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MINISTRE DE LA RECHERCHE SE
Généralités sur le gaz de
schiste
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PC
Chapitre1
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Sommaire :
Introduction
Chapitre 1 : Généralités
sur le gaz de schiste.
1/définition du gaz de schiste, sa source et ses composants.
2/ l’histoire de son développement.
3/ Réserves de gaz de schiste dans les pays.
Chapitre 2 : Méthodes
d'extraction du gaz de schiste et les méthodes alternatives.
1/ Méthodes d'extraction du gaz de schiste
2/ Méthodes alternatives
Chapitre 3 : L'effet
du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et l'économie
des pays les facteurs de son succès dans certains pays.
1/ L'effet du gaz de schiste sur l'économie des pays.
2/Les inconvénients et les risques du gaz de schiste.
2-1/ Un risque lié aux émissions de méthane.
2-2/ Un risque pour les ressources en eau.
2-3/ Les risques environnementaux et sociaux.
2-4/ Les risques reliés à l’activité industrielle.
2-5/ Un risque lié aux composés organiques volatiles issus des eaux de forages
3/ Facteurs clés de succès du schiste américain.
Introduction :
Le gaz de schiste (et dans une moindre mesure, le pétrole et huile de schiste) est actuellement un
acteur incontournable du débat énergétique, depuis que de nombreux pays, les Etats-Unis en tête, ont
lancé des programmes d'exploitation. Petit à petit, cette « nouvelle » source d'énergie semble peser sur
les rapports de force entre pays producteurs de gaz et les importateurs. Le gaz de schiste arrive aussi à
un moment où les questions environnementales prennent de plus en plus part aux enjeux géopolitiques
et géostratégiques
Depuis plusieurs années, nous observons que les questions environnementales ont pris une place
majeure dans les débats politiques nationaux et internationaux, même s'il reste encore beaucoup à
faire. La prise de conscience internationale vis-à-vis de l'environnement et de l'impact de l'activité
humaine sur le climat est principalement applicable à l'utilisation des énergies fossiles' (gaz, pétrole ou
charbon) générant de grandes quantités de gaz à effet de serre, ce qui représente l'une des causes
principales du réchauffement climatique. Cependant, un changement profond des attitudes n'est pas
chose aisée, en particulier sur des sujets ancrés dans la conscience et les habitudes collectives depuis
des décennies
Quelle est cette richesse? Comment est-il extrait? Quel est son impact sur l'économie des
pays? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette énergie?
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Chapitre1
[Généralités sur le gaz de schiste]
Chapitre 1 : Généralités sur le gaz de schiste.
1/ définition du gaz de schiste, sa source et ses composants :
Les schistes, également connus sous le nom de roche de boue ou de roche argileuse, sont des
roches sédimentaires à grain très fin dont la granulométrie est inférieure à 0,06 mm.Cette
roche se dépose dans les environnements terrestres et marins. Parallèlement aux sédiments à
grains fins, des matières organiques se déposent parfois également, en particulier dans un
environnement marin. Les matières organiques se déposent normalement dans un
environnement réducteur. Lorsque la teneur en matière organique est supérieure à 1%, elle est
appelée schiste carboné ou schiste noir. Le schiste est la roche mère des hydrocarbures
conventionnels et non conventionnels. En raison de sa très faible porosité et de sa haute
perméabilité, la capacité de stockage du schiste est très faible et l'hydrocarbure généré migre
vers une roche réservoir à haute porosité comme le grès. Mais dans le cas du gaz de schiste
non conventionnel, le schiste est à la fois une roche source et une roche réservoir. Le gaz de
schiste est composé de 90% de méthane avec une petite quantité d'éthane, de butane et de
pentane. Le gaz de schiste est un gaz inodore avec presque pas de soufre ou de nitrates et est
une excellente source d'énergie avec un impact minimum sur l'environnement. L'unité de
mesure du gaz naturel est le billion de pieds cubes[1]
2/ l’histoire de son développement :
Les gaz de schiste, et leur principale technique d’exploitation, la fracturation hydraulique, font
débat depuis 2 ans en France et ont changé l’économie américaine en 6 ans. Cela fait pourtant
près de 190 ans que les Etats-Unis exploitent ces hydrocarbures non conventionnels.
1825 :C’est à cette date que remonte la première exploitation de gaz dans du schiste. Elle est à
mettre au crédit de Gary Lasha, directeur du Shale Research Institute. Pas question de
fracturation hydraulique ou de puits horizontal ici. Réalisé à Fredonia dans l’Etat de New
York, un simple puits vertical d’une dizaine de mètres lui suffit pour extraire du gaz de
schiste, qu’il vend à une société d’éclairage public voisine.
1857 :Toujours dans l’Etat de New York, on trouve la première fracturation. Elle n’est pas
hydraulique. A l’époque, la fracturation est réalisée à l’explosif dans un puits horizontal de 8
mètres de profondeur.
1929 : Le forage de puits horizontaux pour suivre les veines de schiste est obligatoire pour
produire massivement les gaz de schiste. Si leur réalisation en routine dans l’industrie
pétrolière date des années 80, le premier puits horizontal a été foré en 1929 à Texon au Texas.
Dans les années 50, on trouve les premiers forages horizontaux en Chine et en Russie.
1959 :Le "Herald Tribune", journal américain destiné aux expatriés, titre en une : "Lots of
oïlleft in shale" ("Beaucoup de pétrole laissé dans le schiste"). L’article décrit le potentiel
économique de l’exploitation de telles ressources.
1960 :Les Etats-Unis se réjouissent d’avoir découvert une utilisation pacifique pour les
bombes atomiques. Pendant une vingtaine d’années, 27 fracturations de schiste sont réalisées
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Chapitre1
[Généralités sur le gaz de schiste]
à l’aide de petites bombes atomiques ! Mais les résultats ne sont pas concluants. Le gaz extrait
est très radioactif et une partie de la roche est vitrifiée. Le même type de test est aussi mené en
Russie.
1980 :Au Texas, de nombreux puits de gaz de schiste ne sont pas fracturés à l’eau mais au
diesel. Très abondant, le diesel présente l’avantage d’être moins onéreux que l’eau. La
technique ne durera pas, déjà en raison de problèmes environnementaux[2]
En décembre 2012, la France, bien qu'ayant refusé l'exploitation et les essais techniques sur
son propre territoire, signe un accord avec l'Algérie, pour rechercher les gaz de Schiste de ce
pays qui serait lui aussi doté d'un important potentiel.[3]
Alors et jusqu'à ce jour, il n'y a qu'une seule façon pour les pays producteurs de s'en remettre à
cela, qui est la méthode de forage hydraulique[2]
3/ Réserves de gaz de schiste dans les pays :
Le tableau ci-dessous est basé sur les données collectées par l'agence Energy Information
Administration du Département of EnergyNumbers des États-Unis pour la quantité estimée de
ressources de gaz de schiste "techniquement récupérables"[4]
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Chapitre1
[Généralités sur le gaz de schiste]
Toutes les données en 2013 :
pays
Chine
Argentine
Algérie
États-Unis
Canada
Mexique
Australie
Afrique du Sud
Russie
Brésil
reste du monde
total mondial
ressources récupérables estimées
(billions de pieds cubes)
1 ,29
802
707
665
573
545
437
390
185
245
1,535
7,299
L’Algérie renferme près d’un dixième des RTR mondiales :
L’Algérie, à elle seule, détient 707 trillions de pieds cubes(Tpi3) de gaz de schiste, soit 9,3%
des RTR mondiales.
Elle représenterait plus de la moitié des RTR en Afrique. L’Afrique du Sud avec 390 Tpi3
(5,1% des RTR mondiales), possèderait également 28% des RTR du continent. Les pays
d’Afrique Subsaharienne sont quasiment absents de l’analyse, en dehors du Tchad (3,2% des
RTR régionales).[5]
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Chapitre 2 :
Méthodes d'extraction du gaz de schiste et les méthodes alternatives .
Chapitre 2 :Méthodes d'extraction du gaz de schiste et les méthodes
alternatives.
1/ Méthodes d'extraction du gaz de schiste :
Il existe une seule méthode approuvée pour l'extraction du gaz de schiste dans de nombreux
pays, dont certains cherchent à développer cette méthode en raison de ses aspects négatifs, qui
est la méthode de Fracturation hydraulique
Les quatre étapes de fraking sont résumées dans:
1/ Un puit vertical est forée jusqu’au schiste.
2/ Le forage continue ensuite de façon horizontale à travers la
couche de schiste.
3/ Les fractures sont créées par injection d’eau sous haute
pression (90 %) additionnée de sable (9,5 %) et d’autre
produits chimiques (acides, chlorure,sels,etc. 0,5 %).
4/ La pression diminue et l’eau remonte à la surface. Le gaz
peut alors être extrait. [6]
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Chapitre 2 :
Méthodes d'extraction du gaz de schiste et les méthodes alternatives .
2/ Méthodes alternatives :
Aujourd'hui, environ 99% de la production de gaz de schiste utilise la fracturation
hydraulique, mais plusieurs techniques alternatives sont à l'étude. Ces méthodes ne sont ellesmêmes pas exemptes de risques et ne vont pas remplacer la fracturation hydraulique à court
terme.
Les techniques visent essentiellement à remplacer l'eau par un autre fluide ou gel.
- La fracturation au gel de propane est en cours d'utilisation sur environ 400 puits au
Canada et aux États-Unis (plus de 1000 fracturations déjà effectuées). Le gel est injecté
dans le puits avec du sable et des additifs pour fractionner la roche, et retourne en
forme de gaz qui peut être capturé facilement. Le gel de propane donne un meilleur taux
de production par rapport à l'eau. Malgré le prix initial du gel élevé, la différence du coût
total peut être réduite en réutilisant ou vendant le gel capturé. Le gel apporte un risque
d'explosion et donc des installations spécifiques et précautions sont indispensables.
- L'eau peut aussi être remplacée par du propane pur (non-inflammable), ce qui
permettrait d'éliminer l'utilisation de produits chimiques. Le propane pur est injecté sous
forme liquide, puis redevient gazeux et peut être alors capturé. Les premiers puits
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Chapitre 2 :
Méthodes d'extraction du gaz de schiste et les méthodes alternatives .
Utilisant cette méthode ont été fracturés avec succès en décembre 2012 aux États-Unis.
- La technique utilisant du dioxyde de carbone injecté dans le sol sous forme supercritique
- en phase liquide - et récupéré sous forme gazeuse, est déjà utilisée dans l'État du
Wyoming (États-Unis) grâce à leur réseau de pipelines CO2 qui rendent cette technique
économiquement viable. La construction de nouveaux réseaux et la séparation du CO2
du gaz de schiste ajoutent des coûts supplémentaires qui retiennent la diffusion de cette
technique.
- La fracturation exothermique non-hydraulique (ou fracturation sèche) injecte de l'hélium
liquide, des oxydes de métaux et des pierres ponce dans le puits. Les oxydes de métaux
réagissent l'un avec l'autre en formant des réactions exothermiques. L'hélium se
transforme en forme gazeuse sous la chaleur des réactions exothermiques, multipliant le
volume par 757 et fissurant la roche. Les pierres ponce renforcent les fissures
afin que le gaz de schiste puisse s'échapper. Les larges quantités de l'hélium utilisé dans
cette technique limitent l'application car c'est un gaz rare. Il est abondant sur terre, mais
difficile à extraire.
- Le dernier fluide considéré pour le remplacement de l'eauest l'azote. Il existe quatre
techniques dont la dernière est rarement utilisée dans des opérations commerciales à
cause de la nécessité d'équipements spéciaux : la fracturation à gaz pur (vapeur), à
mousse, la fracturation énergisée et la fracturation cryogène (liquide).
Il existe aussi d'autres méthodes qui visent à éliminer ou diminuer les fluides et /ou les
additifs et à augmenter la production de gaz. Ces méthodes sont encore à un stade très
expérimental :
- La stimulation par arc électrique (ou la fracturation hydroélectrique) libère le gaz en
provoquant des microfissures dans la roche par ondes acoustiques. Cette technique
provoque des microfissures dans la roche qui sont encore trop petites pour permettre
une exploitation. L'avantage principal de cette méthode et de n'utiliser ni eau, ni
propanes, ou produits chimiques. En revanche, le besoin en électricité peut être
problématique.
- La fracturation pneumatique : injecte de l'air comprimé dans la roche-mère pour la
désintégrer par ondes de chocs. L'utilisation de l'eau est donc complètement éliminée et
remplacée par l'air. Le problème principal reste les produits chimiques.
- La fracturation par chocs thermiques : en jouant sur les écarts de températures, des
fissures peuvent être créées en injectant de l'eau froide à grande profondeur.
Aujourd'hui, les fissures créées sont encore trop petites pour permettre une exploitation
et la consommation d'eau est élevée.[7]
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Chapitre 3 :
L'effet du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et l'économie
des pays les facteurs de son succès dans certains pays .
Chapitre 3 :L'effet du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et
l'économie des pays les facteurs de son succès dans certains pays.
1/L'effet du gaz de schiste sur l'économie des pays :
Les questions économiques autour du gaz de schiste
Une des questions fondamentales lorsqu’on parle de l’exploitation des hydrocarbures de
schiste reste l’intérêt économique. Comme nous allons le voir, c’est en se basant sur le cas
américain que certains avantages comme la création d’emplois, la réduction de la dépendance
énergétique ou encore la baisse du prix du gaz sont invoqués pour défendre le droit
d’exploiter les sources d’hydrocarbures de schiste. Aujourd’hui, 12% de la production
américaine de gaz repose sur les gaz de schiste. En effet, c’est en raison du boom du prix du
gaz depuis 2007 environ que les exploitations de gaz de schiste se sont révélées être rentable
et ont pullulé. Avec ces nouvelles exploitations et donc une augmentation de la production,
les prix ont baissés mais « le temps de retour sur investissement [d’un forage de gaz de
schiste] étant relativement court », les grandes entreprises énergétiques continuent d’explorer
car la moindre hausse du prix du gaz rendrait les gisements très rentables. Toutefois, selon les
Echos, l’industrie de schiste a en ce moment un peu de mal à rentabiliser les forages, car le
prix du gaz aux Etats-Unis a connu une baisse très forte : il a atteint son niveau le plus bas
depuis 2002.
La rentabilité de l’exploitation comparée à d’autres combustibles extraits serait faible. Le
calcul de l’indice de rendement énergétique sur investissement des hydrocarbures de schiste
peut être fait et il s’avère que celui-ci est au minimum trois fois moins important que pour un
pétrole raffiné et près de quinze fois moins que l’éolien. De plus, l’important pour juger de la
rentabilité d’un gisement n’est pas le volume de gaz ou encore la profondeur de la roche mère
mais sa capacité à répondre à la demande (c'est-à-dire sa facilité de forage, des qualités
d’extraction et des infrastructures de transport et de traitement) le mieux possible.
La population profite de la manne puisque selon les estimations, le gaz de schiste devrait
générer 900 000 emplois directs et indirects d’ici 2015, rien qu’aux États-Unis. En outre, les
propriétaires terriens qui acceptent d’accueillir les puits de forage y ont droit à une redevance
à hauteur de 12,5 % du chiffre d’affaires puisque, contrairement aux législations européennes,
la loi américaine leur reconnait la propriété du sous-sol. Les municipalités ne sont pas en reste
puisque diverses taxes sont appliquées
un autre intérêt du gaz de schiste réside dans l’importance de la réserve mondiale estimée à
207 000 milliards de m3, soit plus de 30 % de la réserve totale de gaz, en plus des 345
milliards de barils d’huile de schiste, soit 10 % des réserves totales de pétrole. Les plus
optimistes parlent d’au moins 100 ans d’énergies disponibles. Cependant, la viabilité à long
terme de l’extraction du gaz de schiste risque d’être réduite par une éventuelle chute du prix
du gaz. Un épuisement prématuré des réserves à cause d’une exploitation trop rapide justifiée
par la course à la rentabilité est également à craindre[8]
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L'effet du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et l'économie
des pays les facteurs de son succès dans certains pays .
La rentabilité commence très vite, une fois le puits foré. Une partie importante de la
production totale d’un puits est obtenue les deux premières années et l’essentiel sur 5 ans.
Le puits produit quelques années puis est abandonné, et un nouveau puits est foré quelques
centaines de mètres plus loin. On progresse ensuite en efficacité et en coûts, par
tâtonnements, puits après puits, au fur et à mesure du développement de l'exploitation, car
il n’y a pas deux couches identiques. Le forage horizontal est plus coûteux, car il s’agit
d’augmenter la longueur forée, donc le nombre de jours de forage et de tubes utilisés [9]
2/Les inconvénients et les risques du gaz de schiste :
2-1/ Un risque lié aux émissions de méthane :
L’utilisation du gaz de schiste aux Etats-Unis a permis de voir diminuer les émissions de CO2
grâce aux centrales à gaz qui en rejettent beaucoup moins que les centrales à charbon
produisant
De l’électricité. Cependant, cet effet bénéfique important de l’utilisation du gaz de
schiste est remis en question par les fuites de méthane observées sur certains puits.
La question des émissions de méthane fait débat aux États-Unis, où de nombreux champs
de gaz de schiste sont en opération et des chiffres très variables circulent à ce sujet. La
mesure des émissions de méthane de l’industrie et de l’activité économique est un enjeu
important et conditionnera la compatibilité de cette technologie avec les
ambitions/règlementations
Européennes en termes de réduction des gaz a effet de serre.
Le gaz naturel est compose a 90 % de méthane et des fuites peuvent survenir lors de son
extraction. Des chercheurs de la National Oceanic and Atmosphérique Administration
(NOAA) et
de l’université du Coloradoont mesure les concentrations de différents polluants dans
l’atmosphère
aux abords des puits gaziers et pétroliers en Utah et les ont comparées avec la quantité
de méthane émise par les puits : « 9 % de la production totale de méthane du puits
s’échapperait
dans l’atmosphère, notamment en raison des fuites », soit 16 millions de tonnes
pour l’année 2011, contre 2,4 % (4,4 millions de tonnes) selon les précédentes estimations
de l’EPA pour l’année 2009[10].
2-2/ Un risque pour les ressources en eau :
L’exploitation des gaz de schiste requiert l’utilisation de quantités importantes d’eau. Cette
eau est alors contaminée et doit être traitée à grands frais. Les modalités et procédés de
traitement doivent être évalués. Dans son ouvrage, Normand Mousseau identifie trois risques
majeurs :
 les risques de contamination des cours d’eau, des eaux souterraines et des nappes
phréatiques par les liquides de fracturation et les liquides de reflux;
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L'effet du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et l'économie
des pays les facteurs de son succès dans certains pays .
Les risques de contamination des eaux de surface, par des déversements durant les
opérations;
L’usage excessif des réserves d’eau locales.
Les toxiques et additifs chimiques mélangés à l’eau sont inquiétants puisqu’ils peuvent
s’infiltrer dans les nappes phréatiques profondes et salines, loin sous les couches d’eau
potable utilisées pour la consommation ou l’agriculture. Enfin, des dangers pour la faune –
incluant les humains - et la flore sont à prévoir
2-3/ Les risques environnementaux et sociaux :
Le Québec détient de grandes réserves de gaz de schiste, mais peu de gaz régulier. Le
potentiel de développement est élevé, mais des éléments sociaux, politiques et
environnementaux entrent en jeu dans ces décisions.
Comme l’explique le document du collectif « Mobilisation gaz de schiste », l’exploitation des
gaz de schistes provoque tout d’abord de nombreuses nuisances sur l'environnement direct des
riverains d’une zone d’activité. Nous pouvons brièvement citer ces derniers :
 Circulation
 Bruit
 Vibrations du sol
 Pollution lumineuse
 Odeurs – nuisances olfactives et pollution de l’air
 Poussière
2-4/ Les risques reliés à l’activité industrielle :
Comme le rappelle Normand Mousseau dans son plus récent ouvrage, « toute activité
industrielle comporte des risques environnementaux. » Déjà, l’expérience dans l’exploitation
des gaz de schiste a montré que les incidents et accidents étaient réels, des explosions en règle
générale. Or, ces incidents deviennent beaucoup plus risqués lorsqu’ils se produisent dans des
régions densément peuplées puisqu’on ne peut exclure la possibilité que des citoyens soient
touchés directement. Par ailleurs, comme l’exploitation des gaz de schiste requiert des
technologies invasives, les résidents s’y opposent lorsqu’elle se fait à proximité de leur
propriété
2-5/ Un risque lié aux composés organiques volatiles issus des eaux de forages :
Les opposants au gaz de schiste craignent qu’en plus des émissions de méthane, la pollution
de l’air soit aggravée par l’émission de composés organiques volatiles (COV, gaz et/ou
vapeurs
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L'effet du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et l'économie
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qui contiennent du carbone et peuvent être nocifs pour la santé, certains étant toxiques ou
cancérigènes) présents dans les eaux de fracturation remontées à la surface puis évaporés
dans l’air.
Ces émissions entraîneraient une pollution chimique qui pourrait être dommageable pour la
santé des populations riveraines au vu de ce qui a déjà été rapporté dans les zones de forage
(troubles respiratoires, allergies, maux de tête et décès parmi le bétail). En novembre 2012,
une étude a dressé un panorama des gaz s’échappant des puits stimulés par la fracturation
hydraulique. Pendant un an, les scientifiques ont analysé l’air autour de 16 puits situés
dans le Colorado, tout au long des cycles de forage, de fracturation et d’exploitation. Les
résultats ont montré de fortes concentrations de gaz que l’on trouve habituellement sur des
plateformes de forage : méthane, éthane, propane et quelques autres alcanes. Les auteurs
affirment également avoir mesuré des émissions d’une cinquantaine d’hydrocarbures non
méthaniques, dont 35 sont réputés être des perturbateurs endocriniens ou avoir des effets sur
le système nerveux)[10]
Enfin, l’exploitation peut considérablement altérer la beauté des paysages, causer des
déforestations et perturber les écosystèmes. Cet impact est extrêmement important pour les
mines de charbon par exemple. Quant au gaz de schiste, certaines améliorations récentes sont
à souligner : exploiter le gaz demandait d’occuper (et de détruire) 20% de la surface totale (au
sol) depuis laquelle le gaz serait extrait (au sous-sol). Aujourd’hui, grâce aux forages
verticaux puis horizontaux en profondeur, il ne faut plus occuper que 1% de la surface
d’extraction. [11]
3/ Facteurs clés de succès du schiste américain :
La production de gaz naturel à partir du gaz de schiste et des gisements de pétrole étanches
représente désormais environ la moitié de la production totale de gaz naturel sec aux ÉtatsUnis.
La production de gaz de schiste et de gisements de pétrole étroits devrait passer d'environ 14
billions de pieds cubes (Tpi3) en 2015 à 29 Tpi3 en 2040, soit 69% de la production totale de
gaz naturel sec en 2040 (US EIA, 7 juin 2016). .
L'US Energy Information Administration (EIA) estime dans l'Annual Energy Outlook 2016
(AEO2016) qu'environ 4,9 millions de barils par jour de pétrole brut ont été produits
directement à partir de ressources pétrolières étroites aux États-Unis en 2015, soit environ
52% du total du pétrole brut américain. production.
Abondantes réserves de schiste :
Le gaz de schiste a été développé plus tard que le gaz étanche ou le méthane de houille,
principalement en raison de ses caractéristiques géologiques difficiles. Le gaz de schiste est
cependant devenu le gaz non conventionnel le plus important en raison de ses importantes
réserves récupérables (Wang et Krupnick, p. 29).
Fracturation hydraulique et forage horizontal :
Les progrès de la fracturation hydraulique et du forage horizontal ont déjà débloqué de
nouvelles ressources en gaz naturel provenant de la roche schisteuse. L'examen de Wang &
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Chapitre 3 :
L'effet du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et l'économie
des pays les facteurs de son succès dans certains pays .
Krupnick suggère qu'un certain nombre de facteurs ont convergé au début des années 2000,
mais le facteur le plus important était l'innovation technologique.
Propriété foncière / minérale :
La propriété foncière privée a contribué au développement du gaz de schiste dans la mesure
où elle a offert aux entreprises entrepreneuriales de gaz naturel une méthode permettant
d'obtenir des rendements raisonnables de leurs premiers investissements dans les innovations
technologiques nécessaires au développement d'un nouveau gisement de schiste (Wang et
Krupnick, p. 30).
Disponibilité de l'eau :
La fracturation par nappe d'eau des puits de gaz de schiste nécessite quelques millions de
gallons d'eau par puits. Aux États-Unis, l'eau nécessaire à la fracturation était généralement
disponible, bien que dans certaines régions, les pénuries soient de plus en plus préoccupantes
(Wang et Krupnick, p. 31).
Infrastructure pipelinière :
Les États-Unis disposaient déjà d'un vaste réseau de pipelines pour transporter le gaz naturel
sur le marché avant que le gaz de schiste ne devienne une ressource gazière majeure.[12]
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Conclusion :
Comme nous l'avons vu tout au long de notre recherche, le gaz de schiste est un gaz non
conventionnel et l'unique méthode d'extraction d'un tel gaz est la fracturation hydraulique. La
réalisation de cette dernière est très compliquée et implique de nombreux risques, que ce soit
pour l'environnement ou pour notre quotidien.
Cependant les opposants à cette méthode reconnaissent que le gaz de schiste est une ressource
future conséquente et des recherches actuelles sont faites pour améliorer la méthode de
fracturation.
La question est donc de savoir si les progrès scientifiques nous permettront un jour de
parvenir à une extraction plus respectueuse de l'environnement mais compte tenu des
destructions et dangers inéluctables que l'exploitation d'une telle ressource ne peut
qu'impliquer, ne faudrait-il pas plutôt privilégier les incitations à développer les énergies
renouvelables ?
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Références:
[1] Anurodh Mohan Dayal & devleenaMani (2017) Shale Gas: Exploration and Environmental and
Economic Impacts
[2] https://www.usinenouvelle.com/article/six-dates-meconnues-et-surprenantes-sur-les-gaz-deschiste-et-la-fracturation-hydraulique.N198827 consulter le (01/02/2020)
[3] https://perso.esiee.fr/~chauveab/gaz-de-schiste/histoire.html consulter le 01/02/2020
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_de_schiste consulter le 21/03/2020
[5] http://www.aps.dz/economieconsulter le 21/03/2020
[6] https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/economy/20120913STO51335/extraction-dugaz-de-schiste-comment-ca-marche consulter le 20/02/2020
[7] http://energie.lexpansion.com/energies-fossiles/gaz-de-schistes-les-alternatives-a-la-fracturationhydraulique_a-31-8278.html consulter le 20/02/2020
[8]http://www.lavoiturehybride.com/energies/gaz-de-schiste/ consulter le 27/03/2020
[9]http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/bibliotheque-en-ligne/dossiers-documentaires/gaz-deschiste-en-debat/debat-sur-la-rentabilite-des-gaz-de-schiste/ consulter le 27/03/2020
[10] INSTITUE MONTAIGNE (2014) gaz de schiste : commenet avancer
[11]http://www.lavoiturehybride.com/energies/gaz-deschiste/?fbclid=IwAR2Giud2TwDTe5Ub9N461P-lCpVSU6AEgh6szEhwInLjf9-N5kfvbg8Rsuc
consulter le 29/03/2020
[12]https://www.futurelearn.com/courses/global-resourcepolitics/0/steps/29991?fbclid=IwAR0SeUzxKhgS8sjGH_7HVNatig4JedyW4oOHlPnLpfLb0lvnTP8ul
nXyUlQ consulter le 10/04/2020)
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