Biophysique 2ème M.D DOSIMETRIE Dr. Abdellatif CHOKRI
Ces dosimètres sont faits d’émulsions photographiques placées dans un boîtier ou un
sachet scellé et protégé par des écrans. Ils sont généralement portés à hauteur de la poitrine, ce
qui correspond, en général, à la valeur moyenne de l'exposition totale du corps. Dans certains
cas d'expositions, ces détecteurs seront mis au niveau de l'organe particulièrement exposé.
Après développement, la mesure des densités optiques des émulsions photographiques
et la comparaison avec des films étalonnés permet d’obtenir une dose d’exposition externe.
Les films les plus sensibles arrivent à mesurer une dose de 0,1 mSv, ce qui les rend utiles pour
surveiller des doses cumulées mais non pour des doses instantanées.
Dosimètres thermoluminescents
Ce sont des dosimètres passifs qui fonctionnent selon le principe de la
thermoluminescence. Dans des matériaux à structures cristallines, l'énergie des rayonnements
ionisants peut être absorbée pour créer des défauts dans cette structure. Lorsque l'on chauffe
le matériau, l'agitation thermique finit par détruire ces défauts et la structure cristalline se
rétablit avec émission d'une lumière : c'est le phénomène de thermoluminescence. La
quantité de lumière restituée est proportionnelle à la dose reçue.
Ces détecteurs sont utilisés aussi bien comme dosimètres individuels (exemple :
détecteur bague déterminant la dose reçue au niveau des doigts pour les manipulateurs de
radioéléments) que pour la surveillance de zones ou des études sur l'environnement. Leur
sensibilité est meilleure que celle des films photographiques, et sont réutilisables jusqu'à
plusieurs centaines de fois. L’inconvénient de ces détecteurs c’est que, contrairement aux
films, leur lecture n'est possible qu'une seule fois.
Chambres d’ionisations
Ce sont des dosimètres actifs qui fournissent des résultats instantanés de la dose reçue,
ils utilisent des sondes à chambre d’ionisation miniaturisées à parois équivalent air avec des
parois en bakélite d’une épaisseur adaptée à l’énergie des photons qui ont le même effet qu’un
environnement d’air de grande dimensions. Ces détecteurs destinés en général à la mesure des
photons X ou , peuvent être équipées de fenêtres minces pour la mesure des , voir des .
Pour la détection des neutrons rapides, la chambre d’ionisation doit être remplie d'éthylène,
avec des parois en polyéthylène.
Toute mesure avec ces détecteurs doit être précédée par un calibrage avec une source
d'activité connue délivrant le même type de rayonnement que celui détecté par la sonde.
Dosimètres à diode
Ce sont des dosimètres électroniques actifs dont la sonde comporte une diode de
silicium sensible aux rayonnements X, et . Les rayonnements ionisants provoquent des
dépôts de charge qui sont transformés en impulsions électriques, et converties en équivalent
de dose.
Ces dosimètres sont le plus souvent équipés d’une carte à puce permettant
l’enregistrement en continu de la dose reçue et délivrent une alarme sonore si la dose ou le
débit de dose dépassent certains seuils. Ces dosimètres sont capables de détecter des débits de
dose allant de 1 µSv/heure à 1 Sv/heure, en sauvegardant l’historique des doses reçues.