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Onduleurs autonomes

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Onduleurs autonomes
classe: EM11
Enseignant: Moez Youssef
1-1
1-1
I) Introduction :
Un onduleur autonome est un convertisseur statique continu-alternatif,
il permet d’alimenter une charge en alternatif à partir d’une source
continue.
Un onduleur est dit autonome lorsqu’il impose sa propre fréquence à la
charge, il est dit assisté si la fréquence et la tension sont imposées par le
réseau.
Applications: alimentation de secours, chauffage par induction,
commande des machines asynchrones
2
classification: Les montages onduleurs sont très nombreux en fonction
de leurs applications, de leurs structures et de leurs commandes.
Nous pouvons classer les onduleurs suivant :
* le nombre de phases de la charge : nous distinguerons les onduleurs
monophasés et les onduleurs triphasés.
* la nature de la source :
- l'onduleur de tension : alimenté par un générateur de tension continu,
il impose par sa commande la tension u(t); la charge impose alors
l'intensité i(t).
- l'onduleur de courant : alimenté par un générateur de courant
continu, il impose par sa commande le courant i(t); la charge impose la
tension u(t).
* la structure du convertisseur : on trouve des structures en demi-pont,
en pont, avec transformateur
* le mode de commande : on distingue la commande symétrique, la
commande décalée, la commande MLI (modulation largeur
3
d’impulsions)
II) Onduleur de tension monophasé en pont à commande symétrique :
1) Principe (cas d’une charge R):
𝑲𝟏
E
R
i
u
𝑲𝟒
𝑲𝟐
𝑲𝟑
Les interrupteurs 𝑲𝒊 sont commandés d’une façon symétrique:
𝑇
Pour la moitié de la période 0, 𝑲𝟏 et 𝑲𝟑 sont fermés, 𝑲𝟐 et 𝑲𝟒 sont
2
ouverts
Pour l’autre moitié
𝑇
,𝑇
2
𝑲𝟏 et 𝑲𝟑 sont ouverts, 𝑲𝟐 et 𝑲𝟒 sont fermés
4
Pour t ∈
𝑇
0,
2
: 𝑲𝟏 et 𝑲𝟑 sont fermés
𝑲𝟏
E
R
i
u
𝑲𝟒
Pour t ∈
E
𝑇
2
𝑲𝟐
𝒖=𝑬
𝑲𝟑
, 𝑇 : 𝑲𝟐 et 𝑲𝟒 sont fermés:
𝑲𝟏
𝑲𝟒
i
R
u
𝑲𝟐
𝒖 = −𝑬
𝑲𝟑
5
𝒖(𝒕)
𝑬
𝑻
𝟎
𝟐
𝑻
𝒕
𝑻
𝒕
−𝑬
𝒊(𝒕)
𝟎
𝑬
𝑹
𝑻
𝟐
−𝑬
𝑹
6
2) cas d’une charge R-L :
u(t) garde la même forme mais i(t) n’a plus la même forme que u(t).
𝒖(𝒕)
𝒊(𝒕)
7
Pour chaque demi période i tant tôt >0 tant tôt <0, les interrupteurs
doivent être bidirectionnels en courant: on utilise un semiconducteur
commandable à la fermeture et à l’ouverture avec une diode en
antiparallèle
𝑻𝟏
𝑻𝟐
𝑫𝟏
𝑬
𝑹
𝑳
𝑫𝟐
𝒊(𝒕)
𝒖(𝒕)
𝑻𝟒
𝑫𝟒
𝑻𝟑
𝑫𝟑
8
Etude du courant i(t):
𝑇
2
Pour t ∈ 0, : 𝑲𝟏 et 𝑲𝟑 sont fermés: 𝒖 = 𝑬 = 𝑳
La solution est de la forme: 𝒊(𝒕) = 𝝀 𝒆
𝑹
−𝑳 𝒕
+
Donc: 𝒊(𝒕) =
Pour t ∈
𝑇
2
−
𝑬
𝑹
+ 𝑰𝒎𝒂𝒙 𝒆
𝑬
−
𝑹
− 𝑰𝒎𝒂𝒙
𝑹
−𝑳 𝒕
(1)
, 𝑇 : 𝑲𝟐 et 𝑲𝟒 sont fermés: 𝒖 = −𝑬 = 𝑳
La solution est de la forme: 𝒊(𝒕) = 𝝀 𝒆
La condition initiale
Donc: 𝒊(𝒕) =
𝑬
𝑹
𝑻
𝒊( )
𝟐
𝑹
−𝑳 𝒕
−
= 𝑰𝒎𝒂𝒙 donne 𝝀 =
+ 𝑰𝒎𝒂𝒙 𝒆
𝑹
𝑳
−
+ 𝑹𝒊
𝑬
𝑹
La condition initiale 𝒊(𝟎) = −𝑰𝒎𝒂𝒙 donne 𝝀 =
𝑬
𝑹
𝒅𝒊
𝒅𝒕
𝑻
𝟐
𝒕−
−
𝑬
𝑹
𝒅𝒊
𝒅𝒕
+ 𝑹𝒊
𝑬
𝑹
𝑬
𝑹
+ 𝑰𝒎𝒂𝒙 𝒆
𝑹𝑻
𝑳𝟐
(2)
9
Détermination de 𝑰𝒎𝒂𝒙 :
𝑻
𝟐
Pour déterminer 𝑰𝒎𝒂𝒙 on écrit 𝒊( ) = 𝑰𝒎𝒂𝒙 dans (1)
On obtient :
𝑰𝒎𝒂𝒙 =
𝑬
𝑹
𝑹𝑻
−𝑳𝟐
𝟏− 𝒆
𝑹𝑻
−𝑳𝟐
𝟏+ 𝒆
Spectre de u(t):
La décomposition en série de Fourier de u(t) est:
𝟒𝑬
𝟏
𝟏
𝒖 𝒕 =
𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕 − 𝒔𝒊𝒏 𝟑𝝎𝒕 + 𝒔𝒊𝒏 𝟓𝝎𝒕 ⋯
𝝅
𝟑
𝟓
Spectre de i(t):
𝑰𝒎𝒂𝒙 (𝒇) =
𝑼𝒎𝒂𝒙 (𝒇)
𝒁
avec: 𝒁 =
𝑹𝟐 + 𝑳 𝟐 𝝅 𝒏 𝒇
𝟐
On constate que lorsque 𝒇 ↑ 𝑼𝒎𝒂𝒙 ↓ et 𝒁 ↓
Donc le spectre de i présente une décroissance plus rapide
10
VP1
VP2
0
100
140
120
100
80
60
40
20
0
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
Frequency (Hz)
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Spectre de u
Spectre de i
11
Intervalles de conduction des différents composants:
D1
D3
T1
T3
D2
D4
T2
T4
12
3) cas d’une charge R-L-C série :
Pour rendre i(t) quasi sinusoïdal, il suffit d’introduire C en série. On
obtient alors un filtre passe bande.
Il suffit de choisir C telle que la fréquence fondamentale f soit très
𝟏
proche de la fréquence de résonance du filtre 𝒇𝟎 =
, il faut aussi
𝟐𝝅 𝑳𝑪
que le filtre soit sélectif de sorte que les harmoniques 3f, 5f…
n’appartiennent pas à la bande passante
On distingue 2 cas:
13
1er cas i(t) en avance sur le fondamental de u(t):
VP1
VP2
VP3
Fondamental
de u(t)
u(t)
150
i(t)
100
50
0
-50
-100
-150
1
1.005
T1 T3
D1
D3
1.01
T2 T4
D2
D4
1.015
Time (s)
1.02
1.025
1.03
La commutation est naturelle car les transistors cessent de conduire à
courant nul
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2eme cas i(t) en retard sur le fondamental de u(t):
VP1
VP2
VP3
Fondamental
de u(t)
150
u(t)
100
50
i(t)
0
-50
-100
-150
1
1.005
D1
D3
T1 T3
D2
D4
1.01
1.015
Time (s)
1.02
1.025
1.03
T2 T4
La commutation est forcée car les transistors cessent de conduire à
courant non nul
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III) Onduleur monophasé en pont à commande décalée :
Avec la commande symétrique, on a vu que la tension ainsi que le
courant sont riches en harmoniques. La commande décalée permet
d’éliminer en partie ces harmoniques. La structure de l’onduleur est la
même, il suffit de décaler la fermeture de deux interrupteurs.
E
u
p+a
a
p-a
2p-a
p
2p
-E
K1
K4
K3
K2
Un choix judicieux de a permet d’éliminer l’harmonique 3
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IV) Onduleur monophasé: commande MLI (modulation de largeur
d’implusion) :
La structure électronique est toujours la même (pont à 4 transistors et 4
diodes). Le but principal de cette technique est de régler la fréquence et
la valeur efficace de la tension de sortie et de rejeter les harmoniques
indésirables vers les fréquences élevées, leurs amplitudes devenant
alors négligeables. La commande est plus complexe, il s’agit d’une
commande symétrique présentant un grand nombre de commutations
par période avec des ouvertures et des fermetures d’interrupteurs de
durées modulées. La commande MLI ne permet non seulement de
régler la valeur efficace et la fréquence de la tension alternative, mais
aussi de lui donner un taux d’harmoniques réduit. La modulation de
largeur d’impulsion est une technique de découpage de la tension ou du
courant permettant de générer des formes quasi sinusoïdales.
On distingue deux types de commande à modulation de largeur
d’impulsion qui sont la MLI naturelle (ou modulation par onde
triangulaire et onde sinusoïdale) et la MLI calculée. Dans chacune d’elle,
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on distingue la MLI bipolaire, et la MLI monopolaire.
1) MLI naturelle:
a) MLI bipolaire:
La commande MLI bipolaire génère une tension de sortie comprise
entre + E et –E. Le procédé est de type analogique et consiste à
comparer une onde modulante (ou de référence), généralement
sinusoïdale, de fréquence f (désirée) et d'amplitude réglable, à une
onde porteuse
triangulaire de fréquence mf, les instants de
commutation étant déterminés par les points d'intersection de ces deux
ondes comme indiqué dans la figure suivante
18
19
Allure de la tension et du courant de la charge
Spectre de la tension de la charge
Avec ce type de commande les harmoniques sont rejetés vers les hautes
fréquences ce qui facilite le filtrage
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b) MLI monopolaire:
La tension de la charge est comprise entre 0 et –E pour l’alternance
négative et 0 et +E pour l’alternance positive.
Etat des interrupteurs
21
Allure de la tension et du courant de la charge
Spectre de la tension de la charge
Avec ce type de commande les harmoniques sont rejetés vers les hautes
fréquences ce qui facilite le filtrage
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2) MLI calculée:
La tension de sortie est composée de créneaux de tension de largeur
variable. Les angles de commutations sont calculés de façon à éliminer
un certain nombre d’harmoniques.
Le fait de disposer de cinq angles permet d’éliminer cinq harmoniques.
En choisissant par exemple d'éliminer les harmoniques 3, 5, 7, 9 et 11
on obtient un système homogène à cinq inconnus.
Tension de sortie de MLI calculée
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La résolution du système d’équation nous donne les valeurs des angles
suivants : a1=18.17°, a2=26.64°, a3= 36.87°, a4 = 52.9°, a5 = 56.69°. Les
angles (a1 , … ,a5 ) permettent d’éliminer les harmoniques 3, 5, 7, 9, 11
d’ou le nom de MLI calculée.
Etat des interrupteurs
24
Allure de la tension et du courant de la charge
25
Spectre de la tension de la charge
on constate que les harmoniques 3, 5, 7, 9 et 11 sont éliminés par les
instants de commutations des interrupteurs. La forme du courant
s’approche de la sinusoïde
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V) Onduleur triphasé:
La commande en vitesse des machines alternatives (machines
synchrones et asynchrones) nécessite d’alimenter la machine par
l’intermédiaire d’un onduleur triphasé autonome.
En pratique, les machines étant des récepteurs inductifs fonctionnant à
courant alternatif, l’onduleur réalise donc la conversion source de
tension continue en source de courant alternatif. Ces machines sont
alimentées par un onduleur de tension, à commande simple ou à
modulation de largeur d’ impulsions (MLI).Dans cette partie nous allons
traiter que la commande simple comme exemple.
27
Schéma de principe:
L’onduleur triphasé en constitué de 3 branches d’onduleur comportant
deux interrupteurs commandables à l’ouverture et à la fermeture et de
deux diodes branchées en antiparallèle de ces interrupteurs permettant
la bidirectionnalité du courant.
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Commande simple:
La commande simple (ou « commande à 120° ») consiste à fermer les
interrupteurs de la manière suivante, ce qui impose la forme d’onde des
tensions composées de sorties :
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On montre que:
On obtient alors les allures de v1(t), v2(t), v3(t)
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