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mémoire gustave

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UNIVERSITE DE DSCHANG
UNIVERSITY OF DSCHANG
FACULTY OF AGRONOMY
FACULTE
D’AGRONOMIE ET DES
AND AGRICULTURAL
SCIENCES AGRICOLES
SCIENCES
DEPARTEMENT OF
DEPARTEMENT DE
AGRICULTURAL
GENIE RURAL
ENGINEERING
UTILISATION D’UN SYSTÈME D’INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE POUR L’ANALYSE DES
PERFORMANCES D’UN RESEAU D’IRRIGATION
SOUS PRESSION DANS LES PLANTATIONS DU
HAUT PENJA-NJOMBE
PAR:
KEMNHOU NGUEFANG Gustave
Ingénieur des Travaux Agricoles/Licence Professionnelle, Option Génie Rural
Mémoire présenté en requis partiel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
de Conception/Master Professionnel, en Agronomie, Option Génie Rural
Octobre 2012
1
UNIVERSITE DE DSCHANG
UNIVERSITY OF DSCHANG
FACULTY OF
FACULTE
D’AGRONOMIE ET DES
AGRONOMY AND
SCIENCES AGRICOLES
AGRICULTURAL
SCIENCES
DEPARTEMENT DE
DEPARTEMENT OF
GENIE RURAL
AGRICULTURAL
UTILISATION D’UN SYSTÈME D’INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE POUR L’ANALYSE DES
PERFORMANCES D’UN RESEAU D’IRRIGATION
SOUS PRESSION DANS LES PLANTATIONS DU
HAUT PENJA-NJOMBE
PAR:
KEMNHOU NGUEFANG Gustave
Ingénieur des Travaux Agricoles/Licence Professionnelle, Option Génie Rural
Mémoire présenté en requis partiel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
de Conception/Master Professionnel, en Agronomie, Option Génie Rural
Encadreurs :
Superviseurs:
Mr NDOSSE Robert
Pr FONTEH Mathias FRU
Chef Service Irrigation
Chef du département de
PHP
Génie Rural FASA
Mr BOA Appolinaire
Mr NJILA Roger
Assistant à la FASA
Responsable Irrigation
2
PHP-Nord
FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL
Je soussigné KEMNHOU NGUEFANG Gustave atteste que le présent
mémoire est le fruit de mes propres travaux effectués dans les Plantations du Haut
Pendja-Njombé, région du littoral au Cameroun, sous l’encadrement de Mr NDOSSE
Robert et Mr BOA Appolinaire, et sous la supervision du Pr FONTEH Mathias Fru
et Mr NJILA Roger.
Ce mémoire est authentique et n’a pas été antérieurement présenté pour
l’obtention de quelque grade universitaire que ce soit.
Noms et Signatures des superviseurs
Nom et signature de l’auteur
Prof. FONTEH Mathias Fru
KEMNHOU NGUEFANG Gustave
Date :
Date :
Mr. NJILA Roger
Visa du Chef de Département
Date :
Date :
3
RESUME
Une étude sur l’utilisation d’un système d’information géographique (SIG) pour
l’analyse des performances d’un réseau d’irrigation a été menée à la P.H.P (Plantations
du Haut Pendja). L’objectif de cette étude était de contribuer à l’augmentation de la
productivité de la banane à la PHP par l’amélioration des performances du réseau
d’irrigation. Il s’agissait plus spécifiquement, de mettre en place d’un modèle
hydraulique du réseau ; d’évaluer et analyser des performances du réseau ; de
représenter spatialement les paramètres de performance du réseau et enfin, de proposer
des solutions de rénovation/amélioration du réseau.
Le modèle hydraulique du réseau a été mis en place par le biais de trois logiciels
informatiques (MS Excel 2007, MS Access 2007 et MapInfo 11.0), avec une précision de ±0,01.
Pour évaluer et analyser les performances du réseau, des données relevées ont été introduites
dans notre modèle ; nous avons pu visualiser le comportement de notre réseau et les conduites
défavorisées. De notre modèle, nous avons aussi pu représenter spatialement les performances
de notre réseau.
Les principaux résultats obtenus ont été les suivants : Un total de 20 517,62 m des
conduites ont des rugosités supérieures à 1 mm. A partir des vitesses calculées dans nos
tronçons, il en ressort que 4481,18 m des conduites sont surdimensionnées et 11 342 m sont
sous dimensionnées. Cela nous fait 15 823,18 m des conduites à remplacer. Par ailleurs, les
pipes Koumbe 1, Koumbe 2 et Koumbe 3 sont relevés défaillants car ils génèrent des pertes de
charge hors normes (supérieurs aux 10% des pressions de service). Et le pipe Koumbé 2 est
considéré plus défaillant que les autres car la hauteur manométrique totale calculée (230,7 m)
est supérieure à la hauteur manométrique totale imposée (160,03 m).
Ces performances ne sont par satisfaisantes et nous avons proposé pour les améliorer,
les solutions suivantes :
•
Le nettoyage au bouchon racleur des 20 517,62 mètres de conduites entartrés ; Cela est
estimé à environ 4 018 700 Fcfa ;
•
Le remplacement des 15 823,18 mètres de conduites mal dimensionnées. Cela
est estimé à environ 1 472 347 000 Fcfa ;
•
La mise en place sur le réseau de trois suppresseurs, dont un sur chaque pipe.
Néanmoins, le remplacement des conduites n’étant pas économique, nous proposons de
se limiter au nettoyage et la mise en place des suppresseurs.
4
ABSTRACT
A study on the performance evaluation of a pressurized irrigation network using
a GIS (geographic information system) was carried out on the P.H.P (Plantations du
Haut Pendja). The goal of this study was to improve the productivity of banana on
P.H.P. by enhancing the hydraulics of the pressurized irrigation network. The specific
objectives is to develop an hydraulic model of the network; evaluate and analyze the
performance of the network, spatially represent the performance parameters of the
network, and suggest solutions for the improvement of the performances.
Hydraulics equations were introduced in Microsoft Excel 2007, data were stored
in Microsoft Access 2007 and the spatial representations made using the software
Mapinfo 11.0. For the evaluation of the network, the available pressures and the water
consumption were noted. These data were introduced in the model and we obtained the
behaviour of our network and the pipes put at a disadvantage. From our model, we were
able to spatially represent the performance of our network.
The principal results show that: a total of 20 517,62 m of the pipes have a
friction coefficient higher than 1 mm. The calculations of the water speed in the pipe
show that 61,85% (15 823,18 mètres) of the pipes need to be redimensioned. Moreover,
the three pipes are considered unsatisfactory because their head loss are higher than
10% of the service pressure.
Spatial representation of network performances show that the pressure is
inadequate at certain points of three pipes. These performances are not satisfactory and
hence, for improvement, the following were suggested :
•
Cleaning of the 20 517,62 m of pipes with high flow resistance; this is estimated
at about 4 018 700 Fcfa ;
•
Replacement of 15 823,18 m of poorly sized pipes ; this is estimated at about
1 472 347 000 Fcfa ;
•
The installation of three pressure regulators in the network, with one on every
pipe.
The replacement of pipes is not cost effective. We just suggest to do the cleaning
and the installation of pressure regulators.
5
REMERCIEMENTS
Les mots me paraissent toujours bien radins quand vient le moment d’être
reconnaissant et de dire merci à ceux qui, avec sollicitude, patience et dévouement, vous
ont guidé et aidé. « Bien malheureux celui qui évalue la quantité de bien qu’on lui fit. »
Ainsi donc, l’intervention de nombreuses personnes, que ce soit à travers un appui
scientifique ou un soutien moral et affectif, a été nécessaire pour l’aboutissement de ce
mémoire. Je tiens ici à les en remercier très sincèrement.
Je rends grâce au Dieu Tout Puissant sans qui rien n’est possible ici bas. Je
remercie et rends grâce au Seigneur et sauveur Jésus-Christ qui chaque jour veille sur
ma vie. Je ne saurais évaluer la quantité de grâces reçues malgré mon état de pécheur.
Je souhaite témoigner toute ma reconnaissance au Professeur Fonteh Mathias
Fru, chef de département de Génie Rural, et à Monsieur NJILA Roger, assistant au
Département de Génie Rural, Université de Dschang, qui ont accepté de superviser ces
travaux. Au cours de nos rencontres, j’ai pu apprécier, outre leur gentillesse et leur
disponibilité, leurs qualités pédagogiques et leurs remarques constructives.
Je dis merci à toute la structure confortable et le collège d’enseignants de la
FASA, particulièrement aux enseignants du département de Génie Rural, pour leurs
cours et leurs conseils édifiants, qui nous ont guidés tout au long de notre formation
Je tiens à remercier Monsieur Armel FRANCOIS, Directeur général de la P.H.P,
pour avoir accepté de me recevoir dans sa structure dans le cadre de ce stage
académique.
Je remercie Messieurs : Thierry GERARD, Directeur des services techniques,
Hilaire TSIMI ZOA, Directeur des ressources humaines, pour l’accueil chaleureux à
nous réservé au sein de la structure.
Je dois beaucoup à Monsieur NDOSSE Roger, qui m’a guidé durant ce stage et a
assuré la direction de cette étude. Pour ses conseils et son soutien en toutes
circonstances, son amitié, je lui exprime ici toute ma reconnaissance.
Je tiens à exprimer toute ma gratitude à monsieur BOA Appolinaire, qui a
contribué à la direction de cette étude. Je le remercie pour la documentation mise à ma
disposition.
6
Je remercie également THOME Patrick Gervais, qui m’a fait bénéficier de ses
compétences dans le domaine de l’agronomie en général. J’ai largement apprécié sa
bonne humeur et sa disponibilité de tous les instants.
Je remercie également BEDJEME OWONO David Arnold, NGO OUM Ruth
Edwige, MBOUMA BASSOGLOG Biko et WOGA Clovis, pour leur esprit de
fraternité et d’amitié; ils ont tous été de sympathiques camarades de stage et
compagnons de travail.
Je suis très reconnaissant à Emmanuel KUNTZ, pour m’avoir sauvé des
nombreux bugs et caprices de mon ordinateur ; je le remercie vivement pour sa
disponibilité dont il a fait preuve à mon égard.
Je dis merci à tous les membres de ma famille pour leur soutien moral et affectif.
Je pense particulièrement à mon grand père TCHAKOUNANG Daniel, ma grand-mère
NAHA Anne, mon père Joseph KEMNHOU, ma mère Louise KADIEU, mes frères et
sœurs Serge, Marguerite, Marleine, Hubert et Jean Marie ; un merci tout spécial à mon
oncle TCHAKOUNANG Appolinaire, qui a cru en moi et à grandement contribué à
mon orientation pour le choix de l’option Génie Rural.
Je remercie également les familles NKOUATHIO et NOUPA, pour l’amour et le
soutien affectif témoignés à mon égard durant mes études à l’université de Dschang.
Je tiens aussi à ne pas oublier mes camarades de la 15ème promotion FASA, et
spécialement ceux de la 15ème promotion Génie Rural, avec qui on a toujours eu des
relations de fraternité, d’entente, de respect mutuel et avec lesquels on a passé des
moments agréables et inoubliables durant ces 5 années d’études.
Un merci particulier est adressé à mes amis et grands frères DJAKOU YOPO
Rodrigue, MBOUEDA KOUGANG Ghislain, KAMSU GUEMMOGNE Fabrice et
KUEKAM Menest, qui ont toujours été pour moi d’un soutien affectif et ne manquent
jamais de conseils à me prodiguer.
Je remercie également tous les fidèles de la paroisse catholique universitaire
Saint Justin, spécialement les membres du groupe « Les Fils de Notre Dame des Grâces
Divines », pour tout ce que nous avons vécus ensemble sur les sentiers de la foi
chrétienne.
7
Par leur gentillesse et leur disponibilité, je remercie tout le personnel des
services techniques, plus particulièrement ceux de l’irrigation qui ont grandement
contribué à rendre ce travail vraiment agréable.
Merci aussi aux personnes qui de près ou de loin m’ont aidé au cours de mon
stage ; je ne citerai personne de peur d’en oublier.
8
DEDICACES :
A mes parents,
Monsieur KEMNHOU Joseph et Madame KADIEU Louise épouse KEMNHOU
9
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………..……….. ix
LISTE DES FIGURES……………………………………………………..………….x
LISTE DES SYMBOLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES………………..xi
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION……………………………………………………1
1.1. Contexte de l’Étude……...………………………………………….....…………..1
1.2. Problématique ……………………………………………………..….…….……..2
1.3. Objectifs de l’Etude…………………...…………………………...……….……...3
1.4. Importance de l’Étude……………………………………………………....…….4
1.5. Limites de l’Etude…………………………………………………...………..……4
2. CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTÉRATURE ……………………………..…..5
2.1. Le Bananier ………………………….………………………………….….….…..5
2.1.1.
Origine et dispersion du bananier……………………………………..5
2.1.2.
Classification du bananier……………………………………………...5
2.1.3.
Morphologie du bananier………………………………………………6
2.1.4.
Ecologie du bananier…………………………………………………...7
2.1.5.
Importance de l’Irrigation pour la culture du bananier……………..8
2.2. Les Systèmes d’Irrigation………………..……………………….…….…………8
2.3. Les Réseaux sous Pression……………………..…….…………………….…....11
2.3.1.
Généralités…………..………………….……………………….……..11
2.3.2.
Les calculs hydrauliques des réseaux sous pression…….……...…...11
2.3.3.
Analyse d’un réseau sous pression existant………..…………..…….14
2.3.4.
Amélioration d’un réseau sous pression……..………………..……..14
2.4. Amélioration des Canalisations et des Branchements…..…..…………………15
2.4.1.
Réhabilitation des canalisations……...……………...……………......15
2.4.2.
Techniques de nettoyage et de curage……………...…..…………….16
2.5. Les Indicateurs de Performances des Réseaux…………………………………19
2.6. Les Modèles Hydrauliques…………………………………………………........20
2.7. Les Systèmes d’Information Géographique……………..………….………….23
2.7.1.
Introduction……………………………..…………….………………23
2.7.2.
Les Composantes des SIG……………………..……..…………….....23
10
3. CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES………………………………….. 27
3.1. Présentation de la Zone d’Etude……………………...………………….……...27
3.1.1.
Localisation de la plantation……………………...………….……….27
3.1.2.
Les sols………………………………...……………………….………27
3.1.3.
Le climat……………………………………………………….……….28
3.2. Description Sommaire du Système d’Irrigation de la P.H.P. Njombé………..29
3.2.1.
Les stations de pompage………………………………………………29
3.2.2.
Canalisations Principales ou « pipes »……………………………….30
3.2.3.
Le réseau de distribution……………………………………………...31
3.3. Les Différents Supports Disponibles…………………………………………….33
3.3.1.
Schémas des pipes et leurs équipements…...…………….…………..33
3.3.2.
La fiche caractéristiques des conduites principales……....…………33
3.3.3.
La base de données graphique………………...………………….…..33
3.4. Mise en place d’un modèle hydraulique du réseau …………………….…...…33
3.5. Evaluation et analyse des performances du réseau………………….………....36
3.6. Distribution spatiale des paramètres de performance du réseau……………..37
3.7. Rénovation/amélioration du réseau……………………..……………………....37
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS…………….…………….…....38
4.1. Modèle Hydraulique du Réseau………………………………………….……..38
4.2. Evaluation et Analyse des Performances du Réseau……………...….………...47
4.2.1.
Analyse des vitesses dans les tronçons de conduites...…….………...47
4.2.2.
Analyse des rugosités dans les tronçons…...……………….………...49
4.3. Distribution spatiale des performances…...………………………….…….…...54
4.4. Rénovation/amélioration du réseau……………...………………….……….….55
CHAPITRE 5 : CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS…...……………..57
5.1.Conclusions……………...….……….……………………………………………..57
5.2.Recommandations...………….……………...……………………………………58
5.2.1. Recommandations à la P.H.P...………………………….………………..58
5.2.2. Recommandations pour des recherches futures……….………………...58
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………5
11
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
Page
2.1 : Groupes d’indicateurs de performance….…………………………………..…20
4.1: Equipements du réseau et leurs symboles……………………............................42
4.2: Présentation des réseaux à dimensionnement non économique….....................53
12
LISTE DES FIGURES
Figures
Page
2.1 : Représentation de l’organisation du bananier et de ses rejets…................…..06
2.3 : Racleur mécanique……………………………………………………….……...18
2.2 : Tringlage mécanique………………………..…………………………………...18
3.1 : Image satellitaire traitée de la zone d’étude et carte du Cameroun………….27
3.2 : Graphe de la pluviométrie et de l’ETP de Loum……………………………..28
3.3: Electropompe en station de pompage koumbé 1…………………………….....29
3.4: Motopompe (pompe thermique) en station de pompage Koumbé 2………….30
3.5 : Piquage pour ilot 13 sur le pipe koumbé 1…………………...………………...31
3.6: Tige d’arroseur micro jet à ailette jaune…………………..…………………...32
4.1: Eléments du classeur Excel utilisé pour les calculs hydrauliques sur Koumbé
1………………………………………………………………………………………...38
4.2 : Eléments du classeur Excel utilisé pour les calculs hydrauliques sur Koumbé
2……………………………………………………………...…………………………39
4.3: Eléments du classeur Excel utilisé pour les calculs hydrauliques sur Koumbé
3………………………………………………………………………………………...39
4.4: Eléments de représentation du modèle physique des données sous MS Access
2007…………………………………………………………………………………….40
4.5 : Représentation des paramètres hydrauliques du pipe koumbé 1 dans Access à
partir d’Excel…………………………………………………………...………..……41
4.6 : Pipe Koumbé 1 représenté dans Mapinfo………………………………...……43
4.7 : Carte du pipe Koumbé 2 représentée dans MapInfo………………….………44
4.8 : Carte du pipe Koumbé 3 représentée dans MapInfo……………………….…45
4.9 : Carte du réseau complet Koumbé représentée à partir de MapInfo………...46
4.10 : Analyse thématique du pipe koumbé 1 en fonction des vitesses dans les
tronçons…………………………………….………..………………………………...47
4.11 : Analyse thématique du pipe koumbé 2 en fonction des vitesses…………….48
4.12: Analyse thématique du pipe koumbé 3 en fonction des vitesses dans les
tronçons……………..…………………………………….…………………………...49
4.13 : Répartition des rugosités des conduites sur le pipe koumbé 1……………....50
4.14: Représentation des rugosités sur le pipe koumbé 2……………………..……51
13
4.15 : Représentation des rugosités sur le pipe koumbé 3……………………..…...52
4.16 :
Distribution
des
performances
de
pression
le
long
du
réseau
koumbé………………………………………………………………………………...54
4.17:
Distribution
des
performances
de
débits
le
long
du
réseau
koumbé……...................................................................................................................55
14
LISTE DES ABBREVIATIONS
CDC
: Cameroon Development Coorporation
CNRTL : Centre National de Ressources Textiles et Lexicales
DST
: Direction des Services Techniques
FAO
: Food and Agricultural Organisation
FASA : Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles
Fcfa
: Franc de la Communauté Financière d’Afrique
G.W.P : Global Water Partnership
HMT
: Hauteur Manométrique Totale
m
: mètre
mcE
: mètre de colonne d’Eau
mm
: millimètre
ODBC : Open Database Connectivity
OMS
: Organisation Mondiale de la Santé
PDC
: Pertes de Charges Cumulées
pH
: Potentiel d’Hydrogène
PHP
: Plantation Haut Penja
SIG
: Système d’Information Géographique
SPM
: Société des Plantations de Mbanga
15
4. CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION
4.1. Contexte de l’Étude
Les bananiers (Musa spp) sont cultivés dans plus de 120 pays sur les cinq continents
et sur plus de 10 millions d’hectares (FAO, 2011). Les fruits qu’ils produisent, les
bananes, sont le principal fruit à faire l’objet d’échanges internationaux et également le
plus populaire à travers le monde. Elles sont le premier fruit exporté en termes de
volume, bien qu’elles ne se placent qu’à la seconde place derrière les agrumes en termes
de valeur (FAO, 2011). En termes de valeur brute de production, les bananes
représentent, par ordre d'importance, la quatrième culture vivrière du monde après le riz,
le blé et le maïs (Lassoudière, 2007). Au Cameroun, la banane-dessert est produite de
façon locale par les petits producteurs, et de façon industrielle par les agro-industries.
Cette production industrielle est principalement destinée à l’exportation et l’accent est
mis sur une production de qualité et en quantité. Pour cela, il y a nécessité d’une bonne
maîtrise et gestion des pratiques culturales dont celle de l’irrigation qui s’avère
indispensable en région subtropicale. L’irrigation peut être totale où supplémentaire. En
irrigation totale, l’eau est apportée artificiellement pour tous les besoins de la culture.
C’est le cas dans les régions ou il n’y a pas de précipitations durant toute ou une partie
de la saison culturale. L’irrigation supplémentaire est pratiquée dans les zones où la
culture peut se développer avec les précipitations naturelles seulement, mais de l’eau
supplémentaire améliore les rendements et la qualité (Fonteh et Assoumou, 1996).
Au Cameroun, l’agriculture irriguée est pratiquée à petite et grande échelle ; les
sociétés telles que la société des Plantations du Haut Pendja (PHP), la Société des
Plantations de Mbanga (SPM), Del Monte et la Cameroon Development Coorporation
(CDC), premiers producteurs de banane y font recours à grande échelle pour une
production continue (toute l’année), alliant ainsi la quantité à la qualité. Ces sociétés se
sont imposées dans la plupart de nos régions du littoral et du sud-ouest comme une
composante importante de l’économie. De nombreux matériels et équipements sont
utilisés dans les réseaux d’irrigation de ces sociétés. La qualité et le niveau de
performance de ces matériels sont des facteurs essentiels de l’efficacité et de la
durabilité des systèmes d’irrigation qu’ils constituent (Boa, 2005). Ceci exige un
16
énorme paquet de connaissances scientifiques et techniques à prendre en considération
dans la conception, la programmation, la maintenance et la gestion d’un système
d’irrigation.
Plusieurs nouvelles technologies, telles que la télédétection, les systèmes
d’information géographiques (SIG), sont maintenant disponibles, applicables aux
systèmes d’irrigation et peuvent significativement améliorer la gestion de l’irrigation.
Les projections de population mondiales indiquent qu’au cours des 25 années à
venir, il faudra de la nourriture pour encore 2 ou 3 milliards de personnes (G W P,
2005). L'eau est de plus en plus perçue comme une contrainte majeure pour la
production alimentaire, équivalent sinon plus cruciale que la pénurie de terre.
L'agriculture irriguée est déjà responsable de plus de 70 % de toutes les extractions
d'eau (plus de 90 % de toute l'utilisation à la consommation de l'eau) (G W P, 2005).
Même avec une estimation de 15-20 % de besoins additionnels d'eau d'irrigation au
cours des 25 années à venir - ce qui est probablement minoré - , de sérieux conflits sont
susceptibles d’arriver entre l'eau pour l'agriculture irriguée et l'eau pour les autres
utilisations des hommes et de l'écosystème.
La conférence de Rio de Janeiro de 1992 a suscité une prise de conscience mondiale
plus aiguë des menaces qui pèsent sur l’environnement et sur les ressources naturelles ;
dont l’eau douce en particulier. Selon Lieunang (2011), ces plans d’eau douce
constituent en effet des réserves pour l’humanité. Il ya donc lieu d’utiliser de manière
efficiente et rationnelle les ressources en eau disponibles. Selon FAO, (2011), par
exemple, sur la quantité totale d’eau disponible sur la surface de la terre, 97,5 % est de
l’eau salée et seulement 2,5 % est douce. Sur cette quantité d’eau douce, 99 % est sous
forme de glaciers, icebergs ou souterraine et seulement 01 % est disponible pour les 07
milliards d’habitants et les nombreux milliards d’autres formes de vie. Avec cette
ressource limitée d’eau douce et la compétition croissante pour cette ressource,
l’agriculture irriguée se doit d’améliorer l’utilisation des ressources en eau. Ainsi donc,
conscient de cela, les plantations du Haut Pendja (PHP) se doivent de mettre de plus en
plus l’accent sur une gestion efficiente des ressources en eau disponibles.
4.2. Problématique
Le siècle actuel est marqué par une crise globale de l’eau. Le fait selon lequel les
droits d’accès à l’eau ont été taxés par l’État a contribué à accroitre les charges de
production des bananes à la PHP. Ainsi donc, pour y faire face, la PHP a entrepris
d’améliorer son réseau d’irrigation afin d’utiliser de manière plus efficiente les
17
ressources en eau disponible. Cela contribuerait aussi à réduire les charges liées à
l’irrigation et même d’améliorer les rendements.
Le réseau d’irrigation de la PHP est équipé en aspersion et couvre une superficie
d’environ 2500 ha. On a remarqué que sa gestion et son suivi sont sujets à plusieurs
contraintes de plus en plus difficiles à gérer. Ceci surtout si l’on considère l’introduction
de nouvelles technologies, conduisant à un changement du comportement du réseau. Par
ailleurs, les situations de mise en valeur, les conditions d’exploitation des équipements
et le poids de la composante énergie dans la mobilisation, le transport et la distribution
d’eau ne correspondent plus aux schémas pris en compte aux moments de la conception.
Le réseau ne peut plus satisfaire en période de pointe la totalité des débits des prises
appelées à fonctionner simultanément, ils sont saturés. Cela peut être limité à une
branche plus sollicitée au détriment des autres pour lesquelles la pression et le débit
deviennent totalement insuffisants. Cela contraint les gestionnaires à adopter des règles,
souvent empiriques, pour la distribution, avec en général le seul souci de limiter les
consommations d’énergie, sans pour autant offrir un service de qualité.
C’est dans ce contexte que Chick (2009), a travaillé sur la mise en place d’une base
de données géographique, comportant un module d’alimentation et de mise à jour des
données cartographiques et numériques, et un module du bilan hydrique permettant de
calculer les dates et les durées des irrigations à l’échelle de chacun des lots desservies
par le réseau. Nous savons que l’analyse des performances est un moyen permettant
d’améliorer le niveau de service d’un réseau d’irrigation et l’efficience d’utilisation des
ressources disponibles. Il est ainsi donc question pour nous de compléter la base de
données géographique, de façon à l’utiliser pour simuler le fonctionnement du réseau,
suivre, évaluer et effectuer une distribution spatiale des performances du réseau. Cela
pourra permettre entre autres de localiser les branches défavorisées, adapter les règles
de gestion, programmer des interventions au niveau du système… Les gestionnaires
pourront ainsi localiser les surconsommations, les pertes d’eau au niveau des
parcelles....C’est ce qui va servir de base à notre étude.
4.3. Objectifs de l’étude
L’objectif global de cette étude est de contribuer à l’augmentation de la productivité
de la banane à la PHP par l’amélioration des performances du réseau d’irrigation, en
utilisant un SIG pour l’analyse des performances du réseau. Pour atteindre cet objectif,
les objectifs spécifiques suivants sont proposés :
18
•
Mise en place d’un modèle hydraulique du réseau ;
•
Évaluation et analyse des performances du réseau ;
•
Représenter spatialement les paramètres de performance du réseau ;
•
Proposer des solutions de rénovation/amélioration du réseau.
4.4. Importance de l’Étude
Notre étude est importante sur plusieurs aspects :
•
Elle fournira un ensemble de données nécessaires pour une meilleure
gestion du réseau d’irrigation ;
•
Elle pourra permettre de mieux maitriser les SIG ainsi que ses
applications à l’irrigation ;
•
Elle permettra aux gestionnaires de l’irrigation de choisir rapidement les
options à appliquer pour offrir un service de qualité ;
•
L’amélioration du réseau d’irrigation permettra d’utiliser de façon
efficiente les ressources en eau disponibles ;
•
Elle peut servir de base à d’autres industries de l’irrigation qui voudront
utiliser les SIG pour la gestion de leur système d’irrigation
4.5.
Limites de l’Etude
Le fait que notre période de mise en stage ne coïncide pas avec celle de la campagne
d’irrigation de la société constitue un grand handicap en ce sens que nous ne collectons
pas les données sur le terrain pendant la période où tout le staff et le matériel
d’irrigation sont mobilisés pour la campagne. Tout ceci fait en sorte que l’on n’a pas la
possibilité de vivre toutes les réalités de l’irrigation et les données collectées souffrent
de quelques insuffisances. Ces différentes contraintes ont été la raison pour laquelle
nous n’avons pas assez répété les événements d’irrigation pour la collecte.
L’étude s’est limitée à l’analyse des performances le long du réseau primaire. On
aurait pu analyser les performances au niveau des stations de pompage et peut être le
long du réseau secondaire. Mais l’insuffisance de manomètres et l’absence de
compteurs gas-oil au niveau des groupes alimentant les électropompes n’a pas permis
cela.
La prise des données devrait normalement se faire le long de tous les piquages pour
une meilleure précision de l’étude, mais, faute de ressources humaines et de matériels
disponibles, nous avons du prendre les données juste sur quelques piquages.
19
5. CHAPITRE 2 :
REVUE DE LA LITTÉRATURE
5.1.
Le Bananier
Le bananier est une plante monocotylédone herbacée et vivace de grandes
dimensions (pouvant atteindre 15m de hauteur), cultivé essentiellement pour son fruit
consommé frais ou cuit. Il appartient à la famille des Musacées et au genre Musa. Le
terme « banane », apparu en 1602, vient du portugais banana, emprunté, selon les uns, à
une langue bantoue ; selon les autres, à un mot arabe signifiant « doigt ». Le fruit a
d’abord été désigné sous les noms de « pomme de paradis » et « figue des jardins »
(CNRTL, 2011).
5.1.1. Origine et dispersion du bananier
Le bananier est originaire de l’Asie du Sud-Est, où il est retrouvé de l’Inde à la
Polynésie (Simmonds, 1962) et son centre de diversification semble être la Malaisie ou
l’Indonésie (Daniells, 2001). Il s’est propagé vers l’Afrique de l’Ouest il y a au moins
2500 ans. Son implantation aux Amériques s’est d’abord faite par la République
Dominicaine en 1516 grâce à des plants en provenance des îles Canaries, et s’est
poursuivie vers l’Amérique Centrale et du Sud. Ainsi, depuis des millénaires, les
migrations humaines et les échanges de matériel végétal ont introduit le bananier dans
des situations écologiques très différentes sur tous les continents (Lassoudière, 2007).
5.1.2. Classification du bananier
Les bananiers appartiennent à l’ordre des Scitaminales ou Zingibérales et à la
famille des Musaceae. La famille des Musaceae comporte trois genres : Musella, Ensete
et Musa
D’un point de vue botanique, le genre Musa se divise en deux grands types : les
variétés comestibles à fruits charnus et les espèces sauvages. Ces dernières, séminifères
à fruits non comestibles sont toutes diploïdes (AA et BB). Si les bananiers sauvages
sont tous diploïdes, les variétés cultivées actuellement sont généralement des clones
triploïdes stériles et aspermes (AAB et ABB) d’où leur adaptation à plusieurs milieux
écologiques. En bref, les bananiers peuvent être classés comme suit :
Règne
Végétal
Division
Spermatophytes
Sous division
Angiosperme
20
Classe
Monocotylédones
Ordre
Scitaminales
Famille
Musacées
Genre
Musa
Sous-genre
Eumusa
Espèces
Musa acuminata (AA)
Musa balbisiana (BB)
5.1.3. Morphologie du bananier
Le bananier est une plante monocotylédone herbacée et vivace de grandes
dimensions, cultivée essentiellement pour son fruit consommé frais ou cuit (bananier
plantain).
L’appareil végétatif du bananier est composé d’une tige souterraine appelée bulbe,
souche ou rhizome ; ce bulbe porte à son pourtour latéral des œilletons qui se
développent en rejets. Il émet en outre jusqu’à la floraison un grand nombre de racines
qui restent le plus souvent groupées dans la couche des 30 cm superficiels du sol
(CNRTL, 2011). Le bananier est une plante géante dont le pseudo-tronc est formé par
l’emboîtement des gaines foliaires (Champion, 1963). Une représentation du bananier
nous est donnée sur la figure 2.1.
21
Source : Champion, 1963
Figure 2.1 : Représentation de l’organisation du bananier et de ses rejets
5.1.4. Ecologie du bananier
Le bananier est une plante de climat tropical humide, appréciant une hydrométrie
élevée et un bon ensoleillement mais craint les vents et les variations brusques de
température. En cas d’humidité très faible, on peut y remédier en irriguant ou en
déclenchant la nébulisation sous serre. Des durées d’insolation de 1900 à 2300 heures
par cycle sont exigées par la plante. Le système radiculaire est traçant et superficiel
(Walali et al., 2003). La plante exige un sol profond, fertile et léger. Les sols argileux ne
conviennent pas du tout à la culture, surtout lorsqu’ils sont mal drainés (Wikipédia,
2011). Le bananier peut tolérer l’eau d’irrigation d’une qualité allant jusqu’à 350mg de
chlorures par litre et jusqu’à 1,5g de sels totaux par litre. En effet, des taux élevés de
22
salinité ont pour effet le retard de la floraison et la diminution du rendement. Le
bananier est très sensible au déficit hydrique.
Les facteurs climatiques ci-après agissent sur le comportement de la plante et par
ricochet sur le rendement. Il s’agit de :
-L’eau
Le bananier est une plante exigeante en eau. Pour couvrir ses besoins, un apport
d’eau de 120 à 160 mm/mois est nécessaire à la plante dans les régions tropicales
(climat chaud et humide). Selon Passaka (1985), le bananier peut supporter de déficits
de saturation relativement élevés ; les flétrissements des limbes sont des moyens de
défenses de dernières minutes.
-La température
Pour un bon développement du bananier, on estime que la température moyenne
optimum doit être comprise entre 25-28°C. La température moyenne idéale pour la
culture du bananier est de 27°C (Paulo et al., 1977). La croissance du bananier est
grandement réduite à une température < à 16°C (Champion, 1963).
-L’insolation
Une insolation de 1800 à 2400 heures par cycle est considérée suffisante pour la
plante. Champion (1963), rapporte qu’un faible éclairement n’interrompt pas la sortie
des feuilles et leur déroulement, mais celles-ci restent chlorotiques.
-Le vent
Les vents violents entraînent la chute des bananiers ; car, possèdent un bulbe et
un système racinaires superficiels. En effet, un vent d’une vitesse de 80 km/h entraîne
une destruction complète de la bananeraie ; lorsque cette vitesse avoisine 60 km/h, on
enregistre des pertes considérables de production. Il est donc conseillé d’utiliser des
brise-vent dans la culture du bananier.
-Le sol
Le bananier est commercialement cultivé sur différents types de sols à
topographies variées (Paulo et al., 1977). Le bananier exige un sol profond, fertile,
léger, meuble et bien aéré. Les sols argileux (et mal drainés), trop superficiels (moins de
60 cm de profondeur), ayant un horizon compact sont déconseillés pour la culture du
bananier. Il se comporte bien sur des sols ayant un pH compris entre 6 et 7.5 mais,
supporte des sols à pH légèrement acide de 5-5.5. Il craint la dessiccation du sol et doit
vivre dans un milieu bien aéré (Passaka, 1985).
23
5.1.5. Importance de l’irrigation pour la culture du bananier
A travers ses exigences évoquées plus haut, le bananier est une culture exigeante
en eau. Si ses besoins en eau sont comblés et la culture bien conduite, il fournit des
rendements satisfaisants (Atangana, 2004). A titre d’illustration, la production de la banane
passe de 147, 5 tonnes pour une parcelle non irriguée à 202, 7 tonnes pour la même parcelle
irriguée.
Biangue (1994), dans le même ordre d’idées souligne que :
•
Le bananier bien irrigué présente des troncs turgescents, vigoureux, avec une
grande résistance contre le vent et contre certaines maladies ;
•
Avec l’irrigation l’épandage d’engrais est possible même en saison sèche ;
•
La durée de vie économique d’une parcelle irriguée est plus grande que celle
d’une parcelle non irriguée ;
•
L’irrigation favorise une production continue du bananier ;
•
L’irrigation améliore la qualité du fruit, augmente la longueur et la grosseur des
doigts de banane, aboutissant à l’obtention des grades supérieurs (extra, 1) et la
formation de gros régimes (15 à 18 mains).
5.2.
Les Systèmes d’Irrigation
Selon Wikipédia (2012), l’irrigation est l’opération qui consiste à apporter
artificiellement de l’eau à des végétaux cultivés pour en augmenter la production, et
permettre leur développement normal en cas de déficit d’eau induit par un déficit
pluviométrique, un drainage excessif ou une baisse de nappe, en particulier dans les
zones arides.
Selon Clément et al. (2011), il existe 2 types de systèmes d’irrigation :
L’irrigation de surface et l’irrigation sous pression. En irrigation de surface, l’eau est
envoyée dans les champs de façon gravitaire. Le sol est utilisé comme milieu de
transport pour faire parvenir l’eau d’un bout à l’autre du champ. Or en irrigation sous
pression, l’eau est envoyée sous pression là ou les plantes en ont besoin. Dans le monde,
l’irrigation de surface est la plus pratiquée, elle couvre 80% des systèmes utilisés dans
le monde tandis que l’irrigation sous pression en couvre 20%.
Irrigation de surface
Irrigation par submersion
Selon Loua, (2004), l’irrigation par submersion ou par inondation se pratique en
recouvrant le sol d’une couche d’eau plus ou moins épaisse, et en la laissant séjourner
24
pendant le temps nécessaire pour qu’elle s’infiltre à la profondeur utile au
développement des cultures. Ce système est applicable lorsque le terrain présente une
pente nulle ou très faible (inférieure à 02%). La submersion se pratique de trois façons
différentes : La submersion naturelle, la submersion artificielle simple et la submersion
artificielle avec écoulement continu (Loua, 2004).
Irrigation par infiltration (irrigation par rigoles)
Répartie dans un ensemble de rigoles, l’eau y reste sans déborder et s’infiltre
latéralement, humidifiant ainsi toute la masse de terre comprise entre les rigoles.
Théoriquement, une rigole d’infiltration doit pouvoir s’humecter sur toute sa longueur
et à la profondeur exigée par les plantes cultivées. La profondeur et la largeur
humectées dépendent de la nature du sol.
Irrigation sous pression
Irrigation goutte à goutte
L’irrigation goutte à goutte est l’application de l’eau au sol à de très faibles pressions à
travers des émetteurs. L’eau est fournie aux émetteurs par des tuyaux. Ces tuyaux sont
disposés le long des lignes de culture de telle manière que les émetteurs fournissent
l’eau directement au pied des plants. L’eau est délivrée à de basses pressions, environ 1
à 3 atmosphères. La fourniture du système peut être dotée d’équipements d’injection de
fertilisants qui le feront directement dans l’eau. Les sédiments peuvent facilement
bloquer l’ouverture des émetteurs qui sont très petits. Raison pour laquelle l’eau à
utiliser dans un système goutte à goutte doit être filtrée. C’est un système très couteux à
cause des équipements qu’il nécessite. Il est économique pour les cultures à grande
valeur économique dans des endroits ou l’eau est rare et chère (Wikipédia, 2012).
Irrigation par aspersion
En irrigation par aspersion, l'eau parvient aux cultures d'une façon qui imite la
chute naturelle de la pluie, grâce à l'utilisation de divers appareils de projection
alimentés sous pression, choisis et disposés de façon à obtenir la répartition la plus
uniforme possible de la pluviométrie (Loua, 2004). Il note aussi que bien que l'aspersion
soit théoriquement créditée d'une excellente efficience, les chiffres observés dans la
pratique se situent entre 55 % et 85 % essentiellement en fonction de la maîtrise
technique des irrigants.
25
WILEY et al. (1985) trouvent que l’irrigation par aspersion est versatile en
fonction de la nature et la topographie du terrain, raison pour laquelle il est soit fixe, soit
mobile. Ainsi donc, deux modalités finalement différentes sont utilisées dans
l’irrigation par aspersion. Il s’agit :
De l’irrigation sur-frondaison : L’eau tombe sur les feuilles sous forme de pluie
avant d’atteindre les racines. L’inconvénient majeur de ce système est la perte d’eau par
évaporation et par effet du vent ;
De l’irrigation sous frondaison : L’eau tombe sur les racines
et remonte
physiologiquement jusqu’aux feuilles, les perches et les arroseurs sont installés sous la
canopée. Ici il n'y a pas de pertes d’eau par évaporation mais les tiges des plantes font
obstruction au jet d’eau ;
Le quadrillage des asperseurs a conduit au fil des décennies à des variantes
successives, allant dans le sens d'une diminution des exigences en main-d’œuvre. Selon
Loua (2004), deux variantes essentielles subsistent à l'heure actuelle :
La couverture totale en tuyaux, appelée plus simplement couverture totale, le
champ est entièrement couvert de rampes semi-fixes (c'est-à-dire fixes pendant la saison
d'arrosage, et déplaçables entre deux saisons). En cours de saison, on déplace
manuellement les cannes munies de leurs asperseurs d'un poste à l'autre le long de la
rampe.
La couverture intégrale de tuyaux et d'asperseurs, plus simplement appelée
couverture intégrale. Le champ est cette fois couvert en permanence, durant la saison
d'irrigation, non seulement par les canalisations, mais par les cannes et les asperseurs.
La seule manipulation à effectuer en cours de saison consiste alors à ouvrir et fermer
des vannes, qui alimentent successivement les rampes ou ensembles de rampes
constituant chaque poste d'arrosage.
5.3.
Les Réseaux Sous Pression
5.3.1. Généralités
L’eau, pour pouvoir être utilisée, doit être acheminée jusqu’à son lieu
d’utilisation. Cela se déroule dans un canal de distribution sous pression. C’est un
ensemble de canalisations connectées les unes aux autres. Il a pour but principal
d’acheminer l’eau vers les différents usagers. Ainsi, on distingue deux types de
réseaux : les réseaux maillés et les réseaux ramifiés (Wading, 2006).
5.3.2. Les calculs hydrauliques des réseaux sous pression
26
Le théorème de Bernoulli
Selon Moussa (2010), pour deux points 1 et 2 d’une canalisation en charge, le
principe de la conservation de l’énergie entre les deux points 1 et 2 s’écrit :
2
P1
V1
P2
V2
Z1 +
+ α1
= Z2 +
+ α2
+ ∆H 1−2
ρg
ρg
2g
2g
(1)
Avec : Z1 et Z2=cotes des points 1 et 2 (m) ;
P1 et P2 = pressions du liquide aux nœuds 1 et 2 (m) ;
V1 et V2 = vitesses moyennes du liquide aux points 1 et 2 ;
g= accélération de la pesanteur (m/s2) ;
α est un nombre adimensionnel qui ne dépend que de la répartition des vitesses
dans la section, celle-ci n’étant pas la même pour les écoulements laminaires et
turbulents. Lorsque l’écoulement est turbulent, le profil de vitesses est aplati, α est
voisin de 1 (1,05<ν< 1,10) ;
∆H1-2=perte d’énergie ou de charge globale entre les deux sections.
La vitesse moyenne
Généralement, la vitesse de l’eau (V) dans les canalisations est donnée par la
formule :
V=
4Q
ΠD 2
(2)
Avec Q=débit fictif dans le tronçon (m3/s), D=diamètre interne de la
conduite(m), V=vitesse moyenne dans le tronçon (m/s).
Les pertes de charge
L’écoulement d’un fluide réel dans une conduite représente une des applications
classiques de l’hydrodynamique théorique et expérimentale. La maîtrise de ces
écoulements pour le calcul du fonctionnement des réseaux d’eau est indispensable.
On distingue deux types de perte de charge :
- La perte de charge linéaire représentant l’énergie perdue entre les deux points,
- La perte de charge singulière qui intervient lorsque l’écoulement uniforme est
localement perturbé.
Les pertes de charge linéaire
27
Les pertes de charge linéaire sont dues d’une part, au frottement des filets d'eau en
mouvements les uns sur les autres, et d’autre part, à leurs contact avec les parois
internes tout au long de la conduite.
D’après les formules générales d’hydraulique, l’écoulement de l’eau dans une
conduite cylindrique est généralement donné par la formule de Colebrook (Moussa,
2010)
∆H =
λLU 2
(3);
2 Dg
∆H λU 2
J=
=
L
2Dg
(4)
λ est un coefficient de perte de charge. Il est sans dimension et est fonction du nombre
de Reynolds et de la rugosité de la paroi. (Parfois appelé f)
L est la longueur de la conduite
D le diamètre
U la vitesse moyenne
J la perte de charge par unité de longueur
On pourra également utiliser les tables de Lechapt et Calmon en 1965 en remplaçant la
formule de Colebrook par une formule approchée de la forme :
J = L.QM .D − N
(5)
où L, M et N sont des constantes pour une rugosité donnée. Pour des valeurs de vitesse
comprises en 0.4m/s et 2m/s, cette formule conduit à des écarts relatifs inférieurs à 3%
par rapport à la formule de Colebrook.
La formule d’Hazen et Williams est également souvent utilisée :
J=
10,69Q1,85
1,85
C HW D 4,87
(6)
Coefficient de Hazen et Williams fonction de k.
28
Le calcul des pertes de charge peut s’effectuer aussi à partir de la formule de Darcy qui
est la suivante :
J=
64bQ 2
Π 2 D5
(7)
avec b=0,000507 + 0,00001294/D pour les conduites en service.
Les pertes de charges peuvent aussi être calculées à partir de la formule de Manning
Strickler (Moussa, 2010):
J=
10,29LQ 2
K S D16 / 3
(8)
Avec : Q le débit transité par la conduite en m3/s, L la longueur de la conduite en m, D
le diamètre de la conduite en m et Ks le coefficient de Manning Strickler
Les pertes de charge singulière
La perte de charge singulière, localisée dans une section de la conduite, est
provoquée par un changement de direction et d’intensité de la vitesse.
Comme pour les pertes de charge linéaire, les pertes de charges singulières se
traduisent par la relation :
KV 2
∆H =
2g
(9)
K est fonction des caractéristiques géométriques et du nombre de Reynolds. La
valeur de K est donnée pour les différents cas les plus classiques dans des tableaux.
Généralement, les pertes de charges linéaires sont estimées à 10% des pertes de charge
linéaires. Cela nous donne les pertes de charges totales égales aux pertes de charge
linéaires multiplié par 1,1.
Le nombre de Reynolds
Le nombre de Reynolds (Re) est non dimensionnel (donc sans unités). Il
combine 3 caractéristiques importantes de l’écoulement et du fluide : la vitesse, la
densité et la viscosité.
29
Un nombre de Reynolds de 2000 ou moins indique un écoulement en régime
laminaire tandis qu’un nombre de Reynolds de 4000 ou plus, indique un écoulement
turbulent. Pour calculer les deux types de régimes observés, on utilise la formule
suivante :
Re =
ρVD 4ρQ
=
µ
µπD
(10)
Où µ, D, V, Q et ρ sont respectivement la viscosité dynamique du liquide (en Poiseuils),
le diamètre de la canalisation (m), la vitesse du liquide (m.s-1), le débit (m3/s) et la
masse volumique du liquide (kg.m-3).
Le coefficient de rugosité
La rugosité définit l’état de la surface interne de la conduite. Elle décrit son degré
d’aspérité, et peut avoir ou non une unité selon les auteurs qui l’utilisent dans les
formules de calcul des pertes de charge (Ahbari, 2011) .
En régime turbulent l'état de la surface devient sensible et son influence est
d'autant plus grande que le nombre de Reynolds (Re) est grand. Tous les travaux ont
montré l'influence de la rugosité et on s'est attaché par la suite à chercher la variation du
coefficient λ en fonction du nombre de Reynolds (Re) et de la rugosité k du tuyau. La
formule de Colebrook est actuellement considérée comme celle qui traduit le mieux les
phénomènes d'écoulement en régime turbulent.
 k
2,51
= −2 log
+
λ
 3,7 D Re λ
1
Avec :



(11)
k = indice de rugosité (mm)
λ = coefficient de perte de charge,
Re = nombre de Reynolds
D = diamètre intérieur (mm)
30
L'utilisation directe de cette formule demanderait, du fait de sa forme implicite, un
calcul par approximations successives ; on emploie aussi en pratique des représentations
graphiques (abaques).
5.3.3. Analyse d’un réseau sous pression existant
L’analyse d’un réseau sous pression existant intervient lorsqu’il faut déterminer
sa capacité face à une augmentation de la demande ou une extension du réseau. Les
débits soutirés, les pressions disponibles, les altitudes des piquages, ainsi que les
diamètres des conduites sont des données. L’analyse consiste à déterminer par calcul la
vitesse dans chaque conduite, les pertes de charges, la rugosité, la pression aux
différents nœuds et de faire des modifications nécessaires pour les conformer aux
normes préétablies (Zoungrana, 2002).
5.3.4. Amélioration d’un réseau sous pression
C’est l’adaptation de l’ensemble station de pompage-réseau à des exigences
nouvelles, une augmentation de la surface desservie par exemple. Elle nécessite comme
pour la création d’un réseau neuf, de comparer les différentes solutions possibles :
Doublement de certains tronçons, augmentation des hauteurs de refoulement ou de
surpression à la station principale, création de nouveaux suppresseurs. La méthode
Labye a été adaptée pour résoudre ce problème :
•
Les débits dans les tronçons à remplacer sont calculés de la même manière que
pour un réseau neuf, puis distribués entre la conduite existante et la nouvelle à
créer en fonction des rugosités éventuellement différentes des deux canalisations ;
•
Le prix d’un tronçon renforcé sur toute sa longueur par une nouvelle canalisation
de diamètre unique est représenté, en fonction de la perte de charge sur le tronçon,
par une série de points correspondant chacun à un diamètre différent (Boa, 2007).
5.4.
Amélioration des Canalisations et des Branchements
Une fois les tronçons à risque identifiés, il est question de choisir le meilleur
traitement à apporter pour améliorer notre réseau. Le choix se pose entre le
renouvellement, le nettoyage et la rénovation des conduites. La prise de décision à ce
niveau dépend de plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer : La nature des
dégradations constatées, l’incidence sur l’environnement, les contraintes locales, les
couts financiers…Essayons de comprendre en détails les différents procédés utilisés.
31
5.4.1. Réhabilitation des canalisations
Le dictionnaire Larousse définit la réhabilitation comme étant l'ensemble des
opérations qui permettent de maintenir en état de fonctionnement un matériel
susceptible de se dégrader, soit par réparation de l'ouvrage faillé, soit par un
renouvellement total du matériel.
Selon Ajuste et al. (2004), la réhabilitation consiste en une remise en état d’une
conduite dégradée en vue de restituer les propriétés initiales ou bien d’en améliorer
certaines. La réhabilitation de réseaux doit impérativement apporter :
•
Une technique performante et garantie ;
•
Une économie significative par rapport à la pose de canalisation en
tranchée ;
•
Une faible gêne de l’environnement.
Différentes techniques de réhabilitation existent et sont nombreuses. La plupart sont
spécifiques à un problème donné et à l’objectif visé. Les procédés de réhabilitation
abordés concernent principalement les conduites non visitables :
o Tubage :
*
Tubage sans contact ;
*
Tubage à contact uniforme ;
o Chemisage ou revêtement par membrane ;
o Projection au mortier de ciment ;
o Les revêtements internes au mortier ciment ;
o Les traitements par injection ;
o Revêtement en résine époxy.
Pour chaque procédé de réhabilitation, une fiche technique précise le domaine
d’application et les critères de choix en fonction de l’état du réseau et des contraintes
environnementales.
5.4.2. Techniques de nettoyage et de curage
Les techniques de nettoyage et de curage peuvent intervenir à différents stades
de l’exploitation d’un réseau:
-
Opération classique d’entretien pour éliminer les dépôts et incrustations
épaisses, formées sur les parois internes de la canalisation ;
32
-
Opération précédant toute technique de réhabilitation, dans le but de préparer
la canalisation à recevoir ce type de travaux.
Toutefois, l’opération de nettoyage n'est possible que si la canalisation supporte les
pressions engendrées, c’est-à-dire si le nombre de fuites recensées n'est pas élevé
(Ajuste et al., 2004). En effet, il est inutile de nettoyer une canalisation sur laquelle une
intervention ultérieure est à prévoir pour réparer les fuites engendrées par ce nettoyage.
Avant de choisir la technique de nettoyage adéquate, il est nécessaire d’envisager un
plan d’action, dans le but d’estimer efficacement les risques et les contraintes relatives à
cette opération.
Les principales techniques de nettoyage sont entres autres :
·
La purge ;
Son objectif est l’élimination des dépôts boueux ou oxydes peu incrustants. La
mise en oeuvre, simple et peu onéreuse, consiste après isolement du tronçon à nettoyer,
à ouvrir en bout de ce réseau une vidange ou un poteau d’incendie. L’accélération de la
vitesse de déplacement de l’eau dans la conduite permet une élimination satisfaisante de
ces dépôts. Cette méthode ne s’applique généralement qu’à des conduites dont le
diamètre est inférieur ou égal à 100 mm.
·
Le nettoyage par introduction d’un mélange air-eau ;
La limite de la purge des conduites réside dans la difficulté à générer des débits
et des vitesses d'écoulement convenables dans les conduites de diamètre moyen ou
grand, dans les zones de faible pression ou encore dans les conduites tuberculisées
(fonte grise, fonte ductile, etc.). Le nettoyage eau-air-eau est une technique développée
qui permet de palier cette difficulté (Ajuste et al., 2004). La méthode consiste à injecter
de l'air filtré par saccades dans la conduite par une bouche d'incendie. Cet air injecté se
déplace à travers le courant d'eau et y provoque de la turbulence. Chaque bulle qui se
déplace est suivie d'un vide qui se remplit immédiatement avec l'eau
environnante.
Ce phénomène provoque un effet pulsatoire de l'eau de rinçage, entraînant
pratiquement tous les dépôts amovibles de la conduite. L'air et l'eau y compris
les dépôts
solides sont éjectés à une bouche d'incendie se trouvant à l'autre
extrémité de la conduite nettoyée.
·
L‘hydrocurage par tête rotative ;
L’objectif est d’éliminer superficiellement les dépôts facilement décrochables.
La technique consiste à introduire dans les conduites une tête rotative d’hydrocurage,
procédé largement utilisé dans le cas de curage de canalisation assainissement.
33
Généralement, elle nécessite la mise hors service du tronçon à traiter ; une excavation
est réalisée au départ de la partie de conduite à nettoyer. Une coupe suffisante de la
conduite est réalisée pour permettre l’introduction de la tête rotative. Avant la remise en
route du tronçon, une purge du réseau traité est nécessaire afin d’évacuer toutes les
particules décrochées.
·
Le nettoyage par racleur souple ;
L’objectif est d’éliminer les dépôts boueux et oxydes de manganèse, parfois
conjugués avec des oxydes de fer (Ajuste et al., 2004). Cette technique est généralement
utilisée pour la réhabilitation de conduite en fonte sans dépôt dur. Cette technique utilise
un bouchon racleur dont le corps est constitué d’une mousse de polyuréthane souple,
qui présente à l’avant une forme ogivale.
·
Le nettoyage mécanique.
L’objectif est le détartrage et l’élimination d’une part importante des nodules de
fer résistants, ainsi que des dépôts boueux et oxydes de manganèse.
Deux méthodes différentes peuvent être citées :
-
Tringlage mécanique ;
Cette technique met en œuvre dans la canalisation un outil racleur en acier, de
forme spéciale. Celui-ci est entraîné en rotation et poussé de l’extérieur par
l’intermédiaire de tringles flexibles en acier. Lors du passage de l’outil, les particules
sont détachées de la conduite, broyées puis évacuées par un courant d’eau venant à
contre sens de la marche de l’outil, assuré par l’ouverture d’une vanne en aval de
l’excavation de départ. Cette technique nécessite l’exécution d’une excavation, afin de
sectionner la conduite et permettre ainsi l’introduction de l’outil racleur. La remise en
eau intervient après désinfection de la conduite et rinçage. La longueur qui peut être
traitée en une seule fois par cette technique (distance entre la gare d’entrée et la gare de
sortie) est égale à 300 mètres au maximum.
34
Outil racleur
Conduite
Source : Ajuste et al., 2004
Figure 2.2 : Tringlage mécanique
-
Raclage mécanique.
Cette technique met en œuvre un outil de ramonage mû par l’eau du réseau,
refoulé à fort débit
(70 l/s pour une conduite de refoulement). Ce débit assure à la
fois la progression de l’appareil, le décollement des dépôts et l’évacuation des particules
détachées. L’appareil est constitué :
-
D’un propulseur qui assure la progression de l’outil dans la conduite et le
décollement des dépôts,
-
Des couteaux qui procèdent au raclage de la canalisation et orientent vers la
paroi des jets d’eau, projetés par le propulseur,
Source: Ajuste et al., 2004
Figure 2.3 : Racleur mécanique
5.5.
Les Indicateurs de Performances des Réseaux
Ce sont des valeurs permettant de décrire et quantifier la performance d’un réseau
tout en tenant compte des objectifs établis pour ce système. Il est important de s’assurer
que les indicateurs sélectionnés décriront effectivement le niveau de performance du
réseau en relation avec les objectifs établis pour ce système. Afin de déterminer le degré
35
de satisfaction lié, un flux systématique et temporel de données collectées ou mesurées
sur les paramètres clés du réseau doit être comparé avec les valeurs critiques de ces
données. Selon Bos et al., 2005, cette comparaison peut être faite de 2 façons :
•
Présenter les données sous forme de ratio comportant les à la fois les valeurs
mesurées et les valeurs attendues du paramètre clé ;
•
Présenter les données (collectées ou mesurées) et comparer les paramètres
mesurés avec les valeurs attendues de ce paramètre clé.
Généralement, il est recommandé de présenter les valeurs sous forme de ratio avec
la valeur mesurée du paramètre au numérateur. Les valeurs de chaque paramètre à
mettre au dénominateur peuvent être divisées en quatre groupes :
*
Les valeurs critiques : Elles quantifient un processus physique. Le
rendement baisse si elle est dépassée. Exemple : La salinité de l’eau
d’irrigation a une valeur critique dont le rendement est réduit si elle est
dépassée. Ce type de valeur est utilisé si le processus évalué peut être
déterminé physiquement ;
*
Les valeurs attendues : Valeurs du paramètre mesurable que l’on
aimerait obtenir. Elles doivent être basées sur le niveau de service du
système. Elles sont généralement utilisées si une décision humaine y est
impliquée (Bos et al., 2005) ;
*
Les valeurs d’intrants : Permettent de quantifier les produits en
comparaison aux intrants utilisés pour la ressource clé. Dans ce groupe,
on ressort les efficiences classiques,…
*
Les valeurs totales sont utilisées pour quantifier la fraction actuelle
(pourcentage) utilisée de la ressource totale disponible.
Cela nous permet de ressortir quatre types d’indicateurs de performance comme
présenté dans le tableau 2.1 à la page suivante .
36
Valeur de l’indicateur de performance
Type d’évaluation
Processus physique actuel tel qu’une
valeur critique affecte négativement le
rendement ou la durabilité dans une aire
donnée.
Comparaison classique d’une situation
Valeur actuelle/valeur attendue
physique actuelle avec une valeur
attendue.
Valeur des produits/Valeur des intrants Évaluation de l’efficience avec laquelle
une ressource (eau, terre,…) est utilisée.
utilisés
Les efficiences classiques d’irrigation font
partie de ce groupe.
Évaluation de la fraction (pourcentage) de
Valeur actuelle/valeur totale
ressources utilisée.
Source : Bos et al., 2005
Valeur actuelle/valeur critique
Tableau 2.1 : Groupes d’indicateurs de performance
Généralement, pour un réseau d’irrigation sous pression, les paramètres
permettant d’évaluer les performances prennent en compte les rugosités des conduites,
les pressions mesurées, les débits distribués, les consommations énergétiques…
5.6.
Les modèles hydrauliques
Les modèles hydrauliques des réseaux d’eau sont l’une des plus récentes
technologies d’un processus de développement qui a commencé, il y a déjà longtemps,
lorsque le premier système de ce genre a été construit. De nos jours, ces modèles se
présentent comme un élément essentiel dans la planification, le diagnostic et la gestion
opérationnelle d’un système de distribution d’eau capable de servir en qualité, quantité
et fiabilité (Franscisco, 2002).
Un modèle permet l’analyse, plus ou moins précise, du comportement statique et
dynamique d’un système réel. Les résultats obtenus sont dépendants des paramètres du
modèle et, par conséquent, de la qualité des données utilisées. Le développement d’un
modèle est un processus complexe, qui est soumit à plusieurs sources potentielles
d’erreurs. Nous essayerons tout d’abord de mieux comprendre les notions liées à la
modélisation hydraulique.
Notion de modèle
37
Selon Wikipédia (2012), le terme modèle synthétise les deux sens symétriques et
opposés de la notion de ressemblance, d’imitation, de représentation. En effet, il est
utilisé pour désigner :
•
Soit un concept ou objet considéré comme représentatif d’un autre (exemple : le
« modèle réduit » ou maquette, le « modèle » du scientifique), déjà existant ou
que l'on va s'efforcer de construire ;
•
Soit un objet réel dont on va chercher à donner une représentation, que l'on va
chercher à imiter (exemple : le « modèle » du peintre, le « modèle » que
constitue le maître pour le disciple).
Le premier sens est le sens original. Le second sens dérive de la pratique des
architectes et ingénieurs (puis des scientifiques) consistant à construire d’abord un
prototype, concret ou conceptuel, qui servira de « modèle » à une construction réelle : le
modèle est ainsi devenu, en outre, l’assemblage de concepts représentant de manière
simplifiée une chose réelle déjà existante (objet, phénomène, etc.), en vue de la
comprendre, d’en prédire le comportement, etc.
Le modèle constitue ainsi une représentation possible du système pour un point de
vue donné.
Notion de modèle hydraulique
Le modèle hydraulique est une représentation d’un réseau d'eau, qui permet de
connaître, après équilibrage hydraulique, les paramètres de fonctionnement de ce
réseau, en particulier le débit, le sens de circulation et la perte de charge dans les
conduites ainsi que la pression en chaque point (Rossman, 2000). Cela se fait par la
résolution d'équations différentielles ou intégrales souvent non linéaires. En régime
dynamique, il renseigne également sur le marnage des réservoirs et le mode de
fonctionnement des pompes et organes de régulation.
En effet, l'équilibrage hydraulique d'un réseau revient à rechercher, pour une
distribution des diamètres fixés sur les tronçons, la distribution des débits qui vérifie
l'équation de continuité aux nœuds et l'équation d'équilibre des charges aux mailles
(Rossman, 2000).
38
5.6.1.
Les Différents Types de Modélisation
D’après Zug et al. (2010), on distingue généralement trois grands types d’approches
pour la mise au point de modèles : L’approche statistique ou empirique, l’approche
conceptuelle et l’approche déterministe ou mécaniste.
- Avec l’approche empirique, on cherche à lier les différentes variables ou grandeurs
du système à partir de séries de données expérimentales en utilisant des techniques
statistiques telles que les régressions simple ou multiple, linéaire ou non linéaire, sans
chercher à comprendre les mécanismes réellement en jeu. Cette méthode a pour
avantage d’utiliser les données de terrain pour modéliser, mais a pour inconvénient de
nécessiter beaucoup de données pour pouvoir effectuer une analyse statistique
complète ;
- Avec l’approche conceptuelle, on cherche à établir des relations aussi bonnes que
possible entre les entrées et les sorties du système à travers un ensemble de variables
d’états qui peuvent ou non, avoir un sens physique. Cette méthode a pour inconvénient
de nécessiter des mesures précises sur les entrées et les sorties du système et d’avoir une
bonne compréhension du système en place ;
- Avec l’approche mécaniste, on cherche à décrire par les équations de la mécanique,
de l’hydraulique, de la chimie et de la biologie, l’ensemble des phénomènes qui se
produisent dans le système considéré. Son inconvénient est le fait selon lequel les
équations généralement ont été obtenues dans des conditions précises, qui ne répondent
pas aux conditions dans lesquelles se produit la modélisation. Cette méthode serait la
plus appropriée si tous les facteurs mis en jeu dans le système étaient maitrisés ;
Des trois approches, la méthode empirique semble la meilleure car elle permet de
modéliser à partir des données récoltées sur le terrain. Les approches conceptuelles et
mécanistes sont limitées en ce sens qu’on ne maitrise jamais tous les facteurs mis en jeu
sur le terrain.
Khelil (2006), quant à lui, nous présente deux régimes de modélisation :
•
La modélisation en régime statique : C'est la représentation d'une situation
stationnaire pour des conditions définies déterminées et constantes dans le
temps ;
•
La modélisation en régime dynamique : C'est la représentation dans l'espace et
dans le temps du fonctionnement de l'ensemble des éléments du réseau.
39
5.7. Les Systèmes d’Information Géographique
5.7.1. Introduction
Matheron (2003), défini un système comme un ensemble d’éléments matériels
ou immatériels (hommes, machines, méthodes, règles, etc.) en interaction transformant
par un processus des éléments (les entrées) en d’autres éléments (les sorties) ; ce
système est dit opérant. Le système d’information (SI) est composé d'éléments divers
chargés de stocker et de traiter les informations relatives au système opérant afin de les
mettre à la disposition du système de pilotage. Wikipédia (2011b), définie l'information
géographique (IG) comme l'ensemble de la description d'un objet et de sa position
géographique à la surface de la terre. Selon Quodverte (1994), l’IG est la représentation
d'un objet ou d'un phénomène réel, localisé dans l'espace à un moment donné.
Wikimédia (2012), défini un système d’information géographique (SIG) comme un
outil informatique permettant d’organiser et présenter des données alphanumériques
spatialement référenciées, ainsi que de produire des plans et des cartes. Ses usages sont
divers et couvrent les activités géomatiques de traitement et diffusion de l’information
géographique.
5.7.2. Les composantes du SIG
Un SIG est constitué de cinq (5) composantes majeures :
Les logiciels ; les données ; les matériels informatiques ; les savoir-faire ; et les
utilisateurs
Les domaines d’application des SIG
Les domaines d'application des SIG sont aussi nombreux que variés. Citons
cependant, de façon non exhaustive :
•
Irrigation (management des systèmes d’irrigation,…)
•
Tourisme (gestion des infrastructures, itinéraires touristiques)
•
Marketing (localisation des clients, analyse du site)
•
Planification urbaine (cadastre, POS, voirie, réseaux assainissement)
•
Protection civile (gestion et prévention des catastrophes)
•
Transport (planification des transports urbains, optimisation d'itinéraires)
•
Hydrologie
•
Pédologie (évaluation des terres,…)
•
Forêt (cartographie pour aménagement, gestion des coupes et sylviculture)
•
Géologie (prospection minière)
40
•
Biologie (études du déplacement des populations animales)
•
Télécommunications (implantation d'antennes pour les téléphones mobiles)
Analyse des réseaux et SIG
Les réseaux sous pression sont mis en place pour assurer une adduction
efficiente et sécurisée en eau. Le rôle des SIGs dans l’analyse des réseaux sous pression
est de pourvoir des données pour lesquelles une analyse est mise en place. Cependant,
les logiciels SIGs courants ne répondent pas de manière adéquate aux besoins de la
communauté d’ingénieurs car ils n’ont pas été conçus pour parfaire les fonctionnalités
nécessaires de gestion du réseau (Ennis et al., 2002). Ainsi donc, généralement, les
ingénieurs utilisent des données provenant des SIGs pour modéliser, analyser, planifier
et même concevoir les réseaux sous pression. Les données, pour faire l’analyse, sont
généralement exportées dans une application informatique spécialement conçue pour
l’analyse du réseau sous pression. Malgré que les efforts de mise à jour aient montré le
succès des analyses en ingénierie à partir des SIGs, les ingénieurs restent toujours
réticents à adopter et utiliser cette technologie. Cela peut s’expliquer par la complexité
de plusieurs logiciels de SIGs. Ensuite, les ingénieurs sont formés généralement sur des
solutions de Conception Assistée par Ordinateur et ne sont pas disposés à apprendre un
nouveau logiciel juste pour modéliser un réseau hydraulique. Mais malgré cela, la
nécessité s’impose de plus en plus et les SIGs sont de plus en plus intégrés dans les
analyses en ingénierie.
Modélisation Hydraulique et Systèmes d’Information
Géographique
Selon Ennis et al. (2002), les modèles informatiques de simulation hydraulique
représentent les moyens les plus effectifs et viables pour l’évaluation des réponses d’un
système à différentes stratégies de gestion. Et pour être effectifs, ces modèles requièrent
des données spatiales et d’infrastructures hydrauliques, facilement disponibles sous
systèmes d’information géographique (SIG). Les SIG pourvoient des fonctions pour le
développement et la préparation d’informations spatiales pertinentes pour les modèles
de réseau, ainsi que des fonctions pour faciliter l’affichage graphique des résultats.
Ainsi, l’association des modèles hydrauliques de réseaux avec les SIGs est
généralement utilisée pour des technologies de simulation.
41
6. CHAPITRE 3 :
MATERIELS ET METHODES
6.1. Présentation de la Zone d’Étude
6.1.1. Localisation de la plantation
La structure dans laquelle l’étude a été menée
mené est la PHP exploitant environ 3000 ha de
bananeraies et d’ananeraies bien répartis en plantations,
plantation , dont celles
celle de Njombé. Une
localisation de la plantation est donnée sur la figure 3.1.
Source : Google Earth, 2012.
Figure 3.1 : Image satellitaire traitée de la zone d’étude et carte du Cameroun
Les plantations de Njombé font partie de la zone de production de la PHP ; elles
occupent une superficie moyenne en culture et ce pour l’année 2011 d’environ 2000 ha
(Nsongo, 2011).. Cette superficie est répartie en unités de production appelées secteurs.
Njombé couvre une superficie de 260 Km² et est situé entre 4° 30’ et 4°40’ de latitude
Nord et 9°30’ et 9°45’ de longitude Est. L’altitude moyenne est de 140 m. Elle est
limitée au Nord par Penja, au Sud par Mbanga, à l’Ouest par Tombel et à l’Est par le
Nkam. La plantation est située dans l’arrondissement de Njombé-Penja,
Njombé Penja, département
départeme du
Mungo, province du Littoral, le long de la route principale MbangaMbanga Nkongsamba.
Nkongsamba
6.1.2. Les sols
Les sols de Njombé ont été décrits et classifiés localement comme étant des terres
sur cendres volcaniques anciennes. Ces sols sont appelés Andisols et constituent le
nouvel ordre qui fut ajouté en 1990 aux 10 ordres de la Soil taxonomy. La plupart des
42
sols connus actuellement sous le nom d’andisols appartenaient antérieurement au sousordre des Andepts dans l’ordre des Inceptisols. Leurs noms contenaient le radical
andepts ; il s’agissait des antrandepts , des dystrandepts, des hydrandepts et vitrandepts.
Les radicaux « and », « ando » ou « andi » proviennent du mot japonais ando signifiant
sol sombre, cette couleur étant la caractéristique typique des sols développés sur cendrés
volcaniques.
6.1.3. Le Climat
Le climat de Njombé est de type équatorial avec une longue saison de pluie de
Mars à Novembre et une courte saison sèche qui s’étend de Novembre à Février. Ce
climat est chaud et humide, résultant des températures élevées et d’une humidité
relativement forte (25 à 30°C et 80% respectivement). Suite au manque de données
complètes sur les stations automatiques de Njombé pendant les sept dernières année
l’on a été obligé de prendre les données de la station automatique de Loum. Ces
données ont été les seules disponibles et portent sur les ETP et les précipitations
hebdomadaires de l’année 2001. La figure 3.2 nous illustre le déficit en eau
(pluviométrie < Etp) en saison sèche, ce qui explique toute la nécessité de la présence
du vaste réseau d’irrigation mis en place par le groupe PHP-SBM pour pallier au stress
hydrique des bananiers qui pourrait compromettre les objectifs de production fixés.
350
ETP et Pluies (mm)
300
250
200
ETP (mm)
Pluies (mm)
150
100
50
0
1
4
7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52
Semaines
Figure 3.2 : Graphe de la pluviométrie et de l’ETP de Loum
43
6.2.
Description Sommaire du Système d’Irrigation de la PHP Njombé
Le réseau d’irrigation de la PHP-Njombe est divisé en trois grandes parties :
6.2.1. Les stations de pompage
L’ensemble du réseau de Njombe est alimenté au moyen de cinq (05) stations de
pompage (Koumbe 1, Koumbe 2, Koumbe 3, Trou et lac Dia-dia) qui refoulent de l’eau
à l’aide de 18 électropompes et 3 motopompes. Les électropompes sont pour la plupart
des pompes centrifuges de pression nominale de 16 bars débitant 200 m3/h à 230 m de
HMT et à une vitesse de 1486 trs/min ; les
motopompes, pour la plupart, sont
caractérisées par un moteur de 12 cylindres avec une puissance de 337 chevaux et une
pompe constituée de 5 roues de diamètre 330 mm débitant 240 m3/h à 240 m de HMT et
à une vitesse de 1800 trs/min. Toutes ces pompes se ressourcent dans le cours d’eau
Moumbe, le lac Dia-Dia et le puits Dia-Dia profond d’environ 50 m. La pression de
fonctionnement des motopompes est de 24 bars pour celles de la station Koumbe et
variant entre 13 et 17 bars pour celles du Trou et du Lac.
Figure 3.3: Electropompe en station de pompage koumbé 1
44
Figure 3.4: Motopompe (pompe thermique) en station de pompage Koumbé 2
3.3.2 Canalisations principales ou « pipes »
Le transport de l’eau des stations de pompage aux plantations est assuré par des
conduites en acier ou en PVC et dont les diamètres varient entre 200 et 700 mm. Ces
conduites sont soit enterrées, soit posées à même le sol, soit mises à découvert par le
phénomène d’érosion ; leur interconnexion donne la possibilité d’un maillage, ce qui
permet une utilisation continue
même en cas de défaillance d’un tronçon ou
d’indisponibilité d’une station. Pendant la campagne d’irrigation chaque « pipe »
fonctionne de façon individuelle formant ainsi un réseau ramifié. Ces différents réseaux
ramifiés s’étendent sur une distance totale d’environ 40 Km équipés chacun d’un ensemble
d’ouvrages et d’équipements qui facilitent leur gestion et leur manipulation. Il s’agit :
Des ventouses, des vannes de vidange (petites et grandes), d’une protection cathodique
(lutte contre la corrosion), des vannes de sectionnement, des manomètres, des piquages
de conduites de plus petit diamètre pour desservir les îlots d’irrigation. Ces piquages
sont constitués de régulateur de pression, des limiteurs de débit, des boites à crépines,
des compteurs d’eau, des manomètres et des filtres suivant le système parcellaire aval.
45
Figure 3.5 : Piquage pour ilot 13 sur le pipe koumbé 1
3.3.3 Le réseau de distribution
Le réseau définit un ensemble d’ouvrages et équipements qui assurent le transport de
l’eau depuis le piquage jusqu’aux arroseurs. Ce réseau se caractérise par deux modes
d’irrigation : Sur frondaison et
sous frondaison. Il est constitué de canalisations
secondaires en acier galvanisé ou en polyéthylène généralement de diamètre 120, 150
ou 160 mm, des canalisations tertiaires ou antennes de diamètre 120 mm, des
canalisations quaternaires ou rampes de diamètre 50 mm, des perches ou des mâts et des
arroseurs (canons, asperseurs, micro asperseurs).
- L’irrigation sur frondaison
Dans ce mode d’irrigation les arroseurs sont situés au dessus des bananiers. Font
partie de ce mode, la couverture totale à canons et la couverture intégrale à asperseurs.
La couverture totale à canon est le dispositif le plus ancien utilisé par le Groupe et qui
sert de base pour l’installation des autres dispositifs. Les canons qui le constituent se
caractérisent par un débit de 60 m3/h, une pression de service de 5,5 bars, une portée de
54,4 m, une potentialité d’arrosage de 0,5 ha par canon et une pluviométrie de 10
mm/h. Sa densité de recouvrement est de 60 à 100 positions par îlot; soit un écartement
de 72 ou 78 m sur les lignes de mâts et 66 ou 73 m entre les lignes de mâts (72 m*66 m
46
ou 78 m*73 m). L’arrosage par canon a cet avantage qu’il facilite le contrôle de
l’irrigation malgré le coût élevé de l’énergie de pompage.
La couverture intégrale à sprinklers (21*21) se caractérise par des arroseurs de mono
ou double buses avec comme caractéristiques un débit de 1,48 m3/h en mono buse et 1.9
m3/h en double buse, une pression de 4 bars, une pluviométrie de 3,36 mm/h.
L’évaporation et le vent sont les principaux inconvénients de l’irrigation sur frondaison.
Comparé au dispositif précédent, la couverture intégrale à asperseurs coûte moins chère
en terme d’énergie de pompage.
- L’irrigation sous frondaison
Deux systèmes existent dans l’exploitation : les asperseurs en couverture intégrale
12*11 et les micro-jets.
La couverture intégrale est faite d’arroseurs à deux buses. C’est un système de basse
pression (2,5 bars) à l’asperseur pour un débit unitaire de 0,42 m3/h et une portée de 9,5
m par asperseur. Ce système est très sensible au vol et difficile à suivre pendant
l’arrosage à cause de sa densité très élevée soit 200 à 250 arroseurs par îlot.
Le micro jet comme l’illustre la figure 3.6 ci-dessous est utilisé dans les plantations en
touffes et en lignes jumelées. La figure 3.6 présente une tige d’arroseur micro jet à
ailette jaune
Figure 3.6: Tige d’arroseur micro jet à ailette jaune
47
Les arroseurs utilisés sont de type RONDO auto régulant. Les caractéristiques
d’un micro asperseur sont : un débit de 30 l/h et une pression de service variant entre
1,5 et 3,5 bars pour une portée comprise entre 2 m et 3 m. Bien que ce système soit
économique en terme d’eau et d’énergie il en est pas moins vrai qu’il exige un suivi
particulier en terme de maintenance à cause du colmatage régulier des arroseurs et
surtout des régulateurs de pression caractérisés par de très petites buses.
6.3. Les Différents Supports Disponibles
6.3.1. Schémas des pipes et leurs équipements
Ces schémas des pipes, présentés en annexes, nous donnent une vision générale
du réseau et facilite la compréhension de son fonctionnement, surtout lors de
l’isolement d’un secteur. Sur ce plan figurent :
•
Les diamètres et les matériaux des conduites,
•
Les piquages de chaque ilot ;
•
Tous les équipements et appareils liés au fonctionnement du réseau
(vannairs, vannes de sectionnement, vidange,…) ;
•
Les changements de diamètre ;
•
Les détails des différentes stations de pompage.
6.3.2. La fiche caractéristique des conduites principales : SPNP version 2 du
16/02/2001
La fiche présentée à l’annexe 2, donne les caractéristiques des différents
« pipes » et leurs antennes. Il y figure aussi les tronçons, leurs longueurs, les diamètres
et l’épaisseur approximative des conduites, les différents piquages aval, leur côte et les
pressions estimées nécessaire à ces piquages.
6.3.3. La base de données graphique
Créée en 2010 par Hermann Chick, lors de son stage d’insertion professionnelle,
elle comporte des modules permettant la mise à jour des données et le calcul du bilan
hydrique.
6.4. Mise en Place d’un Modèle Hydraulique du Réseau
La modélisation hydraulique de notre réseau doit nous permettre d’y effectuer
des simulations et des projections. Nous avons donc mis en place des outils permettant
le calcul des paramètres de performance du réseau. Il est question pour nous de calculer
48
les paramètres suivants : Déficit relatif de pression par prise, probabilité de satisfaction
des prises, efficience technique de distribution. À partir des débits appelés ou désirés sur
chaque nœud, et du débit initial au sortir de la station de pompage, les débits entrants
sont calculés par soustractions progressives des débits des piquages au débit initial. Ces
débits nous permettent de déterminer les vitesses dans les conduites, ainsi que le
nombre de Reynolds. Les pressions disponibles à chaque piquage nous permettent de
déterminer les pertes de charges dans les tronçons ainsi que les cotes piézométriques et
la hauteur manométrique. Connaissant les pertes de charges, nous pouvons déterminer
le coefficient de pertes de charges. À partir du nombre de Reynolds et du coefficient de
pertes de charges, nous pouvons déterminer l’indice de rugosité des conduites. Pour
cela, nous avons procédés de la manière suivante :
a) Les formules pour les calculs ont été intégrées sous MS Excel de façon à
pouvoir calculer de façon automatique nos valeurs. Ces formules sont les
suivantes :
Vitesses moyennes dans chaque tronçon : Les vitesses sont calculées à partir du
débit fictif de tronçon, en utilisant la formule suivante (2) :
Pertes de charge : Sachant que pour chaque tronçon, on a la formule suivante :
Pavd = Pamd + Z am − Z av − J
Avec : Pavd =
pression
aval
disponible(m),
Pamd =
pression
amont
disponible(m), Zam = cote amont (m), Z av = cote aval (m), J = pertes de
charge dans le tronçon (m) ;
Cela nous permet de déterminer les pertes de charge qui sont :
J = Pamd + Z am − Z av − Pavd
Le calcul de l’indice de rugosité nécessite de calculer préalablement le
coefficient de pertes de charge dans chaque tronçon en fonction de la vitesse
d’écoulement, de la perte de charge, de la longueur et du diamètre intérieur, ainsi que le
nombre de Reynolds à partir des formules suivantes :
Coefficient de pertes de charges : A partir des formules (3) et (4) pour les
calculs des pertes de charges unitaires et totales, on en déduit le coefficient de
pertes de charges :
49
λ=
2 JDg
1,1LV 2
Nombre de Reynolds : Il est calculé à partie de la formule (9) ;
Connaissant le nombre de Reynolds et la perte de charge dans un tronçon, on peut
alors procéder au calcul de l’indice de rugosité des conduites. Celle-ci est déterminée à
partir de la formule (10)

 1
2,51
k = 3,7 × D
−
1
 2 λ Re λ
 10
Cela nous donne





A partir des pressions nécessaires, on détermine les cotes piézométriques et les
hauteurs manométriques totales :
La hauteur manométrique totale de la station est obtenue en faisant la différence entre la
cote piézométrique amont retenue et la cote géométrique de la station de pompage
tandis que les écarts de pression sont les différences entre les pressions disponibles et
les pressions nécessaires.
*
*
*
, Z amn
)
Z amr
= max ( Z amd
La cote piézométrique amont retenue est :
*
avec : Z amr
= cote piézométrique amont retenue (m)
En ce qui concerne les cotes piézométriques, elles sont calculées à l’aide des
formules suivantes :
•
cote piézométrique aval nécessaire
*
Z avn
= Pavn + Z av
*
Avec : Z avn
= cote piézométrique aval nécessaire (m), Pavn = pression aval nécessaire
(m), Z av = cote aval (m)
•
côte piézométrique amont nécessaire
*
Z amn
= Pamn + Z am
Avec :
*
Z amn
= côte piézométrique amont nécessaire (m), Pamn = pression aval
nécessaire, Zam = côte amont (m)
50
•
côte piézométrique amont disponible
Z*amd =Pamd+Zam
*
Avec : Z amd
= cote piézométrique amont disponible (m),
Pamd = pression amont disponible (m), Zam= altitude du nœud amont ;
Toutes ces formules, insérées sous Excel ont partie de notre modèle.
b) Choisir et créer dans MapInfo, des symboles représentant les différents
équipements du réseau (vannairs, piquages,…) ;
c) Créer sur Word, les thématiques des équipements du réseau ;
d) Retrouver dans la base de données existante, les données sur les pipes et les
équipements (longueurs, épaisseurs,…) ;
e) Fixer une échelle de mise en page des cartes ;
f) Faire apparaitre sur des couches dans MapInfo, les différents pipes ainsi que les
équipements du réseau ;
g) Créer une connexion entre MS Excel et MS Access ; ainsi qu’une requête mise à
jour sous Access afin de pouvoir effectuer une mise à jour automatique des
données ;
h) Créer une connexion entre la base de données MS Access et les couches de
MapInfo.
6.5. Évaluation et Analyse des Performances du Réseau ;
Nous avons utilisé notre modèle hydraulique pour effectuer une analyse des
performances de notre réseau. Pour cela, la démarche suivante a été adoptée:
•
Relevés des pressions et des consommations volumétriques au niveau de chaque
piquage, relevés des pressions et des consommations énergétiques au niveau des
stations de pompage. Nous avons utilisé pour cela des manomètres qui ont été
insérés au niveau des prises de manomètre de chaque piquage. Les relevés ont été
effectués sur chaque pipe, après qu’il est été complètement isolé des autres ;
•
Introduction dans notre modèle sous Excel, des données collectées, de façon à
pouvoir permettre les calculs de nos paramètres ;
•
Différentes analyses thématiques sous Mapinfo
tronçons à problèmes.
51
afin de faire apparaitre les
En cas de surpression dans une station de pompage (hauteur manométrique
imposée inférieure à la hauteur manométrique calculée), le réseau est considéré
comme défaillant. Celui-ci nécessite en effet d’être renforcé afin d’optimiser son
fonctionnement hydraulique et par conséquent, ses coûts de pompage.
Si les pertes de charge totales dans le pipe sont inférieures à 10 % de la pression
de service en station de pompage (hauteur manométrique totale calculée) et qu’il y a
insuffisance de charge dans un piquage (pression disponible inférieure à la pression
nécessaire), on procède à l’installation d’un suppresseur afin d’augmenter la pression
disponible au piquage et réduire ainsi la pression à la station de pompage.
Si les pertes de charge totales dans le pipe sont supérieures à 10 % de la pression
de service en station de pompage et qu’il y ait ou non insuffisance de charge dans un
piquage, on procède à la réduction de celles-ci.
En tenant compte du coût élevé de l’énergie dans notre pays, ZOUNGRANA
(2002) idéalise la vitesse d’écoulement de l’eau entre 0,8 et 1,5 m/s. Cela fera que les
tronçons dont les vitesses sont supérieures à 1,5 m/s ou inférieures à 0,8 m/s doivent
être remplacés.
La borne supérieure de l’indice de rugosité de l’acier rouillé étant de 1 mm, les
conduites dont l’indice de rugosité est supérieur à 1 mm nécessitent un curage.
6.6. Distribution Spatiale des Paramètres de Performance du Réseau
Les paramètres de performances issus de notre analyse sont représentés de façon
à apparaitre sur notre modèle.
•
Calculer les performances du réseau en termes de débits et de pressions. Nous
déterminerons les quotients pressions disponibles/pressions nécessaires et les
quotients débits disponibles/débits nécessaires.
Nous savons que les performances sont bonnes lorsque les ratios sont supérieurs
ou égaux à 1 ; et mauvaises lorsqu’elles sont comprises entre 0,1 et 0,9.
•
Ajouter à notre base de données, les performances réelles de notre réseau ;
• Faire apparaitre sur couches dans MapInfo, ces paramètres de performance ;
• Effectuer des analyses thématiques afin de pouvoir représenter les piquages
défavorisées,…
52
6.7. Rénovation/Amélioration du réseau
Les propositions de rénovation et d’amélioration de notre réseau découlent
directement des résultats de notre analyse des performances et de la distribution spatiale
des paramètres de performances.
53
CHAPITRE 4
RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.5. Modèle Hydraulique du Réseau
Les différentes formules, ainsi que les caractéristiques des tronçons de chacun de nos
pipes, ont été introduites sous des classeurs dans MS Excel, en utilisant un classeur
pour chacun des pipes de notre réseau. Nous avons ainsi obtenues les classeurs Excel
présentés sur les figures 4.1, 4.2 et 4.3 :
Figure 4.1: Eléments du classeur Excel utilisé pour les calculs hydrauliques sur
Koumbé 1
54
Figure 4.2 : Eléments du classeur Excel utilisé pour les calculs hydrauliques sur
Koumbé 2
Figure 4.3: Eléments du classeur Excel utilisé pour les calculs hydrauliques sur
Koumbé 3
55
Dans la base de données Access déjà crée, nous avons ajouté des tables représentant
les pipes Koumbé 1, koumbé 2 et koumbé 3. Le modèle physique des données sous
Access est représenté sur la figure 4.4 suivante :
Figure 4.4: Eléments de représentation du modèle physique des données sous MS
Access 2007
Les feuilles de calculs Excel ont ensuite été liées à la base de donnée Access et
des requêtes mise à jour ont été crées afin de pouvoir effectuer des mises à jour
automatiques des données. Les feuilles de calcul Excel sont alors représentées sous
forme de table dans la base de données. Une représentation des paramètres
hydrauliques du pipe koumbé 1 dans Acces à partir d’Excell est présentée sur la
figure 4.5.
56
Figure 4.5 : Représentation des paramètres hydrauliques du pipe koumbé 1 dans
Access à partir d’Excel
Nous avons par la suite créé une connexion de type ODBC (Open DataBase
Connectivity) entre la base de données et le logiciel MapInfo Professionnal 11.0,
afin de pouvoir représenter le réseau sur couches.
Les différents symboles représentant les différents équipements du réseau ont été
choisis et créés dans Mapinfo. Les différents équipements, leurs symboles ainsi que
leurs thématiques sont présentées dans le tableau 4.1
57
Désignation
Description
Symbole
équipement
Aussi appelées ventouses,
elles servent à évacuer ou
faire entrer de l’air dans le
pipe.
Elles
sont
généralement situées aux
points hauts du pipe.
Vannes
permettant
Vidange
d’évacuer de l’eau des
conduites.
Généralement
situées aux points bas du
pipe.
Vannes permettant d’isoler
Vannes de
un tronçon de conduite, en
sectionnement
cas
de
travaux
de
maintenance à effectuer sur
le tronçon.
Ce sont les nœuds d’où
Piquage
sont alimentés les différents
ilots d’irrigation ainsi que
les
stations
de
conditionnement des fruits.
Tableau 4.1: Equipements du réseau et leurs symboles
Vannairs
Les cartes sont mises en page sous Mapinfo à une échelle de 1/ 30000 (1cm sur
la carte correspond à 3 km). Les dites cartes sont créées sous MapInfo à partir de
nos tables présentes sous MS Access. Les différentes cartes obtenues pour chacun
des trois pipes ainsi que le réseau, sont représentées sur les figures 4.6, 4.7, 4.8 et
4.9.
58
Figure 4.6 : Pipe Koumbé 1 représenté dans Mapinfo
59
Figure 4.7 : Carte du pipe Koumbé 2 représentée dans MapInfo
60
Figure 4.8 : Carte du pipe Koumbé 3 représentée dans MapInfo
61
Figure 4.9 : Carte du réseau complet Koumbé représentée à partir de MapInfo
62
4.6. Evaluation et Analyse des Performances du Réseau
4.6.1. Analyse des vitesses dans les tronçons de conduites
Nous avons établis des fiches pour les relevés des pressions, consommations d’eau
au niveau des piquages et de la station de pompage. Les relevés ont été effectués sur
chaque pipe après qu’il soit isolé des autres. Des exemplaires de fiches pour les relevés
sont présentés en annexe. Les données ainsi collectées ont été introduites sous notre
modèle et différentes analyses thématiques ont été faites afin de faire ressortir les
tronçons à problèmes. Les résultats des différentes analyses thématiques concernant les
vitesses sont représentées sur les figures 4.10, 4.11 et 4.12.
Figure 4.10 : Analyse thématique du pipe koumbé 1 en fonction des vitesses dans les
tronçons
La figure 4.10 nous montre que sur le pipe koumbé 1, seuls les tronçons allant
de la station de pompage jusqu’au piquage de l’ilot 12 ont des vitesses comprises entre
0,8 et 1,5 m/s. Les tronçons allant du piquage ilot 12 jusqu’au piquage de l’ilot 26bis
ont des vitesses inférieures à 0,8 m/s. Cela représente une longueur cumulée de 3363,18
m. Sachant que notre pipe a une longueur de 8517,62 m, cela nous donne environ 40%
63
de la longueur du pipe avec des conduites à remplacer par des conduites de diamètres
plus petits.
Figure 4.11 : Analyse thématique du pipe koumbé 2 en fonction des vitesses
La figure 4.11 nous montre que sur le pipe koumbé 2, seuls les tronçons allant
du piquage ilot 33 au piquage de l’ilot 15, et ceux allant du piquage de l’ilot 19 au
piquage SAB2, ont des vitesses comprises entre 0,8 et 1,5 m/s. Les autres tronçons ont
des vitesses supérieures à 1,5 m/s. Cela représente une longueur cumulée de 6672,6 m.
Sachant que notre pipe a une longueur de 10216,8 m, cela nous donne environ 65% de
la longueur du pipe avec des conduites à remplacer par des conduites de diamètre plus
grand.
64
Figure 4.12: Analyse thématique du pipe koumbé 3 en fonction des vitesses dans les
tronçons
La figure 4.12 nous montre que, sur le pipe koumbé 3, nous remarquons que seul
le tronçon allant du piquage de l’ilot 4 au piquage de l’ilot 4bis a une vitesse
remplissant les normes. Nous avons donc les tronçons allant du piquage ilot 4 jusqu’au
piquage ilot 37, qui ont des vitesses inférieures à 0,8 m/s, et le reste avec des vitesses
supérieures à 1,5 m/s. Cela nous donne 4669,4 m de conduites à vitesses supérieures à
1,5 m/s et 1118 m de conduites à vitesses inférieures à 0,8 m/s. Ces chiffres représentent
des pourcentages respectifs de 68,18% et 16,32%.
De façon générale, nous remarquons que notre réseau koumbé, d’une longueur
totale de 25583,42 mètres, comporte 15823,18 mètres (environ 62%) de conduites à
remplacer. Celà est énorme et nous montre à quel point notre réseau est défectueux.
4.6.2. Analyse des rugosités dans les tronçons
Toujours à travers notre modèle, nous avons analysés les rugosités dans nos
tronçons. Les cartes et les résultats obtenus sont représentés sur les figures 4.13, 4.14 et
4.15.
65
Figure 4.13 : Répartition des rugosités des conduites sur le pipe koumbé 1
Nous constatons ici que toutes les conduites de koumbé 1 ont des rugosités
supérieures à 1. Il faut noter que le tronçon allant de la station de pompage jusqu’au
piquage de l’ilot 5bis a une rugosité de 2 mm. Cela représente une longueur de 2577 m,
soit un pourcentage de 30,25%. Les tronçons compris entre le piquage de l’ilot 5bis et le
piquage de l’ilot 10 ont des rugosités entre 1,5 et 1,75 mm. Cela représente une
longueur de 1397,4 m, soit un pourcentage de 16,4%. Les autres tronçons ont des
rugosités comprises entre 1,25 et 1,5 mm. Cela représente une longueur de 3978 m, soit
un pourcentage de 46,7%. Nous pouvons donc dire que l’urgence du nettoyage concerne
d’abord 30,25% du pipe, ensuite 16,4% et enfin les 46,4% restant.
Etant donné que la limite supérieure de l’indice de rugosité pour les conduites en
aciers est de 1 mm, nous pouvons affirmer que notre pipe est complètement entartré car
comme nous le remarquons sur la figure 4.13, toutes les conduites ont des rugosités
supérieures à 1 mm.
66
Figure 4.14: Représentation des rugosités sur le pipe koumbé 2
De la figure 4.14, nous constatons que toutes les conduites de koumbé 2, à
l’exception des tronçons allant du piquage SAB1 au piquage de l’ilot 17, et ceux allant
du piquage de l’ilot 36 au piquage S_Nys, ont des rugosités supérieures à 1. Celà
représente une longueur de 9258,4 m, soit un pourcentage de 90,62% de la longueur
totale qui est entartrée et nécessite un curage. Il faut noter que les tronçons allant du
piquage de l’ilot 35 jusqu’au piquage de l’ilot 15, avec le tronçon du piquage ilot 35 au
piquage ilot 36 ont une rugosité comprise entre 1,75 et 2 mm. Cela représente une
longueur de 4520,6 m, soit un pourcentage de 44,24%. Les tronçons compris entre le
piquage de l’ilot S_Ba et le piquage de l’ilot S_Bas, et entre la station de pompage et le
piquage de l’ilot YB2, ont des rugosités entre 1,5 et 1,75 mm. Cela représente une
longueur de 3321,2 m, soit un pourcentage de 32,5%. Le reste des tronçons (i17-i20,
i20-i19, i19-S_Bas), ont des rugosités comprises entre 1 et 1,5 mm. Cela représente une
longueur de 1416,5 m, soit un pourcentage de 13,87%. Nous pouvons donc dire que
l’urgence du nettoyage concerne d’abord 44,24% du pipe, ensuite 32,5% et enfin les
13,87% restants ; et seuls 09,38 % de la longueur du pipe ont une bonne rugosité.
67
Figure 4.15 : Représentation des rugosités sur le pipe koumbé 3
De la figure 4.15, nous constatons que le long du pipe koumbé 3, seuls les
tronçons allant du piquage de l’ilot 5 au piquage de l’ilot 4 ; le tronçon allant du piquage
de l’ilot 3 au piquage de la station S_KB ; le tronçon allant du piquage de l’ilot 2 au
piquage php1 et enfin le tronçon allant de la station de pompage à l’ilot php1 ; ont des
rugosités supérieures à 1. Celà représente une longueur de 2741,6 mètres, soit un
pourcentage de 40,03% de la longueur totale (6849 m). Ladite longueur est celle à
nettoyer. Il faut noter qu’aucun des tronçons du pipe koumbé 3 n’a une rugosité
comprise entre 1,5 et 2 mm. Les tronçons compris entre le piquage de l’ilot 2 et le
piquage JT3, ont des rugosités entre 1,25 et 1,5 mm. Cela représente une longueur de
1064,6 m, soit un pourcentage de 15,54%. Le reste des tronçons (i4-i5, i3-S_KB, i1St_pomp), ont des rugosités comprises entre 1 et 1,25 mm. Cela représente une
longueur de 1677 m, soit un pourcentage de 24,49%. Nous pouvons donc dire que
l’urgence du nettoyage concerne d’abord 15,54% du pipe, ensuite les autres 24,49%. Il
faut aussi remarquer que 59,97% de la longueur du pipe ont une bonne rugosité. Cela
fait du pipe koumbé 3 le moins entartré de tout notre réseau.
68
A partir des hauteurs manométriques totales calculées, ainsi que des pertes de
charges dans les pipes et les hauteurs manométriques de nos pompes en station, nous
avons pu déterminer que nos pipes ont des dimensionnements non économiques tels que
Station de
pression de
10 % pression de
pertes de charge
Type de
pompage
service (m)
service (m)
totales du réseau (m)
dimensionnement
Koumbe 1
230,05
23
25
Non économique
Koumbe 2
160,3
16,3
390,7
Non économique
Koumbe 3
230,05
23
138,3
Non économique
présentés dans le tableau 4.2 suivant :
Tableau 4.2: Présentation des réseaux à dimensionnement non économique
Selon Boa (2005), le dimensionnement économique du réseau est celui pour
lequel la perte de charge est inférieure ou égale à 10 % de la pression de service. Cette
assertion permet d’identifier les réseaux Koumbe 1, Koumbe 2 et Koumbe 3 comme
non économiques en terme de dimensionnement car présentant des pertes de charge hors
norme (10 % de la pression de service inférieure aux pertes de charge totales du réseau)
comme le montre clairement le tableau 4.2.
Le tableau B de l’annexe 4 nous montre que le pipe koumbé 2 est considéré
comme défaillant car la hauteur manométrique totale imposée est de 160,03 mètres tandis
que la hauteur manométrique totale calculée est de 230,7 mètres.
Une comparaison entre les résultats obtenus de calculs classiques (sous Excel) et
ceux obtenus à partir de notre modèle nous montrent que notre modèle a une précision
de ±0,01car toutes les valeurs obtenues à partir du modèle sont arrondies à deux
décimales depuis la base de données. Notre base de données ne fait pas apparaitre de
chiffres à plus de deux décimales.
69
4.7. Distribution spatiale des paramètres de performances
Toujours à partir de notre modèle, nous avons calculé les performances au
niveau de nos piquages, en termes de débits et de pression. Nous avons calculés cela
seulement pour les piquages dont nous avons relevés les débits et pressions réelles.
Les performances calculées étaient les quotients de pressions disponibles sur
pressions nécessaires ; ainsi que les quotients de débits disponibles sur débits
nécessaires. Après analyse thématique, les cartes obtenues sont représentées sur les
figures 4.15 et 4.16.
Figure 4.16 : Distribution des performances de pression le long du réseau koumbé
De la figure 4.15, nous remarquons que, sur le pipe koumbé 1, il y a insuffisance de
pression à partir du piquage de l’ilot 8 ; sur le pipe koumbé 2, il y a insuffisance de
pression à partir du piquage de l’ilot 35 et enfin, sur le pipe koumbé 3, il y a
insuffisance de pression à partir du piquage de l’ilot 3.
Le tableau 4.2 et la figure 4.15 nous font penser que les pertes de charges
surévaluées sont à l’origine des insuffisances de charge dans plusieurs de nos piquages.
celà est encore mis en évidence par le fait selon lequel la majorité de nos conduites sont
entartrées comme présenté sur les figures 4.13, 4.14 et 4.15.
70
Figure 4.17: Distribution des performances de débits le long du réseau koumbé
La figure 4.17 ci-dessus nous montre que les performances de notre réseau en
matière de débits sont bonnes ; car seul le piquage de l’ilot 4bis est défaillant.
4.8. Rénovation/amélioration du réseau
A partir des analyse et distribution des performances de notre réseau, nous avons
essayé de proposer des axes de solutions pour la rénovation/amélioration de notre
réseau.
Ainsi donc, étant donné que sur notre réseau, les pertes de charge totales sont
supérieures aux 10% des hauteurs manométriques totales calculées, ainsi que compte
tenu des performances de pression au niveau des piquages, nous proposons l’installation
d’un suppresseur sur chacun des pipes de notre réseau. Sur le pipe koumbé 1, le
suppresseur sera installé au niveau du piquage de l’ilot 8 ; sur le pipe koumbé 2, il sera
installé au niveau du piquage de l’ilot 35 et sur le pipe koumbé 3, il sera installé au
niveau du piquage de l’ilot 3. L’urgence est au niveau du pipe koumbé 2, car la hauteur
manométrique totale calculée est supérieure à la hauteur manométrique imposée.
Notre analyse a révélée que sur notre réseau, nous avons 15823,18 m de conduites à
remplacer, avec 4481,18 m de conduites sur dimensionnées et 11342 m de conduites
sous dimensionnées. Ainsi donc, l’urgence du remplacement concerne les 11342 m de
conduites sous dimensionnées.
Nous remarquons aussi que nous avons 18275,3 m de conduites à nettoyer, avec
l’urgence du nettoyage concernant d’abord 7097,6 m, ensuite 4718,6 m et enfin les
71
6459,1 m restants. Etant donné que beaucoup de conduites à nettoyer doivent être
remplacées, cela nous donne 7137,98 m de conduites à nettoyer si le remplacement des
conduites est effectué.
Les résultats de l’étude menée par Boa (2005) ont montré que les couts d’achat, de
transport et de pose du mètre linéaire de conduite d’acier sont évalués à 93 050 Fcfa ; et
le cout de nettoyage du mètre linéaire de conduite d’acier est évalué à 563 Fcfa. Cela
nous permet d’estimer financièrement le remplacement des conduites à 1 472 346 899
Fcfa, et le nettoyage à 4 018 682,74 Fcfa. Tout cela nous donne un total de
1 476 365 585 Fcfa juste pour le nettoyage et le remplacement des conduites.
Cette
estimation
financière
de
l’amélioration
du
réseau
n’est
pas
économiquement profitable pour la structure. Etant donné que la rugosité diminue
légèrement le diamètre interne, et par ricochet, peut affecter la vitesse dans les
conduites, il serait mieux d’effectuer d’abord un curage de toutes les conduites
entartrées et de refaire l’analyse des performances afin de savoir à nouveau le
comportement du réseau. Nous pouvons donc dire que remplacer les conduites n’est pas
économique au vue de notre estimation.
Un tableau récapitulatif des tronçons à remplacer et de ceux à nettoyer est présenté
en annexe 5.
72
5. CHAPITRE 5
CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS
5.1. Conclusions
Sur la base de la méthodologie utilisée et de l’analyse des résultats, nous
pouvons conclure que :
Le modèle a été mis en place à partir de nos trois logiciels (MS Excel 2007, MS
Access 2007, MapInfo Professionnel 11.0. des connexions ont été établies entre les
logiciels en utilisant une connexion de type ODBC pour connecter MapInfo et Access et
puis une requête mise à jour a été établie entre Access et Excel. Le modèle ainsi
constitué a une précision de ± 0,01.
L’analyse du réseau existant a montré une disparité existante au niveau des
rugosités des conduites. On constate que tout le pipe koumbé 1, 90,62% du pipe
koumbé 2 et 40,03% du pipe koumbé 3 ont des rugosités de coefficients supérieurs à 1
mm. Cela nous fait un total de 20 517,62 m de conduites à nettoyer. Tout cela équivaut à
80,2% de la longueur totale du réseau (25 583,42). A partir des vitesses calculées dans
nos tronçons, il en ressort que 17,15 % (4481,18 m) des conduites sont
surdimensionnées et 44,33 % (11 342 m) sont sous dimensionnées. Cela nous fait
61,85% (15 823,18 m) des conduites à remplacer. Il serait souhaitable de procéder à une
modification de leurs dimensions, avec un regard davantage porté sur les conduites sous
dimensionées car celles-ci causent beaucoup de perte en énergie et induisent par
conséquent des coûts élevés de pompage. Par ailleurs, les pipes Koumbe 1, Koumbe 2 et
Koumbe 3 sont retenus défaillants car génèrent des pertes de charge hors normes. Par
ailleurs, le pipe Koumbé 2 est considéré plus défaillant que les autres car la hauteur
manométrique totale calculée (230,7 m) est supérieure à la hauteur manométrique totale
imposée (160,03 m).
La représentation spatiale des performances du réseau nous a révélé des
défaillances du réseau en matière de pression disponibles.
Ces performances ne s’avèrent par satisfaisantes et nous proposons pour les
améliorer les solutions qui suivent :
• Le nettoyage au bouchon racleur des 20 517,62 mètres de conduites entartrés ; avec une
urgence mise d’abord sur les 7097,6 mètres de conduites dont les rugosités sont
73
comprises entre 1,75 mm et 2 mm. Cela devra permettre de réduire leurs rugosités et de
les ramener à des valeurs acceptables (inférieures à 1 mm). Il faut toutefois noter que
plusieurs des conduites à nettoyer doivent être remplacées ; et que l’on ne se retrouve
qu’avec 7137,97 mètres de conduites à nettoyer si le remplacement est effectué. Cela est
estimé à environ 4 018 700 Fcfa ;
•
Le remplacement des 15 823,18 m de conduites mal dimensionnées, avec une
urgence mise sur les 11 342 m de conduites sous dimensionnées. Cela est estimé à
environ 1 472 347 000 Fcfa ;
•
La mise en place sur le réseau de trois suppresseurs, dont un sur chaque pipe.
Les suppresseurs seront installés au niveau des piquages des ilots 8, ilot 35 et ilot 3 sur
les pipes koumbé 1, koumbé 2 et koumbé 3 respectivement.
5.2.
Recommandations
5.2.1. Recommandations à la P.H.P
Etant donné que le remplacement des conduites ne s’avère pas être rentable car il
est financièrement élevé, nous recommandons à la P.H.P ne se limiter au nettoyage et à
l’installation des suppresseurs. Après cela, refaire l’analyse du réseau afin de voir
comment ajuster ;
La nécessité de mettre en place un modèle de simulation automatique (en
utilisant Epanet par exemple) du réseau s’impose, ceci pour pouvoir simuler et prévoir
facilement le comportement du réseau ;
La P.H.P. devrait penser à s’équiper de plus de manomètres et de doter les
stations de pompage de compteurs gas-oil au niveau des groupes électrogènes.
5.2.2. Recommandations pour des recherches futures
Une approche plus élargie devra être envisagée pour une économie des coûts de
pompage plus élevés. En effet, une étude intégrant l’analyse des conduites secondaires
et des équipements sur les pipes pourrait permettre d’avoir plus de précision sur les
défaillances de notre réseau. Les performances en station de pompage (consommations
de gas-oil) seraient aussi les bienvenus si l’on dispose du matériel nécessaire ;
Une estimation financière des pertes liées à la dégradation du réseau devrait être
faite ; elles seront comparées aux couts de rénovation dudit réseau afin de savoir si cette
option est réellement économique ;
74
Pour améliorer la précision du modèle, on devrait penser à développer des
modules de calcul des différents paramètres hydrauliques dans MS Access ; cela fera
que l’on n’ait plus besoin d’utiliser le logiciel MS Excel dans notre modèle.
75
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79
ANNEXES
80
Annexe 1: Schéma des équipements sur "pipe" de la P.H.P.
81
Annexe 2 : Caractéristiques des conduites principales d'irrigation SPNP version 2 du
16/02/01
Piquage
Tronçon
avai
22-V11(400)
Epaisseur
nominal
approximative (mce)
nécessaire
(mm)
conduite
(mm)
Piquage aval
(mce)
390
400
12
154
longueur
tronçon
Cote aval
Pression
estimée
Diamètre
23s-22
22
485
400
12
148
90
23-23s
23s
1
400
12
148
60
V12(400)-23
23
635
400
12
148
95
78
400
12
145
Piq.Djou.-V12(400)
ANTENNE DJOUNGO
27-27bis
27bis
313
200
12
140,33
110
24s-27
27
17
200
12
141,33
110
24-24s
24s
469
250
12
141,33
50
Piq.Djou.-24
24
624
250
12
148,33
115
482
400
12
146,33
V13(300)-PiqDjou
ANTENNE PLATEAU DIA DIA
Red-V13(300)
153
500
18
145
Bret.Dia-Red.
936
300
5
146
ANTENNE BOUBA
SAB3-SAB2
SAB2
264
200
12
209,15
98
21bis-SAB3
SAB3
88
200
12
205,52
98
21-21bis
21bis
214
300
12
212,52
67
Sab1-21
21
3
300
12
215
70
15-SAB1
SAB1
469
300
12
215
84
20-15
15
219
400
12
167
110
Piq.Boub-20
20
511
400
12
167
126
1
400
12
167
19-V11(400)
82
Piq.Boub-19
19
19s-Piq.Boub
V9(400)-19s
19s
V9(400)-V8(500)
6
400
12
167
267
400
12
167
150
400
12
171,22
6
400
12
177
609
500
5
177
105
50
PALMERAIE-PLATEAU
16-V9(400)
18-16
16
137
500
5
198,43
104
32-18
18
593
500
5
200,12
95
1314
500
5
177
146
500
5
198,58
800
500
5
194
32-V9
Bret.Dia(V18)-32
32
31-Bret.Dia
106
33-31
31
288
500
5
219
56
34-33
33
411
500
5
210
81
Piq.36-34
34
459
500
5
193
114
ANTENNE P.OUEST
35-36
36
683
200
12
212
97
35s--35
35
10
50
12
197
110
Piq36-35s
35s
1
250
12
197
20
Réd.500-Piq36
1675
500
5
197
St.Pomp-Réd.500
2357
600
18
111
St.Pomp-
88
PIPE1
17-V8(500)
150
400
12
177
16s-17
17
326
400
12
182
95
14-16s
16s
587
400
12
208
30
13bis-14
14
14
400
12
187
132
13-13bis
13bis
5
400
12
187
111
12--13
13
492
400
12
187
97
83
11--12
12
310
400
12
177
115
11s-11
11
153
400
12
175
120
10-11s
11s
150
400
12
169
50
V400H-10
10
280
400
12
171
110
605
500
18
175
9-V400H
8--9
9
149
500
18
167
111
7--8
8
347
500
18
163
113
5s-7
7
115
500
18
139
115
6-5s
5s
30
500
18
135
20
5bis-6
6
544
500
18
134
113
St.Pomp.--5bis
5bis
2370
500
18
124
98
PIPE3
Direction-37
37
247
250
12
144
101
35s-Direction
Direction
150
250
12
144
35
4-35s
35s
673
250
12
152
40
4-4bis
4bis
844
200
8
112
109
5--4
4
231
300
12
117
103
3--5
5
1050
300
12
115
135
3bis-3
3
3
300
12
112
90
3s-3bis
3bis
3
300
12
112
90
hôpital-3s
3s
426
300
12
112
20
réd.-hôpital
hôpital
93
300
12
112
50
49
400
12
112
2-red
piq.PHP--2
2
543
400
12
112
82
PH2-PHP3
PHP3
70
200
12
125
122
PHP1-PHP2
PHP2
927
200
12
126
90
piq.PHP-PHP1
PHP1
31
200
12
112
100
570
400
12
112
892
400
12
108
1-piq.PHP
St.Pomp.--1
1
84
95
DIADIA TROU-LAC
28-26
26
12
400
12
145
125
SAR2-28
28
392
400
12
145
100
25-SAR2
SAR2
69
400
12
145
117
30s-25
25
114
400
12
144
100
29-30s
30s
251
400
12
143
20
SAR1-29
29
147
400
12
143
100
30-SAR1
SAR1
77
400
12
142
156
St Ananas-30
30
472
400
12
142
111
Ananas2-St Ananas
St ananas
11
400
12
153
50
V400-Ananas2
Ananas2
8
400
12
153
70
4
500
18
153
38-V400
Piscine-38
38
297
500
18
153
70
GENER2-Piscine
Piscine
187
500
18
143
50
St p.TROU-Gener2
GENER2
446
500
18
137
58
337
300
12
108
555
300
12
116
Gener1-St p.TROU
St.p.Lac-Gener1
GENER1
ST.P.Lac
109
85
107
Annexe 3 : Fiches de relevés pressions et consommation d’eau
FICHE DE RELEVE PRESSIONS ET CONSOMMATION D’EAU CONDUITE
PRIMAIRE
PIPE :
DATE :
Piqua
ge ilot
Heur Pressio Index
e
n
compte
ur
d’eau
E
Coefficie Poin Pressio
nt
t de ns sur
relev pipe
e sur
pipe
S
86
Pressio
n
depart
station
pompa
ge
Nomb
re
moteu
rs
Observati
on
FICHE DE RELEVE PRESSION ET CONSOMMATION D’EAU STATIONS DE
POMPAGE :
PIPE :
Pompe
DATE :
Heures
Index
compteur
Coefficient
87
Pression
Observations
ANNEXE 4 : Calculs hydrauliques des différents pipes du réseau Koumbé
88
Figure A : Calculs hydrauliques pipe koumbé 1
Tron
çon
piqu
age
amo
nt
piqu
age
aval
2625bi
s
25bi
s-24
2423
23S_B
B
S_B
B-22
2221bi
s
21bi
s-21
2117bi
s
17bi
s-16
16S_SI
S_SI
-14
1414bi
s
14bi
s13bi
s
13bi
s-13
25bi
s
26
24
25bi
s
24
23
longue
ur(m)
diamèt
re
interne
(mm)
débit
amont
(m
cub/h)
6,78
378
109,8
89,07
378
109,8
546,4
378
109,8
6
378
187,5
472,6
378
187,5
210,5
378
187,5
147
378
187,5
475,1
378
187,5
17bi
s
16
325,9
378
187,5
20,86
378
187,5
S_S
I
14
145,3
378
187,5
407,9
378
187,5
S_B
B
23
22
S_B
B
22
21bi
s
21
17bi
s
16
S_SI
14
14bi
s
21bi
s
21
déb
it
ava
l(m
cub
/h)
109
,8
débi
t
ficti
f(m
cub/
h)
109
,8
vitesse(
m/sec)
Zam
(m)
Zav
(m)
0,3
146,
6
109
,8
109
,8
109
,8
109
,8
109
,8
152
,5
0,3
148,
4
151
187
,5
187
,5
0,3
0,4
151,
2
187
,5
187
,5
0,5
153
0,5
164,
4
187
,5
187
,5
187
,5
187
,5
0,5
168
0,5
185,
1
187
,5
187
,5
187
,5
187
,5
187
,5
187
,5
187
,5
187
,5
0,5
217,
5
209
0,5
0,5
0,5
212,
4
189,
5
Pam
d(m)
Pav
d(m
)
J(
m)
Jc
u
m
149
,9
3,3
25
146
,6
148
,4
151
1,8
25
12
2,6
11
9,8
1,8
25
11,
4
25
164
,4
168
3,6
25
17,
1
25
185
,1
217
,5
209
32,
4
8,5
3,4
25
212
,4
22,
9
0,3
120,
0
120,
0
151
,2
153
13bi
s
14bi
s
15,03
378
187,5
187
,5
187
,5
0,5
189,
2
189
,5
13
13bi
s
9,44
378
187,5
187
,5
187
,5
0,5
189,
1
189
,2
67,5
91,6
24,
2
25
Jcu
m
en
(m
CE
)
25,
5
λ(co
ef de
pdc)
Nom
bre
de
Reyn
olds
Indice de
rugosité(
mm)
3493
63,3
1025
81,9
1,4
93
25,
5
25,
5
25,
5
2659
3,5
4335
,1
2045
60,3
1025
81,9
1025
81,9
1425
07,5
1,4
93
25,
5
25,
5
1718
,8
3858
,8
25,
5
25,
5
Pn
éc
am
ont
Pn
éc
av
al
Z*
am
né
c
Z*
av
né
c
1,4
Z*
am
dis
p
27
1
Z*
am
ret
27
1
Zsta
t
93
1,4
93
1751
74,0
1751
74,0
1,4
93
1,4
93
5525
,8
1709
,7
1751
74,0
1751
74,0
1,4
93
25,
5
25,
5
25,
5
25,
5
2492
,4
3893
9,9
5590
,4
1991
,4
1751
74,0
1751
74,0
1751
74,0
1751
74,0
1,4
25
25,
5
5404
4,3
1751
74,0
1,4
11
1
25
25,
5
8604
7,3
1751
74,0
1,4
97
25
25
25
25
1,4
95
28
0,1
95
1,4
30
1,4
13
2
1,4
30
13
2
93
93
23
9
34
4,4
93
93
30
0,2
11
1
28
6,1
178
93
28
0,1
23
9
34
4,4
HM
Tstat
93
30
0,2
25
6,6
30
0,2
93
207,
2
89
13-12
12-11
11S_P
O
S_P
O10
10-9
9--8
12
13
485,3
378
268,7
187
,5
268
,7
384
,2
232
,2
332
,2
431
,0
0,6
11
12
299,9
378
384,2
S_P
O
11
299,6
378
469,2
1,1
174,
2
10
S_P
O
15,24
378
469,2
469
,2
469
,2
1,2
9
10
790
474
556
474
649
8
353,9
474
747,4
649
S_P
E
7
101,2
474
846,5
747
,4
516
,9
607
,2
703
,1
801
,9
0,8
143
469
,2
556
8
9
8--7
7
7-S_P
E
S_P
E--6
6-5bis
5bisSt_p
omp
6
S_P
E
6
565,3
474
846,5
474
973,2
5bis
2577
664
1103,
1
846
,5
916
,2
104
4,6
1,3
9,3
846
,5
846
,5
973
,2
5bis
St_p
omp
0,8
1,0
1,1
1,3
1,4
0,8
181,
5
175
189
,1
181
,5
175
85
67,5
9,9
25
85
85
174,
3
174
,2
100
6,5
85,
8
10
0,1
166,
3
163,
7
140,
7
139,
3
174
,3
166
,3
163
,7
140
,7
105
100
-3
110
105
2,4
130
110
-3
130
128,
8
126,
8
96
139
,3
128
,8
126
,8
160
85
165
160
13
1,4
14
9,5
3
200
165
4,2
1091
,8
1359
,6
753,
4
2168
98,1
3103
84,9
4026
19,9
1,4
39
,4
36
,7
25,
5
40,
2
37,
4
36
,7
37,
4
1249
5,0
4383
55,4
22
,1
25
,2
22
,7
25
,8
22,
5
25,
7
23,
1
26,
3
370,
8
1693
,1
459,
5
1404
,1
25
,8
7,
3
4,
3
26,
3
7,4
225,
6
3311
,9
29,2
4,4
11
5
12
0
50
97
1,4
11
0
3851
42,9
4523
53,3
5238
55,2
5974
54,3
1,7
6306
79,5
6825
97,9
5555
98,1
1,6
longueur à
nettoyer
%age
conduites rug
hors normes
5154,
4
60,51
50265
1,4
1,3
1,7
1,7
1,7
1,7
2,0
29
6,5
29
5
22
4,2
28
6,1
29
6,5
29
5
26
6,5
26
0
50
28
4,3
22
4,2
11
1
11
3
11
5
20
11
0
11
1
11
3
11
5
27
7,3
27
6,7
25
5,7
15
9,3
11
3
98
20
24
1,8
22
4,8
96
11
5
12
0
11
3
98
28
6,1
29
6,5
29
5
93
27
4,3
27
4,3
93
181,
3
28
4,3
27
7,3
27
6,7
25
5,7
27
1,3
27
3,7
27
0,7
28
4,3
27
3,7
27
6,7
25
5,7
93
191,
3
180,
7
183,
7
162,
7
15
9,3
24
1,8
22
4,8
28
8,8
29
1,8
29
6
28
8,8
29
1,8
29
6
93
93
93
93
93
93
193,
1
203,
5
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93
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8
198,
8
203
HM
Tt
HMT
imp
207,
2
230,
05
93
8517,6
2
longueur à
remplacer
3363,
18
%age conduites
vit hors normes
39,48
49735
90
Tableau B : Calculs hydrauliques du pipe koumbé 2
Tron
çon
piqu
age
amo
nt
piq
uag
e
aval
longu
eur(m
)
diamè
tre
intern
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t
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183,
3
dé
bit
ava
l(m
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18
3,3
débi
t
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(m
cub/
h)
183,
3
vitesse(
m/sec)
Za
m(
m)
Zav
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SAB
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1
SAB
1-17
SAB
1
SAB
2
182,4
200
17
SAB
1
93,3
200
183,
3
18
3,3
17-20
20
17
660,9
300
279,
7
20-19
19
20
211,1
300
19-S_B
As
S_B
asS_B
A
S_B
A-15
S_B
as
19
544,6
S_B
A
S_B
as
15
S_B
A
15-32
32
32-31bi
s
31bi
s-31
3133
Pam
d(m)
Pav
d(m
)
1,6
210
,5
208
,8
183,
3
1,6
215
,7
210
,5
50
18
3,3
236,
32
0,9
169
,3
215
,7
40
50
365,
7
27
9,7
327
1,3
168
,7
169
,3
50
40
300
895,
2
36
5,7
656,
925
2,6
170
,5
168
,7
143,2
400
895,
2
89
5,2
895,
2
2,0
174
,1
170
,5
889
500
895,
2
89
5,2
895,
2
1,3
201
,7
174
,1
15
576,5
500
985,
6
89
5,2
944,
92
1,3
213
201
,7
31bi
s
32
497,1
500
985,
6
98
5,6
985,
6
1,4
209
,2
213
31
31b
is
426,7
500
985,
6
98
5,6
985,
6
1,4
216
,4
209
,2
33
31
282,9
500
985,
6
98
5,6
985,
6
1,4
213
,8
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,4
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95
35
J(
m)
Jc
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m
Jcu
m
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39
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Indice
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no
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Pn
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am
ont
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19,
6
3236
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4
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68,
4
61
12,
4
58
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3236
62,7
0,7
84
98
2781
88,6
1,1
11
0
84
3849
34,3
1,1
12
6
11
0
7733
11,8
1,1
10
5
12
6
1,
7
39
0,
7
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,2
39
0,
7
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6,
7
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3,
6
38
1,
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1,
7
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8,3
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9,1
50
41,
4
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51,4
1,5
38
1,
7
36
6,
2
36
6,
2
36
6,
2
36
6,
38
9,1
24
78,
2
32
90,
7
35
07,
8
40
86,
6
61
63,
6322
81,1
1,8
6673
98,4
1,8
11
0
6961
30,7
1,8
10
6
6961
30,7
1,8
6961
30,7
1,8
56
,4
9,
4
48
,2
3,
6
12
2,
6
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,7
3,
8
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3,3
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3,3
P
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c
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Z*
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5
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3
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7
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5
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7
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91
2
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s
34bi
s-34
34bi
s
33
180,6
500
1195
,8
98
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1101
,21
1,6
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,3
213
,8
34
34b
is
231,8
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1195
,8
1195
,8
1,7
197
,4
200
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ys
36-35
S_N
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34
457,8
500
1195
,8
1195
,8
1,7
213
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197
,4
35
36
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,5
1097
,5
9,7
199
,3
213
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ys
S_N
ysYB1
YB1YB2
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35
669,4
250
1195
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1151
,565
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,2
199
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S_N
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845,2
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1195
,8
1195
,8
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126
,4
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,2
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126
126
,4
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omp
St_p
omp
YB2
3178
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1195
,8
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5
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,8
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96
126
longueur
conduites à
remplacer
%age
conduites à
remplacer
6672,6
35
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85
,8
100
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35
8,9
35
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5
49
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5
25
25,
4
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1,8
81
56
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95,3
1,8
8445
95,3
1,8
11
4
1937
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97
11
4
1626
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0,8
11
0
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95,3
1,8
8445
95,3
1,8
8445
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3
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5
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3
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2
93
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3,
7
32
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7
93
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7
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,8
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0775
longueurs
conduites à
nettoyer
%age
conduites à
nettoyer
3544,2
HM
Tt
230,
7
34,689
9225
HM
Tim
p
160,
03
92
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çon
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6
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m/sec)
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67,5
i5
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90
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i3bis
i3
192,7
300
90
90
S_KB
i3bi
s
109,7
300
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,6
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4
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3
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5
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7
115,
3
115,
4
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4
117
,5
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,6
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200
62,
56
117
,5
217
,86
328
,36
446
,26
574
,76
0,6
831
100,
36
117,
5
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36
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26
574,
76
691,
26
i5-i3
i3
i3i3bis
i3bis
S_KB
S_KB
HMK
HMK
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1
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2
HMK
S_K
B
391,4
300
790
691
,26
745
,6
3,1
109,
8
115
,4
90
i2
HM
K
i2
143,1
300
790
790
3,1
109
90
400
898,
7
790
2,0
120,
4
109
,8
109
110
426,7
790
,0
849
,8
115
110
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3
448,9
200
898,
7
898
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898
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8,0
120,
4
i4
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1
php
2
0,4
1,0
1,3
1,8
2,3
2,7
120
,4
Pam
d(m)
Pav
d(m
)
90
115
J(
m
)
Jc
u
m
Jcu
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mm)
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Pn
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néc
Z*
av
né
c
0,
3
13
8,3
13
8,3
14
1,0
14
1,0
144
33,1
303
67,9
8248
6,1
8837
2,4
0,9
35
10
1
35
180
,2
25
0,6
13
8,3
14
1,0
166
65,2
8837
2,4
0,9
40
13
7,7
13
6,9
12
3,9
12
1,5
10
7,5
10
0,7
14
0,4
13
9,6
12
6,3
12
3,9
10
9,6
10
2,7
682
8,5
565,
2
179
2,4
315,
7
607,
4
691,
0
1177
40,5
2074
76,1
3280
00,5
4628
68,8
6085
19,9
7520
16,8
0,9
109
40
0,7
103
1,1
135
1,0
90
1,1
90
10
9
10
3
13
5
90
94,
9
96,
7
139,
7
8776
58,5
1,0
94,
9
94,
9
96,
7
96,
7
382,
2
417,
4
9299
63,6
7502
55,5
1,0
82
1,4
122
82
242
,4
10
9,8
19
1
48,
2
49,
1
6,3
1586
882,9
0,5
90
12
2
210
,4
24
2,4
0,9
1,1
Z*
a
m
dis
p
Z*
a
m
ret
Zsta
t
HMT
stat
25
0,6
93
157,
6
93
166
,6
15
3,3
16
5,6
16
5,6
93
72,6
223
,4
220
,3
250
,5
202
,7
205
,3
16
6,6
22
3,4
22
0,3
25
0,5
20
2,7
18
1,9
18
4,8
18
5,5
20
2,7
20
5,3
18
1,9
22
3,4
22
0,3
25
0,5
20
5,3
93
88,9
93
130,
4
127,
3
157,
5
112,
3
90
93
93
93
93
191
19
9,8
19
9,8
93
106,
8
21
9
23
5,4
21
9
23
5,4
93
126
93
142,
4
24
2,4
93
149,
4
93
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2php
1
php
1-i1
i1St_p
omp
php
1
php
2
480
200
898,
7
898
,7
898
,7
8,0
108
120
,4
115
i1
php
1
i1
637,9
400
959
,8
107
8,0
105,
5
96
108
130
115
400
898
,7
100
9,7
2,2
1144
1009
,7
1133
,8
105
,5
170
130
St_p
omp
2,5
48,
2
49,
1
5,9
1586
882,9
0,5
100
90
208
21
0,4
22
3
22
3
93
130
48,
2
33,
4
49,
1
34,
0
112,
3
34,4
8473
41,1
9517
01,5
1,3
95
230
,05
200
,5
326
,05
20
8
20
0,5
23
5,5
26
6
23
5,5
26
6
93
1,2
10
0
95
142,
5
173
93
6849
longueurs
conduites
à
remplacer
%age
conduites
à
remplacer
5092,4
longueurs
conduites à
nettoyer
230,6
HMT
t
173
74,3524
602
%age
conduites à
nettoyer
4,528
31671
HMT
imp
230,
05
94
ANNEXE 5 : RÉCAPITULATIF DES TRONÇONS DE « PIPE » À REMPLACER ET/OU À NETTOYER
95
Tableau 28 : Récapitulatif des tronçons de « pipe » à remplacer
tronçons
diamètre
actuel
26-25bis
25bis-24
24-23
23-S_BB
S_BB-22
22-21bis
21bis-21
21-17bis
17bis-16
16-S_SI
S_SI-14
14-14bis
14bis13bis
13bis-13
13--12
400
400
400
400
400
400
400
400
400
400
400
400
400
SAB2SAB1
SAB1-17
19--S_BAs
S_BasS_BA
33-34bis
34bis-34
diamètre
longueur (mètres)
cout de remplacement du mètre(Fcfa) cout de remplacement de la conduite
proposé
200
630879
6,78
93050
200
8287963,5
89,07
93050
300
50842520
546,4
93050
300
558300
6
93050
300
43975430
472,6
93050
300
19587025
210,5
93050
300
13678350
147
93050
300
44208055
475,1
93050
300
30324995
325,9
93050
300
1941023
20,86
93050
300
13520165
145,3
93050
300
37955095
407,9
93050
300
1398541,5
15,03
93050
9,44
485,3
200
300
300
300
200
300
400
500
500
400
400
182,4
93050
93050
93050
878392
45157165
16972320
300
500
500
93,3
544,6
143,2
93050
93050
93050
8681565
50675030
13324760
500
500
180,6
231,8
93050
93050
16804830
21568990
96
34-S_Nys
36--35
35-S_Nys
S_NysYB1
YB1-YB2
YB2St_pomp
i37-DI
DI-S_NY
S_NYi35bis
i35bis-i4
i5-i3
i3-i3bis
i3bisS_KB
S_KBHMK
HMK-i2
i2-php1
php3-php2
php2-php1
php1-i1
i1St_pomp
500
200
250
500
500
500
500
500
457,8
13,3
669,4
845,2
93050
93050
93050
93050
42598290
1237565
62287670
78645860
500
500
500
500
133
3178
93050
93050
12375650
295712900
250
250
250
150
150
150
353,9
168,2
306,5
93050
93050
93050
32930395
15651010
28519825
250
300
300
300
150
500
500
500
289,4
695
192,7
109,7
93050
93050
93050
93050
26928670
64669750
17930735
10207585
300
500
391,4
93050
36419770
300
400
200
200
400
400
500
500
500
500
500
500
143,1
426,7
448,9
480
637,9
1144
93050
93050
93050
93050
93050
93050
13315455
39704435
41770145
44664000
59356595
106449200
15823,18 total
1 472 346
899,00
97
Tableau 29 : Récapitulatif des tronçons de conduites à nettoyer
tronçons
longueur
rugosité
12--11
11-S_PO
S_PO-10
10--9
9--8
8--7
7--S_PE
S_PE--6
6--5bis
5bisSt_pomp
17--20
20--19
S_BA-15
15--32
32--31bis
31bis-31
31-33
i4-i5
299,9
299,6
15,24
790
143
353,9
101,2
565,3
9,3
2576
1,4
1,3
1,4
1,7
1,7
1,7
1,7
1,6
1,7
2
660,9
211,1
889
576,5
497,1
426,7
282,9
230,6
1,1
1,1
1,8
1,8
1,8
1,8
1,8
1,1
cout de nettoyage du
cout de nettoyage du
mètre
tronçon
563
168843,7
563
168674,8
563
8580,12
563
444770
563
80509
563
199245,7
563
56975,6
563
318263,9
563
5235,9
563
1450288
563
563
563
563
563
563
563
563
total
372086,7
118849,3
500507
324569,5
279867,3
240232,1
159272,7
129827,8
4 018 682,74
98
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