MOOC « Éthique de la recherche »
septembre 2018
Alors quel a été le périmètre de cette discussion, des États généraux?
D'une part, sur des sujets qui sont directement issus de la science et de
la science qui avance, et puis, d'autre part, sur des sujets plus sociétaux.
Alors, sur les sujets issus de la science c'étaient génomique, nouvelle
génomique, les ciseaux génétiques, mais aussi, l'utilisation de génome
au niveau individuel. Qu'est-ce que ça veut dire? On peut avoir pour 100
dollars, et probablement très vite pour beaucoup moins, une sorte de
profil de notre génome. Jusqu'où va-t-on? Si on les achète sur Internet,
les gens se retrouvent avec ça, ils ne comprennent pas, ils vont voir les
consultations génomiques, qui commencent à être un peu débordés
autour de ça, et puis, ma génération a connu presque, il y a de celà 10-
15 ans, on dit « on sort en boîte, on peut sortir avec quelqu'un, il faut
avoir un test de VIH pour savoir si je continue », et là, est-ce qu'on va lui
demander "donne-moi ta séquence génétique pour savoir si tu n'as pas
une anomalie sur tel gène". Je pousse un peu le bouchon, mais c'est
quand même des vraies questions qui vont se poser. Les couples
commencent aux États-Unis à poser ce type de question.
Il y aura bien sûr des choses sur l'embryon, sur les cellules-souches :
jusqu'où peut-on travailler sur l'embryon? C'est des grandes questions,
l'embryon comme une question de recherche. On est très strict en
France là-dessus, moins aux US : jusqu'où va-t-on laisser la porte
s'ouvrir dans la loi ? Et puis, il y a des sujets autour bien sûr du don, de
transplantation d'organes avec un modèle français qui est "le don", c'est
gratuit, on donne aux autres. C'est un modèle qui est très isolé, qui était
très solide mais qui est assez unique. Ailleurs, ce n'est plus du don, c'est
maintenant de la vente d'organes. Il y a même des situations qui posent