t(9;22)(q34;q11). Un ARNm chimérique BCR-ABL a ensuite été mis en évidence chez les patients atteints de LMC. um6ss/ faculté de médecine L’ère Moléculaire et cellulaire • 1984 : l’anomalie moléculaire présente chez les patients atteints de LMC était à l'origine d’une activité tyrosine kinase dérégulée. • À la fin des années1990: plusieurs équipes montraient que l’oncoprotéine BCR-ABL était directement à l'origine de la maladie. Dès lors de très nombreux travaux ont été initiés afin d'identifier les voies de signalisation cellulaires dérégulées par la protéine p210BCR-ABL ainsi que les conséquences de cette dérégulation. um6ss/ faculté de médecine III. Physiopathologie um6ss/ faculté de médecine Chromosome Philadelphie (ph) « chromosome Philadelphie » appelé en raison de sa découverte par l’Institut Winstar, à Philadelphie. Quasi–totalité des patients 95% Est une anomalie chromosomique acquise associée à la leucémie myéloïde chronique (LMC). On utilise l’abréviation « Ph » pour le désigner. « Ph +» / « Ph- » um6ss/ faculté de médecine t(9;22)(q34;q11) um6ss/ faculté de médecine Gène BCR &ABL Le gène BCR, positionné sur le bras long du chromosome 22 ce gène code pour une protéine. Cette protéine, de localisation cytoplasmique lorsque la cellule n’est pas en cycle, est exprimée de manière péri chromosomique lors de la mitose, ce qui suggère qu’elle joue un rôle dans le cycle cellulaire Le gène ABL est un proto-oncogène , positionné sur le bras long du chromosome 9 Son action dépend de sa localisation nucléaire ou cytoplasmique. um6ss/ faculté de médecine Conséquences du Réarrangement BCR-ABL Stimulation des différentes voies de signalisation la LMC évolue de la phase chronique vers une phase de transformation aiguë myéloblastique ou lymphoblastique après trois à cinq ans. Les cellules exprimant le gène de fusion BCR-ABL prolifèrent de manière dérégulée. Absence de l’apoptose. L’activité tyrosine kinase de BCR-ABL est très augmentée. um6ss/ faculté de médecine Autres gènes impliqués dans la LMC : Le proto oncogène c-myc Le gène P53 L’oncogène bcl-2 um6ss/ faculté de médecine Le proto oncogène c-myb Le gène AXL IV. Description biologique de LMC um6ss/ faculté de médecine Diagnostic Diagnostic Numération formule sanguine(NFS) caryotype et /ou FISH sur la moelle PCR et RTPCR sur sang périphérique But : établir le diagnostic positif et déterminer la phase de la LMC (chronique ,accéléré ou blastique) um6ss/ faculté de médecine Diagnostic L’hyperleucocytose supérieure à 20*10^9 /l, L’anémie (normocytaire et normochrome) • La thrombocytose est supérieure à 500 000/mm3 . um6ss/ faculté de médecine Numération Formule Sanguine Diagnostic Il montre une moelle dont la richesse cellulaire est augmentée, avec une hyperplasie granuleuse marquée Les mégacaryocytes sont souvent en nombre augmenté et de petite taille. Myélogramme une blastose médullaire inférieure à 10 % en phase chronique. Le myélogramme permet cependant de confirmer la phase de la maladie et de réaliser le caryotype initial. um6ss/ faculté de médecine Diagnostic RT-PCR est utilisé : 1) pour la recherche des transcrits de fusion BCR-ABL dans le cadre du diagnostic initial de la LCM 2) pour la quantification du transcrit de fusion BCR-ABL dans le cadre du suivi thérapeutique Préparations des ARN le Phase RT( reverse transcription)cADN PCR diagnostic : *Recherche du transcrit BCR-ABL Ou bien PCR quantitative en temps réel : si patient informatif au diagnostic um6ss/ faculté de médecine Diagnostic L’hybridation in situ ou FISH visualise directement le gène de fusion BCR-ABL sur les noyaux, qu’il y ait translocation visible en cytogénétique ou pas. L’avantage de cette technique est de détecter les remaniements BCR-ABL sans chromosome Philadelphie et d’être plus sensible que le caryotype um6ss/ faculté de médecine Diagnostic Biopsie ostéomédullaire: • Inutile au diagnostic de LMC • Elle affirme le diagnostic de syndrome myéloprolifératif, caractérisé par une hyperplasie du tissu hématopoïétique et de la lignée myéloïde en particulier, comblant la totalité des espaces médullaires, avec disparition des cellules adipeuses. • Une fibrose réticulinique discrète peut se voir, mais rarement dès le diagnostic. L’apparition d’une fibrose fait partie des signes d’accélération de la maladie. um6ss/ faculté de médecine suivi QUAND ? Tous les 15 jours jusqu'à RHC Tous les 3 à 6 mois jusqu'à obtention QUOI ? NFS POURQUOI? • pour détecter la RHC ( nmbre des c sanguine normale) et une éventuelle toxicité du traitement caryotype médullaire • pour évaluer la réponse cytogénétique Caryotype médullaire • Pour détecter une Evolution clonale qPCR sur le sang périphérique • Pour évaluer la réponse moléculaire et détecter une reprise évolutive de la RCyC (pas de détection du chr Ph ds les cellules ) Tous les ans après obtention de la RCyC ( en l’absence de RMM ( seulement un petit nombre de cellules dans le sang ont le gène de fusion Bcr-Abl.) Tous les 3 mois En cas de résistance ou de perte de la réponse Recherche de mutation du gène de fusion BCR-ABL Tableau . Suivi du developpement de la LMC • Pour orienter le traitement suivi Tableau . Recommandations de calendrier de suivi clinique, biologique standard, cytogénétique etmoléculaire de la LMC en phase chronique en 2009 um6ss/ faculté de médecine V. Conclusion um6ss/ faculté de médecine V. Conclusion La LMC est une hémopathie maligne rare mais dont la leucémogenèse a été particulièrement bien étudiée, permettant des avancées thérapeutiques majeures. um6ss/ faculté de médecine VI. Références • Recommandations pour la prise en charge cytogénétique de la leucémiemyéloïde chronique (LMC) établies par le Groupe Français de CytogénétiqueHématologique (GFCH). (2004). Pathologie Biologie, 52(5), 238– 240.doi:10.1016/j.patbio.2004.04.004 • Leguay, T., & Mahon, F.-X. (2005). Leucémie myéloïde chronique. EMC Hématologie, 2(3), 187–205. doi:10.1016/j.emch.2005.07.001 • Chomel, J.-C., Sorel, N., Mayeur-Rousse, C., & Turhan, A. G. (2009). Lessyndromes myéloprolifératifs. Immuno-Analyse & Biologie Spécialisée, 24(2),69–85. doi:10.1016/j.immbio.2008.10.007 • https://slideplayer.fr/slide/452080/1/images/3/Leuc%C3%A9mie+My%C3%A9lo%C 3%AFde+Chronique.jpg um6ss/ faculté de médecine um6ss/ faculté de médecine