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HG REGIMES TOTALITAIRES COMPO

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Introduction : En 1956, le politologue américain Carl J. Friedrich énonce dans Totalitarian Dictactorship and Autocracy,
plusieurs critères du régime totalitaire : la toute-puissance de l’idéologie, la domination du parti unique et du dictateur, la
terreur, le monopole des médias et de la violence et la planification de l’économie. Plusieurs régimes de ce type se
développent dans les années 1920-1930. Les plus emblématiques sont le régime communiste de Joseph Staline en URSS, le
régime fasciste de Benito Mussolini en Italie et le régime nazi d’Adolf Hitler en Allemagne. Nous verrons que ces régimes
totalitaires de l’entre-deux-guerres se caractérisent par des pratiques communes mais que néanmoins des divergences
idéologiques et des dissimilitudes « d’ennemis de l’intérieur » persistent.
Comment se caractérisent les totalitarismes stalinien, nazi et fasciste dans les années 1930 ?
I.
Des points communs
A. Un pouvoir unique et dictatorial
LPB : Dictatures ; Mussolini : Président du Conseil en 1922 après la Marche sur Rome + lois fascistissimes en
1925-26 ; Staline : gouverne seul en 1927 après avoir éliminé ses opposants (Trotski) ; Adolf Hitler : chancelier
le 30/01/1933 + lois du 27/02/1933 : suspension des libertés individuelles ; Parti unique qui rejette le
système démocratique : PCUS en URSSS, PNF en Italie et NSDAP en Allemagne ; Dictateurs en chefs
charismatiques = guides de la doctrine et capables de redonner sa grandeur à chaque pays
B.
Un encadrement total de la société
LPB : Propagande ; URSS = dévouement productiviste des ouvriers (cf. Stakhanov) ; Allemagne = ordre,
discipline du peuple aryen dirigé par le Führer (cf. Triomphe de la volonté de Leni Riefstenthal en 1935) ;
Italie = amour de la patrie et grandeur historique de l’Italie (cf. cahier d’écoliers : « Aime ta patrie, étudie
l’histoire parce qu’aucune au monde n’est plus belle, n’est plus intéressante, n’est plus grande que celle de
notre Italie ») ; Embrigadement de la jeunesse = jeunesses hitlériennes, komsomols et balillas ;
Embrigadement des adultes = Syndicats en URSS, Corporations en Italie, Front allemand du travail en Italie ;
Loisirs = Œuvre nationale du temps libre
C.
La répression et l’usage de la violence
LPB : « Idéocraties » (Waldemar Gurian, 1953) = APPLIQUER L’IDEOLOGIE QUOIQU’IL EN COUTE Répression
des opposants : URSS = Répression des opposants sous forme de procès à Moscou ; 1,8 M de Koulaks
déportés au Goulag + NKVD/Allemagne = camp de concentration (cf. Dachau en 1933) pour enfermer les
sociaux-démocrates ou communistes du SPD ou KPD + Gestapo
Italie = Répression mais moins violente :
réforme répressive du Code pénal + bagne des iles Lipari + OVRA
II.
Des différences
A. Idéologiques
LPB : URSS = régime de gauche = valeurs d’égalité et d’union sociale autour du prolétariat ; abolir la
domination bourgeoise et établir une société égalitaire sans classe sociales ; Italie = régime de droite :
supériorité de la nation (nationalisme) « Tout pour l’Etat, rien hors de l’Etat, rien contre l’Etat » (1927) opposé
au socialisme (lutte des classes) lutte contre l’individualisme libéral et le matérialisme marxiste. Résoudre
l’atomisation de la société moderne par une vision organique du peuple et primauté de la nation = nouvelle
Rome à construire avec un nouveau césar ; Allemagne régime d’extrême-droite = race supérieure
« aryenne » affaiblie par des siècles de mélanges avec les Juifs ; Hitler souhaite régénérer l’Allemagne par une
idéologie raciste, antisémite et eugéniste.
B.
Boucs-émissaires différents :
LPB : Allemagne : Juifs subissent la fureur nazie = magasins boycottés dès 1933 ; lois de Nuremberg de 35 qui
restreint leur libertés individuelles, interdit les mariages et certaines professions ; Nuit de Cristal du 9 au 10
novembre 1938 ; Italie : juifs + démocrates = Manifeste de défense de la race par des universitaires en 1938 –
italianité des juifs et Mussolini prend des mesures d’exclusions des juifs dès octobre-novembre 1938 OVRA ;
URSS : bourgeois stigmatisés MAIS tout « déviationniste » est nommé « bourgeois » : koulaks/communistes
partisans d’une autre ligne que Staline
Conclusion : Ainsi, les totalitarismes ont de nombreux points communs : pouvoir unique et dictatorial, un encadrement
total de la société et un usage systématique de la violente et de la répression. Néanmoins il y a des différences
idéologiques : les totalitarismes fasciste et nazi, nationalistes et racistes s’opposent au totalitarisme soviétique favorable
dans son idéologie à l’égalité entre les peuples et à l’égalité sociale.
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