Les «rayons» sont capables de provoquer de très graves dégâts : brûlures de la peau,
perte de cheveux, brûlures du tube digestif, destruction du sang entraînant hémorra-
gies et infections... Heureusement, de telles choses ne sont possibles qu'après avoir
reçu des quantités importantes de rayonnements. La population qui reste à distance
du lieu de l'accident est en principe à l'abri... Néanmoins, on peut imaginer des
accidents très graves où il est nécessaire d'agir pour empêcher de tels effets. Seul
remède à ce moment : évacuer d'urgence !
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Pourquoi les rayonnements ionisants
sont-ils dangereux?
Dans la grande majori-
té des cas, un acci-
dent nucléaire ne
provoquera pour la popula-
tion que des doses de
rayons insuffisantes pour
entraîner les effets décrits
ci-dessus. Même chose pour
les travailleurs dans les cen-
trales nucléaires, les indus-
tries ou les hôpitaux. Mal-
heureusement, ces irradia-
tions, même si elles sont
légères, ne sont pas sans
de danger. Le risque de dé-
velopper un cancer suite à
une irradiation (parfois des
dizaines d'années plus tard)
ou de transmettre à ses en-
fants et à sa descendance
des tares (maladies, malfor-
mations…) héréditaires qui
peuvent entraîner divers
types de maladies est bien
réel.
Ces dégâts ne sont pas au-
tomatiques. Même lorsqu'on
a reçu une dose importante
de rayons, on peut très bien
ne jamais faire de cancer ou
ne jamais transmettre de ta-
re à ses enfants. La majorité
des personnes irradiées
sont d'ailleurs à l'abri de
ces problèmes... Mais à l'in-
verse, d'autres personnes ir-
radiées, même faiblement,
développeront un cancer ou
transmettront une tare à leur
descendance. Les enfants
sont plus sensibles. C'est
ce qui explique qu'ils doivent
être mieux protégés.
Le corps humain est équipé
naturellement pour réparer
les lésions (blessures) pro-
voquées par le rayonnement
naturel (croûte terrestre, so-
leil...). Mais la nature n'a
pas prévu que le corps se
fasse irradier de façon
brusque avec des doses éle-
vées. Plus la dose augmente
et plus l'irradiation est
concentrée dans le temps,
moins les mécanismes de
réparation peuvent suivre. Ils
sont de plus en plus “dépas-
sés” par la situation et finis-
sent par commettre des er-
reurs qui sont à l'origine de
cancers ou de maladies hé-
réditaires. Chez les enfants
qui sont en pleine croissan-
ce, ce risque est encore
plus grand et plus encore
chez les fœtus. Les femmes
enceintes doivent donc faire
l'objet de toutes les protec-
tions.
Que disent les
règles?
Comme nous l'avons vu, à
faible dose, les rayonne-
ments peuvent être dange-
reux. C'est la raison pour la-
quelle, les pays de l'Union
européenne ont décidé de
respecter trois principes de
base.
- L'homme ne peut être sou-
mis aux rayonnements
qu'à condition que cela
soit justifié par les avan-
tages que cela entraîne.
Cela veut dire qu'on ne
peut pas être exposé au
rayonnement si ça n'appor-
te rien de positif. Il faut
que cela en vaille la peine.
- Quand quelqu'un doit être
soumis à un rayonnement
ionisant (par exemple pour
une radiographie, pour trai-
ter un cancer…), il faut que
ce rayonnement soit le
plus bref et à la dose la
plus faible possible.
- Le niveau de dose à ne pas
dépasser dépend des cir-
constances et des per-
sonnes qui reçoivent les
rayonnements. Ainsi, s'il
s'agit d'enfants ou de fœ-
tus (plus vulnérables aux
rayonnements), la limite
doit être plus basse que
pour un adulte.
Mesurer les doses
Si vous avez déjà dû faire
une radiographie, vous avez
sans doute constaté que le
radiologue (le médecin qui
fait les radiographies) devait
enfiler une veste épaisse et
lourde ou se protéger derriè-
re une vitre. C'est pour le
protéger des rayonnements
ionisants auxquels il est ex-
posé à longueur de journée.
Comme les radiologues, cer-
taines catégories de per-
sonnes rencontrent plus
souvent que d'autres des
rayonnements. C'est le cas
des médecins qui travaillent
en radiothérapie, des den-
tistes, des pilotes d'avion (la
radioactivité cosmique est
plus présente en altitude) ou
encore des travailleurs des
centrales nucléaires.
Pour ces derniers, il existe
également des mesures de
protection spéciales. Lors-
qu'ils quittent leur lieu de
travail, les travailleurs des
centrales nucléaires doivent
passer devant des détec-
teurs afin de voir s'ils ne
transportent pas trop de
substances radioactives
avec eux.
De même, ils sont munis
de dosimètres. Ces petits
appareils mesurent la dose
de rayonnements reçue. Si
on constate que le niveau
de dose reçue est anorma-
lement élevé, il faudra
prendre des mesures de
protection supplémentaires
et, au besoin, le travailleur
devra être affecté à une
autre tâche où il ne sera
plus en contact avec des
rayonnements.
Quand quelqu’un
doit être soumis
à un rayonnement
ionisant il faut
que ce rayonnement
soit le plus bref
et à la dose la plus
faible possible…
Les dosimètres :
ces petits appareils mesurent
la dose de rayonnements reçue.
Si on constate que le niveau
de dose reçu est anormalement élevé,
il faudra prendre des mesures
de protection
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