Phytoremédiation
Le sol est une ressource naturelle, avec des fonctions environnementales et écologiques que
l’homme a su exploiter, tant pour des usages productifs, que pour l’aménager. Le sol représente
le support de l’évolution de l’homme, mais celui-ci a contribué à le dégrader.
La capacité des sols à se renouveler est lente, et ces sites où se sont déroulées et se déroulent
encore des activités industrielles, présentent des sols potentiellement pollués.
Cependant, face aux risques que représentent certains sites pollués pour l’homme et
l’environnement, à petite comme à grande échelle, et face aux pressions démographique et
économique, il est essentiel de pouvoir avoir recours à leur assainissement.
Les techniques de réhabilitation sont donc très variées et multiples. Parmi celles-ci, nous
distinguerons les méthodes classiques, physiques, chimiques, physico- chimiques, largement
utilisées, et les méthodes plus récentes et plus respectueuses de l’environnement, les
biotechnologies.
Biotechnologies
Les biotechnologies peuvent être analysées en deux parties : la bioremédiation et la
phytoremédiation
Techniques de phytoremédiation
Cette technique représente une alternative, ou un complément aux traitements des sols
contaminés présentés précédemment. Elle se pratique avec l’utilisation des plantes capables
de bloquer, extraire, accumuler, transformer ou détruire les contaminants. Elle s’applique tant
aux polluants organiques qu’aux métaux lourds et aux radioéléments.
A. Phytoextraction
Cette technique met en œuvre le travail des plantes, à absorber par leurs racines les
polluants pour les concentrer dans leurs parties récoltables (feuilles, tiges, …). Les plantes
utilisées sont dites ainsi accumulatrices ou « hyperaccumulatrices» . Elles sont généralement
rencontrées sur des sols moyennement à faiblement polluées, comme des sols miniers ou des
friches industrielles riches en métaux toxiques. Lorsque les plantes atteignent un taux de
saturation en polluants suffisamment élevé, elles peuvent être récoltées. Elles sont ensuite
traitées. La quantité de métal ainsi extraite du sol correspond en réalité à la concentration de
celui-ci dans les parties récoltables de la plante.