n’allait pas chez moi et qui allait bien chez ‘’eux’’. J’ai lutté, je me suis efforcée d’acquérir des
compétences intellectuelles - ce qui était vraiment ironique, puisque je suis devenue extrêmement
malheureuse et parce que j'ai passé les trois décennies suivantes à être réprimandée par des
instructeurs spirituels, parce que j’étais trop intellectuelle !
En bref, suivant ma perception déformée, il y a toujours eu quelque chose qui n’allait pas chez moi
et que d'autres ont réussi à corriger. Je vois maintenant mes années de recherche spirituelle comme
une sorte de prolongation de ce qui s'est passé à l'école. Il y a toujours un guru ou un maître de
premier plan qui avait les réponses, qui savait mieux, qui pouvait me remettre sur le droit chemin.
J’étais toujours en situation de révérence, de déférence, ne trouvant jamais parfaitement ce que
j’avais déjà. Quel ridicule !
Je pense que c’est sans doute l’expérience d’autres ‘’apparences’’. On nous a bourré le crâne avec le
fait que la théorisation est capitale par rapport aux choses et il est très difficile de faire marche
arrière, de faire réellement confiance à cette ‘’tabula rasa’’ à laquelle on nous a dit de renoncer,
quand nous avions trois ans et il semble que c'est de là que viennent toutes les questions - ce besoin
implacable de recherche intellectuelle qui fait tellement partie de la mentalité occidentale.
Ce qui s'est passé pour moi est double. J'ai réalisé que la recherche n’aboutit à rien, ou plutôt, des
réponses peuvent être fournies, mais elles sont provisoires, puisqu’elles ne sont que des indications.
Elles ne sont pas ce qui est réellement. Je me suis progressivement rendue compte que je lisais et
relisais un menu plutôt que de m'asseoir pour manger ! Et en outre, il y a la réalisation émergente
de ce qui est déjà connu. C'est comme si les effluves de la cuisine titillaient la Conscience et que le
menu perdait de son charme !
laquelle il n’y a point d’Œil. Et – toujours citée par Jack Haas – Ramtha corrobore cette position en affirmant : ‘’...On ne
nous a appris que ce que nous ne sommes pas, pas ce que nous sommes…Car l’homme, le chercheur de vérité timide
désirant si désespérément être accepté, écoutera n’importe quelle folie…L’atrocité d’avoir l’esprit ainsi fermé, c’est que
cela vous empêche de connaître la joie. Cela vous empêche de connaître la gloire de vous-même et de Dieu. Tant que
vous avez un esprit cloîtré et que vous vivez et que vous pensez conformément à la conscience sociale, vous ne vous
aventurerez jamais dans l’inconnu et vous ne contemplerez jamais la possibilité de réalités plus grandes.’’ (Destination
Freedom, pp.146, 180) David Icke déclare encore : ‘’L’éducation semble être une chose merveilleuse, je suis d’accord,
aussi il est temps d’en avoir une. Nous n’avons pas d’éducation aujourd’hui, nous avons de l’endoctrinement. Les
enseignants sont devenus des enseignants en répétant au système ce qu’il veut entendre, parce que c’est la seule façon
de passer leurs examens. Si on n’avale pas la version de la vie du système, on ne devient pas professeur ni enseignant.
Ensuite, ils doivent répéter la même histoire aux étudiants de la génération suivante. Sinon, ils ne resteront pas
professeurs ni enseignants. Leurs étudiants notent tout cela et s’ils ne remplissent pas leurs feuilles d’examen avec ce que
le système exige, ils ne réussissent pas leurs examens. C’est un cycle qui s’autoperpétue…Une fois que vous avez
conditionné une génération avec une version étroite de la réalité, en tant que parents et enseignants, ils endoctrineront
la génération suivante à croire la même chose. Cela se transmet de génération en génération.’’ (Lifting the Veil, p.130)
Les choses ont-elles réellement beaucoup changé ?, NDT.
Ici, je ne résiste pas au plaisir de citer encore une foi Carlyle qui fustige ainsi un de ses anciens ‘’professeurs’’ : ‘’Tu
n’auras aucun mystère, ni mysticisme, tu arpenteras le monde à la lumière de ce que tu appelles la vérité, ou même
éclairé par la lanterne de ce que j’appelle une logique de procureur et tu ‘’expliqueras’’ tout, ‘’justifieras’’ tout ou tu ne
croiras rien ? Non, tu tenteras de rire. Mais celui qui reconnaît le domaine insondable, omniprésent du Mystère, qui est
partout sous nos pieds et à portée de mains, pour qui l’univers est un oracle et un temple ainsi qu’une cuisine et une
étable, sera un mystique délirant à qui, avec une charité dédaigneuse, tu tendras ostensiblement ta lanterne et tu
hurleras, comme si on te blessait, quand il lui jettera un coup de pied…Retire-toi en privé avec tes ricanements stupides
ou mieux même, renonces-y et pleure ― non pas que le règne de l’émerveillement soit terminé, mais parce que tu n’as
été jusqu’ici qu’un dilettante et un pédant aveugle...’’(Sartor Resartus, pp. 50, 52, 80).
Toute la thématique est admirablement bien traitée dans le chapitre 2 (Le mythe du savoir) du livre de Jack Haas, ‘’La
voie de l’émerveillement’’, que vous pouvez télécharger librement sur ce site, NDT.