ANALYSE DU CORPUS
Notre étude se centre sur les unités suivantes:
souvenir (lettres 1 et 2);
chaud (lettres 1 et 2);
route (lettres 1 et 2);
force (lettres 1 et 2);
mariage (lettres 1 et 3);
vacances (lettres1, 3 et 4);
travail (lettres 2 et 3);
travailler (lettre 3).
Le scripteur de la première lettre fait référence aux souvenirs de vacances (p1) comme “ce qui
revient ou peut revenir à l’esprit des expériences passées, image que garde et fournit la mémoire.” C’est le
sens dénotatif qui est présent ici. Par contre, dans la lettre 2, nous pouvons constater que les photos
constituent le témoignage des moments passés ensemble et évoquent les souvenirs gardés en mémoire.
D’après la définition du dictionnaire, en souvenir de correspond à “pour garder les souvenirs” et non pas
aux souvenirs proprement dits. Le rapport entre les deux termes reste évident.
“chaud”, dans son premier sens veut dire “qui est à une température plus élevée que celle du
corps”, définition qui s’applique parfaitement à l’emploi du terme dans “l’été sera chaud” (p4) de la
deuxième lettre ou dans “il n’y a jamais été beau et chaud” (p2) de la lettre 3). Ce n’est pourtant pas le
seule signifié de cette unité: “les souvenirs sont encore bien au chaud” (p1) de la lettre 1 fait penser à un
emploi figuré du terme “chaud”, qui serait vu plutôt comme “au moment où l’évènement vient de se passer”.
Il faut remarquer que le scripteur a écrit “au chaud”, que le Petit Robert définit comme “dans des conditions
telles que la chaleur ne se perde pas”, mais l’emploi figuré que nous avons cité ci-dessus correspondrait
mieux dans ce cas aux intentions du scripteur.
L’émetteur de la première lettre soigne “les accidentés de la route” (p4); cette dernière unité
évoque le sens dénotatif du terme, à savoir “voie de communication terrestre aménagée, plus importante
que le chemin, située hors d’une agglomération ou reliant une agglomération à une autre”. Par contre,
l’émetteur de “c’est hyper crevant de faire la route tous les jours” (p9) ne nous fait pas penser que son
activité est celle de construire une route en tant que voie de communication, mais qu’il roule “beaucoup sur
les routes”.
Dans le cas de “force”, l’action de l’évolution de la langue a permis de multiplier les signifiés du
terme, de sorte qu’il nous est un peu difficile de percevoir les similitudes de sens entre “force” vue comme
“puissance de force physique, résistence” et vue comme “évènement imprévisible, inévitable et irrésistible,
qui libère le débiteur de son obligation”. Pourtant, nous trouvons la même origine de deux sens: en bas
latin fortia, signifiant fort, celui-ci renvoie à force.
Les sens de “mariage” évoqués dans les lettres 1 et 3 sont différents mais on perçoit facilement le
rapport existant entre eux: dans le premier cas (p6), il s’agit bien d’une “union légitime entre 2 personnes
dans des conditions prévues par la loi”; en revanche, dans le deuxième (p2), il s’agit de l’”action d’associer,
d’assortir des choses”.
Dans le dictionnaire, nous avons repéré les différents signifiés de “vacances”, très reliés les uns
aux autres:
en premier: “période où les tribunaux interrompent leurs travaux”. Ce signifié n’est présent dans aucune
lettre du corpus étudié.
en deuxième: “ période pendant laquelle les écoles, les facultés rendent leur liberté aux élèves, aux
étudiants.” C’est l’emploi que nous retrouvons dans la lettre 4 (p4).
en troisième: “Repos, cessation des occupations, du travail ordinaire”, définition qui s’accorde bien avec
l’emploi que fait le scripteur de la lettre 1 (p1).
et finalement: “période annuelle d’arrêt du travail coïncidant en partie avec les vacances scolaires,
pendant laquelle un grand nombre de personnes partent en vacances”, sens que lui confère le scripteur
de la lettre 4 (p6).
Les termes travail et travailler sont des termes polysémiques sans aucun doute, vu les différentes
significations qui apparaissent dans le dictionnaire.
Pour le nom masculin, nous trouvons entre autres:
Le sens premier: “ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire quelque chose”;