2009 ”¸U± - 03 :œbF∞« • sJº∞« WKπ± LA REVUE DE L HABITAT - N 03 - Mars 2009 ACTUALITÉS FOCUS Visites d'inspection Sur le de travail de terrain… et M. Noureddine Moussa Relogement des sinistrés des inondations de Ghardaia Pari tenu LA REVUE DE L’HABITAT Revue d’information du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme N°03 - Mars 2009 DOSSIER Habitat et Urbanisme 10 ans de réalisations Les raisons de l’espoir P endant longtemps, l'accès au logement a relevé du rêve impossible à concrétiser. La crise du logement a été des années durant le souci majeur qui a hanté le quotidien de millions d’Algériens. Il faut rendre justice ici au chef de l’Etat, le Président Abdelaziz Bouteflika d’avoir répondu aux appels de détresse de larges franges de la population, notamment les plus démunies dès 1999, en inscrivant le logement comme une priorité dans son programme d’action. Les chiffres sont édifiants. Durant la période 1999-2003, ce sont près de 536 000 logements relevant des différents programmes (public locatif, habitat rural, logement social participatif) qui ont été livrés. Cet effort a connu, dans une seconde étape, une impulsion décisive à l’occasion du quinquennal 2005-2009 avec le programme d’un million de logements lancé à l’initiative du chef de l’Etat. Au total, au cours de la décennie écoulée, ce sont plus de 1,5 million de logements qui ont été livrés permettant ainsi à plus de 8 millions de citoyens de bénificier de conditions d’habitat en rapport avec leurs attentes. L’enveloppe financière mobilisée pour la réalisation des différents programmes est de l’ordre de 1 700 milliards de DA. Cet engagement financier de l’Etat en faveur du secteur de l’habitat a, il faut le rappeler ici, une portée éminemment sociale puisque ce sont les segments du logement public locatif et de l’habitat rural qui bénéficient de la part du lion avec près de 75% des concours destinés à l’accès au logement pour les populations fragiles, disposant de faibles revenus. Sur un autre registre, il faut aussi relever que, outre un accroissement significatif de la cadence de production de logements, le secteur de l’habitat s’est attelé tout au long des dix dernières années à agir en vue de diversifier l’offre de logement. En plus du soutien accordé au logement social et rural, l’aide de l’Etat a été élargie à d’autres populations disposant de revenus intermédiaires qui peuvent désormais accéder au logement selon diverses formules telles que le logement social participatif (LSP) et la location-vente. Il faut rappeler, également ici, que sur décision du chef de l’Etat, le niveau de l’aide de l’Etat, pour acquérir ou construire un logement, a été revu à la hausse en 2008 pour passer d’un montant maximum de 500 000 DA à un montant uniforme de 700 000 DA. Convaincu que l’essor d’un nouvel habitat, moderne, viable, où le citoyen algérien pourra jouir d’un cadre de vie agréable, ne se limite pas à la seule dimension financière ; une mise à jour du dispositif législatif et réglementaire encadrant l’acte de bâtir a été engagée par les pouvoirs publics en vue de promouvoir un cadre bâti esthétique et harmonieusement aménagé. L’ÉDITORIAL Ainsi, la récente loi n° 08-15 du 20 juillet 2008 a fixé les principes d’édification des constructions et de leur mise en exploitation, et les modalités de mise en conformité des constructions existantes dans le but de mettre un terme à l’état de nonachèvement qui défigure nos villes et agglomérations algériennes. Le souci de redonner un visage radieux à nos villes et villages a conduit également au lancement d’un vaste programme d’amélioration urbaine. Ce programme mobilise des montants financiers considérables : près de 300 milliards de dinars bénéficient à 13 274 sites où résident près de 18 millions d’habitants. L’objectif est d’améliorer le cadre bâti et l’ensemble des commodités en matière d’AEP, d’assainissement, d’éclairage public, de gaz, de voirie et d’aménagement des espaces publics. en outre, les programmes futurs permetteront de résorber tous les déficits en matière de viabilité. Dans le même sens, la volonté de s’attaquer progressivement, mais de manière résolue, à l’éradication de l’habitat précaire a été une des actions prioritaires des pouvoirs publics au cours des dix dernières années. A partir de 2007, un programme de résorption progressive a été mis en place, portant sur la réalisation de près de 280 000 logements sociaux. Cet effort visant à rattraper les retards accumulés dans le passé sera également au cœur des défis du prochain quinquennat. Dans son discours de candidature, le Président Abdelaziz Bouteflika a pris l’engagement ferme que “ l'Etat mobilisera encore plus intensément ses ressources au service du développement du pays. (...) Nous poursuivrons nos efforts pour faire reculer ou même éradiquer la crise du logement tout en renforçant, par des incitations diverses, le développement de la promotion immobilière et les capacités des citoyens à accéder à la propriété de leur propre demeure." Parmi les nombreux objectifs qui seront assignés pour la période 2010-2014, le chef de l’Etat a annoncé la réalisation de plus d'un million de nouveaux logements au bénéfice de la population. Un nouveau défi qui mérite d’être soutenu par tous. M. Noureddine Moussa, Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •3 S ommaire LA REVUE DE L’HABITAT N°03 - Mars 2009 LA REVUE DE L’HABITAT N°03 - Mars 2009 La Revue de l’Habitat Revue d’information du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme Direction de la Planification et de la Coopération 135, rue Didouche-Mourad 16000 ALGER Tél. : +213 (0) 21 74 07 22 Fax : +213 (0) 21 74 63 94 http//www.mhu.gov.dz Email : [email protected] Monsieur le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Président de la publication Dr Ahmed Nasri Directeur de la publication NewWave Communication Conception-réalisation 3 6 L’ÉDITORIAL Les raisons de l’espoir Par : M. NOUREDDINE MOUSSA, MINISTRE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME ACTUALITÉS • Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme réunit les DG des OPGI et les DLEP • Réunion avec les présidents des CA et les DG des OPGI • Réunion avec les EPE/SPA du secteur de l'habitat • La loi concernant la mise en conformité des constructions bientôt en vigueur • Installation du Conseil national des architectes • Le ministère de l’Habitat se dote d’un SIG Sur le terrain… Visites d'inspection et de travail de M. Noureddine Moussa 19 FOCUS Relogement des sinistrés des inondations de Ghardaia : Pari tenu 23 48 Foires & salons 12e Salon international Batimatec COOPERATION •••Rencontres & entretiens 56 PAROLES D’EXPERT •Prévention des risques majeurs 59 PROFIL D’ENTREPRISE •Entretien avec Mme KACER Aïcha, présidente-directrice générale du Cneru. «Cinq décennies OSSIER 27 D Habitat et Urbanisme au service de la ville» 51 GRANDS PROJETS Aïn-Témouchent, la ville nouvelle Colonel-Othmane 10 ans de réalisations 28•PROGRAMME ET ACTION DU PRÉSIDENT ABDELAZIZ BOUTEFLIKA : Le logement, un axe prioritaire 32• RÉALISATION DE LOGEMENTS Un vif accroissement de la production 34• RÉALISATION D’ÉQUIPEMENTS PUBLICS Des livraisons en forte hausse 36• FINANCEMENT DU LOGEMENT Un effort financier massif de l’Etat 38• RENFORCEMENT DU DISPOSITIF LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE Pour un urbanisme rénové et amélioré 40• AMÉLIORATION URBAINE Un programme de 300 milliards de dinars 41• HABITAT PRÉCAIRE Un programme d’éradication progressive 42• ARCHITECTURE Le souci de la qualité 44• NEPAD, HABITAT ET GOUVERNANCE Le bon choix 45• L'HABITAT À TRAVERS LE RGPH 2008 Une forte progression du parc de logements ACTUALITES “2009,une année Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme réunit les DG des OPGI et les DLEP charnière” L'évaluation de l'état de mise en œuvre des programmes de l'habitat était à l'ordre du jour de la réunion présidée par M. Noureddine Moussa, le 10 janvier 2009,au siège de son département ministériel. Cette réunion a regroupé les directeurs généraux des OPGI, en charge de la maîtrise d'ouvrage déléguée des programmes de logements publics locatifs et intervenant également en qualité de promoteurs pour une partie des programmes LSP, ainsi que les DLEP chargés de la mise en œuvre des programmes LSP et de l'habitat rural. 6• La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 ACTUALITES Le ministre soulignera, à ce titre, la nécessité d'assainir les relations entre les maîtres d'ouvrage et les opérateurs, lesquelles doivent être «bâties sur la confiance». Sur un autre registre, le premier responsable du secteur a mis l'accent sur le respect des délais de construction des infrastructures relevant des secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur, de par leur caractère prioritaire, tout en veillant sur l'aspect architectural des équipements publics. Chiffres clés C ette rencontre a été l'occasion pour le ministre de donner les orientations nécessaires au respect des échéanciers de livraison des programmes en cours de réalisation. Sur le million de logements inscrits dans le cadre du programme présidentiel, 827 565 unités, tous segments confondus, ont fait l'objet de livraison, dont 220 843 au titre de l'année 2008, alors que 537 367 autres sont en cours de réalisation. Par ailleurs, pour l'année 2009, il est prévu, en matière d'objectif, la livraison de 275 504 logements. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, qui a avancé ces chiffres, a qualifié ces résultats «d'encourageants». Une performance obtenue, a affirmé M. Noureddine Moussa, grâce à la mobilisation des cadres du secteur qui ont déployé tous les moyens pour respecter les délais impartis. Dans son exposé relatif à l'évaluation du quinquennal devant être clôturé en septembre de l'année en cours selon les instructions du chef du gouvernement, le ministre fera état d'une amélioration notable de la qualité des programmes conséquemment à la prise de conscience des cadres de l'habitat et de l'urbanisme, mais aussi aux diverses résolutions prises par le gouvernement en matière de révision de certaines dispositions des cahiers des charges. Ces mesures adossées à l'instruction de juillet 2007 émanant du gouvernement, relatives à l'amélioration du cadre bâti, ont contribué à rétablir la confiance entre l'Etat et les opérateurs, affirmera M. Noureddine Moussa. Au regard des délais de clôture du programme quinquennal, le ministre exhortera les cadres de son secteur à suivre la même cadence qui a prévalu en 2008, pour être au rendez-vous en insistant sur le fait que «c'est une année charnière qui exige la mobilisation de tous les acteurs et moyens». • 827 565 logements ont été réalisés dans le cadre du programme quinquennal, soit un taux de réalisation estimé à 83%. • 537 367 logements en cours de réalisation recensés à la fin de l'année 2008, dont 212 816 connaissent un taux d'avancement appréciable (plus de 30%). • 275 504 logements devront être livrés à la fin 2009, dont 120 000 au courant du premier semestre. • L'année 2009 verra le lancement de 224 020 logements, soit 77 209 (1er trimestre), 86 275 (2e trimestre) et 27 182 logements au 4e trimestre. • Le programme quinquennal a consommé 134,5 milliards de dinars n'incluant pas les affectations au titre des plans d'amélioration urbains. M. Noureddine Moussa, a souligné la nécessité d'assainir les relations entre les maîtres d'ouvrage et les opérateurs. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •7 ACTUALITES Réunion avec les présidents des CA et les DG des OPGI Mieux encadrer l'activité immobilière Au cours d'une réunion tenue le 9 février dernier, avec les présidents des conseils d'administration et les directeurs généraux des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI),M.Noureddine Moussa a abordé la problématique liée à la gestion immobilière qui relève des missions des OPGI. Une révision du cadre juridique mis en place par le décret législatif n° 93-03 est en cours en vue d'introduire plus de souplesse dans la gestion du patrimoine immobilier. U ne évaluation du cadre juridique de 1993, à l'occasion du séminaire international sur la gestion immobilière avec la contribution d'experts internationaux, a permis de cerner les faiblesses et limites de ce texte, a affirmé le ministre. 8• La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Pour M. Noureddine Moussa, les conclusions de ce séminaire sont la référence pour les nouveaux mécanismes appelés à contribuer à une meilleure maîtrise de la gestion immobilière. Le dispositif en cours d'élaboration vise, notamment une meilleure organisation des activités de la promotion et de la gestion immobilière par l'institution de nouveaux mécanismes qui permettront, d'une part, d’assurer un meilleur entretien et la préservation du patrimoine immobilier et, d'autre part, de protéger les demandeurs de logements contre les pratiques frauduleuses de certains promoteurs immobiliers. Le premier responsable citera à titre d’exemple les promoteurs qui augmentent les prix de cession des logements sans consultation et qui vendent des logements sans contrat de vente sur plans. «Il est temps de mettre un terme à des situations pareilles», dira le ministre. Ajoutant que ces pratiques «nous ont poussés à réfléchir et à apporter du nouveau dans le texte que nous sommes en train de préparer pour mieux encadrer l'activité immobilière». Cette rencontre a également été l'occasion pour les cadres du secteur de discuter de la mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à la réglementation des marchés publics, qui stipule notamment qu'une marge de préférence d'un taux maximum de 15% est accordée aux produits et services d'origine algérienne. Ce dispositif, pour rappel, concerne tous les types de marchés publics visant l'acquisition de fournitures, la réalisation de travaux et d'études, la prestation de services. Sur ce point, le ministre a affirmé que les commissions d'ouverture des plis des projets de réalisation relevant de son secteur veilleront à appliquer les dispositions de ce texte, notamment celles relatives à la préférence nationale. Il exhortera, d'autre part, les responsables des OPGI à une application plus rigoureuse des clauses des marchés publics qui stipulent, entre autres, que les entreprises de réalisation bénéficient de l'exemption de la caution de soumission lorsque le coût du marché est inférieur à 400 millions de dinars. Une mesure qui est destinée à encourager les entreprises nationales. «Nous avons un cadre définissant les conditions d'octroi des marchés et il faudra accompagner les offices dans leurs missions qui, souvent, ne sont pas simples », rappellera M. Noureddine Moussa. En clôture de cette réunion, M. Nourredine Moussa a, enfin, tenu à sensibiliser les gestionnaires des Offices en les invitant à mobiliser l'ensemble des moyens dont ils disposent afin de respecter les échéances de livraison des programmes de logements. ACTUALITES Réunion avec les EPE/SPA du secteur de l'habitat futurs programmes Une plus grande participation dans les M. Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a présidé au siège de son département ministériel, le samedi 14 février, une réunion regroupant les présidentsdirecteurs généraux et les directeurs généraux des entreprises publiques économiques (EPE/SPA) affiliées à la Société de gestion des participations de l'Etat SGP/Indjab. C ette réunion, qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du Conseil des participations de l'Etat, a d'abord donné lieu à la présentation de la situation des entreprises et bureaux d'études. Elle a également permis d'ouvrir un débat constructif avec les opérateurs concernés en vue d'asseoir une organisation du portefeuille de la SGP/Indjab, à même de garantir une plus grande participation des EPE à la réalisation des programmes futurs. En effet, il a été relevé qu'en dépit de l'important marché de la construction induit par les investissements publics, les entreprises publiques du secteur n'ont participé que de manière très réduite à la réalisation des différents programmes. Le ministre a souligné, à cet égard, la nécessité de mettre en place une organisation répondant aux objectifs fixés par les pouvoirs publics, c'est-àdire une meilleure implication de ces entreprises dans la réalisation des programmes publics, notamment les programmes de logements. Garantir une plus grande participation des EPE à la réalisation des programmes futurs. Un engagement qui ne manquera pas d'induire pour l'économie nationale des retombées significatives à travers l'accélération de la croissance économique et une importante création d'emplois. Les problèmes ayant trait à la modernisation de l'acte de bâtir et à la professionnalisation des acteurs de la construction ont également été évoqués. Ces différents objectifs ont donné lieu à la définition d'un programme de travail en vue d'aboutir à une meilleure prise en charge des programmes de construction futurs. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •9 ACTUALITES Mise en conformité et achèvement des constructions La nouvelle loi bientôt en vigueur La loi du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement, dont les textes d'application sont en phase de finalisation, devra entrer en vigueur dans les toutes prochaines semaines. C'est ce qu'a déclaré, le 2 mars dernier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. L e ministre a, par ailleurs, affirmé au cours de la même intervention que 28% du parc immobilier national, soit quelque 2 millions de logements, dépassent les 40 ans d'âge. Une réalité qui ne facilite pas le processus de réhabilitation sachant que 87% de ce parc appartiennent au privé, alors que les OPGI ne gèrent que 12%, soit 850 000 logements, indiquera M. Noureddine Moussa qui déduira que «toute intervention sur le vieux bâti doit désormais mobiliser les pouvoirs publics et les collectivités locales, mais aussi et surtout les propriétaires». 10 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 A ce propos, il rappellera que l'opération de diagnostic lancée en 2007 dans les grandes villes du pays aura permis d’identifier 17 000 bâtiments regroupant 78 000 logements à Alger, 54 000 logements à Oran, 30 000 unités à Constantine et 10 000 logements à Annaba. L'initiative, qui a mobilisé une enveloppe de 840 millions de dinars et qui sera suivie par d'autres, a permis d'élaborer un carnet de santé pour chaque immeuble, a déclaré le ministre. M. Noureddine Moussa a rappelé que ces actions s'inscrivent dans le cadre plus large du programme d'améliora- tion urbaine adopté par les pouvoirs publics, et qui touchera plus de 20 millions d'habitants et plus de 12 000 sites. Le ministre rappellera que l'Etat a consenti une enveloppe de 300 milliards de dinars à ce titre, dont 121 milliards de dinars pour l'année 2008. A une question sur le logement LSP, dont les bénéficiaires se plaignent du niveau élevé de l'apport initial, le ministre précisera que le prix de ce logement est plafonné à 2 millions de dinars sauf pour 7 wilayas, à savoir Alger, Blida, Tipaza, Béjaïa, Oran, Constantine et Annaba où le prix est de 2,5 millions de dinars. ACTUALITES Installation du Conseil national des architectes “Il faut mettre de l'ordre dans I la profession” L'hôtel El Aurassi d'Alger a été le cadre, le 8 janvier dernier, de la cérémonie d'installation du Conseil national de l'ordre des architectes et de son nouveau président M. Khelil Ben Boulaïd, qui succède à Mme Houria Bouhired, proposée comme présidente d'honneur. ntervenant devant les nouveaux membres du Conseil national de l'ordre des architectes élus en décembre 2008, M. Nourredine Moussa a rappelé, non sans amertume : “Alors que la loi sur l'architecture a 14 ans d'âge, le paysage qu'offre le cadre bâti n'est toujours pas satisfaisant. 300 milliards de dinars ont été débloqués par l'État pour réparer les dégâts occasionnés par une construction de mauvaise qualité. Il est donc grand temps de remettre de l'ordre dans la profession.” Le ministre a mis en avant le rôle qui incombe à l'architecte, appelant ainsi le Conseil à «accorder un intérêt particulier aux spécificités socioculturelles locales dans la conception des schémas des cités et villages». Il a également souligné l'importance de «la formation des architectes membres du Conseil en vue de leur permettre de prendre connaissance des dernières évolutions du métier au niveau mondial». Dans ce sillage, le ministre a annoncé que le conseil de déontologie «sera réhabilité dans les plus brefs délais». Les architectes défaillants devront, dans certains cas, “rendre des comptes devant le Conseil de l'ordre”, dira à ce sujet Noureddine Moussa faisant savoir à l'occasion que, désormais, un représentant du ministère fera partie du Conseil de l'ordre. “L'installation de ce conseil aujourd'hui est une occasion pour rappeler à ses membres la lourde responsabilité qu'ils ont vis-à-vis de la société car le travail de l'architecte est une œuvre de civilisation. “L’installation du CNOA est une occasion pour rappeler à ses membres la lourde responsabilité qu'ils ont vis-à-vis de la société.” Et nous restons convaincus qu'il collaborera avec l'administration dans l'objectif d'améliorer ce qui peut l'être, sachant que ce n'est pas une mince affaire compte tenu d'un lourd passif en matière de bâti ne répondant pas aux conditions urbanistiques. Nous travaillerons donc ensemble pour améliorer le cadre bâti privilégiant le facteur créatif.” Le ministre de l'Habitat et d e l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a annoncé lors de cette cérémonie d'installation du Conseil national de l'ordre des architectes la promulgation prochaine de textes d'application relatifs à la loi fixant les règles de mise en conformité des constructions en vue de leur achèvement. Ces textes devant paraître dans le Journal officiel constitueront, selon le ministre, «un outil pour une meilleure prise en charge du milieu urbain et l'amélioration de l'état des agglomérations en associant le citoyen à la nouvelle dynamique en vue d'une réhabilitation du cadre bâti, aussi bien dans les villes qu'au niveau des villages». M. Nourredine Moussa a précisé, par ailleurs, que ces textes, qui «prévoient des dispositifs techniques en direction des dizaines de milliers de citoyens, favoriseront la régularisation de leurs habitations restées en suspens durant des années au niveau des collectivités locales et des organismes concernés». N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •11 ACTUALITES Système d'information géographique Le ministère de l’Habitat se dote d’un SIG Dans le cadre de l’automatisation du système d'information du secteur, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a entrepris la mise en place de son Système d'information géographique (SIG). L’Agence spatiale algérienne a été chargée par convention de la réalisation de ce système, dans une première phase, pour douze (12) sites pilotes situés dans les wilayas de Béjaïa, Blida, Béchar, Tiaret, Constantine, Oran, Adrar, Chlef, Biskra, El Oued, Ghardaïa et Illizi. C Oran-pos 52 : image de juillet 2006 e nouveau instrument d’urbanisme se trouve au carrefour d’une géographie et d’un règlement. Les données qui en sont issues sont diverses et multiples et nécessitent une prise en charge globale et simultanée pour restituer, voire produire de l’information. La particularité de cette information est qu’elle est géographique, c'est-à-dire spatialement référencée. Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme avait signé, au mois de février 2008, avec l'Agence spatiale algérienne (ASAL), une convention 12 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Oran-pos 52 : image de août 2008 sur la mise en œuvre d'un Système d'information géographique (SIG), basé sur l'imagerie spatiale de l'urbanisme. Cet accord a été signé en présence du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, et celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication M. Boudjemaâ Haïchour. Il porte sur le développement par l'ASAL des outils basés sur les systèmes d'information géographique et l'imagerie spatiale. Il a pour objectif de valoriser les données du secteur de l'habitat et de renforcer la prise de décision par la mise en place d'outils d'analyse et d'évaluation des programmes d'habitat lancés à travers les 12 wilayas choisies pour ce projet pilote. Que peut apporter un SIG pour le secteur de l’habitat et de l’urbanisme ? La mise en place du Système d'information géographique vise l'intégration de l'imagerie satellitaire comme outil d'aide à la décision. ACTUALITES Elle vise également l'intégration géographique des Plans d'occupation du sol (POS) et des Plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) en tant que support cartographique et outil d'analyse de l'environnement urbanistique. Le projet a pour visée l'intégration des indicateurs de suivi et d'évaluation des programmes d'habitat et des équipements publics, la localisation et la délimitation des sites de réalisation tant au niveau urbain que rural, le suivi de l'évolution des constructions inachevées, l'identification des constructions précaires, le recensement des carrières d'agrégats. Autrement dit, grâce à cet outil, le ministère de l’Habitat sera informé en temps réel et sans recourir à des rapports d’expertise ou des visites sur chantiers, de la situation globale de l’aménagement du territoire dans toutes les wilayas. Le recours à cette nouvelle technologie permettra, par ailleurs, de maîtriser l’habitat précaire et de lutter contre les constructions illicites et l’anarchie urbanistique. La particularité de l’information urbanistique rend incontournable l’utilisation d’outils adéquats. En effet, le suivi d’un POS demande la manipulation et le croisement d’un nombre important de données géographiques liées à un règlement. Pour ce faire, la gestion de ce dernier doit s’entreprendre à l’intérieur d’un système capable de prendre en charge toutes ces facettes : les données géographiques, d’une part, et les données sémantiques d’autre part. Cela revient à dire que ce système peut avoir à la fois la puissance des outils de Dessins assistés par ordinateur (DAO), pour la gestion des entités graphiques, et les capacités des Systèmes de gestion de bases de données, pour la gestion des entités alphanumériques. De plus, ce système doit être capable d’effectuer toutes sortes d’opérations, allant de l’analyse spatiale, du positionnement, de l’édition, de la visualisation, à la simulation. Un SIG ne se résume pas qu’à des données structurées et incorporées dans un système informatique. Il peut répondre à au moins cinq fonctions : la saisie des données, leur stockage et leur gestion, l’analyse, la restitution de l’information, ainsi que la fonction d’interface entre ces quatre fonctions et l’utilisateur. Données à intégrer dans le SIG •Images satellites. •Levés topographiques. •Plans d’aménagement, de composition et parcellaire. •POS et PDAU, Graphiques et rapports. •Plans de ser- vitude, VRD et Géotechnique. Toutes autres données susceptibles d’enrichir la base de données. Etat d’avancement du projet La mise en place d’un Système d'information géographique repose sur un enchaînement logique de phases. La phase 1 et la phase 2 qui consistent en l’analyse des besoins et la conception du système sont entièrement achevées. Le projet est désormais en phase de mise en œuvre. Les phases qui restent à réaliser sont l’expérimentation et la validation du système ainsi que la formation. Les trois objectifs assignés au projet 1. La réalisation d’un SIG dédié au suivi et à l’évaluation des instruments d’urbanisme et des programmes d’habitat par l’intégration de l’imagerie satellitaire, des Plans d’occupation du sol (POS) et des Plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) en tant que support cartographique et outil d’analyse de l’environnement des projets. 2. La réalisation de la carte de changement avec développement d’applications spécifiques ; ceci inclut : • L’intégration des indicateurs de suivi et d’évaluation des programmes d’habitat et des équipements publics. • L’établissement d’un tableau de bord périodique se rapportant aux projets d’habitat et d’équipements publics lancés à l’échelle nationale. • La localisation et la délimitation des sites de réalisation tant au niveau urbain que rural. • Le suivi de l’évolution des constructions inachevées. • L’identification des constructions précaires. • Le recensement des carrières d’agrégats (sable). 3.Assurer au profit des services du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, en charge de l’exploitation de la base de données géographiques, un transfert de savoir-faire et l’implémentation des outils dans la perspective de s’assurer de leur exploitation autonome. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •13 ACTUALITES Sur le terrain… 4,8 milliards de dinars pour A Skikda …Visites d'inspection et de travail de M. Noureddine Moussa l'aménagement urbain M Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a procédé, lors d'une visite de travail effectuée le 2 janvier dernier dans la wilaya de Skikda, à la pose de la première pierre de 200 logements sociaux locatifs. . Moussa s'est ensuite rendu dan s la da ïra de S idi Mezghich, où il a inspecté le projet de réalisation d'un lycée d'une capacité d'accueil de 1 300 élèves, ainsi que le projet de réalisation de 50 logements ruraux dans la zone d'Oum Ketita, où 47 unités ont déjà été réalisées. Le ministre a fait état de la disponibilité de l'Etat à financer d'autres projets d'habitat rural dans cette région. M. Nourredine Moussa a également inspecté plusieurs projets relevant du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dont un centre de 1 000 places pédagogiques rattachées à l'université du 20-Août 1955 à Skikda et une résidence universitaire de 1 000 lits à El Hadaïk. M. Moussa a, par ailleurs, inspecté deux projets de 500 et 1 000 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire dont la réalisation a été confiée à une entreprise chinoise. A cette occasion, le ministre de l'Habitat a rappelé que 280 000 logements ont été inscrits depuis 2007 en vue de la résorption de l'habitat précaire au niveau national et que près de 210 000 logements de ce programme ont été distribués à travers les wilayas du pays. Sur les hauteurs de Skikda, dans la région de Bouabaz, M. Nourredine Moussa a inspecté un projet de réalisation de 600 logements sociaux locatifs, avant de se diriger vers la daïra de Azzaba où il a procédé 14 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 à la pose de la première pierre d'un projet de 170 logements de même type, pour ensuite visiter les localités de Bir Frina et Aïn Chéchar pour inspecter les chantiers de réalisation de 200 logements sociaux locatifs et 187 logements sociaux participatifs. Au cours de cette visite, le ministre a appelé les responsables locaux à lan- cer des études de diagnostic des logements anciens, à travers toute la wilaya, en vue d'envisager des travaux de rénovation et de restauration. Il a souligné, à cet égard, que la wilaya de Skikda, qui a bénéficié d'une enveloppe de 4,8 milliards de dinars pour des opérations d'aménagement urbain, sera dotée d'autres moyens en vue de la poursuite de ces actions. ACTUALITES “L'Etat n'interrompra jamais son effort” A Mila Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a effectué le 15 janvier 2009 une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Mila. Au siège de la maison de la Culture de la ville de Mila, M. Noureddine Moussa a présidé une cérémonie de remise des clefs à 180 bénéficiaires de logements sociaux participatifs (LSP) implantés dans 12 communes de la wilaya. l'habitat à Mila, M. Noureddine Moussa a souligné que cette wilaya a bénéficié, ces dernières années, d'une enveloppe de l'ordre de 680 millions de dinars destinés à l'amélioration urbaine, et d'un total de 8 600 aides de l'Etat pour le logement rural. Poursuivant sa visite, M. Moussa a inauguré, au niveau de la cité Boutout, 100 locaux à usage professionnel et artisanal, construits au profit des jeunes sans emploi dans le cadre de l'opération “100 locaux pour chaque commune”, et posé la première pierre de 60 et de 90 LSP devant être réalisés, respectivement, à la cité Bouguellala et à proximité de la place Abdelhafid-Boussouf. S ur place, lors d'un exposé résumant les résultats du secteur de l'habitat durant l'année 2008 dans la wilaya, les responsables locaux du secteur ont fait état de la réception de 1 250 logements sociaux et de 2 000 unités nouvelles lancées en travaux. M. Moussa a saisi cette occasion pour rappeler, lors d'un point de presse, que “l'Etat n'interrompra jamais son effort de prise en charge des logements sociaux et veillera à ce que ce type d'habitat revienne aux catégories à faible revenu et non pas à ceux qui tentent de tricher pour en bénéficier”. Il a rappelé que “des dispositions ont été prises en vue de la mise au point d'un fichier national afin de parer à toute fraude dans ce domaine, et que les fraudeurs auront à assumer les conséquences des fausses déclarations qui accompagneront leurs demandes de logement social”. Evoquant la situation du secteur de Dans le vieux Mila, qui a été récemment classé “espace protégé”, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a inspecté le chantier de construction de 460 logements sociaux qui a atteint un taux d'avancement de 95%, avant de visiter le nouveau centre universitaire qui comprend 2 000 places pédagogiques et une résidence de 1 000 lits. M. Noureddine Moussa a, par ailleurs, procédé à l'inspection et au lancement de plusieurs autres projets d'habitat situés dans les localités de Oued En'dja, Béni Guecha, Ferdjioua, Bouhatem et Chelghoum Laïd. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •15 ACTUALITES Sur le terrain… …Visites d'inspection et de travail de M. Noureddine Moussa A Aoulef (Adrar) Bientôt une réglementation pour l'utilisation de briques en toub C'est dans le but de s'enquérir de l'ampleur des dégâts occasionnés par les intempéries, dans la daïra d'Aoulef et plusieurs communes de la wilaya d'Adrar, que le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, s'y est rendu le 23 janvier dernier en compagnie du ministre délégué chargé des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. L ors de cette visite, le ministre a affirmé qu'un rapport exhaustif sur les dégâts occasionnés par les fortes pluies enregistrées dans la région sera soumis au Conseil du gouvernement pour examiner les dispositions d'urgence d'aide en direction des sinistrés. Il a assuré que les moyens financiers destinés à résorber les habitations précaires sont disponibles et que l'opération d'éradication va 16 • N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat s'effectuer progressivement jusqu'à ce que l'objectif tracé par le président de la République soit atteint. Près de 270 000 logements ont été réalisés dans le cadre de ce programme depuis le premier semestre 2007. Pour éviter la réédition des effondrements d'habitations traditionnelles lors des intempéries, M. Noureddine Moussa a annoncé qu'une réglemen- tation de l'utilisation de briques de terre (toub) dans la construction sera prochainement élaborée. Cette loi obligera les citoyens à utiliser des procédés modernes de construction, a-t-il indiqué à la presse à l'issue de sa visite dans la daïra d'Aoulef, où des centaines de maisons traditionnelles se sont effondrées à la suite des inondations. ACTUALITES A l'écoute des doléances des sinistrés A El Ménéa (Ghardaïa) Accompagné de M. Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a effectué, le 10 février dernier, une visite d'inspection dans la daïra d'El Menéa, suite aux intempéries qui ont affecté la région. Lors de son déplacement, le ministre a réaffirmé la ferme volonté de l'Etat à prendre en charge les doléances des sinistrés d'El Ménéa à travers des aides à la construction et des programmes de logements sociaux et ruraux. M . Noureddine Moussa a annoncé, à cette occasion, qu'une équipe technique composée d'experts du Centre national de recherche intégrée en bâtiment (CNERIB) et de responsables de l'urbanisme du ministère sera dépêchée sur site pour arrêter une typologie de logement, ainsi que des techniques de construction adaptées aux conditions climatiques de la région. Le ministre a exhorté les responsables locaux à recenser avec exactitude et à arrêter définitivement la liste des familles sinistrées et de lancer le programme de résorption du logement précaire. Evoquant le projet de la nouvelle ville d'El Menéa, M. Noureddine Moussa a indiqué que les études sont en cours de finition pour la réalisation de cette nouvelle cité qualifiée de “futuriste” à l'horizon 2025. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •17 ACTUALITES Sur le terrain… …Visites d'inspection et de travail de M. Noureddine Moussa A Tissemsilt Priorité à la lutte contre l’habitat précaire Au cours d’une visite de travail à Tissemsilt le 14 mars dernier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa a réaffirmé la détermination de l’Etat à lutter contre l’habitat précaire. Tissemsilt dispose des capacités suffisantes pour concrétiser ses projets à travers des entreprises qualifiées et détenant des moyens matériels et humains importants. Il est impératif que ces dernières parviennent au professionnalisme et à la modernisation en se basant sur l'investissement, ainsi qu'à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de leurs travailleurs». M . Moussa a indiqué que ce phénomène apparu dans les années 60, et qui a pris une proportion alarmante dans les années 90, ne peut être éradiqué dans un court délai, tout en soulignant les moyens "conséquents" mis en place par l’Etat à travers l'inscription de nouveaux projets d'habitat chaque année. Il a rappelé que «cette wilaya a été destinataire, au titre de l'exercice 2009, de quelque 1 000 logements supplémentaires, après avoir bénéficié, ces dernières années, de programmes portant sur la réalisation de 4 700 unités, tous types confondus». Il est nécessaire, a ajouté le ministre, «que la wilaya de 18 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Le ministre a insisté également sur la nécessité de sensibiliser les citoyens qui sont partie prenante dans cette opération à ne plus construire à l'avenir d'une manière anarchique. Selon les statistiques fournies au ministre, cette wilaya compte, à travers ses 22 communes, 9 070 habitations précaires où vivent 58 934 habitants. 1 002 bâtisses ont été éradiquées à ce jour en attendant que les projets en cours de réalisation parviennent à éradiquer ce phénomène. Après avoir écouté l’exposé présenté par les autorités locales sur le réaménagement du centre-ville de Tissemsilt et sa restructuration en procédant à la démolition du vieux bâti et l'extension de ses artères sur une superficie de 17 hectares, M. Moussa a exhorté les responsables locaux à mettre sur pied une étude exhaustive et à proposer trois variantes prenant en considération toutes les données nécessaires. Dans la daïra de Theniet El Had, le ministre a procédé à la pose de la première pierre d'un projet de construction de 200 logements sociaux loca- tifs inscrit dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. Ce projet, qui sera livré dans un délai d'une année, a nécessité une enveloppe budgétaire de plus de 441 millions de DA. Dans la daïra de Khemisti, le ministre s'est enquis de l'état d'avancement des travaux de réalisation de 240 logements sociaux locatifs lancés pour un coût de 410 millions de DA au titre des programmes quinquennaux et de développement des Hauts Plateaux relatifs à l'éradication de l'habitat précaire. Au chef-lieu de wilaya, M. Moussa a inspecté le chantier de réalisation de 96 logements de type location-vente financés par la CNEP et confiés à une entreprise chinoise. Un projet de construction de 520 logements sociaux, envisagé dans une optique de lutte contre l'habitat précaire et confié à des entreprises algériennes et chinoises, a également fait l'objet d'inspection de la part du ministre, ainsi que le chantier de réalisation de 400 autres logements du même type implanté dans le quartier de Aïn Lourane. Par ailleurs, au cours de cette visite, le ministre s'est enquis des travaux lancés dans le cadre d'une opération d'amélioration urbaine à travers plusieurs cités à Tissemsilt, Theniet El Had, Lardjem et Bordj Bou Naâma. Une affectation budgétaire de plus de 3 milliards de DAa été octroyée, à ce titre, à la wilaya de Tissemsilt pour la concrétisation des travaux d'amélioration urbaine à travers 154 sites. FOCUS RELOGEMENT DES SINISTRÉS DES INONDATIONS DE GHARDAIA Pari tenu Pari tenu, à la fin du mois de décembre 2008, les sinistrés des inondations de Ghardaïa ont tous été relogés conformément à la date butoir arrêtée par le chef du gouvernement. Quelque 2 725 chalets répartis sur 10 sites sont fin prêts pour accueillir les familles, dont les habitations ont été classées en rouge. Des équipements d'accompagnement sont également livrés pour rendre viables les nouveaux sites d’habitation : 10 écoles primaires, 5 CEM, et 1 lycée, ainsi que 10 terrains de sport aménagés et 3 salles de soins. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •19 FOCUS M .Bensiradj, conseiller du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, évoque “l’engagement d’une véritable course contre la montre pour aider, secourir et reloger les sinistrés de l'inondation du 1er octobre 2008”. Il faut rappeler que le Conseil du gouvernement réuni le 6 octobre 2008 avait pris une série de mesures pour appliquer les décisions de M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République. Parmi ces dernières, figure la décision de déclarer zones sinistrées neuf communes de la wilaya de Ghardaïa. Il s'agit de Ghardaïa, Grara, Berriane, Daya Bendahoua, Bounoura, El Atteuf, Zelfana, Metlili et Sebseb. Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme en première ligne Sur le terrain, le secteur de l’habitat et de l’urbanisme est de fait au premier rang des intervenants pour juguler les effets de la catastrophe. Première étape, l’expertise technique des dégâts occasionnées aux habitations. Sur une période s’étalant du 2 au 30 octobre 2008, près de 179 experts sont dépêchés sur les sites affectés par l'inondation par les différents CTC régionaux. Avec près 115 ingénieurs accompagnateurs, ils sont chargés d’établir dans l’urgence une première évaluation des dégâts. Dans une seconde phase, du 1er au 26 novembre, l’évaluation de l’état des constructions est affinée et approfondie dans les neuf communes sinistrées. Selon l’ampleur des dégâts, une classification technique des constructions endommagées est mise en place. La couleur verte est attribuée aux habitations ayant subi peu ou pas de dégâts (avec une pondération de degrés 1 et 2). La couleur orange concerne les constructions ayant subi des dégâts et nécessitant des réparations (avec une pondération de degrés 3 et 4). La couleur rouge est réservée aux habitations ayant connu des dommages considérables et destinées à la démolition. Dans le cadre de cette opération, près de 35 708 logements ont été expertisés sur ce parc et près de 3 553 habitations ont été classées rouge. La seconde action menée par les pouvoirs publics concerne la délimitation de la zone à risque. Une commission mixte multisectorielle est constituée. Elle regroupe les représentants des ministères de l’Habitat et de l’Urbanisme, de l’Hydraulique, de l’agence spatiale, des CTC, de la DUC, de la DLEP, de la Direction de la culture, des domaines, du cadastre, de l’Office de protection de la vallée du M’zab, de l’Urbatia, et enfin de l’UBAT. Le 25 novembre 2008, la délimitation de la zone à risque est effective. Près de 3 236 logements sont identifiés comme étant situés en zone à risque (rouge) selon des critères préétablis, parmi lesquels figurent l’état de la construction et sa structure. La crue du 1er octobre serait, selon les spécialistes, centennale et d’une ampleur exceptionnelle. 20 • N° 03 - Mars 2009 - La Revue de FOCUS Dés la mi-octobre, les besoins en termes de relogement sont arrêtés. La construction de 2 725 chalets, répartis sur 10 sites, sur une assiette de près de 124 ha, est décidée. La commune de Ghardaïa étant de loin la plus affectée par la catastrophe bénéficie de près de 2 000 chalets. La course contre la montre Pour tenir l’échéance de fin décembre 2008, M. Bensiradj nous explique qu’“il a fallu en un temps record identifier les terrains, opérer les levés topographiques, démarrer les études du VRD, lancer les travaux de terrassement, réaliser les plates-formes en béton et enfin commander les chalets avec l’exigence d’un strict respect des délais pour leur montage”. M. Abdelaziz Bouteflika en visite à Ghardaïa, le 28 déembre 2008, a procédé à la remise des clefs des chalets à des sinisitrés. Treize entreprises de réalisation ont été mobilisées pour la construction des plates-formes. Les chalets sont commandés auprès de quatre entreprises : SNVI, Batimétal, ENCC, et Wood Manufacture. Grâce à une mobilisation permanente des entreprises de réalisation et une organisation de chantier sans faille, le défi sera relevé. Au 31 décembre 2008, 2 700 chalets étaient montés. Le succès de cette opération a requis la mobilisation de nombreux cadres et travailleurs du secteur. Au total, ce sont près de 10 365 personnes relevant des différents corps de métier qui ont œuvré sans relâche. Une tâche menée sous la supervision des cadres du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme dépêchés sur place pour veiller à l’application des directives du président de la République. Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a, dans ce cadre, effectué en moins de 3 mois pas moins de quatre visites d’inspection. L’aménagement des chalets a voulu tenir compte des spécificités architecturales de la vallée du M'zab, tout en veillant au respect des mœurs locales. Les chalets réalisés par les sociétés nationales sont spacieux et dotés d'une clôture, destinée à préserver l'intimité de la vie familiale. Les cadres du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ont été mobilisés pour veiller à l’application des directives du Président de la République. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •21 FOCUS TROIS DIGUES POUR LUTTER CONTRE LES CRUES Ghardaïa el Djedida est née Le relogement dans les chalets n’est naturellement qu’une solution d’hébergement provisoire, le gouvernement a également décidé le lancement d’un programme de relogement dans des immeubles en dur. De ce point de vue, deux décisions ont été prises ; d’une part, l'accélération de l'achèvement du programme en cours de 691 logements publics locatifs (LPL), qui seront attribués en priorité aux sinistrés qui ont perdu un des leurs et, d’autre part, la réalisation d’un programme de 2 000 logements LPL— dont près de 1 350 bénéficieront à la commune de Ghardaïa — et qui devrait être livré avant la fin de l’année 2009. Additivement à ce programme, l’Etat apporte son aide pour la réalisation d’un programme de 3 000 logements ruraux. Dans ce cadre, il assure la viabilisation des lotissements et apporte une aide de un million de DA à chaque bénéficiaire. 22 • N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat Pour éviter les risques de fraude ou de malversation, toutes les aides apportées transitent par le contrôle préalable du fichier national des aides de la Caisse nationale du logement (CNL). S’agissant de la réhabilitation des logements endommagés, une aide de l’Etat est attribuée selon le degré des dommages subis. Les propriétaires des immeubles expertisés vert 2 et orange 3 bénéficient respectivement d’une aide de l’Etat de 150 000 DA et de 300 000 DA. La réhabilitation des immeubles expertisés orange 4 est, quant à elle, prise en charge par l’Etat par le biais d’entreprises de réalisation intervenant dans le cadre d’une formule de gré à gré. Couronnement de tous les efforts réalisés et des sacrifices consentis, en ce début de printemps 2009, Ghardaïa el Djedida est née. Modèle d’une ville nouvelle, harmonieuse, coquette et disposant de toutes les commodités pour un cadre de vie agréable. Bien loin désormais les visions apocalyptiques d’une cité dévastée par la furie des eaux. La vallée du M’zab a connu de tout temps des crues cycliques. La plus importante signalée par les historiens est celle de 1904 où les eaux avaient débordé sur une hauteur supérieure à 10 mètres. La crue du 1er octobre serait donc une crue centennale de la même ampleur. La répétition de ces crues a conduit les anciens du M’zab à construire leur cité sur des sites protégés et surélevés par rapport au cours des oueds. Après la dernière crue importante survenue en 1994, le secteur des ressources en eau avait lancé, en 1995, une étude de schéma directeur pour la protection de la vallée du M’zab. Cette étude, qui avait été confiée au bureau d’études suisse Bonnard & Gardel (BG), comporte un volet protection contre les inondations reposant sur la réalisation de trois digues d’écrêtement des crues sur les principaux affluents de l’oued M’zab, qui sont l’oued Labiod, l’oued Haïmer et l’oued Boubrik. La digue de l’oued Labiod, actuellement en voie d’achèvement, a joué un rôle très important, lors de la crue du 1er octobre 2008. En effet, celle-ci a retenu un volume estimé à plus de 27 millions de mètres cubes et a régulé partiellement la crue de l’oued estimée à 600 m3/s. On peut dire sans risque de se tromper, que si la digue n’avait pas été réalisée, les conséquences auraient été beaucoup plus catastrophiques au niveau de toute le vallée du M’zab. 12 e >BATIMATEC 2009 Salon international Batimatec Une manifestation de grande envergure Placé sous le haut patronage du Président de la République, le 12e Salon international du bâtiment et des travaux publics (Batimatec), qui regroupait cette année 700 exposants dont 280 étrangers, a été inauguré le 13 mars dernier au Palais des expositions d'Alger par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nouredine Moussa, qui était accompagné des ministres de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, et de la Formation et l'Enseignement professionnels, M. El Hadi Khaldi, et de M. Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine. L'édition de cette année s’est déroulée autour du thème central : « Après le million de logements, cap vers de nouvelles conquêtes ». Foires & salons >BATIMATEC 2009 >12e Salon international du bâtiment et des travaux publics L es quatre ministres, accompagnés de hauts cadres du secteur, ont sillonné les différents stands en commençant par le pavillon central où sont installés les entreprises et groupes nationaux. Les entreprises nationales ont, en effet, couvert tous les domaines allant de la faïencerie à la cimenterie en passant par l'équipement, la briqueterie et le marbre. D'autres organismes publics tels que le CNERIB, le CTC, le LNHC, ont reçu la visite de la délégation officielle qui s'est enquis de leurs activité et fonctionnement. Dans une déclaration à la presse, le ministre de l'Habitat a évoqué les nouveaux chantiers du secteur tels que l'amélioration urbaine, la rénovation du vieux bâti, la réorganisation des EPLF, et la mise en application de la loi sur l'achèvement des constructions. S'agissant du dossier du million de logements, M. Moussa indiquera que « 2009 sera une année décisive. Nous livrerons 275 000 unités en plus des 220 000 réceptionnées l'année dernière ». 24 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Des aménagements d'ordre organisationnel ont été apportés cette année au Batimatec. Cet événement est, depuis son lancement, l'un des rendez-vous les plus importants pour les professionnels du secteur en Algérie, mais aussi pour les étrangers qui sont de plus en plus nombreux à y participer. «Nous enregistrons chaque année un nombre plus important de participants et de simples visiteurs. Le secteur de l'habitat intéresse de plus en plus d'investisseurs et touche directement le quotidien des citoyens », dira le ministre. Les organisateurs tablent sur un nombre de 20 000 visiteurs à cette 12e édition du Salon international du bâtiment. A la demande d'un grand nombre de visiteurs et en vue de faciliter la visite du salon tout en offrant une « certaine cohérence dans la présentation de l'exposition », de nouvelles dispositions ont été adoptées. Il s'agit de la réservation du pavillon central à la production nationale qui regroupe un nombre important de sociétés de droit algérien, notamment les bureaux d'études, les organismes de contrôle, les instituts de recherche et les entreprises de réalisation, en plus de l'industrie nationale de production des matériaux de construction et de produits pour les corps d'état secondaires. La superficie d'exposition consacrée au Batimatec est cette année proche des 25 000 m2, ce qui confirme que « le salon Batimatec est devenu la plus importante rencontre du genre à l'échelle continentale ». Les organisateurs ont par ailleurs programmé durant ce salon un cycle de rencontres et de conférences. La première conférence, programmée pour le samedi 14 mars, était consacrée au « bilan des réalisations du secteur de l'habitat et de l'urbanisme ». Elle a été animée par des responsables du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Foires & salons Les organisateurs ont tablé sure un nombre de 20 000 visiteurs à cette 12 édition du Salon international du bâtiment. La seconde conférence, tenue le deuxième jour, a fait un point de situation sur le développement du béton prêt à l’emploi (BPE). La troisième journée a regroupé des spécialistes de l’APRUE, du CNERIB et du centre de développement des énergies renouvelables qui ont traité d’un nouveau défi du secteur avec pour thème «l’économie d’énergie dans le bâtiment». En marge de ce programme, des rencontres thématiques ont également été organisées lors de ce salon, sur des thèmes aussi divers que « l'architecture globale », « la globalisation et l'architecture en Algérie », « les technologies allemandes au service du bâtiment », ainsi que la présentation par le président de l'Institut italien du béton, M. Silvio Cocco, d'une conférence sur « le projet de préparation, d'exécution et de mise en place d'un sol industriel en postcontrainte sans joints ». N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •25 Foires & salons •Médibat 2009 >10e édition du Salon méditerranéen du bâtiment Union du Maghreb arabe Première édition de la Foire maghrébine de l’habitat Organisée sous les auspices de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et avec la participation d'entreprises publiques et privées opérant dans les secteurs du bâtiment, de l'urbanisme et de l'habitat des cinq pays du Maghreb arabe, cette manifestation coïncide avec la 10e édition du Salon méditerranéen du bâtiment «Médibat 2009», qui s’est tenu à la même période dans les locaux de la Foire internationale de Sfax. L a première Foire maghrébine de l’habitat et de la construction s’est déroulée du 4 au 7 mars 2009 à Sfax (Tunisie). Organisée sous les auspices de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et avec la participation d'entreprises publiques et privées opérant dans les secteurs du bâtiment, de l'urbanisme et de l'habitat des cinq pays du Maghreb arabe, cette manifestation coïncide avec la 10e édition du Salon méditerranéen du bâtiment «Médibat 2009», qui s’est tenu à la même période dans les locaux de la Foire inter- 26 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 nationale de Sfax. Cette importante manifestation économique internationale est devenue un rendez-vous incontournable qui attire les exposants et les investisseurs des différents pays du monde. Près de 420 exposants de Tunisie et de 20 autres pays arabes, africains, méditerranéens, européens et asiatiques ont participé à cette édition. La délégation algérienne était conduite par le secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme M. Boulares Ali. Il était accompagné des représentants de l’AADL et de plusieurs OPGI. D'autre part, en marge du salon, un forum économique consacré au financement a été organisé avec au programme une journée maghrébine au cours de laquelle ont été présentés les projets structurants pour le développement dans les pays de l'UMA et une journée pour le financement des projets par les banques de développement régionales et internationales, telles que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque européenne pour l'investissement (BEI), l'Agence française de développement (AFD). Par ailleurs, un forum scientifique sur “l’urbanisation et les énergies renouvelables à la lumière des bouleversements climatiques” s’est tenu au cours de la même période. Des organisations et des associations nationales et internationales, opérant dans le domaine ainsi que de nombreux experts, et spécialistes de l'urbanisme, du bâtiment et du génie civil venant de Grèce, de Hongrie, d'Allemagne, de Chine, d'Australie, du Chili et du Liban ont participé à ce forum. Les travaux du forum ont été couronnés par la promulgation de la « Déclaration de Sfax Tunisie 2009 » sur l'économie de l'énergie et les énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment. 10 ans de réalisations DOSSIER Habitat et Urbanisme 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Le logement, un axe prioritaire PROGRAMME ET ACTION DU PRÉSIDENT ABDELAZIZ BOUTEFLIKA La construction de logements et d’équipements publics a constitué un axe prioritaire des programmes et de l’action du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika au cours de la décennie écoulée. Le 24 février dernier, le premier magistrat du pays rappelait encore, dans un discours prononcé à l'occasion de la célébration du double anniversaire de la naissance de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, «l'effort exceptionnel de reconstruction qui a marqué ces dix dernières années, grâce aux moyens colossaux mobilisés par l'Etat à travers des programmes successifs, dont le montant total, déjà déboursé, aura été de près de 160 milliards de dollars par le seul fait du budget public». Le chef de l’Etat évoquait également« la réception en dix années, de plus d'un million et demi de logements » ainsi que « les milliers d'écoles, de collèges et de lycées réalisés, les centaines de milliers de places universitaires inaugurées.». 28 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme D e fait, une démarche cohérente et intégrée a été mise en œuvre au cours de dix ans de réalisations. Elle repose sur trois principes directeurs : >le premier vise à accroître de façon significative la production de logements et d’équipements publics ; >le second a pour objectif de diversifier l'offre de logements en encourageant la promotion immobilière, en développant l'accès au crédit, et en encourageant la promotion immobilière, mais également en maintenant l'aide de l'Etat et en poursuivant la réalisation des programmes de logements sociaux locatifs, en direction des couches sociales les plus défavorisées ; >le troisième concerne la mise en place d’un dispositif d'actions d'accompagnement en faveur de l'amélioration de la qualité architecturale et technique du cadre bâti produit. Les bilans dressés récemment et relatifs à la période 1999-2008 sont éloquents et montrent que dans ces différents domaines les résultats sont au rendez-vous. visites de travail sur le terrain, ont conduit durant la période 2005 à 2008 à l'inscription de 300 milliards de dinars pour la correction des lacunes constatées au niveau de près de 7 500 sites. Au cours de la même période, les instructions du président de la République ont également conduit au lancement d’un ambitieux programme complémentaire d’une consistance de 365 000 logements La cadence de livraison des logements et des équipements publics n’a pas cessé de s’accélérer tout au long de cette période permettant de réduire de façon perceptible les déficits existants. De 1999 à fin 2008, ce sont précisément de 1 520 845 logements qui ont été livrés. L’enveloppe financière mobilisée pour la réalisation des différents programmes est supérieure à 1 700 milliards de DA. Un vaste programme d’aménagement et d’amélioration urbaine a permis simultanément de corriger les lacunes et les retards observés. Dans ce domaine, les directives fermes émises par le chef de l'Etat, à l'occasion de ses De 1999 à fin 2008, ce sont précisément 1 520 845 logements qui ont été livrés. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •29 DOSSIER L’aide de l’Etat s’est poursuivie et s’est intensifiée en faveur des programmes de logements publics locatifs. destinés à la résorption à la fois de l’habitat précaire et à la promotion de l’équilibre régional au profit des régions du Sud et des Hauts-Plateaux. La diversification de l’offre de logements est un objectif qui a pu être réalisé grâce à des financements publics massifs, mobilisés au profit de programmes concernant différents segments d’offre. L’aide de l’Etat s’est poursuivie et s’est intensifiée en faveur des programmes de logements sociaux locatifs en direction des couches sociales les plus défavorisées. Dans le même temps, le logement rural a fait l’objet d’une attention particulière en mobilisant près de 40 % de l’aide de l’Etat, contribuant ainsi à la fixation des populations rurales et à la revitalisation des espaces ruraux pour un meilleur équilibre dans la répartition spatiale de la population. Par ailleurs, l’émergence de nouveaux segments d’offre a été stimulée grâce au développement du crédit immobi- 30 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 lier, à la bonification des taux d'intérêt ainsi qu’au relèvement des montants de l’aide l’Etat. Ces différentes mesures ont permis notamment de favoriser le développement de programme de logements sociaux-participatifs ainsi que le lancement de la formule de location-vente. Le président de la République a par ailleurs, souligné en de nombreuses occasions la nécessité de mettre fin au désordre urbanistique en inscrivant l’action des différents acteurs dans un cadre cohérent et assaini. De ce point de vue, le gigantesque effort de l’Etat en termes de livraisons de logements et d’équipements s’est accompagné d’un renforcement et d’une mise à jour du dispositif législatif et réglementaire encadrant l’acte de bâtir. Il s’est traduit par l’adoption d’un nouvel arsenal juridique ainsi que par la poursuite du processus d’élaboration et de révision des instruments d’urbanisme. L’amélioration de la qualité architecturale a été également tout au long de cette période une préoccupation constante du chef de l’Etat qui rappelait, lors de son allocution d'ouverture devant les participants aux assises de l'architecture organisées en décembre 2006 à Alger, que «l'architecture a une fonction déterminante dans la 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme mise en œuvre des politiques d'aménagement, et que l'architecture est un fait supérieur de la culture». Et d’ajouter : «(…) Notre patrimoine est riche et peut être une source d'inspiration pour les concepteurs de logements et des villes.» Traçant des perspectives pour la période à venir le Président bouteflika affirmait récemment dans son discours de candidature : « L'Etat mobilisera encore plus intensément ses ressources au service du développement du pays ...Nous poursuivrons nos efforts pour faire reculer ou même éradiquer la crise du logement tout en renforçant, par des incitations diverses, le développement de la promotion immobilière et les capacités des citoyens à accéder à la propriété de leur propre demeure». Ajoutant dans le même sens : «L'Algérie doit poursuivre ses efforts pour rattraper définitivement tous ses retards. A ce titre, j'ai indiqué que l'Etat consacrera pendant les cinq prochaines années l'équivalent de 150 milliards de dollars de ressources publiques au développement, tout en continuant à mobiliser le concours des investisseurs nationaux et étrangers». A titre d'illustration des nombreux objectifs qui seront assignés pour la période 2010-2014, le chef de l’Etat a annoncé la réalisation de plus d'un million de nouvelles unités au bénéfice de la population. Le logement rural a fait l’objet d’une attention particulière en mobilisant près de 40% de l’aide de l’Etat. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •31 DOSSIER Réalisation de logements Un vif accroissement de la production A la faveur d’une nette amélioration de la situation financière du pays, l’Algérie s’est engagée résolument dans un processus de développement économique soutenu et durable visant la prise en charge des besoins fondamentaux des citoyens et la création des conditions favorables à leur épanouissement. D ans ce contexte, la decennie écoulée a vu la réalisation d’un gigantesque programme de logements destiné à amé- 32 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 liorer les conditions d’habitat des familles, particulièrement celles à revenus réduits et celles résidant en zone rurale. Au cours de la période 1999-2008, ce sont 1520 845 de logements qui ont été livrés, dont 693 280 pour la période 1999 à 2004, et 827 565 pour la période 20052008. La portée sociale de ces programmes est illustrée par le fait que ces livraisons de logements ont bénéficié essentiellement au logement rural (31,2%), au logement public locatif (29,2%), au social participatif (14,5%). 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Les livraisons de logements ont bénéficié essentiellement au logement rural. L’accroissement de la cadence de livraison des logements est aussi une caractéristique de cette période. Pour ne mentionner que la période 2004/2008, le rythme de livraison annuelle est passé de 116 468 unités en 2004 à 220 843 unités en 2008, soit un quasidoublement de la cadence sur la période considérée. La réalisation de cet important programme de logements a eu un impact sensible sur l’évolution de la taille du parc national qui est passé de 5 024 697 en 1998 à 6 748 057 en avril 2008 (chiffres RGPH). N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •33 DOSSIER Des livraisons en forte hausse Réalisation d’équipements publics En matière de réalisation d’équipements publics, l’intervention des structures du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme s’effectue au titre d’une maîtrise d’ouvrages déleguée pour le compte de différents secteurs. L es équipements réalisés durant les dix dernières années tous secteurs confondus, atteignent le nombre considérable de 47 89 unités sur la période 1999-2008. Les réalisations annuelles sont en progression constante, passant d’un total de 332 projets en 1999 à un chiffre de 693 projets réalisés pour l’année 2008. Les principaux secteurs ayant bénéficié de ces réalisations sont dans l’ordre l’éducation nationale (2 149 projets entre 1999 et 2008), l’enseignement 34 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 supérieur ( 854 projets), la jeunesse et les sports (659 projets), et les structures administratives (584 projets). Le secteur de la santé a, pour sa part, bénéficié de la réalisation de 325 projets sur l’ensemble de la période. 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Les équipements publics étant des ouvrages dotés d’un caractère fortement structurant pour l’espace dans lequel ils sont implantés, les structures de l’habitat et de l’urbanisme accordent une attention particulière à leur localisation et à leur intégration dans les sites environnants, plus particulièrement à leur conception tant au plan architectural que fonctionnel. MAÎTRISE D’OUVRAGES DÉLÉGUÉE POUR LE COMPTE DES SECTEURS • Enseignement supérieur et Recherche scientifique • Education nationale • Justice • Culture • Jeunesse et sports • Santé • Formation et enseignement Professionnels • Culte • Infrastructures administratives • Solidarité Une attention particulière est accordée aux équipements publics tant au plan architectural que fonctionnel. Tableau récapitulatif des équipements publics réalisés durant les 10 dernières années (par secteur) Secteur Education nationale Formation professionnelle Enseignement supérieur Adminstratif Jeunesse et sports Santé Justice Culture Affaires religieuses Solidarité Total Total général 1999 124 16 40 48 55 34 06 09 332 2000 158 14 52 42 83 48 02 06 405 2001 176 13 48 58 89 150 08 04 546 2002 197 15 76 62 161 53 05 06 575 Année 2003 197 14 59 69 220 33 06 07 605 2004 210 03 74 45 34 09 12 387 4789 2005 193 01 113 52 09 01 02 03 374 2006 283 03 126 52 03 04 06 08 485 2007 232 01 95 42 03 04 06 01 387 2008 379 01 171 114 02 02 03 17 04 03 693 Total 2149 81 854 584 659 325 51 78 05 03 4789 N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •35 DOSSIER Interview de M. Nacer DJAMA Directeur général de la CNL Financement du logement Un effort financier massif de l’Etat L’intervention de l’Etat en faveur de l’habitat revêt en Algérie un caractère massif. La Caisse nationale du logement est, au plan du financement, le principal instrument de l’aide de l’Etat en direction du logement. La CNL est un établissement spécialisé, créé en 1991 et placé sous la tutelle du ministre chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme. Sa mission principale est de soutenir la production du logement et d’aider à l’accession au logement. Dans cette interview, M. Nacer Djama, directeur général de la CNL, répond aux questions de La Revue de l’habitat et donne la juste mesure de l’ampleur de l’effort financier de l’Etat pour le financement du logement. Quel est le rôle de la CNL et quelles sont ses principales missions ? La CNL a pour missions principales de gérer les aides et contributions de l’Etat en faveur de l’habitat, notamment en matière de promotion du logement à caractère social, de loyer, de résorption de l’habitat précaire, de restructuration urbaine, de réhabilitation et de maintenance du cadre bâti. Elle est également chargée de promouvoir toutes formes de financement de l’habitat, notamment du logement à caractère social, par la recherche et la mobilisation de ressources de financement autres que budgétaires. Elle peut, en outre, réaliser toutes les études, enquêtes et recherches liées à l’habitat, apporter son expertise aux institutions publiques et organismes concernés, et favoriser les actions d’information et d’échange d’expériences pour la promotion et le développement de l’habitat. Quels sont les différents types de financement gérés par la CNL ? La CNL assure ses missions au travers des dispositifs d’octroi d’aides à la pierre et d’aides à la personne dans le domaine du logement. Ces dispositifs ont évolué au fil du temps et se sont enrichis de nouvelles formules de financement destinées à toucher les franges les plus larges de la population. La CNL gère, pour le compte de l’Etat, les financements publics mobilisés annuellement au profit tout d’abord des programmes de logements sociaux locatifs, destinés aux 36 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme citoyens aux revenus les plus faibles, c’est-à-dire n’excédant pas deux fois le SNMG, soit 24 000 DA. L’aide de la CNLs’adresse également au logement rural à travers une aide frontale à l’autoconstruction. Pour les logements sociaux-participatifs (LSP), en accession aidée à la propriété, les financements sont destinés aux ménages à revenus intermédiaires, c’est-à-dire n’excédant pas six fois le SNMG, soit 72 000 DA. Les financements de la CNL bénéficient également au logement en location-vente (programmes AADL 2001 & 2002 de 55.000 unités). Depuis l’année 2000, un dispositif a également été mis en place en partenariat avec les banques, qui consiste à octroyer l’aide de l’Etat couplée au crédit bancaire pour acquérir un logement neuf. En 2006, un autre dispositif a également été créé pour octroyer directement l’aide de l’Etat au profit des postulants éligibles disposant de ressources financières suffisantes pour acquérir un logement neuf auprès d’un promoteur, sans lien avec le crédit immobilier. Enfin la CNL intervient également dans le cadre des programmes de résorption de l’habitat précaire et de réhabilitation du cadre bâti, ainsi qu’à l’occasion des programmes spéciaux lancés à la suite de calamités naturelles à travers des aides à la réhabilitation et à la reconstruction ou des aides au loyer, en attendant le relogement. Concernant les dispositifs d’aide à l’accession à la propriété (LSP – habitat rural – AAP/banques – AAP/directe), il faut noter que le niveau de l’aide de l’Etat, pour acquérir ou construire (en milieu rural) un logement, a été revu à la hausse au cours du 2e trimestre 2008 pour les programmes neufs, pour passer d’un montant maximum de 500 000 DA à un montant uniforme de 700 000 DA, avec le relèvement du plafond de revenus du ménage à six (6) fois le SNMG. Quelles sont les évolutions marquantes dans les décaissements effectués par la CNL au cours de la décennie écoulée ? Je voudrais tout d’abord souligner que sur l’ensemble de la période 19992008, les décaissements effectués par la CNL ont atteint le montant considérable de 880,78 milliards de DA. Ces financements correspondent à l’ampleur du défi constitué par la réalisation de plus de 1,5 million de logement au cours de cette période. Ces financements sont, en outre, en progression constante. C’est ainsi qu’ils sont passés de 57 milliards de DAen 2002 à 98 milliards en 2005 et à 136 milliards en 2008. Cette progression se poursuit et les prévisions de décaissements pour l’exercice 2009 atteignent 147,3 milliards de DA. Quels sont les segments qui ont bénéficié en priorité de ces financements ? Pour la seule année 2008, le logement social locatif a concentré plus de 45% des financements de la CNL, avec un montant de 62 milliard de DA. Il est suivi par le logement rural qui a bénéficié de 31% des financements, soit plus de 42 milliards de DA. Le logement aidé urbain (qui comprend essentiellement, le LSP, les programmes de réhabilitation et le dispositif d'injection de l'aide en même temps que le crédit immobilier) a recueilli 13% du total des concours, avec près de 18 milliards de DA et la locationvente un peu plus de 9%, soit près de 13 milliards de DA. Pouvez-vous nous donner plus d’indications concernant les modalités de financement du logement rural ? L’aide de la CNL au logement rural s’effectue à travers une aide frontale à l’autoconstruction, dont le niveau a été relevé en 2008 à 700 000 DA. L’aide est versée en trois tranches en fonction de l’avancement des travaux. Les bilans dressés depuis 2003, date de lancement de cette formule, révèlent des consommations cumulées de plus de 150 milliards de dinars au profit de l’habitat rural. Elles correspondent au nombre total des aides octroyées à plus de 577 000 bénéficiaires résidant en milieu rural. Quelle a été la contribution de la CNL dans le cadre des programmes spéciaux lancés à la suite de catastrophes des dernières années ? L’intervention de la CNL s’est effectuée tout d’abord par le biais d’aide à la réhabilitation et à la reconstruction à la suite du séisme qui a touché le centre du pays en mai 2003. Dans ce cadre, la CNl a versé environ de 101 000 aides individuelles directes et près de 150 000 aides pour le logement collectif. Le bilan de cette opération révèle un montant total d’aides versées légèrement supérieur à 54 milliards de DA, au niveau principalement des wilayates de Boumerdès, Alger et Tizi ouzou. Plus récemment, les aides directes à la réhabilitation et aux loyers octroyées à la suite des intempéries du 4e trimestre 2008 (notamment à Ghardaïa, Béchar et El Bayadh) ont atteint 1,45 milliard de DA et ont concerné environ 13 600 bénéficiaires de l'aide à la réhabilitation et 3 000 bénéficiaires de l'aide au loyer, servie en attendant le relogement. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •37 DOSSIER Pour un urbanisme rénové et amélioré Renforcement du dispositif législatif et réglementaire La nécessité d'inscrire l'action des différents acteurs du secteur de l'habitat, dans un cadre cohérent et assaini conformément aux orientations du chef de l'Etat, a donné lieu, au cours de la décennie écoulée, à un renforcement et à une mise à jour du dispositif législatif et réglementaire encadrant l'acte de bâtir. Simultanément, l'action des services et des structures techniques dépendant du ministère de l'Habitat et de l’Urbanisme s'est intensifiée sur le terrain. d'opérationnalité des instruments d'urbanisme. Plus récemment, la loi n° 0815 du 20 juillet 2008 a établi les principes d’édification des constructions et de leur mise en exploitation, et les modalités de mise en conformité des constructions existantes dans l’objectif de mettre un terme à l’état de nonachévemement qui caractèrise nos villes et aglomérations en vue d’assurer la promotion d’un cadre bâti esthétique et harmonieusement aménagé. E n matière de renforcement du dispositif législatif et réglementaire, les actions principales menées par le ministère de l'Habitat et de l’Urbanisme ont concerné le parachèvement des dispositifs réglementaires, pris en application de la loi relative à l'aménagement et l'urbanisme amendée en août 2004, pour introduire: • l'obligation de délimitation et classement des zones sujettes aux aléas naturels et technologiques par le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) et le Plan d'occupation des sols (POS) ; • la poursuite du processus d'élaboration et de révision des instruments d'urbanisme, étant précisé que l'ensemble des communes du pays disposent d'un PDAU approuvé, et que 4 932 POS ont été réalisés à ce jour. A ce jour, au moins 1 010 PDAU sont l'objet de révision, en raison d'impératifs d'expansion urbaine cohérente et Un renforcement du dispositif législatif en vue d’assurer la promotion d’un cadre bâti esthétique. 38 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Renforcement de la fonction de contrôle En matière de contrôle, il est important de souligner son renforcement à travers l’institution d’organes permanents érigés en la forme d’inspections générale et régionale de l’urbanisme et de la construction. L’organisation de ces nouvelles structures déconcentrées vient en application de la refonte intervenue en 2008 du dispositif relatif à l’organisation de l’administration centrale de l’habitat et de l’urbanisme. Cette nouvelle organisation vise à renforcer l’action de l’Etat en matière de contrôle technique dans l’objectif d’assurer un développement harmonieux et équilibré du tissu urbain. Par ailleurs, le décret executif n°09-18 du 20 janvier 2009 a inscrit les activités de l’agence imobilière, du courtier immobilier et de l’administrateur de biens parmi les professions réglementées soumises désormais à l’agrément et au contrôle des services du contrôle du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. A quoi sert le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme ? • Divise la commune ou plusieurs communes entre secteurs urbanisés, à urbaniser, d'urbanisation future et non urbanisables. • Détermine la destination générale des sols. • Définit l’extension urbaine, la localisation des services et activités, la nature et l’implantation des grands équipements et infrastructures. •Détermine les zones d’intervention sur les tissus urbains et les zones à protéger (sites historiques, forêts, terres agricoles, littoral). • Définit les termes références POS. • Prend en charge les programmes de l'Etat, des collectivités locales et ceux de leurs établissements et services publics. Approbation : • Pour les villes de - 200 000 hab./wali. • Pour les villes de 200 000 à 500 000 hab./ ministre.• Pour les villes de plus de 500 000 hab./ décret. A quoi sert le POS ? Le Plan d’occupation des sols (POS) précise : • la forme urbaine, les droits de construction et l’usage des sols ; • la nature et l’importance des constructions ; • les règles relatives à l’aspect extérieur des constructions ; • les espaces publics, les installations d’intérêt général, les voiries et les réseaux divers ; • les servitudes ; • les zones, sites et monuments historiques à protéger ; • les terres agricoles à protéger. Le POS est approuvé par le président de l’APC. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •39 DOSSIER Un programme de Amélioration urbaine 300 milliards de dinars A L’objectif recherché est une revitalisation profonde des quartiers souffrant de déficits en viabilité u cours de la décennie écoulée, l’aménagement urbain a été au cœur des préoccupations des pouvoirs publics à l’instigation du président de la République, qui l’a rappelé à l’occasion de ses nombreuses visites de chantiers de réalisation. C’est dans ce cadre qu’un important programme de travaux d’amélioration urbaine a été lancé. De grande envergure, il a bénéficié à 13 274 sites abritant 3 700 000 logements, et où rési- 40 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 dent 18 724 050 habitants. L’objectif est d’améliorer les commodités de vie et le cadre bâti dans les quartiers historiques, les quartiers réalisés avant l’Indépendance, les grands ensembles d’habitat, les lotissements, ainsi que les quartiers spontanés à restructurer. Ce qui est recherché à travers ces actions, c’est donc une revitalisation profonde des quartiers souffrant de déficits en viabilité ou de la détérioration de leur viabilité et des espaces extérieurs. Ce programme a mobilisé des montants financiers considérables, dont l’enveloppe globale s’élève à près de 300 milliards de dinars. Ces financements ont pour objet de fournir l’ensemble des commodités en matière d’AEP, d’assainissement, d’éclairage public, de gaz, de voirie, d’aménagement d’espaces publics et de réalisation d’aires de jeux et de proximité. 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Un programme Habitat précaire d’éradication progressive Porteur de divers maux sociaux, l’habitat précaire traduit l’iniquité dans les conditions de confort auquel tout un chacun aspire. Pour mettre un terme à ce fléau, l’action des pouvoirs publics est multidimentionnelle. Elle concerne l’ensemble des aspects qui génèrent les formes de disparités et d’exclusion. L a volonté de s’attaquer progressivement, mais de manière résolue, à l’éradication de l’habitat précaire a été une des actions prioriritaires des pouvoirs publics au cours des dix dernières années. La persistance et la résurgence de poches de constructions précaires exigent des traitements qui doivent s’inscrire dans une démarche de résorption progressive particulièrement, et en premier lieu dans les principales grandes villes du pays. Cette approche de traitement de l’habitat précaire, à travers une résorption progressive, doit être accompagnée de mesures de contrôle appropriées. Entre 2000 et 2008, différentes opérations de relogements, dans le cadre des programmes de logement, sociaux de restruration et d’éradiction des constructions insalubres et précaires, ont permis la suppression de près de 70 000 habitations précaires. A partir de 2007, un programme de résorption progressive a été mis en place, portant sur la réalisation de près de 280 000 logements sociaux. Dans la démarche de traitement, le gouvernement s’est assigné les objectifs ci-après : • asseoir une démarche progressive de résorption définitive ; • diversifier les solutions de relogement des familles (logements publics locatifs, LSP, programmes d’aides dans le monde rural). La résorption de l’habitat précaire doit être accompagnée de mesures de contrôle appropriées. Le règlement de la question du relogement implique la prise en charge des facteurs liés à l’emploi, la scolarisation des enfants et aux conditions de vie, en général. Les terrains récupérés feront l’objet d’une affectation pour des fonctions urbaines appropriées. Pour être efficace, le processus de résorption des constructions précaires associe les familles à reloger. La résorption de l’habitat précaire permet de libérer les sites inconstructibles, d’une part, et de valoriser ceux qui le sont, d’autre part. Des opérateurs qualifiés en matière d’aménagement sont mobilisés pour entreprendre les actions, notamment en matière de démolition des constructions précaires et d’aménagement de sites, en prévision des programmes de logements et d’équipements à réaliser. Pour mettre fin à ce fléau, des mesures énergiques sont déployées par les autorités pour procéder à la démolition de toutes les constructions précaires, dont les occupants sont relogés. Dans ce contexte, toute nouvelle création d’habitation précaire fait l’objet de démolition immédiate. Une agence spécialisée est prévue pour assurer le suivi permanent de l’évolution des construcrtions de traitement et entreprendre les actions de relogement. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •41 DOSSIER Le souci de la qualité Architecture Le souci de la qualité architecturale est désormais au cœur de la démarche du secteur de l’habitat. Le chef de l’Etat appelait, devant les participants aux assises de l'architecture organisées en décembre 2006 à Alger, les architectes « à opérer une rupture avec les réalisations sommaires du passé», soulignant que « l'architecture a une fonction déterminante dans la mise en œuvre des politiques d'aménagement, et que l'architecture est un fait supérieur de la culture». Le Président Bouteflika ajoutait «(…) Notre patrimoine est riche et peut être une source d'inspiration pour les concepteurs de logements et des villes.» L es orientations du président de la République ont guidé l’action des responsables du secteur de l’habitat et de l’urbanisme au cours des dix dernières années. Il peut être constaté, à travers les nombreux projets réalisés, des mutations opérées dans le domaine de la qualité, de la conception et de la réalisation. Parmi les préoccupations auxquelles des réponses ont été apportées, il y a lieu tout d’abord de constater l’adaptation de la conception architecturale aux régions climatiques et aux modes de vie, particulièrement dans les localités du Sud et des Hauts-Plateaux. Si cette adaptation est également perceptible dans les wilayas du littoral, des efforts restent à concrétiser dans ces dernières localités où la construction ne prend pas encore suffisament en charge les spécificités des sites. Pour atteindre les objectifs que s’assigne le secteur en la matière, il y a lieu de signaler la promulgation de prescriptions architecturales et urbanistiques pour les wilayas du Sud, ainsi que le recours aux concours d’architecture pour les projets publics en matière d’habitat et d’équipement. Dans ce contexte, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme organise annuellement la sélection des meilleures œuvres réalisées en vue de récompenser les maîtres d’œuvre ayant accompli des efforts méritoires dans la création. 42 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme C’est un encouragement qui a pour objectif de sensibiliser les architectes et les bureaux d’études quant à la recherche de modèles d’architecture performants au plan de l’esthétique et de la réalisation. Le second aspect de la qualité architecturale du cadre bâti est également lié à l’intégration spatiale des logements et des équipements d’accompagnement, qui constituent aujourd’hui des éléments structurants dans les tissus urbains. La recherche de cette intégration est davantage renforcée dans les études des plans d’occupation des sols, en cours de généralisation à l’ensemble des tissus urbains. Dans cette optique, la rénovation du vieux bâti et la résorption des constructions précaires à travers l’important programme décidé par le gouvernement apporteront certainement une contribution à l’émergence d’un nouveau visage pour nos villes. La promulgation de prescriptions architecturales et urbanistiques pour les wilayas du Sud est un pas vers une architecture adaptée. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •43 CHRONIQUE Le bon choix NEPAD, habitat et gouvernance L ancé en 2001 à l’initiative de cinq chefs d’Etat africains dont le Président Abdelaziz Bouteflika, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) accorde au développement humain et à la bonne gouvernance une place de choix dans sa stratégie d’ensemble visant la prise en charge des besoins essentiels des populations. Pour la première fois, les Etats partie prenante dans ce processus ont pris des engagements forts en faveur du respect des droits de l'Homme, de la prévention et de la résolution des conflits, du processus démocratique, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la pauvreté, et acceptent le principe d’une évaluation par les pairs. Le rapport d’évaluation concernant l’Algérie, élaboré dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) en novembre 2008, est un véritable audit des institutions algériennes et de son système économique et social réalisé en toute liberté et transparence de l’aveu même de ses concepteurs. 44 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Le chapitre six du rapport d’évaluation consacré au développement socioéconomique, notamment l’objectif relatif aux facilitations pour l’accès au logement relève que « les autorités algériennes en menant une réflexion pour couvrir l’ensemble des segments de la population à travers les différentes catégories de logements proposés ont fait preuve d’une efficacité qu’il faut mettre en exergue et saluer dans la mesure où les besoins des couches les plus défavorisées sont prises en compte. Ceci est de nature à contribuer substantiellement à la lutte contre la pauvreté ». La lutte contre la pauvreté figure, de fait, au cœur du programme d’action de l’Algérie au cours de la décennie écoulée. Le chef de l’Etat a instruit à maintes occasions le gouvernement pour que « le logement public locatif soit, réservé aux seuls citoyens qui sont dans une incapacité avérée de se loger par leurs propres moyens». Les instructions du chef de l’Etat se sont traduites par la promulgation au début de l’année 2008 d’un décret fixant de nouvelles règles d’attribution pour le logement public locatif. Aux termes de ce nouveau texte, le logement public locatif est le logement financé par l’Etat ou les collectivités locales, et destiné aux seules personnes dont le niveau de revenu les classe parmi les catégories sociales défavorisées et dépourvues de logements ou logeant dans des conditions précaires et/ou insalubres. Pour promouvoir une gestion transparente des aides de l’Etat au logement et cibler efficacement les populations concernées, le nouveau dispositif est accompagné par la mise en place d’un fichier national du logement placé auprès du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme où sont consignées l’ensemble des personnes ayant bénéficié d’attribution de logements publics locatifs, de logements publics participatifs, de logements cédés dans le cadre de la locationvente, de terrains à caractère social et des aides de l’Etat attribuées pour l’achat ou la construction d’un logement. Sur un autre registre, les équipements publics bénéficient d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics. Fortement structurant pour l’espace dans lequel ils sont implantés, un intérêt particulier est accordé à leur localisation et à leur conception tant au plan architectural que fonctionnel. Les équipements réalisés durant les dix dernières années, tous secteurs confondus, atteignent le nombre considérable de 4 800 unités sur la période 1999-2008. Le souci d’une bonne gouvernance dans le secteur de l’habitat transparaît également à travers les programmes d’amélioration urbaine dont l’enveloppe globale s’élève à près de 300 milliards de dinars. Ces concours financiers visent à offrir aux populations des commodités en matière d’AEP, d’assainissement, d’éclairage public, de voirie, d’aménagement d’espaces publics. L'autre axe d’action des pouvoirs publics en matière de bonne gouvernance est indéniablement la politique d’éradication progressive de l’habitat précaire. Concernant ce volet sensible, les pouvoirs publics mettent résolument les bouchées doubles. Depuis 2007, un programme de résorption progressive a été ainsi lancé, portant sur la réalisation de près de 280 000 logements sociaux. Enfin, preuve de la continuité de l’action des pouvoirs publics et que la bonne gouvernance demeure un axe stratégique de travail pour le prochain quinquennat, M. Abdelaziz Bouteflika a pris l’engagement de réaliser un million de logements tout en veillant à accorder une grande importance à la qualité de l’urbanisme et à l'éradication de l’habitat précaire. Dr. Ahmed NASRI Directeur de la Coopération et de la Planification Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Interview de M. Mounir Khaled Berrah, directeur général de l’ONS Une forte progression du parc de logements L'habitat à travers le RGPH 2008 L'Algérie a réalisé son cinquième Recensement général de la population et de l'habitat durant la période du 16 au 30 avril 2008. Les premières données publiées sont issues de l'exploitation manuelle des tableaux récapitulatifs communaux renseignés par les délégués communaux du Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH), à l'issue de la collecte des données sur le terrain. La seconde étape consiste à procéder à une exploitation par sondage pour mettre à la disposition des pouvoirs publics et des différents utilisateurs les principaux indicateurs relatifs à la population et aux conditions d'habitat, et ce, à un niveau wilaya. Les données disponibles actuellement sont issues du sondage wilaya, et concernent 1/10 e des districts du recensement. Elles ne couvrent que la population des ménages ordinaires et collectifs. Les résultats définitifs et plus désagrégés seront disponibles une fois l'exploitation exhaustive achevée. L’exploitation des premières données disponibles livrent d’ores et déjà des enseignements précieux sur la structure et l’évolution de la population algérienne ainsi que sur le parc national de logements. Le directeur géneral de l’ONS, M. Berrah, a bien voulu commenter pour La Revue de l’Habitat ces premiers résultats. Quels sont les principaux résultats livrés par le RGPH 2008, en matière de répartition spatiale de la population algérienne (proportion urbain/rural, répartition par type d’agglomération) ? La population résidente des ménages ordinaires et collectifs est estimée à 33 920 000 à la date du 16 avril 2008, à l'issue de l'exploitation des résultats du sondage wilaya au 1/10e (1/10 du total des districts composant le territoire national). Le taux d'accroissement intercensitaire de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs a été estimé à 1,6% entre 1998 et 2008. Il était de 3,2% entre 1966 et 1977, de 3,1% entre 1977 et 1987, et de 2,3% entre 1987 et 1998. En termes de répartition spatiale par type d’agglomération 85,7% de la population totale résidente vivent en milieu aggloméré, dont 69,5 % en agglomérations chefs-lieux et 16,2 % en agglomérations secondaires. La proportion de la population vivant en zone éparse est de14,3%. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •45 DOSSIER Quelles sont en termes de répartition spatiale de la population les évolutions les plus notables par rapport au recensement de 1998 ? Comparativement à 1998, et parmi les évolutions les plus remarquables en matière de répartition spatiale figure l’accroissement de la population vivant en milieu aggloméré (en valeur absolue et en valeur relative). La proportion de la population vivant en zone agglomérée est passée de 81,4% à 85,7 % de la population totale. Ainsi, la population vivant en agglomération est passée de 23 688 000 à 29 069 000 habitants Sur une plus longue période, on peut constater que la proportion de la population algérienne vivant en zone agglomérée a augmenté très rapidement au cours des dernières décennies. Cette évolution est retracée par le tableau cidessous. Évolution de la population des ménages ordinaires et collectifs RGPH Population totale 1966 1977 1987 1998 2008 12.022.000 16.948.000 23.038.942 29 100 869 33 920 000 % Population agglomérée 56,1 61,2 70,8 81.4 85,7 Quel est le nombre de logements recensés en 2008 ? Comment expliquez -vous l’écart entre logements recensés et logements habités ? Le parc national des logements a été estimé à 6 589 000 logements par le RGPH d’avril 2008. Les logements inoccupés comprennent les logements non encore livrés, les logements abandonnés, et autres catégories non classées ailleurs. La répartition du parc de logements, selon l'état d'occupation, est retracée par le tableau suivant : Logements occupés Logements secondaires Logements inoccupés Logements à usage professionnel Total 46 • Total 5 268 000 404 000 871 000 46 000 6 589 000 La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Quelle est l’évolution du parc de logements par rapport à 1998 ? Le parc de logements occupés est passé de 4 081 228 unités en 1998 à 5 268 000 en 2008. Ce qui correspond à un accroissement de 2,6 % en rythme annuel au cours de la dernière décennie. L’évolution du parc des logements occupés est retracée dans le tableau suivant : 1987 1998 2008 Logements occupés 3 036 924 4 081 228 5 268 000 % Taux d’accroissement 2,8 2,7 2,6 Quelle est la répartition du parc de logements selon le type de construction ? La répartition du parc de logements selon le type de construction est dominée par les maisons individuelles qui représentent 58,7% de l’ensemble. Les immeubles d’habitation représentent 19,1% du parc et les maisons traditionelles 14,4%. Structure des logements occupés selon le type de construction Total Effectif Immeuble d'habitation 1 007 000 3 091 000 Maison individuelle 761 000 Maison traditionnelle 63 000 Autres ordinaires* 202 000 Précaire Non déclaré 144 000 Total 5 268 000 % 19,1 58,7 14,4 1,2 3,8 2,7 100 *Autres ordinaires : comprend les établissements à caractère professionnel, les pensions, les hôtels, les chalets, les bases de vie et les baraques de chantier. Quelle est la répartition du parc de logements selon la taille ? Les logements, dont la taille est comprise entre 03 et 4 pièces représentent près de 55 % du total. Les logements de 1-2 pièces représentent environ le tiers du total. Ceux de 5 pièces et plus comptent pour un peu plus de 12%. Structure du parc de logements occupés selon le nombre de pièces Nbre pièces 1-2 3-4 5 & plus Total Total (%) 32.8 54.9 12.3 100 Le recensement de 2008 a-t-il permis de mesurer la dimension du problème de l’habitat précaire ? Effectivement, le RGPH 2008 permet de mesurer la dimension du problème de l'habitat précaire. Il est estimé à 3,8 % de l'ensemble du parc de logements habités, soit au niveau national 202 000 logements. Le RGPH permet également la mesure de l'ampleur de ce phénomène à un niveau géographique plus fin (par wilaya et par commune). Quel est le taux d’occupation par logement (TOL) au terme du dernier recensement ? Comment cet indicateur a-t-il évolué depuis 1998 ? Le taux d'occupation du logement, ou nombre moyen de personnes par logement occupé, a été estimé à 6,4 personnes par le RGPH d’avril 2008. Il a connu une baisse sensible par rapport à 1998 où il était de 7,1. Quelle est la situation et l’évolution depuis 1998, du parc de logements du point de vue des conditions de confort et de l'accès aux utilités (électricité, eau, gaz.) ? Comparativement à 1998, en matière de commodités et de conditions de confort, les résultats du RGPH 2008 font ressortir une nette amélioration, que ce soit en termes de commodités des logements (disponibilité de cuisine, de salle de bain et de toilettes) ou en termes de raccordement au réseau d'alimentation en eau potable (AEP), au réseau électrique, au réseau d'égouts ou à celui du gaz naturel. 10 DOSSIER an s de réalisations >Habitat & Urbanisme Évolution des commodités des logements occupés entre 1998 et 2008 (%) R.G.P.H. 1998 2008 78,7 87,2 Cuisine Salle de bain 45,3 64,0 Toilettes 81,8 90,2 Évolution des taux de raccordement aux réseaux entre 1998 et 2008 (%) R.G.P.H. 1998 2008 AEP 71,4 78,9 Electricité 85,2 93,3 Egout 66,7 76,2 Gaz naturel 30,6 45,0 Comment se positionne l’Algérie par rapport aux pays voisins du point de vue de ces différents indicateurs (TOL, accès aux utilités.) ? Par rapport aux derniers recensements effectués en 2004 en Tunisie et au Maroc, le parc de logements algérien se situe en première position en termes de commodités. Comparativement au Maroc, le logement en Algérie est nettement mieux doté en commodités ; plus de neuf logements sur dix sont électrifiés, alors que moins de trois logements sur quatre le sont au Maroc, et près de huit logements sur dix sont rattachés au réseau d’eau potable en Algérie contre moins de six logements sur dix au Maroc. Par ailleurs, tandis qu’en Algérie, plus de trois logements sur quatre sont dotés de réseau d’assainissement, seul un logement sur deux est dans ce cas au Maroc. Par rapport à la Tunisie, l’électrification et le branchement au réseau d’eau potable se situent globalement au même niveau ; le taux d’électrification est légèrement plus important en faveur de la Tunisie (on observe un écart de près de deux points), par contre, le raccordement au réseau d’AEP est légèrement plus élevé en Algérie ( 78.9 % et 77.7 % respectivement pour l’Algérie et la Tunisie). Quant au branchement au réseau d’assainissement et au gaz naturel, les logements en Algérie sont nettement mieux lotis. Etat comparatif des taux de raccordement des logements aux différents réseaux en Algérie, au Maroc et en Tunisie (%) R.G.P.H. MAROC TUNISIE ALGERIE 2004 2004 2008 A.E.P 57,5 77,7 78,9 Electricité 71,6 95,7 93,3 Egout 48,6 53,5 76,2 Gaz naturel -(*) 8,5 45,0 AEP : Alimentation en eau potable * Donnée non disponible Création d’entreprises et d’emplois Une réelle dynamique Les indicateurs en matière de nombre d’entreprises créées et de nombre d’emplois créés témoignent de la dynamique que connaît le secteur de l’Habitat depuis quelques années et d'un replacement des entreprises nationales dans un marché de plus en plus porteur. Selon les chiffres avancés par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, lors de l’ouverture du Salon Batimatec, le nombre d’entreprises créées a connu une croissance sensible au cours des dernières années. De 22.000 entreprises actives et agréées en 2004, le nombre de sociétés de bâtiment est passé en 2009 à 27.268 unités spécialisées dans différents segments. Par ailleurs, 15.000 entreprises activant dans les secteurs des travaux publics et de l'hydraulique apportent une contribution considérable à l'acte de bâtir. La mise en œuvre des programmes du secteur a également été à l’origine de la création d’un nombre considérable d’emplois. Ces postes de travail concernent les projets réalisés au cours de la décennie écoulée dans les différents segments de la construction (logements, équipements publics, viabilisation et aménagement) et gérés par les organismes sous tutelle (OPGI, AADL) et les directions déconcentrées (DLEP, DUC). A la fin de l’année 2004, on recensait 412 000 postes occupés. Ce chiffre est passé à 569 000 en 2005 à 704 000 en 2006 et à 814 000 en 2007. A la fin de l’année 2008, on comptait plus de 842 000 postes occupés dans le secteur de l’habitat. En 2008, ces postes étaient créés pour près de la moitié dans le segment du logement, pour environ 30% dans le segment des équipements publics et pour près de 20% dans le segment de la viabilisation et des aménagements. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •47 COOPERATION •••Rencontres & entretiens Partenariat algéro-malaisien Pour un véritable transfert de technologie vers des formules garantissant «un véritable transfert de technologie et la maîtrise des processus de construction par les intervenants algériens». Il a également souhaité une coopération entre les centres de recherche des deux pays dans le domaine du génie parasismique, en souhaitant, à ce titre, l’approfondissement des questions relatives à l’utilisation des isolateurs sismiques dans les constructions, et l’assistance malaisienne dans l’amélioration de la réglementation y afférente. De son côté, M. Ahmad Asri a exprimé la volonté de l’organisme qu’il préside de «contribuer à l’effort de développement engagé par les pouvoirs publics en Algérie dans le domaine de la construction, notamment par le biais de l’introduction de nouveaux systèmes de construction industrialisés ainsi que dans la formation des personnels algériens». Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Noureddine Moussa, et le président de l’Organisme gouvernemental de développement des services professionnels PSDC de Malaisie, M. Ahmad Asri Abdelhamid, ont évoqué le 7 février dernier, à Alger, les possibilités de développement d’un partenariat algéro-malaisien dans le domaine de la construction. M. Moussa a particulièrement insisté, au cours des entretiens tenus au siège de son ministère, sur la nécessité d’orienter le partenariat envisagé entre les opérateurs des deux pays Al’issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de l’élaboration d’un programme de travail définissant les thèmes et les échéances de sa réalisation afin d’assurer le succès de la coopération algéro-malaisienne dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme. Le président du PSDC était accompagné d’une délégation de représentants de sociétés malaisiennes spécialisées dans la construction et les services annexes. •••Avec la représentante de la Commission européenne en Algérie M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a reçu, le 11 janvier dernier à sa demande Mme Laura Baeza, chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie. Au cours de cet entretien, le ministre a présenté succinctement les programmes de son secteur et a exprimé le souhait de voir les relations de coopération s’intensifier avec l’Union européenne, notamment en matière d’expertise, de management de projets, de formation, d’assistance technique, de restauration et de rénovation des tissus urbains, d’utilisation des matériaux locaux et d’économie d’énergie dans les constructions. De son côté, Mme Laura Baeza, après avoir salué l’important effort engagé par le gouvernement algérien dans le développement des programmes de logements et d’équipements publics, a manifesté sa disponibilité à œuvrer pour la concrétisation de toute proposition de projet devant faire profiter le secteur de l’habitat et de l’urbanisme de l’expérience, du savoir-faire et de l’expertise européenne. Al’issue de l’entretien, les deux parties ont convenu d’un programme de rencontres techniques pour définir les axes de coopération à prendre en charge dans le cadre du partenariat entre l’Algérie et la Commission européenne. 48 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 COOPERATION •••Avec des hommes d’affaires turcs M. Nourredine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, s’est entretenu le 13 janvier dernier avec une importante délégation d’hommes d’affaires turcs accompagnée de Monsieur l’ambassadeur de la République de Turquie à Alger. Au cours de cet entretien, le ministre a exprimé le souhait de voir les entreprises turques investir dans le processus de production de logements par la mise en œuvre d’un programme d’investissement. De leur côté, les hommes d’affaires turcs ont manifesté leur volonté d’intensifier les échanges économiques et les actions de partenariat avec les entreprises algériennes et d’investir dans la production de matériaux de construction et dans la mise en œuvre de systèmes constructifs. •••Avec l’ambassadeur de la République de Corée M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a reçu le 14 février 2009 M. Jung Hai Ung, ambassadeur de la République de Corée à Alger, venu lui rendre une visite d’adieu au terme de sa mission en Algérie. Au cours des entretiens, l’ambassadeur a souligné l’excellence des relations économiques entre les deux pays et la volonté de son gouvernement à contribuer davantage aux efforts de développement engagés par les pouvoirs publics algériens. De son côté, le ministre s’est félicité des efforts déployés par l’ambassadeur pour le rapprochement des entreprises coréennes avec leurs partenaires algériens et a souligné la nécessité de la mise en œuvre du mémorandum d’entente dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme, signé entre les deux pays en 2006, avec pour objectif d’aboutir à un véritable transfert de technologie dans le domaine de l’industrialisation de la construction en Algérie. •••Avec l’ambassadrice d’Indonésie M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, s’est entretenu, le 21 février 2009, avec Mme Yuli Mumpuni Widarso, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Indonésie à Alger. Au cours des entretiens, l’ambassadrice a exprimé le souhait de son pays de développer des échanges avec l’Algérie dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme. Ces échanges doivent être identifiés dans un programme de travail que le ministère de l’Habitat indonésien souhaite établir avec les autorités algériennes. Le ministre a, de son côté, affirmé sa pleine disponibilité à œuvrer pour le développement d’un partenariat de qualité entre les deux pays. •••Avec l’ambassadeur du Pakistan M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a reçu le 24 février 2008, M. Mohamed Hafeez, ambassadeur de la République islamique du Pakistan à Alger. Au cours des entretiens, l’ambassadeur a exprimé le souhait de son pays de développer des échanges avec l’Algérie dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme. Ces échanges peuvent être concrétisés dans le domaine de l’expertise et de la formation de la maind’œuvre qualifiée. Le ministre a, de son côté, montré sa pleine disponibilité à œuvrer pour le développement d’un partenariat de qualité entre les professionnels des deux pays, particulièrement dans les domaines de la recherche, de la formation, des systèmes constructifs et de la production des matériaux de construction. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •49 COOPERATION Ligue arabe 25e session du Conseil des ministres arabes de l’Habitat et de l’Urbanisme M. Noureddine Moussa au Caire M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a participé aux travaux de la 25e session du Conseil des ministres arabes de l’Habitat et de l’Urbanisme qui s’est tenu les 24/ 25 décembre 2008 au siège de la Ligue des Etats arabes au Caire (Egypte). Les travaux de cette session ont été consacrés à l’examen et l’adoption des résolutions préparées par le bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de l’Habitat et de l’Urbanisme. Ces résolutions se rapportent notamment aux codes arabes unifiés de la construction, aux rencontres scientifiques du conseil, aux règles de classification des bureaux d’études et de consulting des pays arabes. Elles portent également sur l’échange d’informations et d’expériences relatives aux projets de logements à coûts réduits, ainsi que sur les expériences des pays arabes dans la résorption de l’habitat précaire. UMA • Journées d’étude sur la prévention des catastrophes naturelles C’est dans le cadre de l’exécution des recommandations de la 10e session du Conseil des ministres maghrébins de l’Habitat et de l’Urbanisme, tenue du 17 au 19 juin 2008 à Alger, que des journées d’étude ont été organisées à Alger les 10 et 11 novembre 2008 sur le thème de « la prévention des risques sismiques et des autres catastrophes naturelles ». Au cours de cet atelier, trois communications ont été présentées portant sur les expériences maghrébines (marocaine, tunisienne, algérienne) A l’issue de cette rencontre, une série de recommandations ont été adoptées par les participants concernant les points suivants : • la signature et la ratification du statut relatif au centre arabe pour la prévention des risques sismiques et des autres catastrophes naturelles ; • la mise en place de mécanismes entre les organismes et les institutions scientifiques de recherche en matière de prévention des risques sismiques et des autres catastrophes naturelles dans les pays de l’UMA ; • la sensibilisation de la réalité du danger éventuel des catastrophes naturelles dans les pays de l’UMA; • l’élaboration d’un lexique unifié de la terminologie adoptée en matière de construction parasismique dans chaque pays maghrébin ; • la redynamisation des travaux de l’association maghrébine en génie parasismique ; • l’encouragement des échanges d’expériences à travers les visites des spécialistes et des chercheurs des pays de l’UMA. • Un atelier sur les instruments d’urbanisme à Alger En application du programme d’action arrêté par le Conseil ministériel maghrébin de l’Habitat et de l’Urbanisme, réuni à Alger du 17 au 19 juin 2008, un atelier sur le thème des instruments d’urbanisme s’est tenu à Alger les 15 et 16 décembre 2008. Au cours de cet atelier cinq communications portant sur les expériences maghrébines en matière d’instruments d’urbanisme ont été présentées. Les recommandations adoptées à l’issue de cette rencontre ont porté sur les points suivants : • élaboration d’un annuaire de la terminologie utilisée dans le domaine de l’urbanisme ; • organisation d’un séminaire maghrébin des bureaux d’études chargés de l’urbanisme en vue d’établir les liens et d’encourager le partenariat entre ces bureaux, en marge de l’exposition prévue à Tunis ; • mise en place d’une législation relative au maître d’ouvrage en prenant en considération les organismes de suivi de l’exécution des documents de l’urbanisme ; • encouragement de la coopération maghrébine relative au système d’information géographique (SIG) en matière de planification urbaine. 50 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 GRANDS PROJETS Aïn-Témouchent,ville nouvelle Colonel-Othmane UNE RECONSTRUCTION RÉUSSIE A quelque chose malheur est bon, dit l’adage, lorsqu’en plein mois sacré de Ramadhan, la terre avait tremblé en ce jour du 22 décembre 1999, la population sinistrée de AïnTémouchent avait de bonnes raisons de s’interroger sur son devenir et celui de sa ville. Trois ans après, l’espoir est définitivement revenu dans une ville totalement métamorphosée. La population a retrouvé son sourire, son soleil et sa vigne. GRANDS PROJETS…> L a construction de la ville nouvelle baptisée ColonelOthmane est l’histoire d’un vrai challenge, d’un authentique défi que les autorités locales de la wilaya d’Aïn-Témouchent, d’une part, et les structures décentralisées du secteur de l’habitat, d’autre part, ont dû relever. Voici le témoignage d’une expérience de reconstruction réussie. Dès le lendemain du séisme, des moyens considérables ont été déployés et un gigantesque effort de l’Etat a été mis en place dans le cadre de la reconstruction de la zone sinistrée d’Aïn- 52 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Témouchent. Le président de la République avait promis lors de sa visite en date du 05 juin 2000 qu’aucun sinistré ne resterait sous les tentes après le 31 décembre 2000. Promesse tenue, tous les sinistrés ont été relogés avant cette date. Mieux encore, un programme d’urgence portant sur la réalisation de 3 400 unités est lancé pour le relogement des sinistrés. Trois années plus tard, une superbe ville nouvelle était édifiée, une ville que le chef de l’Etat a inaugurée le 17 décembre 2003. GRANDS PROJETS…> Réalisation d’une ville nouvelle parasismique Ce programme de 3 400 logements, financés essentiellement dans le cadre d’un prêt de la Banque mondiale d’’une valeur de 83 millions de dollars, a permis la réalisation du grand projet de la ville nouvelle, baptisée Colonel-Othmane. Rompant avec les anciennes pratiques de procession de bâtiments carrés et lugubres, la nouvelle ville, qui s’étend sur 51 hectares, séduit ses visiteurs par sa conception architecturale à la fois originale et homogène. Bien étudiée, la nouvelle ville est dotée de toutes les commodités pour offrir un cadre de vie agréable. Outre les immeubles d’habitation, les heureux bénéficiaires de logements peuvent de fait trouver tous les équipements publics nécessaires à portée de main. L’ensemble est doté d’un agréable et vaste jardin central d’une superficie d’un hectare, d’espaces verts et d’aires de jeux spécifiques pour chaque îlot, et de placettes jouant le rôle d’élément de rappel. Au titre des équipements collectifs, la ville nouvelle a bénéficié notamment de la construction d’une polyclinique dans le cadre d’un don koweïtien, baptisée au nom de son donateur, le prince Al-Sabah. La ville est dotée d’un agréable et vaste jardin central d’une superficie d’un hectare, d’espaces verts et d’aires de jeux spécifiques pour chaque îlot. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •53 GRANDS PROJETS…> La nouvelle cité dispose, en outre, d’un lycée d’une capacité de 1 500 élèves, d’une annexe administrative de l’APC de Aïn-Témouchent, d’un bureau de poste, d’une antenne de sûreté et de trois écoles. Tirant les leçons d’un douloureux passé, la ville nouvelle AkidOthmane est désormais une ville totalement parasismique. Toutes ses constructions ont fait l’objet d’une double expertise par le biais de deux organismes de contrôle, à savoir le CTC et le Centre de génie sismique(CGS). Par ailleurs, grâce à un système d’information géographique (SIG), un contrôle informatisé de tous les réseaux (AEP – assainissement – électricité – gaz et téléphone) est supervisé par ordinateur. En cas de survenance de panne, celleci est automatiquement détectée, donnant lieu à une intervention imminente des services concernés. 54 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 GRANDS PROJETS…> Aïn-Témouchent en bref La wilaya d’Aïn-Témouchent est située au nord-ouest du pays. Elle couvre une superficie de 3 192 km2 et occupe une place privilégiée au sein de cet ensemble gravitant de manière équidistante autour de trois pôles urbains (Oran, Sidi Bel-Abbès, Tlemcen). De ce fait, elle subit leur influence, mais tire également avantage de leur proximité (ports, aéroports, etc.). Aïn-Témouchent se distingue par son armature urbaine cohérente qui influe positivement sur l’harmonisation spatiale de par l’existence : • d’un chef-lieu de wilaya occupant une position centrale ; • de pôles urbains structurants (Béni-Saf et Hammam-Bou-Hadjar) ; • d’un réseau routier dense de 1 232 km desservant tous les centres urbains et la quasi-totalité des regroupements de population. M. Mohamed SABER Directeur de l’OPGI de Aïn-Témouchent. La wilaya de Aïn-Témouchent, de par sa spécificité géographique et physique, est caractérisée par trois secteurs dominants, à savoir l’agriculture, la pêche et le tourisme. Le secteur de l’habitat, au niveau de la wilaya, dispose d’atouts importants, notamment en matière de production des matériaux de construction nécessaire à son développement. On peut citer ainsi : • l’existence de la sablière de Terga, d’une capacité de 2 900t/jour, et d’une cimenterie à Béni-Saf d’une capacité de production de 3 000 t/jour ; • des carrières d’agrégats au nombre de 4, d’une capacité de production de 1 550 t/jour, tous diamètres confondus ; • d’une unité de menuiserie industrielle (Simob) à Béni-Saf, d’une capacité de 1 600 m2/jour ; • d’une briqueterie à El-Maleh, d’une capacité de 28 000 unités/jour. La situation du secteur avant le séisme du 22/12/1999 Le parc de logements de la wilaya, tous segments confondus à fin 1999, était de 57 000 unités pour un TOL de 6,36 qui était largement inférieur au TOL moyen national qui était de 7. En matière de logements sociaux locatifs, depuis sa création en 1985 (suite au découpage administratif de l’époque), et jusqu’en 1999, la wilaya d’AïnTémouchent avait bénéficié de 7 165 logements. Au lendemain du séisme, un gigantesque effort de l’Etat a été mis en place dans le cadre de la reconstruction de la zone sinistrée d’Aïn-Témouchent et le relogement des sinistrés par l’inscription d’un programme d’urgence portant réalisation de 3 400 unités. Soit un taux de 48% par rapport au nombre de logements affectés à la wilaya depuis 15 ans. La nouvelle ville, qui s’étend sur 51 hectares, séduit ses visiteurs par sa conception architecturale à la fois originale et homogène. N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •55 PAROLES D’EXPERT Un défi à relever Prévention des risques majeurs D es débats sur les risques majeurs, notamment sur les plus prégnants, à savoir les séismes, et la vulnérabilité des tissus urbains en Algérie s’invitent cycliquement dans les médias nationaux, notamment à travers des articles de presse. Ces écrits émanent soit de Cassandre affirmant mordicus l’imminence d’un cataclysme dans les grandes agglomérations urbaines de l’Algérie, ou de certains oracles (récidivistes) prédisant des épisodes décennaux d’intenses activités sismiques pour la capitale et que cette activité serait même – sans rire – exacerbée par la pleine lune ! A ces déclarations tonitruantes, effrayant les citoyens crédules et mal informés, répondent parfois des mises au point laconiques sur le caractère exagéré et spéculatif de ces dernières, arguant, et à raison, que la survenance de ces événements relève de considérations probabilistes aussi fortes soient-elles, car il n’existe malheureusement à ce jour aucune méthode scientifique de prédiction fiable des séismes. Dr Ahmed BRARA, Directeur de recherche, CNERIB. 56 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Dans quelques articles de la précédente livraison de cette revue, la révision des instruments d’urbanisme (PDAU et POS) et la lancinante préoccupation de la prévention des risques majeurs sont revenus sur le devant de la scène.Pour rappel, le risque majeur est défini comme la possibilité qu'un événement d'origine naturelle ou anthropique (action de l’homme), dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. Il est caractérisé par sa faible fréquence et par son énorme gravité. Ces deux caractéristiques interagissent dans le sens où la faible fréquence de l’événement induit très souvent une baisse de vigilance ou carrément l’oubli de la menace avec le temps. Les conséquences d'un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité. Evolution des textes de lois Il est patent que l’Algérie, à l’instar de beaucoup de pays, est exposée à des risques majeurs. La préoccupation est bien réelle. Atravers sa jeune histoire, le pays a d’ailleurs dû prendre relativement tôt conscience de l’exposition à ces menaces, notamment celle récurrente des tremblements de terre, puisque dès la fin des années 70, la mise en place de la réglementation parasismique de la construction a été envisagée. Le choc du séisme d’El Asnam du 10 octobre 1980 a accéléré la dynamique de prise de conscience. Une commission interministérielle sur les risques majeurs instituée a dès lors identifié quatorze types de risques et mis en place un plan national de «prévention des catastrophes et d’organisation des interventions et des secours», adopté en mai 1985. Ce plan est consigné dans des textes réglementaires en date du 25 août 1985, à savoir le décret n°85 231 portant sur l’organisation des interventions et secours en cas de catastrophe et le décret 85-232 relatif à la préven- tion des risques de catastrophe. Le plan ambitionnait de doter le pays, à l’échéance d’une décennie, outre des moyens d’intervention et de secours, d’une carte complète des risques majeurs et de leurs effets induits pour tout le territoire. Entre temps, à la décennie des terribles turpitudes qu’a connues le pays, sont venues s’ajouter d’autres catastrophes avec leurs lots de victimes et de dégâts matériels importants et rappelant l’urgence de la prise en charge de ces risques majeurs. Il y a eu notamment, et entre autres, les inondations venues submerger Bab ElOued le 11 novembre 2001 et le violent séisme de Boumerdès du 21 mai 2003. Suite à ce dernier événement, un autre texte de loi plus explicite et plus exhaustif renforçant l’arsenal législatif a été promulgué, à savoir la loi n°04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable. Dans cette loi, dix risques sont identifiés officiellement cette PAROLES D’EXPERT fois-ci (séismes et risques géologiques, inondations, risques climatiques, feux de forêt, risques industriels et énergétiques, risques radiologiques et nucléaires, risques portant sur la santé humaine ainsi que les risques portant sur la santé animale et végétale). Pour chaque risque majeur, il est institué un plan général de prévention adopté par décret. Ce plan fixe en outre l'ensemble des règles et des procédures visant à atténuer la vulnérabilité à l'aléa concerné et à prévenir les effets induits par la surveillance de cet aléa. Ainsi, chaque département ministériel aura à se charger de l'élaboration et de la mise en œuvre des plans de prévention dans son domaine d'intervention. Par ailleurs, des prescriptions générales et particulières sont précisées pour chaque risque majeur ainsi que des dispositifs de sécurisation stratégique et de prévention. Comme pour souligner tragiquement la pertinence de ces lois, d’autres catastrophes avec leurs lots de victimes et de dégâts matériels sont venues étayer la justesse des risques identifiés et l’urgence de la mise en application des plans de prévention. Il y eut d’abord, entre autres, l’explosion du site gazier de Skikda du 19 janvier 2004 et plus récemment encore les inondations du 3 octobre 2008 à Ghardaïa et les rageuses précipitations à Aoulef en date du 23 janvier 2009, dissolvant littéralement des ksour et des milliers de constructions en toub. La contribution du secteur de l’enseignement et de la recherche par rapport à cette préoccupation n’est pas en reste puisque le projet «prévention et réduction des risques naturels et technologiques majeurs» a été classé comme l’un des principaux objectifs scientifiques et technologiques du pays par la loi n°98-11 du 22 août 1998 portant sur l’orientation et le programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique 1998-2002. Ce classement prioritaire a été d’ailleurs reconduit par cette même loi complétée et modifiée le 23 février 2008 (loi n°08-05) et ce, pour la période 2008-2012. Pour la prise en charge des risques majeurs, il importe de souligner que la loi n°90-29 du 1er décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme stipule sans autre précision dans son article 11 que les instruments qui sont les PDAU et les POS définissent les conditions d’aménagement et de construction en prévention des risques naturels. Suite au séisme de Boumerdès de mai 2003, ce texte a été complété et modifié par la loi 04-05 du 14 août 2004, notamment dans cet article 11, dans lequel il est mentionné in extenso que les terrains exposés aux risques résultant de catastrophes naturelles ou technologiques sont identifiés au moment de l'élaboration des instruments d'aménagement et d'urbanisme et font l'objet de mesures de limitation ou d'interdiction de construire qui sont définies par voie réglementaire. Le violon séisme de Boumerdès du 21 mai 2003. Sécurisation des ouvrages stratégiques et recherche scientifique A signaler que l’importante loi n°0420 du 25 décembre 2004 dans son chapitre 3 concernant les dispositifs de sécurisation stipule que «les bâtiments à valeurs stratégique ou patrimoniale des villes font l’objet de plans d’étude de vulnérabilité destinés à les préserver contre les effets des risques majeurs du fait de leur emplacement, de leurs modes de réalisation ou de l’ancienneté de leur édification». Les bâtiments à valeurs stratégiques sont, entres autres, ceux abritant des institutions de souveraineté, les hôpitaux, les centres de la Protection civile, etc. Il est patent que la sécurisation de ces ouvrages constitue pour des raisons triviales «the extreme emergency», soit l’urgente priorité des mesures de prévention contre les risques majeurs. En effet, les ouvrages abritant les centres décisionnels, et ceux dévolus à la protection et aux secours doivent impérativement rester opérationnels en cas de survenance de catastrophes naturelle ou technologique. Pendant et après ces événements exceptionnels, ils sont censés rester en service pour organiser, diriger et diligenter les opérations de secours, soigner les blessés et prendre en charge les survivants. La complexité de la démarche pour l’étude de la vulnérabilité de ces ouvrages stratégiques et leur sécurisation se laisse aisément deviner, car elle relève des récents progrès de la recherche scientifique. En effet, l’étude de la vulnérabilité des ouvrages existants dépend d’une multitude de paramètres N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •57 PAROLES D’EXPERT souvent aléatoires intrinsèques à l’ouvrage étudié et liés à celles de l’agression externe due à l’aléa. mode de génération de gaz (réaction chimique par décomposition ou combustion, vaporisation instantanée, pneumatique ou détente de gaz sous pression, et/ou une combinaison des trois), le déroulement de l’explosion (en champ libre ou en milieu confiné), la vitesse de propagation de la flamme (détonation ou déflagration), etc. Il y eut aussi les inondations venues submerger Bab El Oued, le 11 novembre 2001. Il est clair que pour pouvoir évaluer le degré de vulnérabilité d’une structure existante, cela revient à déterminer aussi bien les caractéristiques de cette dernière (géométrie, parti structurel, masse, rigidité, modes de vibrations…) que des matériaux la composant (propriétés physico-chimique et mécanique, lois de comportement) ; ce qui nécessite donc des moyens d’investigations lourds et sophistiqués en essais destructifs et non destructifs. Les autres paramètres très importants sont liés à la typification de l’agression (forme, sévérité, durée) de manière à assurer le degré de protection projetée, ce qui n’est pas de toute évidence en raison du caractère aléatoire des sollicitations dues aux risques majeurs en général. Dans le cas des études de la vulnérabilité au séisme, ces propriétés seraient par exemple le choix du type de séisme (proche ou lointain, son contenu fréquentiel), sa durée, son accélération maximale (en % de g), etc. Quant à la vulnérabilité aux explosions, les propriétés seraient le 58 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 Vulnérabilité des bâtiments stratégiques La revue des méthodologies adoptées de par le monde pour ces études de vulnérabilité des structures aux risques majeurs montre que ces dernières sont généralement basées sur une compilation des travaux de recherches scientifiques validés par leurs publications dans des revues de renommée établie. De cette revue de la littérature scientifique, il ressort que les risques naturels et technologiques envisagés dans le cas des bâtiments sont globalement les séismes majeurs, les effets d'impacts de solides, de souffles et l'effet thermique (résultant d'explosions, d'incendies accidentels ou malveillants). A noter que ces actions exceptionnelles, hormis les incendies, relèvent pour leur majorité d'un domaine de connaissances qui est le comportement des structures et des matériaux aux chargements dynamiques. Les effets des séismes comme ceux de la houle, le vent et le trafic sont traditionnellement pris en compte dans le domaine classique de l'ingénierie civil (calcul de structuresen régime vibratoire et fatigue de matériaux sous chargement alternés). Cependant ces effets peuvent se rapprocher de ceux des impacts par la mise en vibration des structures et en particulier l'excitation de modes élevés. L'explication est que lorsqu'un solide impacteur est arrêté brutalement par une structure (de taille comparable), outre les dommages à l'endroit du point d'application du chargement, il implique également des effets d'inertie sur la structure impactée. A signaler que des recherches récentes ont montré que les accélérations produites par certains violents séismes - notamment en zone épicentrale - peuvent se rapprocher de celles de certains impacts comme le laisse subodorer l'enquête post-sismique menée à Boumer dés en 2003 (la même constatation a été également faite lors du séisme de Hanshin-Awaji au Japon du 17-011995). Il en est de même pour les PAROLES D’EXPERT chocs entre parties de structures qui peuvent être observés lors d'importants tremblements de terre (phénomène de martèlement ou hammering effect). Par ailleurs, on assimile souvent les effets d'une explosion à ceux d'un impact, ne serait-ce que parce que fréquemment une "onde de choc" vient frapper la structure et causer une variation brutale du chargement appliqué. Bien qu'il n'y ait pas impact de solide, la structure est chargée rapidement ou mise brutalement en mouvement. Néanmoins, les différents types d'explosion conduisent à des durées de maintien de l'effort parfois très différentes. On parle aussi de "résistance au souffle" pour évoquer la résistance des structures à l'action de fluides (généralement l'air) dont les variations brutales de pression induisent des chargements rapidement variables (explosions, cyclones, etc.). Quant aux effets thermiques sur une structure, ils sont multiples et résultent du couplage entre l'intensité de l'agression (nature du combustible, distance au foyer), des dispositions constructives et l'évolution des matériaux de construction avec la température (dilatation, affaiblissement des propriétés mécaniques). Pour ce qui est de l'état des lieux des connaissances concernant la résistance des structures aux chargements dynamiques, il peut être affirmé qu'avec le développement de méthodes d'analyses dynamiques et des modèles de comportement des matériaux implémentés dans des codes de calcul (logiciels), combinés à la sophistication des outils de calculs disponibles, il est possible d'estimer de manière satisfaisante la résistance (et/ou de concevoir) des structures de génie civil existante sous quasiment n'importe quelle configuration de sollicitations dynamiques. Il est en outre possible de prendre en compte les effets thermiques via les modèles de comportement thermo- mécaniques des matériaux intégrés dans ces logiciels. Des progrès très important ont été accomplis notamment en calcul dynamique des structures en régime vibratoire classique comme dans le cas des séismes de fortes intensités. Un domaine de recherche en pleine expansion actuellement à l'échelle internationale est celui concernant la réponse des structures soumises aux actions d'impact et explosion (relevant du régime dit 'dynamique rapide') avec prise en compte du comportement dynamiques des matériaux. Des avancées dans les connaissances qui permettent également l'optimisation de la conception et l'estimation de la vulnérabilité des structures sous ce types de chargements. Il importe de signaler les travaux de recherches réalisés dans ce domaine durant cette dernière décennie dans le cadre de la coopération scientifique entre le CNERIB et le Laboratoire de Physique et de Mécanique de Matériaux de l'université de Metz. Les résultats originaux de ces travaux constituent à ce jour une base de référence pour beaucoup de chercheurs de plusieurs pays(*) d'Europe travaillant sur l'expérimentation, la modélisation et le développement de codes de calcul de structures en béton sous chargement d'impact et explosion. Conclusion Pour conclure, par rapport à cette épée de Damoclès, qui est l'exposition aux risques majeurs de l'Algérie, il peut être affirmé sans ambages que depuis le début des années 80 des étapes ont été franchies pour la prise en charge de la prévention. Outre une batterie de textes de lois complète, des actions concrètes ont été (ou sont) menées notamment, et entre autres, la caractérisation instrumentale de la sismicité de l'ensemble du territoire, l'élaboration d'études d'alea sismique régional et local, les études de vulnérabilité de bâtiments stratégiques de la wilaya d'Alger, la délocalisation de la ville de Hassi Messaoud, la relance de la construction de villes nouvelles etc. Cependant, des efforts soutenus doivent être fournis avec pour objectif la finalisation à terme d’une cartographie complète des risques majeurs pour l’ensemble du territoire et leur prise en compte dans l’aménagement et l’urbanisation. Ainsi, au niveau législatif, les lois existantes méritent d’être suivies rapidement des textes d’application. Par ailleurs, l’installation de la commission aux risques majeurs prévue par la loi 04-20 du 25 décembre 2004 serait d’une extrême opportunité pour impulser, coordonner les efforts et actions projetées par les différents départements ministériels chargés de l’élaboration et de la mise en œuvre des plans de prévention dans leurs domaines de prévention respectifs. Cette commission capitaliserait également les résultats de recherche scientifique menée au niveau local par les centres et laboratoires de recherches nationaux et ceux obtenus au niveau international. Elle jouerait le rôle de cheville ouvrière pérenne pour la mise en place effective et le suivi de cette prévention des risques majeurs. Ce défi de la prévention des risques majeurs, quand bien même complexe, mérite d’être relevé. Il n’y a de fatalité inéluctable que celle acceptée. Comme le traduit si bien un dicton germanique «chacun est l’artisan de son propre destin» (Jeder ist sein Schicksals Schmied). Et eu égard au caractère aléatoire de ces risques, la prévention demeure le seul maître mot. Dr Ahmed BRARA Directeur de recherche, CNERIB _____________________ Notamment le Commissariat à l’énergie atomique CEA, France, (Camborde F., 2001), le Laboratoire sols solides et structures de l’Université de Grenoble (Daudeville L. et al. , 2001), à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Paris (Hild et al. 2003), à l’Imperial College de Londres (Cotsovos D., 2007), l’Université de technologie de Delft , TNO, Hollande, (Weerheijm J. et al., 2007), etc., voir par exemple http://scholar.google.com: brara concrete dynamics. (*) N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •59 PROFIL D’ENTREPRISE «Cinq décennies au service de la ville» Entretien avec Mme KACER Aïcha, présidente-directrice générale du Centre national d’études et recherche appliquée en urbanisme Le Centre national d’études et recherche appliquée en urbanisme (CNERU),participe depuis plus de cinq décennies au développement de la ville et à sa mutation à travers ses missions d’études générales et opérationnelles, de faisabilité, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et de conseil. La diversité des champs d’intervention du CNERU en font un des partenaires privilégiés de la démarche des pouvoirs publics en matière d’aménagement du terrtoire (schéma directeur d’aménagement, villes nouvelles, rénovation urbaine), ainsi qu’en matière d’instruments d’urbanisme (PDAU, POS). L’une des principales vocations du CNERU est aussi de longue date : la création de zones industrielles. La majorité des anciennes grandes zones industrielles, à l’échelle nationale, furent créées par cet organisme. Le CNERU est, enfin, engagé activement sur les thématiques liées à l'environnement et au développement durable à travers toutes les études d'urbanisme où le chapitre environnement occupe une place importante. La présidente-directrice générale du Groupe CNERU, Mme Kacer Aïcha, a bien voulu répondre aux questions de La Revue de l’Habitat. Le CNERU est un bureau d’études national dont les références sont solidement établies. Pouvez-vous nous entretenir du parcours de l’entreprise que vous dirigez ? L e CNERU est issu du CADAT créé en 1956. Ce dernier a été restructuré en 1981 en deux EPIC, le CNERU et l’ANAT. Transformé en Entreprise publique économique, société par actions le 29 décembre 1990, le CNERU est un bureau d'études national, qui relève aujourd’hui de la société de gestion des participations GENEST. Le CNERU dispose d'une expérience et d'une expertise pluridisciplinaire qui le placent au premier rang des bureaux d'études d'urbanisme en Algérie. En effet, nous participons, depuis cinq décennies au développement de la ville et à sa mutation, et ce, à travers nos missions d'études générales et opérationnelles, de faisabilité, d'assistance à la maîtrise d'ouvrage et de conseil. 60 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 PROFIL D’ENTREPRISE Ces efforts ont été couronnés en 2001 par le prix national de l'urbanisme décerné par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Ces dernières années, le CNERU a poursuivi le développement de ses missions en faveur de l'environnement, du patrimoine culturel, de l'architecture et de la recherche appliquée. Il assure aussi des missions transversales qui mettent en évidence son rôle d'animateur, de formateur, de soutien aux instituts et universités. Ce déploiement s'est développé dans un cadre de management certifié à la norme ISO 9001version 2000 depuis 2004, certification confirmée en novembre 2005, en décembre 2006, en septem- bre 2007 et renouvelée en septembre 2008 dans les domaines de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire, de l'environnement, des infrastructures, de l'architecture et de la promotion foncière. Quels sont aujourdhui les principaux domaines d’intervention du CNERU ? Les études réalisées par le CNERU rendent compte de la diversité des thématiques étudiées dans les domaines de l'urbanisme général et opérationnel, l'aménagement du territoire, l'environnement et le développement durable, le tourisme, le patrimoine culturel, les infrastructures, l'architecture… Outre ses missions de conception et d'études, le CNERU intervient également dans des domaines aussi divers que la promotion foncière et immobilière, le conseil technique, la coordination et le pilotage de projets, la recherche appliquée ou encore la formation. Quelles sont les ressources humaines sur lesquelles s’appuie l’expertise du CNERU ? Pour répondre aux exigences des clients, l'expertise du CNERU s'appuie sur une équipe pluridisciplinaire expérimentée en ingénierie du territoire, qui constitue son principal atout. En effet, il dispose d'un effectif de 280 employés dont plus de 60% de cadres aux profils d'architecte, d’urbaniste, de géographe, de sociologue, d’ingénieur, de géologue, d’hydraulicien, d’agronome, de spécialiste dans les domaines des travaux publics, de l’environnement, du SIG... Le CNERU compte aussi parmi ses effectifs des topographes, des informaticiens, des infographes, des maquettistes ainsi que des économistes, des juristes et des experts financiers. Pour les exigences spécifiques des études, le savoir-faire du personnel du CNERU peut être complété par la contribution d’experts externes (consultants). Parmi les atouts dont dispose le CNERU au service des études qu'il mène, je mentionnerai également une banque de données mise à jour régulièrement ainsi que la disponibilité de moyens techniques importants et appropriés, tels qu’un matériel informatique puissant et sous réseau, un équipement topographique performant, des salles de conférences et de formation… Quelle appréciation portez-vous à la refonte en cours des instruments d’urbanisme mise en œuvre par les pouvoirs publics ? La révision des instruments d'urbanisme mise en œuvre traduit, de notre point de vue, la volonté des pouvoirs N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •61 PROFIL D’ENTREPRISE (1) publics de se doter de moyens légaux en vue de garantir et d'asseoir un développement local harmonieux, équilibré et équitable en conformité avec les exigences du nouveau cadre législatif et réglementaire en faveur de l'environnement et du développement durable, de la promotion du tourisme, de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel et naturel, de la prévention et la gestion des risques majeurs. (1)•Le CNERU a été retenu pour l’élaboration du Schéma directeur d'aménagement de l'aire métropolitaine algéroise, en 2007. (2)•Maquette de la ville nouvelle de Mahelma. 62 • La Revue de l’Habitat -N° 03 -Mars 2009 (2) PROFIL D’ENTREPRISE LES RÉFÉRENCES DU CNERU Groupe CNERU : Trois filiales spécialisées Le Groupe CNERU est un Bureau d'Etudes National, qui relève de la société de gestion des participations “GENEST” Il est constitué des filiales suivantes : • La Société Algérienne d’Etudes d’Infrastructures «S.A.E.T.I.» Société d’économie mixte Algéro-Allemande C.N.E.R.U Dorsch Holding gmbh (Sarl de droit Allemand), elle est spécialisée dans la conception et études techniques dans les domaines des ouvrages d’art, des infrastructures, du transport, études générales et économiques, assistance techniques et supervision des travaux. Elle exerce aussi son activité en dehors du territoire national. • La société DELYPRO qui a pour mission la promotion immobilière et dont le capital est de 972 000 000 00 DA, détenu à 78,395 % par le CNERU. • La société de Promotion Immobilière du Vingt et Unième Siècle «PROMOTION 21» dont le capital de 277 500 000 00 DA est détenu à 40 % par le CNERU. Cette société a réalisé plusieurs programmes d’habitat résidentiel : 210 logements haut standing à Dély Brahim. Ensembles résidentiels à Chéraga, Hussein Dey, Les Vergers… Une expertise pluridisciplinaire La listes des projets confiés au CNERU est longue. Pour ne mentionner que les principaux, nous citerons tout d’abord en matière d’aménagement du territoire : • l’étude du Schéma directeur d’aménagement et de développement durable du tourisme (SDAT), confié au CNERU en 2006 par le ministère du Tourisme. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la loi 01/20 relative à l’aménagement et au développement durable du territoire ; elle constitue un des instruments de mise en œuvre du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT 2025). Son domaine d’investigation couvre l’ensemble du territoire national ; • le CNERU a été retenu dans le cadre de l’offre de service, lancée par le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’environnement, pour l’élaboration du Schéma directeur d'aménagement de l'aire métropolitaine algéroise, en 2007 ; • l’étude d’aménagement de la ville nouvelle de Boughzoul, engagée en 1986-1988 par le ministère de l’Habitat puis en 19951997 par le ministère de l’Equipement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’option stratégique “Hauts-Plateaux” ;• l’étude d’aménagement de la ville nouvelle de Mahelma, localisé dans l’aire métropolitaine algéroise à 25 km à l’ouest d’Alger. Le CNERU est engagé, par ailleurs, sur les thématiques liées à l'environnement et au développement durable à travers deux grandes études : • l’étude du littoral de la région Nord-Centre, qui s’applique aux communes côtières des wilayas d’Alger, Boumerdès, Tipaza, Chlef, Tizi Ouzou, Béjaïa ; • le Programme d’aménagement côtier (PAC) de la région algéroise a fait l’objet d’un accord international signé entre l’Algérie et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée. En matière de conception des instruments d’urbanisme, le CNERU a élaboré la plupart des études des Plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme de la région Nord-Centre : sur les 22 PDAU couvrant la wilaya d’Alger, le CNERU a élaboré 21 PDAU. S’agissant des Plans d’occupation des sols (POS), le CNERU a été sollicité pour l’élaboration de plusieurs études de POS à travers plusieurs wilayas du territoire national. Sur les 18 420 ha de périmètre urbanisable du PDAU d’Alger, le CNERU a élaboré 72 POS couvrant 7920 ha, soit près de 50% de ce périmètre. Les études d’aménagement des zones industrielles sont au cœur du savoirfaire du CNERU. La majorité des anciennes grandes zones industrielles, à l’échelle nationale, ont été créées par le CNERU : aménagement, suivi dans la réalisation des VRD équipements, affectation et gestion. Le CNERU a eu en charge en particulier l’étude et le suivi) des grandes zones industrielles de Rouiba-Réghaïa, de Oued Smar, de Blida... Le CNERU a été enfin chargé de l’élaboration «du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la Casbah d’Alger». N° 03 - Mars 2009 - La Revue de l’Habitat •63 oOKF¢ b®«d∞« rJ∫∞« VzUB∞« ¸UO∑îô« WºLª∞« WƸU≠_« ¡U߃d∞« ,2001 rU´ oK©√ bI∞ ,WIOKH¢u° e¥eF∞« b∂´ fOzd∞« rNMO° s±Ë UOI¥d≠≈ w≠ WOLM∑K∞ …b¥bπ∞« …¸œU∂L∞« U±UL∑≥« …¸œU∂L∞« Ác≥ w∞u¢ .)NE PAD( WOLM∑K∞ WK±UA∞« UN∑OπO¢«d∑ß≈ w≠ UÅUî ·bN° ,b®«d∞« rJ∫∞«Ë W±«b∑ºL∞« W¥dA∂∞« ‰Ë_Ë .WOßUß_« ÊUJº∞« ‹UO§U∫° qHJ∑∞« ‹U±«e∑∞≈ …¸œU∂LK∞ WºßRL∞« ‰Ëb∞« cª∑¢ …d± s± W¥UÆu∞«Ë ,ÊUº≤ù« ‚uI• ‰Uπ± w≠ W¥uÆ ,w©«dIL¥b∞« ¸UºL∞«Ë ,UN∑π∞UF±Ë ‹U´«eM∞« √b∂± q∂I¢Ë ,dIH∞« W∫≠UJ±Ë ,b®«d∞« rJ∫∞«Ë .¡«dEM∞« q∂Æ s± rOOI∑∞« w≠ b´√ Íc∞« ,dz«eπ∞« s´ wLOOI∑∞« d¥dI∑∞« ÊUØ w≠ ¡«dEM∞« q∂Æ s± rOOI∑∞« ÂeO≤UJO± ¸U©≈ w≠ WOIOI• oOÆb¢ WOKL´ W°U∏L° 2008 d∂L≠u≤ ÍœUB∑Æô« UN±UE≤Ë W¥dz«eπ∞« ‹UºßRL∞« ,W¥d•Ë WO≠UH® qJ° eπ≤√ Ë ,w´UL∑§ô«Ë .t¥bF± s± ·«d∑´S°Ë `M± v∞≈ WO∞UL∞« ‹U±UNßù« Ác≥ w±d¢Ë ¡U°dNJ∞«Ë ¡UL∞« ‰Uπ± w≠ o≠«dL∞« sOM©«uL∞« ,WO±uLF∞« …¸U≤ù«Ë ,w∫B∞« ·dB∞«Ë .WO±uLF∞« ‹U•UºL∞« œ«b´≈Ë ,‹UÆdD∞«Ë ‹UDKº∞« qL´ w≠ dîü« ¸u∫L∞« q∏L∑¥Ë ¡UCI∞« WßUOß w≠ b®«d∞« rJ∫∞U° WO±uLF∞« «c≥ ’uBª°Ë . gN∞« sJº∞« vK´ wπ¥¸b∑∞« W∞Ëb∞« œuN§ XH´UC¢ ,”Uº∫∞« V≤Uπ∞« n∞√ 280 u∫≤ “Uπ≤≈ Z±U≤d° 2007 ÂU´ ‚öD≤S° .w´UL∑§« sJß UNKL´ WO±uLF∞« ‹UDKº∞« WKÅ«u± vK´ öO∞œË vI∂¥ b®«d∞« rJ∫∞« ÊS≠ ,ZNML∞« «c≥ vK´ .W±œUI∞« ‹«uMß fLªK∞ wπO¢«d∑ßô« ¸u∫L∞« WIOKH¢u° e¥eF∞« b∂´ bOº∞« Âe∑∞« bI≠ tOK´Ë ÂUL∑≥ô«Ë ’d∫∞« l± ,sJß ÊuOK± 1 “Uπ≤S° .gN∞« sJº∞« ‰UBµ∑ß«Ë ,Ê«dLF∞« WO´uM° ÍdÅU≤ bL•√ ¸u∑Øb∞« ÊËUF∑∞«Ë jODª∑∞« d¥b± 64 • 2009 ”¸U± - 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