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LES ANNÉES MANQUANTES DE LA VIE DE JÉSUS - PETER PHIPPS

LES ANNÉES MANQUANTES DE LA VIE DE JÉSUS
ET
L’ÉVANGILE DE SAINT ISSA
Un des textes les plus éclairants a été découvert au Tibet par Nicholas
Notovitch. Il s’agit de l’Evangile de Saint Issa.
Le nom ‘’JÉSUS’’ s’écrit ‘’IESU’’ en latin, ‘’IESOUS’’ en grec, ‘’ISA’’ en sanscrit et
‘’ISSA’’ en tibétain.
Cette œuvre relate les ‘’années manquantes’’ de Jésus. Elle contribue à
apporter une connaissance très précieuse sur sa nature, ses enseignements et
ses activités.
Dans son discours de Noël prononcé en 1978, Sathya Sai Baba l’a authentifiée
comme un témoignage légitime sur Jésus qui relate particulièrement les
‘’années manquantes’’ :
‘’Le nom originel de Jésus était Isa, qui résonne comme Sai, quand on le
répète. Isa et Sai signifient tous les deux Ishwara, Dieu, l’Absolu éternel, SatChit-Ananda (Etre-Conscience-Félicité). Dans le manuscrit du monastère où
Jésus passa quelques années, son nom est écrit ‘’Issa’’, ce qui signifie le
Seigneur de tous les êtres vivants’’…
INTRODUCTION
L’Eglise chrétienne se caractérise par une organisation maintenant fragmentée en des
centaines d’organisations plus petites et qui prétendent chacune représenter et détenir la
vérité que Jésus-Christ a apportée au monde. Il existe un corps doctrinal ‘’en vrac’’ qui est
considéré comme ‘’orthodoxe’’ et qui a eu tendance à évoluer et à changer avec le temps.
L’Eglise a parfois été influencée, voire contrôlée par des empereurs dont les intérêts étaient
plus politiques que spirituels et guidée par des papes qui ressemblaient très peu au Christ
dans leurs ‘’propres’’ caractères. Les théologiens se sont également efforcés de produire un
corps doctrinal et un enseignement qui servaient les buts de l’Eglise et qui tentaient de
trouver la vérité. Il existe des preuves que certaines Ecritures ont été altérées pour
s’adapter aux objectifs des groupes dirigeants et que l’histoire a été adaptée pour renforcer
le pouvoir des chefs.
Il serait surprenant, étant donné la nature fortement monolithique de l’Eglise et les
tentations, ainsi que les opportunités rencontrées par la hiérarchie de l’Eglise qu’avec le
temps des ‘’erreurs’’ ne se soient pas glissées en cours de route…
Peut-être que la plus grave de ces erreurs concerne la vie de Jésus-Christ et spécialement ses
liens avec l’Inde durant les années ‘’manquantes’’ (entre son adolescence et ses 30 ans) et
après sa résurrection. Les chrétiens minimisent même, s’ils ne la nient pas, sa propre
relation rapide avec l’Inde à l’époque des apôtres.
LE LIEN AVEC L’INDE
L’Eglise a officiellement choisi d’oublier et de supprimer tout lien historique entre l’Inde et le
christianisme durant l’époque préchrétienne et l’époque du Christ. Elle a aussi refusé
d’accepter que Jésus ait pu jamais se rendre en Inde ou avoir été influencé par des
enseignements originaires de là-bas. En dépit des limites reconnues dans le récit des quatre
évangiles canoniques et la maigreur de la documentation acceptée, les chrétiens nient
généralement la possibilité que le christianisme puisse avoir des racines dans toute partie du
monde située à l’est de la Mésopotamie ou une parenté spirituelle avec une autre religion
que le judaïsme.
Les preuves qui se sont accumulées concernant les années ‘’manquantes’’ de Jésus sont
généralement balayées sans aucun examen sérieux. Même l’œuvre de Thomas Didyme en
Inde est rejetée par beaucoup de chrétiens, spécialement par les Protestants. La négation de
telles possibilités a permis au christianisme de s’isoler et de préserver son exclusivité en tant
que religion, mais au prix de refuser la vérité de son propre héritage.
LES ANNÉES ‘’MANQUANTES’’ DE JÉSUS
Les enseignements orthodoxes soutiennent que Jésus a poursuivi le métier de son père, qui
était charpentier, jusqu’au début de sa mission en Palestine. Les dirigeants de l’Eglise
argumentent que, s’il avait fait quoi que ce soit d’inhabituel ou de remarquable, cela aurait
été mentionné dans les Evangiles et comme rien n’est mentionné, il s’ensuit, selon cet
argument, que rien de remarquable ne s’est produit dans la vie du Fils de Dieu au cours de
ses premières années de maturité.
Les témoignages acceptés dans la Bible se trouvent principalement dans l’Evangile de Luc qui
nous donne un récit détaillé de la conception et de la naissance de Jésus et quelques aperçus
sur sa prime enfance. Luc mentionne également un épisode très parlant, lorsqu’à l’âge de
douze ans, alors que lui et sa famille se trouvaient à Jérusalem, Jésus fut perdu de vue par
ses parents qui durent se mettre à sa recherche et ils le retrouvèrent dans le temple,
sidérant les maîtres juifs par sa compréhension des enseignements spirituels. Il discutait
manifestement d’une doctrine qui aurait dû normalement dépasser l’entendement d’un
garçon normal de son âge.
Luc mentionne que Jésus reprocha doucement à ses parents leur inquiétude, car ils auraient
dû réaliser qu’il devait se trouver dans la ‘’Maison de son Père’’. Cet épisode suggère que
Jésus était déjà très développé spirituellement et que ce fait était connu de ses parents. Il
était sans doute directement guidé par son Père céleste et sa connaissance des questions
spirituelles était déjà d’inspiration divine. La Bible ne contient pas d’autre référence
concernant ce jeune homme remarquable et manifestement divinement inspiré, sinon une
référence dans l’Evangile de Luc : ‘’Et Jésus grandissait en sagesse, en âge et en faveur
devant Dieu et devant les hommes.’’1 Les historiens traditionalistes de l’Eglise présument
que Jésus travaillait comme un charpentier et qu’il n’a rien fait de remarquable. C’est une
conclusion qui est très difficile à accepter et on sait maintenant qu’elle est fausse, comme
nous le démontrerons par la suite.
La prochaine référence biblique à Jésus est son baptême à l’âge de 30 ans, des œuvres de
son cousin, Jean le Baptiste. Malgré la proximité de leurs liens familiaux, Jean n’avait tout
d’abord pas reconnu Jésus. Le fait de ne pas l’avoir reconnu aurait été tout à fait
remarquable, si Jésus avait passé les 18 années précédentes en Palestine, comme la doctrine
orthodoxe voudrait nous le faire croire. Il serait en fait plus raisonnable de conclure que
Jésus avait été ailleurs durant au moins un bon nombre d’années et si on l’accepte, il n’était
sans doute pas qu’un simple charpentier. La conclusion que Jésus ne travaillait sans doute
plus comme un charpentier ouvre alors la porte à l’importante question de savoir où Jésus
était parti depuis l’âge de 12 ans et ce qu’il avait fait.
La question des années ‘’manquantes’’ de Jésus est depuis des siècles un sujet de
spéculation et de discussion parmi les chrétiens. La question est importante, par rapport à
l’exclusivité de leur foi. Si on pouvait établir que Jésus avait voyagé en dehors de la Palestine
à l’âge adulte, alors il est possible qu’il ait eu des contacts avec des voies religieuses et
spirituelles autres que le judaïsme, il est possible qu’il ait appris de ces religions et il est
possible que lui-même ait insufflé ses enseignements dans ces religions.
Le christianisme orthodoxe insiste généralement sur la révélation unique apportée par Jésus
et sur la voie du salut particulière offerte par le christianisme. Traditionnellement, les
chrétiens rechignent à accepter l’influence ou la valeur des autres voies. Ils redoutent que si
Jésus avait enseigné son Evangile à des gens autres que ceux vivant en Israël, il pourrait alors
1
Lc 2.52
y avoir d’autres traditions en dehors de celles de l’Eglise occidentale et certains pourraient
considérer une telle conclusion comme une menace pour les dirigeants des Eglises
chrétiennes qui pourraient craindre que la foi de leurs ouailles soit affaiblie, s’il s’avère que
l’enseignement traditionnel est faux.
LES ARGUMENTS QUI S’OPPOSENT AU RÉCIT ORTHODOXE
Les premiers disciples doivent avoir été au courant des années formatives de Jésus et
pourtant, il n’y a aucun témoignage dans les sources chrétiennes orthodoxes. Les comptesrendus qui sont acceptés par l’Eglise sont manifestement fragmentaires et incomplets.
Plutôt que d’accepter la conclusion que rien n’a jamais été consigné concernant les années
‘’manquantes’’ de la vie de Jésus, on doit aussi étudier la possibilité que les comptes-rendus
qui avaient été faits ont été ‘’révisés’’ pour ôter toute référence qui pourrait contredire les
enseignements officiels de l’Eglise.
Nous sommes forcés de conclure qu’ou bien Jésus n’avait rien fait du tout qui valait la peine
d’être noté ou que ces notes ont peut-être été délibérément et systématiquement
expurgées de toute référence à ces années ‘’manquantes’’. Accepter la première alternative
serait franchement faire preuve d’une naïveté déraisonnable et accepter l’autre possibilité
signifie qu’il faut trouver des réponses en dehors des traditions orthodoxes.
Il me semble étrange que des récits détaillés des circonstances de sa naissance et de la fuite
de sa famille en Egypte pour échapper au massacre des enfants ordonné par Hérode aient
été notés, mais très peu d’autres choses de son enfance.
L’implication qu’une âme spirituellement très développée n’ait rien fait de remarquable
pendant les 18 années qui suivirent requiert pas mal de crédulité, spécialement du fait qu’il
était réputé ‘’avoir grandi en faveur devant Dieu et devant les hommes’’, simultanément !
S’il avait fait quelque chose de remarquable, on se serait attendu à ce que les biographes le
sachent et qu’ils y fassent peut-être référence, mais l’absence totale de références
concernant ces années ‘’manquantes’’ conduit à la suspicion que l’Eglise primitive était au
courant, mais qu’elle a choisi de rayer toute référence à ces années ‘’manquantes’’ des
témoignages et comme à ce jour, le Vatican refuse de mettre à disposition pour étude la
grande quantité de documents anciens qu’il conserve, nous devons nous demander ce qu’il
cache et pourquoi ? Supprimer la vérité pour garantir une position de pouvoir est l’œuvre
d’une conscience mue par la peur et non par Dieu et est indigne de ceux qui prétendent
représenter Dieu sur Terre.
Si l’on examine l’histoire de la constitution de la Bible, des altérations des comptes-rendus
se seraient parfaitement alignés avec les objectifs politiques des dirigeants de l’Eglise
romaine primitive.
DES INFLUENCES EXTÉRIEURES SUR LA FAMILLE
Il ressort clairement des récits bibliques, incomplets comme ils sont, que Jésus fut exposé à
certaines influences de l’Orient presque depuis sa naissance. On pense que les trois sages
qui sont venus d’Orient pour rendre visite à Jésus après sa naissance étaient des astrologues
(des mages) venus d’Iran et qu’ils étaient probablement zoroastriens. Il paraît peu probable
qu’ils aient fait le voyage jusqu’à Bethléem par simple curiosité ou pour un unique
hommage. Il est également peu probable qu’ils ne se soient plus intéressés par la suite à cet
enfant remarquable.
Les influences consécutives à leur séjour en Egypte sur la famille et sur Jésus n’ont pas fait
l’objet de notes officielles, mais il serait de nouveau peu probable que l’importance
spirituelle de l’enfant Jésus ait échappé au regard des prêtres et à d’autres personnes
spirituelles de ce pays. On sait que les bouddhistes étaient présent en Egypte à cette époque
et une quelconque influence bouddhiste précoce est tout à fait possible. Des spécialistes en
religion comparée ont remarqué des éléments communs entre les doctrines du
christianisme et du bouddhisme. Comme nous le verrons plus loin, les témoignages
hétérodoxes indiquent que Jésus a eu des contacts avec le bouddhisme et qu’il s’est
intéressé à lui à d’autres moments de sa vie.
Il est aussi possible que cette âme spirituellement précoce et très avancée se soit intéressée
aux enseignements religieux de l’Egypte, mais toute influence égyptienne sur le
développement spirituel du jeune Jésus est matière à spéculation.
On pourrait raisonnablement soutenir qu’à l’époque où Jésus a stupéfait les prêtres du
temple de Jérusalem à l’âge de 12 ans, il avait été exposé à des enseignements spirituels
avancés de sources variées englobant, mais ne se limitant pas au judaïsme. Par conséquent,
Jésus a très probablement été vite exposé à diverses traditions spirituelles dans sa vie. En
conclusion, il semblerait très peu plausible que Jésus ne se soit plus intéressé aux études
spirituelles et qu’il ait passé les 18 années suivantes à exercer le métier de charpentier. Etant
donné que les récits orthodoxes ne peuvent pas nous aider davantage pour en apprendre
davantage sur la jeunesse de Jésus, nous devons maintenant nous tourner vers des
traditions hétérodoxes.
LES TRADITIONS HÉTÉRODOXES
Les réponses concernant les années ‘’manquantes’’ de Jésus se trouvent probablement dans
des documents découverts dans des parties du monde situées à l’est de la Palestine. Il existe
depuis longtemps des traditions hétérodoxes suivant lesquelles Jésus a voyagé au fil des ans
en Orient, parcourant entre autres, la Perse, l’Inde et le Tibet en diffusant la connaissance
spirituelle et en l’étudiant. Le christianisme orthodoxe nie la valeur de ces témoignages, car
ils proviennent d’archives jugées ‘’non-canoniques’’ (en dehors du canon des Ecritures
reconnues).
Il est temps que les érudits chrétiens agissent avec intégrité et courage et qu’ils examinent la
valeur de ces documents en tant qu’archives historiques, plutôt que de de se conformer à ce
qui paraît résumer la plupart des arguments dans ce domaine : ‘’Je ne crois pas que cela est
vrai, car cela s’oppose à ce que l’on m’a enseigné ; par conséquent, cela ne peut pas être
vrai !’’
L’ÉVANGILE DE SAINT ISSA
Le document le plus intéressant et le plus utile qui ait été découvert l’a été dans un
monastère tibétain pas Nicholas Notovitch. L’authenticité du document a naturellement été
contestée par l’Eglise catholique et par d’autres Eglises chrétiennes, mais les preuves de son
authenticité sont bonnes. Toute la question de la légitimité du document se trouve dans The
Missing Years of Jesus.
Le document suggère que Jésus a quitté son domicile en Israël à l’âge de 13 ans pour éviter
un mariage arrangé, car beaucoup de belles-familles potentielles se pressaient au portillon,
ce qui est tout à fait plausible, vu ce que l’on sait des coutumes de l’époque et la nature
probablement très attirante de la personnalité de Jésus.
Ensuite Issa s’absenta secrètement de la maison de son père, quitta Jérusalem et voyagea
vers le Sind avec une caravane de marchands pour se perfectionner dans la connaissance de
la parole de Dieu et étudier les lois des grands Bouddhas.2
Dans le nord du Sind, il rencontra des jaïns, mais il ne resta pas longtemps là-bas.
Il passa six années à Djagguernat (Puri), Radjagriha (Rajgir), Bénarès et dans d’autres villes
saintes. Les gens du commun aimaient Issa, car il vivait en paix avec les vaisyas (la caste des
marchands) et les sudras (les serfs) à qui il enseignait les saintes Ecritures.
2
Les citations proviennent de l’Evangile de Saint Issa qui est joint aux deux livres suivants :
Bock Janet, The Jesus Mystery of Lost Years and Unknown Travels, Aura Books, Los Angeles, 1980;
Prophet, Elisabeth Clare, The Lost Years of Jesus, Summit Lighthouse Press, Malibu, USA, 1984
La caste des brahmanes (les prêtres) le mit en garde contre le fait de donner l’enseignement
sacré aux sudras.
Cependant, Issa ne tint pas compte de leurs paroles et resta avec les sudras en s’opposant
aux brahmanes et aux kshatriyas (la caste des guerriers et des dirigeants). Il protestait
fortement contre le fait que l’homme s’arroge le pouvoir de priver ses semblables de leurs
droits humains et spirituels. ‘’En vérité’’, dit-il, ‘’Dieu n’a fait aucune différence entre ses
enfants qui Lui sont tous également chers.’’
Issa continua d’enseigner aux castes inférieures et en réaction, les brahmanes complotèrent
pour le tuer.
Mais Issa qui avait été averti du danger par les sudras quitta de nuit Djagguernat, gagna les
montagnes et se fixa dans le pays des Gautamides où le grand Bouddha Sakyamuni était
venu au monde parmi un peuple qui vénérait l’unique et sublime Brahman.
Après que le juste Issa ait acquis la langue palie, il s’appliqua à l’étude des rouleaux sacrés
des sutras et après six ans d’études, Issa que le Bouddha avait choisi pour répandre sa sainte
parole, était parfaitement à même d’expliquer en détail les rouleaux sacrés.
Il quitta alors le Népal et les montagnes himalayennes, descendit dans la vallée du
Radjipoutana (le Rajasthan) et il prit la direction de l’Occident en prêchant aux gens de
partout la perfection suprême que l’homme peut atteindre.
Issa prêchait contre le culte des idoles :
‘’Car’’, dit-il, ‘’il n’a pas été donné à l’homme de voir l’image de Dieu et il lui incombe de ne
pas se fabriquer une pléthore de divinités ressemblant imaginairement à l’Eternel. Qui plus
est, avoir moins de considération pour la grandeur de la pureté divine que pour des animaux
ou des œuvres en pierre ou en métal fabriquées par les mains de l’homme va à l’encontre de
la conscience de l’homme.’’
Il persuada ceux qui adoraient des idoles qu’elles ne recélaient aucun pouvoir et :
Quand les païens virent que le pouvoir de leurs prêtres était nul, ils mirent leur foi dans les
paroles d’Issa. Craignant la colère du vrai Dieu, ils brisèrent leurs idoles en morceaux et
provoquèrent la fuite de leurs prêtres.
Issa enseigna encore aux païens qu’ils ne devraient pas tenter de voir de leurs yeux l’Esprit
éternel, mais Le ressentir avec leurs cœurs et se rendre dignes de sa faveur par la pureté de
leurs âmes.
Ensuite, Issa se rendit en Perse où il se mit à dos les prêtres zoroastriens qui le firent arrêter.
Issa se défendit devant le grand prêtre :
‘’Je ne prêche pas un nouveau Dieu, mais notre Père céleste qui existait avant le
commencement et qui existera après la fin. J’ai parlé de Lui aux gens qui, tels des enfants
innocents, sont incapables de comprendre Dieu par leur propre intelligence ni de sonder la
sublimité de l’Esprit divin, mais comme le nouveau-né reconnaît la nuit le sein de sa mère, de
même vos gens qui étaient maintenus dans l’obscurité de l’erreur par vos pernicieuses
doctrines et vos cérémonies religieuses ont reconnu instinctivement leur Père dans le Père
dont je suis le prophète.’’
Les prêtres objectèrent :
‘’Mais’’, dirent les prêtres, ‘’comment les gens pourraient-ils vivre conformément à tes règles,
sans instructeurs ?’’
Issa répondit : ‘’Tant qu’ils n’avaient pas de prêtres, ils se réglaient sur la loi naturelle et ils
préservaient la simplicité de leurs âmes. Leurs âmes étaient en Dieu et pour communier avec
le Père, ils ne devaient pas recourir à des idoles, à des animaux, ni au feu, comme vous
l’enseignez.
Par conséquent, je vous le dis : craignez le jour du Jugement, car Dieu infligera un châtiment
terrible à tous ceux qui ont égaré ses enfants et qui les ont trompés avec des superstitions et
des erreurs.’’
Sous le couvert de la nuit, les prêtres conduisirent Issa en dehors de la ville et ils
l’abandonnèrent sur la route dans l’espoir qu’il ne manquerait pas d’être dévoré par les
bêtes sauvages...
Mais protégé par le Seigneur, notre Dieu, Saint Issa poursuivit sa route, sans accident…
L’épisode suivant qui est mentionné est celui où Issa retourne en Israël à l’âge de 29 ans
pour commencer son ministère et il découvre un pays qui souffre plus de l’occupation
romaine qu’avant son départ.
‘’Enfants, ne cédez pas au désespoir !’’, leur dit le Père céleste par la bouche d’Issa, ‘’car J’ai
entendu vos lamentations et vos pleurs sont parvenus jusqu’à mes oreilles. Ne pleurez pas, ô
mes fils bien-aimés ; vos peines ont touché le cœur de votre Père et Il vous a pardonné,
comme Il a pardonné à vos ancêtres.
N’abandonnez pas vos familles pour plonger dans la débauche. Ne souillez pas la noblesse de
vos âmes. N’adorez pas des idoles qui ne peuvent que rester sourdes devant vos
supplications.
Remplissez mon temple de votre espérance et de votre patience et ne reniez pas la religion de
vos ancêtres, car Je les ai guidés et Je leur ai accordé mes bienfaits.
Relevez ceux qui sont tombés, nourrissez les affamés et aidez les malades pour pouvoir être
totalement purs et justes le jour du Jugement dernier que Je prépare pour vous.’’
Issa allait d’une ville à l’autre et par la parole de Dieu, il consolidait le courage des israélites
qui étaient tout prêts de succomber sous le poids de leurs malheurs et des milliers de
personnes le suivaient pour entendre ses enseignements.
Mais il effrayait les chefs des villes et ceux-ci informèrent le gouverneur principal qui résidait
à Jérusalem qu’un homme appelé Issa était arrivé dans le pays et que par ses sermons, il
indisposait les gens contre les autorités et que les multitudes négligeaient leur travail en
l’écoutant assidûment. Et ils ajoutèrent qu’il disait que bientôt, elles seraient libérées des
dirigeants envahisseurs.
Alors Pilate, le gouverneur de Jérusalem, donna des ordres pour qu’ils capturent le
prédicateur et pour qu’ils l’amènent devant les juges. Et pour ne pas exciter la colère de la
populace, Pilate ordonna qu’il soit jugé par les prêtres et par les scribes dans leur temple.
Pendant ce temps-là, Issa continuait à prêcher et il arriva à Jérusalem. Le peuple, qui
connaissait déjà sa réputation et qui avait appris sa venue sortit à sa rencontre.
Les gens le saluèrent respectueusement et lui ouvrirent les portes de leur temple pour
entendre de sa bouche ce qu’il avait dit dans les autres villes d’Israël.
Issa parla dans le temple de Jérusalem et promit qu’un jour le peuple serait délivré de ses
ennemis.
L’Evangile de Saint issa contient beaucoup d’autres enseignements de Jésus, dont certains se
trouvent dans la Bible et d’autres non. Il mentionne son procès devant Pilate et la crucifixion
qui en résulta. Il fut accusé de comploter pour renverser les autorités du temple et
l’occupation romaine et sa réponse fut très appropriée, même pour les conditions de notre
époque.
‘’Peut-on se soulever contre des égarés à qui les ténèbres cachent la voie et la porte ? Je n’ai
fait qu’avertir les malheureux, comme je le fais ici dans ce temple, qu’ils ne devraient plus
continuer à avancer sur une voie obscure, car un abîme est prêt à les engloutir.
Le pouvoir sur cette Terre ne dure guère et il est soumis à d’innombrables changements. Il
serait vain qu’un homme se soulève et se révolte contre lui, car une phase de celui-ci
succèdera toujours à une autre et il en ira ainsi jusqu’à l’extinction de la vie humaine.
Mais ne voyez-vous pas que les puissants et les riches sèment un esprit de rébellion contre le
pouvoir éternel du Ciel parmi les enfants d’Israël? ‘’
Et Issa dit :
‘’Ne mettez pas votre foi dans des miracles accomplis par des mains d’homme, car seul Celui
qui dirige la nature peut faire des choses surnaturelles, tandis que l’homme est incapable de
stopper la colère des vents et de faire tomber la pluie.
Il y a toutefois un miracle qui se situe à portée de l’homme : c’est lorsque son cœur est rempli
d’une foi sincère, il décide de déraciner de son mental toutes les mauvaises pulsions et les
mauvais désirs et quand, pour arriver à cette fin, il cesse de suivre le chemin de l’iniquité.’’
‘’Toutes les choses qui sont faites sans Dieu ne sont qu’erreurs grossières, illusions et
séductions qui ne servent qu’à montrer à quel point le cœur de celui qui les fait est plein de
présomption, de fausseté et d’impureté.’’
LA RÉSURRECTION ET L’ASCENSION
L’ensemble des preuves disponibles, qui proviennent de nombreuses sources indiquent que
Jésus est ressuscité le troisième jour, comme l’a exposé la Bible. Il y a eu beaucoup de
controverses à ce sujet et des auteurs ont suggéré que Jésus se trouvait dans le coma ou
bien en transe plutôt que mort, quand il a été détaché de la croix. Pour des raisons variées,
je dois rejeter l’idée que Jésus n’est pas mort, la principale étant dans mon esprit la réponse
à une question que j’ai posée au regretté Jack Hislop.
Jack Hislop était un fidèle occidental de Sathya Sai Baba, qui a peut-être passé plus de temps
avec Baba que n’importe quel autre Occidental. Pour Hislop, Baba a matérialisé un crucifix
fabriqué à partir du bois d’origine de la Croix. Toute l’histoire, avec les photos, est racontée
dans ‘’Gospel of the Golden Age’’ et dans les propres livres d’Hislop. Il a lui-même posé cette
question à Baba : ‘’Le Christ est-il mort sur la croix ?’’ Et comme Jack m’a raconté l’histoire,
Baba a indiqué le crucifix et il a dit :
‘’Regarde ce visage, Hislop, c’est
le visage d’un mort, le visage
d’un mort. Il est mort sur la
croix.’’3
3
La photo sur la première page a aussi été matérialisée par Sathya Sai Baba, juste avant Noël, en 1984, et elle
représente fidèlement Issa/Jésus à l’âge de 29 ans.
L’Evangile de Saint Issa rapporte :
Pendant ce temps-là, Pilate s’inquiétait de ce qu’il avait fait et il ordonna que le corps du
saint soit remis à sa famille qui le mit dans un tombeau proche du lieu d’exécution. Beaucoup
de gens vinrent rendre visite au tombeau et l’air était rempli de leurs pleurs et de leurs
lamentations.
Trois jours plus tard, le gouverneur envoya ses soldats chercher le corps d’issa pour l’enterrer
ailleurs, parce qu’il craignait une rébellion du peuple.
Le lendemain, quand les gens s’approchèrent du tombeau, ils virent qu’il était ouvert et vide
et que le corps d’Issa avait disparu. Par la suite, la rumeur se répandit suivant laquelle le Juge
suprême avait envoyé ses anges du Ciel pour enlever la dépouille mortelle du saint en qui une
part de l’Esprit divin avait vécu sur la Terre.
Quand Pilate fut mis au courant de cette rumeur, il se mit en colère et interdit sous peine de
mort que l’on prononce son nom ou que l’on prie le Seigneur en sa faveur.
Malgré tout, les gens continuèrent à pleurer la mort d’Issa et à glorifier leur maître, c’est
pourquoi beaucoup furent emmenés en captivité, soumis à la torture et mis à mort.
Et les disciples de Saint Issa quittèrent la terre d’Israël et partirent dans toutes les directions
prêcher aux païens qu’ils devaient renoncer à leurs erreurs grossières, penser au salut de
leurs âmes et gagner la félicité parfaite qui attend les êtres humains dans le monde
immatériel plein de splendeur, où le grand Créateur réside dans toute sa majesté immaculée
et parfaite.
Les païens, leurs rois et leurs guerriers écoutèrent les prédicateurs : ils renoncèrent à leurs
croyances erronées et ils délaissèrent leurs prêtres et leurs idoles pour célébrer les louanges
du très sage Créateur de l’univers, le Roi des rois, dont le cœur est rempli d’une infinie
miséricorde.
L’Evangile de Saint Issa parle de la disparition du corps de Jésus, mais n’évoque pas
directement une Ascension. Il parle d’une rumeur suivant laquelle Dieu a envoyé des anges
pour l’emmener au Ciel. D’autres documents font aussi référence à la rumeur de son
Ascension comme étant ce que nous appellerions à notre époque de la ‘’désinformation’’
pour détourner les autorités romaines d’une piste où elles tenteraient de retrouver Jésus.
L’évocation d’une ‘’Ascension’’ peut être attribuée à une rumeur répandue parmi le peuple
pour détourner l’attention de tentatives pour retrouver Jésus et cette rumeur est déclarée
comme un fait dans le récit orthodoxe de la Bible.
Un ouvrage que des archéologues ont découvert dans une maison d’Alexandrie pourra
répandre un peu de lumière sur la question. Cette maison était la propriété des Esséniens et
le livre fut écrit par un Thérapeute, membre des Esséniens de Jérusalem, seulement sept ans
après la crucifixion pour rapporter aux Alexandrins les faits concernant le martyr de Jésus.
Ce livre dit :
Tandis que les disciples étaient agenouillés, leurs visages tournés vers le sol, Jésus se leva et il
s’en alla rapidement dans la brume qui se formait. Quand les disciples se relevèrent, il y avait
devant eux deux de nos frères vêtus de la tunique blanche de notre fraternité qui leur
signalèrent de ne pas attendre Jésus, puisqu’il était parti et ils se hâtèrent de descendre en
bas de la montagne.
Mais en ville une rumeur enfla selon laquelle Jésus avait été emmené dans une nuée et était
parti au Ciel. Ceci fut inventé par des gens qui n’étaient pas présent au moment du départ de
Jésus et les disciples ne contredirent pas cette rumeur, dans la mesure où celle-ci servait à
renforcer leur doctrine et où elle influençait les gens qui voulaient un miracle pour croire en
lui.4
D’autres témoignages indiquent que Jésus est parti en Orient et qu’il n’a quitté son corps
qu’alors qu’il avait largement dépassé les 90 ans et qu’il a été enterré à Srinagar au
Cachemire où son tombeau existe encore de nos jours. 5
Les bouddhistes tibétains reconnaissent que Jésus a réformé le bouddhisme en transformant
le ‘’Petit Véhicule’’ (Theravada) athée, comme Gautama l’a enseigné à ses disciples, en
‘’Grand Véhicule’’ (Mahayana) théiste. L’enseignement du Mahayana ouvre à tous la porte
du salut, alors que le Theravada n’offre le salut qu’au moine. Il est dit que ce travail a été
accompli pendant la période qui a suivi la Résurrection.
CONCLUSION
Si on met ensemble les archives non canoniques et d’autres documents historiques, il en
ressort que Jésus-Christ est une figure beaucoup plus grande que l’Eglise n’est prête à
l’admettre. Comme on l’a vu dans ce chapitre, le message de Jésus est simple, pratique et
universel. Il n'est pas neuf dans le sens où le monde ne l’aurait pas encore entendu
auparavant, pas plus que Sathya Sai Baba ne nous raconte quelque chose qui diffère
radicalement des traditions spirituelles.
Il existe un corps de sagesse qui accompagne l’humanité depuis des millénaires et qui est
largement ignoré par les gens aujourd’hui. De temps en temps, Dieu nous fait nous souvenir
qu’il n’y a qu’un seul Dieu, une seule Vérité et un seul code de conduite juste. L’amour est la
clé pour établir le Royaume de Dieu sur la Terre. L’amour est le message de Jésus-Christ,
comme il est celui de Sathya Sai Baba. Le christianisme n’a pas plus le monopole de l’amour
qu’il ne l’a sur l’air que nous respirons ou sur l’eau que nous buvons.
Jésus-Christ était Dieu qui s’est révélé à nous, il y a 2000 ans et il était le don de Dieu pour
toute l’humanité. Il fait partie de la tradition qui inclut les juifs, les hindous, les bouddhistes
et d’autres voies spirituelles. Quand l’Eglise s’efforce de confiner Jésus dans une petite partie
de la planète, une petite période de temps et une tradition spirituelle limitée, elle dessert
4
The Crucifixion by an Eye Witness, Supplemental Harmonic Series N°2, Chicago Indo-American Book Ceo,
Chicago, 1907, pp. 124-125.
5
Cette version a été confirmée par Sai Baba à deux de ses proches fidèles Occidentaux, Peggy Mason et Ron
Laing. Tous les détails se trouvent dans leur livre, Sathya Sai Baba, l’Incarnation de l’Amour.
Celui qu’elle prétend représenter. Jésus-Christ est plus grand que ce que nous connaissons
et il ne peut être limité par aucune définition de croyance ou ignorance de notre part. Il est
un avec Sathya Sai Baba et comme tel, il dépasse toute compréhension. Il représente par
conséquent un problème pour tous ceux qui tentent d’emprisonner Dieu dans le cadre d’une
tradition spirituelle limitée…
Extrait de ‘’Greater Than You Know – Sathya Sai Baba, Jesus Christ, and Christianity’’, de
Peter Phipps.