Participation Bordeaux Métropole

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plan
climat
> évaluer
> s’engager
> agir
> profil
climat
synthèse
évaluer les enjeux
www.lacub.fr
plan
Synthèse
du profil
de La Cub
La cub 3
plan
La cub 4
plan
La nécessité d’agir pour la préservation de notre planète se fait chaque année
un peu plus urgente. Après une ère de croissance, de consommation effrénée
et de gaspillage des ressources naturelles, qui a débuté au moment de la révolution
industrielle il y a plus d’un siècle, l’humanité prend à présent conscience que
les nouveaux modes de vie et de consommation ne sont pas en rapport avec les
ressources dont elle dispose. Nos perspectives de développement infini
se confrontent désormais aux limites d’un monde fini.
La lutte contre le réchauffement climatique fait donc partie des préoccupations
environnementales principales du xxie siècle et constitue l’un des défis majeurs
que notre civilisation va devoir relever.
Face à cette problématique globale, il nous faut multiplier les actions locales,
étant entendu qu’il est de notre responsabilité à tous d’agir pour réduire nos
émissions de gaz à effet de serre et limiter ainsi notre impact sur le changement
climatique.
Dans ce contexte, La Cub a décidé de s’engager notamment à travers l’élaboration
d’un plan climat. Cette démarche, intégrée à l’Agenda 21, a pour objectif de
partager avec l’ensemble des acteurs du territoire un diagnostic commun,
d’exprimer nos avis, ambitions et projets respectifs. Ce travail d’échanges et
d’analyse débouchera sur un large plan d’actions qui contribuera à atteindre les
objectifs nationaux et internationaux qui ont été fixés aux horizons 2020 et 2050.
Le profil climat, expliqué dans les pages suivantes, marque le lancement de
cette nécessaire phase de concertation qui doit nous amener en 2010 à écrire
nos engagements respectifs et le programme d’actions à mettre en place pour
répondre, à l’échelle de notre agglomération, au défi climatique.
Je vous invite donc chaleureusement à prendre connaissance de ce document,
pour lequel nous avons choisi symboliquement de n’imprimer que la synthèse et
de proposer en téléchargement le document complet, et à participer aux différentes
réunions de concertations qui seront menées sur notre territoire.
Vincent Feltesse
Président de la communauté
urbaine de bordeaux
La cub 5
plan
Synthèse
du profil
de La Cub >
La cub 6
plan
La démarche plan climat
engagée par La Cub
07
Étude et diagnostic de la situation actuelle
Concertation et co-construction d’un plan d’actions
À l’action !
08
09
11
Le réchauffement climatique :
une réalité tangible
12
Quantifier les émissions de CO2
de La Cub
17
Les émissions de gaz à effet de serre
du territoire de La Cub
Le bilan Carbone « patrimoine et service »
18
Analyse des impacts et des
vulnérabilités du territoire de La Cub
face au changement climatique
43
Les phénomènes climatiques extrêmes
Les impacts sanitaires et sociaux
du changement climatique
Conséquences sur la qualité écologique du territoire
Conséquences économiques et industrielles
44
48
Les politiques durables engagées
sur le territoire de La Cub
57
La Cub : un moteur plan climat
63
La Cub, des compétences adaptées
à la lutte contre le changement climatique
La Cub, un territoire propice
au développement des énergies renouvelables
64
36
49
51
65
La cub 7
plan
Un plan climat est une démarche de développement durable centrée sur la lutte
contre le changement climatique. Depuis le plan climat national, élaboré
en 2004, marquant l’engagement de la France dans la nécessaire réduction
des émissions de gaz à effet de serre, certaines collectivités ont décidé
d’apporter leur contribution au travers de plans climat territoriaux.
Depuis le Grenelle de l’Environnement, ces démarches sont appelées
à se généraliser pour les collectivités d’une taille supérieure à 50 000 habitants;
La démarche plan climat de La Cub a été lancée au travers d’une délibération
de juillet 2007 et se décompose en 3 phases :
- une phase d’études et de diagnostic de la situation actuelle ;
- une phase de concertation et de co-construction d’un plan d’actions ;
- une phase de mise en œuvre des actions et leur suivi/évaluation ;
Le plan climat de La Cub est une démarche intégrée à l’Agenda 21
communautaire. Il se construit en cohérence avec le plan climat Aquitain
et le plan climat de la Gironde.
La démarche
plan
engagée par
La Cub >
La cub 9
plan
Études et diagnostic
de la situation actuelle
La méthodologie a consisté,
dans un premier temps à réaliser,
parallèlement à la mise en place
de premières actions notamment
sur le patrimoine communautaire,
un bilan de la situation initiale.
Pour cela, la réalisation du Bilan
Carbone de La Cub « collectivité »
a été confiée à un bureau d’étude
et l’Agence Locale de l’Energie (ALE)
a été missionnée pour réaliser le bilan
énergétique de La Cub « territoire ».
À partir des diagnostics réalisés
et des rencontres avec les acteurs
locaux, le « profil climat » de La Cub
a été élaboré afin de partager
un diagnostic commun et poser
les bases nécessaires à la réflexion.
Ce document a pour objectif
d’accompagner la seconde phase
du plan climat : concertation
et co-construction d’un plan d’actions.
La cub 10
plan
Concertation et co-construction
d’un plan d’actions
La deuxième phase, qui débute
à partir du 19 novembre 2009,
date de la réunion de lancement,
doit permettre d’animer
une concertation territoriale
sur les thématiques énergie/climat,
à partir du constat établi sur notre
territoire, afin de co-construire
avec l’ensemble des acteurs locaux
(communes, établissements publics
et para publics, entreprises
associations) et la population un plan
d’actions pluriannuel pour lutter contre
le réchauffement climatique et prévoir
des mesures d’adaptation à ses effets.
Cette concertation se déroulera
jusqu’au 1er trimestre 2010
et s’articule autour de groupes
de travail thématiques
et de réunions publiques.
Les groupes de
travail thématiques
Avec le double objectif de co-construire
un plan d’actions et d’impulser auprès
des acteurs locaux une dynamique
de réduction des émissions de gaz
à effet de serre (GES), la concertation
du plan climat s’organisera autour de
cinq groupes de travail thématiques :
- Aménagement urbain
et optimisation de la mobilité.
- Habitat et tertiaire exemplaire :
Haute Qualité Environnementale
et haute qualité d’usage.
- Consommation des ménages,
promouvoir la sobriété.
- La ville productrice d’énergies.
- L’économie du territoire à l’heure
du développement durable.
Trois sessions de travail par atelier
sont prévues, d’une demi-journée
par session. Ces groupes de travail
débuteront après la réunion
de lancement et se poursuivront
jusqu’à la fin du 1er trimestre 2010.
Ces groupes devront rassembler tout
type d’acteurs : institutions publiques
et parapubliques, associations
et acteurs de la société civile,
acteurs économiques, …
L’objectif de ces ateliers est d’échanger
entre les différents acteurs locaux,
faire émerger des pistes d’actions
et discuter du rôle de chacun pour leur
mise en œuvre.
La cub 11
plan
Les réunions
grand public décentralisées
Une fois les concertations
thématiques réalisées pour la plupart,
commenceront les concertations
territoriales. Le but recherché
pendant cette phase est d’étendre
la concertation et la mobilisation
à l’échelle citoyenne.
Ces concertations permettront aux
citoyens de donner leur opinion,
de débattre et de proposer des
solutions face aux problématiques
abordées (logements, déchets,
énergie…).
Afin de couvrir l’ensemble du territoire
et permettre ainsi de donner la parole
à l’ensemble des habitants,
il est proposé de réaliser les séances
dans les locaux municipaux
de différentes communes de La Cub,
sur la base de 10 réunions publiques.
La concertation en ligne
Pour permettre à tous de participer
à cette grande phase de concertation,
des contributions pourront être
déposées en ligne sur le site du plan
climat de La Cub :
> www.planclimat.lacub.fr
ainsi que sur le site des concertations
de La Cub :
> www.concertations.lacub.fr
Sur ces sites, le profil climat
est téléchargeable dans son intégralité,
ainsi que l’actualité du plan climat,
les comptes rendus de réunions
et les dates des futures réunions.
La cub 12
plan
À l’action !
À l’issue de la concertation
(fin du 1er trimestre 2010),
une synthèse de la concertation sera
réalisée et constituera le contrat climat.
Ce document reprendra l’ensemble
des propositions qui auront émergé
de la phase de concertation.
Une réunion de clôture, sous le même
format que la réunion de lancement,
fera le point sur la concertation
et présentera les suites de la démarche
plan climat.
À partir des conclusions de cette
concertation, l’objectif est de formaliser
un premier plan d’actions pluri-annuel :
le plan climat de La Cub.
Ce plan d’actions détaillera les actions
à mettre en œuvre, un échéancier,
les objectifs fixés et les budgets
correspondants et devra ensuite être
validé en conseil de communauté.
La cub 13
plan
La réalité du changement climatique est aujourd’hui scientifiquement établie.
Au cours du XXe siècle, la température moyenne a augmenté de 0,7°C à l’échelle
mondiale et 0,9°C sur le territoire français métropolitain, ce qui fait
du XXe siècle le plus chaud du millénaire.
La preuve du lien entre la combustion d’énergie fossile par l’homme émetteur
de gaz à effet de serre et le changement climatique n’est à présent plus
à démontrer, il est désormais urgent d’agir.
Le
réchauffement
climatique :
une réalité
tangible >
La cub 15
plan
Un réchauffement climatique
observé et mesuré
En France, un Observatoire National
sur les Effets du Réchauffement
Climatique (ONERC) a été créé pour
mesurer et suivre les impacts sur notre
territoire et constituer une base
de données nécessaire pour anticiper
les changements à venir.
Evolution de température moyenne
mondiale sur la période 1850-2007
Source > ONERC – Observatoire National sur les Effets
du Réchauffement Climatique à partir des données du
Climate Research Unit (CRU).
0,6
0,5
0,3
0,2
0
-0,2
-0,3
-0,5
1850
1854
1858
1862
1866
1870
1874
1878
1882
1886
1890
1894
1898
1902
1906
1910
1914
1918
1922
1926
1930
1934
1938
1942
1946
1950
1954
1958
1962
1966
1970
1974
1978
1982
1986
1990
1994
1998
2002
2006
-0,6
Le réchauffement de la température
moyenne mondiale est très net :
écart fortement négatif jusqu'en
1940, écart ensuite le plus souvent
négatif jusque vers 1980,
puis réchauffement net,
l'écart est presque systématiquement
positif depuis le début des années
1980. L'année la plus chaude
de la série est 1998, avec une
température supérieure de 0,55°C
à la moyenne 1961-1990.
L'année 2007 arrive au 8e rang
des années les plus chaudes après
1998, 2005, 2003, 2002, 2004,
2006 et 2001 avec une température
supérieure de 0,40°C à la moyenne
1961-1990. Douze des treize années
les plus chaudes de la série sont
situées sur les 13 dernières années
(1995-2007).
La cub 16
plan
Un futur climatique incertain
toujours entre nos mains
Pour limiter ce réchauffement
global, les climatologues, à partir de
simulations du climat futur, ont mis
en évidence la nécéssité de réduire
drastiquement nos émissions de gaz
à effet de serre.
Toutes les simulations prévoient un
réchauffement global. Il est de notre
responsabilité à tous de réduire nos
émissions de gaz à effet de serre
afin de limiter ce réchauffement
déjà engagé.
Les impacts du réchauffement
climatique sont encore difficile à prévoir
mais l’évolution du climat est en cours,
et se manifeste aussi déjà sur notre
territoire.
On constate en effet une augmentation
sensible de la température moyenne
annuelle, comme le montre les relevés
de température de la station Météo
France de Bordeaux Mérignac entre
1900 et 2000.
Relevés des températures de la station
de Bordeaux-Mérignac depuis 1900
(source > Eaucéa, Les indicateurs du changement
climatique en Gironde).
C° température moyenne annuelle
15
14
2000
1990
1980
1970
1960
1950
1930
1920
1910
1900
12
1940
13
La cub 17
plan
La cub 18
plan
Dans le double objectif de mieux maîtriser les enjeux et d’avoir une base
de connaissance fine en préalable à l’élaboration d’un plan d’actions,
La Cub a souhaité évaluer l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre
du territoire, mais également ses propres émissions. Pour cela, le bilan « énergie
et émissions de GES » du territoire a été confié à l’Agence Locale de l’Énergie.
Parallèlement, le Bilan Carbone de La Cub « collectivité » a été réalisé pour
estimer les émissions de GES directement liées aux activités
et aux compétences de La Cub.
Quantifier
les émissions
de CO2
de La Cub >
La cub 19
plan
Les émissions de GES
du territoire de La Cub
L’estimation des émissions de gaz à
effet de serre d’un territoire est une
étape indispensable à l’élaboration
d’un plan climat. Le bilan « énergie
et GES » du territoire de La Cub,
réalisé par l’Agence Locale de l’Énergie,
est un bilan du territoire
en termes d’empreinte carbone.
Elle est basée à la fois sur des données
connues sur le territoire, notamment
les consommations d’énergie, sur des
données calculées à partir de données
locales (pour les transports notamment,
à partir de données de trafic)
et sur des données plus nationales
(consommations de biens
et services en particulier).
Cette approche donne une image
plus précise des émissions
effectivement générées
par le territoire, mais elle comporte
encore de nombreuses difficultés.
D’une part les sources statistiques
utilisées pour intégrer les différentes
données n’ont pas été conçues pour
ce type de traitement.
D’autre part, les méthodes de calcul
ne sont pas encore stabilisées et les
équipes peinent à se les approprier
(tant du côté des collectivités que
des bureaux d’études).
Enfin, il est difficile, en dehors
de l’élaboration de ratio moyen et donc
nécessairement grossier,
d’apprécier les émissions induites
par les consommations et les activités
des habitants du territoire.
Cette méthode, fondée sur une analyse
plus fine des activités humaines
que sur une approche purement
géographique, consiste donc à associer
au territoire les émissions de ses
habitants résidants et des activités
économiques qui y sont implantées
Émissions liées
à la consommation des ménages
Pour compléter le bilan énergétique
réalisé par l’ALE, une estimation des
consommations de biens et services
par les habitants de La Cub a été
réalisée. Cette estimation est fondée
sur les moyennes nationales fournies
par l’Agence de l'Environnement et de
la Maîtrise de l'Énergie (ADEME). Un
ménage français (soit 2,31 personnes
– Insee 2005) émet aujourd’hui en
moyenne 15,5 tonnes de CO2 par an,
soit une émission moyenne de 6,71
teqCO2 par personne et par an.
La moitié de ces émissions des
ménages sont directement le fait
des usages privés de l’énergie
(déplacements, chauffage et
électricité spécifique des logements,
consommation d’eau chaude
sanitaire et cuisson). Cette part est
déjà comptabilisée dans les postes
transports et habitats du bilan produit
La cub 20
plan
L’autre moitié de l’émission annuelle
des ménages est liée à la fabrication
et au transport des produits et services
qu’ils consomment. Considérant que,
sur cette part, les émissions générées
par le transport de marchandise sont
déjà comptabilisées dans le poste
transport du bilan produit par l’ALE,
seules les émissions générées par
la production des biens et services
consommés sont comptabilisées,
soit 1,61 teqCO2 par habitant et par an.
Ainsi, les émissions globales
générées sur le territoire
de La Cub sont estimées
à 4 765 000 teqCO2, soit environ
6,67 teqCO2 par habitant du
territoire et par an.
La cub 21
plan
Cette estimation est cohérente
avec la moyenne nationale évaluée
à 7,44 teqCO2 pour l’année 2006.
En effet, les zones urbaines sont en
générale moins émettrices car moins
industrialisés et générant moins
d’émissions liées aux transports
du fait de leur densité.
Cette estimation est aussi cohérente
avec les évaluations effectuées pour
la région Aquitaine (7,45 teqCO2 pour
l’année 2005) qui est caractérisée
par de grands sites industriels
de la pétrochimie, fortement émetteurs.
Enfin, cette estimation corrigée
est également proche de l’évaluation
effectuée par la ville de Bordeaux
(6,38 teqCO2 par habitant) dans
le bilan présenté fin 2008.
La cub 22
plan
EMISSIONS DE GES DE LA CUB (au format "plan climat" national)
EMISSIONS EN KteqCO2
SECTEURS
CO2
TRANSPORTS
1192
Aérien
147
Routier
995
Fer
4
Maritime
45
Autre
0
CH4
N2O
HFC
23
Consommation de gaz fluorés
PFC
SF6
TOTAL
1215
TOTAL
23
RÉSIDENTIEL & TERTIAIRE
1170 23
14
Résidentiel Tertiaire
1170 23
14
Consommation de gaz fluorés
7O
1277
70
Solvants et produits divers
AGRICULTURE
2
Consommation d'énergie
2
6
Sols agricoles
6
ONS DE BIENS
BIENS ET S
ERVI
ER
VIC
CES
CONSOMMATIONS
SERVICES
1151
11
115
51
ES DÉCHETS
DÉCHETS
TRAITEMENT D
DES
176
1
76
0
1151
11
115
51
1
1
0
176
176
1
Eaux usées
1
0
Autres
ANUF
NUFACTURIÈRE
ACTURIÈRE (CORRIGÉE)
INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE
569
27
2
7
323
Combustion industrielle
ustr
striielle
Manufacture et construction routier
569
27
6
0
317
9
Solvants et produits divers
2
Autre Consommation de gaz fluorés
7
TOTAL
178
1
78
0
ge
Mise en décharge
Procédés industriels
17
9
Fermentation entérique
ntériquee et déjections
ntériqu
Incinération
9
4260 57
347
102
928
4765
La cub 23
plan
DÉCHETS
INDUSTRIES
4%
CONSOMMATION
24%
19%
26%
AGRICULTURE
27%
TRANSPORT
RÉSIDENTIEL & TERTIARE
Émissions de La Cub :
Répartition par secteur
Sans surprise, les principaux
postes d’émissions, sont par ordre
d’importance décroissante :
Le bâti résidentiel et tertiaire
> 1 277 KteqCO2
Les transports > 1 215 KteqCO2
La consommation de biens et services
> 1 151 KteqCO2
Les industries
> 928 KteqCO2
Il sera donc indispensable d’organiser
les concertations autour des enjeux
concernant ces secteurs pour identifier
précisément les composantes du plan
d’action qui, dans ces domaines,
offrent les potentiels de réduction les
plus importants.
Les deux derniers postes sont
relativement mineurs :
La gestion des déchets > 178 KteqCO2
L’agriculture
> 17 KteqCO2 présenté fin 2008.
La cub 24
plan
CHARBON
EMISSION
NON ÉNERGÉTIQUES
16% 5%
DÉCHETS
ÉLECTRICITÉ
4%
9%
GAZ
27%
39%
PRODUITS PÉTROLIERS
Émissions de La Cub :
Répartition par sources d’énergie
Il est important ici de souligner que
ces chiffres restent des estimations.
Il serait donc hasardeux de tenter
des comparaisons avec d’autres
territoires ou entre secteurs du même
territoire. Ces chiffres constituent cependant, et
c’est leur intérêt essentiel, une base de
travail à partir de laquelle pourront être
calculées les réductions d’émissions
obtenues grâce au plan d’action, en
respectant la méthodologie d’estimation
mise en œuvre dans le cadre de ce
premier bilan carbone.
La cub 25
plan
Analyse par poste
Le bâti (résidentiel et tertiaire) Le bilan énergétique démontre
la prépondérance du gaz (58%)
dans la consommation énergétique
de ce secteur. Le gaz offre un
rendement intéressant et il est
relativement peu émetteur.
Cette prépondérance du gaz réduit
les marges d’amélioration des
émissions du secteur.
L’électricité atteint 15% et le fioul
domestique représente encore 13%.
Du fait du caractère très émissif du
fioul, un effort particulier devra être
engagé pour réduire significativement
le recours à ce combustible fossile.
On notera enfin que l’apport des
énergies renouvelables est encore
extrêmement restreint.
La caractérisation du bâti engagée
par l’agence d’urbanisme et les
mesures thermographiques réalisées
à l’initiative de La Cub en mai 2009
vont permettre d’établir une typologie
très fine des différents bâtiments.
Ces informations alimenteront
les concertations préalables à la
construction du plan d’actions
qui pourra ainsi être élaboré
sur des bases très solides.
La cub 26
plan
GAZ
ÉLECTRICITÉ
58%
15%
13%
13%
INCINÉRATION
1%
GPL
FIOUL
Résidentiel et tertiaire :
Répartition des émissions de GES
par sources d’énergie (en teqCO2)
Les communes desservies par le
réseau de chaleur alimenté par l’usine
d’incinération des ordures ménagères
sont Cenon, Floirac et Lormont.
La cub 27
plan
Résidentiel et tertiaire, répartition
des consommations par sources
d'energie et par communes
ÉLECTRICITÉ
GAZ NATUREL
FIOUL DOMESTIQUE
UIOM
TALENCE
VILLENAVE-D’ORNON
ST-VINCENT-DE-PAUL
ST-MEDARD-EN-JALLES
ST-LOUIS-MONTFERAND
PESSAC
ST-AUBIN-MEDOC
PAREMPUYRE
LORMONT
MÉRIGNAC
LA HAILLAN
LE TAILLAN-MÉDOC
LE BOUSCAT
FLOIRAC
GRADIGNAN
CENON
EYSINES
BRUGES
CARBON-BLANC
BOULIAC
BORDEAUX
BÈGLES
BLANQUEFORT
BASSENS
AMBÈS
ARTIGUES-PRÈS-DE BORDEAUX
AMBARES-ET-LAGRAVE
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
-%
Les catégoties bois (hors bois bûche ),
Géothermie , solaire et GPL étant relativement
mineures ; elles n'apparaissent pas visuellement
sur ce graphique.
La cub 28
plan
Sur le secteur « bâtiment »,
les pistes de travail à soumettre
lors de la concertation sont
assez classiques.
Elles concernent principalement
l’amélioration de l’isolation
des bâtiments et l’intégration
de la production d’énergies
renouvelables. Si les solutions
techniques sont en général
disponibles, l’attention doit être
portée sur les stratégies d’adoption
et de déploiement de ces technologies
pour accélérer la mutation du bâti
et atteindre ainsi des objectifs de
réduction ambitieux.
Une des composantes de la
concertation devra donc s’intéresser
à la promotion d’un usage responsable
et de l’intégration dans la conception
des bâtiments de cette « haute qualité
d’usage », avec la même détermination
qu’a été promue la haute qualité
environnementale.
Enfin, il faut replacer le bâti dans
la ville et alimenter les réflexions
sur l’aménagement urbain, afin que
la conception même de l’urbanisation
donne la priorité à des constructions
plus économes et donc moins
émettrices.
À ce titre, la concertation devra explorer
les pistes permettant d’exploiter
au mieux la thermographie réalisée
par La Cub au printemps 2009 pour
accélérer la décision des propriétaires
et des bailleurs d’engager les travaux
nécessaires à l’amélioration
de l’isolation du bâti.
Cependant, les apports technologiques
ne font pas tout. Il faut aussi
encourager une réflexion sur la
« qualité d’usage » des bâtiments
et sur la responsabilité des usagers
pour optimiser les performances
énergétiques des lieux dans lesquels
ils vivent et travaillent.
La cub 29
plan
Transport
Si les transports représentent
le 1er poste émetteur de GES en
Aquitaine (47,4%) et en Gironde
(49,7%), ils ne viennent qu’en
deuxième position sur le territoire
de La Cub où ils constituent 30%
des émissions. Sans surprise,
nous constatons la part très
prépondérante (83%) des émissions
du transport routier de personnes et de
marchandises.
Le transport de personne génère
74% des émissions du secteur, le fret
constituant, tous modes confondus,
les 26% restantes.
Le transport aérien de personnes lié
à l’activité de l’aéroport de Mérignac
représente 11% des émissions.
Le fret aérien est négligeable.
Les transports restent dépendants
à 97% des produits pétroliers même
si des efforts conséquents ont permis
de développer la flotte de transport
public fonctionnant au GNV dont les
Transport >
répartition des émissions par mode
TRANSPORTS COLLECTIFS
2%
11%
VÉHICULES PARTICULIERS
61%
TRANSPORT AÉRIEN
22%
4%
FRET ROUTIER
MARITIME ET FLUVIAL
La cub 30
plan
performances environnementales
sont plus intéressantes que celles du
gazole, principalement sur la qualité
de l’air (particules) mais aussi sur les
émissions de gaz à effet de serre.
Il est difficile aujourd’hui d’établir
une cartographie très détaillée des
émissions du secteur transport du
fait du manque de données précises
analysant les différents types d’usages.
On peut cependant établir une
répartition des émissions des
transports routiers dans les différentes
communes de La Cub à partir des
comptages de trafic sur les axes
routiers. Logiquement, les émissions
sont directement corrélées à la densité
du réseau routier sur le territoire
de chaque commune. Les petites
communes en bordure de l’autoroute
sont, par exemple, très pénalisées.
Transport >
répartition des émissions
par source d’énergie
GAZOLE
21%
63%
4%
ESSENCE
11%
1%
KÉROZÈNE
GNV
ÉLECTRICITÉ
FUEL & BUNKER
La cub 31
plan
Les estimations montrent qu’en
matière de mobilité des personnes,
les transports collectifs terrestres
représentent aujourd’hui 15% des
déplacements (mesurés en km
passager) dans la zone urbaine
centrale – dite zone intra boulevards.
Ce pourcentage chute à 9,5% pour
l’ensemble du territoire de La Cub.
Cependant, les transports collectifs ne
représentent que 4% des émissions
liées à la mobilité des personnes (hors
transport aérien) et seulement 2%
des émissions du secteur transport.
Quelques soient les évolutions
technologiques attendues en matière
de motorisation, la réduction de l’usage
des véhicules particuliers et le transfert
vers les transports collectifs et les
mobilités douces doivent donc être les
priorités du plan climat.
Il n’est donc pas nécessaire que les
concertations engagées autour de
l’élaboration du plan climat s’attardent
trop sur l’évolution de l’offre de
transport, même si, bien évidemment,
les travaux des ateliers intégreront les
nouvelles perspectives sur le sujet.
Il sera plus intéressant d’orienter les
débats sur l’exploration des options
permettant d’accélérer le transfert
modal vers les modes de transport
les moins émetteurs.
La concertation devra également porter
sur les perspectives d’aménagement de
la ville et l’évolution des services qui,
conjointement, pourraient contribuer
à réduire les besoins de mobilité tout
en préservant la qualité de vie et la
performance économique sur
le territoire de La Cub.
Le report de 10% du trafic de véhicules
particuliers vers les solutions collectives
se traduira automatiquement par une
réduction d’environ 6% des émissions
du secteur des transports terrestres de
personnes, dans l’hypothèse où l’offre
de transport n’est pas radicalement
transformée, par exemple pour donner
une très forte priorité aux transports
électrifiés (trolley ou tramway).
De nombreux chantiers ont déjà été
engagés par La Cub en matière de
structuration de l’offre de transport.
La cub 32
plan
Transport >
quantité d’émissions par commune
VILLENAVE-D’ORNON
TALENCE
ST-VINCENT-DE-PAUL
ST-MEDARD-EN-JALLES
ST-LOUIS-DE-MONTFERRAND
ST-AUBIN-DE-MEDOC
PESSAC
PAREMPUYRE
MÉRIGNAC
LORMONT
LE TAILLAN-MÉDOC
LE HAILLAN
LE BOUSCAT
GRADIGNAN
FLOIRAC
EYSINES
CENON
CARBON-BLANC
BRUGES
BOULIAC
BORDEAUX
BLANQUEFORT
BÈGLES
BASSENS
ARTIGUES-PRÈS-BORDEAUX
AMBÈS
AMBARÈS-ET-LAGRAVE
40 000
80 000
120 000
160 000
teqCO2
La cub 33
plan
Consommation
de biens et services
Comme tout habitant du territoire
national, les résidents des communes
de La Cub consomment des biens
et des services qui génèrent des
émissions de gaz à effet de serre.
La consommation des ménages
représente 24% des GES produits
sur le territoire de La Cub.
En l’absence de données spécifiques
au territoire de La Cub, nous avons
utilisés les ratios habituels énoncés
par l’ADEME et, considérant qu’un
ménage, composé en moyenne de
2,4 personnes, génère par ces usages
privés – tous usages confondus –
environ 15 tonnes équivalent CO2
par an. Lorsqu’on retire de ces usages
les postes déjà comptabilisés dans
le bilan des émissions du territoire
(en particulier les consommations
énergétiques liées au logement et au
transport et les émissions générées par
les productions industrielles), on obtient
un montant d’émissions de l’ordre de
1,61 tonnes équivalent CO2 par an et
par personne.
La plus grande part de ces émissions
« personnelles » sont générées par la
consommation de produits alimentaires
pour lesquels sont ici comptabilisés
l’impact de leur production et celui de
leur acheminement jusqu’au territoire
de La Cub. Les modes alimentaires
ont une influence importante sur
le montant d’émissions générées.
Par exemple, la consommation de
viande, en particulier de viande rouge,
augmente les émissions. À l’inverse,
la préférence qui pourrait être donnée
aux produits de proximité (produits
élaborées dans les environs du lieu
de consommation) réduira d’autant
l’impact de la consommation.
La Cub en tant qu’institution ne
peut peser qu’indirectement sur
les tendances de consommation
des ménages. Elle peut cependant
développer des programmes de
sensibilisation à la consommation
responsable ou favoriser le
développement de circuits courts
d’approvisionnement en produits
alimentaires locaux.
Enfin, dans le cadre de sa mission
de développement de l’activité
économique, La Cub peut également
encourager des offres de services
qui réduisent les émissions de GES.
Ainsi, le développement de l’économie
de fonctionnalité qui consiste à
proposer l’usage d’un équipement
sans susciter nécessairement l’achat
de cet équipement, contribue à
réduire la consommation de nouveaux
équipements en optimisant l’usage des
équipements existants. Ce concept a
été appliqué avec succès par la mise
en location courte durée de vélo en
libre service.
La cub 34
plan
D’autres applications de économie de
fonctionnalité restent à explorer.
La concertation portera donc plus
particulièrement sur les modalités
de mobilisation des acteurs du
territoire de La Cub pour encourager
les modes de consommation les plus
responsables et favoriser l’innovation au
service du moindre impact des biens
et services nécessaires à la vie et à
l’épanouissement des individus.
Les déchets
Les émissions générées par les déchets
produits sur le territoire de La Cub
représentent environ 4% du total.
La principale source de ces émissions
est l’élimination par incinération des
déchets ménagers collectés sur le
territoire de La Cub. Les émissions de
méthane et d’oxyde d’azote des stations
d’épuration des eaux ne représentent
qu’une source marginale.
Le méthane (CH4) est un gaz à effet
de serre au pouvoir de réchauffement
plus de 20 fois supérieur au CO2.
Les anciennes décharges de déchets
ménagers, mêmes fermées depuis
de nombreuses années continuent à
produire du méthane. Dans le cadre du
présent bilan, ces émissions diffuses
n’ont pas été comptabilisées.
On notera enfin que si l’incinération
est émettrice de GES, du fait de la
consommation de produit pétrolier
pour compléter la combustion
des déchets, elle permet aussi la
récupération d’énergie par les réseaux
de chaleur qu’elle alimente dans
les communes de Cenon, Floirac et
Lormont. Cette chaleur récupérée évite
la consommation d’autres sources
énergétiques.
La cub 35
plan
La réduction des émissions du secteur
déchet repose sur la mise en place de
stratégies visant à réduire la quantité de
déchets finissant en incinération. Toutes
les initiatives améliorant le tri sélectif
et le recyclage contribueront ainsi à
minimiser les émissions de GES.
De la même façon, certaines
alternatives à l’incinération, en
particulier le compostage des
déchets organiques avec, si possible,
récupération du méthane produit,
constituent des solutions plus
responsables.
Les activités agricoles
L’agriculture ne représente qu’un très
faible pourcentage des émissions du
territoire : 0,36%.
Les marges de manœuvre pour
améliorer ces émissions sont minimes.
Cependant, au moment où La Cub
réfléchit à l’évolution de la plaine des
Jalles et l’aménagement d’un parc sur
cet espace, il est important de penser
les solutions possibles en recherchant
les options générant le moins de GES.
Enfin, on peut imaginer des
programmes de récupération du
méthane généré par les anciennes
décharges de déchets, méthane
qui sera alors utilisé comme source
d’énergie pour le chauffage, pour
l’alimentation de moteur ou pour
la production d’électricité.
Les ateliers de concertation qui
porteront sur la consommation des
ménages aborderont naturellement
les questions liées à la réduction des
déchets pour limiter les émissions de
GES de ce secteur.
La cub 36
plan
Vers un observatoire des GES
sur le territoire de La Cub
Au delà de l’analyse des premiers
résultats du bilan des émissions
de GES sur le territoire de La Cub,
il apparaît nécessaire d’approfondir,
dans les mois qui viennent, l’étude de
ces émissions pour doter l’institution
des instruments et des données
nécessaires à l’élaboration d’un plan
climat solide et de son pilotage.
Il sera notamment nécessaire d’effectuer les ajustements suivants :
La construction d’un état des lieux
initial suffisamment complet et détaillé
permettra de construire un plan d’action
solide identifiant pour chaque domaine
les marges souhaitables et possibles de
réduction des émissions de gaz
à effet de serre. C’est sur cette base,
respectant une méthodologie stabilisée,
que l’évolution des émissions pourra
être mesurée après quelques années
de mise en œuvre du plan climat.
La construction d’un observatoire
des émissions de GES est donc
un investissement essentiel.
> Améliorer le niveau de détail
concernant les émissions du secteur
transport, en affinant en particulier
les affectations d’émissions générées
par les transports (de personnes et
de marchandises) en transit et ceux
directement imputables aux résidents
et aux activités locales.
> Déduire précisément les productions
industrielles non consommées par
le territoire puisque, par ailleurs, les
émissions liées aux biens et services
importés vers le territoire sont
comptabilisées.
> Améliorer la représentativité des
bilans d’émissions pour les autres gaz
à effet de serre.
> Affiner la représentation des
contributions des déchets, notamment
le méthane émis par les décharges
anciennes.
La cub 37
plan
Le bilan Carbone
« patrimoine et service »
En plus du bilan des émissions du
territoire, La Cub a confié au bureau
d’étude Alternconsult la réalisation d’un
bilan carbone portant sur le périmètre
restreint « patrimoine et service ».
Cette étude prend en compte les
émissions de GES générées par
le patrimoine de La Cub et les activités
mises en œuvre par la Communauté
urbaine de Bordeaux dans le cadre
de sa mission quotidienne de service
public dans ses différents domaines de
compétence : aménagement urbain,
voirie, eau et assainissement, transport
en commun, gestion des déchets, etc.
Le bilan carbone est un outil de
comptabilisation des émissions
de gaz à effet de serre (GES) développé
par l’ADEME. Il a pour objectif principal
d’évaluer, d’analyser et de hiérarchiser
les divers postes émetteurs de GES
d’un produit, d’une entreprise, d’une
institution ou d’un territoire. Ce
comptage initial des émissions de GES
est absolument nécessaire pour définir
les orientations stratégiques, quantifier
les réductions permises par les actions
programmées et pour évaluer, à terme,
les résultats obtenus.
Ce bilan est
arrêté – après
certaines
corrections –
à 279 600 teqCO2
La cub 38
plan
Bilan carbone
« Patrimoine et Services » :
répartition par fonctions
GESTION DES DÉCHETS
GRAND TRAVAUX ET VOIRIES
29%
38%
13%
1%
CIMETIÈRE
ABATTOIRS
ET MIN
9%
5%
EAU ET ASSAINISSEMENT
5%
AMÉNAGEMENT RÉSEAU TBC
URBAIN ET HABITAT
FONCTIONNEMENT
DE LA CUB
FONCTIONS
teq CO2
%
Grands Travaux & Voirie
105 600
37, 7
Gestion des déchets
80 500
28, 79
Eau et Assainissement
35 200
12, 59
Réseau Tbc
26 400
9, 44
Aménagement urbain et Habitat
14 700
5, 26
Fonctionnement de la Cub
13 500
4, 83
Abattoirs et MIN
2 800
1, 00
Cimetières
900
0, 32
279 600
100
TOTAL
POSTES
teq CO2
%
Intrants
133 600
48
Déchets
76 300
27
La cub 39
plan
Bilan carbone
« Patrimoine et Services » :
répartition par postes
GAZ
RÉFRIGERANT
FRET
ÉNERGIE
IMMOBILISATIONS
3% 2%
DÉPLACEMENTS
FONCTIONS
1%
6%
13%
teq CO2
48%
%
105 600
Gestion des déchets
80 500
28, 79
Eau et Assainissement
35 200
12, 59
26 400
9, 44
14 700
5, 26
Fonctionnement de la Cub
13 500
4, 83
Abattoirs et MIN
2 800
1, 00
900
0, 32
Réseau Tbc
Aménagement urbain et Habitat
Cimetières
DÉCHETS
27%
La
répartition des émissions par poste279 600
TOTAL
de comptabilisation se fait ainsi :
POSTES
100
teq CO2
%
Intrants
133 600
48
Déchets
76 300
27
Déplacement
34 500
12
Immobilisations
17 200
6
Energie
8 800
3
Fret
5 500
2
Gaz réfrigérant
3 700
1
279 600
100
TOTAL
INTRANTS
37, 7
Grands Travaux & Voirie
La cub 40
plan
Le poste « intrants » est de loin le plus
important. Il regroupe l’ensemble des
matériaux consommés par les services
« grands travaux et voirie », mais aussi
par les activités de construction de la
fonction « aménagement urbain
et habitat ». Les choix que doit opérer
la collectivité sont d’autant plus lourds
de conséquence que ces postes
correspondent à des investissements
qui sont engagés pour plusieurs années
voire plusieurs décennies.
Ainsi, le revêtement d’une chaussée
urbaine est considéré comme devant
durer une dizaine d’année. Nous
rappelons d’ailleurs qu’un certain
nombre de ces intrants auraient
normalement du être comptabilisés
en « immobilisations ».
Il est donc essentiel que la collectivité
inscrive le critère « émissions de GES »
dans les cahiers des charges des
approvisionnements de matériaux
et des travaux programmés pour
que, le plus rapidement possible,
les changements de pratiques
soient engagés et que soient
systématiquement retenus
les matériaux et les procédés
les moins émetteurs.
Le second poste d’émissions est le
poste « déchets ». La gestion des
déchets ménagers est une des
fonctions importantes de La Cub.
La réduction des émissions de ce
poste relèvera d’une combinaison
d’actions dont certaines seulement
dépendront directement des services
de La Cub. L’optimisation de la gestion
de la flotte des véhicules de collecte,
l’incorporation d’agro-carburant
ou la formation des conducteurs
à l’éco-conduite sont autant de
mesures qui peuvent être engagées
directement par les services concernés.
Cependant, la plus grande part des
émissions est générée par le traitement
des déchets ménagers dont le volume
dépend des habitants du territoire et
non de l’administration. Pour réduire ce
volume, La Cub doit bien évidemment
développer des initiatives encourageant
le tri sélectif, la valorisation, le
recyclage, mais les acteurs principaux
de ce changement seront les citoyens
eux-mêmes. C’est sur ce type de
sujet que La Cub pourra exprimer sa
« mission d’animation » du territoire au
service de l’intérêt général.
Le fonctionnement de l’administration
de La Cub ne représente que 5%
du bilan « patrimoine et services ».
Cependant, ce poste doit être pris
très au sérieux et il est impératif que
l’administration de la Communauté
urbaine de Bordeaux soit absolument
exemplaire. C’est la crédibilité de
La Cub qui est ici en jeu. Comment
pourrait-on espérer que La Cub
puisse animer un plan climat
ambitieux sur son territoire si son
administration n’avait pas anticipé
en se dotant d’un plan rigoureux
La cub 41
plan
pour réduire les émissions générées
par ses consommations d’énergie,
les déplacements de ses agents,
l’utilisation de papier, la gestion de
ses propres déchets…? L’attention
portée par La Cub à la réduction des
émissions de sa propre administration
sera un indicateur de l’importance
donnée au sujet par l’autorité et
constituera la démonstration que
l’action est souhaitable, urgente et
possible.
À partir des indications du bilan
carbone « patrimoine et services »,
le bureau d’étude Alternconsult
a repéré les principales actions pouvant
être mises en place pour réduire
les émissions de GES de l’institution.
Ces actions possibles qui intéressent
toutes les fonctions gérées par La
Cub sont répertoriées autour de cinq
grandes catégories :
Les actions immédiates, qui, tout en
permettant une réduction significative
des émissions, ne nécessitent pas
d’investissements importants. Elles
correspondent généralement à des
modifications de pratiques déjà bien
rodées et dont l’efficacité n’est plus
à prouver.
Pour la fonction « grands travaux »,
un exemple d’actions immédiates
consiste à conditionner le choix des
matériaux en fonction de leur impact en
termes d’émissions de GES.
Ainsi, le béton bitumineux à froid
est deux fois moins émetteur que
le béton bitumineux standard.
Les actions prioritaires sont
caractérisées par leur fort potentiel
de réduction des émissions,
mais leur mise en œuvre pourrait être
rendue difficile du fait de contraintes
techniques, temporelles
ou budgétaires.
Pour la fonction « gestion des déchets »,
l’incorporation de biodiesel ou d’huile
végétale comme carburant des
véhicules de collecte est un exemple
d’actions prioritaires.
Les actions stratégiques engagent
une modification notoire de l’activité.
Un exemple d’action stratégique
de la fonction « voirie » consiste
à développer toutes les installations
et équipements permettant de diminuer
la vitesse de circulation des véhicules
sur les voies urbaines : radars fixes,
chicanes, ralentisseurs…
Les actions exemplaires sont
caractérisées par leur visibilité en
matière de communication plus que
par leur impact en termes de réduction.
C’est ici le caractère démonstratif
vis-à-vis des particuliers ou d’autres
collectivités qui est recherché.
La mise en place et l’animation
d’un plan de déplacement de
l’administration (PDA) mobilisant
La cub 42
plan
l’ensemble des agents pour qu’ils
optent pour les transports collectifs
ou les mobilités douces est une action
exemplaire qui conduit les individus
à réfléchir à leur usage des transports,
qui peut inviter d’autres communes
à suivre cet exemple et qui peut même
encourager les entreprises du territoire
à mettre en œuvre des plans de
déplacement d’entreprise (CPDE).
Les diverses actions proposées
couvrent un champ très large.
Elles seront précisées dans le plan
climat qui sera produit à l’issue
des concertations.
La cub 43
plan
La cub 44
plan
Analyse des
impacts et des
vulnérabilitées
du territoire
de La Cub
face aux
changements
climatiques >
La cub 45
plan
Le changement climatique aggravera les phénomènes climatiques qui
se posent déjà et en provoquera des nouveaux. Il s’agit dans cette partie
de faire apparaître les grandes vulnérabilités et les points sensibles
du territoire de La Cub face aux changements à venir.
Les phénomènes
climatiques extrêmes
Les scientifiques s’accordent à dire
que certaines manifestations
climatiques extrêmes, comme
les vagues de chaleur ou les périodes
de sécheresse, seront plus fréquentes.
En France, les contrastes saisonniers
devraient s’accentuer : davantage
de pluie l’hiver et moins l’été.
des tendances significatives montrant
une hausse durant les saisons déjà
pluvieuses. Associée à l’augmentation
de la température, cette hausse
des précipitations décrit un cycle
hydrologique qui s’accélère
Le changement du régime
des précipitations et des
inondations
Le territoire de La Cub est caractérisé
par un climat océanique, très marqué,
présentant de violents orages
en période estivale et de longues
pluies en période hivernale.
De ce fait, les inondations, induites par
le débordement des principaux cours
d’eau et l’estuaire, sont courantes.
Les 27 communes de La Cub sont
directement soumises au risque d’une
inondation lors d’une crue centennale.
L’évolution des précipitations présente
La cub 46
plan
Les prévisions formulées par le groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
concernant les changements climatiques font état de
phénomènes météorologiques plus violents et plus
nombreux. Les crues centennales, par exemple, pourraient
apparaître plus fréquemment (tous les deux ou cinq ans).
Phénomène*
et évolution
anticipée
Probabilité
de l’évolution
future selon
les projéctions
établies
pour le XXIe siècle
sur la base
des scénarios
SRES
Fortes pécipitations Trés probable
puls fréquentes
dans la plupart
des régions
Exemples des principales incidences anticipées par secteur
Agriculture,
foresterie et
écosystèmes
Ressources
en eau
Santé
Industrie,
établissement
humains et société
Perte de récoltes,
érosion des sols;
impossibilité
de cultiver les
terres détrempées
Effet néfastes sur
la qualité de l’eau
de surface ou
souterraine;
contamination
des sources
d’approvisionnement;
atténuation
possible de la
pénurie d’eau
Risque accru
de décés,
de blessures,
de maladie
infectieuses,
d’affection des
voies résiratoires
et de maladies
de la peau
Perturbation des
établissements
humains,
du commerce,
des transport
et de l’organisation
sociale lors
des inondations;
pressions sur les
infrastructures
urbaines et rurales;
pertes matérielles
Source > Relation entre le changement climatique et les ressources en
eau incidences et mesures d’intervention > www.ipcc.ch
La cub 47
plan
Les tempêtes
Le Sud-ouest est une région
particulièrement exposée aux tempêtes,
d’autant que la région présente une
longue façade maritime. Selon le
GIEC, la fréquence et la violence des
tempêtes sont amenées à augmenter.
Ainsi, sur le territoire aquitain, les
tempêtes deviennent plus puissantes
sous l’influence du changement
climatique.
En témoigne la tempête Klaus de février
2009 qui a frappé la Région Aquitaine.
Selon Météo France, celle-ci a frappé
plus fort en intensité que celle de 1999,
avec des vents entre 150 et plus de
180 km/h localement. En Gironde,
600 000 foyers ont ainsi été privés
d’électricité contre 400 000 en 1999.
Les conséquences
des tempêtes sur les
installations nucléaires
Les tempêtes peuvent avoir des conséquences importantes
sur le fonctionnement des centrales nucléaires.
À la suite des tempêtes de 1999 et de 2009, quatre
réacteurs de la centrale de Blayais ont été arrêtés en raison
de la présence de débris végétaux dans la Gironde dont
l’eau sert au refroidissement des réacteurs de la centrale.
La cub 48
plan
Mouvements de terrains
et l’aléa retrait/gonflement
de l’argile
Les sous-sols des communes de
La Cub est riche en argile, à l’exception
de ceux d’Ambarès-et-Lagrave,
d’Ambès et de Mérignac.
La Gironde doit la majorité de ses
mouvements de terrain à son sol
argileux. La consistance de l’argile
change en effet en fonction de sa
teneur en eau. Dur et fissuré lorsqu’il
est sec, il est malléable lorsqu’il
est fortement humide. À la faveur du
climat tempéré girondin, le sol est
presque constamment saturé d’eau,
il y a donc peu de risques que l’argile
gonfle davantage.
Le phénomène inverse est en revanche
plus préoccupant : durant les périodes
sèches, le sol se « rétracte » et se tasse
sous l’effet de l’évaporation de l’eau.
La présence d’arbres, accentue ce
phénomène par l’absorption d’eau
qui leur est nécessaire. Les vagues de
chaleurs et les sécheresses de plus en
plus fréquentes et violentes dues au
changement climatique provoqueront
des évaporations plus importantes.
Il en résultera un tassement significatif
des sols, avec des risques importants
pour le bâti (fissures, ruptures de
canalisations) et des conséquences
économiques non négligeables.
Aujourd’hui, cet aléa représente la
deuxième cause d’indemnisations
pour sinistre en France, juste après les
inondations. En 2002, le montant versé
par les assurances s’est élevé
à 3,3 milliards d’euros.
Feux de forêt
Sur le territoire de La Cub,
six communes doivent faire face
à ce risque :
Gradignan, le Taillan-Médoc, Pessac,
Mérignac, Saint-Aubin-de-Médoc et
Saint-Médard-en-Jalles.
Ces deux dernières sont plus fortement
exposées en raison de leur importante
couverture forestière.
Les facteurs qui interviennent dans le
déclenchement et la propagation des
feux de forêts pourraient être aggravés
sous l’effet de l’augmentation des
périodes de sécheresse.
La cub 49
plan
Les impacts
sanitaires et sociaux
du changement climatique
Les phénomènes climatiques extrêmes
(canicules, inondations…), amenés
à s’accentuer avec le changement
climatique, affectent la santé humaine,
notamment celle des personnes les
plus vulnérables : les personnes âgées
ou encore les nouveau-nés. Le stress
thermique provoque des troubles
cardio-vasculaires, cérébro-vasculaires
et respiratoires. Sur le territoire de
La Cub, environ 7,5% de la population
est âgée de 75 ans ou plus (données
INSEE 1999).
Evolution du nombre annuel de jours
avec chaleur ( au moins 25°c)
Source > www.meteo-bordeaux.fr
118
96
75
56
2005
1995
1985
1975
1965
1955
16
1945
38
La cub 50
plan
Accentuation
de la pollution de l’air
Le changement climatique aura pour
effet une hausse des concentrations
d’ozone dans l’atmosphère et de
la fréquence des épisodes de
pollution. Les zones urbaines seront
particulièrement touchées, d’où un
impact significatif sur la santé
des habitants.
Le réchauffement climatique est
susceptible de modifier le calendrier
de diffusion du pollen et donc des
rhinites allergiques, affections de plus
en plus fréquentes en milieu urbain.
Déplacement des populations
Étant une région côtière, l’Aquitaine
sera touchée par la possible
augmentation du niveau des mers
qu’engendrera le réchauffement
climatique. Traversé par la Garonne
et à proximité de l’estuaire de la
Gironde, le territoire de La Cub est
donc très concerné par une hausse du
niveau de la mer. Même si La Cub ne
possède pas de communes situées sur
la côte, elle devra potentiellement faire
face à un déplacement des populations
vivant près de la mer.
Conséquences sur
la qualité écologique
du territoire
On trouve sur le territoire de La Cub
la plus grande réserve périurbaine de
France : les marais de Bruges. Gérée
par la société pour l'étude, la protection
et l'aménagement de la nature dans
le Sud-Ouest (SEPANSO), la réserve
s’étend sur 280 hectares. La faune
aviaire bordelaise est composée de
180 espèces migratoires.
Les gestionnaires de réserves
naturelles devront prendre en compte
d’éventuelles modifications des
migrations, peut-être enaménageant
des couloirs de migration entre
réserves.
La cub 51
plan
Comme le montre le graphique suivant,
la température de l’eau douce de
l’estuaire girondin augmente.
Cette augmentation, alliée à la baisse
de niveau des eaux pendant des étés
plus secs, conduit à une détérioration
des critères de qualité des eaux et
donc de l’écosystème de l’estuaire.
La hausse de température de l’eau
provoque notamment une baisse
d’oxygénation et donc l’eutrophisation
du milieu (phénomène accompagné
de augmentation du volume d’algue,
de l’envasement plus rapide et de
l’apparition de vase putride, sombre
et malodorante et de la diminution
de la biodiversité animale et végétale).
Les effets du changement climatique
sur les écosystèmes, la faune et la flore
seront nombreux et variés. La hausse
des températures modifiera l’habitat
naturel, ce qui aura des répercussions
sur la répartition des espèces et
perturbera les écosystèmes.
Correlation entre la température
de l'eau de l'estuaire
et la température de l'air
Source > Évaluation des impacts du changement
climatique et prospective à moyen terme.
Étude commandée par le SMIDDEST
T°C
21
T° eau min
T° moy air
20
19
18
17
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
15
2006
16
La cub 52
plan
Conséquences
économiques et industrielles
Transports
L’intensité accrue des précipitations
affectera les voies de transports,
qu’elles soient routières ou navigables.
Les pluies apporteront davantage de
débris dans les caniveaux. Le risque de
coupure des routes augmentera en cas
de montée des eaux.
De plus, les hivers étant plus humides,
le niveau de corrosion des équipements
de transports sera plus important,
poussant à un renouvellement plus
fréquent.
L’augmentation de la fréquence des
vents violents et des tempêtes mettra
à rude épreuve les piles de ponts,
perturbera les trafics aériens
et fluviaux. L’accroissement des
difficultés à l’atterrissage ou au
décollage des avions provoquera des
retards plus fréquents, et mettra en
péril la sécurité des voyageurs dans
les cas les plus extrêmes.
La Cub est directement impliquée par
ces risques en raison de la présence
de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac
sur son territoire.
Enfin, en été, les hausses de chaleur
et de pollution entraîneront des
interruptions de la circulation.
Consommation d’énergie
et processus industriels
L’augmentation des températures
extrêmes entraînera une consommation
accrue d’énergie, en hiver pour le
chauffage, en été pour les appareils
de climatisation. Ces derniers se
multiplieront. Face au réchauffement,
les professionnels de la chaîne
du froid verront augmenter leurs
consommations d’énergie.
Les centrales nucléaires risquent
d’être confrontées à des difficultés de
refroidissement, dues à la disponibilité
des ressources en eau nécessaires à
la modération de la température des
réacteurs. Des études prospectives
sont en cours sur le sujet. Il ne faut
néanmoins pas négliger
les conséquences possibles pour
La Cub, étant donné sa proximité avec
la centrale du Blayais et celle
de Golfech.
Enfin, les déchets organiques se
décomposeront plus rapidement avec
les températures plus élevées de l’été.
Ces températures élevées, associées
à des précipitations plus importantes
et plus intenses l’hiver, pourront
affecter la conception et l’exploitation
des décharges.
La cub 53
plan
La viticulture
et le changement climatique
Si la majorité des vins bordelais sont
produits hors du territoire de La Cub,
des communes telles que
Saint-Aubin-de-Médoc, Pessac,
Mérignac, Villenave-d’Ornon,
Le Taillan-Médoc ou encore
Saint-Médard-en-Jalles possèdent des
domaines et seront donc confrontés
à un changement des pratiques de
viticulture.
Il semble qu’un réchauffement
climatique de 2°C maximum
ne détériorera pas la qualité du vin
bordelais. Issu d’une combinaison
de cépages, ce vin sera donc protégé
et cette alchimie en garantira la
qualité. Mais, en cas de réchauffement
important (supérieur à 2°C),
le vin sera confronté à certains risques.
Il n’est pas impossible que des cépages
ne puissent résister à la chaleur
et doivent être remplacés par des
raisins habitués à l’ensoleillement
plus important (le tempranillo espagnol
par exemple). Dans les vignobles,
la maturité de certains cépages
a avancé de près d’un mois.
Avec la poursuite du réchauffement,
la qualité du raisin pourrait évoluer du
fait du raccourcissement de sa période
de maturation. L’augmentation des
températures, des fortes pluies et des
épisodes de sécheresse pourraient
entraîner une augmentation des cas
de pourriture grise.
Tourisme
Le stress thermique du à la chaleur
associé à une dégradation de la qualité
de l’air dans les villes risque de faire
des zones urbaines des endroits
particulièrement peu agréables en été.
Ces dernières se videront au profit des
zones côtières ou du nord de la France.
Des grandes villes comme Bordeaux
perdront des touristes face à des
canicules à répétition. Le bassin
d’Arcachon constitue un écosystème
fragile qui serait également bouleversé
par l’augmentation du niveau de la
mer. Il en résulterait une diminution
considérable du tourisme dans cette
zone très attractive et donc un moindre
passage des vacanciers sur le territoire
de La Cub.
La cub 54
plan
Évolution de l’indice héliothermique
d’Huglin (IH) pour les vignobles de
Bordeaux dans le passé et dans le
futur (scénario A2 du GIEC= +4°C à
la fin du xxie siècle) (points vides avec
écart type).
Source > Évaluation des impacts du changement
climatique et prospective à moyen terme Étude
commandée par le SMIDDEST
RÉGIONS
Jerez, Madeira,
Malaga, Marsala
Santiago du
Chili,
Madrid, Napa,
Montpellier,
Bastia
Aramon,
Carignan,
Grenache
Vinhos Verdes,
Bordeaux,
Toulouse
Ugni Blanc,
Syrah,
Cab.Sauvignon,
Merlot,
Cab.Franc
Colmar, Reims, P.Noir, Riesling,
Angers, Freiburg Chardonnay,
P.Blanc,
Müller-Thurgan
2005
2000
1985
1990
1995
1980
1975
Quebec,
Vancouver,
Londres
1970
1965
3000
2850
2700
2550
2400
2250
2100
1950
1800
1650
1500
CÉPAGE
TYPIQUEMENT
UTILISÉS DANS
CES GAMMES DE
VALEUR DU IH
MOYENNE DE 30 ANS
2070-2099
À côté du graphique, les différentes régions qui se
trouvent actuellement dans chaque climat (toujours
défini selon l’indice IH) et les cépages qui sont cultivés
traditionnellement. (Illustration adaptée d’Iñaki Garcia
de Cortazar Atauri).
La cub 55
plan
Synthèse des risques
auxquels font face
les communes de La Cub
Les communes de La Cub sont exposées à différents
risques naturels ou générés par l’activité humaine. Si les
inondations et les mouvements de terrain sont des aléas
relativement fréquents sur le territoire de La Cub , ils
entraînent toutefois des dégâts limités car les acteurs de
l’agglomération ont su se prémunir d’outils de prévention
(diagnostics, surveillance, techniques de construction…).
Le territoire n’est que très rarement confronté aux autres
risques, voire même jamais, mais il est important de
rappeler que ces risques existent et que le changement
climatique peut augmenter la probabilité de voir ces
risques se concrétiser.
La cub 56
plan
COMMUNES
INNON- FEUX
DATIONS DE
FORÊT
EBOUEFFONMOUVERISQUE
LEMENT DREMENT MENT DE INDUSTERRAINS TRIEL
RUPTURE
DE
BARRAGE
Ambarès-et-Lagrave
Ambès
Artigues-près-Bordeaux
Bassens
Bègles
Blanquefort
Bordeaux
Bouliac
Bruges
Carbon-Blanc
Cenon
Eysines
Floirac
Gradignan
Le Bouscat
Le Haillan
Le Taillan-Médoc
Lormont
Mérignac
Parempuyre
Pessac
St-Aubin-de-Médoc
St-Louis-de-Montferrand
St-Médard-en-Jalles
St-Vincent-de-Paul
Talence
Villenave-D'ornon
Source > préfecture d’aquitaine, prime.net
> www.aquitaine.pref.gouv.fr
La cub 57
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La cub 58
plan
Le Grenelle de l’Environnement a récemment affirmé la volonté
de généraliser les plans climat Energie Territoriaux pour les collectivités
de plus de 50 000 habitants.
Le recensement des politiques conduites par les différents acteurs
du territoire est une étape indispensable à la bonne coordination du
plan climat communautaire, à son articulation avec les actions déjà
engagées et à la cohérence des différentes politiques publiques sur
des questions similaires.
Les politiques
durables
engagées sur
le territoire
de La Cub >
La cub 59
plan
Le plan climat
et l’Agenda 21 aquitains :
des engagements pour une
région durable
La Région Aquitaine a lancée en 2005
son Agenda 21. En toute logique,
elle a décidé d’y inclure un volet
« énergie/climat », concrétisé
par le plan climat aquitain (PCA).
Dans une volonté de mobilisation
consultative, elle a mis en place cinq
groupes de travail pour élaborer
le plan climat. Afin d’orienter et de
mettre en place des outils de suivi et
de développement du plan climat, la
Région Aquitaine a crée un comité de
pilotage, un poste d’animateur et son
comité technique.
Le futur plan climat
du Conseil Général
de la Gironde
Le plan climat girondin s’articule
autour de deux étapes principales :
le Livre Vert et le Livre Blanc.
le Livre Vert présente les effets du
réchauffement climatique. Le Livre
Blanc, le plan d’action, sera construit
durant le deuxième semestre 2009
grâce à des consultations du grand
public, des élus et de différentes
institutions. Le plan climat final est
attendu pour la fin 2010.
Livre vert consultable sur le site
> www.gironde.fr
Le plan climat Aquitain complet > www.aquitaine.fr
La cub 60
plan
La ville de Bordeaux
La ville de Pessac
La ville de Bordeaux a élaboré début
2009, en concertation avec les citoyens
bordelais, son Agenda 21.
Le plan climat de la ville est intégré
à l’Agenda 21. Basé sur différentes
actions, la stratégie de ce plan climat
s’appuie sur l’étude du Bilan Carbone
territoire que la ville a réalisé.
La ville travaille actuellement
sur ses indicateurs de suivi et un
premier bilan est attendu fin 2009.
Après un diagnostic partagé avec
l’ensemble des acteurs locaux et
l’identification des enjeux pessacais
en concertation, la Ville a arrêté sa
stratégie locale de développement
durable pour agir sur 3 axes majeurs :
Exemplarité des pratiques municipales,
Responsabilité face au changement
climatique et Solidarité envers les
générations futures.
Elle a adopté son premier plan
d’actions 2007/2009 en juillet 2007.
Ce 1er plan d’actions intègre déjà un
volet climat, avec 24 actions (sur 64)
qui concourent à la lutte contre le
changement climatique.
Agenda 21 de Bordeaux > www.bordeaux.fr
La ville de Mérignac
Parmi les pionniers en Gironde,
Mérignac a élaboré son plan d’action
en 2003 en concertation avec les élus,
les habitants, les associations et les
acteurs économiques. Mérignac est
aujourd’hui en phase d’évaluation des
deux types actions (réduction directe
des émissions de GES et création d’une
« culture climat ») mises en place pour
lutter contre le changement climatique.
Plan d’action > www.merignac.com
Plan d’action > http://agenda21.mairie-pessac.fr
La ville de Bègles
Même si la commune est d’une
taille inférieure au seuil de 50 000
habitants auquel fait référence le
Grenelle de l’Environnement, Bègles
s’est officiellement engagée dans une
démarche plan climat, parallèlement
à son Agenda 21.
Afin de chiffrer les efforts à faire
en termes de diminution des émissions
de GES, Bègles a lancé un Bilan
Carbone Patrimoine et Services,
et a d’ores et déjà réalisé un Bilan
Carbone à l’échelle de son territoire.
Plan d’action > www.mairie-begles.fr
La cub 61
plan
Liste des communes qui
élaborent ou disposent d'un Agenda 21
et/ou d'un plan climat
COMMUNES
Agenda 21
plan climat
Ambarès-et-Lagrave
Artigues-près-Bordeaux
Bassens
Bègles
Blanquefort
Bordeaux
Carbon-Blanc
Cenon
Eysines
Floirac
Gradignan
Le Bouscat
Le Haillan
Le Taillan-Médoc
Lormont
Mérignac
Parempuyre
Pessac
St-Aubin-de-Médoc
St-Médard-en-Jalles
Talence
Villenave-d’Ornon
La cub 62
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La cub 63
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La cub 64
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Au-delà de ses responsabilités propres sur la gestion de son patrimoine
et des services qu’elle assure, La Cub peut agir sur quatre domaines-clé
du territoire : le développement économique, l’urbanisme, les transports
et les déchets. Pour chacun de ces domaines, La Cub souhaite orienter
dès aujourd’hui des actions en faveur d’une meilleure efficacité
environnementale et sociale tout en respectant leur équilibre économique.
La Cub :
un moteur du
plan climat >
La cub 65
plan
La Cub,
des compétences
adaptées à la lutte contre
le changement climatique
La Cub possède une responsabilitéclé à jouer dans la lutte contre le
changement climatique.
En effet, elle gère des postes
fortement émetteurs de GES que
sont le développement économique,
l’urbanisme, les transports, l’habitat,
la gestion des déchets et l’eau et
l’assainissement.
En termes de transport urbain,
par exemple, La Cub est l’autorité
organisatrice des transports et définit
la politique des transports collectifs
sur son territoire.
Dès la fin des années 90, la politique
de déplacement et des transports de
l’agglomération visait à réduire l’usage
de l’automobile. Les études et débats
menés dans le cadre du Grenelle
de l’Environnement confortent cette
nécessité et fixent comme objectif de
réduire d’au moins 20% les émissions
de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
Il est important de rappeler qu’en 2003,
le secteur des transports représentait
sur La Cub 42% des émissions de gaz
à effet de serre. L’usage des voitures
de particuliers est responsable d’une
grande part de ces émissions.
Il s’agit de concevoir un système
et un service de transport qui
améliorent le fonctionnement
de l’agglomération, et répondent
aux besoins de sa population tout
en s’adaptant aux spécificités des
territoires constituant l’agglomération.
Les axes de travail sont l’augmentation
de l’offre de transport en commun
et l’amélioration des conditions de
déplacement pour favoriser la mobilité.
La cub 66
plan
La Cub,
un territoire propice
au développement
des énergies renouvelables
Dans le cadre du plan climat national,
le développement des énergies
renouvelables est une priorité :
la France s’est en effet fixé pour
objectif d’atteindre 23% d’énergies
renouvelables dans la consommation
finale d’ici 2020. La part des énergies
renouvelables dans la consommation
totale d’énergie primaire était de 6,6%
en 2007 en France (source Ifen,
d’après l’Observatoire de l’énergie
- Eurostat, 2008). Sur le territoire
de La Cub, à l’image de la France,
l’utilisation d’énergies fossiles est
encore dominante. Afin de se défaire
de notre dépendance et de réduire
nos émissions de GES, il est important
d’investir dans un mix d’énergies
renouvelables. Le territoire de La Cub,
de par sa situation géographique et son
climat offre l’opportunité de développer
différents types d’énergie renouvelable.
Si l’on prend l’exemple de la
géothermie, le territoire de La Cub offre
la possibilité de développer 2 types
de source d’énergie :
> la géothermie très basse énergie
ou géothermie de surface, au travers
l’utilisation de pompes à chaleur (PAC)
pour l’exploitation de deux types de
ressources : l’énergie naturellement
présente dans le sous-sol à quelques
dizaines de mètres et dans les
nappes souterraines qui s’y trouvent
(température inférieure à 30°C),
> la géothermie basse énergie ou
géothermie profonde, au travers de
forages géothermiques de plusieurs
centaines de mètres (température
inférieure à 150°C).
Au début des années 80, la géothermie
profonde a connu un rapide
démarrage sous les effets des chocs
pétroliers et de la mise en place de
politiques incitatives. Plusieurs forages
géothermiques profonds (jusqu’à
1300 m) ont ainsi été réalisés sur La
Cub. Certains forages sont toujours
en activité (Mériadeck et la Benauge
à Bordeaux, base aérienne 106 à
Mérignac, Stadium et Saige-Formanoir
à Pessac), d’autres ne sont plus
exploités.
La cub 67
plan
Pour des opérations de plus petite taille
et pour les constructions individuelles,
la géothermie de surface peut
également présenter un intérêt pour
le chauffage des bâtiments.
Bénéficiant d’un ensoleillement
important (2 000 à 2 250 heures
d’ensoleillement par an), le territoire
de La Cub présente également
un intérêt pour le développement
des filières solaires thermique et
photovoltaïque.
En effet, même si l’implantation
de centrales solaires au sol ne semble
pas envisageable à grande échelle,
les toitures des bâtiments offrent de
grandes surfaces exploitables,
à la fois sur les nouvelles constructions
que sur les bâtiments existants.
Par ailleurs, dans une région fortement
boisée telle que l’Aquitaine, le bois
énergie est une voie à explorer pour
le chauffage des bâtiments. S’il peut
être source de polluants, le bois énergie
offre une alternative intéressante,
notamment au travers d’installations
collectives bien maîtrisées (chaufferies
bois).
Enfin, de nombreuses voies nouvelles
sont à explorer au fur et à mesure
qu’émergent de nouvelles technologies,
comme par exemple la récupération
de chaleur sur eaux usées.
La Cub,
une collectivité
éco-exemplaire
La Cub engage sa démarche plan
climat afin de structurer sa volonté
de lutte contre le changement
climatique. Construit grâce aux futures
phases de réflexion et de concertation,
le plan d’actions permettra de mettre
en place différentes mesures visant à
diminuer les émissions de GES dues
aux postes-clé comme les transports
ou les logements sur le territoire. Mais
La Cub n’a pas attendu l’élaboration
de ce plan d’actions pour agir.
En effet, de nombreuses actions déjà
mises en œuvre par La Cub concourent
à réduire de façon assez significative
les émissions de gaz à effet de serre.
En termes de gestion environnementale
du patrimoine bâti, par exemple,
La Cub, dans le cadre de son Plan
Patrimoine Durable, travaille sur la
rénovation de l’hôtel de La Cub selon
des critères HQE (Éco-construction,
Éco-gestion, Confort et Santé).
L’objectif est de réduire de 50% la
consommation d’énergie nécessaire
au fonctionnement de ce bâtiment
emblématique.
La cub 68
plan
Pour atteindre cet objectif,
des travaux sont en cours pour
améliorer l’isolation des murs,
remplacer les vitrages et l’intégralité
du système de chauffage :
l’hôtel sera raccordé au forage
géothermique de Mériadeck, doté
d’une pompe à chaleur et le toit sera
végétalisé sur une partie, couvert de
panneaux solaires photovoltaïques
sur l’autre permettant d’exploiter au
maximum les énergies renouvelables.
En complément, La Cub souhaite
explorer une nouvelle voie en
expérimentant la récupération de
chaleur sur eaux usées.
Parallèlement, des travaux d’isolation
et l’installation de panneaux solaires
thermiques et photovoltaïques sont
en cours sur l’ensemble du patrimoine
de La Cub, et notamment sur les
circonscriptions de voirie.
Enfin, un nouveau projet ambitieux
va voir le jour : La Cub construit un
nouvel immeuble qui sera prêt en
septembre 2011 et fera référence
en termes de construction écologique
puisqu’il sera le premier bâtiment
à énergie positive sur l’agglomération.
Sa façade sera entièrement composée
de panneaux photovoltaïques
(une surface de 1210 m²).
Une pompe à chaleur, puisant l’énergie
dans la nappe phréatique, fournira l’énergie nécessaire au
chauffage
et au refroidissement du bâtiment.
De plus, il est prévu plus de places
de stationnement pour les vélos que
pour les voitures.
À travers ses compétences et sa
politique engagée dans la lutte contre
le réchauffement climatique,
La Cub construit peu à peu une
politique cohérente afin de réduire
ses émissions de GES et atteindre
les objectifs fixés par les objectifs
nationaux et les accords internationaux.
La mise en place du plan climat vise
à renforcer son action afin de répondre
aux enjeux stratégiques et climatiques
qui caractérisent le territoire mais
également à insuffler une dynamique
locale de lutte contre le réchauffement
climatique et d’adaptation à ses effets
auprès de tous les acteurs locaux :
habitants, communes, entreprises,
associations, …
La cub 69
plan
Glossaire
ADEME Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie
ALE Agence locale de l’énergie
CO2 dioxyde de carbone
CH4 méthane
GES Gaz à effet de serre
GIEC Groupe d'experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat
GNV Gaz naturel de ville
GPL Gaz de pétrole liquéfié
HFC hydrofluorocarbure
HQE Haute qualité environnementale
MIN Marché d’intérêt national
N2O protoxyde d’azote
ONERC Observatoire national sur
les effets du réchauffement climatique
PAC Pompe à chaleur
PDA Plan de déplacement de l’administration
PDE Plan de déplacements d’entreprise
PFC perfluorocarbure
SEPANSO Société pour l’étude, la protection et
l’aménagement de la nature dans le sud-ouest
SF6 hexafluorure de soufre
teqco2 la tonne équivalent carbone (teqco2) est l’unité
de mesure la plus souvent employée pour les émissions
de gaz à effet de serre.
UIOM Usine d’incinération des ordures ménagères
La cub 70
franck tallon pour
www.lacub.fr
BIG, direction de la communication de CUB. Novembre 2009. Imprimé sur papier labélisé FSC avec encres végétales.
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