ignorants, sages ou peu avisés. S’ils sont savants ou sages, pourquoi n’ont-ils
alors pas pris la défense de la vérité et de la justice ? Pourquoi sont-ils restés
silencieux ? Cela veut dire qu’ils sont salis par la même culpabilité. Ne pas
opposer de résistance au mal est leur crime. C’est uniquement si nous
résistons aux actes iniques et injustes et si nous nous efforçons de réprimer
les fraudes et les malversations dans la société que nous pouvons prétendre
aider dans la tâche de restauration du dharma.
Dans le Treta Yuga, le frère de Ravana, Vibhishana, ne pouvait supporter les
méfaits commis par Ravana. Il s’y opposa et tenta de corriger Ravana de
toutes les manières possibles, mais après l’échec de tous ses efforts et après
qu’il n’eut plus d’autre alternative, il alla chercher refuge aux pieds de
l’incarnation du dharma, Sri Rama. Le principal coupable était Ravana
uniquement, mais dans sa guerre contre Rama, tous les rakshasas qui le
soutinrent ou qui prirent son parti périrent avec lui. Ils furent punis pour
avoir été les complices de ses crimes.
Qui que ce soit qui commette un délit, un péché ou un crime, que ce soit un
fils, une relation ou un associé, on ne peut être à l’abri de la souillure d’être
complice du crime que si l’on s’oppose à la mauvaise action et si l’on s’efforce
de corriger le contrevenant. Si au contraire, on laisse faire ou si on encourage,
on se rend alors coupable de complicité.
LA FOI DES FIDÈLES DEVRAIT ÊTRE ÉVIDENTE ET MANIFESTE
Aujourd’hui, nous voyons beaucoup de fidèles qui peuvent sembler être de
bonnes personnes. Mais dans leur conduite, se comportent-ils réellement
comme des fidèles ? Leur dévotion devrait être estimée à l’aune de ce qu’ils
font. C’est uniquement alors que l’omniprésence de Dieu sera démontrée.
Leurs actions devraient témoigner de leur conviction de l’unité de Dieu. Où
qu’ils soient, leur foi devrait être évidente et manifeste. Mais aujourd’hui,
cette sorte de dévotion est invisible et ce que nous trouvons, ce sont des
personnes égocentriques pleines d’égoïsme et de possessivité. Avec ce genre
d’attitude, il n’y a aucune limite aux mauvaises tendances qu’elles peuvent
développer.
Aujourd’hui, la tâche la plus importante, c’est de faire en sorte que les
hommes réalisent leur divinité inhérente. Dans quelle mesure les
matérialistes ou les scientifiques sont-ils qualifiés pour se prononcer sur des
matières spirituelles ? Même dans le domaine des sciences matérielles, le
spécialiste en chimie ne peut pas parler avec autorité de questions qui