LE DEVOIR DE RÉSISTANCE CONTRE L'INIQUITE - SATHYA SAI BABA

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LE DEVOIR DE RÉSISTANCE CONTRE
L’INIQUITÉ
SATHYA SAI BABA
Quand la vérité du Soi est connue,
On expérimente la Félicité.
Sans cette vérité, seule demeure l’angoisse.
Connaître Brahman (l’Absolu), c’est être Brahman.
Connaissez cette vérité.
L’argile est une, mais les pots varient. L’or est un, mais les ornements sont
nombreux. Le lait est blanc, mais les vaches peuvent avoir différentes
couleurs. L’omni-Soi est un, mais Il revêt des corps innombrables. Le Divin
caché dans tous les mois est un. Il incarne la vérité. Sa gloire est infinie.
Quoique la vérité soit une, elle s’expérimente dans des formes multiples.
Innombrables sont les personnes qui ne peuvent pas comprendre Dieu et il y
en a quelques-unes qui prétendent Le comprendre, mais personne, quel que
soit l’endroit ou le moment ne peut saisir totalement la nature du divin.
‘’D’où le langage et l’esprit retournent sans pouvoir L’atteindre’’, dit
l’Upanishad. Comment peut-on décrire ce qui se situe au-delà de la pensée et
des mots ?
TRANSFORMATION ET PAS CRÉATION
Dieu a créé tout ce qui est nécessaire pour l’homme. La terre, le feu, l’eau, l’air
et la lumière solaire sont des dons de Dieu. Une personne, un scientifique
fabrique beaucoup d’objets aux noms et aux formes différents à partir de ces
éléments obtenus par la grâce de Dieu. Le scientifique peut croire qu’il crée
ces objets, mais personne ne peut rien fabriquer à partir du néant. Ce qui est
fait, c’est modifier la forme de ce qui existe et lui donner différentes formes.
Par exemple, on génère de l’électricité à l’aide de la puissance de l’eau, mais le
scientifique ne crée par l’énergie. Ce qui est potentiel est rendu utilisable.
Aujourd’hui, il y a beaucoup de scientifiques et de technologues qui savent
exploiter l’énergie et les potentialités des divers produits de la nature. Ces
découvertes sont la preuve impressionnante des progrès de la science, mais
c’est une marque d’ignorance que de considérer ceux-ci comme des exemples
du pouvoir créateur de l’homme. On emploie la technologie pour faire
remonter à la surface de l’eau qui provient de sources souterraines. Cela veut
seulement dire que de l’eau qui est déjà présente là est exploitée et qu’elle
n’est pas nouvellement créée. Et l’homme n’est pas non plus en mesure de
détruire l’élément essentiel de la matière. Il est incapable de créer ou de
détruire la matière première. C’est seulement si on réalise cette vérité que l’on
peut comprendre la nature omniprésente subtile du divin.
Le pouvoir du divin qui imprègne tout a toujours été là. Par exemple, la terre
possède la qualité naturelle de l’attraction gravitationnelle. Newton a étudié
le phénomène et il a trouvé comment il fonctionne. La gravité existait depuis
belle lurette avant que Newton ne découvre les lois qui la gouvernent. De
même, bien que le pouvoir du divin ait toujours été présent dans sa forme
subtile, mais qui imprègne tout, il n’y a que les aspirants spirituels qui
pouvaient en faire l’expérience conformément à l’intensité de leurs efforts.
L’UN ET LE MULTIPLE
Il y a beaucoup de fois, de religions, de croyances et de pratiques qui
prévalent parmi l’humanité. Toutes sont les produits de l’imagination
humaine. Mais la Vérité est une. Elle ne diffère pas suivant la caste, le pays
ou l’époque. Elle n’est pas gouvernée par le temps, ni par la localisation.
Similairement, les éléments de base le feu, l’air, l’eau, etc. – sont de nature
universelle ils ne varient pas selon les sociétés ou les localisations. Ils
appartiennent à tout le monde. Et pareillement, la divinité est une et
universelle, mais les humains la fragmentent et l’expérimentent diversement.
Il n’est pas correct de limiter le divin en termes de pays, de castes, de credo,
de lieux ou d’époques.
Prenez par exemple le cas de Krishna. Il n’était pas la déité titulaire des
brahmanes. Pas plus qu’Il n’appartenait aux kshatriyas. Il n’était pas le
Seigneur des vaisyas. C’était une Incarnation apparue pour la protection du
monde. Prétendre que Krishna appartenait à l’un ou l’autre groupe n’est
qu’une indication de la possessivité mesquine. Parce que les Yadavas se
vantaient que Krishna appartenait à leur communauté, ils en sont arrivés à se
détruire eux-mêmes.
Le divin appartient à tout un chacun ; Il n’est le domaine réservé de personne.
Il n’y a qu’un Dieu unique, mais Celui-ci se manifeste sous de nombreuses
formes pour plaire à différentes personnes. La sadhana seule n’est pas
suffisante pour permettre à quelqu’un de comprendre cette vérité. L’esprit
d’investigation est lui aussi nécessaire. Aujourd’hui, beaucoup de forces qui
divisent sont à l’œuvre. Ce qui est essentiellement un est considéré comme
multiple. Dans ce processus, le concept authentique de la divinité est perdu.
Dans la poursuite d’intérêts matériels et en raison de considérations
commerciales, le divin est divisé avec pour résultat que les hommes sont
incapables de comprendre la vraie nature du divin. Ceci engendre l’incapacité
à discerner le vrai du faux.
COMPLICES DE L’INIQUITÉ
Il n’y a que dans les pays où l’on vénère les déesses de la probité et de la paix
que la prospérité et le bonheur authentiques existeront. Aujourd’hui,
beaucoup se complaisent dans des actions qui s’opposent à la droiture et à la
vérité et qui en s’appuyant sur leur caste ou sur leur communauté
encouragent les querelles et les conflits dans le pays. Les aînés de la nation
assistent en simples spectateurs à toutes ces actions iniques et violentes
commises par des éléments mauvais. Même les savants et les intellectuels
restent silencieux. Ceux qui occupent de hautes fonctions se contentent de
regarder ce qui se passe. Mais aucun, toutefois, ne fait le moindre effort pour
arrêter cette menace. Ils n’opposent aucune résistance aux éléments mauvais.
Il appert que toutes leurs connaissances, leur statut et leur influence se
réduisent à rien. Ces personnes, même si elles ne se livrent pas
personnellement à des actes iniques les favorisent.
Voici un exemple tiré du Mahabharata. Considérant que la guerre serait une
grande calamité universelle, Dharmaraja (l’aîné des Pandavas) fit appel à
Krishna pour se rendre chez les Kauravas en tant qu’ambassadeur de paix.
Dans la salle d’audience de Duryodhana, Krishna décrivit en long et en large
les conséquences catastrophiques d’une guerre. Les grands acharyas
Bhishma, Drona, Kripa et Aswatthama qui étaient présents à la cour
écoutèrent attentivement les paroles de Krishna, mais l’appel de Krishna ne
servit à rien. En raison de leur longue association avec les cruels Kauravas, ils
devinrent complices des crimes de Duryodhana et des autres.
Vidura qui fut témoin de toutes les iniquités perpétrées se résolut à s’y
opposer. Il implora les Kauravas à maintes reprises d’écouter les paroles sages
de Krishna, mais ceux-ci firent la sourde oreille et plutôt que de rester avec
des gens aussi malintentionnés, Vidura sentit qu’il valait mieux partir en
pèlerinage et il quitta immédiatement le pays.
QUAND LE SILENCE EST UN CRIME
Bhishma, Drona et les autres qui bénéficiaient de tout le soutien fourni par
les malveillants Kauravas choisirent de demeurer loyaux à leur égard et
restèrent. Tous étaient de grands précepteurs. Ils connaissaient parfaitement
la différence entre le bien et le mal. Ils avaient investigué la nature de
l’éternel et du permanent. Mais à quoi leur servirent toutes leurs
connaissances ? Quand il s’est agi de mettre en application ce qu’ils
connaissaient, tout leur savoir fut vain et en fin de compte, tous périrent dans
la grande guerre comme les malfaisants Kauravas.
Krishna considéra ceux qui ne s’opposèrent pas à l’iniquité et à l’injustice
commises en leur présence, lorsqu’ils avaient la possibilité de le faire et
quand bien même étaient-ils bons en eux-mes comme des participants
effectifs aux crimes. Quand le mal, l’injustice et la violence sont perpétrés, si
des individus regardent cela avec indifférence, ils doivent être considérés
comme complices des crimes et en fin de compte, ils souffrent autant que les
criminels. De par leur association passive, ils encouragent ceux qui font le
mal.
NE PAS OPPOSER DE RÉSISTANCE AU MAL EST UN CRIME
Si de bonnes personnes sont liées à des personnes mauvaises et si elles ne
s’opposent pas à celles-ci, elles ont leur part de responsabilité en ce qui
concerne les méfaits commis. Le divin détruit même ceux qui ne s’opposent
pas ou qui demeurent passifs quand des injustices et des méfaits sont commis.
Le divin ne prendra pas en considération le fait qu’ils soient instruits ou
ignorants, sages ou peu avisés. S’ils sont savants ou sages, pourquoi n’ont-ils
alors pas pris la défense de la vérité et de la justice ? Pourquoi sont-ils restés
silencieux ? Cela veut dire qu’ils sont salis par la même culpabilité. Ne pas
opposer de résistance au mal est leur crime. C’est uniquement si nous
résistons aux actes iniques et injustes et si nous nous efforçons de réprimer
les fraudes et les malversations dans la société que nous pouvons prétendre
aider dans la tâche de restauration du dharma.
Dans le Treta Yuga, le frère de Ravana, Vibhishana, ne pouvait supporter les
méfaits commis par Ravana. Il s’y opposa et tenta de corriger Ravana de
toutes les manières possibles, mais après l’échec de tous ses efforts et après
qu’il n’eut plus d’autre alternative, il alla chercher refuge aux pieds de
l’incarnation du dharma, Sri Rama. Le principal coupable était Ravana
uniquement, mais dans sa guerre contre Rama, tous les rakshasas qui le
soutinrent ou qui prirent son parti périrent avec lui. Ils furent punis pour
avoir été les complices de ses crimes.
Qui que ce soit qui commette un délit, un péché ou un crime, que ce soit un
fils, une relation ou un associé, on ne peut être à l’abri de la souillure d’être
complice du crime que si l’on s’oppose à la mauvaise action et si l’on s’efforce
de corriger le contrevenant. Si au contraire, on laisse faire ou si on encourage,
on se rend alors coupable de complicité.
LA FOI DES FIDÈLES DEVRAIT ÊTRE ÉVIDENTE ET MANIFESTE
Aujourd’hui, nous voyons beaucoup de fidèles qui peuvent sembler être de
bonnes personnes. Mais dans leur conduite, se comportent-ils réellement
comme des fidèles ? Leur dévotion devrait être estimée à l’aune de ce qu’ils
font. C’est uniquement alors que l’omniprésence de Dieu sera démontrée.
Leurs actions devraient témoigner de leur conviction de l’unité de Dieu. Où
qu’ils soient, leur foi devrait être évidente et manifeste. Mais aujourd’hui,
cette sorte de dévotion est invisible et ce que nous trouvons, ce sont des
personnes égocentriques pleines d’égoïsme et de possessivité. Avec ce genre
d’attitude, il n’y a aucune limite aux mauvaises tendances qu’elles peuvent
développer.
Aujourd’hui, la tâche la plus importante, c’est de faire en sorte que les
hommes réalisent leur divinité inhérente. Dans quelle mesure les
matérialistes ou les scientifiques sont-ils qualifiés pour se prononcer sur des
matières spirituelles ? Même dans le domaine des sciences matérielles, le
spécialiste en chimie ne peut pas parler avec autorité de questions qui
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