Etudiants ! Ceci est une leçon très importante pour
vous ! On vous a dit de réciter Brahmarpanam (la
prière d’offrande de la nourriture) avant de
manger, que ce soit au foyer des étudiants ou à
l’extérieur. La raison en est que beaucoup
d’impuretés se mêlent à la nourriture durant la
préparation. La pureté du cuisinier ou de la
cuisinière est une inconnue. Il est possible qu’il ou
elle ne soit ni pur(e), ni propre. Il se pourrait que
son corps soit propre, mais il/elle pourrait cuisiner
avec des pensées impures. Il se peut aussi que les
instruments utilisés pour cuisiner ne soient pas propres. Vous pourriez croire que le riz et
que les légumes que nous avons rapportés du marché sont propres et purs. Mais vous
ignorez si la personne qui vous les a vendus les a fait pousser elle-même ou si elle ne les a
pas volés. Donc, ces légumes pourraient également être impurs. Il n’est donc pas possible
d’être certain de la pureté de la nourriture. Mais si nous offrons la nourriture à Dieu, celle-ci
devient sacrée. Dieu, qui réside à l’intérieur de nous, purifie les quatre types de nourriture
que nous prenons(…). Je vais vous l’expliquer à l’aide d’un petit exemple.
A l’ashram Satchidananda, à Rishikesh, on servait de la nourriture aux ascètes et aux saints
qui vivaient aux alentours et les gens qui se rendaient là-bas en pèlerinage offraient de la
nourriture aux saints qui vivaient là. Les habitants de Rishikesh offraient aussi de la
nourriture une fois par semaine ou les jours de fête.
Un homme d’affaires qui faisait le commerce des céréales habitait Rishikesh. Celui-ci avait un
assistant. La femme de l’assistant était morte et celui-ci restait avec une jeune fille de 18 ans
sur les bras. Il n’y avait plus personne à la maison pour s’occuper d’elle ou pour penser à son
mariage ou à son bien-être. C’est ainsi que par l’entremise d’un intermédiaire, l’homme
d’affaires fit part à l’assistant d’une proposition d’alliance avec la jeune fille. L’homme
d’affaires avait 65 ans et la jeune fille n’en avait que 18. Il n’avait pas le courage de regarder
son assistant en face pour faire sa demande. Mais comme l’assistant souhaitait lui aussi se
défaire de ses responsabilités vis-à-vis de la jeune fille, il marqua son accord. Il pensait que
sa fille serait heureuse en étant bien nourrie, bien habillée et en vivant dans une maison
majestueuse. Il pensait aussi que l’homme d’affaires l’aiderait financièrement ou autrement.
Et un jour ‘’propice’’, il célébra les noces de sa fille avec l'homme d’affaires. Mais depuis son
mariage, celle-ci était en larmes et pensait que sa vie était un vrai gâchis. Trois jours après
son mariage, elle emménagea chez l’homme d’affaires, mais ni les richesses, ni l’opulence, ni
le luxe de sa nouvelle maison ne la rendaient heureuse. La résidence de l’homme d’affaires
était certes bien meublée et la jeune fille reçut en cadeau beaucoup d’or et beaucoup
d’argent, mais son agonie psychologique pouvait-elle être compensée par toutes ces
richesses matérielles ? Personne ne pouvait adoucir sa douleur mentale et une nuit, alors