IFSI Anne d’Ollone Promotion 2018-2021
UE 6.1 : Méthode de Travail
17/12/2018 2/3
Dans son périple, Fabien fait la rencontre de plusieurs patients qui deviendront au fil
du temps ses amis. On retrouve notamment Toussaint, un africain orphelin qui est un
tétraplégique complet à la suite d’un accident de voiture. Toussaint est un garçon qui
n’accepte absolument pas sa situation. Il ne parle pas beaucoup et cela se ressent tout au
long du livre puisqu’il ne prend que très rarement la parole.
Ensuite il y a l’autre grand ami de Fabien, Farid. C’est un jeune homme de 20 ans qui
a eu son accident à l’âge de 4 ans, le rendant paraplégique pour le restant de ses jours. Il est
au centre de rééducation pour un problème de hanche. Ce jeune homme a passé le cap de
l’acceptation et cela se sent dans son comportement. En effet, c’est une personne qui est
très optimiste malgré une intégration générale difficile avec le monde extérieur.
Parmi les autres personnages significatifs, on retrouve tout le personnel soignant et
notamment François le kinésithérapeute, Mme Challes, la médecin coordinatrice ainsi que
tous les aides soignants et infirmières.
III. Thèmes ou notions clés
Le suicide : « En plus d’être une porte d’entrée dans notre centre, le suicide peut
également être une porte de sortie. »2. Cette phrase a retenue mon attention. En effet, le
passage où Fabien parle du suicide est très court. Je pense qu’il est important d’en parler,
malgré la bonne humeur qui semble régner, en apparence, dans le centre, le suicide est
omniprésent et plutôt tabou. Effectivement, on apprend que Samia, ou encore Dallou sont
arrivés au centre à cause d’une tentative de suicide et que Steeve aurait tenté de se suicider.
De plus, comme la phrase l’indique, le suicide peut-être « une porte de sortie. ». En effet, la
charge mentale et physique est très importante, ce qui peut, à terme, donner des envies de
suicide.
La patience : « Quand tu es dépendant des autres pour le moindre geste, il faut être
pote avec la grande aiguille de l’horloge. La patience est un art qui s’apprend
patiemment. »3. Cette phrase est mise en avant dès la quatrième de couverture du livre. En
effet, pour un patient tétraplégique incapable de faire quoi que ce soit sans l’aide d’un
soignant, l’attente peut parfois être très longue. Cette notion de patience revient très
souvent dans le début du récit. Il nous raconte le séjour en réanimation, où la seule
occupation qu’il avait était de compter les carreaux du plafond. Ou encore au centre quand
le soignant lui mettait la télé et qu’il devait attendre le retour du soignant pour changer de
chaîne. Il me semblait important d’en parler car cette notion revient souvent comme un
leitmotive dans le récit.
La dignité et l’intimité: « L’aspect surréaliste de mon nouveau quotidien me permet
d’atténuer le sentiment douloureux de la perte totale d’intimité, voire même de dignité,
qu’impose la situation. »4. Le sondage urinaire, se faire habiller par quelqu’un, les douches
données par deux soignants, le lever, le coucher, les repas, se laver et les lavements
touchent directement à l’intimité de la personne. Les sondages urinaires et les lavements à
deux dans la même pièce avec Eric ou Eddy touchent directement à la dignité de Fabien. En
2 MARSAUD, Fabien. Patients. Page 100
3 MARSAUD, Fabien. Patients. Page 39
4 MARSAUD, Fabien. Patients. Page 21