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Automatismes Logiques

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Université Mohammed V de Rabat
Ecole Supérieure de Technologie de Salé
Professeur Mohamed SBIHI
Automatismes Logiques
Circuits Numériques
Prof. Mohamed Sbihi
Université Mohammed V de Rabat
Ecole Supérieure de Technologie de Salé
Professeur Mohamed SBIHI
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION A L’AUTOMATISME ET AUX CONCEPTS
NUMERIQUES
A-
INTRODUCTION A L’AUTOMATISME.…………...…………...………..5
I- Définition……….………………………………………………………….…5
II- Structure d’un système automatisé……………….……………….…….……5
III- Objectifs de l'automatisation…………………...………………………………6
III-1- Généralités ;…………..………...…………………………………………6
III-2- Objectifs de l’automatisation……..……………………………………….7
III-2- 1- Compétitivité du produit……………...………………….……………..7
III-2- 2- Exploitation de la machine de production…...……………..……….….8
IV- Cahier des charges d’un automatisme …………………..…………………..8
V- Technologie de la commande des systèmes automatisés……….....…………9
B-
QUANTITÉS NUMÉRIQUES ET ANALOGIQUES……………………9
C-
PRINCIPALES CATEGORIES DE SYSTEMES AUTOMATISES……13
CHAPITRE 1 : SYSTEMES DE NUMERATION ARITHMETIQUE BINAIRE - CODES
I- Systèmes de numération……………………………...…………………….....14
I-1- Système décimal…………………………….………………………………14
I-2- Système binaire…………………………….……………………………….15
II- Changement de base…………………….……………………………………16
II-1- Nombres entiers positifs…………………….……………...…………………16
II-2- Nombres fractionnaires…………………….……………..……… .………18
III- Nombres à virgule flottante………………….…………...………...……….19
IV- Arithmétique binaire……………………………………..……….………..21
IV- 1- Addition binaire………………………………………………....……….21
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IV- 2- Ecriture des nombres signés……………………….…….………………...22
IV- 3- Notation en complément à 1……………………….……….…………..23
IV- 4- Notation en complément à 2……………………….……….…………..23
IV-5- Addition en utilisant le complément à 2………………..…………….…24
V- Les principaux codes……………………….…………..…………….……..25
V-1- Code binaire pur …………………………………….………….………..26
V-2- Code binaire décimal (DCB)………………………..………….…….…..26
V-2-1- Généralités……………………………………..………………..…..….26
V-2-2- Principaux codes binaires décimaux……………………..……..…...…27
V-3- Code Gray……………………………………………..………..…..…….30
V-4- Détection d’erreur au moyen de la méthode de parité………......………..31
V-5- Code ASCII : American standard code for Information Interchange….....32
CHAPITRE 2 : ELEMENTS D’ALGEBRE DE BOOLE
I- Règles générales de l’algèbre de Boole…..…………………….……............33
I- 1- Postulats de l’algèbre de Boole……………………………..…….………33
I- 2- Axiomes de l’algèbre de Boole…………………………..……….………34
I- 3- Conséquences directes des axiomes……………….………..…….………34
II – Les fonctions logiques………………………………………...………..….35
II- 1- Définition…………………………………………..…………….………35
II- 2- Table de vérité……………………………………………...………….…35
II- 3- Théorème de De Morgan…………………………………..…….…...….36
II- 4- Formes canoniques………………………………………...……………..37
II-4-1- Première forme canonique……………………………...………....……37
II-4-2- Deuxième forme canonique……………………………..……….……..38
II- 5- Les fonctions logiques à une seule variable binaire…….…………….….38
II- 6- Les fonctions logiques à deux variables binaires…………...……………41
II-7- Chronogramme d’une fonction……………………………………….......…46
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CHAPITRE 3 : SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
I- Méthodes algébriques……………………………………….……………….47
II- Méthodes graphiques……….…………………………….…………………48
II-1- Tables de Karnaugh…………………………………......…..………….....48
II-2- Exemples……………………………………..…………...……..………..50
CHAPITRE 4 : SYNTHESE DES CIRCUITS COMBINATOIRES
I- Additionneur de base………………………………..……………………….54
I-1- Demi-additionneur……………………………..…………………………..54
I-2- Additionneur complet………………………………...……………………54
II- Additionneurs binaires parallèles………..…………….……………………56
III- Comparateur……………………………………………………….………58
IV- Décodeurs……………………………………...………………….……….62
V- Codeurs………………………………………...…………………..………66
VI- Multiplexeurs………………………………………………………………68
VII- Démultiplexeurs…………………………….………………….…………70
VIII- Unité arithmétique et logique (UAL)……………………...……………..71
INTRODUCTION A LA LOGIQUE SEQUENTIELLE ……………………… 73
CHAPITRE 5 : LES BASCULES
I- La bascule élémentaire R S……………………………………..………………76
II- Bascules synchrones……………………………………….………………..78
II- 1- Bascule RS synchrone ou RSH………………………….…………….…78
II- 2- Bascule D…………………………………………………….……………..79
II- 2- 1- La mémoire de donnée D Latch…………….…..……………………..79
II- 2- 2- Bascule D (edge triggered)………………….…...……………………80
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II- 3- La bascule JK……………………………………….…………..……..…81
II-4- Bascule T…………………………………………………………...……..…83
II-5- Bascule RSH maître-esclave……………………………..………........….84
CHAPITRE 6 : LES COMPTEURS
I- Définitions– Généralités………………..……………………………………86
II- Les compteurs asynchrones…..………...….………………………………..86
N
II-1- Les compteurs modulo 2 asynchrones………...………………….………...86
II-1-1- Diviseur par deux ………………………………...….……….………...87
N
II-1-2- Réalisation d’un compteur asynchrone modulo 2 …………………...….87
II-1-3- Décompteurs asynchrones………………………………………..…….89
n
II.2. Compteur asynchrone modulo N < 2 (à cycle régulier)………...…………..89
III- Les compteurs synchrones………..………………………………...……...91
N
III-1- Les compteurs modulo 2 synchrone……………………………..………..91
n
III-2- Compteur synchrone modulo N < 2 (à cycle régulier)………...…………..93
IV- Exemple de CI………………………………………………….………..…94
CHAPITRE 7 : REGISTRES A DECALAGE
I- Fonction de base du registre à décalage…...………………………….……..95
II- Registres à décalage de type entrée série / sortie série…………....… .…….95
III- Registres à décalage de type entrée série / sorties parallèles…...…… .……..…96
IV- Registres à décalage de type entrées parallèles / sortie série……………… ..…97
V- Registres à décalage de type entrées parallèles / sorties parallèles..….. …..…..99
VI- Registres à décalage bidirectionnel………………………………….………..100
CHAPITRE 8 : EXEMPLES D’AUTOMATISME PAR CIRCUITS
NUMERIQUES… .……………………………………………………………….102
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..108
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INTRODUCTION A L’AUTOMATISME ET AUX
CONCEPTS NUMERIQUES
A- INTRODUCTION A L’AUTOMATISME
I- Définition :
Un automatisme est un sous-ensemble de machine(s) destiné à remplacer de façon
automatisée une action ou décision habituelle et prédéfinie sans intervention de l'être
humain. Il consiste en l’étude de la commande de systèmes industriels. Les
techniques et méthodes d’automatisation sont en continuelle évolution ; elles font
appel à des technologies : électromécaniques, électronique, pneumatique,
hydraulique. Les automatismes sont présents dans tous les secteurs d’activité
(automobile, médecine, menuiserie, textile, alimentaire, …).
II- Structure d’un système automatisé
Un système automatisé est un système, qui après avoir reçu des informations fournies
par un opérateur peut décider et agir de façon autonome. Un tel système possède une
structure générale composée de trois parties fondamentales qui sont la partie contrôle,
la partie commande et la partie opérative.
Figure1 : Schéma structurel d’un système automatisé
● Le pupitre (clavier, écran, marche, arrêt, arrêt d’urgence, voyants) : l’opérateur
humain initialise et contrôle la partie commande. Aussi, il intervient
manuellement sur la partie opérative pour faire des réglages ou des dépannages.
●
La partie opérative correspond au processus physique à automatiser. Elle
comporte :
♦ Le processus : ascenseur, machine électrique, tapis roulants, pompes, etc.
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♦ Les actionneurs qui sont des éléments mécaniques : moteur électrique pour
actionner une pompe, vérin hydraulique pour actionner fermer un moule,
vérin pneumatique pour déplacer une tête de marquage.
♦ Les capteurs qui sont des éléments de détection et qui donnent des
informations à la partie commande : détecteurs de passage, capteur de niveau,
capteur de température, capteurs de position sur une vanne.
● La partie commande élabore les ordres pour les actionneurs en fonction des
informations issues des capteurs et des consignes. Cette partie commande peut
être réalisée par des circuits câblés (Circuits intégrés, relais), ou par des
dispositifs programmables (automates programmables industriels (API),
calculateurs, circuits logiques programmables (CLP), microcontrôleurs (µC)).
Elle coordonne trois types de dialogue :
♦ Dialogue avec le processus : commande des actionneurs via les préactionneurs (contacteurs et distributeurs) et acquisitions des signaux des
capteurs rendant compte de l’évolution du processus.
♦ Dialogue avec l’opérateur via le pupitre.
♦ Dialogue avec d’autres parties commandes à travers un réseau.
La partie commande attend l’information (et elle seule) qui doit entraîner l’ordre
suivant, d’où la séquence : Information – ordre – information – ordre - …….
III- Objectifs de l'automatisation
II1-1- Généralités
Les productions industrielles sont de plus en plus automatisées. Les progrès
concernent :
● L’automatisation d’opérations autrefois entièrement manuelles, par exemple les
emballages, les contrôles, etc.
● L’automatisation plus poussée d’opérations déjà partiellement automatisées, par
exemple :
♦ Le passage en automatique de machines semi-automatiques,
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♦ Le remplacement de machines rigides (ne fabriquant qu’un seul type de
produit) par des machines susceptibles d’opérer sur plusieurs variantes de
produits.
III-2- Objectifs de l’automatisation
Les objectifs poursuivis par une automatisation peuvent être assez variés. Il existe
deux catégories d’objectifs:


Les objectifs concernant la compétitivité du produit,

Les objectifs concernant l’exploitation de la machine de production.
III-2- 1- Compétitivité du produit
La compétitivité du produit final peut être définie par sa capacité à être bien vendu
sur les marchés auxquels il est destiné. Elle résulte essentiellement des résultats
obtenus sur les facteurs suivants:




Coût : matière, énergie, main d’œuvre.

Qualité : fiabilité, endurance.

Innovation : esthétique, performance, optimisation.

Disponibilité : réseau de vente, stocks, service après-vente.
L’automatisation permet d’améliorer la compétitivité du produit en influant sur:


Les coûts:
♦ En réduisant la main d'œuvre
♦ En optimisant l'utilisation de la matière et de l'énergie


La qualité:
♦ En augmentant la fiabilité et l'endurance des produits par un meilleur suivi
de la production


L’innovation:
♦ En permettant une meilleure adaptation du produit au marché par une
capacité d'évolution plus grande.


La disponibilité:
♦ En gérant les stocks d'une façon optimale
♦ Grâce à une plus grande flexibilité.
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III-2- 2- Exploitation de la machine de production
L’exploitation de la machine de production doit permettre d’assurer:



La sécurité des opérateurs,

Une maintenance rapide du système.

Réduisant les tâches présentant un danger

Intégrant la maintenance du système à la production
IV- Cahier des charges d’un automatisme
Un cahier des charges est un document fourni par l’utilisateur au concepteur, pour lui
indiquer quelles sont les caractéristiques désirées pour la réalisation d’un
automatisme. Il décrit :
● Les relations entre la partie commande et la partie opérative.
● Les conditions d’utilisation et de fonctionnement de l’automatisme.
Les spécifications techniques auxquelles doit satisfaire la partie commande d’un
système automatisé peuvent être réparties en trois groupes principaux de
représentations :
● Les représentations relevant des spécifications fonctionnelles qui correspondent
aux fonctions devant être assurées par l’automatisme. Elles caractérisent donc
les comportements que doit avoir la partie commande face aux informations
issues de la partie opérative, de l’opérateur ou d’autres parties commande.
●
Les
représentations
relevant
des
spécifications
opérationnelles
qui
correspondent aux performances globales de l’automatisme, aux contraintes de
sûreté, à l’absence de pannes dangereuses, à la facilité de maintenance, aux
modes de marche et d’arrêt ou au dialogue Homme-machine.
● Les représentations relevant des spécifications technologiques qui tiennent
compte de la technologie utilisée tant pour la partie opérative (électrique,
pneumatique, hydraulique) que pour la partie commande.
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V- Technologie de la commande des systèmes automatisés
Pour élaborer un système de commande automatisé, l’automaticien dispose de trois
techniques principales qui sont : la logique à relais, la logique électronique câblée et
la logique programmée (API, µC, CLP).
L’automatisme utilisant la technique de commande câblée est réalisé par des modules
raccordés entre eux (portes ET, OU, NON,…, fonction mémoire,…). Le
fonctionnement obtenu résulte du choix de ces modules et du câblage qui les relie.
Dans tous les cas, le système de commande obtenu est entièrement personnalisé par
sa réalisation matérielle (chaque partie de commande est conçue pour une application
donnée). Les éléments permettant de réaliser les systèmes de commande câblés sont :
- Les relais électromagnétiques qui restent intéressants pour les automatismes
très simples.
- Les modules logiques pneumatiques qui sont homogènes avec de nombreuses
machines de production équipées de vérins pneumatiques.
- Les modules électroniques spécifiques ou standards qui nécessitent des
connaissances des systèmes logiques combinatoires et séquentiels. L’étude des
fonctions permettant de réaliser ces systèmes fera l’objet de ce cours.
B- QUANTITÉS NUMÉRIQUES ET ANALOGIQUES
- Une quantité analogique possède des valeurs continues, alors qu'une quantité
numérique renferme une série de valeurs discrètes. La plupart des paramètres que l'on
peut mesurer quantitativement se présentent dans la nature sous une forme
analogique. La température de l'air, par exemple, varie selon une échelle de valeurs
continues. La température ne change pas instantanément de 23° à 24° ; elle prend
toute une infinité des valeurs situées entre les deux. Si l'on trace le graphique de
température d'une journée d'été type, nous obtenons une courbe uniforme et continue
comme celle illustrée à la figure 2. Le temps, la pression atmosphérique, la distance
et le son constituent d'autres exemples de quantités analogiques.
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Figure 2 : Graphique d'une quantité analogique (température en fonction du temps)
Plutôt que d'en tracer le graphique sur une base continue, supposons que nous
prenions une lecture de la température toutes les heures. Nous obtiendrions des
valeurs échantillonnées représentant la température en différents points discrets dans
le temps, à chaque heure, durant une période de 24 heures (cf. figure 3). Nous aurions
alors converti une quantité analogique sous une forme pouvant ensuite être
numérisée, en remplaçant chaque valeur échantillonnée par un code numérique qui
consiste d'une série de 1 et de 0. Il est important de constater que la figure 3 n'est pas
une représentation numérique de la quantité analogique.
Figure 3 : Valeurs échantillonnées de la quantité analogique de la figure 2
- Avantage du numérique : Le numérique possède certains avantages sur
l'analogique dans les applications électroniques. On peut traiter et transmettre des
données numériques avec une efficacité et une fiabilité supérieures aux données
analogiques. Les données numériques sont également avantagées lorsqu'il est
question de les stocker. La conversion de musique sous forme numérique, par
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exemple, permet un stockage plus compact et une reproduction plus précise et plus
claire que sous forme analogique. Le bruit, produit par des fluctuations de tension
non désirées, affecte peu les données numériques comparativement aux signaux
analogiques.
Système électronique analogique :

Exemple 1 : Système de sonorisation
Un système de sonorisation, utilisé pour amplifier le son et le transmettre à un vaste
auditoire, est un exemple d'application d'électronique analogique. Le diagramme
d'ensemble de la figure 4 illustre que les ondes sonores, retrouvées dans la nature
sous forme analogique, sont recueillies par un microphone et converties en un signal
de faible tension appelé signal audio. Cette tension varie continuellement alors que
l'intensité et la fréquence du son changent à l'entrée de l'amplificateur linéaire. La
sortie, une reproduction augmentée de la tension d'entrée, est dirigée vers le(s) hautparleur(s). Le haut-parleur transforme le signal audio amplifié en ondes sonores
d'intensité largement supérieure à celles captées par le microphone.
Figure 4 : Système électronique analogique

Exemple 2 : Schéma équivalent de Thevenin
Figure 5 : Chaîne de traitement analogique
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Système utilisant le numérique et l'analogique :

Exemple 1 : Lecteur de disque compact
Le lecteur de disque compact (CD) est un exemple de système dans lequel on utilise à
la fois des circuits numériques et analogiques. Le diagramme simplifié de la figure 6
illustre son principe de base. La musique est stockée sous forme numérique sur le
disque compact.
Figure 6 : Système utilisant le numérique et l'analogique
Un système optique à diode laser capte les données numériques à partir du disque en
rotation pour les transférer vers le convertisseur numérique-analogique (CNA). Le
CNA transforme les données numériques en un signal analogique, c'est-à-dire une
reproduction électrique de la musique d'origine. Ce signal est amplifié et dirigé vers
le haut- parleur. Un procédé inverse, impliquant l'utilisation d'un convertisseur
analogique- numérique (CAN), est employé pour enregistrer la musique sur le disque
compact.

Exemple 2 : Téléphonie mobile (GSM)
L’électronique numérique implique des circuits et des systèmes dans lesquels il
n’existe que deux états ou niveaux de tension possibles : Haut et Bas. Il est également
possible de représenter ceux-ci par des niveaux de courant, des interrupteurs ouverts
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ou fermés, ou des ampoules allumées ou éteintes. En utilisant des combinaisons de
ces états, appelées codes, on peut représenter des nombres, symboles, caractères
d’alphabet et autres types d’information. Le système de numération à deux états
s’appelle le binaire ; ses deux chiffres sont le 0 et le 1.
C- PRINCIPALES CATEGORIES DE SYSTEMES AUTOMATISES 1Systèmes automatisés combinatoires : à une combinaison des entrées correspond
une seule combinaison des sorties (logique combinatoire). Ces systèmes n'utilisent
aucun mécanisme de mémorisation ; ils n'ont pas de mémoire. Les outils utilisés pour
les concevoir sont l'algèbre de Boole, les tables de vérité, les tableaux de Karnaugh
(voir chapitres de la partie 1).
2- Systèmes logiques séquentiels : le déroulement s'effectue étape par étape,
séquence par séquence. Pour ces systèmes, à une situation des entrées peuvent
correspondre plusieurs situations de sortie. La sélection d'une sortie ou d'une autre
dépend de la situation antérieure du dispositif (étape précédente). Les mécanismes de
mémorisation, ou mémoires, sont à la base de la logique séquentielle (voir chapitres
de la partie 2).
3- Systèmes asservis : dans ces systèmes, on désire que la sortie suive avec précision
les variations de l'entrée et ceci avec un temps de réponse réduit (cette partie ne fera
pas l’objet de notre cours).
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SYSTEMES DE NUMERATION –
ARITHMETIQUE BINAIRE -CODES
I- Systèmes de numération
Le système de numération binaire est le plus important de ceux utilisés dans les
circuits numériques, bien qu'il ne faille pas pour autant négliger l'importance
d'autres systèmes. Le système décimal revêt de l'importance en raison de son
acceptation universelle pour représenter les grandeurs du monde courant. De ce
fait, il faudra parfois que des valeurs décimales soient converties en valeurs
binaires avant d'être introduites dans le circuit numérique. Par exemple, lorsque
vous composez un nombre décimal sur votre calculatrice (ou sur le clavier de
votre ordinateur), les circuits internes convertissent ce nombre décimal en une
valeur binaire.
De même, il y aura des situations où des valeurs binaires données par un circuit
numérique devront être converties en valeurs décimales pour qu'on puisse les
lire. Par exemple, votre calculatrice (ou votre ordinateur) calcule la réponse à un
problème au moyen du système binaire puis convertit ces réponses en des
valeurs décimales avant de les afficher.
I-1- Système décimal
Le système décimal comprend 10 nombres ou symboles qui sont 0, 1, 2, 3,4, 5,
6, 7, 8, 9 ; en utilisant ces symboles comme chiffres dans un nombre, on parvient
à exprimer n’importe quelle grandeur. Le système décimal, appelé aussi système
à base 10, s’est imposé tout naturellement à l’homme puisque ce dernier possède
dix doigts.
Le système décimal est dit à poids positionnels, en ce sens que la valeur d’un
chiffre dépend de sa position (rang) dans le nombre. Par exemple, le nombre
3
2
1
0
3567 est le résultat de la somme 3. 10 + 5. 10 + 6. 10 + 7. 10 alors le nombre
3567 est écrit dans le système de numération décimal ou encore système à base
10.
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D’une façon générale, dans un système de numération à base b, un nombre N de
base b sera décomposable en fonction des puissances entières de b tel que :
i n
i
Nb  aib
i0
où a i est un chiffre tel que 0  ai  b 1, les i sont des entiers positifs et n est
l’exposant de b du chiffre de poids fort. Les bi sont appelés poids ou rang et
indique la grandeur de la quantité représentée.
3
2
1
0
Exemple : (3567)10  310  5 10  6 10  7 10
On note que le chiffre 3 est celui qui a le poids le plus élevé (MSB) et le chiffre
7 a le poids le plus faible (LSB).
I-2- Système binaire
Le système de numération binaire n’est qu’une autre façon de représenter les
quantités. A première vue, ce système semble plus complexe que le décimal ; il
est pourtant plus simple puisqu’il ne possède que deux chiffres. Le binaire est
donc un système à base de 2 dont les deux chiffres binaires, ou bits, sont le 1 et
le 0.
La position du 1 ou du 0 dans un nombre binaire indique son poids positionnel
et détermine sa valeur dans le nombre, tout comme nous l’avons vu pour le
système décimal. Dans un nombre binaire, les poids positionnels correspondent
à des puissances de deux.
Exemple : (1101,011)2  1 23 1 22  0  21 1 20  0  21 1 22 1 23 ;
avec 23 le poids le plus fort et 23 le poids le plus faible.
Ils existent deux autres systèmes de numération très répandus dans les circuits
numériques. II s'agit des systèmes de numération octal (base de 8) et
hexadécimal (base de 16) qui servent tous les deux au même but, soit celui de
constituer un outil efficace pour représenter de gros nombres binaires. Comme
nous le verrons, ces systèmes de numération ont l'avantage d'exprimer les
nombres de façon que leur conversion en binaire, et vice versa, soit très facile.
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Pour chacun des systèmes décimal, binaire, octal et hexadécimal, l’ensemble des
symboles possibles est :
* {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9} pour le décimal,
* {0, 1} pour le binaire,
* {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7} pour l’octal,
* {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F} pour l’hexadécimal.
Dans un système numérique, il peut arriver que trois ou quatre de ces systèmes
de numération cohabitent, d’où l’importance de pouvoir convertir un système
dans un autre.
II- Changement de base
II-1- Nombres entiers positifs
 Conversion d’un nombre de base décimale en un nombre de base b
quelconque
La méthode la plus simple de conversion d’un nombre entier décimal en un
nombre de base b est celle de la division par la base b répétée. Par exemple,
pour convertir le nombre décimal N dans la base b, on commence par diviser N
par b. Chaque nouveau quotient est ensuite divisé par b jusqu’à ce que le
quotient soit 0. Les restes générés par chacune des divisions forment le nombre
N dans la base b. Le premier reste produit devient le bit de poids le plus faible
(LSB) du nombre N dans la base b, alors que le dernier reste produit devient le
bit de poids le plus fort (MSB).
Exemple :
* Convertissez le nombre (45)10 en son équivalent binaire.
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* Convertissez le nombre (214)10 en son équivalent
hexadécimal. 214 16
6
13
16
13
0
(214)10 = (D6)16
 Conversion d’un nombre de base b quelconque en décimal
Tout nombre écrit dans une base b quelconque peut être transformé en son
équivalent décimal simplement en additionnant les termes obtenus du produit de
chaque chiffre par son poids positionnel.
Exemple :
* Convertissez le nombre (11011)2 en son équivalent décimal.
4
3
2
1
(11011)2 = 1× 2 + 1× 2 + 0 ×2 + 1× 2 + 1× 2
0
(11011)2 = (27)10
* Convertissez le nombre (377)8 en son équivalent décimal.
2
1
(377)8 = 3 × 8 + 7 × 8 + 7 × 8
0
(377)8 = (255)10
 Conversion octal–binaire et binaire–octal
La conversion octal – binaire s’effectue en transformant chaque chiffre du
nombre octal en son équivalent binaire de trois bits. L’opération inverse consiste
à faire avec le nombre binaire des groupes de trois bits en partant du bit de poids
le plus faible, puis de convertir ces triplets en leur équivalent octal ; au besoin on
ajoute des zéros à gauche du bit de poids le plus fort pour obtenir un nombre
juste de triplets.
* Convertissez (376)8 en binaire.
3
11
7
6
Chiffre décimaux
111 110 Equivalent binaire
(376)8 = (011111110)2
* Convertissez (1101110011)2 en octal.
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(1101110011)2 = (1563)8
 Conversion hexadécimal – binaire et binaire - hexadécimal
La conversion hexadécimal – binaire s’effectue en transformant chaque chiffre
du nombre hexadécimal en son équivalent binaire de quatre chiffres. L’opération
inverse consiste à faire avec le nombre binaire des groupes de quatre bits en
partant du chiffre de poids le plus faible, puis on substitue à chaque groupe son
chiffre hexadécimal équivalent ; au besoin on ajoute des zéros à gauche pour
obtenir un dernier groupe de 4 bits.
Exemple :
* Convertissez (376)16 en binaire.
3
7
6
0011 0111 0110
Chiffre hexadécimal
Equivalent binaire
(376)16 = (001101110110)2
* Convertissez (11101110011)2 en hexadécimal.
0111 0111 0011
7
7
3
Nombre binaire
Equivalent hexadécimal
(11101110011)2 = (773)16
II-2- Nombres fractionnaires
Exemple : Convertissez le nombre décimal 24,3125 en binaire.
Pour convertir la fraction décimale 0,3125 en binaire, on commence par
multiplier 0,3125 par 2. Nous multiplions ensuite la partie fractionnaires de
chaque nouveau produit ainsi crée par 2, jusqu’à ce que le produit fractionnaire
soit 0 ou que le nombre de décimales désiré soit atteint. Les parties entières
générées par les multiplications, forment le nombre binaire. La première retenue
produite devient le MSB et la dernière retenue devient le LSB.
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Partie entière
0,3125 × 2 = 0,625
0
0,625 × 2 = 1,25
1
0,25 × 2 = 0,50
0
0,50 × 2 = 1,00
1
MSB
LSB
L’équivalent binaire de (24)10 est (11000)2
L’équivalent binaire de (24,3125)10 est (11000, 0101)2
III- Nombres à virgule flottante
Il faut beaucoup de bits pour représenter des nombres entiers de très grande
valeur. Un autre problème surgit lorsqu’il faut représenter des nombres
possédant une partie entière et une partie fractionnaire, comme 23,5618. Le
système des nombres à virgule flottante, qui repose sur le principe de notation
scientifique, permet de représenter des nombres de très grande ou de très petite
valeur et/ou des nombres possédant une partie entier et une partie fractionnaire
sans augmenter le nombre de bits.
Un nombre à virgule flottante, également appelé nombre réel, comprend deux
parties et un signe. La mantisse est la partie qui représente la grandeur du
nombre à virgule flottante. L’exposant est la partie qui désigne la quantité de
rangs avec laquelle la virgule décimale ou binaire est décalée. Exemple : Soit le
nombre entier décimal 241506800.
La mantisse est 0,2415068 et l’exposant est 9. Un entier exprimé en nombre à
virgule flottante doit être normalisé, en ce sens qu’il faut déplacer la virgule
décimale à la gauche de tous les chiffres afin que la mantisse devienne un
nombre fractionnaire. L’exposant devient alors une puissance de 10. De cette
façon, le nombre à virgule flottante s’écrit :
0,2415068 × 10
9
Pour les nombres à virgule flottante binaires, le format est défini par la norme
ANSI/IEEE 754-1985 selon trois notations : précision simple, précision double
et précision étendue. Leur format est fondamentalement identique, à l’exception
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du nombre de bits. Les nombres à virgule flottante de précision simple
possèdent 32 bits, ceux de précision double ont 64 bits, alors que les nombres de
précision étendue comportent 80 bits.
Nombres binaires à virgule flottante de précision simple :
Dans la notation du standard de précision simple pour les nombres binaires, le
bit de signe (S) est celui situé le plus à gauche, l’exposant (E) inclut les 8 bits
suivants et la mantisse ou partie fractionnaire (F) comprend les 23 bits de droite,
tel qu’illustré ci-dessous.
S
Exposant (E)
1 bit
8 bits
Mantisse (fraction, F)
23 bits
La virgule binaire de la mantisse ou partie fractionnaire se retrouve à la gauche
des 23 bits. En réalité, la mantisse comporte 24 bits puisque le bit de poids le
plus fort de tout nombre binaire est toujours un 1. Par conséquent, il est de
convention que ce 1 occupe cet endroit bien qu’il ne figure pas dans la position
des bits qui nous intéressent.
Les 8 bits de l’exposant représentent un exposant polarisé, obtenu en
additionnant 127 à l’exposant réel. Le but de cette polarisation est de permettre
la représentation de nombres de très grande ou de très petite taille sans recourir à
un bit de signe séparé pour les exposants. L’exposant polarisé offre une échelle
de valeurs comprises entre -126 et +128 pour l’exposant réel.
Exemple : Soit le nombre binaire 1011010010001
Exprimons d’abord ce nombre en le normalisant. Nous obtenons 1 suivi d’un
nombre fractionnaire binaire en déplaçant la virgule binaire de 12 rangs vers la
gauche et le multipliant ensuite par la puissance de 2 appropriée.
1011010010001 = 1,011010010001 × 2
12
Puisqu’il s’agit d’un nombre positif, le bit de signe (S) est 0. L’exposant polarisé
de l’exposant réel 12, s’obtient en ajoutant 127 (12 + 127 = 139). L’exposant
polarisé (E) est donc représenté par le nombre binaire 10001011. La mantisse est
la partie fractionnaire (F) du nombre binaire 0,011010010001 dans cet exemple.
20
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Comme il y a toujours un 1 à la gauche de la virgule binaire dans l’expression
de puissance de 2, il n’est pas inclus dans la mantisse. Le nombre à virgule
flottante complet est donc :
S
E
0
F
10001011 01101001000100000000000
Pour déterminer la valeur d’un nombre binaire déjà écrit en notation à virgule
flottante, on utilise l’approche générale exprimée dans la formule suivante :
S
Nombre = (-1) (1+F)(2
E - 127
)
Exemple :
1
10010001 10001110001000000000000
1
Nombre = (-1) (1,10001110001) (2
145 - 127
) = - 1100011100010000000
V- Arithmétique binaire
IV- 1- Addition binaire
L’addition binaire s’effectue avec les mêmes règles qui s’appliquent à l’addition
des nombres décimaux. Cependant, il n’y a que quatre cas qui peuvent survenir
lorsqu’on additionne deux chiffres binaires et cela quel que soit le rang (cf. table
1). On commence par additionner les bits correspondant au plus petits poids, les
1 de retenue sont considérés comme des nouveaux bits et additionnés avec ceux
de la colonne de poids juste supérieur.
Table 1 :
A
B
Somme
Retenue
0
0
1
1
0
1
0
1
0
1
1
0
0
0
0
1
21
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Exemple : Effectuer la somme de (11,011)2 et
(10,110)2 11,011
+ 10,110
110,001
IV- 2- Ecriture des nombres signés
Comme les calculateurs numériques traitent aussi bien les nombres négatifs que
les nombres positifs, une certaine convention est adoptée pour représenter le
signe du nombre (+ ou -). Généralement, un autre bit appelé bit de signe est
ajouté au nombre. La convention la plus courante consiste à attribuer au nombre
positif le bit de signe 0 et au nombre négatif le bit de signe 1. Le nombre est
donc stocké en mémoire en deux parties dont l’une est réservée à la valeur
absolue du nombre en binaire et l’autre, placée à gauche, au bit de signe.
Exemple :
Nombre décimal +25 exprimé en un nombre binaire signé de 8 bits avec la
notation signe-grandeur.
Le nombre décimal -25 s’exprime comme suit :
Pour une machine, par exemple, qui travaille sur 4 bits, elle peut représenter
4
16=2 nombres différents. Deux possibilités s'offrent:
• Les 16 nombres seront considérés comme des entiers non signés. On aura donc
16 nombres positifs allant de 0 à 15.
• Les 16 nombres seront considérés comme des nombres signés. On aura donc 8
nombres positifs allant de 0 à 7 et 8 nombres négatifs allant de -8 à -1.
22
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n
Machine n bits ≡ 2 Nombres différents
Nombres non signés
Nombres signés
n
2 Nombres
n
0→2 -1
2n-1 Négatifs
2n-1 Positifs
-1 → - 2n-1
0 → 2n-1 - 1
Bien que cette notation signe-grandeur soit directe, les calculateurs numériques
n’y ont généralement pas recours, en raison de la complexité des circuits qui
matérialisent cette notation d’où l’utilisation dans ces machines de la notation en
complément à 2 pour représenter les nombres signés.
IV- 3- Notation en complément à 1
Le complément à 1 d’un nombre binaire s’obtient en changeant chaque 0 par 1
et chaque 1 par 0. Autrement dit, en complémentant chaque bit du nombre.
Exemple :
1 0 1 1 0 0 1 0
Nombre binaire
0 1 0 0 1 1 0 1
Complément à 1
IV-4- Notation en complément à 2
Le complément à 2 d’un nombre binaire s’obtient en prenant le complément à 1
de ce nombre et en ajoutant 1 au bit de son rang de poids le plus faible. Exemple
:
10110010
Nombre binaire
01001101
Complément à 1
+
Addition de 1
1
01001110
Grâce à la notation en complément à 2, les opérations de soustraction deviennent
des opérations d’addition, c’est le cas dans les calculateurs numériques puisqu’
avec les mêmes circuits s’effectuent des soustractions et des additions.
23
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IV-5- Addition en utilisant le complément à 2
On va considérer un circuit additionneur à deux entrées sur lesquelles sont
disponibles deux mots de quatre bits.
er
1 cas : deux nombres positifs.
L’addition de deux nombres positifs est immédiate.
Exemple :
2
ème
6
0.0110
+3
+ 0.0011
9
0.1001
cas : nombre positif et nombre négatif plus petit.
On complémente à 2 le nombre négatif et on effectue la somme des deux
nombres en ajoutant la retenue de la somme des bits de poids le plus fort aux
bits de signe. La retenue de la somme de ces derniers est ignorée.
Exemple :
9
0.1001
-3
+ 1.1101
6
1 0.0110
Complément à 2 de 0011
La retenue est à rejetée
3
ème
cas : nombre positif et nombre négatif plus grand
On effectue l’opération de la même manière que dans le deuxième cas,
seulement que le résultat sera négatif. Alors pour avoir le résultat final, on
procède à la complémentation à 2 du résultat de l’addition codée.
Exemple :
3
0.0011
-7
+ 1.1001
-4
1.1100
Complément à 2 de 0111
Le résultat final de l’opération d’addition est le complément à 2 de 1.1100 qui
est 1.0100
24
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4
ème
cas : les deux nombres sont négatifs
C’est le même cas que précédemment, le résultat de la somme codée sera négatif
d’où sa complémentation à 2 pour avoir le résultat final.
Exemple :
-3
1.1101
Complément à 2 de 0011
-7
+ 1.1001
Complément à 2 de 0111
-10
1.0110
Le résultat final de l’opération d’addition codée est le complément à 2 de 1.0110
qui est 1.1010
Dans chacun des exemples d’addition et de soustraction que l’on vient d’étudier,
les nombres que l’on a additionnés étaient constitués à la fois d’un bit de signe et
de 4 bits de grandeur. Les réponses aussi comportaient un bit de signe et 4 bits
de grandeur. Toute retenue faite sur le bit de sixième rang était rejetée. De
même, il faut que le résultat de l’opération reste inférieur strictement à (16) 10
pour ne pas avoir un dépassement de capacité.
9
0.1001
+ 80.1000
1.0001
bit de signe
Le bit de signe de la réponse est celui d’un nombre négatif, ce qui est
manifestement une erreur. La réponse devrait être +17. Etant donné que la
grandeur est 17, il faut plus de 4 bits pour l’exprimer, et il y a donc un
dépassement sur le rang du bit de signe.
V- Les principaux codes
Les circuits numériques fonctionnent avec des nombres binaires exprimés sous
une forme ou sous une autre durant leurs opérations internes, malgré que le
monde extérieur soit un monde décimal. Cela implique qu’il faut effectuer
25
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fréquemment des conversions entre les systèmes binaire et décimal. On peut
avoir plusieurs combinaisons de bits 0 et 1 pour une même valeur décimale dont
chaque combinaison correspond à un code.
V-1- Code binaire pur
Quand on fait correspondre à un nombre décimal son équivalent binaire, on dit
qu’on a fait un codage binaire pur.
Nombre
Code binaire
décimal
8
4
2
Nombre
Code binaire
1 décimal
8
4
2
1
0
0
0
0
0
8
1
0
0
0
1
0
0
0
1
9
1
0
0
1
2
0
0
1
0
10
1
0
1
0
3
0
0
1
1
11
1
0
1
1
4
0
1
0
0
12
1
1
0
0
5
0
1
0
1
13
1
1
0
1
6
0
1
1
0
14
1
1
1
0
7
0
1
1
1
15
1
1
1
1
V-2- Code binaire décimal (DCB)
V-2-1- Généralités
Pour réaliser ces codes, il faut 10 combinaisons différentes de bits 0 et 1 afin de
pouvoir réaliser les 10 symboles du système décimal.
1 seul bit permet 2 combinaisons : 0 ou 1
2 bits permettent 4 combinaisons : 00, 01, 10, 11
4 bits permettent 16 combinaisons : 0000, 0001,…..,1111
La réalisation de 10 combinaisons implique donc l’emploi d’au moins 4 bits et il
va donc falloir faire un choix de 10 combinaisons parmi les 16 possibles.
Le choix parmi tous les codes possibles est effectué en fonction d’un certain
nombre de critères.
 Conditions de poids : codes pondérés
Le code du nombre N est pondéré si on a :
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N  x4p4  x3p3  x2p2  x1p1
* p1  1pour représenter le 1 décimal dans le code.
* p1  p2  p3  p4  9 pour représenter le 9 décimal dans le code.
 Conditions de complément : codes auto-complémentaires
Un code est auto-complémentaire si le complément à 9 d’un chiffre décimal est
obtenu en échangeant 0 et 1 dans la représentation binaire. Pour qu’un code soit
auto-complémentaire, il faut que tout chiffre et son complément à 9 aient leur
représentation symétrique par rapport au milieu de la liste des représentations.
V-2-2- Principaux codes binaires décimaux
♦ Code décimal binaire : DCB ou 8.4.2.1
C’est un code pondéré de poids 8, 4, 2, 1, il se présente sous la forme suivante :
Nombre
8
4
2
1
0
0
0
0
0
1
0
0
0
1
2
0
0
1
0
3
0
0
1
1
4
0
1
0
0
5
0
1
0
1
6
0
1
1
0
7
0
1
1
1
8
1
0
0
0
9
1
0
0
1
Dans ce code chaque chiffre du nombre décimal doit être codé séparément par
un groupe de 4 bits.
Exemple : 2571 s’écrit dans ce code :
0010
Exemple d’opération arithmétique dans ce code :
27
0101 0111 0001
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Exemple 1 : 47 + 35 = 82
0100 0111
+ 0011 0101
0111 1100
+ 1 0110
1000 0010
On rencontre ici un mot codé qui ne correspond pas à une valeur connue ; il
s’agit des six représentations codées de 4 bits interdites ou non valides. Cette
représentation est apparue parce qu’on a additionné deux chiffres dont la somme
dépasse 9. Pour résoudre ce problème, on ajoute (6)10 = (0110)2 à ce mot codé
inconnu afin de prendre en considération le fait qu’on saute six représentations
codées non valides. Si un report est produit, il sera ajouté à la somme DCB des
chiffres du rang suivant.
Exemple 2 : 95 + 83 = 178
1001 0101
+ 1000 0011
1
0001 1000
+ 0110
0001 0111 1000
Dans le cas où l’addition de deux chiffres donne un report (celui-ci est
additionné avec le chiffre de rang immédiatement à gauche), on ajoute une
correction de (0110)2 au résultat de la somme.
♦ Code majoré de trois (DCB+3)
Le code majoré de trois d’un nombre décimal se trouve de la même manière que
le code DCB, sauf qu’on ajoute trois à chaque chiffre décimal avant d’opérer la
conversion.
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Nombre
8
4
2
Nombre
1
décimal
8
4
2
1
décimal
0
0
0
1
1
5
1
0
0
0
1
0
1
0
0
6
1
0
0
1
2
0
1
0
1
7
1
0
1
0
3
0
1
1
0
8
1
0
1
1
4
0
1
1
1
9
1
1
0
0
On remarque que ce code est auto-complémentaire à 9, donc symétrique. On
l’obtient en éliminant des 16 premières combinaisons du système binaire naturel
les trois premières et les trois dernières.
Exemple d’opération arithmétique dans ce code :
Exemple 1 : avec retenue
8
1011
+6
+ 1001
14
0001 0100
+ 0011 0011
0100 0111
Dans une addition en DCB+3, si on a une retenue on ajoute le chiffre 3 codé en
binaire au résultat de l’addition.
Exemple 2 : sans retenue
5
+3
8
1000
+ 0110
1110
+1101
Complément à 2 de 0011
11011
La retenue finale est un débordement à éliminer
Dans ce cas où on n’a pas de retenue, on retranche le chiffre 3 au résultat de la
somme, c'est-à-dire qu’on ajoute le complément à 2 du chiffre 3. La retenue de
la somme est à rejeter.
29
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♦ Code décimal binaire Aiken (DCBA)
C’est un code pondéré de poids 2 ,4 , 2 ,1 et aussi auto-complémentaire à 9.
Nombre
2
4
2
1
Nombre
2
4
2
1
0
0
0
0
0
5
1
0
1
1
1
0
0
0
1
6
1
1
0
0
2
0
0
1
0
7
1
1
0
1
3
0
0
1
1
8
1
1
1
0
4
0
1
0
0
9
1
1
1
1
V-3- Code Gray
Le code gray est un code non pondéré et ne convient pas aux calculs
arithmétiques, en ce sens qu’il n’y a pas de poids spécifiques qui correspondent
aux positions des bits. Ce code est caractérisé par le fait qu’en passant d’une
combinaison à la suivante un seul bit change de valeur, ce qui minimise les
erreurs lors du codage. Comme par exemple les codeurs à positionnement
rotatif, où la prédisposition aux erreurs augmente selon la quantité de bits
changés entre deux nombres consécutifs d’une séquence.
Le tableau suivant énumère le code gray de 4 bits pour les nombres décimaux de
0 à 15.
Nombre
Code Gray
Nombre
Code Gray
0
0
0
0
0
8
1
1
0
0
1
0
0
0
1
9
1
1
0
1
2
0
0
1
1
10
1
1
1
1
3
0
0
1
0
11
1
1
1
0
4
0
1
1
0
12
1
0
1
0
5
0
1
1
1
13
1
0
1
1
6
0
1
0
1
14
1
0
0
1
7
0
1
0
0
15
1
0
0
0
30
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 Conversion binaire-code gray
Pour effectuer la conversion d’un nombre binaire en code gray, on procède selon
les règles suivantes :
1- le bit de poids le plus fort du code gray, situé à l’extrême gauche, est le
même que le MSB correspondant au nombre binaire.
2- En vous déplaçant de gauche à droite, additionnez chaque paire de bits
adjacente du code binaire pour obtenir le bit suivant du code gray. Rejetez
les retenues.
Exemple :
1
0
1
1
0
Binaire
1
1
1
0
1
Code Gray
 Conversion code gray-binaire
Pour effectuer la conversion d’un nombre codé en gray en code binaire, on
procède selon les règles suivantes :
1- Le bit de poids le plus fort du code binaire, situé à l’extrême gauche, est
identique au bit correspondant au code gray.
2- Additionnez chaque nouveau bit de code binaire crée au bit
de code gray adjacent suivant (situé immédiatement à droite) en
rejetant les retenues.
Exemple :
1
1
0
1
1
Code Gray
1
0
0
1
0
Binaire
V-4- Détection d’erreur au moyen de la méthode de parité
Un grand nombre de système utilisent un bit de parité pour la détection
d’erreurs. Tout groupe de bits comporte un nombre pair ou impair de bit 1. Un
bit de parité est associé à un groupe de bits pour que le nombre total de 1 dans
un groupe soit toujours pair ou toujours impair. Un bit de parité paire donne un
total de 1 pair et un bit de parité impaire donne un total de 1 impair.
Un système donné fonctionne avec une parité paire ou une parité impaire, il ne
peut pas utiliser les deux. Par exemple, dans un système fonctionnant avec une
31
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parité paire, chaque groupe de bits reçu est contrôlé pour s’assurer que le total
de 1 dans ce groupe correspond à un nombre pair. Si ce nombre est impair, une
erreur s’est produite.
Le tableau suivant illustre comment les bits de parité sont associés aux nombres
codés en DCB pour les parités paire et impaire.
Parité paire
Bit de parité
Parité impaire
DCB
Bit de parité
DCB
0
0000
1
0000
1
0001
0
0001
1
0010
0
0010
0
0011
1
0011
1
0100
0
0100
0
0101
1
0101
0
0110
1
0110
1
0111
0
0111
1
1000
0
1000
0
1001
1
1001
V-5- Code ASCII : American standard code for Information Interchange
C’est un code alphanumérique universel utilisé dans la plupart des ordinateurs.
Ce code comprend 128 caractères et symboles représentés par un code binaire de
7 bits. En réalité, il s’agit d’un code à 8 bits dont le MSB est toujours égal à 0.
Ce code de 8 bits correspond aux nombres hexadécimaux de 00 à 7F. Le code
ASCII sert à coder l’information alphanumérique transmise entre un ordinateur
et ses périphériques d’entrée/sorties comme les écrans de visualisation ou les
imprimantes. Un ordinateur recourt aussi à ce code pour stocker les informations
envoyées par l’opérateur depuis son clavier.
32
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ELEMENTS D’ALGEBRE DE BOOLE
Un processeur est composé de transistors permettant de réaliser des fonctions sur
des signaux numériques. Ces transistors, assemblés entre eux forment des
composants permettant de réaliser des fonctions très simples. A partir de ces
composants il est possible de créer des circuits réalisant des opérations très
complexes. L'algèbre de Boole (du nom du mathématicien anglais Georges
Boole 1815 - 1864) est un moyen d'arriver à créer de tels circuits.
L'algèbre de Boole est une algèbre se proposant de traduire des signaux en
expressions mathématiques. Pour cela, on définit chaque signal élémentaire par
des variables logiques et leur traitement par des fonctions logiques. Des
méthodes (table de vérité) permettent de définir les opérations que l'on désire
réaliser, et à transcrire le résultat en une expression algébrique. Grâce à des
règles appelées lois de composition, ces expressions peuvent être simplifiées.
Cela va permettre de représenter grâce à des symboles un circuit logique, c'est-àdire un circuit qui schématise l'agencement des composants de base (au niveau
logique) sans se préoccuper de la réalisation au moyen de transistors (niveau
physique).
I- Règles générales de l’algèbre de Boole
I- 1- Postulats de l’algèbre de Boole
Une algèbre de Boole est un ensemble quelconque d’éléments E, à valeurs dans
l’ensemble {0, 1}, sur lequel on a défini :


 Une relation d’équivalence (égalité = )
 Deux lois de composition interne :
- l’addition ou somme logique ( +, OU )
- la multiplication ou produit logique ( . , ET )
 Une loi de complémentation, telle que :
pour tout élément a de E, il existe un complément noté a , on a 0 1 , 1  0 .
33
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I- 2- Axiomes de l’algèbre de Boole
 Commutativité
 a, b  E
abba
(1)
a.b  b.a
(1’)
 Associativité
 a, b, c  E
(a  b)  c  a  (b  c)
(a.b).c  a.(b.c)
(2)
(2’)
 Double distributivité
 a, b, c  E
a.(b  c)  a .b  a .c
a  (b.c)  (a  b).(a  c)
(3)
(3’)
 Pour chacune des deux opérations, il existe un élément neutre tel que :
 a E
a  0 a
(4)
a .1  a
(4’)
 Chaque élément admet un inverse ou complémentaire tel que :
 aE
a a  1
(5)
a.a  0
(5’)
I- 3- Conséquences directes des axiomes
 Idempotence
 a  E
 a 1 1 ,


aaa
(6)
a.a  a
(6’)
a .0  0
(7)
 L’élément neutre 1 et l’élément neutre 0 sont uniques.
 Loi d’absorption :
- Dans une somme booléenne, un terme absorbe ses multiples.
- Dans un produit booléen, un facteur absorbe tous les facteurs
composés de sommes qui le contiennent.
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 a, b  Ea b.a  a
a .b  a  a
(8)
(8’)
II – Les fonctions
logiques II- 1- Définition
On appelle « fonction logique » une entité acceptant plusieurs valeurs logiques
en entrée et dont la sortie (il peut y en avoir plusieurs) peut avoir deux états
possibles : 0 ou 1.
En réalité ces fonctions sont assurées par des composants électroniques
admettant des signaux électriques en entrée, et restituant un signal en sortie. Les
signaux électroniques peuvent prendre une valeur de l'ordre de 5 Volts (c'est
l'ordre de grandeur général) que l'on représente par un 1, ou 0 V que l'on
représente par un 0.
Exemple :
L=f(K1, K2)
L=1 si K1=1 et K2=1
Pour réaliser toutes les fonctions logiques, on a besoin de trois fonctions
logiques de base : négation, intersection et la réunion.
Ces fonctions sont représentées par des schémas appelés logigrammes. Ils sont
représentés soient par :
- Les symboles européens actuels (norme CEI : commission
d’électronique internationale)
- Anciens symboles américains (norme MIL)
- Symboles DIN (Deutch Industrie Normes)
II- 2- Table de vérité
L’ensemble des valeurs prises par une fonction logique pour toutes les
combinaisons possibles de ses variables est rangé dans un tableau, appelé table
35
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de vérité, comportant autant de colonne que de nombre de variables, plus une
colonne pour ranger les valeurs de la fonction, et autant de ligne qu’il est
possible de faire des combinaisons différentes avec les variables. Exemple :
Somme logique
a
B
S=a+b
S
0
0
0
1
0
1
1
0
1
0
1
0
1
1
1
0
Cette table peut être traduite par une expression algébrique :
Sababab
Ceci traduit bien que S = 1 pour l’une ou l’autre des trois combinaisons et que S
= 0 pour la combinaison restante.
II- 3- Théorème de De Morgan
Il peut être intéressant, connaissant l’expression d’une fonction booléenne, de
trouver celle de la fonction complémentaire : ce que permet le théorème de De
Morgan.
Théorème :
Nous obtenons l’expression de la fonction complémentaire d’une fonction F, en
complémentant les variables dans l’expression de F et en intervertissant les
signes « . » et « + ».
Ainsi : F  a  b  F  a  b
FabFab
Dans le cas général de n variables :
n
a i
i1
n
n
a i
i1
n
a
 i
a i
i1
i1
36
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Remarque :
Concernant la recherche de l’expression d’une fonction à partir du tableau de
vérité de celle-ci. Reprenons l’exemple de la fonction S = a + b
Lorsque la fonction comporte un plus grand nombre de 1 que de 0, il peut être
plus simple de passer par l’intermédiaire de la fonction complémentaire.
Ainsi, pour éviter d’avoir à effectuer la simplification de S, nous pouvons écrire
la fonction complémentaire S puis l’inverser en appliquant le théorème de De
Morgan.
Soit : S  a b
Puis : S  S  a  b
II- 4- Formes canoniques
Toute fonction F de n variables prend l’état 1 pour certaines combinaisons des
états de ces variables. Cette fonction peut être représentée dans E par un sousensemble F, union des sous-ensembles élémentaires correspondants chacun à
une combinaison donnant la valeur 1 à la fonction.
II-4-1- Première forme canonique
Ainsi, par correspondance, l’expression algébrique de la fonction F de n
variables pourra toujours se présenter sous la forme de la somme d’un certain
nombre de termes (mintermes) constitués de produit de n variables (pouvant être
complémentées), chacun de ces mintermes étant l’expression correspondant à un
sous-ensemble élémentaire.
Evidemment, la somme sera composée au maximum de C mintermes (avec C =
n
2 ).
Cette expression sera dite première forme canonique de la fonction F.
Exemple :
Soit la fonction F définie par sa table de vérité.
37
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C
B
a
F
F
La
forme
canonique
apparaît
0
0
0
0
1
immédiatement à la lecture de la table
0
0
1
1
0
(en notant les 1 de la fonction) :
0
1
0
1
0
0
1
1
0
1
1
0
0
0
1
1
0
1
0
1
1
1
0
1
0
1
1
1
0
1
Fabcabcabc
Remarque : une fonction F peut ne pas apparaître sous la forme canonique. Nous
pouvons nous y ramener en homogénéisant l’expression de F.
Ainsi pour :
F  a  b c  a (b  b ) (c  c )  b c (a  a )
Fabcabcabcabcabc
II-4-2- Deuxième forme canonique
L’expression canonique de la fonction F peut également apparaître sous la forme
d’un produit de somme de n variables (produit de maxtermes). Cette deuxième
forme canonique peut être obtenue en écrivant l’expression de F à partir de la
table de vérité, puis en inversant cette expression pour obtenir F.
Ainsi en reprenant l’exemple précédent :
F  a bc  a bc  a bc  a bc  a b c
Finalement : F  F  (a  b  c) (a  b c) (a  b  c) (a  b  c) (a  b c)
II- 5- Les fonctions logiques à une seule variable binaire
Elles matérialisent les fonctions booléennes à une seule variable.
Ecrivons la table de vérité des fonctions d’une variable a :
38
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a
f0
f1
f2
f3
0
0
1
0
1
1
0
0
1
1
Les expressions algébriques correspondantes aux 4 fonctions sont :
f 0  0 , f1  a , f 2  a , f 3  1
Si on exclut les deux fonctions constantes f (a) = 0 et f (a) = 1, il en reste deux
qui présentent un intérêt particulier :
f (a) = a : c’est le buffer ou amplificateur
f (a)  a : c’est l’inverseur.

 Le buffer
- Fonction booléenne : a  f (a)  a
- Table de vérité :
a
f (a)
0
0
1
1
- Logigramme :
La construction d’un logigramme est une première étape vers la
réalisation de fonctions logiques sous forme électronique, pneumatique ou
hydraulique.
Les fonctions élémentaires sont représentées par des cellules (portes
logiques) et l’information d’entrée (à gauche) est traitée pour fournir la
sortie (à droite). Le temps de propagation de l’information dans les portes
est supposé infiniment court.
Le circuit intégré 7407 fait partie de la série des circuits intégrés 7400 utilisant
la technologie TTL. Ce circuit est composé de six buffers indépendants
possédant chacun une sortie à collecteur ouvert d'une protection de 30 Volts.
39
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
 L’inverseur
- Fonction booléenne : a  f (a)  a
- Table de vérité :
a
f (a)
0
1
1
0
- Logigramme
Le symbole « ◦ » désigne la complémentation. On peut l’utiliser en entrée ou
sortie de portes.
Circuit Intégré : 7404
D’une façon générale, pour les fonctions de n variables les colonnes des fi
comporte C lignes. Il y aura donc N fonctions différentes avec :
N=2
C
Mais C n’est rien d’autres que le nombre de combinaisons des états des
variables, soit :
C=2
40
n
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D’où finalement : N  2C  22 n II- 6- Les fonctions
logiques à deux variables binaires
Dans le cas où n = 2, nous aurons
N  42 2  16 fonctions. Le tableau suivant
regroupe d’une manière condensée les 16 tables de vérité qu’il est possible
d’écrire avec deux variables.
a
b
f0
f1
f2
f3
f4
f5
f6
f7
f8
f9
f10 f11 f12 f13 f14 f15
0
0
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
0
1
1
0
0
1
1
0
0
1
1
0
0
1
1
1
0
0
0
0
0
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
Ces 16 fonctions ont comme expression algébrique :
f0  0 , f1  a b
f2 a b f3  a b a b a
f6 a b  a b
f 
ababb
f 13  a b  f13  a b
10
f 7  a b  f7  a b
f4  a b
f5 a b  a b b
f8  a b
f9 a b  a b
f15
f12  a b  a b  a
1
f 11  a b  f11 a  b
f 14  a b  f14  a  b
Outre les opérateurs fondamentaux ET, OU, NON, nous trouvons quelques
opérateurs importants tels que le NOR, le NAND, le OU EXCLUSIF ainsi que
le NON OU EXCLUSIF nommé fonction coïncidence.
 Somme logique
Elle s’appelle aussi OU, OR (ou inclusif), réunion.
- Fonction booléenne : (a, b)  f (a, b)  a  b
- Table de vérité :
a
b
f
0
0
0
0
1
1
1
0
1
1
1
1
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- Logigramme
Circuit Intégré : 7432
 Produit logique
Elle s’appelle aussi fonction ET, AND, intersection.
-
Fonction booléenne : (a, b)  f (a, b)  a  b
- Table de vérité :
a
b
f
0
0
0
0
1
0
1
0
0
1
1
1
- Logigramme
Circuit Intégré : 7408
42
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
 L’opérateur NOR
-
Fonction booléenne : (a, b)  f (a, b)  a  b  a  b
- Table de vérité :
a
b
f
0
0
1
0
1
0
1
0
0
1
1
0
- Logigramme
Circuit Intégré : 7402
 L’opérateur NAND
- fonction booléenne : (a, b)  f (a, b)  a  b  a b
- Table de vérité :
a
b
F
0
0
1
0
1
1
1
0
1
1
1
0
- Logigramme
43
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Circuit Intégré : 7400
 L’opérateur OU exclusif (XOR)
C’est un opérateur qui donne un 1 logique à sa sortie si exclusivement une seule
entrée sur les deux est à l’état 1.
- Fonction booléenne : (a, b)  f (a, b)  a  b  a b  a b
- Table de vérité :
a
b
f
0
0
0
0
1
1
1
0
1
1
1
0
- Logigramme
Circuit Intégré : 7486
 L’opérateur coïncidence
C’est l’opérateur XOR complémenté. Il donne un 0 logique à sa sortie si
exclusivement une seule des entrées est à l’état 1.
44
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- Fonction booléenne : (a, b)  f (a, b)  a  b  a b  a b
- Table de vérité :
a
b
f
0
0
1
0
1
0
1
0
0
1
1
1
- Logigramme :
Notez que ces portes logiques représentées peuvent avoir plus de deux entrées.
Le nombre de portes dans un circuit intégré dépend du nombre d’entrées dans
ces portes. Dans un circuit intégré, on trouve :
- 4 portes logiques à deux entrées
- 3 portes à trois entrées
- 2 portes à quatre entrées
- 1 porte si plus de quatre entrées
Exemple :
II-7- Chronogramme d’une fonction
Un chronogramme est un diagramme montrant l'évolution des entrées et des
sorties en fonction du temps.
45
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Voici par exemple ce à quoi pourrait ressembler un chronogramme de
l'opérateur ET :
Chronogramme de l’opérateur ET
En réalité les signaux électriques ne passent pas instantanément de 0 à 1, les
pentes (ici verticales) sont obliques, et le traitement des entrées cause un retard
sur les sorties :
Chronogramme de l’opérateur ET
46
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SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
Afin d’assurer la réalisation physique d’une fonction logique d’une façon plus
simple, économique, il est nécessaire de chercher l’expression la plus simple de
cette fonction.
Simplifier une expression booléenne revient à réduire :
 Le nombre des opérateurs, ou le nombre des entrées sur les opérateurs




réalisant la fonction logique.
 La place disponible pour les opérations.
 Le nombre des interconnexions (réduire les aléas).
 Le temps de propagation de l’information à travers les circuits.
 Des méthodes purement algébriques.
 Des méthodes graphiques
I- Méthodes algébriques
Les méthodes algébriques utilisent les lois de l’algèbre de Boole.
1- Mise en facteur
Ex 1 : a + ab = a (1 + b) = a
Ex 2 : ab  ab  a(b  b)  a
2- Adjonction à une somme d’un terme existant
Ex : y  ab  ab  ab
y  ab  ab  ab  ab
y  a(b  b)  b(a  a)
y  a b
3- Adjonction à une somme d’un terme nul
y  ab  ac  bc
Ex :
y  b(a  c)  ac
47
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y  b(a  c)  ac  aa
y  b(a  c)  a(c  a)
y  (a  c)  (a  b)
4- Utilisation de l’inversion et des théorèmes de De Morgan
Ex : y  c(a  ab)
y  c  a(a  b)  c  aa  ab
y  c  ab
y = c(a+b)
5. Utilisation des distributivités
Ex : y  a  ab
y  (a  a)(a  b)
yab
II- Méthodes graphiques
II-1- Tables de Karnaugh
La table de Karnaugh est un outil graphique qui permet de simplifier de manière
méthodique des expressions booléennes. Elle ressemble à une table de vérité en
ce sens qu’elle présente toutes les valeurs possibles des variables d’entrée et la
sortie résultante pour chaque valeur. Au lieu d’un arrangement de colonnes et de
lignes comme dans une table de vérité, la table de karnaugh est un tableau de
carrés (cases). Chacun d’entre eux représente une valeur binaire des variables
d’entrée. L’arrangement des cases est conçu pour permettre la simplification
d’une expression donnée en groupant ceux-ci selon des règles précises.
Le nombre de cases d’une table de Karnaugh est égal au nombre total de
combinaisons possibles des variables d’entrées. Pour n variables, le nombre de
n
cases est égal à 2 .
48
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Dans le cas de 3 variables, la table de Karnaugh est un tableau de 8 cases dont
chacune d’elles correspond à un minterme. Dans le cas de 4 variables, c’est un
tableau de 16 cases.
Avec l’ordre du remplissage choisi, lorsqu’on passe d’une case du tableau à sa
voisine, il n’y a qu’une seule variable qui change d’état.
La notion essentielle pour l’utilisation de ces tables est celle d’états adjacents, ils
correspondent :
 Soit à des cases voisines. Par exemple dans la table de trois variables
représentée ci-dessus, la case a b c est adjacente aux cases a b c , a bc et ab
c.
 Soit à des cases qui seraient voisines si on rapprochait les bords parallèles
qui limitent le rectangle. C'est-à-dire que chaque case de la ligne du haut
est adjacente à la case correspondante de la ligne du bas et chaque case de
la colonne la plus à gauche est adjacente à la case correspondante de la
colonne la plus à droite. Par exemple, la case a b cd est adjacente à la case
a b cd et à la case a b cd .
 Soit encore à des cases symétriques par rapport aux frontières qui
délimitent des carrés de 4 × 4 cases dans le cas d’un nombre de variables
supérieur à 4.
Le but essentiel des tables de Karnaugh est la minimisation des expressions
logiques. Cette minimisation consiste à supprimer les termes superflus, à réduire
le plus possible le nombre des termes utiles ou à réduire le nombre de variables
49
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dans les termes. La réduction se fait en essayant de grouper le plus grand
nombre possible de cases adjacentes, les cases correspondantes aux termes de
l’expression à réduire étant repérées, par exemple, par des "1". Chaque
groupement correspond à un terme de la fonction.
Au cours du processus de réduction, une case du tableau peut être utilisée dans
plusieurs groupements afin de rendre ceux-ci les plus grands possibles.
II-2- Exemples
1
er
exemple : Lorsqu’une fonction est définie par sa table de vérité, il suffit de
placer des "1" dans les cases correspondantes aux monômes où la fonction est
vraie. Habituellement, les 0 ne sont pas inscrits sur la table de karnaugh.
L’expression simplifiée de la fonction F est :
F(A, B, C)  a c  a b  abc
En effet, dans le cas de 3 variables un groupement :
- D’une case donne un terme de 3 variables
- De deux cases donne un terme de 2 variables
- De 4 cases donne un terme d’une variable
- De 8 cases donne la valeur logique 1.
2
ème
exemple : Lorsque la fonction est définie par une somme de monôme, il
faudra porter des "1" dans les cases correspondantes aux termes de cette somme.
F(A, B, C, D)  A BC D  B C D  A C  B
 Le monôme à 4 variables sera représenté par un "1" dans une seule case.
On remplie donc la case du monôme
50
A BC D
par "1".
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 Le monôme à 3 variables sera représenté par 2 "1" dans deux cases. En
effet, pour le monôme B C D qui correspond à la combinaison 011, elle
manque la variable A. On joigne cette variable, avec toutes ces
combinaisons possibles, au monôme. Ce qui permet de remplir deux cases

(la case A B C D et la case A B C D ) par des "1".
 Le monôme à 2 variables sera représenté par 4 "1" dans quatre cases. Au
monôme AC on rejoigne toutes les combinaisons possibles des deux
variables manquantes B et D, ce qui permet de remplir 4 cases qui

correspondent aux monômes A B C D , A B C D , A B C D et A BC D .
 Le monôme à 1 variable sera représenté par 8 "1" dans huit cases. On
rejoigne donc les 8 combinaisons des variables qui manquent A, C et D au
monôme B et on remplie par des "1" les 8 cases correspondantes.
Pour simplifier la fonction booléenne, on regroupe les cases "1" pour former
les boucles les plus grandes possibles jusqu’à ce que tous les "1" soient
entourés (un "1" peut être entouré plusieurs fois).
On obtient, après simplification, la fonction suivante :
F(A, B, C, D)  B  A C  C D
3
ème
exemple : il arrive parfois que des combinaisons de variables d’entrées
ne soient pas permises dans une application. Dans le premier chapitre, nous
avons vu que six combinaisons ne sont pas valides dans le code DCB : 1010,
1011, 1100, 1101, 1110, 1111. Comme ces états ne sont pas permis et qu’ils
ne se produiront jamais dans une application fonctionnant avec le code DCB,
51
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ils peuvent être traités comme des conditions "indifférentes". Ces états
prennent indifféremment la valeur 0 ou 1.
Les termes indifférents peuvent être utilisés pour simplifier d’avantage une
expression booléenne. En effet, on place un X pour chaque terme indifférent
dans la table de Karnaugh. Lorsque les 1 sont groupés, les X qui sont
adjacents à ces 1 peuvent être considérés comme des 1 pour permettre un
groupement de plus grande taille (constitué des 1 et des X). Plus la taille du
groupe est grande, plus le terme qui en découle est simple. Les X non utilisés
sont considérés comme égales à 0.
Soit la fonction F(A, B, C,D) définie par la table de vérité suivante :
Si les conditions indifférentes sont remplacées par des 1 dans les
groupements possibles, l’expression simplifiée de F s’écrira :
F(A,B,C,D) = C D  B D  A D
Sinon : F(A,B,C,D) = B C D  B D  A D
52
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SYNTHESE DES CIRCUITS COMBINATOIRES
Nous rappelons qu’un système combinatoire est caractérisé par le fait qu’à une
combinaison des variables d’entrée correspond une et une seule combinaison des
variables de sortie, qui apparaît après un intervalle de temps appelé temps de
propagation.
La méthode de recherche des équations d’un circuit combinatoire consiste à
réaliser successivement les opérations suivantes :




 Déterminer les différentes variables et les fonctions à calculer
 Déterminer la table de vérité de chaque fonction
 Ecrire les équations logiques des fonctions des sorties
 Simplifier ces expressions
 Etablir le schéma correspondant.
Au cours de cette dernière étape, il conviendra de se rappeler que les portes ne
sont pas les seuls éléments possibles pour réaliser le schéma. Nous verrons en
effet qu’il existe sous forme intégrée de nombreuses fonctions plus ou moins
complexes qui conduisent à des solutions très élégantes et très simples.
53
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I- Additionneur de base
I-1- Demi-additionneur
Rappelons les règles de base de l’addition binaire :
A
B
Somme Retenue
0
0
0
0
0
1
1
0
1
0
1
0
1
1
0
1
Ces opérations s’effectuent par un circuit logique appelé un demi-additionneur.
Ce dernier prend deux nombres binaires à ses entrées et produit deux nombres
binaires à ses sorties : un bit de somme et un bit de retenue.
Symbole logique :
Equations logiques :
SAB
RAB
Logigramme :
I-2- Additionneur complet
L’additionneur complet prend deux bits d’entrée et une retenue et produit une
sortie de somme et une retenue de sortie.
La différence fondamentale entre un demi-additionneur et un additionneur
complet est que ce dernier traite une retenue d’entrée.
54
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Symbole logique :
Table de vérité :
A
B
Ci S
Co
0
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
1
0
1
0
0
1
1
0
1
1
0
0
1
0
1
0
1
0
1
1
1
0
0
1
1
1
1
1
1
Equation logique :
S  A  B  Ci
Co  A B  (A  B) Ci
Logigramme :
Schéma d’additionneur complet à partir de deux demi-additionneurs :
55
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II- Additionneurs binaires parallèles
Le branchement de deux additionneurs complets (ou plus) forme un
additionneur binaire parallèle. Pour additionner deux nombres binaires, il faut
un additionneur complet pour chaque bit des nombres. Il faut donc deux
additionneurs pour des nombres de 2 bits, quatre additionneurs pour des
nombres de 4 bits, etc. La sortie de retenue de chaque additionneur est connectée
à l’entrée de retenue de l’additionneur de bit de rang plus élevé suivant. Notez
qu’on peut utiliser un demi-additionneur pour la position de poids le plus faible,
ou relier l’entrée de retenue d’un additionneur complet à la masse, puisqu’il n’y
a pas d’entrée de retenue pour la position du bit de poids le plus faible.
Additionneur parallèle de 4 bits contenant quatre additionneurs complets :
Diagramme d’ensemble :
Symbole logique :
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Table de vérité :
Cn-1 An Bn
Sn
Cn
0
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
1
0
1
0
0
1
1
0
1
1
0
0
1
0
1
0
1
0
1
1
1
0
0
1
1
1
1
1
1
Additionneur MSI (circuits d’intégration à moyenne échelle) :
- Famille TTL : 74LS83A, 74LS283
- Famille CMOS : 4008.
Montage en cascade d’additionneurs :
On peut utiliser un montage spécial de deux additionneurs de 4 bits pour faire la
somme de deux nombres de 8 bits. On connecte l’entrée de retenue de
l’additionneur des rangs de poids faibles (C0) à la masse et on connecte la sortie
de retenue de l’additionneur des rangs de poids faibles à l’entrée de retenue de
l’additionneur de rangs de poids forts. Ce procédé est connu sous le nom de
montage en cascade. L’additionneur de rangs de poids faibles est celui qui traite
les 4 bits de poids les plus faibles des nombres et l’additionneur des rangs de
poids forts est celui qui traite les 4 bits de poids les plus forts des nombres de 8
bits.
57
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Schéma de mise en cascade d’additionneur de 4 bits pour former un
additionneur 8 bits :
Exemple :
Additionneurs des rangs
de poids faibles
Additionneurs des rangs
de poids forts
III- Comparateur
La fonction principale d’un comparateur est de comparer les grandeurs de deux
quantités binaires afin de déterminer la relation existante entre ces quantités.
Egalité et inégalité.
Egalité :
La porte ou exclusif peut servir de comparateur de base puisque sa sortie vaut 1
si les deux bits à ses entrées sont différents et qu’elle vaut 0 si les bits d’entrées
sont identiques.
Pour comparer deux nombres de 2 bits, on peut utiliser le circuit suivant :
A=A1A0, B=B1B0
La sortie de la porte Et indique l’égalité (1) ou l’inégalité (0) de deux nombres.
58
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Inégalité :
En plus de la sortie d’égalité, la plupart des comparateurs à circuit intégré sont
munis de sorties additionnelles indiquant quel nombre binaire est le plus grand.
Une sortie indique la condition lorsque le nombre A est plus grand que le
nombre B (A>B) et une autre sortie indique si le nombre A est plus petit que le
nombre B (A<B), comme l’indique le symbole logique du comparateur de 4 bits
suivant :
Symbole logique :
Les conditions possibles sont les suivantes :
Si A3=1 et B3=0 : A>B
Si A3=0 et B3=1 : A<B
Si A3=B3, on examine le rang de poids plus faible suivant pour identifier une
condition d’inégalité.
Exemple :
ANALYSE D'UN COMPARATEUR INTÉGRÉ : LE 7485
Le circuit intégré 7485 est un comparateur 4 bits, c'est-à-dire qu'il effectue la
comparaison de deux nombres de 4 bits.
De plus, il dispose de 3 entrées notées A = B, A > B et A < B qui autorisent la
mise en cascade de plusieurs circuits comparateurs du même type.
Ainsi, on peut comparer des nombres de 8, 12, 16 bits....
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Schéma logique du circuit intégré 7485
Avec ce circuit, on compare le nombre A composé des bits A3, A2, A1 et A0
(A3 = MSB et A0 = LSB) avec le nombre B composé des bits B3, B2, B1 et B0
(B3 = MSB et B0 = LSB).
La table de vérité ci-dessous met en évidence l'action des entrées A > B, A < B
et A = B.
Entrées des données
Entrées cascadables
Sorties
A3, B3
A2, B2
A1, B1
A0, B0
A>B
A<B
A3>B3
X
X
X
X
X
X
1
0
0
A3<B3
X
X
X
X
X
X
0
1
0
A3=B3
A2>B2
X
X
X
X
X
1
0
0
A3=B3
A2<B2
X
X
X
X
X
0
1
0
A3=B3
A2=B2
A1>B1
X
X
X
X
1
0
0
A3=B3
A2=B2
A1<B1
X
X
X
X
0
1
0
A3=B3
A2=B2
A1=B1
A0>B0
X
X
X
1
0
0
60
A=B A>B
A<B A=B
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A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0<B0
X
X
X
0
1
0
A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0=B0
1
0
0
1
0
0
A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0=B0
0
1
0
0
1
0
A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0=B0
0
0
1
0
0
1
A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0=B0
X
X
1
0
0
1
A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0=B0
1
1
0
0
0
0
A3=B3
A2=B2 A1=B1 A0=B0
0
0
0
1
1
0

Si l'on souhaite que la sortie A = B passe à l'état 1 chaque fois que les deux
nombres binaires sont égaux, il suffit de porter l'entrée A = B à l'état 1, l'état

 des entrées A < B et A > B étant indéfini.

Si l'on souhaite que la sortie A > B passe à l'état 1 également dans le cas où les
deux nombres binaires sont égaux, il suffit de porter l'entrée A > B à l'état 1 et

de porter les entrées A < B et A = B à l'état 0.
Dans cette configuration de l'état des entrées A > B, A < B et A = B, la sortie A
> B est à l'état 1 lorsque le nombre binaire A est supérieur au nombre binaire B
ou quand ces deux nombres sont égaux. Elle indique donc si A > B.

De même, en portant l'entrée A < B à l'état 1 et les entrées A > B et A = B
à
l'état 0, la sortie A < B indique le nombre binaire A est inférieur au nombre
binaire B.
En mettant en série deux comparateurs 7485, on peut comparer deux nombres de
8 bits. Il suffit de relier la sortie A = B du premier comparateur à l'entrée
correspondante du second et de faire de même avec les sorties A > B et A < B.
Les liaisons à effectuer sont indiquées sur la figure suivante :
Comparateur LSB
Comparateur MSB
Mise en cascade de deux circuits intégrés 7485
61
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Ainsi, on compare le nombre A formé des 8 bits A7 à A0 (A7 = MSB et A0 =
LSB) et le nombre B formé des 8 bits B7 à B0 (B7 = MSB et B0 = LSB).
Le premier circuit compare les poids faibles de A avec le poids faibles de B. Le
résultat de cette comparaison est transmis aux entrées A < B, A = B et A > B du
deuxième circuit.
Celui-ci compare les poids forts de A avec les poids forts de B et, en fonction du
résultat de la comparaison des bits de poids faibles de A et B, indique sur ses
sorties A > B, A = B et A < B le résultat de la comparaison des nombres A et B.
IV- Décodeurs
n
Un décodeur est un circuit à n entrées d’adresses et 2 sorties dont une seule est
active à la fois, son rang étant déterminé par la valeur binaire matérialisé par
l’état des n entrées. Ce circuit s’utilise pour choisir un seul élément à la fois
n
parmi 2 .
Table de vérité d’un décodeur à deux entrées et quatre sorties (active à 1) :
Entrées d’adresses
1
Sorties
0
B (2 )
A (2 )
S3
S2
S1
S0
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
1
0
1
0
0
1
0
0
1
1
1
0
0
0
Décodeur 1 parmi 16 MSI : 74HC154 :
L’élément 74HC154 est un exemple type de décodeur MSI. Son symbole
logique est illustré à la figure ci-dessous. Ce composant est muni d’une fonction
de validation (VAL), qui comprend une porte NON-OU utilisée en mode ET
négatif. Il faut appliquer un niveau Bas à chaque entrée de validation 0 et 1 du
circuit intégré pour que la porte de validation (VAL) produise un niveau Haut à
sa sortie.
62
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Symbole logique :
Table de vérité :
Entrées
0
1
Sorties
A3
A2
A1
A0
0 1
2 3 4 5
6 7
8 9 10 11 12 13 14 15
0
0
0
0
0
0
0 1
1 1 1 1
1 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
1
1 0
1 1 1 1
1 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
0
1 1
0 1 1 1
1 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1 1
1 0 1 1
1 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
1
0
0
1 1
1 1 0 1
1 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
1
0
1
1 1
1 1 1 0
1 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
1
1
0
1 1
1 1 1 1
0 1
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
0
1
1
1
1 1
1 1 1 1
1 0
1 1 1
1
1
1
1
1
0
0
1
0
0
0
1 1
1 1 1 1
1 1
0 1 1
1
1
1
1
1
0
0
1
0
0
1
1 1
1 1 1 1
1 1
1 0 1
1
1
1
1
1
0
0
1
0
1
0
1 1
1 1 1 1
1 1
1 1 0
1
1
1
1
1
0
0
1
0
1
1
1 1
1 1 1 1
1 1
1 1 1
0
1
1
1
1
0
0
1
1
0
0
1 1
1 1 1 1
1 1
1 1 1
1
0
1
1
1
0
0
1
1
0
1
1 1
1 1 1 1
1 1
1 1 1
1
1
0
1
1
0
0
1
1
1
0
1 1
1 1 1 1
1 1
1 1 1
1
1
1
0
1
0
0
1
1
1
1
1 1
1 1 1 1
1 1
1 1 1
1
1
1
1
0
0
1
X
X
X
X
1 1
1 1
1 1 1 1 1 1 1
1
1
1
1
1
1
0
X
X
X
X
1 1
1 1
1 1 1 1 1 1 1
1
1
1
1
1
1
1
X
X
X
X
1 1
1 1
1 1 1 1 1 1 1
1
1
1
1
1
Exemple : décodage d’un nombre de
A4A3A2A1A0
63
5 bits représenté par le format :
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- Le premier décodeur permet le décodage des 16 premiers nombres du
système décimal de 0 à 15. Le bit de pois le plus fort A 4 =0 ce qui rend ce
décodeur valide et le deuxième invalide.
- Le deuxième décodeur permet le décodage des nombres de 16 à 31. A =1
d’où la validation de ce décodeur et le premier devient invalide.
Brochage :
Décodeur DCB-décimal :
C’est un décodeur 4 lignes d’entrée et 10 lignes de sortie ou décodeur 1 parmi
10.
Exemple : 74HC42 est un décodeur DCB décimale.
64
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Décodeur DCB- 7 segments :
Le décodeur DCB-7 segment reçoit un code DCB à ses entrées et produit des
sorties pour piloter des afficheurs à 7 segments, afin d’obtenir un affichage
décimal.
Exemple : 74LS47 est un exemple de composant MSI qui permet de décoder
une entrée DCB et de piloter un afficheur à 7 segments.
- LT (Pour tester les segments de l’afficheur
- RBI (entrées de dissimulation)
(entrée/sortie de dissimulation)
-
/
65
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V- Codeurs
Un codeur est un circuit logique combinatoire effectuant la fonction inverse du
n
décodeur. C’est un circuit à 2 entrées dont une seule est active et qui délivre sur
n sorties le numéro codé de cette entrée.
Codeur décimal-DCB :
Ce type de codeur possède 10 entrées (un pour chaque chiffre décimal) et 4
sorties qui correspondent au code DCB. Il s’agit d’un codeur 10 lignes de sorties
et 4 lignes de base.
Le numéro de l’entrée active est codé en DCB sur 4 bits, sa table de vérité est la
suivante :
Entrées
Sorties
E0
1
E1
0
E2
0
E3
0
E4
0
E5
0
E6
0
E7
0
E8
0
E9
0
S0
0
S1
0
S2
0
S3
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
1
L’état de sortie pour la valeur 0 codée par 0000 s’obtient dans le cas où aucune
entrée n’est activée et dans le cas où l’entrée E0 qui est activée, alors pour faire
la différence entre les deux, on ajoute un signal supplémentaire de contrôle qui
est active à 1 si l’une des 10 entrées passe au niveau 1.
Codeur de priorité :
C’est un codeur qui produit la même fonction de codage de base discuté
précédemment. Un codeur muni d’une fonction de priorité produit une sortie
66
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binaire ou DCB qui correspond à l’entrée du chiffre décimal le plus élevé d’état
valide et ignore toutes les autres entrées valides des valeurs inférieures.
Exemple : Codeur de priorité 74F148 (8 vers 3).
C’est un codeur possédant 8 entrées d’état valide au niveau Bas et 3 sorties
binaires d’état valide au niveau Bas. Il possède une entrée de validation E1 qui
est active au niveau Bas. Le circuit comporte aussi une sortie de validation E0
utilisée comme extension dans certains montages et une sortie GS qui indique
qu’au moins une entrée est valide.
Symbole logique :
Table de vérité :
Entées
Sorties
E1
e0
e1
e2
e3
e4
e5
e6
e7
A2
A1
A0
GS
E0
1
X
X
X
X
X
X
X
X
1
1
1
1
1
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
0
X
X
X
X
X
X
X
0
0
0
0
0
1
0
X
X
X
X
X
X
0
1
0
1
1
0
1
0
X
X
X
X
X
0
1
1
0
0
0
0
1
0
X
X
X
X
0
1
1
1
0
1
1
0
1
0
X
X
X
0
1
1
1
1
1
0
0
0
1
0
X
X
0
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
0
X
0
1
1
1
1
1
1
1
0
0
0
1
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
67
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VI- Multiplexeurs
Un multiplexeur est un composant permettant d’acheminer les informations
numériques de plusieurs sources sur une seule ligne, afin de les transmettre vers
n
une destination commune. C’est un circuit à 2 entrées d’information, n entrées
d’adresses et une sortie. L’entrée d’information sélectionnée à la sortie est celle
dont le rang correspond à l’équivalent binaire de l’adresse sélectionnée.
Exemple : multiplexeur 1 parmi 4
Symbole logique :
Table de vérité :
Entrées de sélection
Sortie
S1
S0
Y
0
0
D0
0
1
D1
1
0
D2
1
1
D3
Expression logique :
Y  D0 S0 S1  D1 S1S0  D2S1 S0  D3S1S0
68
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Logigramme :
Multiplexeur MSI :
Parmi les multiplexeurs disponibles en circuit intégrés, il existe le 74HC157,
tout comme sa version LS, contient quatre multiplexeurs à deux entrées
séparées, de même pour le 4019, le 74HC150 à seize entrées de données, le
74HC153 qui est un double multiplexeur à quatre entrées et le 74HC151 à huit
entrées de données.
Symbole logique du 74HC151 :
Table de vérité :
Val
1
S2
S1
S0
Y
X
X
X
0
0
0
0
0
D0
0
0
0
1
D1
0
0
1
0
D2
0
0
1
1
D3
0
1
0
0
D4
0
1
0
1
D5
0
1
1
0
D6
0
1
1
1
D7
69
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Brochage du 4019 :
VII- Démultiplexeurs
Le démultiplexeur réalise la fonction inverse d’un multiplexeur : il aiguille une
seule entrée vers une sortie parmi plusieurs.
Exemple :
Le circuit intégré 74LS139 contient deux démultiplexeurs à 4 voies. Chacun
d'eux possède 2 entrées de sélection A et B, une entrée de données G et 4 sorties
(Y0 à Y3). Le brochage et la table de vérité de ce circuit sont représentés cidessous.
70
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VIII- Unité arithmétique et logique (UAL)
Utilisée dans pratiquement tous les systèmes informatiques, elle réalise des
opérations arithmétiques (addition, soustraction, etc.) et logiques (ET, OU, etc.).
C’est un circuit programmable : les relations entre les données en sortie et les
données en entrée sont modifiables.
Symbole logique :
Circuit intégré de l’UAL : 74181
Les Ai et Bi sont les entrées d’opérandes,
Les Si son les entrées du code de l’opération,
Les Fi sont les sortie pour le résultat,
Les sorties P et G servent à la mise en cascade des UAL, et donc de calcul de
retenue anticipée.
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Table de vérité du 74181 :
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INTRODUCTION A LA LOGIQUE SEQUENTIELLE
La différence essentielle entre les systèmes combinatoires étudiés dans les
chapitres précédents et les systèmes séquentiels que nous allons aborder réside
dans le fait que pour les circuits combinatoires, l'état de la sortie ne dépend que
de l'état présent des entrées, ce qui limite considérablement le champ de leurs
applications. Alors que les systèmes séquentiels permettent la mise au point des
systèmes dont le fonctionnement dépend non seulement des entrées reçues, mais
également des informations traitées précédemment.
Pour traduire cet effet, on introduit une mémoire permettant au circuit de se
souvenir des évènements passés et de traiter l’information plus adéquatement.
Les fonctions de sorties des systèmes séquentiels dépendent à la fois des
variables d’entrée et du temps. Mais la notion de temps n’intervient pas d’une
façon explicite, elle se présente suivant deux aspects.
- Celui de l’ordre dans lequel les combinaisons des variables d’entrées se
succèdent.
- Celui de la durée de l’impulsion.
De cette définition, nous voyons apparaître la nécessité d’introduire dans les
systèmes séquentiels, à côté des variables classiques des circuits combinatoires,
d’autres variables dites « internes » ou secondaires qui traduisent de façon
logique l’état du système à un instant donné et qui matérialisent en quelque sorte
la variable temporelle. Ces variables permettent de mémoriser l’état antérieur du
système et ceci nécessite un bouclage interne du système pour l’élaboration d’un
état de sortie.
Le schéma fonctionnel d’un tel système est illustré sur la figure suivante :
73
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Ce système séquentiel comporte :




 n variables primaires Xi qui sont les n composantes du vecteur d’entrée
X(t).
 m variables secondaires Yj qui sont les m composantes du vecteur interne
Y(t).
 m excitations secondaires yj composantes du vecteur Y(t+T) : (fonction
état suivant).
 P variables de sortie Zp qui sont les p composantes du vecteur de sortie

Les systèmes séquentiels synchrones : dont l’évolution est contrôlée par 
un
signal d’horloge externe. On connaît les instants où l’on peut lire les sorties et
on connaît le temps de réponse du système. Les éléments de mémorisation sont
des bascules.

Les systèmes séquentiels asynchrones : le changement d'état des sorties
n'est contrôlé par aucune entrée particulière à l'inverse d'un circuit synchrone.
La fonction de mémorisation est réalisée par de simples boucles de rétroaction.
L'évolution des états ne dépend donc que des modifications intervenant sur les


entrées Xi de la machine.
Comme illustré sur les deux figures ci-dessous, ces systèmes séquentiels
peuvent donc être représentés par deux modèles différents :
74
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Système séquentiel synchrone
Système séquentiel asynchrone
Dans un système synchrone, le moment exact où la sortie change d’état est
commandé par un signal que l’on appelle couramment signal d’horloge. Ce
signal est généralement un train d’ondes rectangulaires ou carrées. Les
transitions du signal d’horloge sont appelées fronts et sont à la base du
changement d’état des sorties du système. On parle de front montant du signal
d’horloge quand il passe de 0 à 1, et de front descendant quand il passe de 1 à 0.
75
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LES BASCULES
Les bascules sont des circuits logiques séquentiels à deux états de sortie qui
dépendent de l’état des entrées et éventuellement de l’état antérieur lorsqu’il y’a
changement d’état. On les appelle aussi mémoire élémentaire. La bascule
possède deux sorties complémentaires Q et Q . Par convention l’état de la
bascule est l’état de la sortie Q.
- Lorsque Q = 1, on dit que la bascule est à 1 et qu’on a stocké
l’information 1.
- Lorsque Q = 0, on dit que la bascule est à 0 et qu’on a stocké
l’information 0.
I- La bascule élémentaire R S
Table de vérité :
La bascule RS a deux états stables Q=1 ou Q=0.
 Si on applique aucun signal sur les entrées R et S (R=S=0), la bascule

conserve son état précédent.
 Si on applique un signal sur l’entrée S (S=1), en maintenant R=0, la
bascule passe à 1 quelque soit son état antérieur, et y reste après


disparition de S.
 Si on impose R=1 avec S=0, la sortie Q de la bascule passe à 0 quel que
soit son état antérieur et y reste après disparition de R.
 Enfin, l’application simultanée d’un signal sur les deux entrées R et S, ce
qui correspond à vouloir mettre simultanément la bascule à 1 et à 0, est

sans signification et normalement interdit.
 Le cahier des charges de la bascule RS ainsi défini conduit à la table de
vérité ci-dessous :
76
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S
R
Qn+1
0
0
Qn
0
1
0
1
0
1
1
1
Interdit
Qn : état antérieur de la bascule
Qn+1 : état future après action sur les entrées S et R
Représentation symbolique :
S : entrée de mise à 1 (Set) ou forçage à 1,
R : entrée de mise à 0 (Reset) ou forçage à 0.
Réalisation par des NAND :
Table de vérité et table de Karnaugh:
R
S
Q- Q+
Fonction
0
0
0
0
Mémoire
0
0
1
1
0
1
0
0
1
1
Q-
0
1
00
0
1
Mémoire
01
1
1
1
Mise à 1
11
Φ
Φ
1
1
Mise à 1
10
0
0
0
0
0
Mise à 0
1
0
1
0
Mise à 0
1
1
0
Φ
Interdit
1
1
0
Φ
Interdit
Equation logique : Q+ = S + RQ−
Q+ = S + RQ−
Q+ = S . RQ−
RS
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Logigramme :
Logigramme NAND
Logigramme NOR
II- Bascules synchrones
II- 1- Bascule RS synchrone ou RSH
Cette bascule synchronisée par le signal d’horloge H comporte deux
fonctionnements distincts :
 H=0, la sortie ne change pas quelles que soient les entrées R et S, c’est le

fonctionnement en mémoire. La bascule n’est pas synchronisée.
 H=1, la bascule est alors synchronisée. Sa sortie respecte la table de
fonctionnement de la bascule RS avec les mêmes restrictions.
Table de vérité :
HS
R
Qn+1
1
0
0
Qn
Qn : état de la sortie à l’instant tn
1
1
0
1
1
0
0
1
Qn+1 : état de la sortie à l’instant tn+1
1
1
1
Interdit
Logigramme par NAND :
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Symbole de représentation (MIL) :
Sensible au front
montant de l’horloge H
PR : Preset : mise à 1,
Sensible au front
descendant de H
CLR : Clear : mise à 0
Les entrées PR et CLR sont des entrées asynchrones qui permettent le forçage
de la bascule respectivement à 1 et à 0 indépendamment de l’horloge et des
entrées S et R.
II- 2- Bascule D
Cette bascule dispose d’une seule entrée appelée l’entrée D. le signal de
synchronisation peut être actif soit sur un niveau, la bascule est alors appelée D
Latch, soit sur un front (edge triggered).
II- 2- 1- La mémoire de donnée D Latch
Une bascule D Latch est réalisée à partir d’une bascule RSH où les entrées R et
S sont liées par la relation : D=S= R
- lorsque H=0, Qt+ = Qt : mémorisation.
- Lorsque H=1, Qt+ = S + R Q = D : fonction de recopie
Table de vérité :
H
D
Qn+1
0
0
0
1
Qn
Qn
1
0
0
1
1
1
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Symbole logique :
Bascule D actif sur niveau Haut de H
Exemple :
II- 2- 2- Bascule D (edge triggered)
Pour la bascule D proprement dite (edge triggered), le changement d’état de la
sortie Q ne se produit que lorsque le signal d’horloge passe d’un niveau bas à un
niveau haut, et à aucun autre instant. En d’autres termes, cette bascule ne prend
en compte les données présentes à l’entrée que pendant les fronts de monté ou
de descente du signal d’horloge.
Symbole logique :
Bascule D actif sur front montant de H
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Table de vérité :
H
D
Qn+1
0
Φ
Qn
1
Φ
Qn
0
0
1
1
Exemple :
Exemple de circuit intégré contenant deux bascules D: 7474
II- 3- La bascule JK
C’est une bascule synchrone (le plus souvent sur front) disposant de deux
entrées respectivement appelées J et K. J sert à la mise à 1 et l’entrée K à la mise
à 0.
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La différence entre la bascule JK et la bascule RS réside dans le fait qu’il n’y a
plus d’état interdit pour les entrées. La combinaison J=K=1 est utilisée pour
obtenir un basculement.
Schéma symbolique :
Bascule JK à déclenchement
sur front descendant
Bascule JK à déclenchement
sur front montant
Table de vérité :
H
J
K
Qn+1
0
0
0
1
Qn
0
1
0
1
1
1
Qn
Exemple de circuit intégré : 7476
82
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Exemple :
II-4- Bascule T
C’est une bascule qui change d’état à chaque impulsion de la commande du
signal d’horloge. Elle est réalisée à partir d’une bascule D en reliant l’entrée D à
la sortie Q . Ou à partir de la bascule JK en reliant les entrées J et K avec le Vcc
comme représenté sur la figure ci-dessous.
Bascule T à partir de
la bascule JK
Bascule T à partir de
la bascule D
La sortie Q de la bascule T en fonction du signal d’horloge H, pour les deux
représentations précédentes, est illustrée sur le chronogramme suivant :
83
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Remarque :
Si le signal de commande est périodique de période tH, le signal de sortie est
également périodique mais de période 2 tH.
Ce mode de fonctionnement réalise un diviseur de fréquence. L’équation de
fonctionnement est donnée par : Qt+ = Q t
II. 5. Bascule RSH maître-esclave
La structure maître-esclave est une structure à deux bascules synchrones. Le
maître qui reçoit les entrées et l’esclave qui délivre les sorties complémentaires
Q et Q .
Le maître reçoit le signal d’horloge H et l’esclave reçoit le signal d’horloge
complémentaire H .
 Quand H=1, les sorties X et X du maître prennent les valeurs imposées par
l’état de S et R. A ce moment H =0, l’esclave est déconnecté du maître et

garde sur Q, en mémoire, l’information reçue précédemment.
 Dès que H tombe à zéro, X et X n’évoluent plus, mais comme H =1,
l’esclave inscrit en sortie les valeurs déterminées par X et X .
Schéma symbolique avec deux bascules JK :
84
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Exemple :
On remarque que sur le chronogramme le décalage de celui de l’esclave par
rapport à celui du maître. En effet, le maître tient compte des valeurs d’entrées
JK au moment du front montant de l’horloge alors que l’esclave tient compte de
ces mêmes valeurs mais lors du front descendant de l’horloge.
85
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LES COMPTEURS
I- Définitions– Généralités
Les compteurs sont des assemblages d’une ou plusieurs bascules et d’un
système combinatoire comportant une seule variable indépendante : le signal
d’horloge H. Ce sont donc des systèmes à mémoire car ils se souviennent de
nombre d’impulsions d’horloge qui ont été appliquées à leurs entrées.
Un compteur modulo N est un système séquentiel possédant N états stables, et
pouvant passer de l’un à l’autre sous l’influence d’impulsions appliquées à son
entrée. Un compteur modulo N passera donc successivement par N états. Un
compteur binaire naturel comptera donc de 0 à N−1.
Le graphe suivant présente les différents états parcourus par un compteur
modulo 8.
Un compteur est qualifié de synchrone ou d’asynchrone suivant que les
basculements des divers étages qui le constituent sont rigoureusement
synchrones ou non du signal d’horloge. Dans le premier cas, tous les
basculements sont simultanés (même signal d’horloge pour toutes les bascules).
Dans le second, les étages basculent successivement l’un après l’autre (La sortie
de chaque bascule agit comme signal d’horloge de la suivante).
II- Les compteurs asynchrones II-1- Les
N
compteurs modulo 2 asynchrones
L’élément de base de la réalisation de ce type de compteur est le diviseur par
deux.
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II-1-1- Diviseur par deux
Principe : à partir d’un signal de fréquence donnée, on obtient un signal de
fréquence deux fois plus faible c'est-à-dire de période double (compteur modulo
2).
Nous avons vu dans le chapitre précédent comment réaliser une division par
deux à l’aide de bascules JK et de bascule D qui n’est autre que le
fonctionnement de la bascule T. En cascadant des bascules JK ou des bascules D
montées en diviseurs de fréquence, on peut donc réaliser un compteur dont le
modulo dépendra du nombre de bascules.
* Avec les bascules JK, on connecte les entrées JK des bascules à 1,
pratiquement avec le Vcc.
*
Avec les bascules D, on connecte, pour toutes les bascules l’entrée D avec Q.
II-1-2- Réalisation d’un compteur asynchrone modulo 2
N
On obtient un tel compteur en mettant en série N diviseurs par deux tel que seule
la première bascule est attaquée par le signal d’horloge H, et la sortie de la
bascule de rang i-1 sert d’horloge à la bascule de rang i.
Exemple : N=4, Compteur asynchrone modulo 16 à 4 bits (compte de 0 à
15). a/ Réalisation à l’aide de bascules JK
Fonctionnement :
– J=K=1 ; toutes les bascules commutent sur des fronts descendants ;
– la bascule A commute à chaque front descendant du signal d’horloge ;
– la sortie de la bascule 1 sert d’horloge pour la bascule 2. B commute chaque
fois que A passe de 1 à 0 ;
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– de la même manière, C commute lorsque B passe de 1 à 0, et D commute
lorsque C passe de 1 à 0.
b/ Table d’implication séquentielle
Elle montre les états binaires pris par
les bascules après chaque front
descendant.
Après la 15
ème
16
ème
N°
D
C
B
A
0
0
0
0
0
1
0
0
0
1
2
0
0
1
0
3
0
0
1
1
4
0
1
0
0
5
0
1
0
1
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
14
1
1
1
0
15
1
1
1
1
impulsion, les bascules sont dans la condition 1111. Quand la
impulsion arrive, le compteur affiche 0000 : un nouveau cycle commence.
c/ Chronogramme
Les compteurs asynchrones ont l’avantage d’être simples et économiques, mais
leur inconvénients est que chaque bascule doit attendre la commutation de toutes
les bascules en amont d’où augmentation du temps de réponse du compteur.
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d/ Réalisation avec les bascules D
II.1.3. Décompteurs asynchrones
Pour réaliser un décompteur asynchrone modulo N, il suffit de commander la
première bascule T par un front montant ou descendant du signal d’horloge H.
chaque sortie des bascules servira d’horloge pour la bascule suivante sur front
montant.
Exemple : N=3, Décompteur modulo 16
Chronogramme :
n
II.2. Compteur asynchrone moduloN < 2 (à cycle régulier)
Méthode :
Pour réaliser un compteur ou un décompteur dont le cycle n’est pas une
puissance de 2, la seule solution est d’agir sur l’entrée « Clear » lorsque la
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combinaison correspondant au modulo du compteur se produit sur les sorties de
celui-ci.
n-1
Ainsi, pour 2
n
n
< N < 2 , on réalise un compteur modulo 2 (avec n bascules),
puis on interrompe le cycle en jouant sur les entrées « Clear » des bascules.
Exemple : Compteur asynchrone modulo 6
3
n (nombre des bascules) = 3 et N (nombre d’états) = 2 = 6
2
3
2 < 6 < 2 ; on réalise un compteur asynchrone modulo 8 avec 3 bascules, et on
ramène le compteur à 000 dès que Q2Q1Q0 = (110)2. Le compteur réalisé
compte de 000 à 101 (de 0 à 5) puis recommence un nouveau cycle. Le passage
de l’état 101 à l’état 110 doit commander la remise à zéro des bascules qui
seraient passées à 1 dans la séquence normale.
Soit F la fonction à appliquer aux entrées de forçage « Clear ».
Q2
Q1
Q0 F
0
0
0
1
0
0
1
1
0
1
0
1
Q1Q0
00
01
11
10
Q2
0
1
1
1
0
1
1
1
1
1
0
0
1
1
1
1
X
0
1
0
1
1
1
1
0
0
1
1
1
x
F=
2
1
► RAZ
Après avoir réalisé le compteur modulo 8, il faut donc lier les sorties Q 1 et Q2
des bascules 1 et 2 aux entrées d’une porte NAND et la sortie de la porte aux
entrées « Clear » des bascules. Dès que la sortie de la porte NAND passe à 0
(Clear active à 0), les bascules sont forcées à 0 : le compteur se remet à compter
à partir de 0.
90
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Au cas où les entrées Clear des bascules ne sont pas inversées, on utilise
une porte ET logique (AND) au lieu du NON ET(NAND).
Q2Q1Q0 = 110 est un état temporaire. Il existe mais pendant une durée très
courte. C’est un état indésirable que l’on nomme parfois glitch.
Chronogramme :
Remarque : Les sorties Q2 et Q1 ne sont pas des ondes carrées.
L’inconvénient des compteurs asynchrones est qu’il n’est pas possible de
réaliser tous les cycles ainsi qu’ils subsistent des états transitoires.
III- Les compteurs synchrones III-1- Les
N
compteurs modulo 2 synchrone
Toutes les bascules sont déclenchées en même temps par le même signal
d’horloge. Ceci évite le problème du retard de propagation.
Pour ce type de compteur, il faut donc un système logique qui permet de savoir à
chaque coups d'horloge ce que doit faire une sortie de bascule, c'est-à-dire
commuter ou non.
La table des transitions suivante illustre les différentes valeurs données aux
entrées Jet K lors des transitions possibles des sorties des bascules.
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Qn
Qn+1
J
K
0
0
0
X
0
1
1
X
1
0
X
1
1
1
X
0
Exemple : Compteur synchrone modulo 8
Cahier des charges :
Nombre décimal Q2
0
Q1Q0
0
0
0
2
0
1
1
0
3
0
1
1
4
1
0
0
1
0
0
5
1
0
1
6
1
1
0
7
1
1
1
0
0
0
0
Pour la synthèse de ce compteur, on va utiliser la méthode de Marcus dans
laquelle on exploite les tableaux de karnaugh pour trouver les équations des
entrées Ji et Ki en fonction des sorties Qi des bascules avec i variant de 0 à n-1. n
est le nombre des bascules.
 Bascule 0 : Q0
Q1Q0
00
01
11
10
Q1Q0
Q2
00
01
11
10
Q2
0
1
X
X
1
0
X
1
1
X
1
1
X
X
1
1
X
1
1
X
J0 = K0 =1
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 Bascule 1 :Q1
Q1Q0
00
01
11
10
Q1Q0
Q2
00
01
11
10
Q2
0
0
1
X
X
0
X
X
1
0
1
0
1
X
X
1
X
X
1
0
J1 = K1 = Q0
 Bascule 2 : Q2
Q1Q0
00
01
11
Q1Q0
10
Q2
00
01
11
10
Q2
0
0
0
1
0
0
X
X
1
X
X
X
X
1
0
0
X
1
X
0
J2 = K2 = Q0Q1 = J1Q1
Réalisation :
Pour un ordre n quelconque, on va avoir les équations suivantes :
J0=K0=1
J1=K1= Q0
J2=K2=Q0Q1=J1Q1
J3=K3=Q0Q1Q2=J2Q2
………………………
Jn-1=Kn-1=Jn-2Qn-2
n
III-2- Compteur synchrone modulo N < 2 (à cycle régulier)
Dans le cas où le nombre d’états N du compteur est un entier quelconque non
puissance de deux, la synthèse de ce compteur peut être effectuée par l’une des
deux méthodes suivantes :
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
Méthode de synthèse directe utilisant les tableaux de karnaugh.

Pour réaliser un compteur synchrone modulo 13 par exemple, les états 13, 14 et
15 seront représentés par des états indéfinis.

Méthode d’interruption par les entrées « Clear » des bascules.

Pour un compteur synchrone modulo 12 par exemple, on réalise un compteur
modulo 16 synchrone, ensuite on effectue l’interruption à l’état 12 en utilisant
les « Clear ».
IV- Exemple de CI
Il existe de nombreux circuits de compteur en technologies TTL.
On trouve par exemple le 7493 qui est un compteur 4 bits asynchrone et les
compteurs 4 bits synchrones LS160, 161, 162, 163 et LS190, 191, 192, 193.
Schéma interne :
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REGISTRES A DECALAGE
I- Fonction de base du registre à décalage
Les registres à décalage renferment un arrangement de bascules et sont des
éléments importants dans les applications de stockage et de transfert de données.
L’habileté d’un registre à stocker des données explique pourquoi ce composant
est considéré comme un type important d’élément de mémoire.
La capacité de stockage d’un registre est le nombre total de bits (1 ou 0) de
données numériques qu’il peut emmagasiner. Chaque étage (ou bascule) d’un
registre à décalage représente une capacité de stockage d’un bit. Par conséquent,
le nombre d’étages d’un registre détermine sa capacité de stockage.
La propriété de décalage d’un registre permet le déplacement des données d’un
étage à l’autre du registre, de même qu’à l’intérieur ou hors du registre en
appliquant des impulsions de signal d’horloge. Les figures présentées ci-dessous
illustrent les types de mouvement des données dans les registres à décalage. Le
bloc peut représenter tout type de registre de 4 bits et les flèches indiquent la
direction du déplacement des données.
II- Registres à décalage de type entrée série / sortie série
Le registre à décalage de type entrée série / sortie série accepte des données
d’entrée sous une forme série, c’est-à-dire un bit à la fois et sur une seule ligne.
L’information stockée est également transmise à la sortie sous une forme série.
Le composant présenté sur la figure ci-dessous est un registre muni de quatre
étage et qui peut stocker jusqu’à 4 bits de données.
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Symbole logique : Registre à décalage de type entrées série / sortie série de 8
bits
Exemple :
Illustrez les états d’un registre de 5 bits en réponse aux formes d’onde de
l’entrée et du signal d’horloge. Le registre est initialement à l’état 0.
III- Registres à décalage de type entrée série / sorties parallèles
Dans ce type de registre, les données sont entrées en série de façon identique au
composant discuté au §.II. Toutefois, il diffère du précédent par le fait que les
bits sont retirés à ses sorties en parallèles, chacune étant la sortie de chaque
étage. Le schéma d’un tel registre de 4 bits est présenté sur la figure suivante :
Symbole logique :
Exemple :
Illustrer les états d’un registre de 4 bits (SRG4) en réponse aux formes d’onde
d’entrée et de signal d’horloge suivants :
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Exemple :
L’élément 74HC164 est un exemple de CI contenant un registre à décalage à
deux entrée série et huit sorties parallèles ayant une entrée d'horloge (CK) et
une entrée asynchrone de remise à zéro générale prioritaire (CLR).
Les appellations Q1n, Q2n, Q3n, etc... signifient que la sortie considérée
possède l'état que possédait la bascule précédente avant l’impulsion d'horloge.
Par exemple, dans la 3ème ligne de la table (lorsque A et B sont à 1), nous lisons
dans la colonne Q2 l'état Q1n, cela signifie donc que Q2 est à l'état où était Q1
avant l’impulsion d'horloge qui a fait passer Q1 à 1.
IV- Registres à décalage de type entrées parallèles / sortie série
Dans un registre à entrées de données parallèles, les bits sont simultanément
placés dans leurs étages respectifs à partir de lignes parallèles et non l’un après
l’autre sur une seule ligne comme avec une entrée série. Une fois toutes les
données stockées, elles peuvent être retirées en série de la même façon que celle
décrite au §.II.
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Symbole logique :
Exemple :
Illustrer la forme d’onde de sortie du registre de 4 bits en réponse aux formes
d’onde des entrées de données parallèles, du signal d’horloge et de Décalage /
INIT, représentées à la figure suivante :
Exemple : registre à décalage à chargement parallèle de 8 bits
L’élément 74HC165 est un exemple de CI de registre à décalage de type entrée
parallèles / sortie série ; il peut aussi fonctionner à entrée série / sortie série.
C’est un registre à décalage 8 bits à une entrée série (ES) et une sortie (Q8). Il
possède huit entrées parallèles (E1 à E8), une entrée de commande de décalage
et chargement asynchrone (SHIFT / LOAD), une entrée d'horloge (CK) et une
entrée d'inhibition (CK INHIBIT). Il est à noter que ces deux entrées CK et CK
INHIBIT sont interchangeables.
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L'opération qui consiste à positionner chaque bascule du registre avec le niveau
présent sur l'entrée parallèle correspondante se nomme le chargement (LOAD)
du registre. Ce chargement peut se faire de façon asynchrone ou synchrone à
l'aide d'une entrée de commande appelée SHIFT / LOAD.
Si le chargement est asynchrone, dès que l'entrée SHIFT / LOAD est activée,
chaque sortie du registre recopie l'état présent sur son entrée parallèle.
Si par contre le chargement est synchrone, il faut en plus appliquer une
impulsion d'horloge pour que chaque bascule du registre mémorise l'état
précédent sur son entrée parallèle.
Si l'entrée SHIFT / LOAD n'est pas activée, le registre fonctionne en mode
série-série.
V- Registres à décalage de type entrées parallèles / sorties parallèles
Dans ce type de registre, aussitôt que tous les bits de données sont entrés
simultanément, ils apparaissent aux sorties parallèles.
Exemple : Registre à décalage d’accès parallèle de 4 bits
L’élément 74HC195 peut être utilisé pour un chargement parallèle et pour un
accès à sorties parallèles. Comme il comporte également une entrée série, le
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composant peut fonctionner en mode entrée série/sortie série ou entrée
série/sorties parallèles. De plus, en utilisant Q3 comme sortie des données, le
composant peut être utilisé en mode à entrées parallèles/sortie.
VI- Registres à décalage bidirectionnel
Un registre à décalage bidirectionnel peut décaler les données vers la gauche ou
vers la droite. Il peut être conçu avec des portes logiques et permettre de valider
le transfert d’un bit de donnée d’un étage à un autre de gauche ou de droite,
selon le niveau appliqué sur la ligne de commande. La figure présentée cidessous illustre un registre à décalage bidirectionnel dont un niveau Haut
appliqué à l’entrée de commande DROITE/GAUCHE permet le décalage des
données vers la droite, alors qu’un niveau Bas valide leur décalage vers la
gauche.
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Exemple : Registre à décalage universel bidirectionnel de 4 bits
L’élément 74HC194 est un CI contenant un registre à décalage bidirectionnel
universel. Un registre à décalage universel comporte à la fois des entrées et des
sorties série et parallèles.
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EXEMPLES D’AUTOMATISMES PAR CIRCUITS
NUMERIQUES
Exemple 1 : Système de remplissage de flacons par des comprimés
Cette application a pour objectif de savoir appliquer les circuits intégrés des
fonctions numériques combinatoires et séquentielles, présentées dans ce cours, à
des cahiers de charges des systèmes automatisés.
En effet, le schéma bloc présenté ci-dessous contient presque toutes les
fonctions numériques vu dans les différents chapitres à savoir : le codeur, le
décodeur, le comparateur, l’additionneur, le multiplexeur, le démultiplexeur, le
compteur, le registre ainsi que l’afficheur sept segments.
Pour la réalisation pratique, il faut choisir le circuit adéquat pour chaque bloc
fonction.
Cahier des charges :
Une société pharmaceutique utilise un système automatique de comptage et de
remplissage des comprimés dans des flacons. Le schéma synoptique de ce
système est illustré à la figure ci-dessous. Les comprimés provenant d’une
trémie en forme d’entonnoir tombent un à un dans un flacon placée sur un tapis
roulant. Le système numérique contrôle le nombre de comprimés tombant dans
chaque flacon et affiche continuellement le total à jour dans un afficheur placé
dans la salle de production et sur un afficheur situé à un endroit distant dans
l’usine. La valeur préréglée du nombre de comprimés par flacon est de 28.
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1- Expliquer le fonctionnement du système lors du remplissage d’un flacon.
2- Expliquer le fonctionnement du système au moment où le 28
ème
comprimé sera compté.
3- Après combien de cycle d’horloge, la valeur 140 sur les afficheurs sera
atteinte.
4- Pourquoi requiert-on un multiplexeur et un démultiplexeur dans le
système.
5- Quels sont les circuits intégrés à proposer pour chaque bloc pour une
réalisation pratique
Exemple 2 : Volets roulants
Soit un système qui permet de gérer automatiquement la montée ou la descente
de volets roulants. Il peut fonctionner en mode automatique (A=0) ou manuel
(A=1).
 En mode automatique, les volets roulants sont montés ou descendus
en fonction de l’éclairement détecté (Jour ou Nuit). S’il y a
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suffisamment de lumière (L=0) alors on monte les volets, par contre
s’il fait nuit (L=1) alors on descend les volets.
 Des capteurs de fin de course H et B permettent de contrôler la
position du volet


o H = 1 indique que le volet est totalement monté o
B = 1 indique que le volet est totalement descendu
 En mode manuel, on monte le volet lorsqu’on appuis vers le haut sur
l’interrupteur (I=0) et on descend le volet lorsqu’on appui sur

l’interrupteur vers le bas (I=1).
 L’interrupteur est inactif en mode automatique.
1- Définir les entrées et les sorties du système.
2- Etablir la table de vérité des sorties du système.
3- Remplir les tables de Karnaugh et donner les équations simplifiées.
4- Réaliser le câblage de ce système en utilisant un décodeur et des portes
logiques.
5- Réaliser le câblage de ce système par multiplexeurs à 4 entrées
d’informations.
Exemple 3 : Feu de croisement
La figure ci-dessous montre l’intersection entre une route principale et une
route secondaire. Des capteurs de voitures ont été placés le long des voies C et
D (route principale) et des voies A et B (route secondaire). Les sorties de ces
capteurs sont à l’état logique 0 quand il n’y a pas de voitures et à l’état logique
1 quand il y en a.
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Le feu de circulation se trouvant à cette intersection est commandé par les
règles suivantes:
• Le feu E-O est vert quand il y a des voitures dans les deux voies C et D.
• Le feu E-O est vert quand il y a des voitures dans C ou D et quand il y
en a dans A ou
B (ou pas du tout) mais pas dans les deux.
• Le feu N-S est vert quand il y a des voitures dans les voies A et B et
qu’il y en a dans
C ou dans D mais pas dans les deux.
• Le feu N-S est aussi vert quand il y a des voitures dans A ou B et
qu’il n’y a pas de voitures dans C et D.
• Le feu E-O est vert quand il n’y a pas de voiture du tout.
On se propose, en utilisant les sorties logiques des capteurs A, B, C et D
comme entrées, de concevoir un système numérique qui commande le feu de
circulation. Ce circuit a deux sorties, E-O et N-S, qui prennent la valeur
logique 1 quand le feu doit être vert.
1- Etablir la table de vérité pour les sorties E-O et N-S.
2- En déduire les équations logiques sous formes canoniques.
3- Dessinez le schéma logique pour les sorties E-O et N-S.
Exemple 4 : Monte-charge
Un monte-charge doit permettre le levage de masses comprises entre 20 kg et
80 kg. Il comporte une plateforme reposant sur des ressorts. Selon l’importance
des charges à soulever, trois contacts réglables a, b et c sont installés.
L’autorisation A de départ du monte-charge est donnée par le cahier des
charges suivant :
- à vide, aucun contact n’est activé et le monte-charge peut fonctionner ;
- pour des charges comprises entre 5 et 20 kg, seul le contact a est activé et
le monte-charge ne peut fonctionner ;
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- pour les charges comprises entre 20 et 80 kg, les contacts a et b sont activés
et le monte-charge peut fonctionner ;
- pour les charges supérieures à 80 kg, les trois contacts sont activés et le
monte-charge ne peut fonctionner.
1- Déterminer les entrées et sortie.
2- Donner la table de vérité
3- Donner le logigramme
Exemple 5 : Feux de voiture
On dispose, sur une automobile commandes indépendantes : C V pour les
veilleuses, CC pour les deux phares de croisement, CR pour les deux phares de
route, CA pour les feux antibrouillard (valeur 1 au travail, 0 au repos).
On note les états des lumières V pour les veilleuses, C pour les feux de
croisement, R pour les feux de route, A pour les feux antibrouillard (valeur 1 à
l’allumage, 0 à l’extinction).
Les veilleuses n’étant pas comptées comme des phares, il est précisé que :
- 4 phares ne peuvent être allumés simultanément,
- Les feux de croisement ont priorité sur les feux de route et sur les
antibrouillards,
- Les antibrouillards ont priorité sur les feux de routes,
- Les veilleuses peuvent être allumées seules mais l’allumage des feux de
croisement ou des feux de route ou des antibrouillard entraîne
obligatoirement l’allumage des veilleuses.
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1- Donner la table de vérité liant V, C, R, A à CV, CC, CR, CA .
2- Simplifier ces fonctions à l’aide de tableaux de Karnaugh.
3- Dessiner le schéma du circuit en utilisant les portes AND, NAND, NOR à
deux entrées.
Exemple 6 : Question pour un champion
Soit un système à trois commandes a, b et r et deux sorties A et B.
Au top départ, le premier capteur activé allume la lampe associée (a pour A, b
pour B). La lampe allumée le reste même après relâchement des commandes.
Un appui sur r éteint la lampe. (Hypothèse : r n'est jamais actif en même temps
que a et b).
1- Proposer un montage à base de mémoires RS.
2- Généraliser à N candidats.
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BIBLIOGRAPHIE
 Systèmes numériques, concepts et applications, 7
ème
Edition, Thomas L.
Floyd.

ème
 Introduction aux circuits logiques, 2
Edition, Letocha.

 Analyse et synthèse des systèmes logiques, Dunod, D. Mange.

 Cours et problèmes d’électronique numérique, Ellipses, Jean-Claude Lafont,
Jean-Paul Vabre.

 Pratique de l’électronique numérique, Dunod, Pierre Pelloso.
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