• La vérité se montre clairement et distinctement, elle s'impose immédiatement à chaque fois que l'esprit conçoit une idée avec clarté. La connaissance claire et distincte des premiers principes dans l'intuition est le point de départ de toute connaissance. • La vérité n'est accessible que par la rigueur de la méthode, fondée sur l'ordre géométrique, ordre du vrai. A partir des intuitions premières, la pensée progresse de déduction en déduction et atteint à la connaissance de la nature par la démonstration. • Mais le critère de l'objectivité n'est pas dans l'évidence. L'évidence est un critère insuffisant, parce que subjectif. La représentation de la chose est toujours celle d'un sujet. II. La vérité est conventionnelle Le langage nous induit en erreur !" • Nous pensons que les mots désignent vraiment les choses, alors qu'ils sont le produit d'une convention. Le langage organise nos croyances, et donc le monde tel que nous le percevons. • Il nous faut admettre que la vraie nature du réel ne peut pas être connue (Duhem), et que notre connaissance des choses résulte de conventions. • La vérité n'est donc pas découverte, mais inventée. La cohérence comme critère du vrai !" • Ainsi, la vérité scientifique n'est ni vraie objectivement, ni fausse. Quand une proposition est cohérente mais ne signifie rien, il n'y a pas lieu d'opposer vrai et faux. • La question de la vérité ne se pose que pour les propositions qui ont un sens. Le formel et le réel !" • La vérité n'est accessible qu'au formalisme des règles de calcul. Les décisions objectives sont celles du calcul et de la démonstration, suivant une procédure mécanique (Leibniz). • Ce qui est vrai formellement ne permet pas de connaître ce qui est vrai matériellement : le formel et le réel sont deux choses distinctes. • Ainsi, un ensemble de propositions peut être cohérent, mais contraire à la vérité. Les théories décrivent des faits qui n'existent que dans ces théories. Le caractère réfutable des théories !" • Le vrai dans les sciences est relatif (Popper). Aucune théorie n'est assurée d'être définitivement conservée. • Aucune théorie n'est vérifiée définitivement et toute théorie est susceptible d'être réfutée. • Une théorie reste vraie aussi longtemps qu'elle n'a pas été réfutée. • La cohérence interne du discours permet de décider de ce qui est vrai ou non, sans prétention à atteindre la véritable essence des choses. • Une théorie est vraie si et seulement si toutes ses propositions sont compatibles entre elles. • La vérité formelle, issue de la logique formelle s'oppose à la vérité empirique. Pour la logique formelle, c'est le critère de cohérence qui l'emporte. • La vérité dépend donc de la structure logique du langage. Mais la vérité formelle est vide de sens (exemple de la tautologie A=A). MemoPage.com SA ® / juin 2002 / Auteur : Joëlle Herry / Expert : Véronique Brière / ISSN : en cours *0,34 €/mn + tarif de votre opérateur. Voir liste des opérateurs, tarifs et mobiles compatibles au 0 805 907907 (appel gratuit depuis un fixe). Service disponible au 10/03/2003 et susceptible d’évoluer. Bouygues Telecom – 20 quai du Point du Jour – 92100 Boulogne Billancourt. SA au capital social de 606 661 789,28 € 397 480 930 RCS Nanterre. Service ouvert aux téléphones fixes et mobiles, recommandé par Bouygues Telecom Encore plus de choix sur le 3214 ! • Pour Descartes, le critère de vérité est l'évidence intellectuelle. La perception ne nous permet pas de connaître ce que sont les choses, c'est l'entendement qui conçoit. L'évidence !" • Pour Thomas d'Aquin, la vérité est adéquation, c'est-à-dire conformité du jugement et de la chose. " La vérité est dans notre esprit en tant qu'il est adéquat à la réalité perçue." • Mais l'adéquation pose le problème suivant : est-ce l'esprit qui se conforme aux choses, ou bien les choses qui se conforment à l'esprit ? • L'adéquation ne fournit donc pas un critère universel du vrai. La vérité comme adéquation !" Le scepticisme préconise la suspension du jugement. La conséquence est qu'il n'y a pas de vérité universelle. • Mais si chacun détient sa propre vérité, il n'y a alors pas de vérité. • Ce point de vue n'est pas acceptable, d'autant qu'il est contradictoire : si la vérité n'existe pas, je ne peux rien affirmer, pas même que la vérité n'existe pas. • Pour Platon, la vérité est au-delà de ce que nous croyons savoir. Le Vrai est dans les Idées (éternelles et stables) et non dans les choses en devenir : pour l'atteindre, il faut adopter une attitude contemplative. La position sceptique !" La vérité est dans le jugement que l'on porte sur les choses. La quête de la vérité exige un effort critique et l'usage du doute pour éliminer les opinions. I. Avec le La vérité est au-delà des apparences La vérité , personnalisez votre mobile