LA VRAIE NATURE DE L’AMITIÉ SATHYA SAI BABA Discours de Sathya Sai Baba donné pendant le Cours d’Eté sur la Spiritualité et la Culture Indienne aux étudiants du collège de Brindavan (Whitefield), en mai 1973. Oh Seigneur, joue donc de Ta Flûte pour permettre à la Création de danser de bonheur autour de Toi et de se réjouir de la musique qui s’écoule d’elle, qui diffuse des vibrations d’amour dans l’atmosphère, sature nos cœurs d’amour et encourage l’amour en toutes circonstances. Le concept de la relation humaine idéale évolue, quand elle est inspirée par l’amour et quand elle se fonde sur la vérité. La vérité et l’amour constituent le fondement de ce type d’amitié ; ce type de connexion se divinise dans la communion sincère des cœurs. L’amitié qui se fonde sur l’altruisme adopte comme devise : de l’amour pour tous et de la malice envers personne, tout en gardant à l’esprit le bien-être des autres et en oubliant ses intérêts personnels. Une telle attitude rend la vie agréable et aide aussi à bien régler le monde et de telles aptitudes font en sorte que les gens donnent volontairement plus et reçoivent moins, tandis que si l’égoïsme s’immisce en vous, vous préférez recevoir plus et donner moins. Cette différence d’attitude entre personnes égoïstes et personnes altruistes explique clairement la contradiction qui existe entre le concept de l’amitié idéale et la façon réelle dont on l’interprète dans la vie quotidienne. L’amitié ne devrait pas se fonder sur des considérations de crainte et de faveur. D’une part, vous essayez de vous lier d’amitié avec une personne qui détient l’autorité et le pouvoir, par peur ; d’autre part, vous essayez de vous lier d’amitié avec une personne riche et aisée dans l’espoir d’obtenir quelque gain personnel. La richesse et l’autorité étant de nature provisoire et passagère, de telles amitiés s’avéreront être de nature provisoire et passagère. Si une personne adopte de mauvaises manières, un ami authentique ne devrait pas craindre de lui signaler ses erreurs dans l’optique de l’améliorer. Il ne suffit pas de simplement partager une joie mutuelle ; il importe plus de partager mutuellement ses souffrances. L’amitié sacrée, c’est ce qui autorise quelqu’un à aider autrui à tout moment et en toutes circonstances. Vous savez que Krishna et Kuchela étaient amis dans l’ashram de Sandeepa pendant leur jeunesse. Une fois adultes, Krishna est devenu roi et Kuchela était si pauvre qu’il ne pouvait même pas nourrir ses enfants. A la demande de sa femme, Kuchela se rendit auprès de Krishna pour obtenir de l’aide et les gardes arrêtèrent Kuchela à l’entrée. Un peu hésitant, Kuchela révéla son identité aux gardes et les pria d’informer Krishna qu’un vieil ami d’enfance était venu le voir. Après que le message soit parvenu à Krishna, Kuchela fut escorté à l’intérieur du palais et il put rencontrer Krishna. Ils devisèrent gaiement du bon vieux temps, puis Kuchela prit congé de Krishna. Et en rentrant chez lui, il se rendit compte que Krishna avait déjà répandu Sa grâce sur lui en lui offrant toutes sortes de richesses. Kuchela dit à sa femme : ‘’Krishna m’a reçu avec beaucoup d’amour et cela témoigne de Sa bonté et de Sa générosité à l’égard des pauvres. Il m’a regardé de la tête aux pieds et par amour pour moi, Il m’a donné toute la richesse pour un peu de riz séché qu’Il a mangé de ma main.’’ Le type d’amitié qui prévaut largement aujourd’hui peut être illustré par une histoire. Une personne avait trois amis. Elle avait contracté de mauvaises habitudes et en conséquence, elle s’était exposée à des poursuites judiciaires. Elle se rendit auprès de l’un de ses amis pour solliciter son aide et cet ami lui répondit sans ambages qu’il ne voulait pas se mêler du crime qu’elle avait commis et il refusa de fournir la moindre preuve qui pourrait lui être d’un quelconque secours. Elle se rendit alors auprès d’un deuxième ami qui lui dit qu’il voulait bien l’accompagner jusqu’au tribunal, mais qu’il refusait de témoigner. Et ensuite, elle sollicita l’aide d’un troisième ami qui répondit positivement : ‘’OK, tes problèmes sont les miens, mes problèmes sont les tiens et je t’aiderai de toutes les manières possibles.’’ Il est bien évident que parmi les trois, c’est le troisième qui est le meilleur type d’ami. Dans notre vie aussi, nous avons ces trois types d’amis. Au moment de mourir, nous devrons laisser derrière nous tout ce que nous possédons. Ni vos biens, ni votre statut ne vous accompagneront. Il est possible que vos amis et que vos relations viennent au cimetière ou au crématorium, mais ensuite, ils rentreront tous chez eux. Seules les bonnes actions et les mauvaises actions que vous avez commises durant votre vie vous accompagneront. Votre prochaine naissance sera forgée à partir des actes que vous avez posés dans cette vie. Pour rester bon, il vous faut cultiver la vérité qui est une constante alors que tout le reste, y compris votre corps, est soumis au changement, à la décomposition et à la mort. Il est donc souhaitable d’entreprendre diverses pratiques pour mériter la grâce de Dieu dans votre jeune âge pendant que vous avez l’énergie et la faculté d’apprendre et de vous concentrer. Il est plus que probable que certains parmi vos amis insisteront sur le fait que cette période est l’âge pour réussir dans les affaires du monde et qu’ils vous poussent à gagner de l’argent et à jouir de la vie. Selon eux, la quête de Dieu pourra très bien attendre jusqu’à l’âge de la retraite. Mais en vérité, la jeunesse qui est une période malléable, impressionnable et formatrice est la bonne période pour développer des concepts sacrés et pratiquer des disciplines spirituelles. Il est bien connu que si l’on poursuit Maya (l’illusion) pendant toute sa vie, alors, au moment de mourir, il ne sera pas possible de tourner ses pensées vers Dieu. Par conséquent, c’est maintenant le bon moment pour vous de poser les fondements et les bases de votre bonne fortune... (Extrait)