Quand le cœur authentique s’ouvre, la question devient : ‘’Comment peut-on
servir l’Unité ?’’ Comment peut-on être cette Vérité ? Et il n’y a pas de
réponse ultime à ce genre de question. C’est toujours sur le moment, sur le
moment même, l’être, maintenant – pas ‘’comment puis-je l’être ?’’ – mais
simplement l’être, maintenant. Nous découvrons que nous ne sommes plus
des collectionneurs de beauté, des collectionneurs de félicité, des
collectionneurs de paix. Nous ne sommes plus des thésauriseurs. Nous
sommes ses serviteurs, vous et moi.
Vous ne pouvez pas perdre ce que vous servez. Là est le secret. Ce que vous
servez, vous ne pouvez pas le perdre. Ce que vous ne servez pas et que
vous vous efforcez de conserver, vous ne le conservez pas. Il vous glisse
toujours entre les doigts.
C’est pourquoi vous ne pouvez jamais séparer la sagesse ou la lucidité ou la
réalisation de l’amour ou de la dévotion. On doit trouver dans son cœur la
dévotion pour servir la Vérité qui se découvre d’instant en instant. Servir est
un acte d’amour. Il nous arrache au dernier vestige de rapport égocentrique
avec notre expérience.
Quand vous contactez l’amour authentique, la chose la plus éloignée de
votre esprit, c’est ‘’Comment peux-tu m’être utile ?’’ Il n’y a plus de cela, pas
dans le cœur vraiment spirituel, plus de cela dans le cœur ouvert par la
Réalisation. A ce moment-là, nous ne cherchons plus cette Vérité pour ce
que celle-ci peut faire pour nous, quoiqu’elle agisse pour vous et pour moi,
encore et toujours, et qu’elle se donne constamment.
C’est un secret manifeste et évident pour vivre dans l’Unité : vous devez la
servir – pas parce qu’on vous le dit, parce que vous ne devez pas la servir, si
vous ne le souhaitez pas. Mais vous n’arriverez pas à la vivre en
permanence, à moins de la servir en permanence.
Quand je parle de la servir, je ne veux pas dire quelque chose qui puisse
même être réellement manifeste. Je ne veux pas dire la servir d’une manière
qui puisse même être perceptible. Je ne veux pas dire la servir au moyen