Illustration de couverture :
Machine Marine à Balancier (vue extérieure)
(Source : https://fr.wikisource.org/wiki/Les Merveilles de la science/Bateaux à vapeur)
Les premiers bateaux à vapeur construits en France furent munis de machines à balancier, ou
machines de Watt. Elles ne différaient de la machine de Watt en usage dans les usines et manufactures
que par la position du balancier, B, lequel, au lieu d’être disposé au-dessus du cylindre à vapeur, A,
était placé au-dessous; ce qui obligeait à le commander par des bielles pendantes C, partant d’une
traverse b, calée sur la tige a du piston D. Cette disposition était nécessitée par la trop grande
hauteur qu’eût atteinte la machine, si l’on eût disposé le balancier en dessus. La grande bielle C agit de
bas en haut, et son pied s’articule sur une traverse G, qui réunit l’extrémité de chaque balancier.
Sur la figure, A′ est la boîte à tiroir, E la manivelle, F l’arbre moteur, H le condenseur, et sa pompe à
air I ; J est l’excentrique conduisant le tiroir.
La machine a été construite en 1840, par Fawcett et Preston, pour la frégate le Gomer. Dans toutes
les machines marines, on accouple généralement deux cylindres sur un même arbre, au moyen de
manivelles calées à 90 degrés l’une de l’autre, afin d’éviter les points morts. La machine à balancier
que nous venons de décrire est restée pendant près d’un demi-siècle en faveur dans la marine
française, malgré l’encombrement qu’elle occasionnait. La douceur de sa marche et la solidité de ses
différentes parties étaient des avantages qu’on ne pouvait dédaigner.