S’il y’a une goutte d’eau qui fait véritablement déborder le vase et qui pousse réellement à remettre en
question la sacralité du milieu éducatif c’est cet évènement récent notamment les épreuves de physique,
chimie et de sciences de la vie et de la terre en abrégé SVT qui ont circulé sur les réseaux sociaux avant la
date de passage desdites épreuves. La question la plus ultime qui se pose est celle de savoir d’où peut
venir la fuite ?
Chacune des parties prenantes notamment l’OBC (office du Baccalauréat du Cameroun) et le ministère en
charge de l’éducation essaie de se laver les mains du mieux qu’elles peuvent. Si les enquêtes ouvertes du
côté du ministère de l’enseignement secondaire accablent déjà certains chefs de centre d’examen, dont
certains de la capitale politique et plus précisément un proviseur, les élèves eux (surtout ceux qui sont
dans les coins reculés comme nous autres à l’époque et n’ont donc pas la chance de voir l’eau circulait)
sont dans le désarroi de devoir attendre pour reprendre lesdites épreuves la semaine prochaine.
Bien que la reprogrammation desdites épreuves affectent non seulement les futurs bacheliers mais aussi
les pros bacheliers (car eux aussi voyant certaines de leurs épreuves repoussaient pour laisser place aux
matières l’eau l’eau du bac) cette décision reste à saluer puisqu’elle contribue à conserver une certaine
crédibilité des diplômes de notre pays sur le plan international.
Ces multiples faits suscitent en nous la question de savoir mais à qui la faute et surtout comment y
remédier ?
La chaine de responsabilité est assez partagée. L’on pourrait commencer par la racine de l’arbre
notamment ces parents qui ne consacrent plus assez de temps pour donner le minimum d’éducation en
famille aux enfants laissant ainsi tout dans les bras des enseignants ce qui conduit inévitablement les plus
jeunes vers les multiples dérives sociales.
Les feuilles de l’arbre ne sont pas en reste lorsqu’on sait que le système gouvernant qui, ici représentant
le sommet de la chaine laisse passer la corruption au détriment de la méritocratie. Nos futurs enseignants
qui seront en grande partie responsable de l’éducation que reçoivent nos jeunes bambins n’entrent plus
dans les écoles normales parce qu’ils ont la compétence de leur compétence mais bien parce qu’ils sont
parrainés par un quelque chose de la république ou simplement parce qu’ils ont assez d’argent pour
monnayer une place auprès d’un quelque chose de la république ; une situation bien alarmante !
La racine et les feuilles de l’arbre entrainent ainsi le tronc de l’arbre dans cette sale cabale. Les différents
drames qui sont ici le tronc de l’arbre sont simplement la résultante de ces responsabilités partagées entre
les racines et les feuilles de l’arbre. Parce que l’éducation en famille est défaillante, les élèves perdent la
notion du respect et de la crainte envers l’enseignant et sont ainsi engrainés dans la violence ainsi que la
consommation des stupéfiants. Les enseignants et le personnel administratif de nos différents
établissements scolaires, puisqu’ils sont passés par les voies généralement douteuses pour acquérir ces
responsabilités sont généralement dotés d’une incompétence criard qui se manifeste par exemple par le
fait que ces derniers, conscients de leur incapacité à donner de bons outils à nos enfants pour affronter
sereinement les examens se retrouvent à laisser fuiter les épreuves pour faciliter la tâche à ces derniers
en vue de masquer cette incompétence ; le mal est profond !
Cet incident de trop nous interpelle à nous poser les bonnes questions et ainsi, chacun à son niveau exercer
son devoir pour procéder à une véritable transformation de notre système éducatif. Soyez certains que